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Effets thermiques associés aux variations de flux dans les supraconducteurs de type II

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(1)

HAL Id: jpa-00206852

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206852

Submitted on 1 Jan 1969

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Effets thermiques associés aux variations de flux dans les supraconducteurs de type II

P.F. Milleron, G. Fournet

To cite this version:

P.F. Milleron, G. Fournet. Effets thermiques associés aux variations de flux dans les supraconduc-

teurs de type II. Journal de Physique, 1969, 30 (11-12), pp.1005-1012. �10.1051/jphys:019690030011-

120100500�. �jpa-00206852�

(2)

EFFETS THERMIQUES ASSOCIÉS

AUX VARIATIONS DE FLUX

DANS

LES SUPRACONDUCTEURS DE TYPE II

Par P. F. MILLERON

(1)

et G.

FOURNET,

Laboratoire de Génie

Électrique (2)

et Faculté des Sciences de Paris, 92-Fontenay-aux-Roses (France).

(Reçu

le 9

juillet 1969.)

Résumé. - Il est montré que les variations de flux dans un

supraconducteur

de deuxième

espèce

sont associées à deux

types

d’effets

thermiques qui

sont, d’une

part,

une

production

irréversible

d’entropie

due au travail des forces de

piégeage

et d’autre

part,

un

apport

réversible

d’entropie

par la création ou la destruction des vortex. Les résultats des mesures

calorimétriques

de ces deux effets sont confrontés,

premièrement,

aux résultats des mesures

électriques

des

courants

critiques

et, deuxièmement, aux

expressions théoriques

de la variation

d’entropie

que nous déduisons d’un modèle cellulaire de l’état mixte. Le terme réversible est très sensible à

l’imperfection

du

supraconducteur.

Une forte

hétérogénéité

des forces de

piégeage

est mise

en évidence par cette étude.

Abstract. 2014 We show that the variations of flux within a

type

II

superconductor

are respon- sible for two kinds of thermal effects. These are, first, an irreversible

entropy production

which

results from the work of the

pinning

forces, and, second, a reversible

supply

of entropy

by

the

created or destructed vortices. The results of the calorimetric measurements of these two effects are

compared

both with the results of the electric measurements of the critical currents and with the theoretical

expressions

we obtain for the variations of

entropy

within a cellular

model of the mixed state. The reversible term is very sensitive to the

imperfections

of the

superconductor.

This work

gives

evidence for a

large dispersion

of the

pinning

forces.

Les

ph6nom6nes thermiques qui accompagnent

les

cycles

d’aimantation des

supraconducteurs

de

type

II

ont fait

l’objet

d’6tudes

exp6rimentales qu’on peut

classer dans deux

rubriques

selon

qu’elles portent

sur les sauts de flux ou sur des effets r6versibles.

Dans la

premiere cat6gorie,

nous rangerons les tra- vaux du groupe de Gorter

[1]

et ceux de

Neuringer

et

Shapira [2] qui

d6tectent et mesurent les échauffe-

ments dus aux sauts de flux. Dans la

seconde,

nous

placerons

les travaux de Zebouni et al.

[3] qui

susci-

terent

beaucoup

d’int6r6t par les oscillations de tem-

p6rature qui

en ressortaient

[4]

et

qui, maintenant,

doivent etre

envisages

a la lumi6re des resultats d’Um- lauf

[5].

Ces effets r6versibles connurent une nouvelle

vogue a

la suite des mesures d’effet Peltier et

Ettingshau-

sen

[6] interpretees

en termes

d’entropie

de

transport

par vortex. Otter et Yntema

[7] entreprirent

de compa-

rer a cette

entropie

de

transport 1’entropie apport6e

par l’entrée isotherme d’un vortex dans un supra- conducteur. Notre travail se situe a la charniere entre ces deux tendances en ce

qu’il

vise a suivre 1’evolution

avec 1’induction B de

OSIAB,

c’est-a-dire de la d6riv6e

de

1’entropie

par unite de volume par

rapport a B,

a

temperature

constante, dans un

supraconducteur imparfait.

1. Théorie. - Dans cette

partie th6orique,

nous

allons tout d’abord chercher a calculer

1’entropie apport6e

par vortex

((po 85)88)

a

partir

de diverses

expressions

de

1’6nergie

libre

d6jh publi6es

et concer-

nant des

supraconducteurs parfaits.

