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E Enquête postale sur la chasse à l’orignal à l’automne 2000 et 2002 dans la zone de chasse 3

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E Enquête postale sur la chasse à l’orignal à l’automne 2000 et 2002

dans la zone de chasse 3

D I R E C T I O N D E L ’ A M É N A G E M E N T D E L A F A U N E D E L A C H A U D I È R E - A P P A L A C H E S

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Direction de l’aménagement de la faune de la Chaudière-Appalaches

ENQUÊTE POSTALE SUR LA CHASSE À L’ORIGNAL À L’AUTOMNE 2000 ET 2002 DANS LA ZONE DE CHASSE 3

par

Dominic Bourget Benoît Langevin

et

Sylvie Desjardins

Société de la faune et des parcs du Québec

Mars 2004

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Référence à citer :

BOURGET, D., B. LANGEVIN et S. DESJARDINS. 2004. Enquête postale sur la chasse à l’orignal à l’automne 2000 et 2002 dans la zone de chasse 3. Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la Chaudière- Appalaches. 42 p.

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RÉSUMÉ

En 1999, lors de l’entrée en vigueur du deuxième plan de gestion de l’orignal, l’interdiction de prélever les femelles dans la zone de chasse 3 a été reconduite et il a été décidé d’interdire également la récolte des faons. Cette modalité réglementaire restrictive visait à protéger au maximum les femelles afin de maintenir la croissance du cheptel d’orignaux. Depuis plusieurs années, il n’y a par conséquent aucune donnée de récolte de femelles et de faons dans la zone 3. L’enquête postale auprès des chasseurs avait comme objectif d’obtenir des informations sur la population d’orignaux de cette zone. Au total, 500 chasseurs en 2000 et 600 chasseurs en 2002 ont été interrogés sur leur saison de chasse afin d’obtenir des indicateurs sur les effectifs et la productivité de la population.

Les résultats obtenus ont été comparés à ceux tirés des enquêtes provinciales de 1994 (Daigle et al. 1995), 1995, 1996 (Sigouin et al. 1997) et 1997 (Sigouin et al. 1999).

Le taux d’abandon de l’activité par les chasseurs a diminué entre 2000 et 2002 (17,8 % vs 11,6 %), probablement en raison de la hausse des effectifs de la population d’orignaux et du succès de chasse. Au cours des dernières années, la chasse à l’arc a gagné en popularité. En 2002, plus d’un chasseur sur deux (50,6 %) utilisait l’arc comme engin de chasse et 41,1 % d’entre eux chassaient à la fois à l’arc et à l’arme à feu. L’utilisation de l’arc permet vraisemblablement aux chasseurs d’augmenter leur chance d’abattre un orignal. Le nombre croissant de chasseurs qui utilisent l’arc et l’arme à feu a d’ailleurs occasionné une hausse de l’effort de chasse moyen (7,9 jours de chasse par chasseur en 2002 vs 7,0 en 2000). Cette augmentation de l’effort de chasse moyen, combinée à la hausse du nombre de permis vendus, a entraîné une augmentation importante de la pression de chasse (66,3 jours de chasse par 10 km2 d’habitat en 2002 vs 49,2 en 2000).

Le secteur de la zone 3 situé au sud de la route 204, près de la frontière américaine, est celui qui subit la plus forte pression de chasse et la qualité de chasse y est apparemment inférieure que dans le reste de la zone.

Les différents indices d’abondance suggèrent que la population d’orignaux de la zone 3 est en augmentation. En effet, le succès de chasse est en hausse (selon le SIGF, 8,7 % en 2000 et 10,4 % en 2002), le nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse est en progression (43,6 en 2000 et 55,2 en 2002) et de plus en plus de chasseurs croient que la population d’orignaux est en croissance (35,5 % en 2000 et 43,9 % en 2002). Par ailleurs, la proportion de mâles parmi l’ensemble des orignaux vus a fortement diminué (24,6 % en 2000 et 13,7 % en 2002). Ce déséquilibre prononcé du rapport des sexes n’a pas affecté la productivité du cheptel jusqu’à maintenant puisque le nombre de faons vus par 100 femelles continue d’augmenter (63,4 en 2000 et 70,8 en 2002). Des inquiétudes subsiste cependant quant à l’effet à long terme sur la productivité du cheptel de l’augmentation graduelle de la récolte de mâles pendant la saison de chasse à l’arc, c’est- à-dire avant qu’ils aient été en mesure de se reproduire. Enfin, une majorité des chasseurs consultés en 2002 se sont prononcés en faveur du principe de l’alternance pour le plan de gestion qui entrera en vigueur à l’automne 2004.

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(7)

TABLE DES MATIÈRES

Page

RÉSUMÉ ... iii

TABLE DES MATIÈRES ...v

LISTE DES TABLEAUX... vi

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES ANNEXES ... viii

1. INTRODUCTION ...1

2. MÉTHODOLOGIE...3

3. RÉSULTATS ET DISCUSSION ...6

3.1 Collecte des données ...6

3.2 L’activité de chasse ...7

3.3 Indices d’abondance et de productivité ...10

3.3.1 Succès de chasse ...10

3.3.2 Orignaux vus...12

3.3.3 Perception de la tendance de la population d’orignaux par les chasseurs...15

3.4 Orignaux trouvés morts en forêt...16

3.5 Activité de chasse et indices d’abondance par secteur...18

3.6 Modalités réglementaires préconisées par les chasseurs...19

3.7 Commentaires des répondants...20

4. CONCLUSION...21

REMERCIEMENTS...23

RÉFÉRENCES ...24

ANNEXES...27

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LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1. Résultats des envois postaux ...6 Tableau 2. Succès de chasse selon les enquêtes postales et le

système d’information sur la grande faune (SIGF) ...11 Tableau 3. Nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse en

2002 par les archers et les chasseurs à l’arme à feu ...13 Tableau 4. Nombre d’orignaux trouvés morts en forêt par 100 jours de chasse...17 Tableau 5. Nombre d’orignaux trouvés morts en forêt par 100 groupes de chasse ...17 Tableau 6. Activité de chasse et indices d’abondance en 2000

dans les différents secteurs de la zone de chasse 3...19

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LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1. Localisation de la zone de chasse 3 et

de ses différents secteurs (A, B, C et D) ...3

Figure 2. Types d’engins de chasse utilisés par les chasseurs ...8

Figure 3. Pression de chasse et effort de chasse ...9

Figure 4. Perception des conditions de chasse par les chasseurs...10

Figure 5. Nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse ...12

Figure 6. Proportion de femelles, de mâles et de faons parmi l’ensemble des orignaux vus par les chasseurs ...14

Figure 7. Nombre de mâles et de faons vus par 100 femelles ...15

Figure 8. Perception de la tendance de la population d’orignaux par les chasseurs...16

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LISTE DES ANNEXES

Page

Annexe 1. Commentaires des répondants des enquêtes de 2000 et 2002...27 Annexe 2. Lettres de présentation, lettre de rappel et

questionnaires des enquêtes de 2000 et 2002...31

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1. INTRODUCTION

L’orignal (Alces alces) est un gibier très convoité au Québec et la chasse représente le principal facteur limitant la croissance des populations d’orignaux de la province (Courtois et al. 1994). La zone de chasse 3 est l’une des zones provinciales où la pression de chasse est la plus forte mais la densité d’orignaux y est faible, cette dernière ayant été estimée en 1998 à 0,84 ± 0,14 orignal/10 km2 d’habitat (Desjardins et Langevin 1998).

