HAL Id: tel-00151869
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Submitted on 5 Jun 2007
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Apport des mesures de température de surface par
télédétection infrarouge thermique pour la modélisation
des échanges d’énergie et d’eau à l’interface sol
végétation atmosphère
Benoît Coudert
To cite this version:
Benoît Coudert. Apport des mesures de température de surface par télédétection infrarouge thermique
pour la modélisation des échanges d’énergie et d’eau à l’interface sol végétation atmosphère. Autre.
Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines, 2006. Français. �tel-00151869�
présentée en vue de l'obtention du
Do torat de l'Université de Versailles Saint Quentin
dans le adre de
l'E ole Do torale des S ien es de l'Environnement d'Ile de Fran e
Spé ialité Méthodes physiques en télédéde tion
par
Benoit Coudert
Apport des mesures de température de surfa e
par télédéte tion infrarouge thermique pour
la modélisation des é hanges d'énergie et d'eau
à l'interfa e sol végétation atmosphère
soutenue le
6
dé embre 2006 devant la ommission d'examen omposée de :Mr Gérard CAUDAL Président
Mr José A. SOBRINO Rapporteur
Mr Albert OLIOSO Rapporteur
Mr Philippe CIAIS Examinateur
Mr Xavier BRIOTTET Examinateur et o-dire teur de thèse
MmeCatherine OTTLE Examinatri e etdire tri e de thèse
Centre d'étude des Environnements Terrestre et Planétaires (CETP)
Je vais m'o troyer juste quelques lignes pour adresser un lin d'oeil aux personnes qui
ont fait lari hesse de es trois années de thèsepassées auCETP.
Tout d'abord, je remer ie Hervé de Féraudy etDanièle Hauser de m'avoir a ueilli au sein
du laboratoire,mer i de leur bienveillan eà mon égard.
L'ensemble de e travail a été proposé et piloté par Catherine Ottlé envers qui je suis
pro-fondément re onnaissant. Catherine m'a permis de mener ette thèse dans les meilleures
onditions en favorisantlesé hangeseten valorisantlesidées.Jeluidois beau oup pour es
en ouragements tout au long de ette initiationà une thématique qui m'est devenue hère
au ours de es trois ans.
Je souhaite remer ier l'ensemble des membres du Jury d'avoir examiné e travail : José A.
Sobrino (qui n'a malheureusement pas pu être présent le jour de la soutenan e) et Albert
Olioso pour avoir a epté le rle déli at de rapporteur, Philippe Ciais et Xavier Briottet
pour avoirexaminé le travailet GérardCaudal qui aprésidé leJury.
Mes remer iements vont ensuite à eux qui ont orienté e travailau ours de réunions etde
ren ontres, mer i don à Yann Kerr, Frédéri Baret pour leurs ritiques et onseils avisés
et onstru tifs. Je souhaiteremer ier tout parti ulièrement Albert Olioso qui a ontribué à
de nombreuses réexions. Mer i Albert du temps que tu m'as a ordé, mer i de ta rigueur
s ientique si je peux me permettre. J'ai vraiment appré ié ta le ture attentive du
manus- rit qui me laisse en ore un ertain nombre d'heures de travail avant de rendre la version
dénitive!
Malgré ses nouvelles responsabilités et un emploi du temps hargé Xavier Briottet a
o-en adré mathèse ave attention.Misàpartlesuivi,Xavierm'apermisd'assister àplusieurs
réunions à l'ONERAqui ont été l'o asion à lafois d'y présenter mon travailet de ré olter
des é hangestrès intéressantsautour du programme MIRA visant àlasimulationde s ènes
dans l'infrarouge.Je tiens à remer ier, outre l'ONERApour le onan ement de ma thèse,
le CNES eten parti ulierHervéJeanjean pour avoir faitvaloir e sujet de façonprioritaire.
J'ai don pu béné ier d'un ontexte favorable tant sur leplan nan ier ques ientique.
Jesouhaitevivementremer ierles"aînés":PierreGuillevi ,JérmeDemartyetBri e
Boude-villainpourletravailqu'ilsontfaitavantmoisurlesujetetlesoutils,réexionsetméthodes
qu'ils m'ont permisde prendre en main.Leurs onseilset lesdiérentes dis ussionsque l'on
a eues m'ontbeau oup aidés.
Je remer ieaussi Christine Guérindudépartementinformatiquedu laboratoireetratta hée
à l'équipe"interfa es",partieen retraiten 2005,ave quij'aurais aimétravaillerplus
long-temps. Tu m'as vraimentpermis de reprendre fa ilementtes développements etd'envisager
HervéDeFeraudy,DanièleHauser,MoniqueDe hambre(pourl'intro 'étaittrèsbien),Alain
Weill,Denis Bourras, Gaëlle DeCoetlogon,Mehrez Zribi, Sylvie Mas le-LeHégarat.
JulienDelanoë,AlexisMou he quim'avez devan éd'un an,je doisdire quevotredépart
a lan é un petit voile de nostalgie sur les dis ussions animées qu'on a pu avoir. Mer i
Ju-lien pour ta "positivité", mer i Alex pour ta ohéren e et ta lu idité qui in itent à "rester
éveillé".
J'ai eu l'o asionde partager le bureauave Bri eBoudevillain pendantla première moitié
de lathèse etave Stéphane Saux-Pi artpendant ladeuxième.Expli ationsau tableau,
dé-monstrations, dis ussions sérieuses, fous rires ont pon tués le quotidien dans une ambian e
bien agréable. Stéphane, mer i pour les s hémas du manus rit, j'ai une dette envers toi!
Abdelaziz,onne selasserapas de parlertransfertradiatifauniveau du ouvert,bonnesuite
à toi. Abdouaziz, Hassan, Aurélie à vous le tour, plein de bonnes hoses à vous pour la
suite. BertrandDe harmearrivéen post-do aulabopendantlaréda tion aapportéun oeil
ritique sur laformeet le fond,mer i pour et air fraisdu sud-ouest!
Pour nir, je remer ie mes amis de leur onstan e et évidemment ma famillequi m'est
si hère et quisubtilement m'insue toujoursla bonne énergieau bonmoment, mer ipour
l'essentiel! Mer i Diana pour le par ours. Mer i à Pa helbel pour son anon en ré majeur
et à Brassens pour ses hansons qui ont été des ressour es inégalables dans les moments
déli ats!
