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AHSR-infos. Lettre d information de l Association d Histoire des Sociétés Rurales. n 138, janvier Chers adhérents, chers amis ruralistes,

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Lettre d’information de l’Association d’Histoire des Sociétés Rurales n° 138, janvier 2019

Chers adhérents, chers amis ruralistes,

L’ensemble du bureau de l’AHSR vous souhaite une bonne année 2019. Le bureau, réuni le 9 janvier, a fait un bilan très encourageant de l’association. Si l’activité scientifique n’a jamais faiblie, le nombre d’adhérents a eu tendance à diminuer pendant plusieurs années. Cette tendance est inversée depuis deux ans, puisque l’association comptait 461 adhérents à jour de cotisation au 31/12/2018, contre 302 fin 2015. En p. 5 est joint le bulletin d’adhésion de l’Association d’Histoire des Sociétés Rurales 2019, à utiliser et diffuser. Les comptes sont équilibrés, grâce aux nouvelles adhésions et au travail du trésorier Alain-Gilles Chaussat, qui assure le lourd travail de facturation, auparavant sous-traité.

Vous trouverez en p. 3 le classement de la 2

ème

édition du prix Marcel Lachiver, dont le premier prix a été décerné à Julien Lemonnier (université de Caen) pour un travail sur les bordagers des environs d’Alençon aux

XVIIe

et

XVIIIe

siècles (des paysans « moyens », l’objectif du mémoire étant précisément de les identifier et les situer). Les résumés de l’ensemble des mémoires seront publiés dans la prochaine lettre.

L’AHSR soutiendra un colloque à Salins (Jura) et Mamirolle (Doubs) en mai 2021, organisé par Paul Delsalle, sur le thème « Du bétail, du sel et du fromage. Bourgogne, Franche-Comté, Vosges, Lorraine, Jura, Morvan, Bresse, Bugey, Pays de Gex, Suisse, Savoie ». La présentation se trouve en p. 4 : les communications sont à proposer avant le 15 avril 2019. Cette date peut paraître précoce, mais le programme prévisionnel doit être prêt dès ce printemps pour les demandes de subventions. C’est pourquoi il faut faire connaître vos propositions rapidement pour ce colloque qui alternera présentations scientifiques et visites de terrain.

Il y a eu quelques changements de date dans le programme du séminaire du Pôle Rural de Caen

AHSR-infos

(2)

Un article de synthèse sur les campagnes françaises, « Quelles géographies de la France rurale ? Réflexions à propos de la nouvelle question de géographie aux concours de l’enseignement secondaire » (Laurent Rieutort, Philippe Madeline et Claire Delfosse), en lien avec le Capes d’histoire-géographie, a été publié dans le dernier volume d’Histoire & Sociétés Rurales (n°50) : n’hésitez pas à le faire connaître, en version papier ou en ligne sur Cairn. L’Association des Géographes Français organise d’ailleurs une journée d’études sur le thème « Les espaces ruraux en France : des espaces d’innovation ? » le samedi 19 janvier 2019 à l’Institut de Géographie à Paris (p.

29).

En vous souhaitant bonne réception,

Benoît MUSSET, membre du bureau

Adresse mail : benoit.musset@univ-lemans.fr

Site Internet : http://www.histoire-et-societes-rurales.org

(3)

1. VIE DE L’ASSOCIATION

PRIX MARCEL LACHIVER (2

ème

édition)

Le jury de la 2

ème

édition du prix Marcel Lachiver a délibéré le mardi 8 janvier 2019 à Caen.

Le jury a souligné la qualité de l’ensemble des mémoires et remercie tous les candidats qui ont participé. Il a décidé d’offrir à tous un an d’abonnement à la revue.

Premier prix :

Julien

LEM ONNIER

, Un type original de paysans de l’ouest : les bordagers autour d’Alençon aux XVIIe et XVIIIe siècles

(Caen)

Deuxième prix :

Alexis ROB ERT,

Élevage, paysage et société rurale dans le Pays d’Houlm e du XIVe au XIXe siècle (Caen)

Jean ROUALEC-QUERE,

Ham on Saliou et les siens. Étude ethno-historique d’une fam ille de paysans du canton de Taulé (1877-1973) (B rest)

Troisième prix :

Louise COUEFFE,

Le végétal dans les projets d’enseignem ent agricole au prieuré de Saint-Georges-des-Sept-Voies, 1867-1940

(Angers)

Juliette DUM AS ,

La chaîne des Puys, le plateau des Dôm es et leur environnem ent régional au Moyen Âge (XIIIe-début XVIe siècle), les hom m es et le territoire

(Clermont-Ferrand)

Le jury était composé de :

Nicolas Carrier (professeur d’histoire médiévale à Lyon-3)

Fabien Knittel (maître de conférences en histoire contemporaine à Besançon) Bruno Jaudon (docteur en histoire, professeur d’histoire-géographie à Mende) Benoît Musset (maître de conférences en histoire moderne au Mans)

Edgar Leblanc (inspecteur général de l’agriculture)

Sylvain Olivier (maître de conférences en histoire moderne à Nîmes) Marc Conesa (maître de conférences en histoire moderne à Montpellier)

Stéphanie Lachaud (maîtresse de conférences en histoire moderne à Bordeaux-3) Paul Delsalle (maître de conférences en histoire moderne à Besançon)

Emmanuelle Charpentier (maîtresse de conférences en histoire moderne à Toulouse) Corinne Marache (professeur d’histoire contemporaine à Bordeaux-3)

La coordination du jury a été assurée par Blandine Parey et Jean-Marc Moriceau.

(4)

Projet de colloque AHSR 2021 Colloque franco-suisse

Du bétail, du sel et du fromage

Bourgogne, Franche-Comté, Vosges, Lorraine, Jura, Morvan, Bresse, Bugey, Pays de Gex, Suisse, Savoie

Propositions à renvoyer avant le 15 avril 2019 Dates (à confirmer : jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 mai 2021)

Association Histoire et sociétés rurales Partenariat :



Franche-Bourgogne, Groupe de recherches historiques



Fondation pour la protection du patrimoine culturel, historique et artisanal (Lausanne)



Ville de Salins-les-Bains (Jura)



Ecole nationale de l’industrie laitière (site de Mamirolle, Doubs)

Première journée (jeudi) : à Salins (Jura)

A l’ancienne église Notre-Dame



Accueil



3 exposés



Repas



Visite des salines (galeries souterraines, uniques en Europe, classées UNESCO)



3-4 exposés



Assemblée générale de l’Association Histoire et sociétés rurales



Dégustation de produits régionaux (charcuteries, fromages, vins)

Deuxième journée (vendredi) : à Mamirolle (Doubs)



Départ de l’autocar pour Mamirolle près de Besançon (une heure de route)



Visite de l’Ecole nationale d’industrie laitière, des analyses biotechnologiques et de l’eau (ENIL, ENILBIO, site de Mamirolle, Doubs)



5 exposés



Dégustation de fromages



Retour à Salins-Mouchard (gare TGV)

Troisième journée (samedi) : à Salins (Jura)



Visite d’une « fruitière » (fromagerie de comté)



4-5 exposés



Visite de la vieille ville en fin d’après-midi Remarques :

La petite ville de Salins-les-Bains (Jura) bénéficie d’un site exceptionnel, classé au patrimoine mondial par l’UNESCO. La gare TGV (Mouchard) assure les liaisons avec Paris, Lyon, Strasbourg, Lausanne. Hôtels et restaurants sur place.

