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La Bonne vie, Le Chemin de Dieu James H. Toner, Ph.D.

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Academic year: 2022

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Série « Construire l’église domestique »

La Bonne vie, Le Chemin de Dieu

James H. Toner, Ph.D.

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« La famille en tant qu’église domestique est essentielle au travail de la nouvelle évangélisation et à la durabilité future de nos paroisses ».

– Carl Anderson, Ex- Chevalier Suprême

Construire

l’église domestique

Tout en renforçant notre Paroisse

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La Bonne vie,

Le Chemin de Dieu :

Introduction à la Bonne vie à l’intention des catholiques

Par

Dr James H. Toner

Rédacteur en chef Père John A. Farren, O.P.

Service d’information catholique Conseil suprême des Chevaliers de Colomb

Les Chevaliers de Colomb présentent La série « Construire l’église domestique »

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Nihil obstat Censor Librorum Révérend J. Alex Sherlock

Imprimatur Oscar H. Lipscomb Archevêque de Mobile

28 janvier 2002

Droits d’auteur © 2002-2021 du Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb. Tous droits réservés.

Les citations du Catéchisme de l’Église Catholique sont extraites du Catéchisme de l’Église Catholique pour les États-Unis d’Amérique, droits d’auteur © 1994 de la United States Catholic Conference, Inc., Libreria Editrice Vaticana. Tous droits réservés.

Les citations bibliques sont extraites de The New Oxford Annotated Bible With the Apocrypha (Expanded Edition), version standard révisée droits d’auteur © 1973, 1977, Oxford University Press. Certaines citations ont été adaptées.

Couverture : Noces de l’Agneau (détail), Église Redemptor Hominis, Sanctuaire national Saint Jean-Paul II, Washington, D.C. Artiste : Fr. Marko Rupnik, S.J. et les artistes de Centro Aletti. Photo : Peter Škrlep/Tamino Petelinsek © Chevaliers de Colomb

Aucune partie du présent ouvrage ne peut être reproduite ou transmise, sous quelque forme que ce soit ou par un quelconque procédé, électronique ou mécanique, y compris la photocopie et l’enregistrement, ou par le biais d’un système de conservation et d’extraction d’informations, sans autorisation écrite de l’éditeur. Adresse postale :

Knights of Columbus Supreme Council Catholic Information Service

PO Box 1971

New Haven, CT 06521-1971 USA

www.kofc.org/informationcatholique cis@kofc.org

+1 203-752-4267 800-735-4605 télécopieur Imprimé aux États-Unis d’Amérique

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TABLEDESMATIÈRES

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L A B ONNE VIE , L E C HEMIN DE D IEU

INTRODUCTIONÀLA BONNEVIEÀLINTENTIONDESCATHOLIQUES

INTRODUCTION

Le présent livret est une introduction à la Bonne vie, la vie réellement bonne, à l’intention des catholiques romains. Jésus est Lui-même le Chemin (Jean 14, 6), et Le suivre signifie adopter un mode de vie saint et devenir les hommes et les femmes sages, forts, purs et bons que Dieu veut que nous soyons.

Dieu tout-puissant nous a créés en tant qu’êtres pensants, ce qui signifie que nous devons utiliser notre intelligence pour comprendre la bonne vie et les manières selon lesquelles Il veut que nous nous épanouissions dans la bonté. Le présent livret a pour but d’aider le lecteur catholique à réfléchir clairement à la morale et à la vie vertueuse. C’est le chemin du Christ et il conduit au Royaume.

UNCHEMINOUPLUSIEURSCHEMINS ?

Il était une fois un petit village, dans un pays lointain, où les habitants suivaient une coutume respectée. Chaque année, à une date précise, les habitants se rassemblaient sur la place du village et organisaient une loterie. Mais il ne s’agissait pas d’un jeu de hasard pour de l’argent ; c’était plutôt un jeu de hasard pour la vie, comme nous allons le voir. Le gagnant de la première loterie était toujours une famille, dont les membres participaient ensuite à une deuxième loterie destinée à choisir l’heureux gagnant. Une fois le gagnant annoncé, tous les habitants du village se précipitaient sur ce « gagnant », quel que soit son âge, son sexe ou son invalidité, et ils le lynchaient à mort. Vous savez, il fallait le faire, sinon, les récoltes de l’année risquaient d’être mauvaises. C’était tout à fait normal de lyncher la personne à mort ; c’est ce que la culture préconisait.1

Le fait de soutenir que chaque société a le droit de définir ses propres normes en matière de bien et de mal, d’honneur et de honte, de vertu et de vice, est ce que l’on appelle le relativisme culturel. Sous la bannière du relativisme culturel, toute décision morale dépend de l’époque et du lieu ; il n’existe pas de valeurs ou de vertus transcendantes ou absolues.

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Dans la mesure où une norme sert à mesurer la légitimité ou l’illégitimité d’un acte, cette norme découle uniquement des coutumes de la société concernée. Par conséquent, dans ce petit village où, chaque année, une personne est lynchée à mort, nous devons dire qu’une telle pratique est acceptable. Car : Qui sommes-nous pour juger ?

Naturellement, lyncher quelqu’un à mort pour garantir de bonnes récoltes peut difficilement être considéré comme de bonnes compétences météorologiques. Mais, puisque nous acceptons le fait que certaines cultures soient scientifiquement analphabètes, devrions-nous également dire que certaines cultures pourraient aussi être « moralement analphabètes » ? Ou, indépendamment des faits, pourrait-on nous reprocher d’être trop « prompts à juger » ou trop « intolérants » en tenant de tels propos ?

L’écrivain anglais G.K. Chesterton (1874–1936) a noté que la tolérance est la vertu des personnes qui ne croient en rien ; n’ayant pas de normes de référence pour juger, elles peuvent être « tolérantes » à l’infini. Dans toute société ou culture donnée, la majorité peut en fait avoir tort. Comme l’Archevêque Fulton J. Sheen (1895–1979) l’a fait remarquer, dans le cadre du premier sondage d’opinion effectué, la plupart des gens ont choisi Barabbas à la place de Jésus (Matthieu 27, 20 ; Luc 23, 18). Il a fait observer que : « [l]e vrai demeure vrai même si personne n’est dans le vrai et l’erreur demeure une erreur si tout le monde tombe dans l’erreur ».2

NORMESMORALES :

OPINIONDELAMAJORITÉOU VÉRITÉOBJECTIVE ?

La légitimité ou l’illégitimité d’un acte ne dépend pas du nombre de ses partisans. Si, par exemple, dans une école secondaire de premier cycle, la plupart des élèves de la classe de mathématiques pensent que sept fois huit font cinquante-cinq, leur consensus erroné n’annulerait pas les lois mathématiques. Les activités populaires ou même les lois adoptées par des Parlements ne sont pas nécessairement morales ou éthiques. Même si « chaque personne » de ce petit village a participé au lynchage, le meurtre ainsi commis demeure un acte mauvais, démoniaque et de péché.