Dans un second

temps,

nous proposerons un calcul 616mentaire de la correction h

apporter

h (po

ASIOB

pour rendre

compte

de la

presence

des

pieges

dans le

supraconducteur.

1.1. SUPRACONDUCTEURS PARFAITS. - Au

champ critique HC2,

nous pouvons

6tablir, ind6pendamment

de tout modele

(cf. appendice),

une relation voisine de celle d’Ehrenfest

[8] :

ou M

repr6sente

l’aimantation du corps.

Au

voisinage

du

champ critique HCl’

l’interaction

entre les vortex est faible et la densite

d’energie

libre

peut

s’6crire

[9], [10] :

TT9

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019690030011-120100500

(3)

1006

En d6rivant

F par rapport

a B

puis

a T et en notant cpo le quantum de

flux,

nous obtenons : .

Pour d’autres valeurs du

champ magnétique,

un

premier

ordre de

grandeur

nous est fourni par Van

Vijfeijken [11] qui sugg6re

que

chaque

vortex apporte

une

entropie correspondant

a celle des electrons nor- maux contenus dans le coeur de section

yo/po H,,,

d’ou :

Nous allons maintenant tenter de

pr6ciser

les valeurs de cpo

BS/BB

entre

HCl

et

H,,,

en faisant

appel

au modele

cellulaire 6tabli par G. Fournet

[12].

Dans ce

mod6le, chaque

vortex se voit affecter un

cylindre

de rayon R

(B

=

cpojnR2) .

Le c0153ur du vortex a un

rayon §

et le

champ h

y est constant. Autour de ce

coeur, h

suit

1’equation

de London avec une

profondeur

de

p6n6-

tration X et h est soumis a la condition

(dhldr) r = R

= 0.

Les

parties magn6tiques

et

cin6tiques

de

1’energie

d’un vortex de

longueur

unite sont alors donn6es par

(cf. appendice) :

Dans cette

expression,

e =

é,/À

est de l’ordre de

l’inverse du

param6tre

x de

Ginsburg

et Landau

[13],

U =

Rjh, Ll

=

Kl/ /1

et

K1, Ko, /1’ Io

sont les fonc-

tions de Bessel de deuxieme

espece

définies dans Watson

[14].

En outre :

A cette

6nergie,

il faut

ajouter

un terme rendant

compte

de la

presence

d’61ectrons normaux dans le

c0153ur du vortex. Ce terme est

CPo(l -p) H c 2e2 Ih,, oùp repr6sente

le

rapport

entre la densite moyenne des

« electrons

supraconducteurs »

dans le coeur et la

densite de ces memes electrons loin du coeur. Comme Abrikosov

[15]

a 6tabli que la fonction d’onde des electrons

supraconducteurs

s’annulait au coeur d’un

vortex et variait autour de ce co°ur

proportionnellement

a la

distance,

nous sommes amenes a

prendre p

=

1/2.

En d6rivant par

rapport

a T

puis

a B

1’energie

libre ainsi

construite,

nous obtenons :

avec :

et : o

Sur la

figure 1,

nous avons

port6

les valeurs de cette

expression

en fonction de l’induction. Pour tracer cette

FIG. 1. - Variation

th6orique,

en fonction de 1’induc-

tion B, de

1’entropie apport6e

par un vortex : cas du

plomb

20

%

indium. Les courbes

correspondent

aux

formules

(4)

et

(5)

du texte, les carr6s aux formules

(1)

et

(2).

courbe,

nous avons determine le

parametre e

en

ajus-

tant la courbe

exp6rimentale

d’aimantation a la courbe

th6orique

d6duite du modele cellulaire

[16, 17].

Cet

ajustement

est

g6n6ralement precis

et conduit

ici,

pour

un 6chantillon de

composition

en masse Pb 20

% In,

a une valeur e =

0,12.

Nous avons retenu la loi

E =

so(l

+

(T/Tc)2) qui

a

dej a

ete

propos6e

par

Ginsburg [18]

et ou

figure

la

temperature critique Tc’

Cette

loi,

avec la relation

empirique

h =

Ào(l - (T/Tc)4)-1!2,

conduit à des variations

correctes de

HCl’ HC2

et

H,

avec la

temperature [17].

Nous constatons sur cette

figure

1 que go

OSIAB

est

une fonction d6croissante de l’induction. Le detail du calcul montre

6galement

que le terme,

independant

de

B, qui

rend compte de la

presence

des electrons

normaux dans le coeur des vortex, constitue environ 60

%

de la valeur totale de go

ôS/ôB

a

HC2’

La

presence

de

pieges

ne doit pas modifier ce terme.

