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Chapitre 4

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Texte intégral

(1)

Chapitre 4

Inventaire et caractérisation

des habitats et des techniques de pêche

dans l’Ouémé à Agonlin Lowé

(2)

4.1- Les habitats aquatiques 4.1.1- Méthodes d’étude

L’étude des caractéristiques des habitats a consisté à recenser et à catégoriser les lieux privilégiés de pêche de poissons-chats, à savoir le lit principal du fleuve, la plaine inondable, l’acadja et le trou à poissons. Des entretiens avec les pêcheurs ont permis de préciser le statut (familial ou individuel) des habitats artificiels comme l’acadja et le trou à poissons.

D’avril à juin 1999, le nombre total de trous à poissons dans la zone d’étude a été recensé. Les caractéristiques physiques et chimiques pour chacun d’eux ont été mesurées.

Pour les acadjas, le nombre total et leurs positions dans le lit du fleuve ont été recensés dans un premier temps d’avril à juin 1999 et dans un deuxième temps en février 2002. Les dimensions des acadjas et des trous à poissons ont été mesurées au moyen d’un penta décamètre.

Dans le lit du fleuve, des transects transversaux de profondeurs de l’eau ont été réalisés en février 2002 au moyen de la corde graduée d’un disque de Secchi. L’étude a porté sur la portion du cours du fleuve où les données sur l’ichtyofaune ont été collectées. Au cours des transects, la nature du sol au fond de l’eau est macroscopiquement déterminée à partir du substrat collé sur le lest métallique accroché à la partie inférieure du disque.

Dans la plaine inondable, un transect ouest-est perpendiculaire au cours du fleuve (coupes verticales du paysage) a été réalisé. Ceci a permis de montrer la structure du terrain, sa forme et la succession de la végétation depuis la berge jusqu’à la limite la plus basse de la plaine.

Les variables physico-chimiques de l’eau ont été mesurées dans tous les habitats dans la mesure du possible par saison, par mois et toutes les trois heures pour les cycles de 24 heures.

Le plan d’échantillonnage, la liste des variables et les appareils de mesure utilisés ont été présentés dans le chapitre 3. Dans le lit du fleuve, nous avons effectué 6 prélèvements par mois de mai 1999 à avril 2000 et 6 prélèvements tous les deux mois de mai 2000 à mars 2001, soit au total 108 prélèvements d’eau. Dans les autres types d’habitats, la physico-chimie

(3)

période d’étude, seulement 36 prélèvements ont été réalisés dans la plaine inondable, 7 dans les acadjas et 8 dans les trous à poissons.

Pour les habitats, les formations végétales aquatiques ou semi-aquatiques ont été recensées.

Des herbiers ont été constitués pour certaines espèces végétales non identifiées sur place.

Celles-ci ont été ultérieurement identifiées avec l’aide des collègues du Laboratoire d'Ecologie Appliquée (LEA/FSA). Le guide des adventices de l’Afrique de l’Ouest (Okezie et Agyakwa, 1989) a été utilisé pour la reconnaissance de ces espèces végétales.

4.1.2- Habitats de pêche

Quatre (4) grands types d’habitats de pêche ont été rencontrés à Agonlin Lowé : le lit du fleuve, la plaine inondable, les acadjas et les trous à poissons. Les trois derniers sont temporaires et restent habités par les poissons durant seulement une période de l’année : juillet-août à novembre pour la plaine inondable et décembre-janvier à juin pour l’acadja et le trou à poissons.

4.1.2.1- Le lit principal du fleuve.

Description du lit

A Agonlin Lowé, le lit du fleuve reste bien évidemment le premier des milieux de vie des poissons. Son état varie fortement suivant les saisons.

Pendant l’étiage, janvier à mars-avril, le lit du fleuve est caractérisé par un faible volume d’eau, la profondeur moyenne à Agonlin Lowé étant de l’ordre de 1,7 m (voir plus loin transect des profondeurs). Mais on peut y rencontrer par endroits des profondeurs assez élevées (4 à 6 m) où sont confinés les poissons durant la saison sèche. L’écoulement de l’eau est très faible ou nul par endroits. Les berges sont assez hautes. Les eaux en cette période ont une coloration vert foncée et atteignent ainsi leur niveau d’eutrophisation le plus élevé.

Avec l’installation de la grande saison des pluies (mars-avril à juin), le volume d’eau dans le fleuve devient de plus en plus important et la qualité des eaux s’améliore progressivement (voir plus loin les variations temporelles des paramètres physico-chimiques de l’eau dans le lit du fleuve).

(4)

Photos 4.1 : Vue partielle du fleuve Ouémé à la décrue à Agonlin Lowé. Remarquer en arrière plan les berges assez hautes (février 2002).

Photo 4.2 : Vue partielle du fleuve O uémé à la montée des eaux à Agonlin Lowé (août 2002)

Figure 4.1 : Tronçon du cours du fleuve Ouémé où les transects de profondeur ont été réalisés à Agonlin Lowé de février à mars 2002. Les numéros correspondent aux profils représentés sur les figures 4.2.

(5)

A l’étiage et durant la grande saison des pluies, les activités de pêche dans le lit du fleuve ne sont pas très intenses du fait de l’occupation des populations de pêcheurs en cette période pour les activités agricoles, d’une part, et pour la pêche dans les trous à poissons (whédos), d’autre part. On rencontre quelques pêcheurs aux filets maillants et des lanceurs de filet épervier, mais aussi des acadjas installés à différents endroits du fleuve.