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Nous, catholiques, avons une norme selon laquelle juger, non seulement les actes et les lois, mais les sociétés toutes entières. La norme est Jésus-Christ, le même hier, aujourd’hui, et éternellement (Hébreux 13, 8). Nous pensons que Jésus, incarnation de la Parole de Dieu, est entré dans l’histoire humaine et représente l’unique norme immuable selon laquelle juger le bien et le mal. La Bible nous dit clairement de ne pas juger les actes, lois et cultures uniquement selon des normes humaines (Matthieu 16, 23 ; Jean 12, 43) ; à la place, nous devons juger selon les normes que Dieu nous donne (Matthieu 15, 8–9 ; Marc 7, 6–8 ; Jean 7, 24 ; Actes 5, 38–39). Comme le Pape Jean-Paul II l’a écrit dans sa Lettre encyclique Veritatis Splendor, « la Révélation enseigne que le pouvoir de décider du bien et du mal n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu seul ».3

Nous vivons à une époque et à une heure où nombreux sont ceux qui nous disent qu’il n’est pas question de vérité et que c’est plutôt une affaire de goût (2 Timothée 3, 2-7). Vous aimez le chocolat ; il aime la fraise ; elle aime la vanille. De la même manière, il pense que l’avortement est un acte moral et elle pense que l’avortement est un acte démoniaque.

Ne s’agit-il pas, en réalité, d’un jugement personnel, d’une évaluation individuelle, d’une question de « goût » ? Qui est censé nous guider vers la « vérité » ?

Nous, catholiques, répondons à cette question en disant que Jésus est le chemin, la vérité et la vie (Jean 14, 6). La Bible renferme trois questions sublimes : Celle de Pilate (Jean 18, 38) ; celle de Pierre (Jean 6, 68) ; et celle du Christ. À travers les âges, les êtres humains ont été en quête de vérité. La question cynique de Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? », adressée à Celui qui incarne Lui-même la Vérité, se pose de nos jours dans les sociétés du monde entier, car nous devons tous trouver un objectif, un sens, un destin. La Vérité existe-t-elle (une Vérité avec un « V » majuscule) ; ou existe-t-il uniquement des « vérités » fragmentées, personnelles ? Les chrétiens connaissent la réponse à cette question vitale (Jean 10, 30 ; 1 Jean 5, 6).

Les croyants connaissent également la réponse à la question de Saint Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? » Vers quoi d’autre devrions-nous nous diriger pour donner un sens et un objectif à nos vies, si ce n’est vers le Christ ? Devons-nous nous tourner vers l’amour de l’argent, l’amour

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du pouvoir, l’amour de l’indulgence sexuelle, envers la boisson ou les drogues ou la gloutonnerie ? Nous savons plutôt que Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14, 6), et que Son Église est le détenteur des clés (Matthieu 16, 19), la maison des sacrements (voir Jean 6, 22–59, 20, 23), et « la colonne et l’appui de la vérité » (1 Timothée 3, 15). Il nous revient de répondre à la question obsédante que le Seigneur pose à Pierre, et à nous : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » (Matthieu 16, 15 ; Marc 8, 29 ; Luc 9, 20). Le fait de connaître la réponse à cette question nous aide à agir dans ce sens (1 Jean 3, 18) et, par conséquent, à être réellement libre.

SUIVRELE CHEMINDELA VÉRITÉ

Notre réponse à la question du Seigneur dicte, ou devrait dicter, notre réponse aux défis moraux. Si le Christ est mon Seigneur et mon Dieu (Jean 20, 28), je dois alors accepter Sa Parole en tant que mon obligation.

M’inspirant de la Tradition sacrée, je peux obtenir mes repères moraux et déterminer ce qu’il est juste de dire ou de faire. La Tradition sacrée

« rassemble les enseignements et les pratiques transmis, oralement ou par écrit, séparément mais pas indépendamment de l’Évangile. La Tradition comprend deux domaines : 1) l’Évangile, les doctrines essentielles de l’Église, les principaux écrits et enseignements des Pères, la vie liturgique de l’Église, et la foi vivante et vécue de toute l’Église depuis des siècles ; 2) les coutumes, institutions, pratiques qui expriment la foi chrétienne ».4

Le Pape Jean-Paul II a puissamment répondu à la distorsion morale du relativisme culturel dans sa Lettre encyclique de 1993 Veritatis Splendor : « (...) s’il n’existe pas de vérité transcendante, par l’obéissance à laquelle l’homme acquiert sa pleine identité, dans ces conditions, il n’existe aucun principe sûr pour garantir des rapports justes entre les hommes. Leurs intérêts de classe, de groupe ou de nation les opposent inévitablement les uns aux autres ».5

Cette Vérité transcendante peut sembler être quelque chose de compliqué, dont il vaut mieux confier le traitement aux évêques et aux érudits, mais c’est en fait une lumière qui nous guide chacun d’entre nous. C’est un point sur lequel le révérend Martin Luther King Jr. a insisté dans son émouvante « Letter from Birmingham City Jail » (Lettre

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de la prison de la ville de Birmingham) de 1963. Le Dr King a été emprisonné pour avoir dirigé des manifestations non violentes contre la discrimination raciale. Il a écrit cette lettre à l’intention d’autres pasteurs, en expliquant pourquoi il avait choisi la voie qu’il avait choisie ainsi que la différence entre des lois justes et injustes. « Une loi juste constitue un code humain qui s’accorde avec la loi morale, c’est-à-dire la loi de Dieu.

Une loi injuste constitue un code qui se trouve en discorde avec la loi morale. En reprenant les termes de saint Thomas d’Aquin, une loi injuste est une loi humaine qui n’est pas enracinée dans la loi naturelle et la loi éternelle. Toute loi qui élève la personnalité humaine est juste. Toute loi qui avilit la personnalité humaine est injuste ».

Peut-on hésiter un seul instant à dire que le lynchage à mort d’une personne innocente, indépendamment de ce que la culture pourrait prétendre, est de manière claire et flagrante un acte mauvais ? Nous, en tant que catholiques, devons toujours nous rappeler que, tout en étant appelés à être des citoyens fidèles et obéissants (Romains 13, 1–7 ; Titus 3, 1 ; 1 Pierre 2, 13–14), nous devons toujours être en premier fidèles au Christ et, en cas de conflit, « devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5, 29).

LA VÉRITÉETLA FOULE

Poursuivant notre réflexion, examinons deux autres cas qui illustrent une moralité de groupe en contradiction avec la voie du Christ.

Imaginez que, dans la classe de mathématiques d’une école secondaire de premier cycle (probablement la même que celle où les élèves ne connaissent pas le produit de sept fois huit !), tricher est la norme.