Toutefois,

en

perturbant

la

r6partition

des

champs magn6tiques h,

ces

pieges peuvent

entrainer une correction des autres

(4)

termes de po

aSlaB.

C’est donc surtout

lorsque

ces

autres termes sont

prépondérants,

c’est-a-dire aux

faibles valeurs de

B,

que nous devons nous attendre

aux

plus grandes

corrections.

1.2. SUPRACONDUCTEURS IMPARFAITS. - Si le supra- conducteur n’est pas

parfait,

cette

imperfection

se

mesure a sa densite de courant

critique J,(B).

Nous

pouvons

imaginer qu’il

existe vp «

pieges » (par

unite

de surface

perpendiculaire

a

B)

ou vont se

placer

les

vortex au fur et a mesure de leur arriv6e. Tant

que B

reste inf6rieur a ’Jp CPo’

aSJaB depend

de

1’energie

d’interaction entre

chaque

vortex et son

pi6ge,

et cette

6nergie

nous est inconnue.

Cependant, quand

les

vortex sont suffisamment nombreux pour

pouvoir

in-

teragir

entre eux, nous sommes

capables

de

corriger 1’energie

libre par un terme

qui repr6sente

le d6sordre entraine par la

presence

des vortex

pieges.

Autour

d’une valeur moyenne

Bo

de

1’induction,

il

parait

raisonnable de supposer

qu’il

existe des

perturbations

d’écart

quadratique

moyen :

En

reprenant I’hypoth6se

des 6tats

critiques [19],

nous pouvons

estimer IVBI I

par :

D’autre

part,

la densite

d’6nergie

libre du supra-

conducteur peut s’ecrire :

ce

qui

permet de

calculer,

connaissant

J c

et v,,, la nouvelle valeur de (po

8Sj8B.

En

supposant [20] :

nous obtenons le terme correctif de

aSlaB :

Sur la

figure 1,

nous avons

port6

les valeurs

corrig6es

de yo

8S/8B.

Comme nous 1’avions

pr6vu,

la correction

est surtout

importante

pour les faibles inductions. Les valeurs de

J,, qui

ont servi au calcul sont celles que

nous avions mesur6es

eXpérimentalement.

Nous re-

viendrons sur la

signification

du choix de vp = 10 mm.

2.

Principe

et

description

des

expdriences.

- Nous

avons choisi de

garder,

dans la mesure du

possible,

le

controle du nombre des vortex dans 1’echantillon et ce choix

implique

celui d’une

géométrie

entrainant

un fort coefficient

démagnétisant.

Nos 6chantillons

auront donc la forme de

disques d’épaisseur e

et de

rayon R,

normaux au

champ magn6tique.

Si 1’induction varie de AB

entre tl

et

t2,

il y a

p6n6-

tration de vortex dans le

disque

et variation reversible de

1’entropie

comme nous venons de le voir. Nous notons s*

1’entropie

effectivement

apport6e

par unite

de

longueur

de vortex et nous comparerons ce s*

expe-

rimental a la valeur

th6orique

(po

aSlaB

que nous avons calcul6e dans la

premiere partie

de ce texte.

De

plus,

lors du

deplacement

d’un vortex a la vi-

tesse v, il

apparait

une

production

irreversible d’entro-

pie

due :

a)

Au travail des forces de

piegeage :

yo

J c I v 1;

b)

Au travail des forces de viscosite :

llV2;

c)

A

l’apparition

6ventuelle de

gradients

thermi-

ques dans le

disque.

De ces trois causes, le calcul et

l’expérience

montrent

que la

premiere

seule entraine des effets

appr6ciables.

La variation de

1’entropie

totale £X du

disque

s’ écrit :

Si nous supposons

qu’en premiere approximation

l’induction est uniforme dans le

mat6riau, 1’6quation

de conservation du flux nous

donne,

pour un vortex situe a la distance r du centre du

disque,

une vitesse

radiale telle que :

ce

qui

nous conduit a :

Au terme d’une variation lin6aire de B dans le temps, nous nous attendons a une variation d’entro-

pie

AS° telle que :

Pour mesurer cette

variation,

nous avons

employ6

le

procédé

suivant : le

disque

6tudi6 est

place

dans

une monture en

plexiglas

sur

laquelle

est enroul6e la bobine de mesure du flux

magn6tique (1 600 spires Cu,

o

5/100

de

mm).