Les propositions de communications

sont à adresser à Paul Delsalle avant le 15 avril 2019 (car nous devons fournir le programme complet pour obtenir confirmation de la subvention).

paul.delsalle@univ-fcomte.fr

(5)

A SSOCIATION D ’H ISTOIRE DES S OCI É T É S R URALES

Adhésion pour l’année 2019

et abonnement à la revue Histoire et Sociétés Rurales (HSR) Site internet : www.histoire-et-societes-rurales.org

 Membre résidant dans l’Union européenne (et Suisse)

,

avec abonnement à HSR ..…..

45 €

 Membre résidant en dehors de l’Union européenne, avec abonnement à HSR

……... 53 €

 Étudiant (jusqu’à 27 ans) résidant dans l’Union européenne (et Suisse), avec abonnement à HSR

19 €

NOM : ………..

Prénom : ………..

Profession : ………..

Année de naissance : ………..

Tél : ……….……

Adresse électronique : ………

Adresse postale : ……… ………

………...

Domaines de recherches ou centres d’intérêt :

……….. ………



Chèque …..

à l’ordre de : « Association d’Histoire des Sociétés Rurales »

ou bien

Virement bancaire : Crédit Agricole Normandie

IBAN :

FR76 1660 6150 1152 0073 4959 455

Code BIC (Bank Identification Code) – Code SWIFT : AGRIFRPP866

N-B. Pour les abonnés résidant hors de France : virement bancaire international.

Signature :

Bulletin à envoyer par voie postale (avec votre règlement) au trésorier de l’AHSR : Alain-Gilles CHAUSSAT

Trésorier AHSR - MRSH – Pôle Rural

Université de Caen Normandie – Esplanade de la Paix – 14032 Caen Cedex

et aussi en copie, par voie électronique à :

jean-marc.moriceau@unicaen.fr

(6)

2. PUBLICATIONS DES MEMBRES

Sandrine Paradis-Grenouillet, Aspe, Sylvain Burri (coordination éditoriale), Into the woods. Overlapping perspectives on the history of ancien forest, Quae Editions, 435 p., format numérique.

At the centre of concerns related to curbing the decline in forest biodiversity caused by increasing anthropogenic pressure and global change, old-growth forests are mainly characterised by the continuity of their tree cover. This has been defined mainly by their appearance on historical maps and by ecological criteria dating back to certain temporal cut-off points (about two centuries). Inherited over hundreds, even thousands,of years of interaction between Man and Nature, these ancient forests have been managed and shaped by past societies to meet their various needs, both domestic and industrial. Also, studying the historical trajectories of such forests,their responses to environmental and anthropogenic stress, and the long-term consequences of past human activities, is essential in order to better understand their current ecology and rethink their conservation. The development of pluridisciplinary and interdisciplinary research (ecology, paleoecology, history, archaeology, geography, sociology) now makes it possiblenot only to push back the hitherto accepted thresholds of ancientness, but in particular to understand old forests in their entirety and complexity over the longer term.

Towards an interdisciplinary approach on ancient forests

Part 1: Perception and management of ancient forests as a natural and cultural heritage

Part 2: Investigating forest ancientness: advocating for interdisciplinarity

Part 3: “At the edge of the forest”: other ways to think about ancient and old-growth forests

Conclusions- Reflections on interdisciplinarity in the social and

natural sciences from the perspective of disciplinary frontiers in

the face of a complex reality

(7)

Emmanuelle Charpentier et Philippe Hroděj (dir.), Les femmes et la mer à l’époque moderne, Rennes, PUR, 2018, 266 p.

La mer constitue le personnage principal de chacun des tableaux des « Ports de France » réalisés par Joseph Vernet entre 1753 et 1765. Le regard porte en premier lieu sur les navires amarrés, perçoit ensuite l’intense activité des quais, puis distingue des individus parmi lesquels… des femmes, bien présentes dans un monde maritime traditionnellement masculin.

Cet ouvrage entend attirer l’attention sur les multiples déclinaisons du rapport qu’entretiennent les femmes avec la mer, en variant points de vue et échelles d’observation. Il rassemble des travaux jusque-là dispersés, en histoire mais aussi en littérature et en histoire de l’art, pour une époque moderne débordant sur le XIXe siècle et qui s’inscrit dans une perspective européenne. L’histoire maritime et littorale d’un côté et de l’autre, l’histoire des femmes et du genre : passionnant croisement des sources ô combien fécond pour qui se donne la peine de revisiter les archives, bien souvent de lire entre les lignes ou encore d’interpréter les silences. Les quinze contributions réunies ici en témoignent.

Faire face à l’absence et savoir gérer celle-ci, vivre de la mer, approcher l’océan, le contempler et parfois s’en désintéresser : hors des clichés, cette union n’est pas contre nature.

Jean-Marc M

ORICEAU

, La Mémoire des Croquants.

Chroniques de la France des campagnes (1435-1652), Tallandier, 2018, 608 p., 28 euros.

Cet ouvrage est le fruit d’une longue quête dans les archives domestiques, les chroniques locales et les thèses régionales. Il porte sur l’ensemble de l’Hexagone actuel, dans la multiplicité des identités territoriales et des cloisonnements culturels. Quelles traces les « paysans » et « gens de village » ont-ils laissées ? Comment ont-ils vécu les événements qui ont marqué leur existence ? Dans quelle mesure les pouvoirs publics s’en sont- ils préoccupés ? Et quelles réactions ont-ils suscité à travers ce mille- feuilles des populations du passé ? C’est à ces questions, notamment, qu’entend répondre l’auteur en s’efforçant de restituer, au fil du temps, le cadre spatio-temporel où s’inscrit la « Mémoire des Croquants ». Pour sortir ces derniers de l’anonymat et des généralités, il accomplit un tour de France.

C’est du Moyen Âge au milieu des Temps modernes que s’étend le premier volet livré ici, de la paix d’Arras (1435) à la fin de la Fronde (1652).

Pendant ces 218 années, le plat pays a vécu sous le signe de l’insécurité.

Humaines et naturelles, les causes d’instabilité et de perturbations pèsent au premier chef sur les gens de la terre. L’ombre de la guerre et le banditisme menacent des familles soumises par ailleurs à la contagion et à la faim. Les chroniques du monde rural qui en ressortent affichent ces cicatrices. Et pourtant, de l’arrivée des « Écorcheurs » au départ des « Frondeurs », la vie a été la plus forte et on est souvent loin d’un monde immobile.

En regard des événements qui scandent la chronologie du moment, les rythmes du quotidien conduisent à multiplier les éclairages en un va et vient incessant entre ce qui dure et ce qui passe. Le vécu sensible des 85 % de ruraux resurgit à travers plus de 1150 épisodes pris sur le vif, qui offrent autant d’aperçus thématiques. Au son des cloches, dans le sang et la fureur, mais aussi la peine et l’espérance, des millions d’hommes et de femmes reviennent à la lumière.

