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Les ministres changent, les revendicationsrestent

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Academic year: 2021

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SOMMAIRE : Page 2 Responsabilités du syndicalisme

• Fonction publique : contact avec le nouveau ministre •

« Le miroir du débat » • Précarité • Page 3 Les dossiers urgents • Page 4 Manifestations du 3 et du 7 avril • Page 5 Sécurité sociale • Retraites • Assistants d’éducation

Pages 6-7 Métier • Palmarès des lycées • Programme de mathématiques • Mouvement interacadémique • CO-Psy.

« Oui à la vérité, oui au dialogue,

oui au mouvement »*

La participation importante des citoyens aux dernières élections, leur refus massif de la politique menée depuis 2 ans a conduit le président de la République, autiste depuis des mois, à vouloir jouer les pompiers sur quelques dossiers brûlants et fortement médiatisés (recherche, intermittents,

« recalculés »…). Dans le même temps, il renonce à toute remise en cause de la politique économique et sociale jugée néfaste par la majorité du pays.

Le discours du Premier ministre confirmant cette option est un modèle du genre, discours idéologique dans lequel il se baptise chantre de « la justice » contre les « égoïsmes », entendez certains protestataires, les salariés, l’ensemble du mouvement social. Car s’il est pour le

« mouvement » c’est celui qu va dans le sens d’une politique libérale de privatisation immédiate du « fleuron des services publics EDF-GDF et de ses 140 000 agents ».

Autiste mais également myope, développant des contre vérités car il voit que « le chômage commence à reculer », que les impôts et les charges sont réduits », que « depuis 2 ans le pouvoir d’achat des Français et des Françaises a été préservé », alors que le chômage perdure, que la précarité progresse, que la croissance reste très faible, que la politique de baisse des impôts profite aux plus riches et que les salariés et les retraités voient leur pouvoir d’achat diminuer.

Au-delà de cette autosatisfaction, il annonce engager une politique de réforme de l’assurance maladie qui ne permettra en aucune façon de construire un système de protection renforcé plus juste et plus équitable face aux risques. En revanche, l’éducation est passée sous silence renvoyant au « grand débat » et à une loi d’orientation à l’automne. Aucun dialogue, aucune ambition !

Rien non plus sur la remise en cause du droit du travail, des contrats et au-delà, d’une réforme de la fonction publique.

« Oui à la vérité, oui au dialogue, oui au mouvement ». Il nous faut faire la vérité sur les effets néfastes des politiques engagées, il nous faut développer le dialogue avec l’ensemble de la population et des forces syndicales et construire un mouvement social de très grande ampleur pour la défense de la protection sociale, de l’Éducation nationale, de la culture, de la recherche, des services publics, des retraites et contre la décentralisation des personnels.

Gisèle Jean, cosecrétaire générale

* Extrait du discours du 5 avril de Jean-Pierre Raffarin.

En bref…

Pour le CNDP aussi, l’urgence d’un moratoire

La situation politique vient de changer avec la remise en question de l’arbitraire gouvernemental par le peuple français.

Les représentants des

personnels du CNDP ont écrit à François Fillon. Ils demandent au nouveau ministre

l’instauration d’un moratoire pour que le dossier puisse être (ré)examiné, un premier bilan dressé, et pour laisser le temps nécessaire à la concertation et à l’élaboration d’un projet véritable : un CNDP et son réseau modernisés et

développés, au service de toute la communauté éducative.

Débat : quel miroir ?

Claude Thélot vient de présenter au ministre de l’Éducation nationale un rapport de 600 pages pour rendre compte du débat national sur l’avenir de l’éducation. Première

appréciation du SNES : page 2.

EDF-GDF : un enjeu pour les services publics

Les personnels d’EDF et GDF étaient en grève le 8 avril. Le SNES et la FSU ont soutenu leur action pour faire échec à une transformation du statut de l’entreprise qui conduirait à remettre en cause sa mission de service public. Ce combat est aussi le nôtre. En effet, c’est toute la conception de la place et de la nature des services publics en France comme en Europe qui est au centre de ce débat. Ce qui se passe à EDF- GDF révèle une politique qui vise à placer dans le secteur concurrentiel des missions essentielles pour le pays avec le lot d’inégalités que cela peut créer.

L

a FSU a été reçue mardi 6 avril par le nouveau ministre de la fonction publique, Renaud Dutreil. D’emblée, celui-ci s’est présenté comme « pragmatique », soucieux de repérer les questions sur lesquelles on pourrait « pro- gresser », passer vite de la discus- sion à la négociation.

Ministre du gouvernement Raffarin III qui entend prolonger les choix de Raffarin II en matière fiscale, annonçant ainsi la volonté de réduire les ressources de l’État, avançant les déficits pour mieux contraindre les dépenses publiques, Dutreil s’est pourtant défendu d’une approche comptable de la fonction publique. Saisissant les propos de la

FSU sur les qualifications, il a esquissé sa conception de la moder- nisation de la fonction publique : repenser les « structures » en fonc- tion de métiers devenus « intelli- gents », nécessitant la prise de res- ponsabilités.

Pour lui, c’est lorsque l’on aura repéré ce qu’est un État moderne que l’on pourra travailler les prévi- sions d’effectifs. Aussi, s’il demande quelques jours de délais pour indiquer ce qu’il reprend des travaux ouverts par son prédéces- seur, et quels seront les axes de son action, les sujets de conflit pour- raient ne pas manquer. La FSU se devait donc d’avertir fortement le ministre des

Fonction publique

Premier contact

R

econduction de Jean-Pierre Raffarin, partie de « chaises musicales » entre ministres, président de la République se bor- nant pour l’essentiel à « gauchir » son discours, Premier ministre affi- chant son obstination : tout montre que nos gouvernants sont décidés à contourner au mieux les attentes qui se sont exprimées pourtant si fortement les 21 et 28 mars. Mani- festement, le gouvernement se pré- pare à lâcher un peu de lest, mais, sur les seuls dossiers qu’il cible comme les plus brûlants, chô- meurs, intermittents, chercheurs pour lesquels il vient d’annoncer la

création de 550 postes statutaires.

Ces concessions, évidemment positives, si elles se confirment, laissent entières toutes les ques- tions posées par la politique éco- nomique et sociale menée depuis deux ans. Quant à l’éducation, ce qui frappe c’est surtout le silence assourdissant du président de la République et du Premier ministre sur le sujet.

Nous avions dit au lendemain du 28 mars que le mouvement social avait fortement pesé sur les résul- tats. Il est maintenant clair qu’il n’y aura de véritable prise en compte de ces résul-

Urgences

Les ministres changent, les revendications

restent

• Postes aux concours

• Rentrée 2004

et encadrement éducatif

• Décentralisation

Voir en page 3

Suite p. 2

Suite p. 2

Syndicalisme

Face à nos

responsabilités

©AFP

Miracle en Moselle

Carte scolaire catastrophique dans le département de la Moselle, comme partout d’ailleurs : moins 99 équivalents temps plein à la prochaine rentrée dans les collèges.

Depuis 20 ans au moins, il y avait 24 postes

d’« enseignement religieux ».

En septembre 2004, il y en aura 36, soit un accroissement de 50 %.

