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Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité d'un couple d'atomes dans un gaz

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00209933

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209933

Submitted on 1 Jan 1984

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Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité d’un couple d’atomes dans un gaz

J. Humbert

To cite this version:

J. Humbert. Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité d’un couple d’atomes dans un

gaz. Journal de Physique, 1984, 45 (12), pp.1889-1897. �10.1051/jphys:0198400450120188900�. �jpa-

00209933�

(2)

Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité

d’un couple d’atomes dans un gaz

J. Humbert

Faculté des Sciences et des Techniques, Laboratoire de Physique Moléculaire (*), La Bouloie, Route de Gray

25030 Besançon Cedex, France

(Reçu le 25 avril 1984, accepte le 21 août 1984)

Résumé.

2014

Trois méthodes de détermination de la partie d’origine dispersive de la polarisabilité effective 03B403B1 d’un

couple d’atomes en mouvement relatif de translation uniforme sont exposées puis comparées. Dans les trois cas,

on utilise à titre de sonde, un champ extérieur. Dans la première méthode, on évalue le champ au point se trouve

l’un des deux atomes, puis le moment induit qui en résulte et enfin la quantité 03B403B1. Dans la deuxième, on considère

que le champ de rayonnement qui règne dans le milieu où se trouvent les deux atomes crée sur chacun d’entre eux un moment dipolaire instantané. La modification de l’énergie du couple qui s’ensuit permet d’atteindre la polarisa-

bilité 03B403B1. La troisième méthode consiste à rechercher l’équation de dispersion à laquelle satisfait le couple d’atomes

et à en déduire son énergie puis sa polarisabilité. On montre que ces trois méthodes ne sont équivalentes qu’à

très basse température et lorsque la vitesse relative des atomes est nulle. Lorsque ce n’est pas le cas, chaque méthode

décrit une situation différente d’équilibre entre les deux atomes et entre chacun d’eux et le bain.

Abstract.

2014

Three methods for the determination of the dispersive part 03B403B1 of the effective polarizability of a pair of

atoms with relative motion are considered here. As usually, an external electric field is applied to the pair. In the

first method, the local field is expressed, then is the induced moment and finally 03B403B1. In the second method, the

radiation field in the medium creates an instantaneous electric dipole on each of the atoms. As a consequence, the interaction energy of the pair is modified and the evaluation of this quantity leads to 03B403B1. The third method lies on

the dispersion equation satisfied by the pair of atoms. This last equation is used to calculate the energy and the

polarizability of the pair. It is shown that these three methods are identical only at very low temperature and for a relative speed equal to zero. In any other case, each of the three methods describes a different situation for the

equilibrium between both atoms and between one of them and the bath.

Classification

Physics Abstracts

34.90

Introduction.

On sait depuis longtemps [1, 2] que les proprietes

d’un atome, sa polarisabilite par exemple, sont modi-

fi6es par la proximite d’autres atomes. Cet effet a 6t6

6tudi6 lors de la determination des propri6t6s di- 6lectriques des gaz en fonction de la densit6 [3-6]. 11

intervient dans 1’etude de la densite spectrale dans

les ailes du spectre Rayleigh [7-9], et, quoique faible-

ment, il pourrait entrainer une rotation du plan de polarisation de la lumiere [10].

Des methodes de calcul diverses ont ete elaborees pour 6tudier les modifications des proprietes (energie [11-14], moment dipolaire [15-17], polarisabilite d’un couple [10, 18, 19]) d’un atome soumis de la part d’autres atomes a des interactions de Van der Waals.

Plusieurs d’entre elles sont proches sans etre identiques.

(*) ERA au CNRS no 834.

Aussi avons-nous cherche a les comparer lorsqu’elles

sont appliquees a la determination de la polarisabilite

d’une paire d’atomes dans 1’approximation dipolaire,

et avons-nous cherche a mettre en evidence les conditions dans lesquelles elles peuvent etre utilis6es.