La dernière ligne,même si tuveux qu'elle soitdis rète, sera pour toi, mer iSolen de savoir
m'apaiserquandjem'emballe,j'espèreêtreàlahauteurde e quetum'apportesette
Table des symboles 3
Introdu tion 12
1 E hangesd'énergieetd'eauàl'interfa eSolVégétationAtmosphère(SVA):
de la physique à la représentation numérique dans le modèle SEtHyS 13
1.1 Bilan d'énergie etde masse auniveau de l'interfa e . . . 13
1.1.1 Le bilan radiatif. . . 15
1.1.2 Les é hanges ondu tifs . . . 17
1.1.3 Les é hanges onve tifs . . . 20
1.2 Bilan hydrique et ontenu en eau du sol. . . 26
1.2.1 Quelques bases physiques . . . 26
1.2.2 La modélisationdes é hanges hydriques . . . 27
1.3 La température de surfa e : transfert radiatifdans l'infrarougethermique . . 30
2 Apport de la température de surfa e infrarouge thermique (IRT) pour le suivi du bilan hydrique à l'é helle lo ale 35 2.1 Enjeu del'utilisationdes données IRTpour ara tériseretsuivre lesvariables de surfa e -présentation de l'état de l'art . . . 35
2.2 Présentation de l'appro he proposée . . . 41
2.3 Arti le 1 : "Contribution of thermal infrared remote sensing data in multiob-je tive alibration of a dual-sour e SVAT model" . . . 48
2.4 Synthèse, ritiques et perspe tives . . . 66
2.5 Etude de faisabilité . . . 72
3 Méthodologie d'étalonnage basée sur la dynamique du y le diurne de la température de surfa e 79 3.1 Utilisation de ladynamique de latempératureà haute résolution temporelle 79 3.2 Etalonnage dynamique. Arti le 2 : "Monitoring land surfa e pro esses with thermal infrared data : Calibration of SVAT parameters based on the optimi-sation of diurnal surfa e temperature y ling features" . . . 85
3.3 Critiques et perspe tives d'appli ation dans un ontexte d'assimilation de la températurede surfa e en temps réel . . . 123
3.4 Arti le 3 : "An improved SVAT model alibration strategy based on the opti-misation of surfa e température temporaldynami s" . . . 125
de surfa e basse résolution spatiale . . . 140
4 Extensionde la méthodologie d'étalonnageàplus grandeé hellepour
l'as-similation de la température de surfa e MSG-SEVIRI 143
4.1 Problématique . . . 143
4.1.1 De la résolution du modèle vers l'é helle spatiale des données :
ap-pro he agrégative . . . 144
4.1.2 De l'é helle des données vers la résolution du modèle : prin ipe de
désagrégation . . . 145
4.2 Méthodedéveloppée:exploitationdire tedusignalbasserésolution(agrégation)146
4.3 La base de données CITRAMet leproduit LST de MSG-SEVIRI . . . 151
4.3.1 Instrumentation mise en oeuvre . . . 152
4.3.2 Spatialisation sur la zoneCITRAM . . . 159
4.4 Appli ation et omparaison des méthodes mono ritère et multi ritère basée
sur laLST à basse résolution spatiale . . . 160
4.5 Con lusion du hapitreet perspe tives . . . 172
Con lusions générales et perspe tives 177
Symbole des ription unité
A
′
onstante intrinsèque aux propriétés molé ulaires
de l'air
m
−1
.s
1/2
a
Elim
, b
Elim
paramètres pour l'évaporation limitedu sol-b(θ)
fon tion de trou dire tionnelle-B(λ, T )
luminan e spe trale du orps noirW.m
−2
.sr
−1
.m
−1
C
a
apa ité alorique volumique de l'airJ.K
−1
.m
−3
C
e
apa ité alorique volumique de l'eauJ.K
−1
.m
−3
C
m
apa ité aloriquevolumiquede lamatièreminé-rale
J.K
−1
.m
−3
C
o
apa ité alorique volumique de lamatièreorga-nique
J.K
−1
.m
−3
c
p
apa ité alorique masique isobarede l'airJ.kg
−1
.K
−1
c
s
apa ité alorique massiquedu solJ.kg
−1
.K
−1
C(w)
apa ité apillairem
−1
D
v
oe ient de diusion de l'eauvapeur dans l'airm
2
.s
−1
D
vT
oe ient de diusion de vapeur d'eau asso ié augradient thermique
m
2
.s
−1
D
vh
oe ient de diusion isotherme de vapeur d'eaum
2
.s
−1
D(w)
diusivité hydriquem
2
.s
−1
d
hauteur de dépla ement md
1
√
π×
la profondeur d'atténuation de l'ondether-mique journalièrepour la ou he de surfa e
m
d
2
√
π×
la profondeur d'atténuation de l'ondether-mique journalièrepour la ou he ra inaire
m
d
′
1
épaisseurdela ou hedesurfa eae téparle y lediurne de l'humiditéde surfa e
m
d
′
2
profondeurdesolaudelàdelaquelleleuxverti ald'eau est négligeable
m
dp
1
épaisseur de la ou he de surfa e dans SEtHyS mdp
2
épaisseur de la ou he ra inairedans SEtHyS mE
g
tauxd'évaporation du solm.s
−1
E
lim
Evaporation limitedu solW.m
−2
E
tr
tauxde transpirationm.s
−1
e
pressionpartielle de vapeur d'eau dans l'air Pae
sat
(T )
pressionde vapeur saturante PaF
therm
fa teurthermique orrigeantl'inertiethermiquedusoldans SEtHyS
-g
a élération de lapesanteurm.s
−2
G
ux de ondu tion de la haleur dans lesolW.m
H
t
harge hydraulique totale mh
hauteur du ouvert mh
g
paramètre d'é helle de la ourbe de rétention del'eau dans le sol(selon VanGenu hten)
m
h
p
harge de pressionmatri ielle mk
onstante de vonKarman(≃
0.4)-K
ac
(z)
diusivité turbulentedans le ouvertm.s
−1
K
m
, K
h
, K
ν
oe ients de diusivité turbulente asso iés àτ
,H etLE
m.s
−1
K(w)
ondu tivité hydrauliquem.s
−1
K
sat
ondu tivité hydraulique à saturationm.s
−1
LAI
Leaf AreaIndexm
2
.m
−2
L
i
ux radiatifdire tionnelasso iéà l'entité iW.m
−2
L
atm↓
i
ux radiatif atmosphérique des endant versl'en-tité i
W.m
−2
L
SG
J
ux radiatif dire tionnel simulé global (SG) pourlepixel J
W.m
−2
L
M O
longueur de Monin-Obukhov mLST
SG
J
températurede surfa e simulée globale(SG) pourlepixel J
m
l
f
dimension de la feuilledans la dire tiondu vent ml
gf
largeurdes feuilles(dans SEtHyS) mm
V G
paramètre de forme de la ourbe de rétention del'eau dans le sol(selon VanGenu hten)
-NDV I
NormalizedDieren e Vegetation Index-n
V G
paramètre de forme de la ourbe de rétention del'eau dans le sol(selon VanGenu hten)
-n(LAI)
oe ientd'atténuationpourleproldevitesseetde diusivité turbulente ausein du ouvert
-P
hc
potentielhydrique "semi- ritique" mP r
tauxde pré ipitationm.s
−1
q
humidité spé ique de l'airkg.kg
−1
q
l
ux d'eauliquidem.s
−1
q
v
ux d'eauvapeurm.s
−1
R
at↓
(λ)
luminan e spe trale atmosphérique émise vers lasurfa e
W.m
−2
.sr
−1
.m
−1
R
CL↓
rayonnement ourteslongueursd'ondedes andantW.m
−2
R
CL↑
rayonnement ourtes longueurs d'onde montantW.m
−2
R
GL↓
rayonnementgrandeslongueursd'ondedes andantW.m
−2
R
GL↑
rayonnementgrandes longueurs d'ondemontantW.m
−2
R
g
rayonnement solaire global in ident au niveau dela surfa e
W.m
−2
RST
résistan e stomatiques.m
r
′
fa teur de partitionentre la ou he ra inaire etla
ou he super ielle
-r
a
, r
′
a
résistan es aérodynamiquess.m
−1
r
as
résistan e aérodynamique dans le ouverts.m
−1
r
CL
résistan e de ou he limitefoliaires.m
−1
r
s
résistan e de surfa es.m
−1
t
temps sT
température KT
a
températurede l'airau niveau KT
av
températurede surfa e aérodynamique KT
′
av
température de surfa e aérodynamique pour lesux de haleur
K
T
B
(λ)
températurede brillan espe trale KT
m
températuremoyenne journalière de la surfa e dusol
m
T
g
températurede la ou he super iellede sol KT
sol
(z, t)
températuredu sol KT
st
températurede surfa e thermodynamique KT