C’est la multiplication des postes ?

(2)

Synthèse

« Le miroir du débat »

Constat accablant

Ni précaire,

ni chômeur, titulaire !

questions qu’elle considère aujour- d’hui comme majeures. Celle de la décentralisation, des rémunéra- tions, de l’emploi public et de la précarité, des retraites et de la représentativité.

Lorsque le premier ministre se pro- pose de « soutenir le pouvoir d’achat », citant les prévisions de réévaluation du SMIC horaire annoncées pour juillet, la même politique n’est pas retenue pour les fonctionnaires actifs ou retrai- tés, pas même pour ceux qui sont rémunérés au minimum de la Fonction publique. L’attractivité de nos métiers passe aussi par les rémunérations.

C’est bien par l’utilité sociale que l’on doit aborder la question de l’emploi public et celle de la pré- carité vécue par une part impor- tante des agents est particulière-

ment préoccupante et contrarie la qualité du service. La FSU a demandé au ministre de soumettre aux syndicats le bilan de la loi Sapin et a mis en garde contre les pistes élaborées par Delevoye, fausses solutions pour les non-titu- laires et attaques en règle contre le statut.

S’agissant des retraites, dans un ensemble qui fait conflit, quelques questions peuvent être immédia- tement retravaillées : celles des bonifications pour enfants, de la CPA, du rachat des années d’études notamment.

Selon toute vraisemblance, le remaniement ministériel ne modi- fiera qu’à la marge calendrier et orientations en matière de fonc- tion publique. Plus que jamais la mobilisation sur ces dossiers est incontournable. ■ Anne Féray

©DR

Premier contact

Suite de la p. 1

Face à nos responsabilités

Suite de la p. 1

tats que si le mouvement social maintient et renforce sa pression.

Rien ne serait plus vain que de considérer que la balle est désor- mais dans le camp des seuls poli- tiques. C’est dire les responsabili- tés qui sont aujourd’hui celles du mouvement syndical.

C’était donc l’occasion ou jamais pour le mouvement syndical de prendre date dans l’unité, d’autant plus que le calendrier de la réforme de l’assurance maladie est confirmé et devrait déboucher sur d’importantes décisions d’ici l’été.

La FSU, exclue pour l’instant des concertations intersyndicales sur ce dossier, propose que soient pré- parées des initiatives intersyndi- cales permettant d’accréditer auprès de l’opinion publique que le mouvement syndical va prendre toute sa place dans la défense de l’assurance maladie. La confédé- ration CGT a proposé, elle, un sommet des premiers responsables de toutes les grandes organisations syndicales. Rendue publique par la CGT, l’invitation a été déclinée d’abord par FO, puis par la CFDT, la CGC et la CFTC. La rencontre entre CGT, FSU et UNSA, qui a tout de même eu lieu, n’a pu déboucher que sur une courte déclaration de l’AFP sur le 1erMai et sur l’annonce d’un travail com- mun sur l’assurance maladie. Il reste donc beaucoup à faire pour donner de nouveaux prolonge- ments à l’unité affichée lors des manifestations du 3 avril pour une Europe sociale. La FSU mettra tout en œuvre pour que soit saisie l’opportunité du prochain 1er mai.

La CA nationale du SNES de mars a souligné la gravité des attaques contre la fonction publique. Au- delà des salaires, des retraites, de la

« gestion des ressources humai- nes », des statuts et de la « loi de modernisation de la fonction

publique », c’est bien l’existence même de la fonction publique et en tout cas l’étendue de son périmètre ainsi que la nature de ses inter- ventions qui sont remis en cause.

La FSU en discutera avec l’en- semble des fédérations de fonc- tionnaires la semaine prochaine avec l’objectif de déboucher sur de nouvelles initiatives de mobili- sation.

Dans le secteur de l’éducation, les fédérations FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Éducation et FERC-CGT ont arrêté, après le succès des manifestations et de la grève du 12 mars, le principe d’une jour- née d’action nationale en mai. Elles en fixeront les modalités le 19 avril. Elles auront rencontré d’ici là le nouveau ministre de l’Éducation nationale. Pour ce qui le concerne, le SNES a demandé le 5 avril à rencontrer de toute urgence Fran- çois Fillon. D’abord sur les recru- tements et la précarité, la décen- tralisation et les conditions de la rentrée. Mais aussi sur la future loi d’orientation, les carrières et différents contentieux dont celui des retraites. Les rassemblements et manifestations du 7 avril ont permis d’affirmer la convergence de nos préoccupations avec celles des étudiants et des STAPS. Les prises de position des 22 prési- dents de Région de gauche et de l’opposition parlementaire contre le transfert des TOS, les hésita- tions de la majorité et les ater- moiements du gouvernement sur le calendrier ouvrent évidemment de nouveaux espaces à l’action syn- dicale. Raison de plus pour le SNES de confirmer sa proposition d’une nouvelle grève de l’Éduca- tion au mois de mai. Surtout si François Fillon ne devait pas bou- ger de façon sensible sur les dos- siers les plus brûlants.■

Bernard Boisseau

C

’est ainsi que la commission Thélot a intitulé la synthèse des 26 000 réunions publiques qui se sont tenues entre le 17 novembre et le 17 janvier. Ce document de plus de 600 pages est disponible sur le site de la com- mission.

La lecture des synthèses organi- sées à partir des questions initiales sur les missions de l’école, la réus- site des élèves, l’amélioration du fonctionnement, montre un réel souci de présenter la totalité des positionnements sans chercher à en privilégier certains. Le dépouille- ment d’une telle masse de comptes rendus n’était pas facile, la lecture des synthèses reflète bien les grandes tendances qui se dégagent, sans gommer les oppositions, les insuffisances ou les lieux communs mais sans non plus adopter une position de surplomb.

Les valeurs de l’école sont forte- ment affirmées : laïcité, égalité, gratuité et hostilité à toute vision strictement économique, à toute marchandisation et à un renforce- ment de la décentralisation (p. 190), voire de la déconcentration. Un ren- forcement de l’autonomie des éta- blissements et du pouvoir des chefs d’établissement est rejeté (p. 195 et p. 210).

Contrairement à ce qu’affirment les commentateurs, si rien de précis n’est dit sur la culture commune, elle ne se résume pas au « lire, écrire, compter » : le recentrage sur un socle restreint est aussi cri- tiqué que l’éparpillement. Alors que tout le monde prédisait la fin du collège unique, la synthèse est très claire, « De manière quasi una- nime, les participants ne souhai- tent pas modifier la règle d’un col- lège unique pour tous » (p. 82).

Seuls 25 % des enseignants se disent favorables à des classes de niveau ; mais le choix de l’hétéro- généité est assorti de demandes pour limiter les effectifs des classes, pour développer l’aide individuali- sée et aménager les programmes.

Pour la voie professionnelle, sa revalorisation passe d’abord par celle des métiers (image, salaires, évolution professionnelle). Il est souhaité un développement des pas- serelles entre général, technolo- gique et professionnel et des pour- suites d’études en STS et IUT.

Curieusement, les parents parais- sent plus satisfaits des redouble-

ments que les professeurs (p. 108).