D’un cote de 1’echantillon se trouve

coll6e

(vernis

GE

7031)

la resistance Allen

Bradley

de

mesure des

temperatures ;

de 1’autre

cote,

vers le

plexiglas

est coll6e la resistance chauffante

(-

500

Q)

en fil de constantan enroul6 bifilairement. L’ensemble

est maintenu contre trois

pointes

en acier

inoxydable

(5)

1008

FiG. 2. - Vue d’ensemble du montage ayant servi aux

mesures

calorimétriques :

a)

Forme de 1’6chantillon au cours de ces mesures.

b) fchantillon d6coup6

pour les mesures

électriques

de courant

critique.

par un fil de meme metal tendu par un ressort. Le tout se trouve dans une cloche en cuivre ou 1’on fait le vide

(10-5

mm

Hg).

Les fils allant aux elements voisins du

disque

sont en constantan

(0 6/100

de

mm),

ils traver-

sent la cloche en cuivre

(passage

6tanche

grace

a la colle

Emerson et

Cummings

2850

GT,

cf.

[5])

et sont ensuite

« ancres » dans le bain d’h6lium

liquide

sur une lon-

gueur d’environ 2 m

( fig. 2).

La

capacite thermique V disque

et de son

entourage (e.g.

V =

4,55

X 104 ergs

OK-1)

est

pratiquement

constante

avec B et,

en

enregistrant

les échauffe- ments A T

pendant

la variation

AB,

nous pouvons

esp6rer

avoir une mesure de :

La determination de V se fait en envoyant une

puis-

sance connue

pendant

un temps donne dans la r6sis-

tance chauffante et en notant 1’elevation de

temp6ra-

ture

correspondante.

Nos

experiences

ont donc consiste a mesurer en

fonction de B les echauffements AT

(de

10-2 a 10-4

°K) correspondant

a des AB

positifs

ou

n6gatifs

obtenus en

faisant varier lin6airement dans le

temps

le courant dans une bobine

supraconductrice (NbTi cuivre)

en-

tourant la cloche en cuivre.

Nous avons 6tudi6 des

disques

de Nb 25

%

Zr et

de Nb 1

%

Zr

découpés

dans des feuilles

fabriqu6es

industriellement. Leurs

6paisseurs

6taient

respective-

ment de 60 a 18 03BC. Les 6chantillons de Pb x

%

In

(x

=

5, 8, 15, 20,

25

%

en

masse)

6taient

découpés

dans des

lingots

fondus sous argon au laboratoire. Les

disques

6taient ensuite

polis m6caniquement.

La faible

dureté de ces

composes

ne nous a pas

permis

de des-

cendre a des

6paisseurs

inf6rieures a

0,3

mm environ.

Tous les 6chantillons avaient 20 mm de diam6tre.

Une fois les mesures

calorimetriques termin6es,

les

disques

6taient limes de maniere a

d6gager

une

portion

de

largeur

constante et

egale a

5 mm sur une

longueur

de 10 mm

( fig. 2).

Les extrémités arrondies 6taient soud6es avec une soudure a tres bas

point

de fusion

sur des amen6es de courant en cuivre. Sur la

portion

de

largeur

constante venaient

s’appuyer

deux

pointes

en ruban de bronze

phosphoreux

formant ressorts

qui

servaient de

prises

de

potentiel.

La tension ainsi

pr6-

levee était

amplifi6e (Astrodata), puis enregistr6e

en

fonction du courant dans l’échantillon. Le courant

critique

retenu

correspond

a une tension de

0,1 [03BC V

entre ces

prises

de

potentiel.

3. Rdsultats et discussion.

- a)

Nb 25

%

Zr. - Sur

la

figure 3,

nous avons

port6

les valeurs de

A T/ AB I

FIG. 3. - Nb 25

%

Zr.

Rapports

de l’échauffement AT a la valeur absolue de la

variation AB I

de 1’induc- tion B en fonction de la valeur

moyenne B

de B au

cours de ces variations

points expérimentaux (pour AB 0) ; A : points

obtenus a

partir

des

mesures

6lectriques

de la densite de courant

critique Jc.

(6)

observ6es. Nous avons constate que ces valeurs 6taient

ind6pendantes

du

signe

de AB et que, dans cette

premiere experience,

les effets r6versibles

(s*)

6taient

donc

masques

par le travail des forces de

piegeage.