Plus precisement on se propose d’etudier ici dif- f6rentes m6thodes d’obtention de la modification,

due aux interactions de Van der Waals, de la pola-

risabilit6 d’un couple d’atomes en mouvement relatif

de translation uniforme. A cet effet, on rappellera

dans les chapitres 1 et 2 les definitions et proprietes

de la polarisabilite d’un couple d’atomes et on cal-

culera au chapitre 3, a 1’aide de trois methodes diffe- rentes, la polarisabilite d’un couple d’atomes en

mouvement relatif uniforme l’un par rapport a 1’autre.

Le demier chapitre (4) est consacr6 a une discussion des resultats obtenus. Les developpements effectu6s

dans ce travail concement des distances interato-

miques suffisamment grandes (milieux peu denses)

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198400450120188900

(3)

1890

pour que les effets dus au recouvrement des nuages

electroniques des atomes puissent etre negliges. De meme, la discussion ne porte que sur un type de mecanisme interactif : celui du au dipole fluctuant porte par un des atomes. Elle pourrait facilement

etre etendue aux mecanismes analogues d’origine multipolaire d’ordre superieur ainsi qu’a ceux rat-

taches a l’influence des gradients de champ electrique.

De meme on a n6glig6 1’effet de la polarisation d’un

des atomes lorsqu’il est soumis au champ de 1’autre

atome, ce dernier 6tant lui-meme polaris6 par un

champ exterieur (modele DID). Il a ete montre [19]

que, selon les cas, ce sont soit les termes retenus ici,

soit ceux qui viennent d’etre cites qui foumissent la contribution la plus importante a la polarisabilit6

d’un couple d’atomes.

1. Polarisation d’un atome sous l’influence d’un champ electrique.

Un atome i soumis a un champ electrique gi variable

dans le temps t est le siege d’un moment dipolaire

induit de la forme :

Le d6veloppement (1) ci-dessus n6glige l’influence des gradients successifs du champ &i.

En d6veloppant p;(t) en integrale de Fourier :

et en faisant de meme pour les coefficients al (polarisabilit6) Pi’ 1 xi + 1 + 1... (hyperpolarisabilit6s d’ordre 2,

d’ordre 3...), Jli(W) s’6crit :

Les notations utilisees dans (3) pour definir les

hyperpolarisabilit6s sont celles adopt6es par Kie- lich [20]. On les remplacera eventuellement dans la suite par celles de Hanna [21] en introduisant la

fonction lxf + 1 + 1( - w; WI’ W2, (3) definie par :

Le champ electrique Ei intervenant dans (1) peut etre la somme de champs d’origines différentes. 11

s’agira, soit de champs 6lectriques exterieurs EFx’ uti-

lis6s comme sonde, soit de champs 6lectriques Ei

cr66s par la presence d’autres particules. Lorsque

1’atome i n’est soumis qu’a un champ exterieur, les

relations (1) et (3) donnent acces a la polarisabilite ai de l’atome « nu ». Lorsque 1’atome i est soumis de plus a 1’action d’un autre atome j, on peut d6finir la polarisabilite « effective » de I’atome i, aieff, comme

6tant le coefficient dans 1’expression de pi du terme lin6aire par rapport au champ exterieur. On posera

alors :

+ autres termes decrivant des effets non lin6aires (6)

et

Dans le cas ou le champ Etxt(w) est tel que :

la polarisabilite af"(Q) peut etre definie par

(4)

ou a l’instant t

=

0

et aussi

On peut aussi d6finir la polarisabilite effective de i a partir des termes (si + Vj), quadratiques par

rapport au champ exterieur, issus de 1’expression de 1’energie Wi + Wi acquise par les atomes i et j lors- qu’ils sont en presence l’un de 1’autre et soumis a un

champ exterieur. On a :

Lorsque Eiext( W) satisfait a (8), on en deduit, apres integration sur Wt et W2, la polarisabilit6 effective de 1’atome i en presence de l’atome j (i #= j) :

2. Rappel de quelques proprietes des hyperpolarisa-

bilites.