En période de grandes eaux (juillet à novembre) les eaux sont très profondes dans le lit du fleuve (8 à 10 m). La vitesse d’écoulement est très forte et reste supérieur à 10 m/s. Les eaux, chargées d’alluvions et de débris divers, débordent le lit et envahissent la plaine.

Pendant les grandes eaux, la pêche est difficile voire impossible dans le lit du fleuve du fait de la vitesse fort élevée du courant. Toutefois, on y rencontre certains palangreurs professionnels qui pêchent des Chrysichthys et des Schilbe.

Les photos 4.1 et 4.2 montrent l’état du fleuve pendant l’étiage et à la montée des eaux à Agonlin Lowé.

Profil des profondeurs dans le lit du fleuve à l’étiage

Le profil des profondeurs a été réalisé sur un tronçon du fleuve long de 3 km (Fig. 4.1). Au total 81 transects ont été réalisés en travers du cours du fleuve de février à mars 2002 pendant l’étiage. On a obtenu 375 positionnements et mesures de profondeur. La largeur moyenne en eau du fleuve est de 81,9 ± 21,8 m, la minimale étant de 50 m et la maximale de 144 m. On estime la superficie total en eau de ce tronçon à 246.000 m² soit 24,6 ha.

La profondeur moyenne de l’eau (hauteur moyenne) est de 1,7 ± 1,4 m, la minimale étant de 0,5 m et la maximale de 6,7 m. La zone la plus profonde est située en aval du village d’Agonlin Lowé, un endroit relativement calme où il n’y a pas d’habitations.

Les graphiques de la figure 4.2 montrent le profil en travers des profondeurs d’une série de 10 stations dans le fleuve. On y observe deux profils caractéristiques du lit du fleuve : un profil en cuvette unique et un profil en deux cuvettes séparés par une élévation de sable au milieu du cours d’eau.

Le substrat est caractérisé par de matériaux meubles : sable, limon et argile.

(6)

Rive Gauche Rive Droite Rive Gauche Rive Droite

-7-5 -3-1

0 4 24 39 51 74 94 109 115 118 Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 1 9 30 58 93 99 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 4 15 41 52 56 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 4 23 45 79 86 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 4 26 43 81 100 104 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 10 31 57 73 75 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 3 32 57 74 77 118

Distance (m)

Prof (m)

-7 -5 -3-1

0 3 12 29 43 55 64 71 76 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 2 11 22 33 42 51 55 58 118

Distance (m)

Prof (m)

-7-5 -3-1

0 2 10 21 33 46 56 67 79 88 94 118 Distance (m)

Prof (m)

1

2

3

4

6

7

8

9

10 5

Figures 4.2 : Profils en travers des profondeurs d’une série de 10 stations dans le lit du fleuve à Agonlin Lowé entre février et mars 2002.

(7)

La température de l’eau dans le lit du fleuve

La moyenne générale de la température de l’eau est de 28,8 ± 2,1°C. Les moyennes mensuelles (Fig. 4.3) varient entre un minimum de 25,9°C en août 99 et un maximum de 30,5°C en décembre 00. En général, les températures sont élevées de novembre à mai et faibles de juin à octobre. Les moyennes journalières (Fig. 4.4) varient entre un minimum de 27,4°C à 7h et un maximum de 30,7°C à 13h. Les minima journaliers sont plus élevés que ceux des températures de l’air (26,3°C à 7h par exemple) (Tab. A4.1 des annexes du chapitre 4). Les variations mensuelles et saisonnières sont hautement significatives (Anova, p < 0,01).

T °C de l'eau

20.0 22.0 24.0 26.0 28.0 30.0 32.0 34.0 36.0

mai 99 juin 99 juil. 99 août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 c. 99 janv. 00 v. 00 mars 00 avr. 00 mai 00 juil. 00 spet. 00 nov. 00 janv. 01 mars 01

Mois

C

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.3 : Variations mensuelles de la température (°C) de l’eau de l’Ouémé de mai 1999 à mars 2001 à Agonlin-Lowé.

T °C de l'eau

20.0 22.0 24.0 26.0 28.0 30.0 32.0 34.0 36.0

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

C

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.4 : Variations journalières de la température (°C) de l’eau de l’Ouémé de mai 1999 à mars 2001, à Agonlin-Lowé.

(8)

La profondeur de l’eau du lit du fleuve

La profondeur moyenne de l’eau pour toute la période d’étude est de 272 ± 73 cm (années, mois et saisons confondus). Les moyennes mensuelles (Fig. 4.5) varient entre un minimum de 200 cm en mars 00 et un maximum de 410 cm et de 408 cm respectivement en août 99 et en septembre 00. On observe ainsi que la profondeur de l’eau varie beaucoup selon les mois et donc les saisons, les différences étant hautement significatives (Anova, p < 0,01). Les eaux sont profondes en juillet, août et septembre et moins profondes de février à mai. Les variations journalières (Fig. 4.6) sont faibles à quasi nulles, ce qui traduit l’influence remarquablement faible du mouvement d’eau dû aux marées.