Les fortes

dispersions

constat6es pour les faibles valeurs de B

correspondent

a l’ entrée du flux par paquets

[21]

dont nous ne controlons pas suffisamment la vitesse.

C’est d’ailleurs dans cette seule

region

que des

dbldt

diff6rents donnent des

A TIJ AB I

différents. Sur la meme

figure,

nous avons

port6

les valeurs de A

T /1 AB I

calcul6es a

partir

des formules

(6)

et

(8),

de la mesure

de V et des mesures

6lectriques

de

J,.

Nous constatons

un bon accord.

En diminuant V

(suppression

de la resistance chauf-

fante,

de la

bobine,

montage de l’échantillon sur des fils de

nylon),

nous avons pu am6liorer la sensibilite et,

comparant

les 6chauffements a B croissant et d6-

croissant,

en d6duire une mesure de s* relative a

Jc’

Nous avons trouve ainsi :

Ces valeurs de s* doivent etre

sup6rieures

a

(for-

mule

( 1 ),

r6f.

[15]) :

En

empruntant

a

Neuringer

et

Shapira [2]

leur valeur de

dHeJdT,

nous trouvons que x doit etre

sup6rieur

a 76. Le x calcule

[9]

a

partir

de la r6sistivit6 a 1’6tat normal et de la constante de Sommerfeld

[2]

serait

de l’ordre de 20.

b)

Nb 1

%

Zr. - 11 existe dans ce corps lamine

une

anisotropie

des courants

critiques [22].

Nous ecri-

vons le travail de la force de

pi6geage

sur un vortex

anime de la vitesse v :

- CPo v J e v.

Les mesures

6lectriques

de

J,

montrent

qu’on peut

retenir pour

ce tenseur une forme :

en choisissant les axes propres de ce tenseur comme axes de coordonn6es.

On

peut

d6montrer que, selon les valeurs de a, les

vortex ne

p6n6treront

dans le

disque

que de

façon

lat6rale ou radiale. Les variations

d’entropie

sont alors :

Sur la

figure 4,

nous avons

port6,

en fonction

de B,

les valeurs de

1’expression 3W A T14eR3 I AB 1.

Sur

cette meme

figure

sont

repr6sent6es

les valeurs de

Ie

sin a et

Ie

cos a mesur6es

6lectriquement

ainsi que celles de

Ie(1t/8) (cos

a + sin

oc) qui

s’en d6duisent.

FIG. 4. - Nb 1

%

Zr : + et x, resultat des mesures

6lectriques

des densit6s de courant

critique

dans les

deux directions ou elles sont egtremales ; A, valeurs calcul6es a

partir

des resultats de ces deux mesures

et

correspondant

a une

penetration

radiale des vortex dans le

disque;

o, valeurs calcul6es a

partir

des

mesures

thermiques.

On constate que les valeurs de

3WAT14eR31ABI I

se

rapprochent

surtout de

J,

sin cx et que nous pouvons penser que la

penetration

est lat6rale aux inductions

inf6rieures a 4 000 gauss.

Au cours d’une verification de l’influence de la

pression

r6siduelle d’h6lium dans I’anti-dewar sur les

AT/IABI,

nous avons constate sur cet 6chantillon

(Nb

1

% Zr) 1’apparition

d’oscillations de

temperature identiques

a celles de Zebouni et al.

[3]

ou de Um-

lauf

[5].

La

pression

était alors de 10-2 mm

Hg

et ces

oscillations

disparaissaient

si on la faisait varier. Nous pensons confirmer

par-la

le m6canisme mis en avant

par Umlauf

[5]

pour

expliquer

ces oscillations. Cet

auteur avait en effet

remarque

que de telles oscillations

apparaissaient

pour des valeurs de T et de B telles que la conductivite

thermique

de 1’echantillon

parfaite-

ment isol6

permette

a la

temperature

du bord de cet

6chantillon de se modifier entre deux variations dues a I’ entrée de deux paquets de flux cons6cutifs. La

pression

résiduelle

jouerait

dans notre cas Ie memo role

que la conductivite

thermique.

c)

Pb x

%

In. - La

partie

reversible de 1’echauf fement est, cette

fois,

du meme ordre de

grandeur

que la

partie

irreversible. Sur la

figure 5,

nous donnons

les valeurs

de A TI I AB pour

un de nos 6chantillons.

Les autres courbes sont tout a fait semblables.