sr
températurede surfa e radiométrique KT
v
températurede la végétation KT
2
0
températureprofonde de soldans l'étatinitial Ku
ac
(z)
vitesse horizontale du vent dans le ouvertm.s
−1
u
module du ventm.s
−1
u
∗
vitesse de frottementm.s
−1
V
max
0
apa ité photosynthétique maximale des feuilles(Rubis o)
µmol.m
−2
.s
−1
w
humidité volumiquem
3
.m
−3
w
g
humiditévolumiquede la ou he de surfa edu solm
3
.m
−3
w
g
0
humiditévolumiquede la ou he de surfa edu soldans l'état initial
m
3
.m
−3
w
2
humidité volumique de la ou he ra inairem
3
.m
−3
w
2
0
humidité volumique de la ou he ra inaire dansl'état initial
m
3
.m
−3
w
inf
humiditéde surfa een deçade laquelleα
sol
= α
sec
-w
sup
humidité de surfa e au dessus de laquelleα
sol
=
α
hum
-w
resid
humidité volumique résiduelle du solm
3
.m
−3
w
sat
humidité volumique du sol àsaturationm
3
.m
−3
z
oordonnée verti ale mz
g
harge de gravité mz
0
hauteur de rugosité aérodynamique pour laquan-tité de mouvement
m
z
′
0
hauteurderugositéaérodynamiquepourlestrans-ferts de haleur
z
0s
hauteur de rugositéaérodynamique du solnu mz
r
niveau atmosphériquede référen e mα
i
pour entage d'o upation du sol de l'entité i ausein du pixelMSG
-α
s
albédo de surfa e-α
sec
albédo du sol se-α
hum
albédo du sol humide-α
sol
albédo du sol nu-α
sv
albédo de la végétation-ǫ
a
émissivité des basses ou hes de l'atmosphère-ǫ
c
i
(θ)
émissivité dire tionnelledu ouvert végétalpour l'entité i
-ǫ
s
émissivité de surfa e-ǫ
sλ
émissivité spe tralede surfa e-ǫ
g
émissivité du solnu-ǫ
v
émissivité de la végétation-ǫ
SG
J
émissivité dire tionnelle de surfa e (SimuléGlo-bale) pour le pixelJ
-ǫ
co
émissivité dire tionnelledu ouvert-γ
onstante psy hrométriquehP a.K
−1
λ
longueur d'onde mλ
g
ondu tivité thermiquede la ou he de surfa eW.m
−1
.K
−1
λ
2
ondu tivité thermiquede la ou he ra inaireW.m
−1
.K
−1
λ
s
ondu tivité thermiquedu solW.m
−1
.K
−1
Λ
s
oe ient dépendant de la texture du sol pour leal ul de la ondu tivité thermiquedu sol
J.m
−2
.K
−1
.s
−1/2
θ
a
fra tion volumiquede l'airm
3
.m
−3
θ
e
fra tion volumiquede l'eaum
3
.m
−3
θ
m
fra tion volumiquede matièreminéralem
3
.m
−3
θ
o
fra tion volumiquede matièreorganiquem
3
.m
−3
θ
angle zénithal radρ
a
masse volumique de l'airkg.m
−3
ρ
l
masse volumique de l'eau liquidekg.m
−3
ρ
v
masse volumique de l'eau vapeurkg.m
−3
ρ
s
masse volumique du solkg.m
−3
ρ
g
masse volumique de la ou he de surfa e du solkg.m
−3
ρ
2
masse volumique de lazone ra inairekg.m
−3
σ
onstante de Stefan-BoltzmannW.m
−2
.K
−4
σ
f
fa teur d'é ran hémisphérique-τ
ux de quantité de mouvementkg.m
−1
.s
−2
τ
to
(θ)
transmittan edire tionnelle montante du ouvert-ω
pulsationdiurnes
ω
to
(θ)
fra tion du rayonnement émis vers le haut par la végétation-Les préo upations a tuelles sur lapréservation de l'environnement dans le ontexte du
ré hauement limatiqueglobalmobilisentla ommunautés ientique.L'Organisation
Mon-diale delaMétéorologie(OMM)etleProgrammeEnvironnementdesNations Unies(UNEP
pourUnited NationsEnvironmentProgramme)ontmisen pla eunGrouped'experts
Inter-gouvernementalsur l'EvolutionduClimat(GIEC ouIPCC) hargé d'établirun bilansurles
prévisions et les onséquen es du hangement limatique. Le dernier rapport date de 2001
et fait entre autre état de la variation de la température moyenne globale de la surfa e de
laTerreau oursdes deuxderniers siè les.L'augmentationde températuremoyenneglobale
de surfa e estde
0.6 ± 0.2K
depuis100
ans.Selonless énarios envisagés,tenant omptedesévolutionspossiblesde la onsommationénergétiquedes diérentspays eten parti ulier des
pays émergents ommela Chine par exemple, lesperspe tives indiquent un doublement du
CO
2
etune augmentation de latempératurede2
à6K
d'i i lan du siè le.Dès lors, l'impa t signi atif sur les ressour es en eau de la planète omme la répartition
et la variabilité des pré ipitations à la surfa e a un eet dire t sur le fon tionnement des
ouverts végétaux.Lesressour es hydriques d'eau dou eàlasurfa e ne représente que
2.5%
de l'eau totale sur Terre dontplus de la moitiése trouve dans lesnappes phréatiques etles
gla iers(selonHornbergeretal.1998).Ladimensionde e réservoirdontdépendunegrande
partiedes règnesanimauxetvégétaux,est tellequesavariabilitétemporelleetspatialepeut
être ae téedrastiquementà ourtterme.Des programmesinternationnauxvisantàétudier
lesé hangesénergétiquesentre lasurfa e ontinentaleetl'atmosphère ommel'International
Geosphere BiosphereProgram(IGBP) ouleprojeta tueld'Analyse Multidis iplinairedela
MoussonAfri aine(AMMA)parexemple,ouvisantàdé rireet artographierl'étathydrique
des surfa es ontinentales ommeleGlobalSoilWetnessProje t(GSWP)oupro hainement
la mission spatialeSoil Moistureand O eanSalinity (SMOS) sontdon d'a tualité es
der-nières années et leur intérêt ne esse de roître ave l'amélioration des onnaissan es des
pro essus régissantles é osystèmes naturelset lesmoyens pour lessonder.
La télédéte tion spatiale est un outil très puissant pour ara tériser l'état énergétique
et hydrique de surfa e. Début
2007
verra par exemple le lan ement du programme SMOS(Kerr etal. 2001) dont le but est de artographierpar satellitel'humiditédu soldans les
5
premiers entimètresave unerésolutionspatialede
40km
touslesunà inqjoursetave unepré ision de l'ordredes mesures de terrain.Ces observations omplèterontde façoninégalée
eten tempsréeldes basesde donnéesd'observationsinsitu pon tuellesetéparsesexistantes
omme la"Global SoilMoisture DataBank" (Robo k etal. 2000).
lo aletde son évolution.
Une variable lépour évaluer lesé hanges d'énergie entre le sollabiosphèreet l'atmosphère
est la température de surfa e. En eet, les é hanges de haleur entre la surfa e et
l'atmo-sphère se font sous forme de haleur latente (évaporation ou transpiration) ou de haleur
sensible. Larépartition de es ux va détermineren partie latempératurede surfa e. Cette
température est mesurée par satellite dans le domaine spe tral de l'infrarouge thermique
(entre
8
et14µm
) puisque l'atmosphère se omporte omme une fenêtre ae tant moins lesignal émis par la surfa e que d'autres bandes spe trales. La onnaissan e de ette
tempé-rature sur de grandes étendues spatiales et ave une ouverture temporelle régulière rend
possible lesuivi des é hanges d'énergie etde masse de façon ontinue.
L'enjeu est néanmoins multiple puisque, d'une part, la température mesurée par
télédéte -tioninfrarougethermiquen'estpaslatempératurethermodynamiquede lasurfa e(moyenne
des températures propres des éléments qui omposent la surfa e) intervenant dans le bilan
énergétiquede surfa e(NormanetBe ker, 1995)et,d'autrepart,lelienentre latempérature
de surfa e et les ux d'énergie ou l'humidité de surfa e est omplexe et doit être envisagé
soit de façon empirique soit de façon plus déterministe à l'aide de modèles représentant le
bilan énergétique.