Par ailleurs, le taux d’exploitation par la chasse dans cette zone est relativement élevé; à l’automne de 1997, il était de 38,5 %. L’apport d’orignaux en provenance du Maine, où les densités sont d’environ 10 orignaux/10 km2 d’habitat, permet malgré tout à la population d’orignaux de la zone 3 de se maintenir, mais le niveau est bien en deçà de la capacité de support du milieu qui dépasse les 20 orignaux/10 km2 d’habitat (Crête 1989).

De 1994 à 1998, la récolte des femelles a été interdite dans la zone 3 afin d’augmenter le niveau de la population et ainsi améliorer la qualité de chasse. Cette mesure a permis d’accroître la population d’orignaux de cette zone de 43 % entre 1993 et 1998 (Desjardins et Langevin 1998). Toutefois, le nombre de femelles au cours de cette période n’a pas progressé autant que prévu et la densité d’orignaux est demeurée somme toute relativement faible. Afin de maintenir la croissance de la population, il a alors été décidé de reconduire pour une autre période de cinq ans (1999-2003) l’interdiction de récolter les femelles. De plus, il a été convenu d’interdire également la récolte des faons afin d’éviter les erreurs d’identification et ainsi protéger davantage les femelles adultes.

Cette réglementation restrictive a entraîné une augmentation de la pression de chasse sur le segment mâle de la population. Cette pression accrue est de plus accentuée par la popularité croissante de la chasse à l’arc, qui coïncide avec la période du rut au moment où les orignaux mâles sont les plus vulnérables (Crête et al. 1981). Bien que les impacts du déséquilibre du rapport des sexes ne soient pas très bien connus, Crête et al. (1981) affirment qu’une faible proportion de mâles dans la population peut potentiellement nuire à la productivité du cheptel. La proportion minimale de mâles qui permet d’assurer l’accouplement de toutes les femelles fait depuis longtemps l’objet de débats. Selon

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Courtois (1991), une proportion de 30 % de mâles chez les adultes serait acceptable pour les populations d’orignaux du Québec. En 1998, lors du dernier inventaire aérien de la population d’orignaux de la zone 3, le pourcentage de mâles chez les adultes était de 21 % (Desjardins et Langevin 1998), comparativement à 29 % en 1993 (Banville et St- Onge 1994). Cette baisse de la proportion de mâles n’a cependant pas affecté la productivité du cheptel de la zone 3 car le nombre de faons par 100 femelles est passé de 40 en 1993 à 70 en 1998. Au Québec, des résultats semblables démontrent que quel que soit le rapport des sexes chez les adultes, la productivité des populations demeure aussi élevée (Laurian 1998; Taquet et al. 1999).

Bien que la productivité du cheptel d’orignaux de la zone 3 ne montre aucun signe de fléchissement, il demeure important de suivre attentivement l’évolution de ce paramètre afin de pouvoir déceler une éventuelle diminution du recrutement. Les inventaires aériens constituent l’outil privilégié pour mesurer les impacts de la réglementation sur les populations d’orignaux (Courtois 1989). Malheureusement, l’importance des sommes d’argent mobilisées pour ce type d’opération fait en sorte qu’il n’est pas certain que le programme d’inventaires aériens puisse être maintenu au rythme actuel. Par ailleurs, les modalités réglementaires en vigueur dans la zone 3 ont comme conséquence qu’aucune donnée de récolte de femelles et de faons n’est disponible depuis plusieurs années. En l’absence d’inventaires aériens et de données de récolte de femelles, l’enquête postale auprès des chasseurs s’avère être le moyen le plus efficace d’obtenir des indices sur la taille et la productivité du cheptel d’orignaux de la zone 3.

Les enquêtes postales sur les saisons de chasse 2000 et 2002 dans la zone 3 ont comme objectif de suivre l’évolution des différents paramètres analysés lors des enquêtes postales provinciales effectuées antérieurement (Daigle et al. 1995; Sigouin et al. 1997;

Sigouin et al. 1999). Elles visent plus spécifiquement à détecter les tendances et les changements éventuels au niveau des effectifs de la population et de la productivité du cheptel. Elles tentent également de suivre l’évolution du nombre d’orignaux trouvés morts en forêt par les chasseurs afin d’évaluer le succès et la pertinence des mesures réglementaires mises en place lors du deuxième plan de gestion de l’orignal (1999-2003).

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2. MÉTHODOLOGIE

Les questionnaires des enquêtes postales sur les saisons de chasse 2000 et 2002 sont relativement similaires et ils reprennent plusieurs questions posées dans le cadre de l’enquête postale provinciale réalisée pour le suivi du premier plan de gestion de l’orignal (Daigle et al. 1995).

Dans le questionnaire sur la saison de chasse 2000 (annexe 2), la zone de chasse 3 a été subdivisée en quatre secteurs (A, B, C et D) (figure 1) afin de vérifier s’il existe des différences entre eux au niveau de la pression de chasse, du succès de chasse et de l’abondance d’orignaux. Une question a également été ajoutée afin de savoir si l’orignal abattu répondait à l’appel.

Figure 1. Localisation de la zone de chasse 3 et de ses différents secteurs (A, B, C et D)

(14)

Dans le questionnaire sur la saison de chasse 2002 (annexe 2), on demandait aux répondants de départager le nombre de jours chassés et le nombre d’orignaux vus en fonction de l’engin de chasse utilisé, contrairement aux enquêtes effectuées antérieurement dans lesquels ces paramètres étaient inscrits globalement. Une question sur la préférence des répondants entre différentes modalités réglementaires (émission annuelle d’un certain nombre de permis de femelles, principe de l’alternance, autre réglementation) a de plus été ajoutée afin de sonder l’opinion des chasseurs en prévision du plan de gestion de l’orignal 2004-2010.

L’échantillon a été sélectionné à partir du fichier des permis et le nom ainsi que l’adresse des chasseurs ont ensuite été ajoutés en les repérant dans le fichier des certificats du chasseur. Seuls les résidents du Québec ont été retenus. Les doublons et les chasseurs dont l’adresse était incomplète ont été éliminés. Au total, 500 chasseurs en 2000 et 600 chasseurs en 2002 ont été sélectionnés aléatoirement à partir de l’ensemble des individus ayant acheté un permis du Québec pour chasser l’orignal dans la zone 3 l’année précédant l’enquête. Il n’a pas été possible d’échantillonner parmi les chasseurs qui ont acquis un permis l’année même de l’enquête étant donnés les délais de plusieurs mois requis pour le retour des permis en provenance des différents dépositaires et la saisie subséquente des données. Un délai trop long entre la saison de chasse et l’envoi du questionnaire peut causer un biais des résultats car les répondants se souviennent alors moins bien de leur saison de chasse (Timmermann 1975, cité par Gollat et Timmermann 1987; Courtois 1989). La consultation des chasseurs ayant acheté un permis de chasse l’année précédant l’enquête offre par ailleurs l’avantage de pouvoir estimer le taux d’abandon de l’activité par les chasseurs.