Les proprietes des susceptibilit6s d’un atome ou d’une

molecule isol6s sont exposees dans de nombreux articles [20-24, ...]. Nous ne rappellerons ici que les

propri6t6s qui nous int6ressent :

a) Pour tout systeme possedant un centre de sym6trie (par exemple un atome) les coefficients dans (1) des puissances paires des champs sont nuls (par exemple P(t - ti, t

-

t2)

=

0).

b) L’expression générale de 111+1+1(- 0);£01,0)2’

0)3) pour un atome deduite d’un traitement de per- turbation est [21] :

P(1, 2, 3) est un opérateur de permutation des couples d’indices (l, oc), (2, P), (3, y) de sorte que. 1 xl«;; + 1 comporte

en fait 3 ! plus de termes qu’il n’en est écrit en (15) si ron ne fait pas agir P. Par exemple, Ie premier terme sous

le signe L donne par permutation des couples d’indices (2, P) et (3, y) :

glmn

e est un infiniment petit positif. Les quantit6s qui apparaissent dans (15) concement 1’atome non per- turb6. La sommation Y doit etre effectu6e sur tous

glmn

les etats possibles de 1’atome consid6r6. On a aussi

1iQlm

=

El - E. oii El est 1’energie de 1’atome dans 1’etat l ; gim represente 1’element de matrice entre les

a

etats I et m de la composante Jla de l’opérateur moment

dipolaire de 1’atome ; p(g) est la densite de 1’6tat g

de 1’atome a 1’equilibre thermodynamique. Si l’on

considere un atome a une temperature electronique nulle, le seul etat electronique occupe est 1’etat fon- damental note « 0 » et l’on a p(g =0) = 1, p(g # 0) =o.

La definition de iZl + 1 + 1 utilis6e ici peut etre facile- ment g6n6ralis6e pour decrire des systemes poss6-

dant une dispersion spatiale [24].

c) Selon la relation (1), lX1+1+1(t-t1, t- t2, t- t3)

doit etre reel lorsque 6(t) est reel de sorte que 1’on doit avoir pour 1’extension de lXl + 1 + 1( - (0;

W1, cv2, (03) au plan complexe :

11 en r6sulte que la partie reelle de lX1 + 1 + 1( - (J);

w1, úJ2, w3) doit 8tre symétrique et sa partie imagi-

naire antisymetrique par rapport au changement de signe sirnultan6 de toutes les frequences.

d) Pour satisfaire au principe de causalit6, tous

les poles de lxl +1 + 1 doivent etre situ6s dans le demi-

plan inferieur du plan complexe.

e) Compte tenu de la presence dans (15) de l’op6-

(5)

1892

rateur P(l, 2, 3), la permutation de deux indices de

1x1+1+1(- CO; 0)1, OJ2, (03) pris parmi Aa,oy

-

w; w1, w2, w3 pris parmi P (X, y cor- cor-

respond a une permutation des frequences corres- pondantes oil, W2, W3. On a par exemple :

f ) Lorsque les frequences w, (01, W2, W3 sont loin des frequences caracteristiques de l’atome la pro-

pri6t6 e) ci-dessus s’etend a la paire indice-fr6quence (;,g - (0).

g) La susceptibilité lX1 + 1 + 1 d’un atome 6tant un

tenseur de rang 4 caracterisant un objet isotrope,

elle peut etre ecrite [25] sous la forme :

On deduit de la relation (17) les proprietes suivantes :

1XI" " X;’a./1 = 0

=

si trois des SI troIS es indices ;,, In Ices A., lX, cx, P,

,

y Y sont sont

identiques (19)

1 xla.;: + 1 = 0 si seulement trois des indices ÎI., a, p, y sont diff6rents (20)

Les coefficients x, p, v de (18) satisfont aux rela-

tions :

Compte tenu des proprietes dues a la presence de P(1, 2, 3) dans 1’expression de 1 xla;: + 1( - (0; (01’

w2, w3), A, p et v satisfont aux regles de parite sui-

vantes :

3. Calcul de la polarisabilite effective d’un couple

d’atomes en mouvement relatif uniforme.