Profondeur de l'eau dans le fleuve

20 120 220 320 420 520 620 720

mai 99 juin 99juil. 99

août 99

sept. 99oct. 99 nov. 99

c. 99 janv. 0

0 fév.

00 mars 00

avr. 00 mai 00

juil. 00 spet. 00

nov. 00 janv. 01mars 01 Mois

Profondeur (cm)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.5 : Variations mensuelles de la profondeur de l’eau dans le lit principal du fleuve à Agonlin- Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Profondeur de l'eau dans le fleuve

20 120 220 320 420 520 620 720

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

Profondeur (cm)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.6 : Variations journalières de la profondeur de l’eau dans le lit principal du fleuve à Agonlin- Lowé de mai 1999 à mars 2001 (tous les mois confondus).

(9)

La transparence de l’eau du fleuve

La transparence moyenne obtenue pour les deux années est de 37,1 ± 6,2 cm. Les moyennes mensuelles (Fig. 4.7) varient entre un minimum de 30,0 cm en septembre et octobre 00 et un maximum de 45,0 cm en avril 00. En général, la transparence est faible de mai à octobre et élevée de novembre à avril. On observe qu’au cours de la journée (Fig. 4.8) les eaux sont le moins transparentes aux environs de 13h (min de 35,7 cm à 13h, max de 37,7 cm à 22h). Les effets « mois » et « saisons » sont hautement significatifs sur la transparence de l’eau (Anova, p < 0,01).

Transparence de l'eau dans le fleuve

20.0 25.0 30.0 35.0 40.0 45.0 50.0 55.0

mai 99 juin 99 juil. 99 août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 c. 99 janv. 00 fév. 00 mars 00 avr. 00 mai 00 juil. 00 spet. 00 nov. 00 janv. 01 mars 01

M ois

Transparence (cm)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.7 : Variations mensuelles de la transparence de l’eau à la station d’Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Transparence de l'eau dans le fleuve

20.0 25.0 30.0 35.0 40.0 45.0 50.0 55.0

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

Transparence (cm)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.8 : Variations journalières de la transparence de l’eau dans le lit principal du fleuve à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(10)

Le pH de l’eau du fleuve

Le pH moyen obtenu pour les deux années est de 6,7 ± 0,4. Les moyennes mensuelles (Fig.

4.9) varient entre un minimum de 6,1 en septembre 99 et un maximum de 7,4 en janvier 99.

De façon générale, on observe que le pH de l’eau est faible de mai à octobre novembre et élevé de décembre à mai, la différence entre ces deux périodes étant hautement significative (Anova, p < 0,05). Au cours de la journée (Fig. 4.10), les eaux ont un pH relativement élevé entre 13h et 16h et faible de 19h jusqu’à 10h le matin (min de 6,6 à 7h et 22h, max de 6,8 à 13h et 16h).

pH de l'eau du fleuve

4.0 4.5 5.0 5.5 6.0 6.5 7.0 7.5 8.0

mai 99 juin 99

juil. 99 août 99

sept. 99 oct. 99

nov. 99 déc.

99 janv.

00 fév. 00

mars 00

avr. 00

mai 00 juil. 00

spet. 00 nov. 00

janv. 01 mars

01

Mois

pH

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.9 : Variations mensuelles du pH de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

pH de l'eau du fleuve

4.00 4.50 5.00 5.50 6.00 6.50 7.00 7.50 8.00

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

pH

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.10 : Variations journalières du pH de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(11)

La conductivité de l’eau du lit du fleuve

La conductivité moyenne obtenue pour les deux années est de 99,8 ± 25,1 µS/cm. Les moyennes mensuelles (Fig. 4.11) varient entre un minimum de 47,8 µS/cm en juillet 99 et un maximum de 129,3 µS/cm en février 00. De façon générale, la conductivité de l’eau est faible de juin à octobre et élevée de novembre à mai. Au cours de la journée (Fig. 4.12), les eaux ont une conductivité relativement élevée durant la nuit (19h à 07h du matin) et faible durant le jour entre 13h et 16h (min de 96,9 µS/cm à 16h, max de 103,4 µS/cm à 10h). Les effets

« mois » et « saisons » sont hautement significatifs sur la conductivité de l’eau (Anova, p <

0,01).

Conductivité de l'eau du fleuve

0.0 20.0 40.0 60.0 80.0 100.0 120.0 140.0

mai 99 juin 99 juil. 99 août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 c. 99 janv. 00 fév. 00 mars 00 avr. 00 mai 00 juil. 00 spet. 00 nov. 00 janv. 01 mars 01

M ois

Cond. (µS/cm)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.11 : Variations mensuelles de la conductivité de l’Ouémé à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Conductivité de l'eau du fleuve

0 20 40 60 80 100 120 140

07h 10h 13h 16h 19h 22h

M ois

Cond. (µS/cm)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.12 : Variations journalières de la conductivité de l’Ouémé à Agonlin Lowé à de mai 1999 à mars 2001.