L’explication avancée est la suivante : « Tout le monde le fait ! ». Mais que se passe-t-il si les élèves trichent ? Si une pratique est acceptable ou répandue dans un cercle d’amis, est-ce une raison suffisante pour dire qu’elle est morale ? La suggestion de l’accepter relève du relativisme éthique, l’idée selon laquelle le bien et le mal varient en fonction des divers environnements sociaux. Si votre groupe agit ou réfléchit d’une certaine manière, n’est-ce pas acceptable d’en faire autant ? Des crimes monstrueux ont été commis au nom de l’amusement, de la frivolité, de l’amitié, de la camaraderie et de la fraternité. Tricher est mal, que cela concerne des relevés fiscaux ou des opérations professionnelles/

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commerciales. Toujours mal. On apprend à tricher (2 Pierre 2, 1–2), peut-être en classe de mathématiques, mais on peut, en suivant une formation morale et avec l’aide de Dieu, apprendre plutôt à être honnête et droit.6 Lorsque le gang ou le groupe (ou même la classe de mathématiques) envahit la conscience de quelqu’un, ou lorsqu’un individu est privé d’espace de conviction spirituelle, la vérité – et les personnes – en souffre inévitablement.

Tricher dans une classe de mathématiques peut être sans importance, mais Jésus fait remarquer que « [ce]lui qui est trompeur dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16, 10-12). Examinons quelque chose d’une plus grande gravité.

Supposez que, la semaine prochaine, vous serez opéré de l’appendicite.

Le chirurgien qui retirera votre appendice est un praticien alcoolique qui a tendance à « trembler ». Ce chirurgien a récemment raté des interventions de routine, mettant en danger la vie de plusieurs patients.

L’une des infirmières de la salle d’opération, qui est au courant de son abus d’alcool et du danger qu’il représente pour les patients, a même dit qu’elle pourrait le signaler s’il n’arrêtait pas d’opérer et ne cherchait pas à se faire aider. Mais les collègues de l’infirmière lui ont dit qu’elle agirait mal en le faisant, car cela reviendrait à « moucharder » à propos d’un collègue de travail et pourrait ruiner sa carrière. Par ailleurs, les survivants peuvent toujours attaquer le médecin et l’hôpital en justice : personne ne blâmera l’infirmière si le médecin commet une erreur fatale.

Selon la « sagesse » populaire, il est tout à fait normal que l’infirmière ne dise rien. Il est certainement acceptable pour elle de « regarder de l’autre côté » ; après tout, c’est ce que les autres médecins et infirmières lui ont dit de faire. Bonne chance à vous, patient !

Que peut-on dire dans un cas comme celui-ci ? Il y a environ quarante ans, l’écrivain britannique Harry Blamires, a écrit : « La loyauté en elle- même n’est pas une base morale de l’action. La loyauté envers un homme bon, un bon gouvernement, une bonne cause, est une affaire différente.

Mais dans ces cas, ... la personne se positionne en faveur du bien ».7 La loyauté envers les amis ou les collègues de travail d’une personne ne doit pas s’acheter au prix de notre engagement envers la vérité. En fait, c’est peut-être là la signification d’une admonition troublante de Notre Seigneur à un adepte potentiel qui veut seulement avoir le temps

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d’enterrer son père avant de devenir un disciple. « Suis-moi », dit Jésus,

« et laisse les morts enterrer leurs morts » (Matthieu 8, 21–22). Cela ne signifie pas que les membres de notre famille ne doivent pas être enterrés, mais cela signifie que nos engagements envers le Christ doivent toujours être traités d’abord et avant tout (cf. Matthieu 19, 16–30). L’amitié, la camaraderie et la fraternité sont toutes des valeurs importantes, qui sont bonnes en elles-mêmes. Mais si l’amitié s’exerce au prix de l’honneur et de l’honnêteté, le prix est trop élevé. Et si la loyauté envers autrui est imposée au prix de l’engagement envers le Christ et Son Église, cela est mauvais (cf. 1 Jean 2, 15). Faire un dieu – c’est-à-dire accepter, en tant que primordiaux, les souhaits ou commandements – de notre pays (comme dans Jean 19, 15) ou de notre culture ou de nos coutumes, ou de nos patrons ou de notre travail ou de nos amis, ou de nos biens et possessions, revient à commettre le péché de l’idolâtrie, qui est au cœur de toute fausse moralité. Le Premier Commandement (Exode 20, 3 ; cf.

Hébreux 12, 29) est absolu : nous ne devons adorer personne d’autre ni rien d’autre que Dieu. C’est le cœur de la véritable moralité.

Notre foi catholique nous dit que, bien que la croyance et la foi soient d’une importance vitale (Romains 10, 9–10 ; Galates 2, 16 ; Jean 14, 6 ; Actes 16, 31), la fidélité à la foi par la réalisation de bonnes actions est également essentielle (Romains 2, 6 ; Galates 6, 7–10 ; Éphésiens 2, 8–10 ; Jacques 2, 18, 24 ; Jean 14, 12). Mais l’essentiel consiste à faire de bonnes actions. Que sommes-nous censés faire lorsque notre ville ou notre pays, notre patron, nos amis, ou même notre conjoint nous enjoignent à commettre un acte qui, nous le savons – peut-être à regret – est mauvais ?

UTILISERLESNOMSEXACTS

Bien que cette première étape puisse sembler étrange, notre responsabilité immédiate consiste, dans un certain sens, à appeler les choses en utilisant leurs noms exacts. Par exemple, commettre de mauvais actes est un péché ; commettre, sciemment et délibérément, des actes graves est un péché mortel, le type de péché qui risque de nous damner pour l’éternité en Enfer (1 Jean 5, 16–17). Envisagé sous cet angle, le

« mauvais acte » que je risque de commettre pour apaiser ma culture ou mes amis révèle son vrai visage.

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Voici un exemple pratique : avorter, c’est-à-dire interrompre la formation d’un enfant en devenir, consiste à tuer un innocent (Exode 20, 13 ; Jérémie 1, 5). Comme le Saint Père le dit : « L’acceptation de l’avortement dans les mentalités, dans les mœurs et dans la loi elle-même est un signe éloquent d’une crise extrêmement dangereuse du sens moral, qui devient toujours plus incapable de distinguer entre le bien et le mal, même lorsque le droit fondamental à la vie est en jeu ». 8 Pourtant, nombreux sont ceux qui, dans la presse populaire, défendent le meurtre des enfants en devenir en tant que position « pro-choix » ; et ceux qui s’opposent à l’avortement sont catalogués comme « anti-choix ». La position « anti-choix » est la « position pro-vie », rendant « anti-vie » ceux qui soutiennent l’avortement, mais ce n’est pas une expression que nous lisons ou entendons. De la même manière, les personnes qui volent parlent d’« arnaque » ; les personnes qui trichent conseillent d’« oublier » ; et les personnes qui mentent se décrivent comme ayant un « esprit créatif » ! Le Deuxième Commandement : « Tu ne prononceras pas en vain le nom du Seigneur, ton Dieu », nous rappelle qu’il ne suffit pas de ne pas « jurer ». Il nous rappelle qu’il faut parler de ce qui est saint en utilisant une terminologie sacrée. Par extension, ce qui est mauvais ne doit pas être excusé par euphémisme ou par des paroles creuses ou stupides (cf. Éphésiens 4, 28, 5, 4). Nous devons désigner les choses par leur nom si nous voulons y réfléchir clairement.