3.1 EXPRESSIONS DU CHAMP 8; ET DU MOMENT Pi.

-

On se limite a 1’examen de trois methodes de d6ter- mination de la polarisabilit6 ocff(t) d’un atome i

appartenant a un couple d’atomes (i, j). La polarisa-

bilitc du couple elle-meme aeff(t) peut etre deduite en

ecrivant aeff(t)

=

cx eff (t) + exjff (t). (On passe de ai ff

a ajeff par la transformation (R, v) -> ( - R, - v) et

la permutation des indices i et j.) On considere le

cas ou les atomes du couple ont un mouvement

relatif de translation uniforme (vitesse v). Le vecteur R(t) joignant leurs centres de gravite et oriente de i vers j, s’ecrit :

Dans les trois methodes envisagees, le point de depart consiste a appliquer un champ electrique

exterieur au systeme et a exprimer le champ total Si (ou &j) ressenti par la particule i (ou j) ainsi que le

moment dipolaire induit (ou pj) qui en r6sulte.

On a

Le champ Ei(t) est celui cree en i par l’atome j et du

au fait que ce dernier, comme i lui-meme, porte un

moment multipolaire spontan6 et fluctuant (note J.lj(t) dans le cas dipolaire). On a donc en negligeant

les effets de retard et en se limitant aux termes d’ordre le plus bas en R dus aux interactions de type dipolaire :

Tij(t) est le tenseur d’interaction dipolaire tel que

I avec

Les grandeurs ainsi d6finies peuvent etre dweloppees

en int6grale de Fourier de sorte que l’on a [14] :

avec

en posant

Par ailleurs, le moment dipolaire s’ecrit :

(6)

L’expression precedente est obtenue a partir de (1), en remplaqant ti(t) par (5), Ei(t) par (24). L’utilisation des proprietes de lxl + 1 + 1 (cf. Eq. (16)) montre par ailleurs que le quatrieme terme de (1) foumit trois contri- butions identiques a Jli(W), qu’il s’agisse des termes lineaires ou quadratiques par rapport au champ exterieur.

En dernier lieu, on a limite le developpement de Jli(W) aux termes en Tij d’ordre inferieur ou 6gal a deux, et

finalement pose Ejext

=

0. L’ensemble des expressions ci-dessus reste valable apres permutation des indices i

et j.

3.2 CALCUL DE ,ell PAR LA METHODE 1 ou « DU MOMENT ». - Si l’on compare les seconds membres des 6qua-

tions (7) et (30), on constate que c’est le quatrieme terme de (30) qui foumit 1’expression de boci(co). Si on 6value

la valeur moyenne (not6e ( >) de ce terme prise sur un ensemble canonique a la temperature T, l’application

du theoreme de fluctuation-dissipation au produit Jljð(W4) Jlj£(O}s) donne :

où oci est la partie imaginaire de la polarisabilité (Xj de l’atome j lorsqu’il est isol6, soit : (Xj

=

oci + ilxj. Si l’on impose au champ ext6rieur de satisfaire à (8), on en d6duit apres int6gration sur (0,, (02, w3’ W5 et selon (10)

et (11) :

Finalement on note que a.j(W4) et coth 2 4 k T sont des fonctions impaires par rapport a W4 et que, compte tenu des propriétés de lX1 + 1 + 1 (Eq. (17)) et de (dk) (selon l’Eq. (19), (dk)aP = (dk)Pa) la fonction 1 Xl#tP.J l(Q, W4 +

k. v, - W4 + k’ , v) (dk)Pð (dk’)ya est paire par rapport a W4. On peut donc remplacer au second membre de (32), aj(w4) par - iaj(w4) puisque cela revient a ajouter une integrale de valeur nulle a (32) (a’(w4) est paire par rapport a (4). D’ou :