Les questionnaires, accompagnés d’une lettre de présentation (annexe 2) et d’une enveloppe pré-affranchie, ont été mis à la poste à la fin de la période de chasse à l’arme à feu, soit le 18 octobre 2000 pour l’enquête sur la saison de chasse 2000 et le 17 octobre 2002 pour l’enquête sur la saison de chasse 2002. Une lettre de rappel (annexe 2) a été

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acheminée le 6 novembre 2000 et le 4 novembre 2002. Lorsqu’ils le désiraient, les répondants recevaient un écusson de collaboration en guise de remerciement.

Les variables nominales (taux de réponse, taux d’abandon, type d’engins de chasse utilisé, succès de chasse, proportion des chasseurs qui n’ont rien vu) ont été analysées à l’aide d’un test de khi-carré en respectant les règles énoncées par Cochran (1977) et la correction de Yates a été utilisée lorsque la variable dépendante et la variable indépendante étaient binaires (Zar 1984). Les variables ordinales (effort de chasse, nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse, nombre d’orignaux trouvés morts par 100 jours de chasse, nombre d’orignaux trouvés morts par 100 groupes de chasse) ont été traitées de la façon suivante : une valeur a été associée à chacun des répondants et une moyenne a ensuite été calculée. Les analyses statistiques effectuées sur ces variables ont été réalisées à l’aide du logiciel SYSTAT 9 pour Windows de SPSS Inc. La normalité des données a d’abord été vérifiée à l’aide d’un test de Kolmogorov-Smirnov avec l’option Lilliefors et, étant donné que les données n’étaient pas normales, les tests non- paramétriques de Mann et Whitney (deux échantillons) et de Kruskal-Wallis (plus de deux échantillons) ont été employés. Pour ce qui est de la proportion de femelles, de mâles et de faons parmi l’ensemble des orignaux vus par les chasseurs et du nombre de mâles et de faons vus par 100 femelles, les résultats présentés correspondent aux nombres totaux d’orignaux vus par l’ensemble des répondants, en raison du grand nombre de zéros obtenus en utilisant les valeurs par chasseur.

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3. RÉSULTATS ET DISCUSSION

Afin de déceler des tendances, les résultats des enquêtes postales de 2000 et 2002 sont accompagnés de ceux issus des enquêtes postales provinciales de 1994 (Daigle et al.

1995), 1995, 1996 (Sigouin et al. 1997) et 1997 (Sigouin et al. 1999).

3.1 Collecte des données

Le retour des questionnaires des enquêtes postales de 2000 et 2002 a été relativement rapide car moins de deux mois après l’envoi, c’est-à-dire à la mi-décembre, plus de 98 % des questionnaires avaient été reçus. Le taux de réponse à l’enquête est de 75,1 % en 2000 et de 75,7 % en 2002 (tableau 1), ce qui représente une hausse significative (χ2 = 25,256, α = 0,05)par rapport au taux de réponse global des enquêtes provinciales de 1994 (67,6 %), 1995 (69,5 %) et 1996 (68,2 %). Cette augmentation du taux de réponse est possiblement attribuable à la diminution de la longueur du questionnaire et au fait que nous retournions un écusson de collaboration aux personnes qui en faisaient la demande.

Tableau 1. Résultats des envois postaux

Paramètre Année 2000 Année 2002

Permis vendus pour la zone de chasse 3 (PV) 4 012 4 843

Envois postaux 500 600

Retours postaux 43 53

Personnes contactées (PC) 457 547

Personnes n’ayant pas répondu ou répondants non retenus 114 133

Répondants retenus (RR) 343 414

Répondants ayant chassé dans la zone 3 (RC) 265 348

Répondants n’ayant pas chassé 61 48

Répondants ayant chassé dans une autre zone 17 18

Taux de réponse (RR/PC x 100) 75,1 % 75,7 %

Taux de sondage (RC/PV x 100) 6,6 % 7,2 %

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3.2 L’activité de chasse

Parmi les répondants de l’enquête de 2000, 17,8 % (61/343) n’ont pas chassé à l’automne 2000 (tableau 1), un taux d’abandon qui n’est pas significativement différent (χ2 = 1,524, α = 0,05) du taux d’abandon global observé dans les enquêtes provinciales de 1994 (17,9 %), 1995 (16,9 %) et 1996 (16,8 %). La "loi du mâle" instaurée en 1999 ne semble donc pas avoir incité une plus forte proportion de chasseurs à abandonner leur activité.

En fait, même si la "loi du mâle" était toujours en vigueur en 2002, seulement 11,6 % (48/414) des répondants de l’enquête de 2002 ont abandonné la chasse (tableau 1), un taux d’abandon significativement plus faible (χ2 = 5,340, α = 0,05) que celui observé en 2000. La hausse, depuis 1999, du succès de chasse selon le système d’information sur la grande faune (1999 : 6,8 %; 2000 : 8,7 %; 2001 : 9,7 %; 2002 : 10,4 %) incite possiblement de plus en plus de chasseurs à poursuivre leur activité de chasse étant donné que les chances d’abattre un orignal sont désormais excellentes.

La popularité croissante de la chasse à l’arc, un phénomène amorcé depuis quelques années, a été confirmée par les enquêtes de 2000 et 2002 (figure 2). En effet, la proportion de chasseurs qui chassent à la fois à l’arc et à l’arme à feu a significativement augmenté (χ2 = 6,345, α = 0,05) entre 1994 (30,3 %) et 2002 (41,1 %). En réalité, en 2002, plus d’un chasseur sur deux (50,6 %) a utilisé l’arc de façon exclusive ou en combinaison avec l’arme à feu, une augmentation significative (χ2 = 11,957, α = 0,05) par rapport à 1994 (36,1 %). Depuis 8 ans, c’est tout près de 2 % des chasseurs de la zone 3 qui s’initient annuellement à la chasse à l’arc. La saison de chasse à l’arc précède celle à l’arme à feu et elle coïncide généralement avec la période du rut chez l’orignal. À cette époque, les mâles sont davantage vulnérables car ils sont plus mobiles, plus confiants et ils répondent davantage à l’appel (Crête et al. 1981). Les orignaux abattus à l’arc en 2000 ont d’ailleurs répondu à l’appel dans une proportion de 80,0 % contre 45,5 % à l’arme à feu (différence non significative : χ2 = 1,994, α = 0,05). Ainsi, il est probable qu’un nombre croissant de chasseurs décident d’utiliser l’arc afin d’augmenter leur chance d’abattre un orignal.

