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Synhtèse atelier Forêts urbaines - GT Services rendus et communication (session 19 avril)

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Academic year: 2022

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Elaboration du PRFB – 19 avril 2018 Synthèse de l’atelier « Forêts urbaines »

Groupe de travail « Services rendus et communication »

Proposition de départ :

Du fait du contexte urbain fort de l’Île-de-France et des attentes du public vis-à-vis des forêts franciliennes, une gestion différenciée des forêts en fonction des territoires et des usages a été soumise au groupe de travail :

- Au sein des « forêts urbaines », localisées dans le cœur de l’agglomération, où l’enjeu social, environnemental et paysager est le plus prégnant, il est proposé que soit mis l’accent sur l’accueil, la communication et l’éducation auprès des usagers. Toutefois, la pérennité de la forêt ne peut pas s’envisager sans une valorisation économique de ses produits, qui est indispensable à la gestion des forêts, en particulier dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, nos concitoyens recherchent un milieu boisé à ambiance forestière. Aussi, la fonction économique sera donc maintenue à un niveau nécessaire à cette gestion durable et multifonctionnelle.

- Dans le cas des « forêts périurbaines et rurales » d’Île-de-France, la gestion forestière cherchera à maintenir un équilibre entre ses diverses fonctions (économique, sociale, environnementale, paysagère,…).

Par conséquent, il est proposé que les prélèvements supplémentaires de bois interviennent principalement au sein de ces forêts.

Objectifs de l’atelier :

Etablir un diagnostic partagé sur les enjeux, freins et opportunités de la filière forêt et bois, en lien avec les services rendus par cette dernière et les enjeux de communication :

- Connaître, préserver et valoriser les services rendus par les écosystèmes forestiers

- Faire un diagnostic partagé sur les services générés par le fonctionnement des écosystèmes forestiers, pour ensuite les prioriser

- Éduquer, sensibiliser et moderniser la communication sur la filière forêt et bois : Quels messages ? Comment faire ?

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Page 2/4 Etat des lieux partagé :

L’approche territorialisée de la gestion sylvicole

Assurer la multifonctionnalité des forêts est un choix de société : il faut donc accompagner la filière forêt bois dans ce sens

L’accueil du public et la gestion sylvicole sont complémentaires, il ne faut donc pas les opposer. Plus une forêt est récréative, plus il est nécessaire de gérer cette dernière, de mettre en place une sylviculture durable.

Selon les délimitations proposées, la forêt urbaine est surtout une forêt publique : la répartition 33%

public – 67% privé n’est plus valable à cette échelle.

Comment accueillir le public dans les forêts privées ?

La distinction des deux types de forêt est pertinente mais percevoir la gestion économique comme un simple corollaire est défaitiste, et reviendrait à baisser les bras. Il est en effet nécessaire de gérer la forêt du point de vue économique afin de maintenir durablement cette dernière (renouvellement des peuplements, gestion des risques, résilience face au changement climatique, maintien de la biodiversité etc.)

L’approche forêt urbaine ne serait-elle pas équivalente à associer forêt urbaine et espace vert ?

La qualité esthétique, sociale, matérielle, environnementale des forêts franciliennes est maintenue à travers le travail des forestiers. Ces services représentent un coût pour les exploitants, qui ne peuvent plus être intégralement rémunérés par la vente du bois.

La perception de la forêt par le grand public et les élus

Il existe trois types de fossés en Île-de-France entre le grand public et la gestion forestière :

o Les franciliens de l’agglomération centrale sont « urbains » (leurs parents et eux-mêmes sont nés en ville), causant une forme de déconnexion entre l’urbain et le monde vivant, qui est dynamique et a besoin de renouvellement.

o La société actuelle vit dans le « court-terme » vs. une gestion forestière agissant un temps long.

o Le public a une relation affective avec la forêt : il se l’approprie (« ma forêt »), la perçoit comme faisant partie du bien commun et universel, et se considère comme étant un usager de la forêt. Cela conduit à une sanctuarisation des forêts en espaces verts. Elles deviennent une variable d’ajustement face à l’urbanisation grandissante.

Les franciliens ne comprennent pas pourquoi il est nécessaire d’exploiter une forêt et assimile l’exploitation à la déforestation (comme en Amazonie).

Les communes sont actuellement démunies face aux questionnements du public suite à une coupe (demande du document de gestion, demande d’explication sur la coupe, remise en cause de cette dernière etc.).

Il y a une pluralité de public : associations (souvent bien renseignées, qui posent des questions pertinentes), élus, public attaché à sa forêt, public curieux etc. Il est nécessaire de donner du temps pour expliquer la gestion forestière, et ceci n’est pas une contrainte mais au contraire un investissement, car lorsque le public est bien informé, il peut devenir un allié critique et constructif.

Les actions de communication actuelles se concentrent trop sur un seul aspect de la sylviculture : la plantation, laissant de côté d’autres aspects essentiels à la gestion d’une forêt (coupe, taille, élagage, éclaircies, transport etc.).