(12)

Les solides totaux dissous dans l’eau (TDS)

Le TDS moyen obtenu pour les deux années est de 55,5 ± 25,7 mg/l. Les moyennes mensuelles (Fig. 4.13) varient entre un minimum de 30,0 mg/l en août 99 et un maximum de 60,8 mg/l en février 00. De façon générale, on observe que l’évolution du TDS suit celle de la conductivité de l’eau. Les valeurs les plus faibles sont obtenues en période de crue (juillet à septembre), tandis que les plus élevées sont enregistrées pendant la saison sèche. Il existe une différence hautement significative (Anova, p < 0,01) entre les mois, d’une part, et entre les saisons, d’autre part. Au cours de la journée (Fig. 4.14), les variations sont faibles (min de 44,9 mg/l à 16h, max de 47,9 mg/l à 10h).

TDS de l'eau du fleuve

0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0

mai 99 juin 99 juil. 99 août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 c. 99 janv. 00 fév. 00 mars 00 avr. 00 mai 00 juil. 00 spet. 00 nov. 00 janv. 01 mars 01

M ois

TDS (mg/l) Moy.

Min.

Max.

Figure 4.13 : Variations mensuelles du TDS de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

TDS de l'eau du fleuve

0 10 20 30 40 50 60 70

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Mois

TDS (mg/l) Moy.

Min.

Max.

Figure 4.14 : Variations journalières du TDS de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(13)

L’oxygène dissous de l’eau et pourcentage de saturation

La teneur moyenne en oxygène dissous des eaux pour les deux années est de 5,6 ± 2,6 mg/l.

Les moyennes mensuelles (Fig. 4.15) varient entre un minimum de 4,0 mg/l en novembre- décembre 99 et un maximum de 8,6 mg/l en juillet 99. De façon générale, on observe que l’oxygène dissous de l’eau est faible de novembre à février et élevé de mars à septembre, voire octobre. Au cours de la journée (Fig. 4.16) les eaux sont plus riches en oxygène entre 10h et 16h. La teneur en oxygène est relativement faible durant les autres heures de la journée, notamment la nuit de 19h à 7h du matin (min de 4,5 mg/l à 22h, max de 6,7 mg/l à 13h). Les variations saisonnières, mensuelles et journalières sont significatives (Anova, p <

0,05).

Oxygène dissous de l'eau du fleuve

0.01.0 2.0 3.04.0 5.06.0 7.0 8.09.0 10.0

mai 99 juin 99 juil. 99 août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 c. 99 janv. 00 fév. 00 mars 00 avr. 00 mai 00 juil. 00 spet. 00 nov. 00 janv. 01 mars 01

Mois

O2 (mg/l) Moy.

Min.

Max.

Figure 4.15 : Variations mensuelles de l’oxygène dissous (mg/l) de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Oxygène dissous de l'eau du fleuve

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

O2 (mg/l) Moy.

Min.

Max.

Figure 4.16 : Variations journalières de l’oxygène dissous (mg/l) de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(14)

Les variations mensuelles et journalières de la saturation en oxygène dissous des eaux (en %) à Agonlin Lowé sont illustrées par les figures 4.17 et 4.18. Les données de juin 99 ne sont pas disponibles. On observe que les pourcentages de saturation en oxygène présentent les mêmes variations que les valeurs exprimées en mg/l. Les eaux sont saturées à plus de 100 %, d’une part au mois d’août et, d’autre part, aux environs de 13h.

Saturation en oxygène dissous de l'eau du fleuve

0.0 20.0 40.0 60.0 80.0 100.0 120.0 140.0

mai 99 juin 99 juil. 99 août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 déc. 99 janv. 00 v. 00 mars 00 avr. 00 mai 00 juil. 00 spet. 00 nov. 00 janv. 01 mars 01

Mois

O2 (% de saturation)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.17 : Variations mensuelles de l’oxygène dissous (% saturation) de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

Saturation en oxygène dissous de l'eau du fleuve

0 20 40 60 80 100 120 140

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

O2 (% de saturation)

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.18 : Variations journalières de l’oxygène dissous (% saturation) de l’eau à Agonlin-Lowé de mai 1999 à mars 2001.

(15)

La salinité de l’eau du fleuve

Les données enregistrées sur la salinité de l’eau ne permettent pas de présenter des graphiques suivant les mois et les heures de la journée pour des raisons évoquées plus haut dans le chapitre 3 des méthodes générales d’étude. Le tableau 4.1 reprend les données dispersées obtenues au cours des deux années d’étude. On y observe que la salinité est proche de zéro : 0,1 g/l pour la valeur la plus élevée. Dès lors, nous retenons que les eaux à Agonlin Lowé sont des eaux douces.

Les variables chimiques (cations et anions) dans l’eau du lit du fleuve

Les tableaux 4.2 présentent les valeurs d’autres variables chimiques de l’eau ponctuellement mesurées à Agonlin Lowé. Ces analyses ne révèlent pas de valeurs trop élevées des variables pour la vie aquatique à Agonlin Lowé.

Tableau 4.1 : Résultats des mesures de la salinité de l’eau (g/l) du lit principal du fleuve en surface à Agonlin Lowé.

Salinité (g/l) 07h 10h 13h 16h 19h 22h Moyenne Ecart type

mai 99 0 0 0 0 0 0 0,0 0,0

août 99 0 0 0 0 0 0 0,0 0,0

janvier 00 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 février 00 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 mars 00 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 avril 00 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 mai 00 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 juillet 00 0 0 0 0 0 0 0,0 0,0 janvier 01 0 0 0 0 0 0 0,0 0,0 Tableau 4.2 : Résultats des mesures de quelques variables chimiques de l’eau du lit principal du fleuve Ouémé à Agonlin Lowé.