3.3 CALCUL DE OGeff PAR LA METHODE 2 OU« BOUCLE ».

-

Si 1’on remplace dans (12)’&i par (5) et p par (30),

on obtient, avec (27) l’energie Wi dont le terme Vi quadratique par rapport au champ exterieur s’6crit :

11 faut noter d’abord que Vi(t) dont on d6duira aeff, selon (14), est issu du cinquieme terme du second membre

de pi (Eq. (30)). On 6value la moyenne thermique de Vt(t) en appliquant, comme dans la m6thode 1, le th6o-

r6me de fluctuation-dissipation. Puis, on impose au champ exterieur de satisfaire a (8), d’ou on deduit apres integration et selon (14), la polarisabilit6 effective de 1’atome j, et par consequent celle de i (par la permuta- tion des indices i et j et le changement R -+ - R, v -+ - v). De plus, si le milieu est non absorbant, on peut utiliser la propri6t6 (f) (Chap. 2) de ’X" ’ ’ , ce qui donne finalement

On constate que les expressions de ðiJ.iÂ.".(Q) foumies par les methodes 1 et 2 ne sont rigoureusement iden-

tiques que lorsque la vitesse relative v est nulle.

(7)

1894

3.4 CALCUL DE aeff PAR LA METHODE 3 ou « DISPERSION ».

-

Oans ce dernier point de vue. on considere que

la partie de p appel6e pr6c6demment y’ est elle-meme induite par le moment porte par 1’autre atome. 11 en r6sulte que le second membre de 1’equation (30) a laquelle satisfait JLi(W) est modifi6 de la faqon suivante : le premier

terme a disparu et dans les autres termes le moment p ) est remplace par pj. Or, le moment p. satisfait lui aussi

a une relation du m8me type que l’on peut porter dans 1 expression de JLi(W). On obtient alors, apres avoir pose Eixt=O:

Notons que le troisieme terme du premier membre de (36), qui fournira finalement 1’expression de ba

est issu du cinquieme terme du second membre de Pi (Eq. (30)).

Lorsque le champ exterieur satisfait a la relation (8), l’équation (36) donne lieu apres integration des deux

membres sur M a 1’equation de dispersion suivante :

en posant

et avec

Si l’on exclut toute possibilit6 de recouvrement des atomes, le second membre de (39) est toujours tres petit

devant 1 a cause du produit Tij Tji de sorte que la partie quadratique par rapport au champ exterieur de 1’energie acquise par 1’atome i du fait de la presence, de j peut etre approch6e au voisinage d’une temperature nulle [26]

par :

Lorsque le milieu n’est pas absorbant, on peut utiliser les propri6t6s (e) (Eq. (17)) et (f) (Chap. 2) de ixl + 1 + 1

et 1’expression (28) de T pour finalement obtenir

4. Comparaison des resultats obtenus et discussion.

On constate tout d’abord que les expressions (32), (35), (41) de la polarisabilite effective de 1’atome i foumies respectivement par les m6thodes 1, 2 et 3 diff6rent légèrement les unes des autres. Cela n’est

pas 6tonnant puisque ces expressions sont issues de

termes d’ordre different dans le d6veloppement du

moment dipolaire induit en s6rie de puissances du champ ext6rieur : dans la methode 1 c’est le terme d’ordre un, dans la m6thode 2, celui d’ordre deux et dans la methode 3, ceux d’ordre zero et deux. Pour mieux comprendre les m6canismes entrant en jeu dans

chacune des m6thodes, on a etabli un tableau des

champs et moments intervenant dans le calcul de la

polarisabilite effective pour chacune des trois m6tho- des. Pour clarifier on n’a indiqu6 que le processus conduisant a la definition de la polarisabilite de l’un

des deux atomes, 1’autre processus se d6duisant du

premier par permutation des indices i et j.

