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L’unité de recherches forestières méditerranéennes de l’Institut National de la Recherche Agronomique – Introduction à 4 actions de recherches

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Academic year: 2022

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APT

MANOSQUE CAVAILLON

PERTUIS APT

MANOSQUE CAVAILLON

PERTUIS

Photo: René Volot.

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L’Unité de recherches forestières méditerranéennes de l’INRA d’Avignon regroupe cinq équipes dont les activités correspondent à cinq programmes scienti- fiques du Département forêts et milieux naturels : écophysiologie, génétique, entomologie, croissance, incendies. Elle comprend une cinquantaine de per- sonnes, dont 18 chercheurs (scientifiques et ingé- nieurs). Elle s’appuie sur l’Unité expérimentale fores- tière méditerranéenne, domaine du Ruscas, à Bormes- les-Mimosas (Var).

Les recherches portent sur l’acquisition de connais- sances de base, sur le développement de techniques ori- ginales, sur l’élaboration d’outils d’aide à la décision, sur la sélection et la création de matériel végétal. Une atten- tion particulière est portée au transfert des résultats.

Des collaborations étroites sont développées avec les gestionnaires forestiers (ONF, CRPF, SERFOB1).

L’unité a de nombreuses relations avec la plupart des pays méditerranéens, en particulier dans le cadre de projets européens ; elle anime trois réseaux de concer- tation dénommés GRAM (Groupe de recherche agro- nomique méditerranéen), réunissant des chercheurs d’Europe du Sud, d’Afrique du Nord et du Proche- Orient. L’unité travaille en étroite collaboration avec l’Université de Marseille (Institut méditerranéen d’éco- logie et de paléoécologie - IMEP) et envisage un rap- prochement dans le cadre d’une UMR.

Le dispositif de recherches forestières de l’INRA d’Avignon a largement répondu aux principales ques- tions posées par les forestiers méditerranéens, dans le

contexte qui prévalait jusque dans les années 90 : choix d’espèces et de provenances adaptées pour le reboise- ment, lutte contre les ravageurs, outils de prédiction de la croissance, prévention des risques d’incendie…

Des réponses restent encore à apporter dans ces domaines, mais les questions sont désormais posées par la société toute entière, et les objets de recherches ne sont plus seulement à l’échelle de l’arbre ou de la par- celle, mais à celle des massifs, des écosystèmes, des

« pays », des régions, du bassin méditerranéen. De nou- velles orientations de recherches sont actuellement en cours de définition dans le cadre d’un projet commun aux cinq équipes : « Diversité, fonctionnement et dyna- mique des écosystèmes méditerranéens en relation avec les interventions humaines, dans le cadre de leur ges- tion durable ». Les recherches menées dans le cadre de ce projet devront être concentrées en certains sites clefs, ou « sites-ateliers », qui seront choisis à partir de modèles biologiques importants pour la zone méditer- ranéenne. Le constat de départ est celui d’une forte dynamique végétale, modifiant les équilibres en place : les chênes méditerranéens se régénèrent sous les pins d’Alep, les espèces feuillues diverses enrichissent les taillis vieillissants, parfois colonisés par les cèdres (intro- duits en de nombreux sites méditerranéens depuis le siècle dernier), les sapins et les hêtres « remontent » sous les peuplements RTM de pins noirs… Un nou- veau paysage se constitue rapidement, prenant de vites- se les propriétaires et les gestionnaires de ces espaces. La demande sociale elle-même se modifie et se complexi- fie.

L’Unité de recherches forestières méditerranéennes de L’institUt nationaL de La recherche agronomiqUe

introduction à 4 actions de recherches

Michel BARITEAU*

* Directeur de l’Unité de recherches forestières méditerranéennes - INRA - AVIGNON – Avenue Vivaldi, 84000 AVIGNON 1. Les sigles employés dans ces textes sont explicités dans un glossaire en page 128.

Courrier scientifique du Parc naturel régional du Luberon, n° 3-1999, p. 111-112.

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Parmi les sites choisis, le Petit Luberon concentre un ensemble d’études menées par l’INRA sur la cédraie : outre les possibilités de valo- risation économique et touristique évidentes qu’offre ce massif, la dyna- mique spontanée de cette espèce introduite (ou plutôt réintroduite, car le cèdre était présent avant les glaciations), permet de développer des thématiques scientifiques originales sur les processus de colonisation, qui pourraient servir de modèle pour d’autres espèces. Trois des actions de recherches présentées dans les textes ci-après s’inscrivent désormais dans le cadre d’un véritable site-atelier sur la cédraie :

- Diversité génétique de la cédraie du Petit Luberon, par F. Lefèvre (en collaboration avec l’IMEP) ;

- Recherches sur les ravageurs du cèdre au Petit Luberon : exemple de la Tordeuse par J.-P. Fabre ;

- Recherches sur la croissance et la sylviculture du Cèdre de l’Atlas ; quelques résultats obtenus au Petit Luberon, par F. Courbet.

À une autre échelle, celle de l’aménagement du massif, la présenta- tion de M. Étienne et E. Rigolot fait le point sur les coupures de com- bustible et leur intérêt pastoral :

- Le réseau de coupures de combustible au sein du Parc naturel régio- nal du Luberon, par M. Étienne et E. Rigolot,

Au travers de ces études, ce n’est plus seulement l’arbre qui est visé en tant que producteur de bois, mais un écosystème en pleine évolution, dont les modalités de gestion durable restent à définir. Dans cet esprit, l’INRA a demandé à la commune de Ménerbes, par l’intermédiaire de l’ONF, de mettre en réserve une parcelle de cédraie de 15 ha, pour obser- ver l’évolution naturelle de ces peuplements, hors exploitation. Une étu- de sur les flux de gènes dans la cédraie, financée par le BRG (Bureau des ressources génétiques), vient de démarrer. D’autres recherches seront développées sur ce site-atelier, qui a vocation à regrouper des partenaires scientifiques autour de projets pluridisciplinaires.

L’Unité de recherches forestières méditerranéennes travaille sur d’autres sites, comme celui du Ventoux (maturations sylvigénétiques sous les pinèdes pionnières). Le projet d’un site sur les écosystèmes mixtes chêne/pin d’Alep est à l’étude. Cela ne pourrait-il pas être l’oc- casion d’un second site-atelier sur le Luberon ?

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