Variables mesurées Mois d’échantillonnage Heure de mesure Valeurs Dureté totale mars 2001 07h et 13h 3,2 Mg (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,8 Ca (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,1 NO3- (mg/l) nov 99, déc 99, et mars 01 07h et 19h 16,74 * NO2- (mg/l) nov 99, déc 99, et mars 01 07h et 19h 0,0115*

NH4- (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,616 NH3- (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,59 Cl2 libre (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,19 Fer total (mg/l) mars 2001 07h et 13h 1,72 Turbidité (FAU) mars 2001 07h et 13h 35,0 Phosphate (P) (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,115 P2O5(mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,27 PO43- (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,36 Sulfate (mg/l) mars 2001 07h et 13h 0,0

* = valeurs moyennes.

(16)

Photo 4.3 : Vue partielle de plaine inondable de l’Ouémé à la décrue à Agonlin Lowé (avril, 2002)

Photo 4.5 : Vue partielle d’un champ de cultures de gombo installées sur la digue d’un whédo dans la plaine inondable à Agonlin Lowé en saison sèche (février, 2002).

Photo 4.4 : Vue partielle de la plaine inondée de l’Ouémé (période de crue) à Agonlin Lowé (remarquer la prairie envahie par l’eau) (août, 2002).

Photo 4.6 : Vue partielle d’un champ de cultures de piments installées dans la plaine inondable à Agonlin Lowé en saison sèche (février, 2002).

(17)

4.1.2.2- La plaine inondable

Description de la plaine

A Agonlin Lowé, durant la crue les eaux quittent le lit principal du fleuve pour s’étaler dans la plaine environnante qui devient le nouvel habitat des poissons. Dans ces zones herbeuses inondées, les poissons y trouvent des conditions très favorables de reproduction et de croissance grâce au développement abondant de micro-organismes favorisé par l'accumulation de matières organiques laissées par les pratiques agricoles en saison sèche.

Les photos 4.3 et 4.4 montrent respectivement la plaine d’inondation en période de basses eaux et de hautes eaux à Agonlin Lowé. C’est dans une telle prairie inondée, de profondeur relativement faible (0,30 à 0,80 m), que les poissons-chats préfèrent se reproduire, déposant leurs œufs dans les herbiers. Les caractéristiques floristiques de la plaine et le transect qui y a été réalisé sont présentées dans le sous-chapitre 4.1.3.

L’inondation de la plaine (photo 4.4) est une période propice où les pêcheurs capturent le maximum de poissons. Mais en début de crue, les pêches y sont moins bonnes compte tenu de l’étalement des eaux et la dispersion des poissons dans toute la plaine. Par contre, vers la fin de la crue, au retrait des eaux, les captures sont importantes et la majorité des poissons qui retournent vers le fleuve sont facilement piégés par différentes techniques. Les populations riveraines, en ce moment, se livrent à de très fructueuses activités de pêche.

Durant la saison sèche, la plaine inondable donne lieu à des cultures comme on peut le constater sur les photos 4.5 et 4.6.

Variables physico-chimiques

Les mesures de variables physico-chimiques dans les plaines inondées sont disponibles seulement pour quelques mois (Tab. 4.3). Les figures 4.19 à 4.24 montrent respectivement les variations mensuelles et journalières de la température, de l’oxygène dissous et du pH de l’eau dans la plaine à Agonlin Lowé.

On trouve que la température de l’eau ne présente pas de différence avec celle enregistrées dans le lit du fleuve. L’oxygène dissous est relativement élevée en début de crue mais décroît progressivement jusqu’au retrait des eaux en novembre. Entre septembre et octobre, le pH de l’eau est faible.

(18)

Tableau 4.3 : Variables physico-chimiques mesurées dans la plaine inondable pendant la crue en 1999 et 2000 à Agonlin Lowé.

Mois Variables

août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 sept. 00 nov. 00 Teau °C Moy. 25,9 26,5 26,9 29,6 27,9 28,2 Ecart type 0,8 1,2 0,9 2,3 1,6 1,4 Min. 24,8 25,0 26,1 27,3 26,0 26,4 Max. 27,0 28,2 28,3 33,5 30,1 29,7 Profondeur (cm) Moy. 107,9 150,0 70,3 50,2 109,2 60,0 Ecart type 6,0 3,2 3,3 3,0 4,9 3,2 Min. 100,0 145,0 65,0 45,0 100,0 55,0 Max. 115,0 155,0 75,0 54,0 115,0 65,0 Transparence Moy. 16,5 19,9 19,5 16,5 15,0 15,2 Ecart type 2,2 1,9 2,3 2,8 1,3 1,3 Min. 15,0 17,0 15,0 15,0 13,0 13,0 Max. 20,0 22,5 22,0 22,0 17,0 17,0

pH Moy. 6,4 6,1 6,2 6,5 6,4 6,6 Ecart type 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,2

Min. 6,4 6,1 6,2 6,5 6,3 6,4 Max. 6,5 6,2 6,3 6,6 6,6 6,8 Conductivité Moy. 63,8 69,9 68,7 101,9 69,9 69,3 Ecart type 0,9 0,7 0,9 3,7 -- --