(8)

3. SEMINAIRES ET CYCLES DE CONFERENCES

Séminaire Sociétés et Espaces ruraux 2018-2019

MRSH Université Caen Normandie 25

e

année

Séminaire des Ecoles doctorales « Histoire, Mémoire, Patrimoine, Langage » (ED 558) et «Homme, Sociétés, Risques, Territoire » (ED 556)

Spécialités : Histoire / Géographie

Responsables : Jean-Marc Moriceau (HisTeMé- EA 7455 (ex CRHQ) et

Philippe Madeline

(UMR ESO 6590) Toutes les séances auront lieu à l’Amphithéâtre de la MRSH, 14h30-18h30

* Mardi 15 janvier 2019 - Séances 4 et 5 (9 h 30 – 18 h 30)

« Atelier jeunes chercheurs 1 »

Séances consacrées à l’état d’avancement des travaux des étudiants du Pôle rural 10h-12h : Présentation-débat des sujets de recherche (M1)

14h-18h30. Présentation-débat des sujets de recherche (M2)

* Mardi 12 février 2019 – Séance 6 (14 h 30 - 18 h 30)

« Atelier jeunes chercheurs 2 »

Séances consacrées à l’état d’avancement des travaux des doctorants du Pôle rural Bleuenn Leroux, « Le cheval en Bretagne du

XVIIe

au

XIXe

siècle »

Jacques-Marie Maitrepierre, « Les petits paysans et vignerons du Sancerrois sous l’Ancien Régime » Adeline Graby, « Les enjeux du commerce alimentaire en milieu rural en Normandie et en Midi- Pyrénées »

François Beauvais, « Changement climatique et agriculture : l’exemple du blé en Plaine de Caen-

Falaise (14) et du Neubourg-Saint-André (27) »

(9)

* Mardi 5 mars 2019 – Séance 7 (14 h 30 – 17 h 00)

Stéphane K

RONENBERGER

, Docteur en histoire contemporaine, post-doc.lab. Telemme, Marseille, « Les fromages Suisses en Franche-Comté (1850-1914) »

* Mardi 12 mars 2019 – Séance 8 (14 h 30 – 17 h 00)

Greta T

OMMASI

, Maîtresse de conférences en géographie et Frédéric R

ICHARD

, Professeur de géographie - Université de Limoges, « De la renaissance à la gentrification rurale ? Dominations et inégalités socio-spatiales dans les campagnes françaises »

* Mardi 21 mai 2019 – Séance 9 (14 h 30 – 18 h 30)

Éric Baratay, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lyon III, membre senior de l’IUF,

« Autour des animaux : itinéraire d’un chercheur »

Romain Reullier, Maître de conférences en géographie à l’Université de Caen Normandie, « Agriculture et érosion des sols dans les petits hydrosystèmes du Nord-Ouest de la France »

Compte rendu des séances assuré par les étudiants et disponible sur le site internet du pôle Rural : www.unicaen.fr/socrurales

90 séances enregistrées (dont 24 avec plus de 3000 lectures) depuis nov. 2009 en ligne sur : http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge

Contacts :

jean-marc.moriceau@unicaen.fr philippe.madeline@unicaen.fr

(10)

Crises et changements dans les campagnes européennes

Séminaire de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales Histoire économique et sociale des campagnes (XVII

e

- XX

e

siècles)

Année 2018-2019 1

er

semestre

Gérard Béaur (CNRS & EHESS, CRH)

Alain Chatriot, (Centre d’histoire de SciencesPo),

Laurent Herment (CNRS, CRH) et Pablo Luna (Université de Paris IV, CRH) Avec Jean Duma (Université de Paris X-Nanterre) et Nadine Vivier (Université du Maine)

EHESS

54 bd Raspail, 75006 Paris, Salle AS1_23

1°, 3°, éventuellement 5° mercredi de chaque mois de 15 h à 17 h.

Mercredi 16 janvier 2019

Samuel Garrido, Contrats agraires et droits de propriété en France et en Espagne (XIX

e

et XX

e

siècles)

Mercredi 30 janvier 2019

Paul Maneuvrier-Hervieu et Cédric Chambru, Productions agricoles, aléas climatiques et conflits sociaux en Normandie au XVIIIe siècle.

Mercredi 6 février 2019

Lydie Carrara, Foires et marchés de la région lyonnaise au 19

e

siècle.

(11)

Familles : alliances, transmission, reproduction sociale en milieu rural, XVIIIe-XXe siècle

Séminaire de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales Année 2018-2019

1

er

semestre

Gérard Béaur, directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS

(*)

Rolande Bonnain-Dulon, maître de conférences à l’EHESS

(*)

Fabrice Boudjaaba, chargé de recherche au CNRS Jean-Paul Desaive, maître de conférences à l’EHESS

(*)

EHESS

Salle 04_47, 54 avenue de France, Paris 6

e

1

er

et 3

e

vendredi du mois de 15 h à 17 h

Vendredi 18 Janvier 2019

Gilles Martinez, Familles et immigration : le cas des bûcherons étrangers en forêt d’Orléans durant l’Entre-deux-guerres

Vendredi 1

er

février 2019

Hessam Khorasani Zadeh, Familles paysannes et exploitations agricoles en milieu rural urbanisé: Vénétie et Flandre française (1850 c. - 2018)

Vendredi 15 février,

Fabrice Boudjaaba, Sédentarité, enracinement familial et territoire

(12)

Atelier de lecture en histoire et sociologie rurales

3

e

vendredi du mois de 11 h à 13 h (105 bd Raspail 75006 Paris), du 18 janvier 2019 au 21 juin 2019.

Une séance supplémentaire aura lieu le 13 décembre 2018 de 9 h à 11 h.

Stéphanie Barral (chargée de recherche à l’INRA) Sylvain Brunier (chargé de recherche au CNRS)

Benoît Leroux (maître de conférences à l’Université de Poitiers) Niccolò Mignemi (docteur de l’EHESS)

Edouard Morena (Lecturer à l’University of London, Paris)

Delphine Thivet (maîtresse de conférences à l’Université de Bordeaux) participent à l’animation de cet atelier.

Dans le prolongement des séances organisées depuis cinq ans (2013-2018), l’atelier entend poursuivre en 2018-2019 des discussions approfondies portant sur des textes identifiés comme significatifs ou qui font le point sur les évolutions passées et récentes des sciences sociales (histoire et sociologie en particulier, mais aussi anthropologie, science politique, géographie)

tant françaises qu’internationales

appliquées aux mondes ruraux. Il s’agira de continuer à s’interroger

– dans la mesure du possible en présence de leurs

auteur-e-s

– sur l’actualité de ces textes et de réfléchir à la manière dont leurs problématiques, cadres

d’analyses et méthodes peuvent être ou non réinvestis et/ou renouvelés dans des travaux de recherche contemporains portant sur la paysannerie, les mondes agricoles et ruraux plus généralement. Chaque séance associera l’intervention d’un-e chercheur-e et la présentation d’un choix de textes, d’articles ou d’extraits, suivie d’une discussion collective.

L’atelier est ouvert à toutes et tous.

18 janvier 2019 : salle 5

Le 18 janvier 2019 (11h-13h), Jean-Paul Bourdon (Pôle rural, MRSH de l’université de Caen) fera un exposé, illustré par de nombreux textes et documents, suivi d’un débat, sur l’histoire de la mécanisation en France au 20

e

siècle. Il sera principalement question des débats violents qui eurent lieu de la Libération à la fin du Plan Monnet sur les choix à opérer pour motoriser rapidement l’ensemble de l’agriculture française.

15 février 2019 : salle 5

15 mars 2019 : salle 6

19 avril 2019 : salle 6

17 mai 2019 : salle 6

21 juin 2019 : salle 6

(13)

Ruralités contemporaines en question(s)

Pierre Alphandéry, chargé de recherche à l'INRA (Hors EHESS )

Sergio Dalla Bernardina, professeur à l'Université de Bretagne Occidentale ( IIAC-LACI )

1er et 3e jeudis du mois de 9 h à 11 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 18 octobre 2018 au 20 juin 2019.