(18)

89,1 90,5 92,7 93,8

94,2 93,6

49,4 51,3

56,9 60,6 62,7

63,9

50,6 48,7

43,1 39,4 37,3

36,1

37,7 41,1 36,9

33,0 30,0 30,3

10,9 9,5 7,3 6,3

5,8 6,4

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Année

Proportion des chasseurs (%) Ont utilisé l'arme à feu

Arme à feu seulement Ont utilisé l'arc Arc et arme à feu Arc seulement

Figure 2. Types d’engins de chasse utilisés par les chasseurs

Par ailleurs, l’effort alloué par les chasseurs pour la pratique de leur activité augmente depuis quelques années (figure 3). En 2000, l’effort de chasse moyen a atteint 7,0 jours de chasse par chasseur, puis 7,9 jours de chasse par chasseur en 2002, une hausse faiblement significative (U = 41696,500, p = 0,059). L’augmentation de l’effort de chasse moyen, amorcée depuis 1996, est probablement liée à la hausse du nombre de chasseurs qui utilisent à la fois l’arc et l’arme à feu, ces derniers consacrant plus de temps pour leur activité que les chasseurs qui n’emploient qu’un seul type d’engin de chasse. En effet, l’effort de chasse moyen de 1994 à 2002 diffère significativement (H = 483,010, p = 0,000) selon la combinaison des engins de chasse employés et ce sont les chasseurs qui utilisent à la fois l’arc et l’arme à feu qui chassent le plus longtemps (9,6 jours de chasse par chasseur versus 5,7 jours de chasse par chasseur pour ceux qui n’emploient que l’arme à feu et 4,8 jours de chasse par chasseur pour ceux qui n’utilisent que l’arc).

Si l’on examine l’effort de chasse selon le type d’engin utilisé, l’enquête de 2002 révèle que l’effort de chasse des archers est de 5,9 jours par chasseur, ce qui est significativement plus élevé (U = 30928,000, p = 0,031) que celui des chasseurs à l’arme à feu, qui se chiffre à 5,4 jours par chasseur.

(19)

51,9

42,9

46,2 47,3

49,2

66,3 7,9

7,0

6,8 6,7

6,8 6,7

35 40 45 50 55 60 65 70

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Année

Pression (jours de chasse par 10 km2 d'habitat)

6,6 6,8 7,0 7,2 7,4 7,6 7,8 8,0

Effort (jours de chasse par chasseur)

Pression de chasse Effort de chasse

Figure 3. Pression de chasse et effort de chasse

La pression de chasse, qui a atteint 66,3 jours de chasse par 10 km2 d’habitat en 2002, est en hausse depuis 1995, reflétant d’une part l’augmentation de l’effort de chasse par chasseur, et d’autre part la hausse du nombre de permis vendus. Un total de 3632 permis ont été vendus en 1995 pour la chasse à l’orignal dans la zone 3 alors que ce nombre atteignait 4012 en 2000 et 4835 en 2002.

En ce qui a trait à la perception des conditions de chasse, la proportion des chasseurs qui considèrent qu’elles ont été bonnes (35,5 % en 2000) est en hausse constante depuis 1994 alors que le pourcentage de chasseurs qui ont perçu les conditions comme étant mauvaises (14,0 % en 2000) est en diminution (figure 4). Ces changements de perception des conditions de chasse sont possiblement liés à l’amélioration de la qualité de chasse, tant au niveau du succès qu’au niveau du nombre d’orignaux vus, comme nous le verrons dans la prochaine section.

(20)

35,5

30,0 28,2

23,8

16,7

14,0 21,2

18,1 24,2

47,5

10 15 20 25 30 35 40 45 50

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Année

Proportion des chasseurs (%)

Bonnes Mauvaises

Figure 4. Perception des conditions de chasse par les chasseurs

3.3 Indices d’abondance et de productivité

3.3.1 Succès de chasse

Le tableau 2 permet de comparer les succès de chasse, par année et par engin de chasse, selon les enquêtes postales mais aussi par le biais du système d’information sur la grande faune (SIGF). On constate tout d’abord que les succès de chasse globaux découlant des résultats des enquêtes postales sont supérieurs aux succès de chasse globaux obtenus via le SIGF. Ces différences, significatives (1995 : χ2 = 8,996, α = 0,05; 1996 : χ2 = 21,767, α = 0,05; 1997 : χ2 = 30,750, α = 0,05) ou non (1994 : χ2 = 0,109, α = 0,05; 2000 : χ2 = 0,273, α = 0,05; 2002 : χ2 = 0,831, α = 0,05), s’expliquent par le fait que les résultats des enquêtes postales sont généralement surestimés car les chasseurs qui ont eu du succès sont plus enclins à retourner leur questionnaire (Barbowski 1972, Filion 1980, cités par Gollat et Timmermann 1987).

(21)

Tableau 2. Succès de chasse selon les enquêtes postales et le système d’information sur la grande faune (SIGF)

Enquêtes postales SIGF

Succès de chasse (%)

Succès de chasse Année Engin (%)

Nombre de répondants

Mâle Global

Nombre de

permis vendus Mâle Global

Arc 87 2,3 3,4 - 3,41 3,81

1994 Arme à feu 227 2,2 3,5 - 1,91 2,71

Global 241 2,9 4,6 4 439 3,0 3,9

Arc 166 6,0 7,2 - 3,71 4,41

1995 Arme à feu 394 5,8 8,4 - 3,51 5,21

Global 421 7,8 10,7 3 632 4,8 6,6

Arc 159 5,0 6,3 - 4,01 4,61

1996 Arme à feu 395 7,1 12,4 - 3,81 6,01

Global 426 8,5 13,8 3 976 5,1 7,3

Arc 207 8,7 8,7 - 4,61 5,71

1997 Arme à feu 450 6,4 12,2 - 3,01 5,51

Global 480 9,8 15,2 3 980 4,8 7,6

Arc 129 11,6 11,6 - 6,91 6,91

2000 Arme à feu 236 4,7 4,7 - 6,01 6,01

Global 265 9,8 9,8 4 012 8,7 8,7

Arc 177 9,6 9,6 - 6,41 6,41

2002 Arme à feu 313 8,0 8,0 - 7,91 7,91

Global 348 12,1 12,1 4 843 10,4 10,4

1 Ces succès de chasse ont été calculés en croisant les résultats des enquêtes postales avec ceux du SIGF. Par exemple, en 2002, 50,8 % (177/348) des 4835 chasseurs de la zone 3 auraient utilisé l’arc et ceux-ci ont récolté 158 orignaux, ce qui leur confère un succès de chasse de 6,4 % (158/(177/348x4835)x100 = 6,4 %).

On constate également au tableau 2 que le succès de chasse global des chasseurs (SIGF) est en hausse constante depuis 1994, atteignant 10,4 % en 2002, une indication que la

(22)

population d’orignaux de la zone 3 est en augmentation. Un constat également fort intéressant est que les archers, malgré l’utilisation d’un engin de chasse moins performant, obtiennent tout de même un succès comparable à celui des chasseurs à l’arme à feu. L’atout que procure la saison de chasse à l’arc, qui coïncide avec la période du rut au moment où les orignaux mâles sont les plus vulnérables (Crête et al. 1981), compense probablement pour l’efficacité moindre de l’arc par rapport à l’arme à feu.