Min. 62,8 68,8 67,4 97,4 68,8 67,4 Max. 65,4 70,7 69,7 107,1 70,7 70,0 TDS Moy. 30,0 33,0 32,3 48,2 33,0 32,3 Ecart type 0,5 0,3 0,4 2,3

Min. 29,5 32,5 32,0 45,5 32,5 32,0 Max. 31,0 33,5 33,0 51,0 33,5 33,0 Salinité Moyenne 0,0 -- -- -- -- 0,0 Ecart type 0,0 -- -- -- -- 0,0 Min. -- -- -- -- -- -- Max. -- -- -- -- -- --

O2 (mg/l) Moy. 8,2 6,7 6,1 4,6 4,6 3,5 Ecart type 0,9 1,7 1,4 1,0 1,8 0,9

Min. 7,2 4,5 4,0 3,5 2,1 2,3 Max. 9,5 9,0 7,6 6,0 6,9 4,6 O2 % Moy. 92,5 87,1 79,3 59,4 47,0 42,0 Ecart type 24,8 22,0 18,0 13,5 30,4 13,6 Min. 65,0 58,5 52,0 45,5 18,0 27,0 Max. 127,0 117,0 98,8 78,0 86,0 58,3 Nitrites Moyenne -- -- 0,007 0,003 -- -- Ecart type -- -- -- 0,019 -- -- Min. -- -- -- -- -- -- Max. -- -- -- -- -- -- Nitrates Moyenne -- -- 8,50 10,05 -- -- Ecart type -- -- -- 5,303 -- -- Min. -- -- -- -- -- -- Max. -- -- -- -- -- --

(19)

T°C de l'eau dans la plaine inondée

0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0 40.0

août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 spet. 00 nov. 00 Mois

C

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.19 : Variations mensuelles de la température de l’eau dans la plaine inondée en 1999 et 2000 à Agonlin-Lowé.

T°C de l'eau dans la plaine inondée

0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0 40.0

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

T°C

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.20 : Variations journalières de la température de l’eau dans la plaine inondée en 1999 et 2000 à Agonlin-Lowé.

(20)

pH de l'eau dans la plaine inondée

5.6 5.8 6.0 6.2 6.4 6.6 6.8 7.0

août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 spet. 00 nov. 00

Mois

pH

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.21 : Variations mensuelles du pH de l’eau dans la plaine inondée en 1999 et 2000 à Agonlin- Lowé.

pH de l'eau dans la plaine inondée

5.6 5.8 6.0 6.2 6.4 6.6 6.8 7.0

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

pH

Moy.

Min.

Max.

Figure 4.22 : Variations journalières du pH de l’eau dans la plaine inondée en 1999 et 2000 à Agonlin-Lowé.

(21)

Oxygène dissous de l'eau de la plaine inondée

0.0 2.0 4.0 6.0 8.0 10.0

août 99 sept. 99 oct. 99 nov. 99 spet. 00 nov. 00 Mois

O2 (mg/l) Moy.

Min.

Max.

Figure 4.23 : Variations mensuelles de l’oxygène dissous de l’eau dans la plaine inondée en 1999 et 2000 à Agonlin-Lowé.

Oxygène dissous de l'eau de la plaine inondée

0 2 4 6 8 10

07h 10h 13h 16h 19h 22h

Heures

O2 (mg/l) Moy.

Min.

Max.

Figure 4.24 : Variations journalières de l’oxygène dissous de l’eau dans la plaine inondée en 1999 et 2000 à Agonlin-Lowé.

(22)

4.1.2.3- L’acadja

Description

Un des habitats caractéristiques et dont la faune piscicole contribue pour beaucoup dans le revenu du pêcheur à Agonlin Lowé est le système des parcs à branchages « acadja », installé dans le fleuve en période de basses eaux. La structure des acadjas, telle que mise au point dans le delta de l’Ouémé est parfois complexe et présente toute une variété de méthodes qui, élaborées au cours de plusieurs années, assurent non seulement l'attraction des poissons mais aussi et surtout leur alimentation (Welcomme, 1972a ; Balarin, 1984 ; Lalèyè et al., 2005a).

La photo 4.5 montre la vue d’ensemble d’un acadja de fleuve tandis que la photo 4.6 présente un acadja de fleuve en début d’exploitation.

Photo 4.5 Acadja de rivière dans le fleuve Photo 4.6 : Acadja de rivière en exploitation Ouémé en avril 2000 à Agonlin Lowé au mois d’avril 2000 à Agonlin Lowé.

Pour installer l’acadja, les branches de bois dur, avec relativement peu de ramifications et résistantes à la pourriture (en général le bambou : Bambousa vulgaris), sont utilisées pour la ceinture extérieure tandis que les branches de bois plus tendre, avec beaucoup de ramifications, sont employées pour la partie centrale de l'installation. Ces dernières ont la propriété de vite se décomposer, favorisant ainsi la multiplication des micro-organismes dont se nourrissent les poissons. Les premiers pêcheurs utilisaient des végétations flottantes et toutes sortes de bois pour la construction des acadjas. Par la suite, la dynamique de leur technologie leur fit découvrir des essences forestières de choix telles que Dialium guineensis (Assissoètin), Psidium guayava (Kinkountin), Lecaniodiscus cupanioides (Ganhotin), Olax

(23)

Les caractéristiques, l’écologie et le fonctionnement des acadjas dans les lagunes du Bénin ainsi que le delta de l’Ouémé ont été étudiés par Welcomme (1972a), Kapetsky (1981), Weigel (1985) et récemment par Lalèyè et al. (2005a). Il serait tout à fait inutile de reprendre ici ces informations qui existent déjà.

