26e édition du festival Parole ambulante
note d’intention
2 au 7 novembre 2021
« Aérer le réel »
La vingt-sixième édition du festival Parole Ambulante se prépare avec l’enthousiasme de celles et de ceux qui espèrent que l’automne confirmera, pour nous toutes et pour nous tous, la sortie de la crise sanitaire.
Concernant l’équipe de l’Espace Pandora, en lien étroit avec ses partenaires les plus proches et les plus fidèles, institutionnels et artistiques, elle vient tout juste de refermer la porte de l’édition de mars 2021 de Magnifique Printemps.
Et si nous nous permettons d’ouvrir ainsi une courte parenthèse, c’est parce que nous venons à peine de tirer certaines conclusions qui sont, pour nous, déjà porteuses d’expérience et d’enrichissement.
Il a fallu se réinventer ou, dans une moindre mesure, s’adapter.
Une redéfinition de la manifestation dans ses grandes lignes a été nécessaire, s’est tout naturellement imposée.
Nous avons su, je crois, faire preuve d’initiatives, en renouvelant les genres et le futur immédiat, à travers une version hybride de cette édition du printemps, version mêlant différentes formes : numérique, sonore, graphique dans l’espace publique, cinématographique...
Notre festival d’automne, Parole Ambulante, n’est, lui non plus, pas un festival totalement comme les autres. C’est un festival pluridisciplinaire, musical, pictural, théâtral, poétique et francophone, où les langues malgré tout se confondent, et où le langage est exploré dans sa diversité.
Un festival nomade puisque nous changeons de lieu presque chaque jour – allant du café à l’université, du théâtre à la salle de concert, de la médiathèque à la librairie.
Nous avons besoin d’air. Et nous avons, surtout, besoin des autres.
Les autres, ils nous aident à passer le gué ou à maintenir le cap.
Les autres, ils nous permettent de faire vivre l’aventure... et d’en maintenir l’esprit.
C’est grâce aux autres que nous survivons, actuellement.
Parole Ambulante refuse les divertissements les plus faciles et la société de consommation lorsqu’elle est vécue avec outrance.
C’est un « espace », jamais clos, où le temps – suspendu – n’a plus la même importance.
Un lieu ouvert sur le vaste monde !
Thierry Renard, Vénissieux, le 13 avril 2021
avant-dIre
La vingt-sixième édition du festival Parole Ambulante s’imagine déjà dans nos esprits, avec force, enthousiasme, passion même, et avec, encore, un certain degré de folie. Et le virus qui sévit un peu partout dans le monde semble avoir rencontré son vaccin. Mais nous ne sommes, sans doute, toujours pas à l’abri des suites de la pandémie. C’est un fait ! Mais nous ne pouvons pas rester ainsi plus longtemps, tenus à l’écart, loin du réel qui quelquefois nous émerveille. Un réel pluriel, chargé des larmes et des sourires du futur.
À l’heure où ces lignes s’écrivent, et malgré ces temps confisqués, les mots du poème ne manquent pas d’air. Ils répondent, comme ce fut si souvent le cas en d’autres circonstances, par le passé, à la tourmente généralisée. Peur et torpeur méritent d’être bien vite balayées. C’est pourquoi, avec tous les artistes et les poètes invités, nous avons choisi d’ouvrir, au plus grand nombre et pour toute une semaine, la Manufacture des rêves et, aussi, de déclarer ouvertes les premières Assises internationales du Merveilleux.
À ce propos, deux ouvrages, naguère parus à l’enseigne des éditions Paroles d’aube, ont marqué de leurs pierres blanches notre chemin : Aérer le présent, de Michel bulteau ; Une petite cuiller dans le bol, d’Alain Jouffroy. Les deux livres cités participent d’une même légende et d’une même promesse. Ils annoncent des temps nouveaux pour un nouveau surréalisme. Aérer le réel, c’est donner corps à l’éphémère, c’est favoriser le dialogue des cimes et permettre l’accès à l’étrangeté de ce monde.