3.3.2 Orignaux vus

Le nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse est un bon indicateur des effectifs de la population. En 2002, le nombre de femelles (22,4) et de faons (15,9) ainsi que le nombre total d’orignaux (55,2) vus par 100 jours de chasse ont connu une hausse significative (femelles : U = 40501,500, p = 0,010; faons : U = 41180,500, p = 0,014;

total : U = 41258,500, p = 0,034) par rapport à 2000 (figure 5).

27,8

43,6

55,2

18,7 13,1

29,5

5,5 7,9

10,9

18,0

22,4

12,5 10,1

11,8 15,6 8,7

5,4 6,6

3,8

6,8

15,9

11,1

1,7

6,3

0 10 20 30 40 50 60

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Année

Nombre d'orignaux vus par 100 jours de chasse

Total Femelles Mâles Faons

Figure 5. Nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse

Le nombre de mâles vus par 100 jours de chasse est également en augmentation (15,6 en 2002), mais la hausse entre 2000 et 2002 n’est pas significative (U = 43675,000,

(23)

p = 0,272). Tous ces indicateurs sont en progression constante depuis 1994, ce qui indique une fois de plus que le cheptel d’orignaux de la zone 3 est en croissance. Par ailleurs, si l’on examine le nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse selon le type d’engin de chasse utilisé (tableau 3), l’enquête de 2002 révèle que le nombre de femelles et de faons ainsi que le nombre total d’orignaux vus par 100 jours de chasse ne diffèrent pas significativement (femelles : U = 26044,500, p = 0,243; faons : U = 26264,000, p = 0,264; total : U = 29263,000, p = 0,288) entre les archers et les chasseurs à l’arme à feu. Cependant, les archers ont vus significativement (U = 35474,500, p = 0,000) plus de mâles par 100 jours de chasse que les chasseurs à l’arme à feu (20,6 vs 12,0), ce qui confirme l’avantage qu’offre la saison de chasse à l’arc.

Tableau 3. Nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse en 2002 par les archers et les chasseurs à l’arme à feu

Nombre d'orignaux vus par 100 jours de chasse Engin de

chasse utilisé Nombre de

répondants Mâles Femelles Faons Total

Arc 177 20,6 21,9 15,5 59,5

Arme à feu 313 12,0 26,2 17,4 56,9

Dans la zone 3, l’interdiction depuis 1994 de prélever les femelles et la protection des faons à compter de 1999 se sont traduites par une baisse importante, dans le cheptel d’orignaux, de la proportion de mâles (figure 6). En effet, le nombre total de mâles aperçus en 2002 par les répondants ne représente que 13,7 % de tous les orignaux vus, ce qui est, et de loin, le plus bas niveau observé depuis 1994. Par ailleurs, la proportion de faons observés augmente et ce, depuis que ce segment de la population est protégé; en 2002, 35,0 % de tous les orignaux vus par les répondants étaient des faons. Pour sa part, la proportion de femelles est demeurée relativement constante entre 1994 et 2000 puis une légère augmentation a été observée en 2002 (48,3 %). Cette augmentation récente de la proportion de femelles dans la population d’orignaux découle probablement de

(24)

réglementation assurant la protection des faons, une certaine partie de ces derniers venant gonfler le rang des femelles adultes à leur deuxième année.

48,3

41,8 42,8 44,5

43,4 41,9

13,7 24,6

31,4 33,0

35,7 37,6

13,9

19,7 20,4 19,6

27,1

35,0

10 15 20 25 30 35 40 45 50

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Année Proportion de l'ensemble des orignaux vus par les chasseurs (%)

Femelles Mâles Faons

Figure 6. Proportion de femelles, de mâles et de faons parmi l’ensemble des orignaux vus par les chasseurs

La diminution de la proportion de mâles dans la population d’orignaux entraîne inévitablement une réduction du rapport «nombre de mâles vus par 100 femelles» (48,6 en 2002) (figure 7). Par ailleurs, le nombre de faons vus par 100 femelles continue de croître; en 2002, il était de 70,8, la valeur la plus élevée depuis 1994, année où les modalités restrictives de chasse sont entrées en vigueur. D’une part, la protection des femelles a comme conséquence que ce segment de la population a la possibilité d’atteindre sa capacité reproductrice maximum, qui survient vraisemblablement vers l’âge de 4 ½ ans (Sylven 1980, Saether et Haagenrud 1983, Schwartz et Hundertmark 1993; cités par Franzmann et Schwartz 1997). D’autre part, le déséquilibre prononcé du rapport des sexes en faveur des femelles ne semble pas, pour l’instant, limiter la productivité du cheptel d’orignaux de la zone 3. Il faudra cependant effectuer un suivi serré de ce paramètre d’autant plus que la popularité croissante de la chasse à l’arc risque d’accentuer le prélèvement des mâles avant même qu’ils aient eu la possibilité de se reproduire.

(25)

48,6 57,5

74,2 75,1 86,7 85,2

70,8

63,4

45,8 46,9 47,1

32,0

30 40 50 60 70 80 90

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Année

Nombre d'orignaux vus par 100 femelles

Mâles Faons

Figure 7. Nombre de mâles et de faons vus par 100 femelles

3.3.3 Perception de la tendance de la population d’orignaux par les chasseurs

La croissance de la population semble confirmée par la perception des chasseurs qui a beaucoup changé au cours des dernières années (figure 8). En effet, une proportion croissante de chasseurs estime que la population d’orignaux est en augmentation (43,9 % en 2002) alors que de moins en moins de répondants pensent que la population est stable (41,1 % en 2002) ou en diminution (10,6 % en 2002). Il est de plus intéressant de constater que la proportion de chasseurs croyant que la population est en croissance dépasse maintenant largement celle des chasseurs qui pensent qu’elle est en baisse, ce qui n’était pas le cas entre 1994 et 1997.

(26)

50,2

55,3

50,5 53,1

41,5

41,1 40,2

29,5

27,4

29,6

17,7

10,6 5,4

10,7

19,6

13,1

35,5

43,9

0 10 20 30 40 50 60

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

Année

Proportion des chasseurs (%)

Stable Diminution Augmentation

Figure 8. Perception de la tendance de la population d’orignaux par les chasseurs

3.4 Orignaux trouvés morts en forêt

Le nombre d’orignaux trouvés morts en forêt par 100 jours de chasse (tableau 4) et par 100 groupes de chasse (tableau 5) sont des estimateurs qui devaient permettre de juger du succès et de la pertinence de la réglementation en vigueur. L’interdiction de prélever les faons est une mesure réglementaire introduite lors du deuxième plan de gestion de l’orignal (1999-2003). Elle visait à éviter les erreurs d’identification afin de protéger davantage les femelles adultes. Cependant, la taille réduite de l’échantillon (nombre de répondants et de partenaires de chasse des répondants qui ont trouvé des orignaux morts sur le territoire) fait en sorte qu’il est hasardeux de se prononcer quant à l’effet de cette réglementation sur le nombre de femelles abattues par erreur et laissées mortes en forêt.