L'utilisationde modèlesnumériquesde typeTSVA (Transfertsentre leSollaVégétation
et l'Atmosphère) pour représenter les é hanges et l'état de surfa e est une démar he
large-mentutiliséedepuisledébutdes annéessoixante-dix jusqu'àaujourd'hui.Du simplemodèle
"bu ket"("seaud'eau")proposéparManabe(1969)auxmodèlesintégrantun grandnombre
de pro essusd'é hanges(Deardor1977,1978;Soeretal.,1980;Di kinson etal.1986,
Noil-han etPlanton, 1989;Du oudré et al.,1993;Braud etal., 1995; Norman etKustas, 1995;
Sellers et al., 1996; et ...) la simulation des variables du bilan d'énergie (ux de surfa e)
et de masse ( ontenu en eau du sol etéventuellement ux de
CO
2
) est basée sur despara-métrisations. Ces modèles né essitent don d'ajuster ou d'étalonner un ertain nombre de
paramètres etde variables initiales mais aussi de onnaître leforçage atmosphérique (vent,
humiditéettempératuredel'air,forçageradiatif)etlesvariablesdé rivantle ouvertvégétal
et sa dynamique.
Laproblématiquesedé linealorsdelafaçonsuivante: omment ontrlerou ontraindre
es modèles par étalonnage de leurs paramètres ave la température de surfa e et ainsi
re-monteraux ontenuseneausuper ieldusoletdelazoned'extensiondesra ines?Comment
utiliser la température de surfa e obtenue par télédéte tion à partir de l'espa e à faible
ré-solution spatialeà l'é helle de fon tionnement des modèles et résoudre ainsi le problème du
transfert d'information à plus ne é helle (désagrégation)?
LemodèleTSVAdéveloppédepuisde nombreuses années(Bernardetal.,1986;Ta onet
et al.,1986; BenMehrez etal., 1990;Ottlé et Vidal-Madjar,1994; Coudert et al.,2006) au
Centre d'étude des EnvironnementsTerrestre etPlanétaires (CETP)quenousavons
ré em-ment baptisé SEtHyS pour Suivi de l'Etat Hydrique des Sols est utilisé pour appréhender
atmo-bien adaptéaux ouverts bas ethomogènesaété utiliséetvalidé àplusieursreprisessur des
ouverts végétaux agri oles. L'étude que nous proposons dans e travail de thèse est don
appliquée dans e ontexte. Le suivi des bilans énergétiques ethydriques en zones agri oles
revêtun intérêt primordialà l'heure oùl'optimisationdes pratiques agri olestelles que
l'ir-rigation et la fertilisationest un enjeu dans le ontexte de la gestion des ressour es en eau
et de la pollution des sols.
La simulation de la température "apparente" de la surfa e telle qu'elle est "vue" par un
radiomètre est réalisée par le ouplage du modèle SEtHyS au modèle de transfert radiatif
dans l'infrarougethermiqueissudes travauxdeVerhoef (1984),Olioso(1995)etproposé par
François(2002). L'utilisationde la températurede surfa e pour ontraindre lesmodèles de
type TSVA a déjà montré de beaux su ès dans la ommunauté s ientique en s'appuyant
sur l'imagerieen provenan e de satellitesdélants omme eux dela familledes NOAA
(Se-guin etItier,1983;Ta onetetal.;1986, 1994;Couraultetal.,1994;OttléetVidal-Madjar,
1994; Norman et al., 1995; Olioso et al., 1999). Néanmoins, ette appro he s'est heurtée
au problème de la faible quantité de données exploitables du fait de la nébulosité souvent
présentesous nos limatstempérés. Ladisponibilité ré entedes mesures de températurede
surfa e àlarésolutiontemporelledu quart d'heure parle apteurSEVIRI (Spinning
Enhan- ed Visibleand InfraRedImager) de Météosat Se onde Génération (MSG) relan e l'intérêt
de ette appro he.
L'originalitéde l'étude est de tirer prot de ette informationàhaute résolution temporelle
donnant ladynamique de latempératurede surfa e ave la des ription de son y le diurne.
Le travail onsiste don à analyser l'apport de la température de surfa e dans
l'étalon-nage des paramètres du modèle dans le but de développer et proposer une méthodologie
basée sur l'utilisation de la haute résolution temporelle de ette variable. Cette étude a
été menée en plusieurs étapes : la première on erne le développement des méthodologies
à l'é helle lo ale. Ce travail a été réalisé sur une par elle agri ole instrumentée asso iant
mesures radiométriques et mi rométéorologiques permettant de bien omprendre les liens
entre la température de surfa e et les paramétrisations du modèle. Les données dont nous
disposonspourmenerl'étudesont ellesdela ampagneeuropéenneAlpilles-ReSeDA(Baret,
2002;Oliosoetal.,2002a)pour laquelleun ensemblede par ellesagri olesdanslesud-estde
la Fran efurentinstrumentées. Lesdonnées a quisessur une par elledebléd'hiverin luent
des mesures de températurede surfa e obtenues par un radiomètre infrarougethermiqueau
sol mesurant une température de brillan edire tionnelle dans labande
[8 − 14µm]
.La se onde partie du travail a pour but d'étendre la méthode développée au niveau lo al
vers l'é helle d'un pixel satellitaire dans le but de ontraindre lo alement le bilan
d'éner-gie et d'eau dans le as du paysage hétérogène. Plus pré isément, il s'agit d'assimiler des
températures de surfa e fournies par le apteur SEVIRI à bord du satellite géostationnaire
MSG2-Météosat8. L'é helle des mesures est alors elle du pixel MSG (
3 ∗ 5km
à noslati-tudes), supérieure à l'é helle résolue par le modèle TSVA SEtHyS (é helle de la par elle
agri ole plane et homogène). Cette étude a été menée sur la région agri ole de la Beau e
où une base de données asso iant mesures au sol et mesures spatiales MSG-SEVIRI a été
Cette présentation est divisée en
4
parties :Le premier hapitre présente su intement les bases physiques des é hanges d'énergie et
d'eau à l'interfa eSolVégétation Atmosphère (SVA)et leur représentation numérique dans
le modèle SEtHyS.
La deuxième partie développe l'enjeu et l'apport de la température de surfa e mesurée
dans l'InfraRouge Thermique (IRT) pour lesuivi du bilan hydrique à l'é helle lo ale.
Le développement et la mise en oeuvre de la méthodologie d'étalonnage du modèle
ba-séesurladynamiquetemporelledelatempératuredesurfa eestprésentéedansle hapitre3.
Après une présentation des appro hes possibles pour traiter le problème du transfert
d'é helle de l'informationtélédéte tée vers le modèle, l'appro he "montante" agrégativeest
présentéeainsiquesamiseenoeuvreetlespremiersrésultats,en orepréliminaires,obtenus.
E hanges d'énergie et d'eau à l'interfa e
Sol Végétation Atmosphère (SVA) : de
la physique à la représentation
numérique dans le modèle SEtHyS
Lespro essus d'é hanges d'énergie et d'eauà la surfa e terrestre sont gouvernés en
pre-mierlieuparlerayonnementsolairein identausommetdel'atmosphère.Defaçonglobale,la
quantité d'énergieoudensitéde uxdisponiblein identesur ledisqueasso iéàl'hémisphère
terrestre é lairé orrespond àla onstante solaireI
0
prise égaleà 1370 W.m−2
.Cette quantité rapportée en moyenne annuelle à toute la surfa e du globe donne une
énergie solaire in idente moyenne d'environ 350 W.m
−2
au sommet de l'atmosphère. Après
absorption et diusion par les onstituants atmosphériques et réexion par les nuages (g.
1), le rayonnement global in ident (
Rg)
divisé en rayonnement solaire dire t et enrayon-nement solaire dius dirige le forçage radiatif ourtes longueurs d'onde (entre 0,3 et 3
µ
m)ave environ193.5 W.m
−2
en moyennespatiale,spe traleetannuelle in identsur lasurfa e
terrestre. Ce forçageauquel s'ajoutelerayonnementthermiquegrandeslongueursd'ondede
l'atmosphère(entre 3et100
µ
m)estàl'originedespro essusd'é hanged'énergieetdemasseà l'interfa e Sol VégétationAtmosphère (SVA). La résultantedu bilan radiatifdisponibleà
la surfa e est appelée rayonnement net (noté Rn).