La référence à des diplômes natio- naux et l’utilité sociale du bacca- lauréat sont plébiscitées. Le rap- port signale « des oppositions farouches » à l’introduction du contrôle continu. Le contrôle en cours de formation n’est accepté que s’il est pratiqué par des exami- nateurs extérieurs.

S’agissant de l’orientation, si la demande de CO-Psy est très forte, d’autres propositions sont plus contestables (par exemple le recours à des conseillers professionnels des entreprises). S’exprime une forte demande de liaison lycées/ensei- gnement supérieur.

Pour remotiver les élèves, peu de propositions nouvelles mais le sou- hait d’une réduction des effectifs, de journées moins segmentées et moins lourdes, d’une généralisa- tion de l’aide individualisée, d’une réhabilitation des études (dirigées et surveillées) ; la pédagogie diffé- renciée est préconisée ainsi que l’évolution de l’évaluation. Malgré

cela, les professeurs se sentent impuissants vis-à-vis des élèves les plus en difficulté.

La synthèse insiste sur la nécessité de restaurer la confiance entre pro- fesseurs et parents. Les reproches sont réciproques et l’aspiration à redéfinir un terrain d’entente et les conditions du dialogue est forte.

Plusieurs passages insistent sur l’en-

cadrement éducatif : les MI-SE et les emplois-jeunes sont réclamés.

Le mot « assistant d’éducation » ne figure pas dans la synthèse.

Ce document est donc plutôt un point d’appui.

Qu’en retiendra le gouvernement ? Quelle seront les propositions finales de la commission ? Difficile d’imaginer que le gouvernement puisse justifier un projet ségrégatif à partir d’une telle synthèse. Mais l’ensemble des décisions déjà prises par le ministère depuis le lance- ment du débat (recrutements, ren- trée 2004 par exemple) n’incitait pas à l’optimisme... ■

Denis Paget Parents et personnels de Joliot-Curie à Nanterre

se jettent à l’eau pour sauver le lycée.

L

e collectif national des non-titu- laires s’est réuni le 24 mars. Il a dressé un constat accablant.

Nombre de collègues contractuels ont été écartés de l’emploi ou contraints d’accepter des vacations.

Notre nouveau ministre devra réa- liser que l’action sociale c’est aussi à l’Éducation nationale !

À côté des actions que nous avons déjà engagées sur les recrutements, le remplacement, contre la vaca- tion et pour les droits sociaux et professionnels des non-titulaires, il est nécessaire :

• de mettre en place un dispositif d’action plus efficace contre le chô- mage alliant information des col-

lègues, accompagnement des démarches et suivi des dossiers mais aussi organisation des per- sonnels sans poste.

• Par ailleurs nous sommes très inquiets des réformes en vue à la fonction publique, alors que la loi Sapin de résorption de la précarité est en panne. On nous fait miroiter un CDI sans les mêmes garanties que le statut, mais on pratique déjà le non-renouvellement de CDD, sur le terrain, CDD qu’on a eu l’au- dace de présenter sous l’ancien ministère comme une forme de pré- recrutement !

Nous sommes venus témoigner le 7 avril avec les étudiants que l’en-

trée dans le métier par la précarité est une galère, que nous ne vou- lons ni CDD, ni CDI mais un sta- tut : « ni chômeur, ni précaire, titu- laire » !

De nombreux stages académiques ont eu lieu cette année. D’autres sont programmés : les 19 et 20 avril en Guadeloupe, le 6 mai à Cler- mont, le 13 mai à Versailles, le 19 mai à Toulouse. ■

Florence Dursapt, Jean-Marie Barbazanges

©THIERRY NECTOUX

©AFP/DANIEL JANIN

(3)

Encadrement éducatif : 10 000 MI-SE !

Le premier bilan sur le recrutement des assistants d’éducation est accablant et confirme toutes nos analyses (cf. article dans cette US). Les étudiants ne sont plus que 60 %, de nombreux recrutés ont plus de 30 ans, les tâches sont surchargées et les conditions de travail difficiles, de nombreux

contrats sont de 10 mois. Un tiers seulement des recrutés l’a été pour 3 ans.

Le recrutement local met les établissements en concurrence et entraîne une volatilité et une instabilité du personnel. Les recteurs ont adopté la marche forcée en transformant les postes de MI-SE vacants en contrats d’assistant d’éducation.

Les zones qui étaient déjà difficiles à pourvoir le demeurent.

Tout confirme donc que le statut de MI-SE est beaucoup plus protecteur des étudiants et plus efficace pour les établissements.

C’est pourquoi nous demandons le rétablissement immédiat de 10 000 MI-SE et une négociation différente sur les tâches accomplies par les aides-éducateurs pour les faire assurer par des personnels stables sur un statut décent.

D. P.

Urgences

Les ministres changent,

les revendications restent

N

ous rencontrerons probable- ment le nouveau ministre de l’Éducation nationale dans les prochains jours. Nous lui demanderons les gestes immé- diats pour renouer le dialogue et des négociations à engager rapi- dement sur plusieurs grands dos- siers, dont certains devraient avoir une traduction dans la loi projetée par le gouvernement à l’automne. Si l’engagement du président de la République de

mieux écouter les Français est sincère, le ministre devrait com- mencer par lire la synthèse des débats remise par la commission Thélot, il y trouvera matière à réfléchir.

Les Français ne veulent ni une école au rabais, ni une école ségrégative, ni une école décen- tralisée. Ils veulent les moyens de lutter contre l’échec ; ils veulent plus de professionnels compé- tents, des classes moins char- gées, des passerelles, des rela- tions améliorées entre parents et professeurs. Rien ne va dans le sens d’une réduction des moyens du système éducatif.

Quand nous rencontrerons Fran- çois Fillon, nous lui demande-

rons quatre mesures urgentes :

• Rétablir les 6 000 postes man- quants aux concours externes et les 1 100 postes supprimés aux concours réservés, décider des listes complémentaires,

• Revoir la préparation de rentrée et restituer les 4 300 postes sup- primés pour rendre immédiate- ment les options, les classes d’adaptation et construire des dispositifs de lutte contre l’échec au collège,

• Restituer 10 000 emplois de MI-SE et rediscuter du statut d’assistant d’éducation,

• Abandonner les mesures de décentralisation de l’éducation contenues dans le projet de loi.

Ces décisions peuvent être prises immédiatement pour certaines comme l’augmentation des postes aux concours ou le renon- cement à ponctionner les 2 000 emplois dits en « surnombre », ou l’abandon des mesures de décentralisation.

Nous lui dirons également quelles sont les conséquences de sa réforme des retraites sur la condition enseignante, et parti- culièrement pour les femmes et notre volonté de voir le gouver-

nement renégocier le dispositif général. En attendant nous for- mulerons des demandes d’ur- gence sur les bonifications pour enfant, sur la CPA, sur le rachat des années d’études, le temps partiel, la validation des années de non-titulaire, la mobilité pro- fessionnelle, l’intégration de l’ISOE dans le traitement.

Enfin, nous exigerons l’ouver- ture de discussions sur les per- sonnels : remplacements et

résorption de la précarité, contentieux des collègues oubliés par la revalorisation de 1989, amélioration du mouve- ment et formation continue des enseignants, nouvelle étape de revalorisation du métier (condi- tions de travail et notamment les débuts de carrière).