Le philosophe Tom Morris a récemment écrit que de nombreux termes utilisés pour désigner ce qu’il appelle les bonnes choses du passé sont déformés et dénigrés pour désigner des contrefaçons modernes. Par conséquent, la sagesse est confondue avec l’habileté, la dignité avec le glamour, la vérité avec l’opportunisme, la beauté avec l’émoustillement, la bonté avec l’amabilité, le caractère avec la personnalité, la réputation avec la célébrité et le respect avec la peur.9 Est-il surprenant, dès lors, que les partisans de l’avortement ne soient pas appelés des adeptes « anti-vie » ou

« pro-avortement », mais soient connus sous le nom de progressistes pro-choix ? Pourtant, les opposants à l’élargissement de la définition du mariage pour inclure des couples du même sexe (et, d’ailleurs, pourquoi pas des groupes de trois, quatre voire plus ?) sont désignés par le nom insensé d’« homophobes » et ne sont pas simplement appelés « pro-mariage » ou

« pro-nature ». Les étiquettes en circulation sont trompeuses, et elles induisent en erreur notre réflexion en masquant la véritable nature de ce qu’elles désignent.

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LASIGNIFICATIONETLANATUREDELA CONSCIENCE

Cela nous conduit au terme de conscience, terme très mal utilisé et très mal compris à notre époque. La conscience, décomposée selon son étymologie, signifie « avec connaissance » (con-scientia). La conscience n’est pas un simple sentiment et, encore moins, une préférence individuelle : la conscience est le pouvoir de connaître la différence entre le bien et le mal en fonction de nos situations spécifiques. Elle fonctionne par le biais de règles et d’un raisonnement fiables.

« La conscience », a écrit l’Archevêque Fulton Sheen, « ne peut pas nous venir des décisions rendues par la société ; sinon, elle ne nous réprouverait jamais lorsque la société nous approuve, et elle ne nous consolerait pas lorsque la société nous condamne ».10 « Quand il écoute sa conscience, » le Catéchisme de l’Église catholique nous dit, « l’homme prudent peut entendre Dieu qui parle ».11

Mais qu’en est-il de l’homme imprudent, ou de l’homme qui décide qu’il n’est pas nécessaire de former sa conscience en étudiant la vérité de Dieu et en utilisant son intelligence ? Il existe, après tout, l’école populaire (et fausse !) de l’« éthique situationnelle ». Au lieu de demander, comme doivent le faire les catholiques, quelle est la volonté de Dieu dans un cas donné, l’éthicien situationnel se pose simplement la question suivante : « Qu’est-ce que les circonstances, ici et maintenant, me disent de faire ? » La dépendance du catholique à l’égard de Dieu est irrémédiablement balayée : « Cela dépend ». Cela dépend de quoi ? Cela dépend de l’état actuel des affaires ou de l’environnement, ou de ce que je peux en retirer, ou de mes envies irrépressibles et appétits (2 Corinthiens 10, 12). Les situationnistes, dans le cadre de leur « sagesse » (cf. 1 Corinthiens 1, 25 ; 3, 19) ne veulent pas s’engager envers quoi que soit d’absolu, dans la mesure où les circonstances peuvent changer.

L’attirance envers son conjoint peut diminuer ; alors, pourquoi se trouver

« coincé » dans un mariage ? Pourquoi un quelconque engagement ou un quelconque serment devrait être considéré comme permanent ? Selon les situationnistes, la dévotion n’est pas seulement « démodée », mais elle est remarquablement gênante.

Le situationnisme s’intéresse fortement à l’autocomplaisance, à l « estime de soi », et aux plaisirs personnels (cf. Isaïe 5, 20). Une chanson émouvante (1969) que Roy Clark a rendue célèbre, comporte

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ces paroles : « Hier quand j’étais jeune, le goût de la vie était aussi doux que la pluie sur ma langue. (...) Tant de chansons joyeuses attendaient d’être chantées, tant de plaisirs fous m’attendaient en réserve, et tant de douleur que mes yeux émerveillés refusaient de voir. J’ai couru tellement vite que le temps et la jeunesse finalement s’épuisèrent, je ne me suis jamais arrêté pour penser au sens de la vie. Et toutes les conversations dont je peux maintenant me souvenir ne concernaient que moi et rien d’autre ». Frank Sinatra a rendu populaire une chanson qui exaltait l’individualité comme la norme la plus élevée de l’attrait moral : « Je l’ai fait à ma façon ! » Par contraste, les catholiques sont appelés à le faire – c’est-à-dire à vivre la vie – à la manière de Dieu. Cette manière n’est pas un simple ensemble de règles. C’est la seule manière dont nous pouvons être heureux, réellement et profondément. C’est la manière de s’épanouir, conformément à notre nature et au dessein de Dieu. La manière de Dieu est la manière de vivre.

AGIRSELONLAVOLONTÉDE DIEU

Nous ne sommes en aucun cas libérés de notre obligation de faire tout notre possible pour connaître et accomplir la volonté de Dieu. Et nous ne voulons pas non plus nous retrouver dans cette situation de non- obligation, car nous savons que c’est en Dieu seul que nous pouvons avoir

« la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28 ; Romains 9, 16). Lorsque nous développons notre conscience – notre intelligence morale – sagement et comme il se doit, en intégrant et en appliquant la vérité de la Foi, qui est la vérité du Christ, nous devenons alors vraiment libres (cf. Jean 8, 32).

La liberté authentique n’est pas la capacité de faire tout ce qui nous plaît ; c’est plutôt la liberté d’être ce que nous sommes réellement, ce qui signifie satisfaire le plan et l’intention que Dieu a pour nous (cf.

Romains 12, 2). Il existe un merveilleux hymne catholique : La Foi de nos Pères, qui nous dit que « Nos Pères, enchaînés dans de sombres prisons, étaient encore libres dans leur cœur et leur conscience. Comme notre sort serait doux si nous pouvions, comme eux, mourir pour Toi ».

Nous pouvons observer ici que les sensibilités catholiques s’opposent totalement à l’éthique situationnelle et à l’autocomplaisance ; notre vie dans la foi est, en son cœur même, un engagement en faveur de la vérité.

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Dieu et la raison nous assurent que, en tant que créatures et peuple de l’Alliance (cf. Matthieu 26, 26–29 ; Marc 14, 22–25 ; Luc 22, 14–20 ; 1 Corinthiens 11, 23–26), notre liberté authentique découle de notre connaissance de la volonté de Dieu et de sa mise en pratique. C’est pourquoi le Christ, qui exprime et accomplit à la perfection la volonté de Dieu le Père, nous dit continuellement : « Suivez-moi » (Matthieu 4, 19, 8, 22, 16, 24, 19, 21 ; Marc 2, 14, 8, 34, 10, 21 ; Luc 5, 27, 9, 59, 18, 22 ; Jean 12, 26, 21, 19).