Le contexte d’une région capitale très urbanisée rend nos produits forestiers moins attrayants (acceptation sociale, coûts de la vie, circulation dense, dégradation de matériel etc.) De ce fait, la région est en manque d’exploitants forestiers, tels que des ETF.

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Page 3/4 Orientations à 10 ans, pistes d’actions

Ne pas se désengager du rôle économique des forêts franciliennes : maintenir autant que possible au même niveau les trois aspects de la multifonctionnalité des forêts (économique, écologique et social), tout en adaptant les pratiques sylvicoles dans les forêts urbaines afin de faire face au contexte social.

Définition de forêt urbaine :

- La distinction entre « forêt urbaine » et « forêt périurbaine et rurale » réside dans les enjeux de communication, et non dans leur gestion économique.

- Revoir la délimitation des forêts urbaines : parler de « forêt urbaine et récréative » (cf. ONF) afin d’intégrer non seulement l’urbanisation dans la définition mais aussi la fréquentation des forêts et/ou l’attrait touristique de ces dernières. Dans cette logique, la forêt de Fontainebleau serait intégrée dans le territoire des forêts dites urbaines.

- Intégrer la notion de lisière : le public est attaché à la vue de « sa » forêt depuis chez lui. Une forêt peut ne pas être fortement fréquentée et tout de même avoir un caractère paysager très important de part sa simple présence.

Préserver les espaces verts et les forêts : un francilien va en forêt pour voir un espace « naturel », il ne veut pas des équipements lourds, ni un parc arboré. Il faut donc préserver à la fois les espaces verts, situés dans des zones urbaines fortes, et les forêts : ces deux environnements sont complémentaires.

Dans les forêts urbaines, améliorer l’organisation des chantiers forestiers (diminuer les délais d’enlèvement, peu de stockage du bois, porter une attention particulière sur la gestion des sols etc.) afin de faire face à la vision de « malpropreté » de l’exploitation forestière qu’a le grand public. En parallèle à cela, il serait intéressant de réaliser des chantiers démonstratifs exemplaires afin de sensibiliser le grand public à l’exploitation forestière.

Animation de la communication : établir un argumentaire commun entre les différents acteurs (tout en gardant les spécificités de chacun), se mettre d’accord sur les messages à transmettre pour qu’ils soient uniques.

Communiquer / faire de la pédagogie :

Sur la nécessité de gérer une forêt (enjeux sylvicoles, sécuritaires, environnementaux…) auprès du grand public, en montrant qu’il existe des pratiques qui n’impactent pas le paysage forestier, et d’autres qui sont nécessaires (pour la biodiversité par exemple : présence des rémanents en forêts, bois morts etc.)

Tirer partie des chantiers forestiers pour sensibiliser les propriétaires, les entrepreneurs et le public.

Utiliser des arguments paysagers, environnementaux, sociaux et non économiques, afin de sensibiliser la population sur la fonction de forêts pour ensuite justifier leur gestion.

Besoin de méthodes de communication innovantes pour amener plus de monde en forêt et toucher un public plus large :

o Sciences participatives : programme pédagogique sur l’évaluation de la biodiversité o Utiliser les réseaux sociaux

o Réconcilier le grand public avec les actes de coupe : scierie mobile ; activités d’utilisation de marteloscopes, chantiers bénévoles etc.

o Mettre en forêt des produits bois (e.g. au pied des arbres) pour montrer les usages finaux du bois (meubles, construction, bois bûche etc.)

Auprès des propriétaires privés : comment atteindre ces propriétaires qui sont « urbains » et vivent en ville ? Quelle sylviculture leur recommander ? Comment leur expliquer les coûts d’exploitation ainsi que ceux associés aux fonctions sociales et environnementales ? Comment ouvrir ces forêts au public ?

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Le rôle des communes et des associations : ce sont des relais importants à l’information et à la communication.

Nommer un représentant dans les communes ou regroupement de communes qui sera formé pour relayer les informations en lien avec la filière forêt-bois. Cela concerne particulièrement les communes situées dans les zones urbaines, afin de sensibiliser le « public urbain » aux enjeux sylvicoles.

Privilégier les instances de concertation dans la détermination des itinéraires sylvicoles

Stimuler la reconnaissance des services rendus par les forêts, et par conséquent les propriétaires et exploitants forestiers : envisager une notion de rémunération des services rendus (stockage carbone, ilots de fraicheur, trame verte et noire, régulation du climat etc.), via par exemple les paiements pour services écosystémiques, pour contribuer aux coûts d’entretien de ces services.

Combiner la territorialisation des forêts au plan climat air énergie de la ville de Paris et plan climat air énergie métropolitain de la Métropole du Grand Paris : répondre aux enjeux de neutralité carbone en utilisant du bois francilien pour l’énergie et les matériaux – mettre en place des circuits courts.

Faire des opérations public-privé en Île-de-France, pour donner de la cohérence dans la gestion.

Agir sur la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) en zone urbaine (financer le cadre de vie des urbains par les personnes tirant partie de ce cadre de vie) ?

Références

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