Aérer le réel, c’est peut-être, tout bonnement, rendre notre réalité plus fluide, plus perméable, plus vivante et, surtout, plus humaine. Alors, sans plus tarder, musique ! Musique des images, des paroles et des bruits – des plus incertains aux plus familiers… Aérer le réel c’est, donc, aérer le présent et son avenir le plus immédiat.
Thierry Renard, directeur artistique de l’Espace Pandora
avant-ProPos
« Le monde est triste et beau » Giacomo Leopardi
Parole ambulante
Le festival Parole Ambulante est né en 1996 de la volonté de créer un véritable événement qui puisse favoriser une dynamique autour de la littérature contemporaine et de la parole poétique.
Jusqu’à cette date, Parole Ambulante était, depuis la création de l’association en 1985, un cycle de rencontres, lectures, conférences mensuelles, à Vénissieux et dans l’agglomération lyonnaise.
Lectures musicales, performances poétiques, expériences littéraires et rencontres plus intimes dans des lieux variés de l’agglomération, voire de la région, forgent l’identité du festival.
Une programmation au confluent des genres et des disciplines artistiques, pour une ouverture de la littérature à tous les vents, toutes les marées, et à tous les publics.
Depuis sa création, plus de trois cents artistes – poètes, musiciens, plasticiens et comédiens – ont été invités à participer au festival Parole Ambulante.
Parmi eux : Charles Juliet, Andrée Chedid, Giovanni Dettori, John Giorno, Jack Hirschman, Ahmed Kalouaz, Lydie Salvayre, Jean-Pierre Siméon, André Velter, Nimrod, C.K. Williams, Angélique Ionatos, Yasmina Traboulsi, Joël Bastard, Tahar Bekri, Kenneth White, Samira Negrouche, Brigitte Giraud, Lionel Bourg, Patrick Laupin, Fabio Viscogliosi, Maïssa Bey, Antoine Choplin, Fabienne Swiatly, Nedim Gürsel, Eugène Durif, Loïc Lantoine, Michel Fernandez, Lionel Martin, Marc et Dimitri Porcu, Yannick Laurent, Maya Ombasic, Isabelle Pinçon, etc.
la 26e édition du festival
2 au 7 novembre 2021
C’est sous le signe du langage, des musiques improvisées, du cinéma, du rêve et de l’imaginaire et, enfin, de la parole poétique...
que nous souhaitons orienter le 26e festival Parole Ambulante qui aura pour titre et pour mot d’ordre : « Aérer le réel ».
Auteurs invités pressentis : Sylvie Fabre G., Francis Combes, Laurence Nobécourt, Kenny Ozier-Lafontaine, Thérèse Bardaine, Joël Vernet, Laurent Doucet, Marlène Tissot, Emanuel Campo, Judith Wiart...
Artistes invités pressentis : Fany Buy, Michel Fernandez Quartet, Dimitri Porcu, Cristina Botta, Igor De La Cuesta, Catherine Ursin, Charko...
« Aéré le réel », donc. Et le réel sera abordé sous de multiples formes : liberté d’expression, cela va de soi, renouveau social et environnemental, francophonie des peuples, rêves nombreux, d’ici et d’ailleurs, expositions, projections, randonnée poétique, Nuit de la poésie, musique, jazz en particulier...
Chaque artiste invité apportera sa pierre au grand édifice humain, toutes ses « Lumières » et, aussi, ses univers les plus sensibles et les plus singuliers, à travers cette formule, « surréelle » et prémonitoire : Le monde est triste et beau. C’est par une soirée d’hommage au poète et traducteur de l’italien, Marc Porcu, que l’Espace Pandora refermera cette vingt-sixième édition.