C’est ainsi que saint Augustin (354–431) a écrit de manière si éloquente :

Dieu éternel, qui éclaire les esprits qui te connaissent, qui remplit de joie les cœurs qui t’aiment, et qui est la force des volontés qui te servent : permets-nous de te connaître pour que nous puissions vraiment t’aimer, et de t’aimer pour que nous puissions te servir pleinement, car Te servir est être entièrement libres, en Jésus Christ notre Seigneur.

LES VERTUS : LA BONTÉSINTÉRIORISE

Dieu ne veut pas que nous nous limitions à obéir à Ses Règles. Il s’intéresse à bien plus que le simple fait de respecter les Commandements et de résister à l’envie de violer les lois inhérentes à notre nature humaine.

Dieu veut que nous devenions des hommes et des femmes forts et prospères, conformément à Son dessein et aux dons de grâce. De par Son propre pouvoir, Dieu ne cherche pas seulement à nous amener à faire ce qui est juste et à nous faire éviter les erreurs, mais Il veut également que nous devenions de bonnes personnes – qui font ce qu’il est juste de faire, facilement, rapidement et joyeusement. Il veut que nous reconnaissions combien la Bonté est bonne, et que nous soyons des créatures qui se réjouissent et exultent dans le Bien. Car, au final, le Bien n’est rien d’autre que Dieu Lui-même.

À l’heure actuelle, presque toutes les librairies proposent toutes sortes de livres sur la vertu. Ne serait-ce qu’en tant qu’expression, la vertu est à la mode. En parcourant les étagères allant de la section « Religion » à la section « Affaires » et à la section « Développement personnel », vous pouvez trouver un certain nombre de livres sur les vertus que vous devez

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posséder afin de devenir un meilleur homme d’affaires ou investisseur ou entraîneur sportif ou voyageur ou amant. Cependant, correctement comprise, la vertu ne consiste pas à vendre davantage de produits ou à remporter plus de rencontres sportives. À l’inverse, les vertus « sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui régissent nos actes, ordonnent nos passions et guident notre conduite selon la raison et la foi. Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux est celui qui pratique librement le bien ».12

En plus des trois « vertus théologiques » de la foi, de l’espoir et de la charité (cf. 1 Corinthiens 13, 13), les vertus données directement par Dieu pour nous permettre de Le connaître et de L’aimer de manière

« sur-naturelle » (une manière au-delà de notre pouvoir naturel), les catholiques et, plus généralement, la tradition occidentale, évoquent également quatre vertus morales ou « cardinales » : la prudence, la justice, la force morale et la tempérance. Elles sont qualifiées de vertus cardinales car toute la vie morale s’articule autour d’elles : « cardinales », ici, est simplement un adjectif dérivé du terme latin qui signifie

« charnière ». Ces quatre vertus cardinales : la prudence, la justice, la force morale et la tempérance, ont été étudiées par les anciens philosophes païens tels qu’Aristote, et elles sont mentionnées dans la Bible en tant que produits de l’intimité avec la Sagesse divine (Sagesse 8, 7). Saint Thomas d’Aquin (1225–1274), théologien du Moyen-Âge, a rédigé une étude inégalée sur les vertus, et a rassemblé divers courants de la tradition pour montrer les liens existants entre les vertus et la manière dont `elles satisfont la bonne raison et la loi de notre nature humaine (la loi naturelle).

Dans l’Écriture sacrée, Dieu nous dit de « (...) faire tous [nos] efforts pour joindre à [notre] foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité ». Car si ces vertus sont en nous « et y sont avec abondance, elles ne [nous] laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ». La Bible continue en nous assurant que, en l’absence de vertus, nous avons de sérieux problèmes : « Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin (...) » (2 Pierre 1, 5-9).

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LA PRUDENCE : LAVERTUDELA SAGESSE

« Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. Éloigne de ta bouche la fausseté. Éloigne de tes lèvres les détours » (Proverbes 4, 23-24).

« Le commencement de la sagesse », nous dit la Bible, « c’est la crainte de l’Éternel (...) » (Proverbes 9, 10 ; cf. Siracide 1, 14). Mais, il y a plus encore : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3, 5–6). La sagesse consiste à comprendre qu’au final, il existe une seule Réalité ultime. Lorsque nous comprenons que Dieu existe (cf. Psaume 53, 2), et qu’Il a donné Son Fils (Jean 3, 16) et que le Fils, sacrifié, est le seul médiateur entre Dieu et l’homme (1 Timothée 2, 5), nous avons appris une vérité fondamentale de notre foi catholique. Nous avons été rachetés à un grand prix (1 Corinthiens 7, 23), au prix de la passion et de la mort du Christ. En fait, nous ne nous appartenons point à nous-mêmes ; nous appartenons au Christ (1 Corinthiens 6, 19–20). Dans cette compréhension réside la sagesse profonde de l’Église.

Une fois que nous savons que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons proviennent de Dieu, nous devrions alors pouvoir appliquer cette connaissance aux affaires de la vie quotidienne. C’est la vertu cardinale de la prudence qui « dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir ».13 La prudence est la vertu qui nous permet de voir le bien et la bonne manière de l’atteindre.

La prudence, que nous pourrions appeler sagesse, n’est pas une approche des problèmes de la vie qui se caractérise par l’avarice sordide et mesquine, la lâcheté, la ruse ou la fourberie. La prudence authentique consiste plutôt à envisager les affaires temporelles ou temporaires du point de vue de l’infini ou de l’éternel. Pour le catholique, la prudence signifie voir les événements quotidiens et les actes quotidiens de la manière dont Dieu les voit : à la lumière de l’éternité. « Dans toutes tes actions », nous dit l’Évangile, « souviens-toi de ta fin, et tu ne pécheras jamais » (Siracide 7, 36 ; cf. 28, 6). L’une des raisons pour lesquelles l’Église nous administre des sacramentaux, tels que des médailles et des crucifix bénis, c’est parce que, de par leur présence, ils nous aident à nous

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rappeler du Christ. Nous pouvons ainsi, de manière pratique et réelle, être « enracinés et fondés en lui, (...) » de sorte que nous ne serons pas imprudemment trompés par « la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur le Christ » (Colossiens 2, 7-8 ; cf. Éphésiens 4, 14).

Nous sommes trop souvent persuadés que les réponses que nous fournit le monde sont empreintes de sagesse alors que, en réalité, le monde nous conseille en faisant appel à notre orgueil et à notre cupidité.

« Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Corinthiens 1, 25).

LA JUSTICE : LAVERTUDELA VÉRITÉ

« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’ils te fassent » (Tobie 4, 15 cf. Matthieu 7, 12).

Nous vivons à une époque qui nous dit que l’euthanasie est synonyme de miséricorde, le suicide de médecine créative, et l’avortement de liberté de choix ; or, ces trois actes sont évidemment des meurtres.

Nous vivons à une époque qui nous dit que le mariage est démodé en tant qu’institution, que le divorce n’est pas seulement fréquent mais souvent souhaitable ; que l’opposition aux mariages de même sexe relève de la bigoterie et de l’intolérance. Il n’en demeure pas moins vrai que l’adultère et la sodomie sont des péchés. « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils » (2 Jean 9).