De ces

courbes,

nous d6duisons les valeurs « ther-

miques »

de

/c

ainsi que les valeurs de s* au moyen de

(7)

1010

FIG. 5. - Plomb 8

%

indium.

Rapports

de la variation de

temperature

a la valeur absolue de la

variation I AB [

de l’induction, en fonction de la valeur moyenne de B

au cours de ces variations.

la formule

(7).

Sur les

figures

6 et 7

qui

r6sument ces

résultats,

nous constatons un accord moyen entre les

Ie thermiques

et les

J,, 6lectriques.

Le

d6coupage

de

l’échantillon, malgr6

tous les soins

qu’on

y

apporte,

a des chances de

changer

les forces de

pi6geage.

De

plus,

des mesures faites sur des 6chantillons de meme

composition

et

d’6paisseurs

differentes montrent l’im- portance du

pi6geage

de surface dans le courant

critique [23].

Ainsi

qu’en t6moigne

la

figure 8, l’allure

des courbes

s*(B)

differe sensiblement de celle de (()o

OSIAB

pour

un

supraconducteur parfait.

Pour nous en

rapprocher

le

plus possible,

il nous

faut,

dans la courbe

corrigee

pour un

supraconducteur imparfait,

choisir le

vp 1/2

maximum : R. Cela

signifierait

un coefficient d6ma-

FIG. 6. - Plomb 5

%

et 8

%

indium.

Comparaison

des

resultats des mesures

6lectriques

de

Jc(B) (x

et

v)

et

des courbes d6duites des mesures

thermiques.

FIG. 7. - Plomb 15, 20, 25

%

indium.

Comparaison

de

resultats des mesures

électriques (6,

0,

D)

de

Jc(B)

et des courbes déduites des mesures

thermiques.

FIG. 8. - Plomb 5, 8, 15, 20, 25

%

indium.

Entropie apport6e

par vortex s* en fonction de 1’induction.

Dans

chaque

cas

figure

la valeur de po

as/aB

a

Hc2

calcul6e

d’apres

les courbes d’aimantation.

gn6tisant

insuffisant pour assurer

malgr6

le

pi6geage

une

penetration complete

et uniforme de l’induction.

La d6croissance de s* vers

HC2 s’interpréterait

de meme

en disant que la

p6riph6rie

du

disque

devient normale

avant son centre.

Toutefois, J.

Baixeras et G. Fournet

[24]

ont montre

que, dans des 6chantillons de

plomb-indium,

tous les

vortex n’6taient pas soumis a la meme force de

pi6geage

et, d’autre part, les 6tudes

optiques

de Trauble et

Essmann

[25]

font

apparaitre

un tassement des vortex

le

long

d’un reseau de

lignes

enserrant des zones peu

p6n6tr6es.

Nous pensons que l’accord relatif entre les

mesures

6lectriques

et les mesures

thermiques

de

J c’

(8)

ainsi que le resultat des

experiences portant

sur le Nb 1

%

Zr montrent que les vortex cheminent en

suivant ces

lignes

de faible force de

pi6geage.

Au terme

de

chaque

variation

AB,

il n’existe pas de reseau

r6gulier

de vortex

mais,

entre

chaque

vall6e a faible

force de

pi6geage,

il existe une

large

montagne ou les

vortex sont rares. La force de

pi6geage qui

traduit ce

d6sordre

peut

etre

beaucoup plus

forte que ce que donne le courant

critique

et varier diff6remment avec B

(cf. [24]).

C’est ce

qui explique

que notre

plus grand vp 1l2

soit insuffisant.

Pour des valeurs moyennes de

B,

les vortex

rajout6s

vont, en

majeure partie, rejoindre

les vortex

precedents

tass6s dans les vall6es. Cela

explique

que s* reste voisin

de sa valeur

th6orique

a

Hc2. Puis, quand

l’induction augmente, nous arrivons a une sorte d’6tat interme- diaire

[25], [26],

c’est-a-dire que les vortex

qui

occupent les vall6es se resserrent au

point

de se fondre ensemble

et nos courbes

pour s*

commencent a s’abaisser.

Conclusion. - La m6thode de mesure que nous

venons de

presenter

nous a fourni des

renseignements

sur les roles

dynamiques

et

statiques

des forces de

pie-

geage. Nous avons constate que, si la

dissipation

6tait

due aux

pieges

de faible

force,

le d6sordre des vortex, c’est-a-dire

1’imperfection

de 1’etat mixte

obtenu,

devait se mesurer par des forces de

pi6geage

autres

que celles

qui correspondent

a la densite de courant

critique.