Nous imaginerons d’autres temps forts, aux propositions artistiques originales, des formes déambulatoires ainsi que des rendez-vous plus intimistes avec seulement quelques-uns des auteurs ou des artistes invités.
En amont, nous continuerons à développer des actions de médiation et des ateliers d’écriture avec les écrivains, en lien avec des structures associatives, éducatives et sociales de la Métropole.
notre marraine
Sylvie Fabre G. est née à Grenoble en 1951. Professeur de lettres pendant de nombreuses années, elle se consacre désormais à l’écriture. Traduite en plusieurs langues, elle est présente en revues et en anthologies depuis 1976 en Europe et au Canada. Elle a publié une trentaine de recueils et de récits dans différentes maisons d’édition et réalisé une quarantaine de livres d’artistes avec des peintres, des graveurs, des calligraphes et des photographes. Pour son livre Frère humain aux éditions L’Amourier, elle a obtenu le Prix Louise Labé en 2013. Elle participe à de nombreuses lectures, rencontres et expositions avec peintres et écrivains. Elle pratique la photographie.
Traductrice de poètes italiens pour sites ou revues, elle y publie aussi des notes critiques (littérature et peinture). D’une écriture au lyrisme maîtrisé, traversée par une interrogation métaphysique, son œuvre a pour thèmes principaux l’enfance et la femme, le paysage et l’art, l’amour, le temps et la mort.
sylvie fabre g.
Quelques titres récents :
Apparaître, Anthologie Terre à ciel, 2019 ; Le lieu exact, anthologie Faire part, revue littéraire, 2019 ; Secolo donna, almanaco di poesia italiana al femminile, Bonifacio Vicenzi, ed. Macabor, Italie, 2019 ; Le poème comme l’amour, encre d’Anne-Marie Donaint-Bonave, 2019.
Le festival investira des lieux partenaires mais aussi de nouveaux lieux culturels, à Vénissieux et dans l’agglomération lyonnaise, sur le territoire régional.
Il s’agit d’aller à la découverte de nouveaux territoires artistiques. Et, finalement, à la rencontre de nouveaux publics, pour construire avec eux des soirées intenses et étonnantes en même temps.
En partenariat avec La Fabrique des colombes, à Sainte- Colombe-sur-Gand (42), l’association poursuivra la mise en place du programme Des villes et des champs, débuté en 2018.
lieux Partenaires Pressentis
L’Espace Pandora (Vénissieux) Théâtre des Marronniers (Lyon 2)
Le Nouveau Théâtre du Huitième (Lyon 8) Théâtre Sous le Caillou (Lyon 4)
Le Périscope (Lyon 2)
Médiathèque Lucie-Aubrac (Vénissieux) Bibliothèque municipale de Lyon (Lyon 3) Université Lyon 3 (Lyon 3)
Librairie La Virevolte (Lyon 5) Librairie Descours (Lyon 2)
et aussi... des cafés, des librairies, des établissements scolaires de la Métropole.
Partenaires
Parmi les nouveautés de 2021, un projet en partenariat avec l’Université Lyon 3 :
« Encore est un temple », avec Catherine Ursin, Kenny Ozier- Lafontaine et Charko. Performance pluridisciplinaire.
L’enfance, la mort et le rêve sont leur point de départ. Trois mots pour trois protagonistes. Trois artistes pour trois moyens d’expression,
la poésie, la musique et la peinture.
Il s’agit de confronter trois techniques et de chercher l’endroit où elles se rejoignent et se complètent. Mais il s’agit aussi de trouver les limites, chercher le point de rupture qui empêche, annule ou détourne l’expression de l’autre. Aller-retour entre respect et irrévérence, silence et cri, immobilité et mouvement, complicité et désaccord.
« Aller jusqu’au bout de nos propres limites, de nos épuisements et de nos différences...Pour cette performance, nous puiserons dans nos enfances, nous convoquerons nos morts, mais nous n’oublierons jamais nos rêves. » Encore et encore...