Au cœur de tout péché est l’orgueil, l’orgueil qui se fait l’arbitre du bien et du mal. Comme le Saint Père l’a écrit dans sa puissante Lettre encyclique Veritatis Splendor, l’homme « commence son histoire de pécheur lorsqu’il ne reconnaît plus le Seigneur comme son Créateur, et lorsqu’il veut décider par lui-même ce qui est bien et ce qui est mal, dans une indépendance totale ».14 Nous nous gonflons d’orgueil, nous chassons Dieu. « Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu » (Jacques 4, 4). Assurément, Saint Paul a reconnu cela en écrivant que « [l]a connaissance rend orgueilleux, mais l’amour édifie » (1 Corinthiens 8, 1). Tragiquement, l’homme contemporain se caractérise par sa conviction, non pas tant que Dieu n’existe pas (car l’homme

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contemporain explore rarement cette question), mais que Dieu, qu’Il existe ou non, est dépourvu d’intérêt. Pour les peuples modernes, Dieu n’est pas une proposition sérieuse. Dieu ne nous a pas abandonnés, mais nous avons abandonné Dieu.

Nous ne pouvons pas être justes ou authentiques dans le cadre de nos activités professionnelles, de nos politiques, ou de notre vie privée, si nous ne sommes pas des enfants de la lumière (Jean 12, 36 ; 1 Jean 1, 5–6), c’est-à-dire, à moins de connaître et d’« accomplir » la vérité. Ce qui semble une philosophie alambiquée est en fait très simple : Nous faisons ce que nous sommes et nous sommes ce que nous faisons. Toute personne qui a l’habitude de mentir devient un menteur et celui qui a l’habitude de voler ou de tricher devient un voleur ou un tricheur. Ce qui sous-tend les actes qui consistent à mentir, à tricher et à voler est la notion pécheresse prétendant que la personne injuste a le « droit » d’agir injustement, que, d’une manière ou d’une autre, les règles et les normes ne s’appliquent pas à elle, qu’elle peut se soustraire à la loi. La même réflexion s’applique aux hommes politiques qui honorent, non pas la loi éternelle et naturelle (Psaume 146, 3–4 ; Siracide 10, 3), mais les caprices et les souhaits des personnes dont les appétits et les désirs ardents sont devenus le dieu. Nous savons, comme le Président Abraham Lincoln nous le rappelle en citant l’un de ses passages favoris de la Bible, qu’une maison divisée contre elle-même ne peut subsister (Luc 11, 17). Et une société en profonde dénégation morale ne peut pas subsister non plus.

Lorsqu’une société se transforme en une structure du péché, l’effondrement moral et la désintégration suivent.15 Nous savons qui est la Vérité (Jean 14, 6) et nous savons que la vérité nous rendra libres (Jean 8, 32), dans la mesure où nous acceptons la Vérité et que nous en faisions l’essence de notre vie. La Justice est la vertu qui permet à Dieu d’être Dieu, et elle traite tout en fonction de ce qui est juste et compatible avec la Vérité. La Justice est la vertu morale « qui consiste en la constante et ferme volonté de donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû ».16

À notre époque, il est rare d’entendre quelqu’un répudier ouvertement Dieu. Nous invoquons Son Nom lors des conseils politiques et des congrès d’affaires, et avant les repas. Puis, nous ignorons Ses commandements, Sa justice, Sa vérité, parce qu’ils sont politiquement impopulaires, ou commercialement non rentables ou personnellement

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embarrassants pour nous (cf. Marc 8, 38). Mais, ensuite, nous lisons cette écriture : « Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche » (Révélation 3, 16), et nous nous rappelons, en étant préoccupés, ne serait-ce que temporairement, que l’on ne se moque pas de Dieu (Galatiens 6, 7) et que dire que nous aimons Dieu implique, dans le même temps, de faire la volonté de Dieu : « Celui qui dit : “ Je l’ai connu ”, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui » (1 Jean 2, 4).

LA FORCEMORALE : LAVERTUDU COURAGE

« Je meurs en bon serviteur du roi et de Dieu en premier ». (Dernières paroles attribuées à Saint Thomas More, qui a été décapité pour avoir refusé de reconnaître le roi anglais Henri VIII en tant que chef de l’Église.)

De nos jours, lorsque nous réfléchissons au courage, nous nous limitons trop souvent aux images d’Hollywood. L’héroïsme authentique : le fait d’éprouver et d’endurer des difficultés, voire la mort, au nom du Bien, semble de plus en plus méconnu. [Les attaques tragiques de 2001 à l’encontre des États-Unis nous ont donné de nouveaux exemples d’héroïsme à partir desquels nous pouvons espérer et prier afin de réapprendre la noblesse de cette vertu.]

Au-delà des exemples humains, nous trouvons, si nous nous en rappelons, l’exemple suprême du courage du Christ. Bien que sa mort ait été horrible, tout au long de l’histoire, nombreux ont été ceux qui sont morts dans des conditions tout aussi terribles. Nous savons que :

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13). Mais seule une personne dans l’histoire a donné Sa Vie pour que tous puissent être libérés du fardeau du péché. La passion du Christ - l’agonie dans le jardin, la flagellation au pilier, la couronne d’épines et les moqueries qu’il a endurées, le port de la croix et la crucifixion elle-même - s’est déroulée dans un amour éternel, même envers ceux qui l’ont torturé et tué. L’amour éternel du Christ s’est manifesté dans le courage de vivre, de mourir et de s’élever parmi les morts pour que nous, nous tous, puissions avoir une vie éternelle avec Lui. De la même manière, Sa sainte Mère a manifesté un courage qui dépasse notre compréhension en regardant Son fils divin souffrir et

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mourir pour les personnes qui l’ont ridiculisé et torturé. Ici, Marie, comme l’a affirmé le Pape Jean-Paul II, « est un signe lumineux et un exemple engageant de vie morale ».17 Combien de fois avons-nous eu l’occasion de parler pour Lui, mais avons refusé de le faire par embarras ou manque de courage moral ? Combien de fois avons-nous eu l’occasion de Le servir et de servir Ses pauvres, mais avons refusé (cf. Matthieu 25, 40, 45) pour des raisons d’incommodité ?

Un certain nombre de nos frères et sœurs chrétiens souffrent physiquement et meurent pour notre Seigneur tandis que je vous écris et que vous me lisez. Tel ne sera pas le sort de la plupart d’entre nous, qui mourront dans leur lit, pris en charge par un personnel médical et, peut-être, en compagnie des membres de leur famille. Au cours de notre vie, nous bénéficions de conforts que des millions de personnes dans le monde ne peuvent tout simplement pas imaginer. Pourtant, nous manquons souvent de courage pour dire la vérité en Son nom à ceux qui ont besoin de l’entendre (l’une des Œuvres spirituelles de la Miséricorde est de « réprimander le pécheur » ; cf. Siracide 12, 3-4) ou de vivre les béatitudes (Matthieu 5, 1-12). La force morale « assure, dans les difficultés, la fermeté et la constance dans la poursuite du bien. Elle affermit la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale. (...) Elle dispose à aller jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie pour défendre une juste cause ».18 Mais nous sommes appelés, très rarement, à mourir avec et pour Notre Seigneur.