Voir détail des séances dans le descriptif

Succédant au séminaire Ruralités contemporaines, ce séminaire interroge les différentes dimensions du rural, et les tensions qui découlent de leurs interférences : lieu d'expériences et de débat démocratiques, d'alternatives écologiques et environnementales, de ressources patrimoniales (paysages, architectures, nature). Mais aussi lieu de pratiques agricoles productivistes, de relégation de la pauvreté et d'inégalité profonde, d'affaiblissement des services publics.

On traitera de questions d’ordre pratique, politique et social (la transformation des usages, la gestion et le partage des ressources, l’invention de nouveaux modèles de production et de commercialisation…). Nous aborderons aussi l'aspect symbolique (le rapport à la nature, la rhétorique de l’autochtonie et des racines dans leurs multiples formes d'expression. Nous interrogerons les transformations du rural sans les opposer à l'urbain, en examinant leurs mutuelles recompositions (l'agriculture urbaine en est un exemple récent).

17 janvier 2019

La montée du mouvement vegane, Sébastien Mouret. Séance présentée par Sophie Bobbé et Sergio Dalla Bernardina

21 février 2019

L’éco-pâturage. Du Marais Vernier à la Courneuve, Pauline Frileux. Séance présentée par Bernadette Lizet

21 mars 2019

Les fêtes charbonnières dans le Parc naturel régional du Vercors entre expérience patrimoniale, valorisation des mémoires de l’immigration et dissidence forestière (1998-2018), Philippe Hanus. Séance présentée par Christophe Baticle et Sergio Dalla Bernardina

4 avril 2019

en cours de programmation

18 avril 2019

La prolifération des clichés : la complaisance rhétorique des espèces invasives, Sergio Dalla Bernardina

16 mai 2019

Filmer le travail en milieu rural. Terrain en région Centre, Nadine Michau. Séance présentée par Michel Streith et Martin de la Soudière

6 juin 2019

en cours de programmation

20 juin 2019

de 9 h à 12 h, amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris)

Mission France : la croisade de l'abondance, Film documentaire Henry Colomer pour INA/chaîne Histoire sur la propagande du plan Marshall. Séance présentée par Pierre Alphandéry

(14)

Communs : droit, histoire et historiographies

2

e

et 4

e

jeudis du mois de 17 h à 19 h, du 8 novembre 2018 au 23 mai 2019 EHESS, salle 9 ,105 bd Raspail, 75006 Paris

Séminaire organisé par Alice Ingold, maître de conférences de l’EHESS (CRH) et Michele Spanò, maître de conférences de l’EHESS (IMM-CENJ)

Les communs font l’objet de programmes de recherche de plus en plus nombreux, menés à partir d’ancrages disciplinaires les plus divers. L’étude des communs se nourrit, et alimente en même temps, des traditions historiographies multiples : des « humanités classiques » à l’« humanité sauvage » des mondes post-coloniaux, du communisme primitif de Morgan aux débats sur les dynamiques d’enclosure ou d’ouverture dans les régulations d’accès aux communs de la connaissance. La focale privilégiée par le séminaire sera historique et juridique. Le rôle de l’histoire est à la fois central et ambigu dans l’étude des communs. Les travaux sur les communs, quelles que soient les disciplines au travers desquelles ils sont abordés (droit, anthropologie, études politiques, géographie, sociologie…), comprennent fréquemment – comme un passage obligé – une approche historique. Cet usage de l’histoire pose un certain nombre de questions. Quelle continuité peut-on tracer entre des biens communs qualifiés d’« historiques » et intéressant des « communautés » de taille modeste – et les « nouveaux communs », notamment ceux de l’information et de la connaissance, ou encore les « communs globaux » comme l’air ou la biodiversité ? Tenter d’élaborer un cadre théorique pour ces différentes lignes de recherche — sur les communs historiques, les nouveaux communs et les communs globaux –, c’est éviter une naturalisation des communs et prendre la mesure de leur caractère institué. Des débats portent sur la pertinence de références historiques, comme celles d’« enclosure ».

Des figures fédératrices différentes se dessinent dans l’étude des communs, d’Elinor Ostrom à Carol M. Rose, qui interrogent les dynamiques – historiques aussi – entre public et commun et posent de façon renouvelée la question de l’« accès » et de la catégorie du « public ».

Nous nous intéresserons notamment à l’analyse de la triangulation entre ressources au sens large du terme, pratiques des acteurs et attribution de droits, qui nous parait comme la marque spécifique des communs. Notre attention se portera sur la dynamique sociale qui lie une chose, une ressource, une pratique, une expérience ou un événement à l’identification d’un collectif d’acteurs. Nous observerons les montages et les traductions juridiques qui sont à la fois la condition et l’effet de ce nouage. Une approche historique et juridique des communs nous permettra d’isoler et d’analyser des séquences temporelles, dans lesquelles les « collectifs » viennent postérieurement au « commun ». Nous privilégierons tout spécialement : 1) Le rôle du droit privé dans le façonnage institutionnel des communs et 2) Les phénomènes divers d’institution juridique des ressources ou des pratiques.

Le séminaire alternera des séances où nous étudierons une riche littérature qui aborde l’histoire des biens communs et leur statut juridique, en croisant la présentation de recherches en cours et des lectures critiques de la littérature sur le sujet. Et des séances où nous accueillerons chercheur-es et équipes de recherche, qui s’intéressent aux communs à partir de points de vue disciplinaires différe

nts.

10 janvier 2019

Niccolò Mignemi (ERHIMOR-CRH), Coopératives et travail agricole : que cultive-t-on en commun ?

(15)

24 janvier 2019

Romain Grancher (CNRS, TEMOS), Gouverner la mer par les communs. L’huître et les régimes de la territorialité maritime (Manche, XVIII

e

-XIX

e

siècle)

14 février 2019

Claudia Moatti (Paris 8 et University of Southern California), La matrice judiciaire de la chose publique romaine

28 février 2019

Giuliano Milani (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), Le public, le privé et la commune dans les villes italiennes du Moyen Âge

14 mars 2019

Alain Mahé (EHESS), Communs et assemblée villageoise en Kabylie, de l’Algérie coloniale à l’époque contemporaine

28 mars 2019

Jean-Marc Besse (EHESS), Comment le paysage, du point de vue conceptuel et du point de vue des pratiques, est-il affecté par l’émergence de la problématique des communs ?

11 avril 2019

Fabien Locher (CNRS, CRH-EHESS), Communs et catastrophes : a Crash Test for Property

9 mai 2019

Fabien Girard (Université Grenoble Alpes), Intendance de la biodiversité et transferts de la gestion des ressources : la fabrique des communautés autochtones et locales

23 mai 2019

Brenna Bhandar (SOAS – University of London), The ‘home’ and organised social

abandonment - how state authorities have forfeited their legal and political

responsibilities in the rush to privatise social housing provision

(16)

Conférences publiques « Territoires et cultures du vin »

Calendrier 2018/2019

A partir de 20h00

Amphithéâtre Drouot - Faculté Chabot-Charny - 36 rue Chabot-Charny, Dijon Entrée libre et gratuite

16 janvier 2019

Jean-Louis Escudier (CNRS), Les femmes et la vigne : une histoire économique et sociale - 1850-2010

13 février 2019

Laure Ménétrier (Responsable des Musées de Beaune), La critique oenophile de l’entre- deux-guerres

13 mars 2019

Evelyne Malnic (Journaliste et écrivain), Le vin et le sacré

10 avril 2019

Philippe Marinval (CNRS), Les origines de la vigne et du vin ou les coulisses d’une histoire complexe