À première vue, les données fournies par les chasseurs sont étonnantes. En 1997, par exemple, près de 4000 personnes se sont procurées un permis de chasse à l’orignal pour la zone 3. Si l’on considère que les groupes comptent en moyenne quatre chasseurs, environ 1000 groupes auraient fréquenté la zone 3. Les 17,5 orignaux trouvés morts par 100 groupes de chasse (tableau 5) représentent donc un total de 175 orignaux, ce qui

(27)

constitue 58 % de la récolte déclarée dans la zone en 1997 (304 orignaux). En 2002, le nombre d’orignaux trouvés morts en forêt aurait représenté, toujours selon les répondants au sondage, 20 % de la récolte totale de la zone. Ces résultats laissent donc présager une certaine surestimation de la part des chasseurs. On peut cependant présumer que ce biais est relativement constant d’une année à l’autre et que, par conséquent, les variations interannuelles sont le reflet d’une certaine réalité.

Tableau 4. Nombre d’orignaux trouvés morts en forêt par 100 jours de chasse

Nombre d'orignaux trouvés morts par 100 jours de chasse Année Nombre de

répondants

Nombre de répondants ayant trouvés un ou des orignaux morts

Nombre d’orignaux trouvés morts par

ces répondants Mâles Femelles Faons Total

1994 239 6 7 0,12 0,62 0,06 0,80

1995 417 17 18 0,24 0,60 0,00 0,83

1996 423 14 16 0,25 0,30 0,00 0,54

1997 475 21 35 0,45 0,53 0,16 1,16

2000 263 11 19 0,76 0,23 0,13 1,25

2002 348 10 12 0,12 0,16 0,07 0,40

Tableau 5. Nombre d’orignaux trouvés morts en forêt par 100 groupes de chasse

Nombre d'orignaux trouvés morts par 100 groupes de chasse Année Nombre de

répondants

Nombre de groupes ayant trouvés un ou des

orignaux morts

Nombre d’orignaux trouvés morts

par ces groupes Mâles Femelles Faons Total

1994 241 10 11 0,83 3,32 0,41 4,56

1995 422 31 41 3,79 5,45 0,24 9,72

1996 426 33 41 4,93 4,69 0,00 9,62

1997 480 45 84 5,83 10,00 1,04 17,50

2000 265 16 32 8,68 1,89 0,75 12,08

2002 348 18 30 5,75 1,72 0,29 8,62

(28)

L’examen statistique des données révèle que les variations du nombre d’orignaux trouvés morts par 100 jours de chasse (tableau 4) entre 1994, 1995, 1996, 1997, 2000 et 2002 ne sont pas significatives (mâles : H = 7,055, p = 0,217; femelles : H = 4,649, p = 0,460;

faons : H = 5,079, p = 0,406; total : H= 2,934, p = 0,710), pas plus que les fluctuations entre 1994, 1995, 1996, 1997, 2000 et 2002 du nombre de mâles et de faons ainsi que du nombre total d’orignaux trouvés morts par 100 groupes de chasse (tableau 5) (mâles : H = 8,841, p = 0,116; faons : H = 3,238, p = 0,663; total : H = 9,852, p = 0,080).

Cependant, il y a lieu de considérer que la diminution relative du nombre d’orignaux trouvés morts par 100 groupes de chasse est, en réalité, plus importante que la valeur de 50 % obtenue par notre enquête (17,50 en 1997 vs 8,62 en 2002, tableau 5) étant donné que la population d’orignaux a plus que doublé entre 1997 et 2002. Enfin, le nombre de femelles trouvées mortes par 100 groupes de chasse a varié significativement (H = 17,451, p = 0,004) entre 1994, 1995, 1996, 1997, 2000 et 2002. Cette différence se situe en fait entre l’année 1997 et les années 2000 (U = 66455,000, p = 0,003) et 2002 (U = 87251,000, p = 0,001) puisque c’est dans cet intervalle de temps que l’on observe la plus importante variation de ce paramètre.

Il est donc possible que le nombre de femelles abattues par erreur ait diminué à la suite de la protection des faons, mais on ne peut l’affirmer avec certitude pour les raisons évoquées précédemment.

3.5 Activité de chasse et indices d’abondance par secteur

Les chasseurs d’orignaux de la zone 3 ne sont pas répartis uniformément sur le territoire.

En effet, la pression de chasse exercée dans la zone 3 diffère selon les secteurs considérés (figure 1 et tableau 6). Le secteur B, situé au sud de la route 204, subit la plus forte pression de chasse avec 85,0 jours de chasse par 10 km2 d’habitat. Dans l’État du Maine, les densités d’orignaux sont beaucoup plus élevées que dans la zone 3, soit de l’ordre de 10 orignaux/10 km2 d’habitat, et l’exploitation y est très faible. L’immigration d’orignaux en provenance des États-Unis semble donc inciter beaucoup de chasseurs à chasser le long de la frontière américaine. Cependant, le succès de chasse dans ce secteur (6,9 %)

(29)

semble plus faible que dans le reste de la zone, mais aucun test statistique ne permet de dire si ce paramètre diffère significativement entre les secteurs en raison de la taille réduite de l’échantillon.

Tableau 6. Activité de chasse et indices d’abondance en 2000 dans les différents secteurs de la zone de chasse 3

Secteur Nombre de répondants

Pression de chasse (jours de chasse

par 10 km2 d’habitat)

Succès de chasse

(%)

Nombre d’orignaux vus

par 100 jours de chasse

Proportion des chasseurs qui n’ont rien vu

(%)

A 28 41,0 14,3 41,3 28,6

B 73 85,0 6,9 25,0 54,8

C 45 50,6 11,1 67,0 28,9

D 119 40,5 10,1 46,7 31,1

Par ailleurs, le nombre d’orignaux vus par 100 jours de chasse diffère significativement (H = 14,424, p = 0,002) entre les secteurs (tableau 6). Les chasseurs du secteur B sont ceux qui ont vu le moins d’orignaux avec 25,0 orignaux vus par 100 jours de chasse, alors que les chasseurs du secteur C sont ceux qui en ont vus le plus (67,0 orignaux vus par 100 jours de chasse). La proportion de chasseurs qui n’ont rien vu diffère aussi significativement (χ2 = 13,824, α = 0,05) selon les secteurs. Encore une fois, ce sont les chasseurs du secteur B qui ont été les moins chanceux puisque plus de la moitié d’entre eux (54,8 %) n’ont rien vu lors de leur expédition. De façon générale, il semble que la qualité de chasse dans le secteur B soit inférieure à celle rencontrée dans le reste de la zone 3.