Cependant, nous sommes appelés, chaque jour, à vivre avec et pour Lui.

Pouvons-nous trouver le courage de faire cela ?

LA TEMPÉRANCE : LAVERTUDELA LIBERTÉ

« Conduis-moi dans le sentier de tes commandements ! Car je l’aime.

Incline mon cœur vers tes préceptes, Et non vers le gain ! Détourne mes yeux de la vue des choses vaines, Fais-moi vivre dans ta voie ! » (Psaume 119, 35-37)

Mon père m’a dit une fois que nombreuses sont les personnes dont les péchés sont évidents aux yeux d’autrui (comme c’est le cas des goinfres, qui grossissent), mais que nombreuses sont également les personnes dont les péchés ne sont pas immédiatement apparents. Il voulait dire que nous devrions nous abstenir de juger trop rapidement

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ceux qui souffrent de problèmes physiques que nous risquons d’attribuer par erreur à leur manque de modération en matière de boisson, de nourriture et autres choses similaires.

Nous savons que Dieu a créé des choses uniquement bonnes ; c’est notre utilisation abusive de celles-ci qui relève du mal. La nourriture, la boisson, les médicaments, le sexe, le sommeil et les possessions sont tous bons en eux-mêmes, et nous pouvons les utiliser tous saintement, d’une manière qui plaît à Dieu et pour notre propre bien. Malheureusement, motivés par la faiblesse, la confusion, les mauvaises habitudes et notre propre arrogance, nous recherchons et utilisons souvent des choses matérielles (on pense à l’argent), selon des modalités qui nous desservent au lieu de nous servir.

L’Écriture nous dit que ceux qui utilisent abusivement et de manière arrogante les bonnes choses de ce monde commettent un acte d’idolâtrie : « Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux (...) » (Philippiens 3, 19-20). Cela est vrai même des bonnes choses comme le sommeil et le repos, dont nous avons besoin, et pour lesquels on nous a donné le Sabbat ! Accordez-vous insuffisamment de sommeil et de repos et vous risquez d’être un « bourreau de travail » ; accordez-vous trop de sommeil et de repos et vous sombrerez dans le vice de la paresse ou de la fainéantise. L’exercice physique est souhaitable, nous le savons. Accordez- vous insuffisamment d’exercice physique et vous risquez de devenir gros et flasque ; accordez-vous trop d’exercice physique et vous risquez de vous égarer facilement dans le dédale de la vanité et de l’orgueil.

(Certaines personnes qui consacrent des heures à l’exercice physique pourraient, à la place, avantageusement passer une partie de ce temps à

« exercer » leurs âmes : réciter le Rosaire, lire la Bible, ou effectuer d’autres dévotions spirituelles.) La télévision et autres divertissements électroniques peuvent être bons, s’ils sont utilisés avec retenue et sont vraiment fructueux ; mais, aller dans une bibliothèque pour se renseigner sur la vérité des choses – et, particulièrement, la vérité à propos de Dieu –, est nettement plus digne d’éloges.

Il existe une forme de tempérance qui est très rarement abordée dans les commentaires sur cette vertu. Nous devons tous faire preuve de

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tempérance dans nos propos. « Vois, entoure d’épines ta propriété, serre ton argent et ton or. Dans ton langage use de balances et de poids, à ta bouche mets porte et verrou » (Siracide 28, 24–25 ; 5, 15 ; 6, 5). « Une réponse douce », selon les Proverbes, « calme la fureur, Mais une parole dure excite la colère » (15, 1 ; cf. 17, 14). On se rappelle le commentaire puissant qui figure dans le Nouveau testament, indiquant que « la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. » (Jacques 3, 8–9) Généralement, à l’heure actuelle, aller au cinéma nous rappelle douloureusement cette instruction de la Bible : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent » (Éphésiens 4, 29 ; cf.

Colossiens 3, 8). La tendance et la tentation d’utiliser le pouvoir du discours pour « prendre sa revanche », sont évidemment mauvaises, si nous faisons un faux témoignage (Exode 20, 16) ou utilisons un langage grossier.

La tempérance « modère l’attrait des plaisirs et procure l’équilibre dans l’usage des biens créés. Elle assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnêteté ».19 Cette vertu, qui requiert de l’humilité dans la pratique, est décrite dans la Bible lorsque nous lisons que ceux qui appartiennent au Christ « ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ». Et, contrairement aux nombreux maux de la chair, le chrétien récoltera le fruit de l’Esprit : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la générosité, la fidélité, la douceur, la tempérance (...) » (Galates 5, 18-24).

VIVRELABONNEVIE : COMMENTDEVENIRPLUSVERTUEUX

Nous savons que nous sommes tous des pécheurs (Romains 3, 23) et que, par conséquent, il ne nous est pas possible de vivre la vie des vertus.

Mais nous savons que nous sommes appelés à développer pleinement ces vertus, comme notre Seigneur nous le demande (Matthieu 5, 48). Les anciens philosophes nous disent que si nous voulons être courageux, nous devons accomplir des actes courageux ; si nous voulons être justes, nous devons accomplir des actes justes. Nous devenons ce que nous faisons de

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manière routinière. Les Apôtres et leurs successeurs, transmettant l’Évangile de Jésus Christ, ajoutent que, pour surmonter le péché et devenir comme le Seigneur, nous avons besoin de l’action purifiante et transformatrice de Sa grâce. Par ailleurs, nous avons besoin d’apprendre et d’étudier pour éclairer nos esprits – il nous est plus facile d’aimer et de faire le bien en comprenant clairement la signification de ces termes.

Nous savons que Notre Seigneur est avec nous jusqu’à la fin des temps (Matthieu 28, 20), que lorsque nous demandons, comme nous devrions le faire, nous recevons (Matthieu 7, 7 ; Luc 11, 9 ; Jacques 1, 6-8, 4, 3) ; par conséquent, nous savons que nous ne sommes pas seuls et que la grâce est nôtre si nous prions comme il se doit. L’Église du Christ nous dit que pour développer les vertus cardinales, nous devons accomplir un certain nombre d’activités :

• Aller régulièrement à la messe

• Recevoir la sainte Communion et confesser souvent nos péchés

• Mettre en place une dévotion quotidienne personnelle (rosaire, lecture de la Bible, méditations quotidiennes, etc.)

• Lire de bons livres spirituels catholiques

• Effectuer de bons services et des actes de charité

• Prendre des décisions personnelles et professionnelles à la lumière de l’éternité

Nous lisons dans 1 Jean 2, 6 : « Celui qui affirme qu’il demeure en [Christ] doit marcher aussi comme il a marché lui-même ». Le Christ n’est pas un modèle uniquement destiné aux prêtres et aux religieux ; Il n’est pas un modèle uniquement destiné à nos voisins ou aux autres personnes assises sur les bancs d’église ; Il est un modèle pour vous (et moi).