Nous dirons au ministre les mesures que nous attendons de voir figurer dans la loi : objectifs ambitieux de scolarisation, diver- sification des voies, passerelles, missions du système éducatif, élaboration des programmes, réforme des IUFM, laïcité et fonctionnement des établisse- ments. ■

Denis Paget

Projet de loi sur la décentralisation, nos exigences demeurent

Nous avons obtenu au printemps dernier des reculs significatifs du gouverne- ment: retrait du transfert des CO-Psy., des assistantes sociales, des médecins scolaires, remise en cause du projet de transfert aux Régions de l’intégralité du pilotage de la formation professionnelle...

Pour autant, de sérieux désaccords demeurent. Nous continuons d’être tota- lement opposés au transfert vers les départements et les Régions des TOS(1) des établissements du second degré. Nous restons opposés au transfert aux dépar- tements de la définition

de la carte des secteurs de recrutement des col- lèges. Nous demandons que le maintien des mis- sions actuelles des CO- Psy dans l’Éducation nationale soit parfaite- ment clair afin d’éviter les dérapages de cer- taines collectivités ter- ritoriales.

Ces exigences s’ajou- tent à celles exprimées

par d’autres syndicats de la FSU dans d’autres domaines : Culture, Protection judiciaire de la jeunesse...

Enfin toujours rien n’est prévu, ni dans ce projet de loi ni ailleurs, pour mettre en place une réelle péréquation financière entre les Régions et entre les départements, risquant ainsi d’aggraver davantage encore les déséquilibres qui apparaissent dans les capacités de financement de ces collectivités territoriales.

Daniel Robin (1) TOS : personnels techniciens, ouvriers et de service.

Rentrée 2004, copie à revoir

Recrutements : pour une programmation

Après la forte mobilisation des étudiants et la manifestation parisienne du 18 mars, Luc Ferry avait tenté de sortir de la crise en proposant une table ronde et en esquissant l’idée d’une programmation des recrute- ments.

Nous avons demandé que la méthode s’applique à l’ensemble des dis- ciplines, qu’on rétablisse dans l’immédiat les 6 000 postes sup- primés aux concours externes du second degré pour 2004 et les 1 100 postes supprimés aux c o n c o u r s r é s e r v é s , q u ’ u n e réflexion s’engage sur le long terme, notamment sur les pré- recrutements.

Il est inadmissible en effet que les rumeurs les plus menson- gères courent sur les fameux

« surnombres » d’enseignants alors que des remplacements ne sont pas assurés correctement, qu’on a recours à plus de 40 000 vacataires et contractuels. Le MEN estime lui-même à au moins 5 % des emplois les moyens pour améliorer la couverture des remplacements alors que nous sommes à un taux de 2,7 % du corps des titulaires.

C’est pourquoi nous exigeons la tenue rapide de groupes de travail per- mettant une mise à plat de l’ensemble des moyens attribués aux recteurs au titre de l’ensemble des chapitres, permettant de croiser l’ensemble des données et d’éclairer les besoins réels.

Frédérique Rolet

©THIERRY NECTOUX

©AFP/FRANÇOIS GUILLOT ©DANIEL MAUNOURY©CLÉMENT MARTIN

7 avril à Paris.

Partout, les dégâts sont confirmés, même si les actions engagées amènent parfois les recteurs à revoir leur copie.

Si rien ne bouge, la rentrée 2004 se fera avec des ensei- gnements supprimés, des cartes d’options réduites, des classes chargées, des moyens d’aide en régression.

Rappelons que 1 500 postes ont été perdus au budget, que la diminution des recrute- ments entraîne l’équivalent de 800 postes en moins avec la perte des heures-stagiaires et que les recteurs ont rendu 2 000 « surnombre » dans le

cadre d’un plan qui vise à supprimer 6 000 de ces faux emplois mais couverts par de vrais enseignants devant les élèves, entre 2003 et 2005.

L’augmentation du nombre des postes aux concours et le renoncement à ces régularisations restitueraient

immédiatement 2 800 emplois. Un collectif doit être pris pour restituer les 1 500 emplois manquants.

Les effectifs baisseront de 34 000 élèves à la rentrée 2004 (public + privé) et de 47 150 élèves en 2005.

Cette baisse s’arrêtera à partir de 2008 où les effec- tifs repartiront à la hausse.

On pourrait donc profiter de la baisse pour amorcer des améliorations immédiates dans les zones en difficulté.

I l f a u t é g a l e m e n t t e n i r compte des effets produits par une meilleure scolarisa- tion des handicapés, par une scolarisation plus effi- cace des élèves en difficulté et leur maintien en for- mation. La baisse des effectifs pourrait alors être sensiblement réduite dans tous les types d’établis-

sements. D. P.

©THIERRY NECTOUX

(4)

Luttes d’avril

Mobilisations partout en France et en Europe

• Lycée Alfred-Kastler, Cergy-Pontoise (Val-d’Oise)

La DHG a été sérieusement amputée, de plus de 30 heures avec un nombre d’élèves crois- sant (environ + 35).

Le CA a refusé majoritairement la répartition issue d’une DHG nettement insuffisante : à l’heure actuelle, il manque 65 heures. Ces déficits ont pour conséquences la disparition d’une TL, des effectifs probables à 35 dans la plupart des sections, le manque de moyens pour assurer la totalité de l’option russe LV3, des groupes de langue incohérents, l’im- possibilité d’accueillir la majorité des redoublants de Terminale, la suppression de dédou- blements liés au projet d’établissement, etc.

Le 12 mars, la grève a été fortement suivie (74 % des professeurs grévistes).

Les élèves ont décidé, avec le soutien des parents d’élèves FCPE et des enseignants, de se mobiliser le vendredi 26 mars. La section SNES du lycée a soutenu ce mouvement. Les élèves ont bloqué les entrées de l’établissement, entraînant ainsi une journée « morte ».

Un communiqué de presse et une pétition ont été rédigés dans l’établissement avec pour objectif de participer à un rassemblement devant la préfecture le 2 avril, regroupant les différents établissements engagés dans l’action (lycées Kastler, Galilée de Cergy, Jean- Perrin de Saint-Ouen-l’Aumône, Paul-Emile-Victor d’Osny...). Une délégation a été reçue par le représentant du préfet qui n’a fait qu’enregistrer nos demandes.

P. Parsi, secrétaire du S1, A. Marne, déléguée SNES au C.A.

• Lycée Joliot-Curie, Nanterre (Hauts-de-Seine)

Attentifs ensemble.

Ne vous séparez pas des heures pour vos enseignements.

Et signalez tout abandon par votre rectorat.

Des moyens indispensables pour l’éducation de nos enfants.

N’hésitez pas à solliciter votre recteur !

En réponse à la baisse de la DHG au lycée Joliot-Curie, établissement classé ZEP à Nan- terre, avec le soutien de la mairie, tous les élus sauf 3 ont refusé de siéger au CA portant sur la DHG, puis la semaine suivante, le vote a été le suivant : 3 abstentions, 1 pour et 18 contre. Des journées de grève ponctuelles ont été réalisées et une autre est programmée à la rentrée. La mobilisation a été renforcée à la suite des propos tenus par M. Sivirine :

« vous avez certains établissements, à Nanterre par exemple, où les parents demandent une éducation de base pour leurs enfants parce qu’ eux-mêmes ne peuvent tout simplement plus les éduquer ».