3.6 Modalités réglementaires préconisées par les chasseurs

Le plan de gestion de l’orignal, en vigueur depuis 1999, prend fin en 2003. Au moment de la réalisation de l’enquête de 2002, il y avait lieu d’envisager la récolte d’un certain nombre de femelles pour contrôler la croissance de la population. À la question abordant

(30)

les différentes options de modalités réglementaires envisagées, les répondants ont affirmé à 46,4 % (n = 169) être en faveur du principe de l’alternance, qui autorise l’ensemble des chasseurs à récolter l’animal de leur choix peu importe l’âge ou le sexe une saison sur deux, en alternance avec la chasse au mâle uniquement. Par ailleurs, 34,3 % (n = 125) des répondants se sont plutôt prononcés pour l’émission annuelle d’un certain nombre de permis spéciaux autorisant les détenteurs à récolter l’animal de leur choix peu importe l’âge ou le sexe. Enfin, 19,2 % (n = 70) des participants ont opté pour un autre type de réglementation.

3.7 Commentaires des répondants

Certains des répondants ont formulé des commentaires à la fin de leur questionnaire. Au total, 427 commentaires ont été compilés (272 en 2000 et 155 en 2002). Trois commentaires se démarquent des autres en raison de leur fréquence d’apparition.

L’intervention la plus fréquente (55 mentions au total, 30 en 2000 et 25 en 2002) consiste en une approbation du plan de gestion de l’orignal 1999-2003 qui n’autorise que la récolte des mâles. En second lieu, le trop grand nombre d’orignaux blessés lors de la chasse à l’arc est mentionné à 51 reprises (25 en 2000 et 26 en 2002). Enfin, le manque de surveillance et d’agents de protection de la faune pour contrer le braconnage est dénombré 49 fois (31 en 2000 et 18 en 2002). On retrouve à l’annexe 1 l’ensemble des commentaires formulés par les répondants des enquêtes de 2000 et 2002.

(31)

4. CONCLUSION

Les mesures réglementaires restrictives instaurées en 1994 et modifiées en 1999 afin d’augmenter le niveau de la population d’orignaux de la zone 3 semblent efficaces puisque les différents indicateurs analysés suggèrent que le cheptel d’orignaux est en croissance : le succès des chasseurs augmente et ces derniers voient plus d’orignaux qu’avant, peu importe le segment de la population considéré. Le nombre de faons vus par 100 femelles augmente et les chasseurs sont de plus en plus nombreux à croire que la population d’orignaux est en hausse.

Il n’y a aucun doute quant à l’effet bénéfique que la protection des femelles, en vigueur depuis 1994, a eu sur le taux de croissance du cheptel d’orignaux de la zone 3.

L’interdiction de récolter les faons, introduite en 1999, visait à renforcer la protection dont bénéficiaient les femelles en évitant les erreurs d’identification. Il est probable que cette mesure ait contribué à accélérer l’augmentation de la population d’orignaux de la zone, mais celle-ci semble s’être accompagnée d’une diminution de la proportion de mâles, sans toutefois occasionner de conséquences négatives sur la productivité du moins jusqu’à maintenant.

La réglementation particulièrement restrictive introduite dans la zone 3 lors du plan de gestion de l’orignal 1999-2003 n’a pas provoqué d’abandon massif de l’activité de chasse par les chasseurs. En réalité, le taux d’abandon a plutôt diminué en 2002 si on le compare avec les résultats obtenus de 1994 à 1997 ainsi qu’en 2000. La "loi du mâle" a, en fait, entraîné une augmentation du cheptel d’orignaux qui, à son tour, a occasionné une hausse du succès des chasseurs, ce qui a possiblement incité un nombre grandissant d’adeptes à poursuivre leur activité de chasse.

Un constat important qui ressort de ces enquêtes est l’augmentation de la popularité de la chasse à l’arc, qui représente vraisemblablement un moyen pour les chasseurs d’augmenter leurs chances d’abattre un orignal. Le nombre croissant de chasseurs qui utilisent l’arc et l’arme à feu se répercute d’ailleurs sur l’effort de chasse moyen qui est

(32)

en hausse depuis plusieurs années. Cette augmentation de l’effort de chasse moyen, combinée à la hausse du nombre de permis vendus, se solde par une augmentation importante de la pression de chasse dans la zone 3. Par ailleurs, l’estimation du succès de chasse des archers indique que ces derniers tirent bien leur épingle du jeu puisque leur succès est comparable à celui des chasseurs à l’arme à feu, malgré la différence d’efficacité des deux engins. La saison de chasse hâtive à l’arc, qui coïncide avec la période du rut au moment où les orignaux mâles sont les plus vulnérables (Crête et al.

1981), est probablement responsable de cette situation, l’enquête de 2002 confirmant d’ailleurs que les archers voient plus d’orignaux mâles que les chasseurs à l’arme à feu.

La productivité du cheptel devra faire l’objet d’un suivi régulier, surtout dans le contexte où la proportion de la récolte prélevée pendant la chasse à l’arc est en augmentation.

Comme les accouplements ont surtout lieu entre le 5 et le 10 octobre (Claveau et Courtois 1992), les mâles récoltés tôt en saison risquent en effet de ne pas avoir eu le temps de se reproduire avant d’être abattus, ce qui pourrait éventuellement avoir un effet néfaste sur le recrutement.

À partir de l’automne 2004, la zone de chasse 3 sera soumise au principe de l’alternance autorisant l’ensemble des chasseurs de la zone à récolter l’animal de leur choix peu importe l’âge ou le sexe une saison sur deux, en alternance avec la chasse au mâle et au faon. Les effets de cette réglementation sur la taille et la composition du cheptel d’orignaux de la zone 3 devront être suivis attentivement. Outre la réalisation d’inventaires aériens, l’enquête postale demeure un moyen efficace pour suivre de près l’évolution des principaux indicateurs des effectifs de la population d’orignaux de la zone 3 et de sa productivité.

(33)

REMERCIEMENTS

Les auteurs tiennent à remercier Réhaume Courtois pour son aide et ses conseils lors de l’élaboration des questionnaires et l’analyse des résultats ainsi que pour avoir aimablement accepté de commenter une version préliminaire du rapport. La collaboration de Linda Croteau pour la mise en page des questionnaires et de Lise Kelly ainsi que Sylvie Bélanger pour la préparation des envois postaux a été très appréciée. Nos remerciements s’adressent aussi à Denis Fiset et Sylvie Bélanger qui ont compilé les données et à Gilbert Rondeau qui a préparé la carte de localisation de la zone de chasse 3.

Enfin, nous désirons particulièrement souligner l’excellente participation des chasseurs qui, une fois de plus, ont su contribuer à une saine gestion de la population d’orignaux de la zone 3.

(34)

RÉFÉRENCES

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(35)

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ZAR, J. H. 1984. Biostatistical analysis (2nd ed.). Prenctice-Hall, Henglewood Cliffs.

718 p.