22 mai 2019

Fabrizio Bucella (Université Libre de Bruxelles - Belgique), Mise en perspective des styles architecturaux en fonction des classements dans le vignoble de Bordeaux

12 juin 2019

Vins et vignobles allemands : état des lieux

Amphithéâtre Drouot - Faculté Chabot-Charny - 36 rue Chabot-Charny, Dijon (sous

réserve)

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4. APPELS A COMMUNICATIONS

Call for Papers

Rural History 2019

10-13 September 2019, Paris, France Rural History 2019 Panel

“Roaming the Rural: Shepherds and Pastoralists as Cross-Cultural Agents in the Mediterranean Basin (15th–16th centuries)”

Organisers:

Fabian Kümmeler (Institute of East European History, University of Vienna) Dana-Silvia Caciur (Nicolae Iorga Institute of History, Bucharest)

Deadline for paper proposals: 27 January 2019

Although pastoral transhumance was “one of the most distinctive characteristics of the Mediterranean world” (Braudel), notably the herding practices and the sociocultural life of shepherds and pastoralists and their role as (cross-) cultural agents in the late medieval Mediterranean are still largely unexplored. When for example addressing the shepherd communities in 15

th

- and 16

th

-century Southeast Europe, it’s first and foremost the transhumant herding communities of Vlachs and Morlachs that inspire the idea of Balkan pastoralism to this day. These herders pastured their herds on meadows in the Dinaric Alps in summer, while seasonally migrating to warmer coastal areas in winter. In the Venetian realm at the Eastern Adriatic coast, they rented pastures in karst areas, entered into business relations with locals and, from the late 15

th

century onwards, also settled in the hinterland of Dalmatian cities. Apart from the transhumant Vlach and Morlach communities, however, also a sedentary local form of animal husbandry existed along the coast and on the islands of Venetian Dalmatia. While historiography often instrumentalised the former for narratives of ethnic and national origins, the latter has been studied only rather secondarily either by legal historians analysing communal statutes or by economic historians adopting quantifying approaches to outline the economic impact of animal husbandry.

This panel aims at overcoming the boundaries of national historiographies and disciplinary traditions by comprehensively studying and discussing new insights into both transhumant and sedentary shepherd communities in the late medieval Mediterranean Basin.

Its focus centres on scrutinizing different forms of pastoral communities, defined by sociocultural practices and legal status, and the herders’ interaction with and perception by state administration and rural society.

Whereas shepherds, based upon their seminomadic lifestyle, were usually understood as marginal communities, this panel emphasizes their significant role in interconnecting rural communities from different regions and cultural and political contexts. As economic agents, even if perceived as rather closed communities, shepherds had to be acquainted not only with local laws, markets rules, prices and herding customs, but – particularly in the case of transhumant pastoralism – often also with varying political systems, borders and tax regimes as well as with different cultural contexts and environmental conditions.

The mobility of flocks, the permanent need for fresh grass and water, the need for protection and settlement during winter and the need for markets for ovine products transformed the shepherds’ world into a fascinating but yet understudied field of crosscultural interaction.

This panel invites papers studying herding practices and the sociocultural life of shepherds as (cross-)

cultural agents in the Mediterranean Basin between 1400 and 1600. We particularly welcome contributions

focusing on the social interaction of transhumant flockherding communities with sedentary rural society,

conflicts of shepherds with (religious and/or secular) authorities, and/or pastoral customs and laws on

shepherding in the light of political changes and economic challenges. Promoting a broader comparative

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parts of the Mediterranean; from the Iberian, Italian and Balkan Peninsulas, just as from the Greek realm, the Levant and other North African and South European regions.

A paper proposal must include a title, the full name and affiliation of author and coauthor(s), and a short abstract (up to 300 words) introducing the topic, its scope and approach. Please submit your paper proposal, by referring to the session’s title and number 223867, via this link:

https://eurhoparis2019.sciencesconf.org/submission/submit.

The final deadline for paper proposals is January 27, 2019 (Sunday).

Should you have further questions, please contact the panel organisers:

Fabian Kümmeler (fabian.kuemmeler@univie.ac.at)

and Dana-Silvia Caciur (caciur_silvia@yahoo.com).

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Dispositifs et initiatives d’installation de personnes en migration dans les campagnes

Poitiers les 22 et 23 mai 2019

Les journées d’étude "Dispositifs et initiatives d’installation de personnes en migration dans les campagnes" auront lieu les 22 et 23 mai 2019, à la Maison des Sciences de l’Homme et de la société, Poitiers UMR MIGRINTER (CNRS, Université de Poitiers)Programme de recherche ANR CAMIGRI" Les campagnes dans la dynamique des migrations internationales"

Date limite de soumission des propositions : au plus tard le 30 janvier 2019 inclus.

Argumentaire

Dans le cadre de sa réflexion collective sur l’évolution des rapports entre les migrations internationales et les territoires ruraux en France, l’équipe CAMIGRI organise des journées d’étude portant sur les dispositifs et initiatives d’installation de personnes en migration dans les campagnes. Les journées se dérouleront à Poitiers les 22 et 23 mai 2019. Elles incluront un temps de présentation et de discussion sur les communications retenues, ainsi qu’un temps d’échange sur les observations et les analyses faites dans le cadre du programme de recherche CAMIGRI.

Le peuplement est une préoccupation centrale pour le présent et le devenir des campagnes. Le déclin démographique qu’ont connu ou que connaissent encore de nombreux territoires ruraux des pays occidentaux va souvent de pair avec un affaiblissement des activités économiques, un désengagement de la puissance publique et des situations marquées de marginalisation sociale. De même, les formes de renouveau observées dans d’autres territoires ruraux reposent en grande partie sur des croissances démographiques portées par l’installation de nouveaux habitants.

Les migrations, internes comme internationales, apparaissent ainsi en certains lieux comme un facteur central voire une véritable « solution » pour inverser les tendances territoriales à la déprise ou pour renforcer les dynamiques de reprise.

Si la thématique des installations dans les campagnes est loin d’être nouvelle (Léger, Hervieu, 1978 ; Chevalier, 1981 ; Simard, 1995 ; Boyle, Halfacree, 1998), certaines migrations actuelles amènent à réinterroger par analogie leurs rôles dans l’évolution des territoires ruraux. C’est notamment le cas de l’installation, plus ou moins pérenne, de demandeurs d’asile et de réfugiés dans les campagnes des pays d’immigration, en Europe mais aussi en Amérique du Nord. De nombreux lieux ont en effet été ouverts pour héberger ces catégories de personnes en migration, dans des espaces jusqu’alors peu concernés par la prise en charge des exilés, ce que la focalisation de la recherche scientifique sur leur accueil dans les villes a jusqu’à présent largement laissé dans l’ombre. En France par exemple, la dispersion des migrants des camps du Calaisis et de la place Stalingrad à Paris dans les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO) ouverts à la hâte sur l’ensemble du territoire à partir de l’automne 2015 en est une illustration parmi d’autres, les espaces « hors des grandes agglomérations » ayant été clairement désignés par les autorités comme zones d’installation prioritaires de ces établissements. Bien qu’initialement pensées dans le cadre des politiques migratoires et d’asile, de telles mesures viennent rencontrer un ensemble d’actions qui visent à impulser ou accompagner le développement rural par l’apport de nouvelles populations. Destinées à faire venir des actifs (indépendants – dont des agriculteurs – ou salariés – notamment grâce à la pratique du télétravail : Sajous, 2011), des familles avec enfants, ou éventuellement des populations en situation de précarité, les politiques dites « d’accueil » ont fait leur entrée dans le paysage de l’action publique (Jamet et al., 2014 ; Turpin et al., 2017). Elles englobent des démarches disparates, sans toujours avoir comme objectif de fixer les populations migrantes en milieu rural. Par exemple, les dispositifs encadrant et incitant le recours temporaire à la main-d’œuvre étrangère, particulièrement développés dans le domaine agricole (Michalon et Morice, 2008 ; Crenn et Tersigny, 2013), n’ambitionnent pas de fixer la main-d’œuvre, mais ont comme souci de pérenniser les systèmes productifs ruraux.