A Agonlin Lowé, il existe des acadjas de différentes formes et de superficies extrêmement variables : les acadjas rectangulaires, circulaires, demi-circulaires et triangulaire ou trapézoïdaux).

Suivant l’endroit du fleuve où le système est installé, on peut distinguer :

*- Les acadjas de berge, de forme plus ou moins rectangulaire et parfois semi-circulaire, qui sont installés dans les abords immédiats du cours d'eau. C'est le lieu de refuge, en plus les poissons-chats, des Cichlidae, des Distichodontidae et des Hepsetidae.

*- Les acadjas de pleine eau qui sont disposés dans les endroits profonds du cours d'eau et qui diffèrent des premiers par leurs formes et leurs dimensions. Ils sont de forme circulaire et moins vastes que les précédents. On y capture surtout les poissons-chats.

Quelquefois, les pêcheurs mettent dans l’acadja du tourteau de palme et de maïs et des déchets de cuisine pour attirer les poissons et les concentrer pour la pêche.

Les filets utilisés pour l’exploitation d’un acadja sont appelés "acadjado". Ils mesurent en moyenne 25 m de long sur 5,5 m de chute. Les mailles sont assez fines (15 mm en moyenne) pour ne laisser échapper que les plus petits poissons. Ils portent à leur base plus de 300 petits plombs métalliques distants de 8 à 10 cm les uns des autres.

A Agonlin Lowé, l’acadja de rivière n’appartient jamais à une famille ou une communauté, mais à un seul pêcheur.

Recensement, formes, dimensions et superficie des acadjas

Sur un tronçon de 3 km du cours du fleuve (Fig. 4.1), le nombre total d’acadjas a été recensé dans un premier temps entre avril et mai 1999 et dans un deuxième temps en février 2002. Les résultats sont consignés dans le tableau 4.4.

(24)

Tableau 4.4 : Formes et nombre des acadjas de rivières recensés à Agonlin Lowé en avril-mai 1999 et en février 2002.

avril à mai 1999 février 2002 Superficie

(m²) carré cercle rectangle total 1999 cercle rectangle trapèze total 2002 Total

< 100 1 11 7 19 19 27 3 49 68 100 à 199 1 4 23 28 12 3 15 43

200 à 299 1 7 8 3 3 11

300 à 399 1 3 4 8 8 12

400 à 499 5 5 1 1 6

500 à 599 2 4 6 6

600 à 699 4 4 1 1 5

700 à 799 1 1 1

800 à 999

1000 à 1499 2 2 3 3 5

1500 à 1999 1 1 1 1 2

≥ 2000 1 1 1

Total 3 19 56 78 19 57 6 82 160

% du nombre 3,8 24,4 71,8 100 23,2 69,5 7,3 100

Tableau 4.5 : Superficie (m²) des acadjas de rivière recensés à Agonlin Lowé en avril-mai 1999 et en février 2002.

avril à mai 1999 février 2002 Total Superficie

(m²) carré cercle rectangle total 1999 cercle rectangle trapèze Total 2002

< 100 81 616 479 1176 251 1558 176 1985 3161 100 à 199 110 461 3202 3773 1539 405 1944 5717 200 à 299 201 1620 1821 678 678 2498 300 à 399 324 1093 1417 2760 2760 4177 400 à 499 2146 2146 480 480 2626 500 à 599 1017 2210 3227 3227 600 à 699 2562 2562 625 625 3187

700 à 799 700 700 700

800 à 999

1000 à 1499 2561 2561 3400 3400 5961 1500 à 1999 1590 1590 1800 1800 3390

2000 2727 2727 2727 Total 515 3885 18600 23000 251 13540 581 14371 37371

% en superficie 2,2 16,9 80,9 100 1,7 94,0 4,0 100

(25)

Au total, 160 acadjas dont 78 entre avril et mai 1999 et 82 en février 2002 ont été recensés sur une superficie moyenne en eau respectivement de 15 ha et de 24,6 ha.

En général, les acadjas sont de forme rectangulaire (71,8 % en avril-mai 1999 et 69,5 % en février 2000), circulaire (24,4 % en avril-mai 1999 et 23,2 % en février 2000), carré (3,8 % en avril-mai 1999) ou trapézoïdale (7,3 % en février 2002). On observe ainsi que les acadjas de type rectangulaire sont les plus nombreux.

Du point de vue de leur superficie (Tab. 4.5), les acadjas ont des tailles significativement plus petites en 2002 qu’en 1999 (Anova 1, p < 0,05). Les 78 acadjas d’avril-mai 1999 couvrent 2,3 ha (23.000 m²) soit 15,3 % de la surface en eau du fleuve en cette période, tandis que les 82 acadjas de février 2002 couvrent 1,44 ha (14.371 m²), soit 5,9 % seulement de la surface en eau du fleuve. Vu cette grande différence en superficie entre les deux années, on pourrait dire qu’en février beaucoup d’acadjas ne sont pas encore installés, tandis qu’avril-mai constitue la période de plein développement des acadjas dans le fleuve.