Pour symboliser cette chute libre de la DHG, une descente en rappel sur les façades de l’établissement a été réalisée par les enseignants. Parents, professeurs et CPE ont réalisé une traversée de la Seine à la nage. Enfin, une occupation du lycée aux heures ouvrables a été mise en place depuis la semaine dernière pour sensibiliser les interlocuteurs et télé- phoner au rectorat « pour ne pas se faire oublier ». Pour terminer le 7 avril, l’IA du 92 a été occupée pendant 40 mn.

Pour le S1, Ludovic Andrieu et à Madrid, la mobilisation n’a

pas atteint ces sommets. Comme en France : 15 000 à Paris, 3 500 à Lyon et Rouen, 2 000 à Bordeaux, 1 500 à Montpellier, 1 200 à Amiens, 1 000 à Rennes, Nice et Strasbourg. Enfin 300 syndica-

A

l’appel de la Confédération européenne des syndicats, grosse mobilisation en Alle- magne (500 000 manifestants à Berlin, Cologne et Stuttgart) et en Italie (500 000 à Rome venus de tout le pays). Ailleurs, à Bruxelles

A Marseille.

©DR

3 avril : journée d’action en Europe pour l’emploi et les droits sociaux

listes français et membres des commissions ouvrières de l’UGT espagnole s’étaient donnés ren- dez-vous au poste frontière du Per- thus. Partout la FSU était bien représentée dans les manifesta- tions.■

D

es manifestations et rassem- blements dans presque toutes les académies qui n’étaient pas en vacances.

L’appel était lancé par les syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP, SNESup), le SGEN-CFDT, le SE- UNSA, l’UNSEN-CGT et l’UNEF.

Il s’agissait d’exprimer notre pro- fonde convergence de préoccupa- tions avec les étudiants et les STAPS pour obtenir le rétablissement de tous les postes aux CAPES.

Plusieurs milliers d’entre eux ont répondu à l’appel de l’intersyndicale aux côtés d’enseignants et même de lycéens : 1500 à Paris, 1000 à Marseille, 800 à Bordeaux, 400 à Rouen.

Ces initiatives ont aussi été l’oc- casion de démarches et de déléga- tions auprès des parlementaires, des présidents de conseils régio- naux, des responsables de l’Edu- cation nationale, recteurs et inspecteurs d’académie. Les délé- gations ont exprimé nos demandes

sur les recrutements mais souvent aussi sur les conditions de la ren- trée et la décentralisation. A Lille, le SNES et la FSU qui appelaient à manifester le 7 contre la décen- tralisation organisent une initiative sur l’emploi, les postes et la pro- tection sociale le 14 avril. ■

7 avril : pour les recrutements contre la décentralisation

A Paris.

Dernière minute

D’après le conseiller technique chargé des CPGE auprès du ministère, le texte alignant l’ensemble des maxima de services des professeurs de CPGE à 10 h (première année) et 9 h (deuxième année) a été signé par le précédent directeur de cabinet et s’appliquera à la rentrée 2004. Cette disposition améliorerait ainsi la situation des professeurs de lettres, philosophie, langues vivantes, sciences de l’ingénieur des prépas scientifiques et éco- nomiques. Ce texte répare une anomalie qui subsistait depuis la réforme de 1995 et ré- pond à une demande plusieurs fois renouvelée du SNES. Jean-Hervé Cohen

Le dessin de la semaine

©THIERRY NECTOUX

A Rouen.

©DR

Actions de longue durée :

exemple dans deux lycées

©THIERRY NECTOUX

(5)

Sécurité sociale

Le gouvernement joue la montre

charge », et, sans doute à la clé, des franchises sur les consultations ou les ordonnances.

Le nouveau ministre va devoir être prudent, mais ne nous leurrons pas. Le projet de contre-réforme libérale est, dans son orientation, bien connu et la France s’est enga- gée à Bruxelles à réduire le déficit pour parvenir à un équilibre des comptes en 2007.

Faute de mettre en œuvre une poli- tique de création d’emplois et de salaires qui alimente les recettes de l’assurance maladie, faute d’une réforme de fond du système de santé, il va donc continuer sa poli- tique de régressions, de dérem- boursements et donc de transferts

de l’assurance-maladie obligatoire vers les individus et les complé- mentaires, avec pour objectif une privatisation progressive de l’as- surance maladie.

Il nous faut donc continuer à infor- mer les collègues, à être à l’ini- tiative de rencontres, de débats associant le plus largement pos- sible organisations syndicales, associations, mutuelles, acteurs de santé... afin de travailler les alternatives au projet libéral. Des collectifs de défense de la Sécurité sociale, pour le droit à la santé, doivent se mettre en place partout afin de préparer des mobilisations décisives pour l’avenir de notre système solidaire.

Dans ce cadre, le SNES et la FSU appellent à participer aux états généraux pour l’assurance maladie organisés par Attac le 24 avril à Paris(1).

La FSU a par ailleurs appelé, dans son dernier communiqué, à la construction indispensable de mobilisations unitaires sur cette question. Une rencontre intersyn- dicale devrait avoir lieu le 8 avril.

La FSU a également demandé audience au cabinet de Philippe Douste-Blazy. ■

Elizabeth Labaye

(1) De 9 h à 18 h, à l’ASIEM – rue Albert-de-Lapparent, Paris 7e, métro Ségur.

J

acques Chirac avait annoncé qu’il renonçait à la procédure des ordonnances. Jean-Pierre Raffarin a indiqué dans son dis- cours qu’un débat au Parlement aurait lieu « avant l’été ». Il ne fait pourtant guère de doute aujour- d’hui que les annonces gouverne- mentales sur la « réforme » de l’assurance maladie vont être retar- dées, compte tenu de la sévère cor- rection des urnes. Déjà, Mattei avait fait savoir qu’il procéderait par étapes avec d’abord une réforme de la « gouvernance », reportant à l’automne, lors du vote de l’Ondam (Objectif national des dépenses de santé) les décisions sur les « ajustements de prise en

Retraites

Le conflit n’est pas clos

tion aux mères. Les enseignants du second degré ont été jusqu’à présent les principaux utilisateurs de la cessation progressive d’acti- vité (CPA) : les certifiés représen- taient en 2002 le tiers des person- nels en CPA et 22 % d’entre eux y avaient recours. A la fois moins accessible et bien moins rémunérée la CPA n’est plus désormais qu’un temps partiel amélioré. La transi- tion d’une formule à l’autre a été brutale et la contrainte faite aux enseignants de débuter une CPA à la rentrée scolaire a privé plusieurs centaines d’entre eux d’un accès à la CPA avant le 31 décembre 2003.

La FSU poursuit ses interventions pour que le vœu(2)qu’elle a fait adopter au Conseil supérieur de la fonction publique soit rapidement transposé dans la loi.