Ces différentes actions témoignent de la préoccupation que constitue le renouvellement de la population pour les acteurs impliqués dans le devenir des campagnes. Or, les migrations en direction des territoires ruraux s’avèrent aujourd’hui extrêmement diversifiées dans leur composition sociologique ou en fonction des besoins ou envies des nouveaux arrivants (Pistre, 2012). L’attractivité des campagnes apparaît tant comme l’expression d’une relégation urbaine pour des individus en situation de précarité (Ascher, 2009) qu’une appropriation des aménités environnementales et paysagères des territoires ruraux pour des classes « hyper-mobiles » et « connectées » (Sencébé, 2009). Pour les néo-agriculteurs issus des migrations internationales, l’installation à la campagne correspond souvent autant à un choix professionnel qu’à un choix de vivre « à la campagne », correspond alors à la

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soulèvent la question du partage des usages et des fonctions du territoire, des luttes d’intérêts face à une certaine déstabilisation d’identités locales mises à l’épreuve dans la rencontre de nouvelles altérités.

Ces journées d’étude ont pour objectif de faire le point et d’interroger les dispositifs et initiatives d’installation dans les campagnes occidentales, dans une optique transversale à différentes catégories de population, telle qu’initiée par le projet CAMIGRI porteur de cet appel[1]. Qu’apprend-on du rapprochement analytique de ces mesures destinées à favoriser l’installation de populations de plus en plus diversifiées dans les campagnes ? Indiquent-elles des croisements et l’émergence d’une approche globale des migrations, ou bien les dispositifs et initiatives restent-ils cloisonnés, par exemple par type de population « cible », et associés à une approche segmentée du devenir des territoires ruraux ? Ces journées ne prétendent pas traiter le sujet dans son intégralité ; les communications privilégieront donc deux angles principaux : celui des acteurs impliqués et, celui des mesures d’incitation à l’installation.

Quels acteurs impliqués ?

Les acteurs des mesures d’incitation à l’installation dans les campagnes seront au cœur de l’attention. C’est en effet d’abord leur diversité qui frappe (Simard, Guimond, 2013) : collectivités territoriales de différentes échelles (communes, départements, régions, Etats fédérés), Etat (voir par exemple le Town andVillage Renewal Schemeirlandais), voire instances supra-nationales telle que l’Union européenne (à travers notamment le programme LEADER, dont « l’accueil » de nouvelles populations a pu constituer un thème fédérateur du développement rural dans certaines régions européennes), ou encore organismes de développement rural ou agricole (chambres consulaires, associations professionnelles, etc.) peuvent instaurer des politiques publiques d’aide, d’incitation mais aussi de contrainte à l’installation dans les campagnes (Hugo, 2008). À ces différents niveaux d’intervention peuvent s’ajouter les dispositifs d’action portés par des institutions publiques telles que les chambres de commerce et d’industrie, qu’il s’agira de documenter et d’analyser dans leur globalité et dans leur articulation avec les politiques publiques d’accueil.Le déploiement des dispositifs par la puissance publique ne peut être analysé sans tenir compte des initiatives privées, individuelles ou collectives, informelles ou associatives, relevant de champs professionnels spécifiques ou de la société civile, qui sont susceptibles de lui servir d’appui, de lui faire concurrence ou de chercher à le contrer. Les contributions s’attacheront entre autres à comprendre les motivations qui sous-tendent l’implication des différents acteurs, leurs registres d’action, les modalités de concertation ou de non concertation avec les habitants, les personnes migrantes et les autorités locales, ou bien encore les dynamiques de coordination ou les possibles disjonctions d’actions sur un territoire donné.

Quelles mesures d’incitation à l’installation ?

Les dispositifs et initiatives de soutien à la migration vers les campagnes pourront également être questionnés et documentés. Ils prennent en effet des formes multiples : aides ou incitations financières, conseils et accompagnements de divers types (professionnel, administratif, médical, scolaire…), mise à disposition de logements, de locaux de travail, voire d’emplois, etc. Si chaque catégorie d’acteur peut concentrer son action sur un mode d’incitation ou de soutien à l’immigration, il apparaît que l’efficacité de ces mesures à entraîner effectivement des migrations passe nécessairement par une coordination des actions au sein d’une démarche globale intégrant une dimension sociale et culturelle souvent oubliée (Mayer, 2007). Les stratégies retenues, de détail ou d’ensemble, et les éventuelles modalités de leur coordination, pourront notamment être examinées dans les interventions proposées.

Au final, l’effectivité et le devenir des mesures d’installation dans les campagnes pourront être questionnés : les présences qui en résultent prennent-elles un caractère pérenne ? Dans quels cas de figure ? Ou s’agit-il plutôt de migrations temporaires, voire transitoires, vers d’autres espaces ? Le prisme des migrations vers les campagnes permet ici de réinterroger des problématiques majeures dans les études rurales telles que l’habitat, l’emploi, les sociabilités, le maintien des services publics, les mobilisations citoyennes, la pauvreté et la marginalité, etc.

Ces journées d’étude se veulent ouvertes au niveau géographique et disciplinaire ; elles s’adressent aux géographes comme à l’ensemble des sciences sociales. Les communications attendues seront appuyées sur des recherches empiriques inédites, qualitatives afin de donner à voir et à analyser ces dispositifs « en actes », dans la manière dont ils se font au quotidien, tout comme quantitatives ; elles pourront être menées à différentes échelles spatiales (locale, nationale, internationale).

[1]« Les campagnes françaises dans la dynamique des migrations internationales », porté par David Lessault(laboratoire Migrinter, Poitiers, France), financé par l’Agence Nationale pour la Recherche (2016-2020) et la Région Nouvelle-Aquitaine (2017-2021). Ce programme de recherche étudie les campagnes françaises au prisme des migrations internationales et de la diversification croissante des formes de mobilité. Les membres de l’équipe travaillent sur la migration de saisonniers agricoles, de demandeurs d’asile et réfugiés, d’entrepreneurs, de commerçants ou encore d’habitants de logements « hors-normes » (https://camigri.hypotheses.org/).

Références citées

Ascher François, 2009, L’âge des métapoles, Editions de l’Aube.

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Benson Michaela, O’Reilly Karen, 2009, « Migration and the search for a better way of life: a critical epxloration of a lifestyle migration”, The sociological review, vol. 57, n°4, p. 608-625

Bonerandi Emmanuelle, 2008, « L’accueil des demandeurs d’asile à la campagne. Des étrangers d’un autre genre ? », in Diry Jean-Paul (dir.), Les étrangers dans les campagnes. Actes du colloque franco-britannique de géographie rurale, Vichy, 18 et 19 mai 2006, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, p. 329-346.

Boyle Paul, Halfacree Keith (eds.), 1998, Migration into Rural Areas: Theories and Issues, Wiley.

Chevalier Michel, 1981, « Les phénomènes néo-ruraux », L’Espace géographique, Vol. 10, n°1, p. 33-47.