Laprésentation de la modélisationdes é hangesde surfa e se limitedans lasuite au as
des ouverts à faibledéveloppement verti al omme les ouverts agri oles.
1.1 Bilan d'énergie et de masse au niveau de l'interfa e
La notion de bilan d'énergie orrespond à l'expression du prin ipe de onservation de
l'énergie dans les onditions d'équilibre de l'interfa e SVA. Il est usuellement é rit sous la
forme :
H
LE
S
G
P
Rn
Rg
Ra
Lerayonnement net (
R
n
)est omptépositivementlorsqu'il est dirigévers lasurfa e,Lesuxde haleursensible(
H)
etlatente(LE)
sontpositifsversl'atmosphère,leuxdeondu -tion de la haleur dans le sol (
G)
est positif vers le sol. Les termes entre parenthèses sontles termes puits généralement négligés dans l'expression du bilan.
∆S
formalise le sto kagede la haleur auseindu ouvert végétal qui est en moyenne faibledevantles uxde haleur
du fait de la faible apa ité thermique du système { ouvert végétal + air dans le ouvert}
fa e à la apa ité thermique du sol, on onsidérera dans la suite que la végétation ne se
omporte pas ommeun milieu ondu tifet qu'elle a par onséquent une inertie thermique
nulle (hypothèse valable pour les ouverts végétaux bas).
P
représente le ux asso ié à laphotosynthèsequi,selonThom(1975),ne dépasse pas2à3%du rayonnementnet.Lagure
1.2 donneune illustrationsimplede e bilan d'énergie.
Rg
est le rayonnement solaireglobalin identet
Ra
le rayonnement atmosphérique in ident.Dans la suite on onsidère l'égalité :
R
n
= H + LE + G
(1.2)Les
3
parties suivantes s'atta hent à dé rire les ux (qui sont en fait des densités de uxexprimées en W.m
−2
)
R
n
(radiatif),G
( ondu tif),H
etLE
( onve tif) et le formalismeutilisé pour leur modélisationdans SEtHyS.
1.1.1 Le bilan radiatif
L'é riture du terme de bilan radiatif
R
n
se base sur leslois quirégissent le rayonnementéle tromagnétique. Son expression dépend des ara téristiques des éléments rayonnants en
présen e.
Les lois du rayonnement éle tromagnétique
La loi de Plan k :
ette loi établit, à partir de la mé anique quantique, l'intensité du rayonnement d'un
orps noir ( orps idéal absorbant tout rayonnement in ident quelle que soit sa longueur
d'onde) àune températureetunelongueur d'ondedonnée.L'émittan e spe traleestdonnée
en W.m
−2
.m−1
par :E
CN
(λ, T ) =
2πhc
2
λ
5
exp
hc
kλT
− 1
(1.3)ave
h
la onstante de Plan k (6,63.10−34
J.s),c
la élérité de la lumière (≈ 3.10
8
m.s−1
)
,k
la onstante de Boltzmann (1,381.10−23
J.K−1
)
,
T
la température du orps noir (K) àl'équilibre thermodynamique et
λ
la longueur d'onde (m) onsidérée.On déduit de ette expression laloi suivante.
La loi de Stefan-Boltzmann :
L'intégration spe trale de
E
CN
(λ, T )
donne :E
CN
(T ) =
+∞
Z
0
ave
σ
la onstante de Stefan-Boltzmann (5,67.10−8
W.m−2
.K−4
). Les surfa es naturelles
qui nous intéressent ne sont pas des orps noirs bien que l'approximation soitsouvent faite.
On dénit alors leur e a ité à émettreun rayonnement éle tromagnétique par rapport au
orps noir par leur émissivitéspe trale
ε
sλ
(on onsidère i iune surfa e isotrope):E
s
(λ, T ) = ε
sλ
E
CN
(λ, T )
(1.5)et après intégration spe trale et en faisant l'hypothèse que la surfa e se omporte omme
un orps gris (dont l'émissivité est dans un rapport onstant ave elle du orps noir pour
l'ensembledes longueurs d'ondes) :
E
s
(T ) = ε
s
σT
4
(1.6)ave
ε
s
l'émissivitéde lasurfa e.Avantdedonnerl'expressiondubilanradiatifàl'interfa eSVA,ilestné essairededénir
les grandeurs relatives aux intera tions rayonnement matière. Trois phénomènes physiques
sont alors possibles : la réexion, l'absorption et la transmission, les oe ients asso iés
sont respe tivementles oe ientsde rée tivité, d'absorptivitéetdetransmittivitédontla
somme est égale à 1. Les valeurs de es oe ients dépendent largement du orps et de la
longueur d'onde onsidérée. Le oe ient d'absorptivité est égal, à l'équilibre thermique, à
l'émissivité selon laloi de Kir hho.
Pourdeslongueursd'ondessupérieuresà10
µm
l'émissivitédessurfa esnaturellesestpro hede 1etlarée tivitéquasinulle,latransmittivité étantnulle(surfa eopaque).Lorsque l'on
onsidère l'ensemble du domaine solaire,le oe ient de rée tivité permettant de al uler
le rayonnement réé hi par la surfa e à partir du rayonnement global (
Rg)
est donné parl'albédo
α
s
de la surfa e. Il est déni omme la fra tion de rayonnement solaire in identréé hi par la surfa e ontinentale, intégré sur les dire tions d'observation. L'albédo peut
être dire tionnel( al ulépourunanglesolairedonné,ilest aussiappelé"bla k-skyalbedo")
ou hémisphérique(intégré sur toutes lesdire tions d'é lairement,ilest aussi appelé
"white-sky albedo"), spe tral ou large-bande (intégré spe tralement sur le domaine solaire). Ce
oe ient est prin ipalement ae té par le type de surfa e et dans le as du solnu par ses
propriétés telles que son humidité,sa rugosité ousa ouleur par exemple. L'albédo des sols
naturelsvariegénéralement entre 0,1et0,35 enfon tion de leurhumidité.Dansle as d'une
surfa e ouverte de végétation, es grandeurs sont estimées en modélisant les intera tions
entre lesoletle ouvert ainsi qu'àl'intérieurdu ouvert. Nousverrons parlasuite omment
es transferts sont représentés dans lemodèle SEtHyS.
Expression du bilan radiatif à l'interfa e SVA
Lerayonnementnetàl'interfa eSVAs'exprimesimplementen fon tiondes omposantes
éle tromagnétiques ourtes (domaine solaire) et grandes longueurs d'onde (domaine
ther-mique) omme l'énergiedisponible àl'origine des ux ondu tifset onve tifs :
Rn = R
CL↓
− R
CL↑
+ R
GL↓
− R
GL↑
(1.7)oùlesindi es
CL
etGL
seréfèrentrespe tivementaux ontributions ourteslongueursd'ondeR
CL↓
= Rg
,
rayonnement globalR
CL↑
= α
s
Rg
,
rayonnement globalréé hiR
GL↓
= ε
a
σT
a
4
,
rayonnement atmosphérique des endantqui est la somme des émissions des diérentes ou hes de l'atmosphère. Ce rayonnement
peut être représenté ommel'émissiond'une atmosphèreà latempératureéquivalente
T
a
etd'émissivité
ε
a
.Les ou hes lesplus bassesde l'atmosphèreétantlesplus haudesetlesplushumides,elles sont aussi les plus ontributives.