Dans la m6thode 1, le moment JljS consid6r6 (cf.

Tableau I) correspond a 1’absorption par j de deux photons 6mis par i, l’atome i 6tant en 6quilibre ther- mique avec le bain et on ne tient pas compte du champ

de reaction de j sur i. On n’attend donc pas que se realise un 6quilibre entre i et j et ceci se traduit par

l’ind6pendance des arguments de 1 xi + 1 + 1 lies aux champs d’interaction dipolaire (les deux autres 6tant

lies au champ ext6rieur).

(8)

Tableau I.

-

x représente lXl+1+1. Unejlèche horizontale ou oblique en trait fin représente un lien de cause à effet entre deux grandeurs. Une jlèche verticale en trait épais signifie qu’une relation est transformee par appli-

cation d’une hypothèse supplémentaire (inscrite alors entre parenthèses). Laflèche verticale en trait fin (Ire colonne) indique que 1’expression donnee de W; est celle dont on tirefinalement la polarisabilité dans la methode 3. L’exis-

tence de pi’ et des champs extérieurs etant ngcessaire pour que 1’ensemble des processus de polarisation décrits

existe, toutes les fleches auxquelles ils donneraient lieu sont supprimées.

[X is set for lXl + 1 + 1. A light horizontal or oblique arrow means a causality effect A broad vertical arrow indi-

cates the transformation of a relation when submitted to a supplementary hypothesis written between paren- theses. The light vertical arrow in the first column means that the expression of W! is that used in method 3 to calculate the polarizability. Fluctuating moments and external fields being necessary for the processus to

exist, all the arrows issued from them are suppressed.]

Dans la m6thode 2, l’atome i est en 6quilibre ther- mique avec le bain et on laisse aux champs dipolaires

d’action et de reaction le temps de e6tablir avant

d’effectuer une mesure de la polarisabilit6. Il y a 6chan- ge de deux photons entre i et j. Ceci se traduit par des

signes opposes des arguments de lxl + 1 + 1 li6s aux champs d’interaction dipolaire entre i et j.

Dans la m6thode 3, l’équilibre thermique de l’un des atomes avec le bain n’est pas impose. On attend qu’il

s’6tablisse une entiere reciprocite des interactions de i

avec j au point que le dipole spontane a l’origine du

processus n’apparait pas dans 1’expression du moment dipolaire induite Il r6sulte de cet equilibre entre les

deux atomes que les arguments de ’x 1 ’ ’ ’ ’ lies aux champs d’interaction dipolaire sont de signes contrai-

res. Ensuite seulement, dans le calcul de 1’energie d’in-

teraction (cf. Eq. (40) ou Ref. [26] pour une temp6ra-

ture non nulle), on considere que 1’ensemble des deux atomes est en 6quilibre avec un bain thermique.

Les cquilibres supposes realises pour le calcul de la

polarisabilite du couple d’atomes i et j dans chacune des trois m6thodes sont resumes dans le tableau II.

On peut remarquer que lorsque la vitesse relative des deux atomes est nulle, les methodes 1 et 2 donnent des r6sultats identiques. Si l’on prend la limite quanti-

que de 1’expression ainsi obtenue en utilisant la m6- thode de Hunt [19] par exemple, on obtient le r6sultat fourni par la m6thode 3. Ainsi, lorsque v

=

0, les trois

m6thodes sont equivalentes et le resultat est celui obte-

nu par Hunt [19] par la m6thode du moment. Les deux atomes se comportent de la meme facon que l’on

impose ou non leur 6quilibre avec un bain thermique

ou entre eux deux,

Lorsque la temperature du bain tend vers zero et

(9)

1896

Tableau II.