Crenn Chantal, Tersigny Simona, 2013, « Introduction », Hommes et migrations, n°1301, p. 7-8.

Hugo Graeme, 2008, « Australia’s State-Specific and Regional Migration Scheme: An Assessment of its Impacts in South Australia », Journal of International Migration and Integration, Vol.9, n°2, p.125–145.

Léger Danielle, Hervieu Bertrand, 1979, Le retour à la nature. Au fond de la forêt… l’Etat, Editions du Seuil.

Jamet Emilie, LeBlanc Patrice, Lardon Sylvie, 2014, « Mobilités des jeunes adultes et politiques d’accueil dans les territoires ruraux. Etudes de cas en France et au Québec », Norois, n°233, p. 37-51.

Mayer Emmanuelle, 2007, « L’habitat, au cœur des politiques d’accueil de nouvelles populations en milieu rural », Pour, vol.3, n°195, p. 133-139.

Michalon Bénédicte, Morice Alain, 2008, « Travailleurs saisonniers dans l’agriculture européenne », Etudes rurales, n°182, p. 9-28.

Pistre Pierre, 2012, Renouveaux des campagnes françaises : évolutions démographiques, dynamiques spatiales et recompositions sociales, Thèse de doctorat de géographie, Université Paris Diderot.

Sajous Patricia, 2011, «L’expérience Soho Solo dans le Gers : exemple d’une campagne innovante ? », Netcom, Vol.

25, n°3-4, p. 229-248.

Sencébé Yannick, 2009, « Une lecture des inégalités et des différenciations de développement local à travers quatre figures de territoires », Espace populations sociétés n°1, p. 17-27.

Simard Myriam, 1995, « La régionalisation de l’immigration : les entrepreneurs agricoles immigrants dans la société rurale québécoise », Recherches sociographiques, vol. 36, n°2, p. 215-242.

Simard Myriam, Guimond Laurie, 2013, « ‘Des étrangers’ parmi nous ? Représentations et pratiques de divers acteurs ruraux face à l’installation de nouvelles populations dans les campagnes au Québec », Géographie, économie, société, vol. 15, n°1, p. 25-46.

Turpin Nadine, Bouayad-Agha Salima, Védrine Lionel et al., 2017, « Politique d’accueil de nouvelles populations dans le Massif central et dynamisation des territoires. Une évaluation quantitative et qualitative », Économie rurale, n° 361, p. 23-48.

Conditions de soumission

La proposition d’intervention doit être composée d’un seul fichier word comportant les éléments suivants :

 Nom, prénom, coordonnées, statuts et affiliations institutionnelles

 Le titre de la proposition

 Une proposition de 15 000 signes maximum avec une bibliographie indicative Elle sera adressée à sarah.przybyl@univ-poitiers.fr

Date limite de soumission des propositions : au plus tard le 30 janvier 2019 inclus.

Résultats des sélections par le comité : fin février 2019

Les frais de transport, de restauration et d’hébergement des intervenants seront pris en charge par le programme Camigri.

Pour toute information complémentaire, il faut s’adresser au comité scientifique et d’organisation.

Comité scientifique et d’organisation

 David Lessault (CNRS, UMR Migrinter) : david.lessault@univ-poitiers.fr

 Bénédicte Michalon (CNRS, UMR Passages) : benedicte.michalon@cnrs.fr

 Pierre Pistre (Université Paris Diderot, UMR Géographie-cités) : pierre.pistre@parisgeo.cnrs.fr

 Sarah Przybyl (CNRS, UMR Migrinter) : sarah.przybyl@univ-poitiers.fr

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L’animal au château (Xe-XXIe siècles)

Périgueux 27, 28 et 29 septembre 2019

Date limite de soumission : 30 janvier 2019

L’Association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord consacre son colloque annuel, qui se tiendra comme chaque année depuis un quart de siècle à Périgueux, au thème de l’animal au château. D’emblée, il a été décidé d’exclure la chasse de ces Rencontres et de ne retenir que le château et son environnement proche, quelle que soit la période considérée. L’étude de la chasse, liée à celle de la forêt, a déjà fait l’objet d’un ouvrage au moment où se tenaient à Sireuil les Rencontres de Commarque1. Sera également écarté l’animal consommé puisque deux colloques, suivis dans l’année par leur publication aux Éditions Ausonius, ont déjà abordé le thème des tables châtelaines, Châteaux, cuisines et dépendances en 2013 et À la table des châteaux en 20142. L’animal chassé et l’animal consommé étant mis de côté, l’animal au château est à la fois l’animal vivant, domestique ou sauvage, l’animal mort et exposé en trophée ou employé pour fabriquer des objets de luxe ou du quotidien, mais aussi l’animal représenté, sur les blasons et les emblèmes, sur les tentures ou les peintures ou encore en sculpture. Ces rencontres se proposent de participer au renouvellement récent des études historiques sur les rapports entre les hommes et les animaux3, voire d’ouvrir de nouveaux axes de recherche en direction des châteaux tout insistant sur la dimension européenne et/ou comparative : des études sur l’Angleterre, les Espagnes, les Allemagnes et autres espaces européens seront les bienvenues.

QUELQUES AXES DE RECHERCHES A RETENIR : 1) Les espèces animales concernées :

Pour s’interroger sur l’existence d’un bestiaire châtelain, des sources diverses doivent être mises en oeuvre, archives, récits, archéologie, tapisseries, sculptures, blasons, héraldique, monnaies, etc. Elles permettront d’établir des inventaires des animaux présents, plus ou moins fréquemment et en nombre variable, dans l’entourage des seigneurs et des châtelains : aucune espèce animale, réelle ou imaginaire, ne doit être négligée, y compris les animaux légendaires ou fabuleux comme la licorne, avec les interprétations liées à sa présence. Ces inventaires des espèces animales présentes au château, nécessairement différents selon les époques et les espaces considérés, permettront de poser la question des variantes du bestiaire et leur évolution sur la longue durée des Rencontres, du premier Moyen Âge au XXIe siècle : l’arrivée d’espèces sauvages et la création de ménageries, tout comme l’aménagement contemporain de parcs animaliers autour des châteaux ou demeures châtelaines doivent être prises en compte dans la

réflexion. De même, il conviendra de s’interroger sur les absences, sur les espèces animales exclues de l’environnement châtelain.

Parmi les espèces animales présentes dans l’entourage des seigneurs, le cheval occupe une place à part, en tant qu’auxiliaire et symbole du pouvoir : il mérite qu’on s’y attarde, non seulement parce que les sources le permettent amplement, qu’il s’agisse des traités d’équitation, des représentations de princes en cavaliers sur différents supports, mais aussi parce que le cheval est l’allié naturel du pouvoir dans les mises en scène de celui-ci ; il suffit à cet égard

1 André Chastel, dir., Le château, la chasse et la forêt, Les Cahiers de Commarque, Éd. Sud-Ouest, 1990.

2 Anne-Marie Cocula et Michel Combet, dir., Châteaux, cuisines et dépendances, Ausonius éditions, 2014 et À la table des châteaux, Ausonius éditions, 2015.