Ainsi, la température
T
a
est souvent appro hée par la températurede l'air au niveau de lasurfa e etl'émissivité
ε
a
modéliséeen fon tiondelanébulosité,de latempératureetdel'hu-miditéauniveau dusol.Plusieursapproximationssontproposéesdans lalittérature, omme
elle de Brunt(1932)expriméeuniquementen fon tionde l'humiditédel'air(sousabri à
2m
du sol)oulaformulationdeBrutsaert(1975)pourlaquellel'in ertitudeestinférieureà
±5%
en onditions de iel lair (Kustas et al., 1989). Nous utiliserons ette dernière formulation
lorsque les mesures de rayonnement atmosphérique ne sont pas disponibles.
ε
a
peut aussis'exprimeren fon tiondelatempérature(Swinbank,1963)ouen fon tiondelatempérature
et de la pressionde vapeur de l'airauniveau de la surfa e (Idso, 1981).
R
GL↑
= (1 − ε
s
)ε
a
σT
a
4
+ ε
s
σT
s
4
,
réexion du rayonnement atmosphérique et émissionpropre de la surfa e.
Nousreviendrons plus en détail sur ladénition de latempérature de surfa e
T
s
danslapartie1.3.Eneet, elle- inepeutêtre al uléequ'àpartirdestempératuresdesélémentsde
la surfa e (hétérogènes) et du modèle de transfert radiatifutiliséau sein du ouvert végétal
(sol etvégétation).
L'expression du bilanradiatifau niveau de lasurfa e est nalement donné par :
Rn = (1 − α
s
)Rg + ε
s
(ε
a
σT
a
4
− σT
s
4
)
(1.8)Dans le as d'un ouvert végétal le bilan radiatif peut être al ulé pour un système à 2
ou hesauniveau delavégétation (semi-transparente)etauniveaudusol(opaque).La
par-tition de l'énergieradiativeest alors déniepar lefa teurd'é ran
σ
s
proposé par Kanemasu(1977) etDeardor (1978). Le al ul du bilan radiatifdépend ensuite des hypothèseset des
approximations formulées (surfa es lambertiennes, ara tère diusant des surfa es, prise en
ompte de ladire tionnalitéetde la géométrie).L'annexede l'arti le1présente brièvement
e bilan àpartirdes ontributions du soletde lavégétationpourlemodèle SEtHyS ave les
formulationsutilisées (Ta onetet al.,1986).
1.1.2 Les é hanges ondu tifs
Lemode de propagationde l'énergiesous formede haleurpar ondu tion orrespond à
des molé ules et des gradients thermiques. Les é hanges par ondu tion sont le prin ipal
mode de transfert de haleur dans le sol (milieu solide) alors qu'ils sont souvent négligés
dans les uides omme l'air devant les é hanges onve tifs. De façon simpliée, le ux de
ondu tionde la haleurdanslesol,modélisédefaçonmono-dire tionnelleselonlaverti ale,
est donné par laloi de Fourier sous formede relationux gradientpar :
G(z, t) = −λ
s
(z)
∂T
sol
(z, t)
∂z
(1.9)Le terme G intervenant dans le bilan d'énergie (équation 1.2) est obtenu pour z=0 (en
surfa e).
T
sol
(K) représente la température du sol à la profondeur z (positive vers le bas),λ
s
(z) est la ondu tivité thermique du sol (W.m−1
.K−1
)
à la profondeur z. Pour être plus
omplet, la des ription des transferts thermiques dans le sol né essiterait de prendre en
ompte les transferts par onve tion pour lesuides (airet eau) oexistants dans les
inter-sti es du sol. Le ux de haleur sensible total serait alors la somme des ux transférés par
ondu tion et onve tionthermique.LeuxGest en généralnégligéen moyenne journalière
du fait du sto kage en journée dans les ou hes super ielles du solet de la restitution vers
l'atmosphère pendant la nuit(Seguin etItier,1983). Nousverrons par la suite quela
dyna-mique diurneest à onsidérer dans notre as d'appli ation.
La modélisation des é hanges ondu tifs dans le modèle SEtHyS repose sur le formalisme
"for e-restore" proposé par Bhumralkar (1975) et Bla kadar (1976) et appliqué par
Dear-dor (1978) pour un modèle à 2 réservoirs. En supposant une variation sinusoïdale de la
température du sol et en résolvant expli itement l'équation de la haleur i-dessous ( as
1D) :
ρ
s
c
s
(z)
∂T
sol
(z, t)
∂t
= −
∂G(z, t)
∂z
(1.10)où
ρ
s
c
s
(z)
est la apa ité alorique du sol à la profondeur z etT
sol
la température du sol,l'expression d'évolutionde latempératurede surfa e du sol peut s'é rire omme:
∂T
g
∂t
=
2π
1
2
ρ
g
c
g
d
1
.G − ω(T
g
− T
m
)
(1.11)ave
T
g
, la température super ielle du sol,d
1
= (ν
g
τ )
1
2
,
ν
g
etρ
g
c
g
respe tivement ladiusivité thermiqueetla apa ité aloriquede la ou hesuper ielledesol,
ω
lapulsation(
2π
τ
)diurne(τ = 24h
)etT
m
latempératuremoyennejournalièrede lasurfa ede sol.Celle- irepose sur l'hypothèseque sans le forçage du uxG, latempératureest identique sur toute
la olonne de sol etégale à la moyenne journalière.De façonabusive,
T
m
est rempla ée parT
2
,latempératureprofondede soldonnantsens ainsiàlanotion"for e" (forçageparleuxG)"restore" (termederappelparlegradient
T
g
− T
2
).Lefa teurρ
g
c
g
d
1
danslaformulationde Deardor (1978) est rempla é par :
ρ
g
c
g
d
1
= r
′
(τ λ
g
ρ
g
c
g
)
1
2
+ (1 − r
′
)(τ λ
2
ρ
2
c
2
)
1
2
(1.12) aver
′
= 0.6 + 0.05
w
g
w
2
un fa teur de partition entre la ou he super ielle (indi e
g
) et laDe façon similaire, il est possible d'exprimer l'équation d'évolution de la température
profonde du sol,valable pour des périodes supérieuresà
24h
selonDeardor (1977):∂T
2
∂t
=
G
ρ
2
c
2
d
2
(1.13)
l'indi e
2
fait référen e i i àla ou he ra inaire.d
2
= (365ν
2
τ )
1
2
aveν
2
=
λ
2
ρ
2
c
2
la diusivitéthermique pour la ou he ra inaire.
Remarque:
d
2
orrespond don àπ
1
2
fois laprofondeur d'amortissementde l'onde
ther-mique annuelle dans le sol. Assimiler
T
2
à la température moyenne de la ou he de sold
2
,induit une ertaine approximation pour ette température et une in ertidude sur le terme
"restore". La dynamique de
T
g
(Eq. 1.11) va don être ae tée par la tailledu puits oudela sour e de haleur asso iée à la ou he de sol
d
2
. Dans les équations (1.11) et (1.13), lestermes
ρcd
ont don été multipliés par un paramètre orre tifdans lamodélisationSEtHyS(voirArti le 1,Annexe A, Eq.(20)).