La décote conjuguée à l’augmen- tation des annuités requises, péna- lisera une majorité d’enseignants du second degré. Les statistiques citées par la Cour des comptes

sont éloquentes : seulement 38 % des certifiés et 43 % des agrégés totalisaient 37,5 années de service lors de leur départ

en retraite en 2001. Et l’âge moyen lors de la réussite aux concours externes de recrutement, supérieur à 25 ans en 2001, montre com- bien les plus jeunes sont exposés aux effets néfastes de la décote.

Les contreparties, dont se sont pré- values les organisations signataires du relevé de conclusions du 15 mai se révèlent pour ce qu’elles sont : des rachats d’années d’études ou une surcotisation pour le temps partiel, hors de portée pour qui ne dispose pas de revenus autres que son salaire, une « seconde car- rière » bien peu crédible et que le ministère envisage selon sa logique de gestion individualisée, un départ anticipé impossible pour les fonc- tionnaires, même s’ils ont débuté

leur activité professionnelle très jeunes, un régime additionnel pour les primes qui s’avère être de la capitalisation obligatoire.

La nomination de Fillon au minis- tère de l’Éducation nationale, après le cinglant désaveu des urnes subi par la majorité parlementaire, éclaire ce dossier que nous n’avons jamais refermé : il faut revenir sur la réforme des retraites. ■

Anne Féray

(1) Signatures et témoignages sur www.siteunitaire.org

(2) Les agents âgés de 55 ans au moins le 31 décembre 2003 bénéficient des modalités antérieures de la CPA, quelle que soit la date de leur entrée dans le dispositif.

E

n mai, Fillon avait prévenu : le projet de réforme des retraites représentait un « effort consi- dérable » pour les fonctionnaires.

Les enseignants du second degré y paient un tribut particulièrement lourd.

En premier lieu par la réforme des bonifications pour enfants. Contrai- rement aux affirmations de Jean- Paul Delevoye en décembre 2003, les mères exclues de tout avantage familial sont nombreuses, et la pro- messe faite par le gouvernement le 10 juin « pour les enfants nés avant 2004, les femmes qui ont eu un enfant avant de travailler béné- ficieront de la même bonification que celles qui ont eu un enfant pen- dant leur période d’activité » a été traduite de manière fort restrictive.

Le SNES et la FSU continuent d’intervenir et de mobiliser sur cette question(1) estimant que la différence des déroulements de car- rière entre hommes et femmes jus- tifie l’attribution d’une bonifica-

Assistants d’éducation

Critiques confirmées par les chiffres

établissements ZEP...), un manque de formation pour les auxiliaires de vie scolaire. Ils souffrent ensuite du taux de rotation important des per- sonnes recrutées, préjudiciable à la relation pédagogique, notamment dans les collèges où les élèves ont besoin de référents stables. Le nombre de personnes par poste est de 1,5 en moyenne, étant donné la durée des contrats qui peut être d’un mois seulement, avec une moyenne de 12 mois.

Le recrutement local, solution miracle qui devait prouver son effi- cacité a montré ses limites et ses défauts. Les limites sont claires quant aux supposées capacités à pallier les difficultés à recruter dans les zones éloignées des centres uni- versitaires ; sur 21 885 postes implantés, 19 890 seulement sont occupés, avec des différences notables selon les départements.

L’argumentaire construit par le MEN qui consis- tait à expliquer que les MI-SE ne pouvaient couvrir les besoins des établissements éloignés des uni- versités pourrait

ainsi lui être renvoyé (ex. : 123,7 postes en Dordogne pour 69,7 occupés). Quant aux défauts, que nous avions dénoncés, ils sont patents : les chefs d’établissement n’ont pas privilégié les étudiants (à peine 60 % dont 20 % de bour- siers), exercent parfois de telles pressions sur les personnes qu’elles entraînent des démissions.

Si la moyenne d’âge des recrutés se situe autour de 24 ans, la pyra- mide des âges est quand même très large : par exemple, 262 recru- tés sur 2 403, soit près de 11 %, ont plus de 30 ans dans l’académie de Lille.

Quel avenir propose-t-on à ces salariés ou plutôt salariées, puisque pour 66,32 % ce sont des femmes, premières victimes de la précarité ?

En quoi le dis- positif des assis- tants d’éduca- tion a-t-il mieux couvert les besoins du ser- vice public et amélioré la vie scolaire ? Est-ce la « jeunesse » de ce dispositif comme le disent, fort embarrassés, les représentants du ministère de l’Éducation natio- nale, qui explique les difficultés.

N’est-ce pas plutôt les défauts structurels de ce dernier ? Toutes les critiques que nous avions formulées l’an dernier, les luttes des personnels pour préser- ver et améliorer le statut d’étu- diant surveillant ont montré leur validité, le combat syndical doit se poursuivre et dans notre inter- pellation au nouveau ministre nous incluons la demande d’un mora- toire sur le recrutement d’assis- tants d’éducation, la restitution de 10 000 postes de MI-SE. Dans le même temps, nous poursuivons nos démarches dans les établisse- ments pour assurer la défense des assistants recrutés et faire évoluer leurs contrats.■

Frédérique Rolet

L

e MEN a organisé jeudi 1eravril une table ronde sur les assis- tants d’éducation afin de faire un premier bilan, depuis longtemps réclamé par les organisations syn- dicales ; à cette occasion, des documents nous ont été remis, comportant des indications sur la typologie des assistants d’éduca- tion (âge, sexe, diplôme, origine professionnelle...) et la nature des contrats.

En dépit d’un usage maîtrisé de l’euphémisme, le conseiller social du MEN qui présidait la table ronde eut du mal à cacher le carac- tère désastreux de ce bilan, tant sur le plan quantitatif que qualita- tif ; les établissements connaissent un déficit de personnels particu- lièrement là où se trouvaient des aides-éducateurs (premier degré,

FRANCE 2 Droit de réponse

Profs mal formés avec des interve- nants en IUFM incapables, sciences de l’éducation ridiculisées, sans au- cun débat contradictoire.

Profs toujours absents, avec com- mentaires d’une gestionnaire du rec- torat de Versailles pleins de sous-en- tendus, sans aucun élément chiffré qui objectivise la réalité, et sans au- cun éclairage sur les raisons de la difficulté à remplacer.

Profs trop coûteux avec cette fois-ci des chiffres sur les dépenses de l’éducation (coût annuel d’un élève) qui explosent entre 1975 et 2002 mais sans préciser si l’on parle en eu- ros constants ou pas, sans corrélation avec les progrès en matière d’élé- vation du niveau de formation.

Des chiffres encore pour suggérer que la charge de travail d’un prof est bien légère avec ce chiffre moyen de 12 élèves par prof dont chaque en- seignant sait à quel point il est la ca- ricature de notre quotidien...

Voilà le tableau dressé de notre pro- fession dans l’émission Contre-en- quête diffusée lundi 5 avril sur France 2.

Et le cloisonnement des interviews laisse les invités dans l’ignorance du contenu global. Ainsi Denis Paget in- terrogé sur l’inégalité entre établis- sements ne connaît pas à l’enregis- trement les propos tenus sur l’absentéisme par exemple et ne peut donc y réagir.

Que recherchent les responsables d’une telle émission ? Certainement pas l’information objective. Nous ne pouvons accepter qu’une chaîne de télévision publique jette en pâture à l’opinion une profession tout entière.