3 Éric Baratay, Jean-Luc Mayaud, dir., « L’animal domestique, XVIe-XXe siècles », Cahiers d’histoire, 42-3/4, 1997 ; Marie-Françoise Alamiche et Josseline Bidard, Des animaux et des hommes, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1998 ; Jean-Pierre Digard, Les Français et leurs animaux, Paris, Fayard, 1999 ; Laurent Baridon, Cécile Dupeux, Martial Guédron, Emmanuel Guigon, Homme animal : histoire d’un face à face, éd. Musées de Strasbourg/Metz, 2004 ; Michel Pastoureau, L’Ours. Histoire d’un roi déchu, Paris, Seuil, 2007 ; Corinne Beck, Les Eaux et forêts en Bourgogne ducale (vers 1350-vers 1480). Société et biodiversité, Paris, L’Harmattan, 2008 ; Janick Auberger et Peter Keating, Histoire humaine des animaux de l’Antiquité à nos jours, Ellipses, 2009 ; Michel Pastoureau, L’Art de l’héraldique au Moyen Âge, Paris, Seuil, 2009 ; Michel Pastoureau, Le cochon. Histoire d’un cousin mal aimé, Paris, Gallimard, 2009 ; Michel Pastoureau, Bestiaires du Moyen Âge, Paris, Seuil, 2011 ; Corinne Beck et Éric Fabre, « L’animal, l’histoire et l’histoire naturelle », Études rurales, 189, 2012, p. 107-119 ; Rencontres internationales « Des bêtes et des hommes » organisées par le Laboratoire CALHISTE, EA 4343, Université de Valenciennes : Corinne Beck et Fabrice Guizard dir., La bête captive au Moyen Age et à l’époque moderne, Amiens, Encrange éd., 2012 (IIe Rencontres ; Fabrice Guizard et Corinne Beck dir., Une bête parmi les hommes : le chien - De la domestication à l’anthropomorphisme, Amiens, Encrange éd., 2014 (IIIe Rencontres) ; IVe Rencontres en 2017, Les animaux sont dans la place, la longue histoire d’une cohabitation, s.p. ; Damien Baldin, Histoire des animaux domestiques (XIXe-XXe siècles), Seuil, 2014 ; Pierre Serna, L’animal en République, 1789-1802, genèse du droit des bêtes, Anarcharsis, 2016 ; Daniel Roche, « Histoire des animaux. Questions pour l’histoire

(23)

d’observer le lieu où les serviteurs du prince doivent mettre pied à terre, l’importance du cheval dans les processions princières ou encore dans les « loisirs »4.

Quant aux autres espèces animales pouvant faire l’objet d’approches monographiques, le faucon et le chien de chasse amènent vite à la chasse et sont donc à exclure ; en revanche, le chien de compagnie peut être retenu : les races choisies, peut-être aussi le nombre d’animaux composant la meute, peuvent être des marqueurs du pouvoir, qu’il conviendrait de déterminer et d’analyser5.

2) Les espaces qui leur sont dévolus :

L’étude des espaces dévolus aux animaux dans le château amène deux questionnements : d’une part, celui des personnes auprès desquelles peuvent se rencontrer les différentes espèces animales, le seigneur ou le châtelain lui- même, les dames, les enfants, les serviteurs, les gardes, etc., sous la forme d’une hiérarchie animale qui refléterait la hiérarchie sociale des hôtes et qui délimiterait des endroits permis ou interdits aux espèces animales. D’autre part, il convient de poser la question des bâtiments spécifiques ou des espaces réservés, situés dans le château lui-même ou à proximité de celui-ci, et destinés au logement permanent ou temporaire des animaux du château et du parc, qu’il s’agisse des écuries6, des manèges, des pigeonniers, des volières, des ménageries, des garennes, des viviers, etc. : que sait-on de leur architecture, de leur structure, mais aussi du coût de ces aménagements et de leurs transformations ? Quel est, le cas échéant, leur état de conservation actuel ?

3) Leur rôle et leurs fonctions :

On posera bien entendu la question du rôle et des fonctions des animaux au château : les apports alimentaires des animaux étant à exclure, tout comme le rôle de ces derniers dans la chasse, il reste à examiner toutes les autres relations entretenues entre la société seigneuriale ou châtelaine et ses animaux domestiques. Il peut s’agir de relations de proximité quotidienne pour les animaux dont la présence est recherchée pour la compagnie et l’agrément qu’ils procurent.

Quelles représentations en ont été faites dans les écrits du for privé, la littérature, la peinture et la sculpture, mais aussi pour les périodes plus récentes dans le cinéma ou la bande dessinée ? Cette thématique inclut les soins apportés par le seigneur à ses animaux, la nourriture qu’il leur réserve, mais aussi les sépultures des animaux et les marques de fidélité qui les entourent, tout comme les gisants accompagnés d’animaux reflétant les qualités morales du défunt.

Les animaux jouent également un rôle essentiel dans les spectacles châtelains, depuis les tournois et les jeux équestres jusqu’aux carrousels et autres ballets équestres77. Les animaux servent également à orner le château, de manières très diverses : ils peuvent être représentés, en sculpture, sur des tapisseries, en bouches de fontaines, sur la vaisselle, etc. Les trophées de chasse servent aussi à décorer le château, le seigneur exposant ainsi ses victoires sous la forme de massacres (crânes de sangliers ou de cerfs), de bucranes (crânes de bovidés) ou encore de peaux, tendues aux murs ou étalées au sol. Par ailleurs, l’exploitation des produits d’origine animale, os, corne, ivoire, poils, peau, sert à fabriquer des objets de luxe (pyxides, pièces de jeu d’échec, etc.), des objets du quotidien (brosse en poil, manches de couteau, blaireau, cuirs, etc.) ; les produits d’origine animale permettent également de confectionner des parures (pelisses, vêtements en peau de vison, de renard, etc.) qui constituent des marqueurs du pouvoir.

Les propositions de communications (environ 1500 signes), accompagnées d’une brève biobibliographie de l’auteur.e.s doivent être adressées au plus tard le 30 janvier 2019, par voie électronique, en format Word à Dominique Picco, secrétaire des Rencontres. : dominique.picco@u-bordeauxmontaigne.fr

et Juliette Glikman, secrétaire adjointe, juliette.glikman@orange.fr

ou par voie postale à Dominique Picco, Université Bordeaux-Montaigne, UFR humanités, Département histoire, Campus universitaire, 33607 Pessac cedex

4 Daniel Roche, À cheval ! : Écuyers, amazones & cavaliers du XIVe au XXIe siècle, Association pour l’académie d’art équestre de Versailles, 2007 ; La culture équestre de l’occident, XVIe-XIXe, 3 vols, Fayard, 2008-2015 ; Élisabeth Lorans dir., Le cheval au Moyen Âge, Presses Universitaires François Rabelais, 2017

5 Claude-Isabelle Brelot, « Noblesse et animal domestique au XIXe siècle » dans Cahiers d’histoire, 42-3/4, 1997, p. 639 à 653.

6 Pascal Lievaux et William Curtis Rolf, Les Écuries des châteaux français, Éd. du patrimoine, 2005.

(24)

6. JOURNEES D’ETUDES ET COLLOQUES

TABLE-RONDE

L’ARCHÉOLOGIE DU VILLAGE EN ÎLE-DE-FRANCE

17-18 janvier 2019

Université Paris Nanterre Bâtiment Max Weber (SHS) - MAE 200 avenue de la République 92000 Nanterre

La genèse et l’évolution des villages sont des questions fondatrices de l’archéologie médiévale, notamment par les enquêtes relatives aux villages désertés ou aux enclos cémétériaux. Le développement de l’archéologie préventive a considérablement enrichi la réflexion relative à la constitution de l’habitat aggloméré au cours du premier Moyen Âge, amenant à largement nuancer l’idée d’un regroupement rapide de l’habitat aux XIe-XIIe siècles. De nombreux

Références

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