René Leynaud (1910-1944), journaliste et poète lyonnais, fut un ami d’Albert Camus avec qui il collabora dans le même réseau de résistance, le mouvement Combat, avant d’être fusillé le 13 juin 1944 à Villeneuve (Ain). En son hommage, une rue porte son nom dans le 1er arrondissement de Lyon et une plaque a été posée sur la façade de la maison où il a habité.
Créé en 2014 à l’occasion du 70e anniversaire de la Libération de la France et du 70e anniversaire de la mort du poète, le Prix René Leynaud récompense un ouvrage de littérature contemporaine de forme courte (poème, prose poétique, fragments…) paru en première édition, durant l’année civile précédant la remise, et édité à compte d’éditeur.
L’ouvrage récompensé répond à une double exigence : d’une part, favoriser et promouvoir l’émergence d’une écriture poétique et, d’autre part, défendre un certain regard porté sur le monde actuel, fidèle à l’esprit de résistance du poète René Leynaud.
Organisé par l’association Espace Pandora et, depuis 2018, la Bibliothèque municipale de Lyon, avec le concours de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, le Prix René Leynaud entend faciliter la promotion et la diffusion d’un ouvrage qui leur semble
« nécessaire au jour blessé d’aujourd’hui » et soutenir la création poétique francophone contemporaine, sous toute s ses formes.
Les écrivains lauréats des précédentes éditions sont Samantha Barendson pour Le Citronnier (Le pédalo ivre, 2014), Thomas Vinau pour Bleu de travail (La fosse aux ours, 2015), Gabriel de Richaud pour Une Vie pour Camille (Éditions de la Crypte, 2016), Estelle Fenzy pour Mère (La Boucherie littéraire, 2017), Émilie Turmel pour Casse-gueules (Éditions Poètes de brousse, Montréal, 2018), CRA — 115 propos d’hommes séquestrés, de Mathieu Gabard (Éditions des Lisières, 2019).
le Prix rené leynaud
« Il est l’aube grise / Où luit le matin » René Leynaud
En 2020, la M.E.E.T.–HYPOLIPO (Orcet, Puy-de-Dôme), dirigée par le poète Gabriel de Richaud, s’est retirée de l’organisation du Prix.
L’édition 2021 du Prix René Leynaud invite les éditeurs indépendants souhaitant participer au concours à choisir un seul titre de leur catalogue et à l’envoyer en cinq exemplaires à l’Espace Pandora avant le 31 mars 2021.
Le jury du Prix René Leynaud 2021 est composé d’écrivains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de professionnels du milieu du livre et de lecteurs indépendants. En 2018, le jury avait accueilli, en son sein, le lauréat du prix 2017, Gabriel de Richaud.
Le nouveau règlement officiel sera imprimé en 1000 exemplaires et diffusé auprès des acteurs du livre en Auvergne-Rhône-Alpes, mais aussi en France – par voie postale et par voie électronique ou à l’occasion de manifestations poétiques (Semaine de la poésie de Clermont-Ferrand, Magnifique Printemps, Printemps des poètes…). Il est également relayé sur les sites Internet des partenaires du concours ainsi que sur les réseaux sociaux.
Le lauréat ou la lauréate du Prix René Leynaud 2021 recevra, de la part des organisateurs, un chèque de 1 500 €.
La remise du Prix René Leynaud aura lieu, à l’automne 2021, lors du vingt-sixième festival Parole Ambulante, Aérer le réel, coordonné par l’association Espace Pandora, missionnée par ses partenaires pour organiser l’événement.
Un bandeau au format du recueil primé sera commandé à l’éditeur, et financé par l’organisateur. Il portera la mention « Prix René Leynaud (avec l’année) ».
Ce bandeau était auparavant à la charge de l’éditeur. Afin de soutenir la maison d’éditions concernée, les partenaires ont décidé de prendre en charge sa réalisation ainsi que son financement.