La apa ité aloriquevolumique du sol
ρ
i
c
i
utiliséedans leséquationspré édentes peutêtre dénie ommela sommedes apa ités aloriquesvolumiques(
C
)des élémentsonsti-tutifs du sol par leur fra tion volumique
θ
(de Vries, 1963) :ρ
i
c
i
= C
m
θ
m
+ C
o
θ
o
+ C
e
θ
e
+ C
a
θ
a
(1.14)ave
m
,o
,e
,a
lesindi esréférantrespe tivementàlamatièreminérale,organique,àl'eau età l'air. La ontributionde l'airest généralementnégligée.Laparamétrisationde la apa ité
volumique du sol dans lemodèle SEtHyS est dénie selon l'expression i-dessous :
ρ
i
c
i
= 2.10
6
(1 − por) + 4.18.10
6
w
i
(1.15)où le premier terme est la apa ité alorique volumique de la matri e du sol se ,
2.10
6
(
J.K
−1
.m
−3
) est une valeur moyenne pour l'ensembledes types de sols et
por
(la porosité)est prise égale à l'humidité volumique à saturation (en
m
3
.m
−3
).4.18.10
6
(J.K
−1
.m
−3
) estla apa ité aloriquevolumiquede l'eau liquideet
w
i
l'humiditévolumiquede la ou he desol
i
onsidérée.La ondu tivitéthermiqueapparentedu sol
λ
i
(W.m
−1
.K
−1
)estappro héepardiérentes
formulations ommepar exemple ellede Laurent(1989)né essitant l'ajustementempirique
de
5
paramètres ou elle de Van de Griend et O'Neill (1986) utilisée dans SEtHyS qui al'avantage de ne dépendre que de la texture du sol etde son humidité:
λ
i
(θ) =
1
ρ
i
c
i
1
0.654
(Λ
s
+ 2300θ − 1890)
2
(1.16)où
Λ
s
(J.m
−2
.K
−1
.s
−
1
2
) est un oe ient (tabulé par Van de Griend et O'Neill, 1986)
dépendant de latexture du sol.
1.1.3 Les é hanges onve tifs
A la diéren e des pro essus d'é hange dé rits dans les paragraphes pré édents, les
é hanges onve tifs ara térisent les transferts de haleur et de masse par dépla ement de
matière. Plusieursformes sont alors possibles :
la onve tion librequi résulte des gradientsde densité issus des gradientsde
tempéra-ture dans l'air
la onve tion for ée quiest provoquée par laturbulen e induitepar le hampde vent.
la onve tion mixte qui se ren ontre dans des onditions de vent faible, les
mouve-ments de l'airsont alors produits par l'a tion ombinée de la onve tion libre etde la
onve tion for ée.
Le phénomène de diusion simpleimpliquant,au mêmetitre que lesé hanges onve tifs un
dépla ement de matière et d'énergie exprimé par la loi de Fi k du type diusivité
molé u-laire
×
gradient, est souvent négligé fa e à la onve tion dans la des ription des transfertsentre lasurfa e etl'atmosphère.De façonthéorique,lorsque l'on onsidère laCou he Limite
de Surfa e (CLS), quelques dizaines de mètres au dessus de la surfa e, les ux turbulents
verti aux sont supposés onservatifs. L'expression des ux de quantité de mouvement, de
haleur sensible, de haleur latente est reliée aux gradients verti aux par les oe ients de
diusivité turbulente(K-theory) paranalogieave ladiusionmolé ulaire.C'est leprin ipe
de fermeture au premier ordre du système d'équations de Reynolds (basé sur les équations
de Navier-Sto kes etle prin ipe de onservation de laquantité de mouvement, de lamasse,
et de la haleur) quipermetd'é rire :
le uxde quantité de mouvement,
τ = −ρ
a
K
m
(z)
∂u(z)
∂z
(1.17)le uxde haleur sensible,
H = −ρ
a
c
p
K
h
(z)
∂T (z)
∂z
(1.18)le uxde haleur latente,
LE = −Lρ
a
K
ν
(z)
∂q(z)
∂z
= −
ρ
a
c
p
γ
K
ν
(z)
∂e(z)
∂z
(1.19) oùρ
a
(kg.m
−3
) est la masse volumique de l'air,
c
p
la haleur massique isobare de l'air(
J.kg
−1
.K
−1
),
L
la haleur latente de vaporisation de l'eau (J.kg
−1
),γ
la onstante psy- hrométrique (0.66hP a.K
−1
),u
le module du vent (m.s
−1
),T
la température de l'air(K
),q
l'humidité spé ique de l'air (kg.kg
−1
),
e
la pression partielle de vapeur d'eau dans l'air(
P a
) auniveauz
etK
i
les oe ientsde diusivité turbulente.Seuls lesux
H
etLE
interviennent expli itementdans le bilan d'énergie, le uxτ
traduitturbulente dans les onditions de neutralité thermique(Thom,1975) :
u(z) =
u
∗
k
ln
z
z
0
(1.20)K
m
(z) = ku
∗
z
(1.21)où
k = 0.4
est la onstante de von Karman,u(z)
est le module du vent à la hauteurz
,z
0
est la hauteur (
m
) de rugosité aérodynamique pour la quantité de mouvement (hauteur àlaquelle le vent s'annule) et
u
∗
lavitesse de frottement déniepar
τ = −ρu
∗2
.Dans le as des ouverts végétaux, il faut faire un hangement de repère selon la verti ale
par translationdelahauteurde dépla ement
d
,en remplaçantz
parz − d
dansleséquations(1.20) et (1.21).
d
est de l'ordre de60
à70%
de la hauteur du ouvert etz
0
ompris entre5
et10%
de elle- i.z
0
+ d
est désormais la hauteur à laquelle l'extrapolation du prollogarithmique de vitesse du vent au dessus du ouvert s'annule. Le al ul des ux
H
etLE
peut alors être réalisé par intégration des équations (1.18) et(1.19) entre deux niveauxatmosphériques
z
1
etz
2
après avoirformulél'hypothèse quelesdiusivités turbulentes pourles ux de haleur sensible et latente sont identiques à elle de la quantité de mouvement
(
K
m
= K
h
= K
ν
), 'est lathéoriede similarité(MoninetObukhov, 1954;Thom,1975). Onobtientdès lors:
H = −ρ
a
c
p
(T
2
− T
1
)
R
z
2
z
1
dz
K
m
(z)
(1.22) etLE = −
ρ
a
c
p
γ
(e
2
− e
1
)
R
z
2
z
1
dz
K
m
(z)
(1.23)L'é riture des ux selon l'analogie éle trique (loi d'Ohm) permet d'é rire la résistan e
aérodynamique aux transfertsturbulents de haleur
r
a(z
1
→z
2
)
omme :r
a(z
1
→z
2
)
=
Z
z
2
z
1
dz
K
m
(z)
=
Z
z
2
z
1
dz
ku
∗
(z − d)
=
1
ku
∗
ln
z
2
− d
z
1
− d
(1.24)L'expression de la résistan e aérodynamique selon un prol logarithmique sous
l'hypo-thèsedesimilaritéanéanmoinsune onséquen eimportante:lesprolsdepressiondevapeur
d'eau etde températureentrelesniveaux z1etz2oùlesuxasso iéssont onsidérés omme
onservatifs vont aussi être de type logarithmique.
Cependant àl'intérieuretprès du ouvert végétallesprols de vitesse de vent,de
tempéra-ture etde pressionde vapeurd'eau s'é artent du prollogarithmique dufait de lastru ture
des organes végétaux qui se omportent omme autant de freins aérodynamiques. Le
pro-blème est alors dé omposé sous la forme suivante : la ou he limite de surfa e est divisée
en deux sous- ou hes : la sous- ou he inertielle ou dynamique (partie supérieure au dessus
du ouvert) pour laquelle s'applique la théorie de Prandtl (équations pré édentes) dont la
ara térisation par
z
0
etd
sera dénie par les propriétés stru turalesdu ouvert (Monteith,1973;ShawetPereira,1982;Perrier 1982;ChoudhuryetMonteith, 1988)etlasous- ou he
né essaire d'introduire des paramétrisations des ux à partir des gradients (Choudhury et
Monteith, 1988) ou baséessur d'autreprin ipes(théorielagrangienne, Raupa h,1989).
La di ulté dans la paramétrisation des ux de haleur au sein du ouvert végétal réside
don dans la dénition du niveau atmosphérique inférieur (
z
1
) etdes grandeurs d'é hangesturbulents asso iées (diusivité, vitesse du vent).