La superficie moyenne des acadjas est en avril-mai 1999 de 294,9 ± 401,0 m², la minimale de 28 m² est de type circulaire et la maximale de 2.727 m² est de type rectangulaire. En février 2002, la superficie moyenne est de 175,3 ± 298,2 m², la minimale de 1 m² est de type circulaire développé chez les enfants et la maximale de 1.800 m² est de type rectangulaire.

Dix neuf (19) acadjas (soit 24,4 %) ont une superficie inférieure à 100 m² en avril mai 1999, tandis que 49 acadjas (soit 59,8 %) ont une superficie inférieure à 100 m² en février 2002. Il faut remarquer qu’en février 2002, tous les types circulaires ont une superficie inférieure à 100 m². Pour les deux années, plus de 85 % des acadjas ont une superficie en-dessous de 500 m² (88,9 % en avril mai 1999 et 92,7 % en février 2002). On observe en général que les acadjas de grande superficie sont rares, seulement 5,1 % (4 acadjas) en avril mai 1999 et 4,9

% (4 acadjas) en février 2002 ont une superficie supérieure à 1000 m².

Profondeur de l’eau dans les acadjas

La profondeur moyenne de l’eau dans les 78 acadjas a été relevée en avril-mai 1999. Les résultats (moyennes des mesures à 3 endroits différents de l’acadja) sont présentés dans la figure 4.23.

(26)

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Rectangulaire Circulaire Carré

Formes d'acadjas

Prof moyenne (cm)

n = 56

n = 19

n = 3

a a

a

Figure 4.23 : Profondeurs moyennes de l’eau (cm) des acadjas en avril-mai 1999 à Agonlin lowé (n = nombre d’acdjas). Les barres qui portent les mêmes lettres ne présentent pas de différence significative entre elles (Anova 1, p > 0,05).

T °C de l'eau dans les acadjas

27 27.5 28 28.5 29 29.5 30

avril 99 mai 99

Mois

C surf

fond

b b

a a

Figure 4.24 : Variations mensuelles de la température de l’eau (°C) dans les acadjas à Agonlin-Lowé en avril-mai 1999. Les barres qui portent les mêmes lettres ne présentent pas de différence significative entre elles (Anova 1, p > 0,05).

Oxygène (mg/l) de l'eau dans les acadjas

0 2 4 6 8 10 12

avril 99 mai 99

Mois

O2 (mg/l)

surf fond

b b

a a

Figure 4.25 : Variations mensuelles de l’oxygène dissous de l’eau (mg/l) dans les acadjas à Agonlin-

(27)

La profondeur moyenne (tous les acadjas confondus) est de 105,6 ± 66,1 cm, avec une valeur minimale de 60 cm et une maximale de 620 cm obtenues dans des acadjas de type rectangulaire. Les profondeurs moyennes suivant les formes sont de 109,4 ± 74.9 cm pour les rectangulaires, de 97,2 ± 35,9 cm pour les circulaires et de 88,3 ± 22,6 cm pour les formes carrées, mais ne présentent pas de différences significatives entre elles (Anova 1, p > 0,05).

Caractéristiques physico-chimiques de l’eau dans les acadjas.

Le tableau 4.6 synthétise les données sur les principales caractéristiques physico-chimiques de l’eau dans les acadjas. Les variations entre les mois sont illustrées aux figures 4.24 à 4.29.

Tableau 4.6 : Principales variables physico-chimiques mesurées dans les acadjas à Agonlin Lowé en avril-mai 1999.

Acadjas acadja 1 acadja 2 acadja 3 acadja 4 acadja 5 acadja 6 acadja 7 Mois avril 99 avril 99 avril 99 mai 99 mai 99 mai 99 mai 99 Heure 12h14 11h00 07h30 11h00 11h00 10h00 09h00

Moyenne

Tair (°C) 28,0 28,5 25,4 29,5 28,5 30,3 27,8 28,3

Teau surf (°C) 28,6 28,6 27,8 29,3 29,2 29,4 28,6 28,8

Teau fond (°C) 28,5 28,5 28,2 28,9 28,8 29,2 29,2 28,8

O2 surf (mg/l) 4,2 5,2 5,6 8,0 11,9 8,9 6,2 7,1

O2 fond (mg/l) 3,5 5,2 5,3 5,5 10,8 8,5 5,8 6,4

O2 surf (%) 47,0 67,0 72,0 102,0 152,0 109,0 77,0 89,4

O2 fond (%) 44,0 71,0 69,0 65,0 141,0 104,0 73,0 81,0

Prof (cm) 145,0 110,0 75,0 90,0 195,0 150,0 110,0 125,0

Transp (cm) 23,0 25,0 30,0 23,0 25,0 30,0 36,0 27,4

pH 6,0 6,0 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5 5,6

Cond. Surf (µS/cm) 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0

Cond. Fond (µS/cm) 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0 90,0

Dans les acadjas, l’oxygène dissous de l’eau est plus élevé en mai 99 qu’en avril 99, tandis que l’inverse est observé pour le pH qui est élevé en avril 99 et faible en mai 99.

Dans l’ensemble ces valeurs trouvées (Tab. 4.6) ne présentent pas de différence significative avec celles observées dans le lit du fleuve.

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