C’est pourquoi le SNES demande à France 2 un droit de réponse par rap- port aux propos parfois calomnieux tenus dans l’émission.

Claudie Martens

LOGEMENTS DE FONCTION DES CPE

Encore un règlement illégal annulé

Les collectivités territoriales ont dé- cidément du mal à intégrer des textes réglementaires, même anciens. La collectivité territoriale de Corse avait adressé le 22 avril 2002 aux chefs d’établissement une circulaire dans laquelle elle édictait un ordre impératif d’attribution des logements de fonc- tion. Le tribunal administratif de Bas- tia dans un jugement rendu le 29 jan- vier 2004 en faveur d’un collègue lésé précise : « La circulaire en date du 22 avril 2002 [...] est entachée d’une erreur de droit dans la mesure où en son II a, elle donne des ins- tructions impératives en ce qui concerne l’ordre d’attribution de concessions par nécessité absolue de service pour les personnels de di- rection, gestion et éducation [...]

qu’aucun texte ne donnait compé- tence au président du conseil exécu- tif pour modifier l’article 2, a précité du décret du 14 mars 1986 [...].

Le collègue obtient 760 euros de dom- mages et intérêts et 150 euros de frais de procédure, ainsi que l’annu- lation de l’arrêté de la collectivité ter- ritoriale. Cette dernière se voit rappe- lée (comme avant elle le département du Val-d’Oise) à l’ordre : il ne suffit pas de vouloir créer des règlements encore faut-il qu’ils soient légaux.

Rappelons à tous nos collègues, logés ou non, ou élus au CA que le seul tex- te applicable est le décret n° 86-428 du 14 mars 1986. N’hésitons pas à le faire savoir et réagissons en cas d’at- teinte aux droits avec tous les moyens à notre portée.

Catherine Gourbier

©DANIEL MAUNOURY

39,54 2,67

18,66 18,21

20,92

Étudiant (7 921) En CDI (535) En CDD (3 738)

En attente d'emploi (3 641) Étudiant boursier

(4 192) Répartition par origine professionnelle

50 %-60 % (16 725)

< 50 % (644)

57,44

2,21

35,33

0,33 0,13 1,61

2,94

Répartition par quotité de service

60 %-70 % (858) 70 %-80 % (469) 80 %-90 % (96) 90 %-100 % (39) 100 % (10 286)

(6)

TECHNOLOGIE COLLÈGE

Lettre ouverte

Le SNES-FSU a signé une lettre ouverte au président du CNP avec les associations de spécialistes AEAT, ASSETEC, AEET, PAGESTEC et les syndicats SE-UNSA, FERC- CGT, SGEN-CFDT. Ils rappellent entre autre que la tech- nologie s’adresse à « tous les élèves quelle que soit la poursuite d’études et ne peut être considérée comme un débouché automatique vers l’enseignement professionnel ni se réduire à une remédiation pour les élèves en difficulté » et que la technologie ne saurait être enseignée sans que l’on tienne compte de l’organisation en groupes à effectifs réduits, des conditions matérielles et de financement, du nombre d’enseignants et de la formation qui doit accom- pagner toute mise en place des programmes.

Des échanges se poursuivent notamment entre les syndicats d’ici le CSE qui devrait avoir lieu fin juin si les pro- grammes sont suffisamment avancés...

Alain Dalle, Gisèle Jean

LANGUES VIVANTES

Programme de Terminale

L’organisation de la consultation sur le programme de Ter- minale a été confiée aux recteurs.

Vous devez recevoir dans votre casier un questionnaire émanant des IA-IPR de votre académie sur le projet de pro- gramme de Terminale. Vous pouvez remplir individuelle- ment ou collectivement ce questionnaire pour chaque langue étudiée dans votre établissement. L’établissement doit mettre à la disposition des collègues un exemplaire du programme de chaque langue étudiée.

En cas de besoin, vous pouvez avoir accès aux programmes sur www.eduscol.education.fr (rubrique consultation LV).

Le programme est constitué pour chaque langue d’un cadre commun qui définit les objectifs de l’enseignement, le niveau de compétence à atteindre et l’architecture du contenu culturel et d’une partie spécifique qui précise pour chaque langue donnée les objectifs de l’enseignement et détaille le contenu culturel.

N’oubliez pas de nous envoyer un double du question- naire que vous ferez parvenir aux IA-IPR (Groupe langues vivantes - SNES - 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07).

Nous en ferons une synthèse qui sera publiée dans une prochaine US.

Thérèse Jamet-Madec

STG

Prenons la parole

Les programmes de Terminale des enseignements techno- logiques de STG (ex-STT) ont été mis en consultation sur www.eduscol.education.fr.

Dans chaque académie, les IPR devraient organiser cette consultation. Les synthèses prévues pour mi-juin devraient permettre au groupe d’experts de modifier les textes durant l’été pour une publication en décembre 2004 et une appli- cation à la rentrée 2006 (les programmes de Première sont applicables à la rentrée 2005).

Même si nous contestons l’absence de cadrage pour l’or- ganisation de l’évaluation au baccalauréat (quelles épreuves, dans quelles conditions ?), le SNES appelle les collègues à faire toutes les propositions d’amendement, de suppres- sions, d’ajout nécessaires et à exiger la mise en œuvre de conditions pédagogiques adaptées à la fois aux contenus à transmettre aux élèves de la filière.

Ces programmes sont ambitieux, il convient de nous mobili- ser pour obtenir les conditions de réussite de cette réforme.

Merci d’envoyer un exemplaire de vos remarques et propo- sitions au SNES à enseignements.technologiques@snes.edu Thierry Reygades

PHYSIQUE-CHIMIE

Evaluation des capacités expérimentales

Nous apprenons que les premières circulaires rectorales de mise en œuvre de la session 2004 reconduisent les mêmes errements que l’an passé à savoir :

• Une organisation en interne dans chaque établissement qui est pour nous contraire aux exigences d’une épreuve ter- minale du baccalauréat.

• Un étalement des dates sur le territoire national qui cour- rent au moins du 10 mai au 10 juin.

• Le refus de convoquer systématiquement des examinateurs extérieurs à l’établissement et dûment indemnisés.

• L’absence de cadre imposant un nombre limité de candi- dats par examinateur.

Le SNES proteste énergiquement contre ce développe- ment du contrôle local.

Le groupe physique-chimie met régulièrement en ligne les comptes rendus des initiatives prises à ce sujet à l’adresse : http://www.snes.edu/clet/rubrique.php3?id_rubrique=81.

Écrivez-nous à lycees@snes.edu ou à physique-chi- mie@snes.edu

Gérard Hatab, Sylvie Nony

L

e 12 mars, le SNES a rencontré le groupe d’experts, chargé de la relecture des nouveaux programmes de mathéma- tiques de collège qui

devraient s’appliquer en Sixième à la rentrée 2005.

En collège

Un des objectifs visé par le groupe sciences présidé par Bach est de faciliter les échanges entre disciplines par le biais de liens insérés dans les programmes et de thèmes de convergence communs aux disciplines du pôle sciences.