Une modélisationde la surfa e par une seule ou he revient à adopter la solution de
Mon-teith (1963)en dénissant une températurede surfa e aérodynamique
T
av
auniveaud + z
0
déni pré édemment. Cette température est en fait l'extrapolation du prol logarithmique
de températurede l'airauniveauvirtuel
z
0
+ d
.L'expressionde larésistan eaérodynamiqueasso iée au ux
H
est alors obtenue à partir des équations 1.22 et 1.24 en remplaçantz
2
par le niveau atmosphérique de référen e
z
r
(en pratique là où sont réalisées les mesuresmi rométéorologiques au dessus du ouvert, très souvent
2m
) etz
1
parz
0
+ d
. CependantThom (1972)propose de modier es expressions en introduisantunerésistan e
supplémen-taire an de prendre en ompte l'e a ité moindre du transfert de haleur (par diusion).
z
0
est alors rempla é parz
′
0
(rugosité pour les transferts de haleur inférieure àz
0
) etT
av
par
T
′
av
(températureaérodynamique pour leux de haleur sensible,Norman etal.,1995).La nouvellerésistan e aérodynamique ainsi dénie s'é rit omme :
r
a(d+z
′
0
→z
r
)
= r
′
a
=
1
ku
∗
ln
z
r
− d
z
′
0
= r
a(d+z
0
→z
r
)
+
1
ku
∗
ln
z
0
z
′
0
(1.25)Le transfert de haleur latente pourrait suivre a priori le même formalisme puisqu'au une
diéren e entre les niveaux de sour es de haleur respe tive n'a pu été mise en éviden e
(Garrat et Hi ks 1973, Brutsaert, 1982). Cependant, l'origine des deux types de ux n'est
pas stri tement la même puisque la transpiration des végétaux (transfert de haleur sous
formede haleurlatente) sefaitpar lesstomates àl'intérieurdesquels lapressionde vapeur
d'eau est saturante. Le uxde haleur latente s'é rit alors :
LE =
ρc
p
γ
e
sat
(T
′
av
) − e
a
r
′
a
+ r
s
(1.26)ave (
r
s
)une résistan e de surfa e proposée par Monteith (1965) pour le modèle "bigleaf".L'ensembledu ouvert végétal est onsidéré ommeuneunique largefeuillequirésiste
aux transferts d'eau vapeur (transpiration et évaporation du sol).
e
sat
(T
′
av
)
est la pression(
P a
) de vapeur saturante àlatempératureT
′
av
. Nousreviendrons plus en détail par lasuitesur laparamétrisationde larésistan e stomatique àproprementdit.
Cettereprésentation(une seule ou he)desé hangesde surfa eest ontraignantepuisqu'elle
né essite la dénition d'une température moyenne de surfa e pour une sour e virtuelle à
un niveau
d + z
′
0
qui varie né essairement ave le omportement aérodynamiquedu ouvertvégétal.Dèslors,desappro hesmulti ou hesetmultisour es ontétéproposées(parexemple:
Deardor, 1978;Shuttleworth etWalla e, 1985: vande Griend etvan Boxel, 1989).
Celles- i onsistent à dire tement onsidérer les éléments de la surfa e en strates su essives se
omportant ha une omme des sour es. Ensuivant l'analogieéle trique, un s héma résistif
entre les"potentiels" en présen e est alors proposé.
z
0
+d
z
z
r
h
z
0s
r
av
r
sto
r
as
r
av
r
a
r
sol
r
a
r
a
s
T
s
T
av
T
a
q
a
q
sat
(T
s
)
q
a
v
Fig. 1.3 S héma résistifreprésentant les é hangesde surfa e
partageantlasurfa eenune ou he de soletune ou he devégétation.L'expression desux
s'é rit ettefoisentre 4noeuds du s hémarésistif:lesol,l'airausein du ouvert, le ouvert
végétal lui-mêmeet le niveau de référen e atmosphérique, suivant Shuttleworth et Walla e
(1985). La gure1.3 présente e s héma résistif.
L'expression orrespondantedes uxest dé ritedans l'annexe A de l'arti le 1.
Nousajouteronssimplementi ile hoixde laparamétrisationdes oe ientsd'é hange
(ré-sistan es aérodynamiques, résistan e de sol). Plusieurs autres paramétrisations basées sur
un s héma résistif équivalent sont ainsi proposées dans la littérature, on distingue elles
de Choudhury et Monteith (1987), Cowan (1968), Thom (1972), Shuttleworth et Gurney
(1990),LaeuretRousse(1990)ouen oreSellers(1996).Uneinter omparaisonde es
para-métrisationsaété ré emmentproposéepar Demartyetal.(2002) on luantàunbona ord
général entre es paramétrisations quant au al ul de la résistan e aérodynamique (et des
uxturbulentstotaux)entrel'airausein du ouvert etleniveaude référen eatmosphérique
bien que lapartition entre la végétation et lesol puisse être très diérente. Cependant, des
diéren es de l'ordre de
2K
sur latempératureaérodynamiqueont été misesen éviden edenuit ainsi qu'une dispersion des valeurs de température de sol en fon tion du al ul de la
résistan e aérodynamique auniveau du sol pouvant atteindre
2.5K
à midi.La modi ation du modèle de Shuttleworth et Walla e (1985) par Laeur et Rousse
(1990) est disponible et utilisée dans le modèle SEtHyS. Elle onsiste à dé rire le prol
exponentiel de la vitesse du vent et la diusivité turbulente ausein du ouvert (indi e
ac
),de hauteur
h
, ave un oe ient d'atténuationn
dépendant duLAI
("Leaf Area Index" enanglais, déni ommela surfa e foliairepar unité de surfa e de solexprimée en
m
2
.m
−2
) :u
ac
(z) = u(h) exp (−n(LAI)(1 −
z
K
ac
(z) = K
m
(h) exp (−n(LAI)(1 −
z
h
))
(1.28) ave
n(LAI) = 2.6.LAI
0.36
pour0.4 ≤ LAI ≤ 2.5
n(LAI) = 1.87
siLAI < 0.4
n(LAI) = 3.62
siLAI > 2.5
(1.29)Sur la base de e prol exponentiel au sein du ouvert et du prol logarithmique au
dessus du ouvert, en onsidérantqueleprol onsidéré danslasous- ou he rugueuse (juste
au dessus du ouvert) est l'extension du prol logarithmique de la ou he inertielle et en
assimilant
z
′
0
àz
0
, lesrésistan es aérodynamiques s'expriment omme suit :entre
z
0s
(rugositéaréodynamiquedu sol)etd + z
0
,r
as(z
0
s
→z
0
+d)
=
Z
z
0
+d
z
0s
dz
K
ac
(z)
=
h exp(n(LAI))
n(LAI)K
m
(h)
"
exp
−
n(LAI)z
0s
h
− exp
−
n(LAI)(z
h
0
+ d)
#
(1.30) entred + z
0
etz
r
r
a(z
0
+d→z
r
)
=
Z
h
z
0
+d
dz
K
ac
(z)
+
Z
z
r
h
dz
K
m
(z)
=
h
n(LAI)K
m
(h)
exp
n(LAI)
1 −
z
0
h
+ d
− 1
+
1
ku
∗
ln
z
r
− d
h − d
(1.31)le dernier termeétant déduitde l'équation (1.24).
L'expression de la résistan e aérodynamique au dessus du ouvert (entre
h
etz
r
) esté rite pourdes onditionsde neutralitéthermiquede laCou he Limitede Surfa eetpourla
onve tion for ée. Des orre tions des prols de diusivité, de vitesse de vent et de
tempé-rature sont utilisées pour les as de stabilité (Webb, 1970; Brutsaert, 1982) etd'instabilité
(Paulson,1970) modiantainsi larésistan e aérodynamiqueentre
z
0
+ d
etz
r
.Le ara tèrestableouinstableestdéniparlavaleuretlesignedelalongueurdeMonin-Obukhovdénie
par l'équation1.32 :
L
M O
= −
ρ
a
c
p
T
a
u
∗
3
kgH
(1.32)où
g
est l'a élérationde lapesanteur (m.s
−2
) et
H
leux de haleursensible.Remarque : Pour les as de fortestabilité, leséquations pré édentes dé rivant les