Cette diversite des

pieges

était

deja

apparue dans les

experiences

de transition resistive. Elle est ici

encore

plus

manifeste car les conditions

exp6rimentales

retenues conduisent a r6aliser un pur « mouvement

guide »

des vortex. Cette meme

géométrie permet 6galement

des 6tudes

optiques,

et nous pensons

qu’a

1’avenir la

juxtaposition

des observations

optiques

et

des mesures

calorimétriques

doit conduire a une iden- tification des

pieges jointe

a la mesure de leur force.

Le resultat brut de la mesure des

rapports A TI AB I pr6sente

aussi de l’int6r6t pour les

applications

des

supraconducteurs

en

regime

variable. La difference

entre le x mesure et le x

pr6vu

dans le cas de Nb 25

%

Zr

indique

que, dans ce

type

de corps, les effets r6versibles

portent

aussi la marque de

l’imperfection

du reseau des

vortex. Les 6tudes des conditions de d6clenchement des sauts de flux

peuvent

avoir a tenir

compte

de ce

terme.

Les auteurs remercient vivement MM.

Bodin, Carrié,

Colombeau et Le Tiran de leur habile collaboration

technique.

Ce travail a ete finance en

partie

par le

groupement

d’industriels

appel6

« Club

Cryo »

reuni a la D.G.R.S.T.

Appendice.

- La densite

d’6nergie

libre d’un supra- conducteur dans 1’etat mixte

peut

s’6crire de

façon

tout a fait

g6n6rale [27] :

Dans cette

expression,

l’indice n concerne 1’etat nor-

mal et s est la surface moyenne

occup6e

par un vor- tex

(B

=

CPo/s).

west une fonction de s et T dont

nous ne

pr6ciserons

pas la forme.

Le

champ magn6tique

et

1’entropie

par unite de volume

s’expriment

de meme en fonction de w et

valent :

L’6galit6

pour

HC2

des

energies

de Gibbs

(F - BH)

dans 1’etat mixte et dans 1’etat normal entraine :

En d6rivant

(A. 4)

par

rapport

a la

temperature

et

compte

tenu de

(A. 3),

nous trouvons :

ce

qui

confirme que

1’entropie

est continue a

HC2 (transition

de second

ordre).

Passons aux d6riv6es secondes de

1’6nergie

libre.

Quelle

que soit la valeur

de s,

nous trouvons :

En combinant entre elles les

expressions (A . 3),

,

(A. 4), (A. 5)

et

(A. 6)

ou leurs d6riv6es par

rapport

a la

temperature,

nous obtenons :

Cette derni6re relation a

deja

ete 6tablie par Good-

man

[8].

Le modele cellulaire

permet

de donner une forme

a la fonction

w(s, T).

west

1’energie qu’ajoute

la

pr6-

sence d’un vortex dans un

supraconducteur

initiale-

ment a 1’etat Meissner. Cette

6nergie

doit donc

comprendre,

outre

1’6nergie

des electrons normaux du

coeur du vortex, les

energies magn6tiques 03BC,o h2/2

et

cin6tiques nmV2/2

oii n

d6signe

la

densité, m

la masse

et la vitesse des « electrons

supraconducteurs

».

L’equation

de London

permet

d’6crire cette

6nergie

cin6tique

sous la forme

[9] ({03BCo/2)

X2

(rot h)2.

(9)

1012

Comme nous 1’avons

indique,

le modele cellulaire

est 6tabli en affectant a un vortex un

cylindre

de

rayon R et en posant que

(dhldr),

= 0. Cette condi- tion aux limites

ajoutee a 1’6quation

de London per- met de determiner

compl6tement

la fonction

h(r)

a

l’int6rieur d’une cellule et conduit a la formule

(3)

pour w. Cette

expression

ne

depend

que de deux para-

m6tres X et s. Toute

grandeur caractéristique

du

supraconducteur,

telle que

Hc2, Hc...

peut

s’exprimer

en fonction de ces deux

param6tres. L’expression (A. 3)

une fois w ainsi

exprim6e, permet

de calculer

HC2’

Avec ce resultat et

1’expression (A. 4),

on determine

H,

et

HC1

=

w(oo, T)/yo peut

s’obtenir de la meme

façon [12, 17].

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