Dans le projet, les liens sont

pauvres et les mathématiques interviennent peu dans certains thèmes de convergence. Nous avons émis de vives critiques sur

« L’introduction commune au pôle sciences » (SP, SVT, maths, EPS) : le rôle des mathématiques dans la compréhension du monde y est marginalisé et la démarche dite « d’investigation » y est présentée comme la bonne méthode pédagogique.

Par contre, nous n’avons pas exprimé de désaccords importants avec la partie propre aux mathématiques, et nos remarques sont restées ponctuelles. Les projets tiennent compte des chan- gements intervenus en primaire en établissant des liens précis avec le cycle 3 de l’école primaire mais globalement ils sont dans la continuité des programmes actuels. Ce qui reste à la charge du collège est peu diminué, et notre principal sujet d’inquiétude reste le cycle central dont l’horaire est souvent amputé d’une demi-heure par semaine. Cela rend la réalisation des objectifs très délicate voire impossible en Quatrième. Le retour à un horaire hebdomadaire de 4 heures par semaine est vital.

En STG

Le 25 mars, le SNES a rencontré le groupe d’experts chargé de l’écriture des programmes dans la série STG.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la réforme de la série qui conduit à une série unique en première avec un horaire de 3 heures en Première pour tous et perte des modules. Le choix d’un rééquilibrage entre fonc- tions numériques et informa- tion chiffrée à l’avantage de cette dernière, la place affirmée du tableur (en liaison avec les suites, les statistiques...) nous semblent justifiés. Sans disposer des projets pour les Terminales il est par contre difficile de juger de l’équilibre sur les deux années (en particulier sur la notion de dérivée, réduite à une approche locale en Première).

Si les contenus proposées prennent bien en compte la spécifi- cité de la série et les profils des élèves, cela n’est plus vrai pour ce qui concerne l’organisation du travail des élèves : on ne peut par exemple laisser croire qu’il est possible « d’organiser des séances où une partie des élèves travaillent sur ordinateur pendant qu’un travail personnel est donné aux autres. » Sans rétablissement des modules ce projet ne sera pas crédible.■ José Pozuelo, Brigitte Sotura

Les projets de programmes de mathématiques de collège et de STG doivent être soumis à consultation des enseignants : ils sont consul- tables sur le site ministériel http://www.eduscol.education.fr. Faites- nous part de vos remarques. Secteur pédagogique-maths - 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07 ou pedago@snes.edu.

D

epuis 11 ans, le mois d’avril voir refleurir dans une certaine presse les palmarès des lycées.

Certes ils sont moins nom- breux depuis les différentes mises au point ministérielles, mais leurs effets sont tou- jours aussi pervers.

À partir de la publication des trois indicateurs maintenant bien connus (taux de réus- site au baccalauréat, taux d’accès au baccalauréat et proportion de bacheliers parmi les sortants de l’éta- blissement) de nombreux journaux ont encore établi

des classements par département ou académie. Nous condamnons cette hiérarchisation factice des lycées, fabri- quée à partir d’indicateurs qui ne sont pas construits pour cela. La DEP est d’ailleurs très claire sur ce sujet dans son document explicatif : « ...il n’y a pas de conception unique

de ce qui pourrait être appelé

« de bons résultats pour un lycée ». En effet, quels critères retenir pour apprécier les résul- tats d’un établissement ? En cette matière, les objectifs des lycéens et de leurs parents peu- vent être différents... Un pal- marès ou un classement des lycées n’a donc guère de sens général, et l’on pourrait ima- giner une multiplicité d’indi- cateurs rendant compte de ce que recherchent les uns ou les autres. »

Quand cette publication n’est pas traduite dans la presse sous forme de palmarès, elle est sou- vent le prétexte à la stigmatisation de certains établissements ou, au contraire, à la survalorisation d’autres. Pourtant dans la note évaluation n° 04-03 de mars 2004 (téléchar- geable sur ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/notee- val/eva0403.pdf) la DEP montre les limites d’utilisation des résultats annuels dans l’évaluation des politiques d’éta- blissement et leur fragilité. En effet, en ayant défini 4 classes d’établissements en fonction des résultats aux trois indicateurs (voir encadré), le ministère note que seuls 9 % des établissements n’ont pas changé de groupe entre 1997 et 2002 (3 % pour la classe « des moins performants ») tan- dis que 55 % se sont positionnés dans deux classes diffé- rentes durant la même période et 32 % sur 3 classes.

L’étude révèle également que 23 % des établissements ont connu au moins une fois un passage dans la classes des

« lycées les moins performants » !

Ces résultats auraient pu être au centre des analyses publiées par la presse qui a fait plutôt le choix d’alimenter le consu- mérisme d’une partie des familles et de consolider des représentations erronées qui conduisent à encore plus de ségrégation et favorisent les évitements scolaires.

Nous avons déjà, les années passées analysé les défauts de ces indicateurs calculés sur de petits effectifs et la notion de valeur ajoutée afférente (voir sur le site du SNES : http://www.snes.edu/memos/g2/g2_t215.htm ou http://www.snes.edu/snesactu/article.php3?id_article=706).

Le SNES reste porteur d’une autre conception de l’éva- luation des établissements en général et des lycées en particulier, plus démocratique, associant l’ensemble des personnels. ■

Roland Hubert

METIER

En avril

Les palmarès refleurissent...

Jusqu’à présent la DEP publiait 2 résultats pour chacun des 3 indicateurs : le résultat brut constaté et le résultat attendu, calculé à partir des résultats nationaux des élèves de même profil que ceux de l’établissement. La diffé- rence, positive ou négative entre les deux taux constitue « la valeur ajoutée ».

Les classement établis par la presse le sont le plus souvent à partir de la valeur ajoutée du seul taux « réussite au baccalauréat ».

Cette année, la DEP dans sa note évaluation 04-03 a utilisé la notion de rap- port entre les deux taux pour établir une répartition des établissements en 4 classes : 40 % ont les performances relatives les meilleures dans les deux premiers indicateurs, 13 % dont les performances relatives sont les moins bonnes dans les deux indicateurs, 20 % ayant un bon rapport dans le taux de réussite et un rapport faible pour le taux d’accès de la Seconde au bac, et le reste ayant un bon rapport pour le taux d’accès de la Seconde au bac et un rapport faible pour le taux de réussite.

Les constats : les lycées les plus performants ont en fait des performances assez proches les unes des autres et sont assez nombreux. Les catégories sociales les plus favorisées y sont en moyenne sur-représentées. Par contre les « moins performants » sont beaucoup moins nombreux, ont des perfor- mances souvent très éloignées de celle d’un lycée « moyen », et les caté- gories sociales les plus favorisées y sont sous-représentées.

La note conclut que « la non-mixité sociale (au sens de la présence massive de populations d’origine défavorisée dans un établissement) est un facteur qui pèse négativement sur les performances ». Cela mérite d’être souligné (même si ce n’est pas nouveau) à l’heure où les décisions budgétaires conduisent à une diminution importante de l’offre de formation et créent, par le regroupement d’options ou de spécialités sur quelques établissements, des inégalités croissantes entre les lycées.

Mathématiques

Projets de programmes

©DR/Perttu Seronen ©DR/Alexei Nabarro

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