(36)
(37)

ANNEXE 1

Commentaires des répondants des enquêtes de 2000 et 2002

(38)
(39)

Commentaires des répondants de l’enquête de 2000 Fréquence

Manque de surveillance et d'agents de protection de la faune (braconnage) 31

En accord avec le plan de gestion 1999-2003 30

Trop d'orignaux blessés à l'arc 25

Instaurer un tirage au sort pour la femelle 20

Saison de chasse trop tardive 15

Fermer la chasse pour quelques années 12

Plusieurs femelles sont vues sans faon 12

Instaurer le principe de l'alternance (différents scénarios) 11 Instaurer un permis spécifique pour l'arc et l'arme à feu 11

Peu ou moins d'orignaux qu'avant 11

Interdire la chasse à l'arc 10

Permettre la femelle 8

Saison de chasse trop hâtive 7

Permettre tous les segments de la population 7

Beaucoup ou plus d'orignaux qu'avant 7

Harmoniser la réglementation des zones 3 et 4 6

Instaurer un tirage au sort pour le faon 6

En désaccord avec le plan de gestion 6

Trop d'ours noirs 6

Favoritisme pour la chasse à l'arc 5

Prix du permis trop élevé 3

Permettre le faon 3

En accord avec l'enquête/veut être informé des résultats 3

Beaucoup ou trop de chasseurs 2

Saisons de chasse à l'arc à l'orignal et au cerf ne devraient pas être en même

temps 2

Obliger les archers à passer un test de tir à l'arc 2

Ne pas permettre l'arc et l'arme à feu dans la même zone ou la même année 2

Contre les restrictions éventuelles au Massif du Sud 2

Trop de coupes forestières 2

Manque de qualification des préposés à l'enregistrement 1 Manque de sensibilisation au niveau de la protection de la faune 1 Fermer la chasse une année et l'ouvrir l'année suivante 1

Permettre la chasse à l'arc seulement 1

Interdire les caches à moins de 500' de la frontière américaine 1

(40)

Commentaires des répondants de l’enquête de 2002 Fréquence

Trop d'orignaux blessés à l'arc 26

En accord avec le plan de gestion 1999-2003 25

Manque de surveillance et d'agents de protection de la faune (braconnage) 18 Contre l'arbalète au cerf en même temps que l'arc à l'orignal 11

Permettre tous les segments de la population 8

Instaurer un permis spécifique pour l'arc et l'arme à feu 8

Plusieurs femelles sans faon 6

Beaucoup ou plus d'orignaux qu'avant 5

Trop d'ours noirs et/ou de coyotes 5

Obliger les chasseurs à passer un test de tir (arc et/ou arme à feu) 5

Considérer l'arbalète comme un arc 4

Contre l'alternance décalée entre les zones, entraîne la migration des chasseurs 4

Interdire la chasse à l'arc 4

Fermer la chasse pour quelques années 3

Peu ou moins d'orignaux qu'avant 3

Saison de chasse trop tardive 2

Protéger le faon 2

Harmoniser la réglementation des zones adjacentes 2

Favoritisme pour la chasse à l'arc 2

En accord avec l'enquête/veut être informé des résultats 2

Trop de coupes forestières 2

Manque de transparence dans les tirages au sort 2

Instaurer un tirage au sort pour la femelle 1

Saison de chasse trop hâtive 1

Tirage au sort gratuit 1

En désaccord avec le plan de gestion 1

Saisons de chasse à l'arc à l'orignal et au cerf ne devraient pas être en même

temps 1

Interdire les caches à moins de 500-1000' de la frontière américaine 1

(41)

ANNEXE 2

Lettres de présentation, lettre de rappel et questionnaires des enquêtes de 2000 et 2002

(42)
(43)

Direction de l’aménagement de la faune de Chaudière-Appalaches

8400, avenue Sous-le-Vent Téléphone : (418) 832-7222 Charny (Québec) G6X 3S9 Télécopieur: (418) 832-1827

Internet : http://www.fapaq.gouv.qc.ca Courriel : guy.boucher@fapaq.gouv.qc.ca Ce papier contient un minimum de 20 % de fibres recyclées de postconsommation.

Charny, le 18 octobre 2000

Madame, Monsieur,

Le présent sondage vise à connaître l’impact de la mise en œuvre du Plan de gestion de l’orignal 1999-2003 dans la zone de chasse 3. Le questionnaire ci-joint est expédié à 500 chasseurs et chasseuses dont les noms ont été choisis au hasard parmi les personnes ayant acquis un permis de chasse à l’orignal pour la zone 3 à l’automne 1999.

Lors des consultations publiques qui se sont déroulées au cours de l’automne 1998, les chasseurs de la zone 3 et le Groupe-faune régional de Chaudière-Appalaches se sont prononcés en faveur de l’interdiction de la chasse à la femelle et au veau. Outre la zone 17 située au nord du Québec, la zone 3 est la seule zone de chasse où cette modalité sera en vigueur jusqu’en 2003.

Les informations que vous nous ferez parvenir par le biais de cette enquête nous permettront d’effectuer un suivi de la productivité du cheptel d’orignaux de la zone 3 et d’assurer une saine gestion de cette espèce.

Nous vous remercions sincèrement pour votre collaboration.

GB/SD/lc Le directeur,

Guy Boucher

(44)
(45)

de la Chaudière-Appalaches

8400, avenue Sous-le-Vent Charny (Québec) G6X 3S9 Téléphone : (418) 832-7222 Télécopieur : (418) 832-1827 www.fapaq.gouv.qc.ca

Charny, le 17 octobre 2002

Madame, Monsieur,

Le présent sondage vise à connaître l’impact de la mise en œuvre du Plan de gestion de l’orignal 1999-2003 dans la zone de chasse 3. Le questionnaire ci-joint est expédié à 600 chasseurs et chasseuses dont les noms ont été choisis au hasard parmi les personnes ayant acquis un permis de chasse à l’orignal pour la zone 3 à l’automne 2001.

Lors des consultations publiques qui se sont déroulées au cours de l’automne 1998, les chasseurs de la zone 3 et le Groupe faune régional de Chaudière-Appalaches se sont prononcés en faveur de l’interdiction de la chasse à la femelle et au veau. Outre la zone 17 située au nord du Québec, la zone 3 est la seule zone de chasse où cette modalité sera en vigueur jusqu’en 2003.

Les informations que vous nous ferez parvenir par le biais de cette enquête nous permettront d’effectuer un suivi de la productivité du cheptel d’orignaux de la zone 3 et d’assurer une saine gestion de cette espèce.

Nous vous remercions sincèrement pour votre collaboration.

GB/SD/lc Le directeur,

Guy Boucher

(46)
(47)

de la Chaudière-Appalaches

8400, avenue Sous-le-Vent Charny (Québec) G6X 3S9 Téléphone : (418) 832-7222 Télécopieur : (418) 832-1827 www.fapaq.gouv.qc.ca

Charny, le 4 novembre 2002

Madame, Monsieur,

Vous avez reçu récemment par la poste un formulaire d’enquête sur la chasse à l’orignal dans la zone 3. Si vous avez déjà répondu à ce questionnaire nous vous en remercions et oubliez cet avis. Si vous n’avez pas encore répondu, nous vous rappelons que votre participation est indispensable puisque nous désirons obtenir le profil de l’ensemble des chasseurs et ce même si vous n’avez pas chassé ou même si vous n’avez pas abattu d’orignal.

Répondre au questionnaire c’est participer à l’aménagement de nos ressources fauniques. Nous vous remercions sincèrement de votre collaboration.

GB/SD/lc Le directeur,

Guy Boucher

(48)

Références

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