Le monde, la chair et le démon : ce sont eux nos adversaires. Ils nous disent sans répit, par un mauvais enseignement, (cf. 2 Timothée 4, 3–

4), par des films dépravés, des politiques perverties, et des pratiques mauvaises, que si Dieu existe, Il ne revêt aucune importance ; que l’Église est, au mieux, un club créé par l’homme, et que toutes les églises se ressemblent ; que les enseignements de l’Église sont démodés, tendancieux ou sans intérêt ; que nous pouvons être notre propre dieu et faire ce que nous voulons lorsque nous le voulons ; qu’il n’existe ni

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Commandements, ni béatitudes en dehors de ceux que nous inventons pour nous-mêmes ; que le seul amour qui compte réside dans le reflet que nous voyons apparaître dans notre miroir tous les matins ; que les vertus cardinales sont stupides, prétentieuses, insensées.

Mais nous savons que ce sont des mensonges, car nous avons la Vérité du Christ, l’enseignement de Son Église, et les sacrements pour nous aider à grandir en sagesse et en grâce devant Dieu et l’homme (cf. Luc 2, 52). Nous bénéficions, également, de l’aide de ceux qui sont déjà partis, qui prient pour nous et pour lesquels nous prions, dans la Communion des Saints. Et nous pensons à Saint François d’Assises (1181–1226), dont la prière émouvante saisit à la perfection la bonne vie que Dieu veut que nous menions :

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix : Là où il y a de la haine, que je mette l’amour, Là où il y a l’offense, que je mette le pardon, Là où il y a le doute, que je mette la foi,

Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance, Là où il y a les ténèbres, que je mette ta lumière, Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

Ô Seigneur,

que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre,

à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit, C’est en pardonnant qu’on est pardonné,

Et c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

La vie de bonté et de vertu est, au final, la vie de la transformation dans le Christ. Dans la simplicité de l’Évangile, comme le Pape Jean- Paul II explique, la moralité chrétienne consiste « à suivre le Christ, à s’abandonner à Lui, à se laisser transformer et renouveler par sa grâce et par sa miséricorde qui nous rejoignent dans la vie de communion de son Église ».20

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NOTES

1 Inspiré de S. Jackson, « The Lottery » (dans The Lottery ; ou, The Adventures of James Harris, New York: Farrar, Straus, 1949).

2 Fulton J. Sheen, Life of Christ (New York: McGraw-Hill, 1958).

3 Lettre encyclique de Jean-Paul II, Veritatis Splendor (La splendeur de la Vérité), n° 35. cf. n° 32.

4 Our Sunday Visitor’s Catholic Encyclopedia, p. 971.

5 Veritatis Splendor (La splendeur de la Vérité), n° 99.

6 Cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1810.

7 Harry Blamires, The Christian Mind.

8 Lettre encyclique de Jean-Paul II, Evangelium Vitae (L’Évangile de la vie), n° 58.

9 Tom Morris, If Aristotle Ran General Motors: A New Path of Wisdom for the Life of Business and the Business of Life (New York: Henry Holt, 1997), 207.

10 Fulton J. Sheen, Lift Up Your Heart (New York: McGraw-Hill, 1950).

11 Catéchisme de l’Église catholique, 1777.

12 Catéchisme de l’Église catholique, 1804.

13 Catéchisme de l’Église catholique, 1806.

14 Veritatis Splendor (La splendeur de la Vérité), n° 102.

15 Lettre encyclique de Jean-Paul II, Evangelium Vitae (L’Évangile de la vie), n° 59.

16 Catéchisme de l’Église catholique, 1807.

17 Veritatis Splendor (La splendeur de la Vérité), n° 120.

18 Catéchisme de l’Église catholique, 1808.

19 Catéchisme de l’Église catholique, 1809.

20 Veritatis Splendor (La splendeur de la Vérité), n° 119.

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LECTURECOMPLÉMENTAIRE

DeMarco, Donald. The Heart of Virtue: Lessons from Life and Literature Illustrating the Beauty and Value of Moral Character.

San Francisco: Ignatius Press, 1996.

Guardini, Romano. Learning the Virtues that Lead You to God.

Manchester, NH: Sophia, Institute Press, 1999.

Kreeft, Peter. Back to Virtue: Traditional Moral Wisdom for Modern Moral Confusion. San Francisco: Ignatius Press, 1997.

Lewis, C.S. The Abolition of Man. San Francisco: Harper, 2001.

Pinckaers, Servais. The Pursuit of Happiness—God’s Way: Living the Beatitudes. Staten Island, NY: Alba House, 1998.

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À PROPOSDELAUTEUR :

Le Dr. James J. Toner est professeur en Relations internationales et Éthique militaire dans le Département de la Stratégie et du Leadership de l’Air War College, où il enseigne depuis 1990. Il est titulaire d’un A.B. (Artium Baccalaureus – licence) (Saint Anselm College), d’un A.M.

(Artium Magister – maîtrise) (College of William and Mary) et d’un Ph.D. (Philosophiae doctor – doctorat) (University of Notre Dame).

Le Dr. Toner est entraîneur de baseball aux niveaux universitaire et secondaire et dans le cadre des ligues de la jeunesse. Son principal domaine d’enseignement et de recherche est la philosophie morale et politique, l’éthique militaire et l’éducation du caractère. Il publie largement dans la presse catholique et il est apparu sur la chaîne de télévision EWTN (The Eternal Word Television Network). Lui et son épouse Rebecca sont les parents de trois fils adultes et les grand-parents de six petits-enfants. En tant que diacre ordonné, il sert la communauté militaire catholique de la base militaire Maxwell Air Force Base/Gunter Annex à Montgomery, Alabama.

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« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de l’aimer. Tout comme la raison, la foi est une manière de connaître. Mais vivre dans la foi est impossible si cet état ne repose pas sur une action de notre part. Avec l’aide du Saint-Esprit, il nous est donné de décider si nous souhaitons répondre à la Révélation divine et de donner suite à cette réponse dans notre vie ».

– Catéchisme pour adultes de l’Église catholique des États-Unis, 38.

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Depuis leur fondation, les Chevaliers de Colomb sont impliqués dans l’évangélisation. En 1948, les Chevaliers ont créé le Service d’information catholique (SIC) pour offrir des publications catholiques à prix modique au grand public, ainsi qu’aux paroisses, aux écoles, aux maisons de retraite, aux installations militaires, aux établissements correctionnels, aux institutions législatives, à la communauté médicale et aux personnes qui en font la demande. Depuis plus de 70 ans, le SIC imprime et distribue des millions de livrets et des milliers de personnes s’inscrivent à ses cours catéchétiques.

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Pape Jean-Paul II, Christifideles Laici 34 Exhortation apostolique sur la vocation et la mission

des laïcs dans l’Église et dans le monde

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au troisième millénaire

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