que la vitesse relative est differente de zero mais faible,

on peut penser que I’atome i se comporte de la meme far,on qu’il soit ou non en contact avec le bain et que,

par consequent, les m6thodes 2 et 3 donnent le meme resultat. Pour s’en rendre compte, on peut d’abord effectuer les transformations suivantes : on remplace

dans (35) W4 par - W4, k’ par - k’ et on note que

OC"(W4) et coth (--r2013) 2 k T sont des fonctions impaires de

(J)4; dans (41), on permute les indices j8 et y et on

utilise la propriété (17) de lX1 + 1 + 1. Ainsi les relations

(35) et (41) s’écrivent respectivement :

On intègre (42) sur W4 par la m6thode des résidus. En tenant compte du fait que au voisinage de T

=

0,

les p6les de coth 21i::r 2 kT sont très voisins et que pour un atome a" et 1x1 + 1 + 1 varient peu d’un pôle à l’autre,

on peut remplacer la sommation sur les p6les par une int6gration soit :

Pour un atome, la fonction lXl + 1 + 1 comporte une partie paire et une partie impaire (cf Eq. (18) et (22)).

Les expressions (43) et (44) ne sont donc pas identiques.

Toutefois pour des vitesses suffisamment faibles pour que 1’on puisse remplacer lxl + 1 + 1 par les premiers

termes de son d6veloppement en puissances de v, on peut montrer [10] en utilisant les propri6t6s de parite (Eq. (22)) des fonctions A et p qui caractérisent lXl + 1 + 1 (Eq. (18)) que (44) devient identique a 1’expression

d6duite de (43) par d6veloppement de ixl + 1 + 1 autour

de v

=

0. En definitive donc, dans 1’approximation des

faibles vitesses et des temperatures voisines de zero,

les m6thodes 2 et 3 foumissent des expressions identi-

ques de la polarisabilite effective.

En conclusion, le resultat d’une mesure de la polari-

sabilit6 effective induite d’origine dispersive d’un cou- ple d’atomes depend des conditions dans lesquelles on

se place. Cependant les differences dans les ordres de

grandeur des resultats sont faibles. On peut s’en rendre compte par exemple a partir de la representation dia-

grammatique de la figure 1 decrivant les m6canismes consid6r6s dans les m6thodes 1, 2 et 3. Une ligne

courbe orient6e represente le champ dipolaire exerce

par un atome sur l’autre. Un trait avec double fl6che

signifie 1’equilibre avec un bain d’un atome seul (m6-

thodes 1 et 2) ou bien du couple (m6thode 3). Un cercle

et un point noir repr6sentent respectivement un atome

dont les propri6t6s tiennent compte ou non de la pr6-

sence de 1’autre atome. L’6quilibre thermique 6tant

realise soit individuellement (m6thodes 1 et 2) soit

Fig. 1.

-

a) m6thode 1; b) m6thode 2; c) m6thode 3.

[a) method 1 ; b) method 2; c) method 3.]

(10)

en couple (methode 3), on peut chercher quels dia-

grammes devraient etre ajoutes dans le cadre des

m6thodes 1 et 2 pour qu’elles se rapprochent de

la description des interactions entre les deux atomes faite dans la m6thode 3. Considerons d’abord la rela- tion de phase entre les differents champs (phases ind6- pendantes dans la methode 1 uniquement). Cette rela- tion introduit une difference irreductible entre la m6thode 1 et les deux autres mais on peut penser

qu’elle ne modifie pas considerablement l’ordre de

grandeur du resultat. Si donc l’on ne tient pas compte des questions de phase, il suffit d’ajouter dans les m6-

thodes 1 et 2 des diagrammes boucle du type de ceux d6jA consid6r6s mais comportant plus de deux lignes.

Ces demiers sont beaucoup moins importants que les

precedents puisque chaque ligne apporte un facteur proportionnel a R-3 (interaction de type dipolaire).

Il en r6sulte que les trois m6thodes donnent des r6sul-

tats légèrement diff6rents les uns des autres mais de meme ordre de grandeur.

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Références

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