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Submitted on 1 Jan 1984
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Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité d’un couple d’atomes dans un gaz
J. Humbert
To cite this version:
J. Humbert. Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité d’un couple d’atomes dans un
gaz. Journal de Physique, 1984, 45 (12), pp.1889-1897. �10.1051/jphys:0198400450120188900�. �jpa-
00209933�
Comparaison de méthodes de calcul de la polarisabilité
d’un couple d’atomes dans un gaz
J. Humbert
Faculté des Sciences et des Techniques, Laboratoire de Physique Moléculaire (*), La Bouloie, Route de Gray
25030 Besançon Cedex, France
(Reçu le 25 avril 1984, accepte le 21 août 1984)
Résumé.
2014Trois méthodes de détermination de la partie d’origine dispersive de la polarisabilité effective 03B403B1 d’un
couple d’atomes en mouvement relatif de translation uniforme sont exposées puis comparées. Dans les trois cas,
on utilise à titre de sonde, un champ extérieur. Dans la première méthode, on évalue le champ au point où se trouve
l’un des deux atomes, puis le moment induit qui en résulte et enfin la quantité 03B403B1. Dans la deuxième, on considère
que le champ de rayonnement qui règne dans le milieu où se trouvent les deux atomes crée sur chacun d’entre eux un moment dipolaire instantané. La modification de l’énergie du couple qui s’ensuit permet d’atteindre la polarisa-
bilité 03B403B1. La troisième méthode consiste à rechercher l’équation de dispersion à laquelle satisfait le couple d’atomes
et à en déduire son énergie puis sa polarisabilité. On montre que ces trois méthodes ne sont équivalentes qu’à
très basse température et lorsque la vitesse relative des atomes est nulle. Lorsque ce n’est pas le cas, chaque méthode
décrit une situation différente d’équilibre entre les deux atomes et entre chacun d’eux et le bain.
Abstract.
2014Three methods for the determination of the dispersive part 03B403B1 of the effective polarizability of a pair of
atoms with relative motion are considered here. As usually, an external electric field is applied to the pair. In the
first method, the local field is expressed, then is the induced moment and finally 03B403B1. In the second method, the
radiation field in the medium creates an instantaneous electric dipole on each of the atoms. As a consequence, the interaction energy of the pair is modified and the evaluation of this quantity leads to 03B403B1. The third method lies on
the dispersion equation satisfied by the pair of atoms. This last equation is used to calculate the energy and the
polarizability of the pair. It is shown that these three methods are identical only at very low temperature and for a relative speed equal to zero. In any other case, each of the three methods describes a different situation for the
equilibrium between both atoms and between one of them and the bath.
Classification
Physics Abstracts
34.90
Introduction.
On sait depuis longtemps [1, 2] que les proprietes
d’un atome, sa polarisabilite par exemple, sont modi-
fi6es par la proximite d’autres atomes. Cet effet a 6t6
6tudi6 lors de la determination des propri6t6s di- 6lectriques des gaz en fonction de la densit6 [3-6]. 11
intervient dans 1’etude de la densite spectrale dans
les ailes du spectre Rayleigh [7-9], et, quoique faible-
ment, il pourrait entrainer une rotation du plan de polarisation de la lumiere [10].
Des methodes de calcul diverses ont ete elaborees pour 6tudier les modifications des proprietes (energie [11-14], moment dipolaire [15-17], polarisabilite d’un couple [10, 18, 19]) d’un atome soumis de la part d’autres atomes a des interactions de Van der Waals.
Plusieurs d’entre elles sont proches sans etre identiques.
(*) ERA au CNRS no 834.
Aussi avons-nous cherche a les comparer lorsqu’elles
sont appliquees a la determination de la polarisabilite
d’une paire d’atomes dans 1’approximation dipolaire,
et avons-nous cherche a mettre en evidence les conditions dans lesquelles elles peuvent etre utilis6es.
Plus precisement on se propose d’etudier ici dif- f6rentes m6thodes d’obtention de la modification,
due aux interactions de Van der Waals, de la pola-
risabilit6 d’un couple d’atomes en mouvement relatif
de translation uniforme. A cet effet, on rappellera
dans les chapitres 1 et 2 les definitions et proprietes
de la polarisabilite d’un couple d’atomes et on cal-
culera au chapitre 3, a 1’aide de trois methodes diffe- rentes, la polarisabilite d’un couple d’atomes en
mouvement relatif uniforme l’un par rapport a 1’autre.
Le demier chapitre (4) est consacr6 a une discussion des resultats obtenus. Les developpements effectu6s
dans ce travail concement des distances interato-
miques suffisamment grandes (milieux peu denses)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198400450120188900
1890
pour que les effets dus au recouvrement des nuages
electroniques des atomes puissent etre negliges. De meme, la discussion ne porte que sur un type de mecanisme interactif : celui du au dipole fluctuant porte par un des atomes. Elle pourrait facilement
etre etendue aux mecanismes analogues d’origine multipolaire d’ordre superieur ainsi qu’a ceux rat-
taches a l’influence des gradients de champ electrique.
De meme on a n6glig6 1’effet de la polarisation d’un
des atomes lorsqu’il est soumis au champ de 1’autre
atome, ce dernier 6tant lui-meme polaris6 par un
champ exterieur (modele DID). Il a ete montre [19]
que, selon les cas, ce sont soit les termes retenus ici,
soit ceux qui viennent d’etre cites qui foumissent la contribution la plus importante a la polarisabilit6
d’un couple d’atomes.
1. Polarisation d’un atome sous l’influence d’un champ electrique.
Un atome i soumis a un champ electrique gi variable
dans le temps t est le siege d’un moment dipolaire
induit de la forme :
Le d6veloppement (1) ci-dessus n6glige l’influence des gradients successifs du champ &i.
En d6veloppant p;(t) en integrale de Fourier :
et en faisant de meme pour les coefficients al (polarisabilit6) Pi’ 1 xi + 1 + 1... (hyperpolarisabilit6s d’ordre 2,
d’ordre 3...), Jli(W) s’6crit :
Les notations utilisees dans (3) pour definir les
hyperpolarisabilit6s sont celles adopt6es par Kie- lich [20]. On les remplacera eventuellement dans la suite par celles de Hanna [21] en introduisant la
fonction lxf + 1 + 1( - w; WI’ W2, (3) definie par :
Le champ electrique Ei intervenant dans (1) peut etre la somme de champs d’origines différentes. 11
s’agira, soit de champs 6lectriques exterieurs EFx’ uti-
lis6s comme sonde, soit de champs 6lectriques Ei
cr66s par la presence d’autres particules. Lorsque
1’atome i n’est soumis qu’a un champ exterieur, les
relations (1) et (3) donnent acces a la polarisabilite ai de l’atome « nu ». Lorsque 1’atome i est soumis de plus a 1’action d’un autre atome j, on peut d6finir la polarisabilite « effective » de I’atome i, aieff, comme
6tant le coefficient dans 1’expression de pi du terme lin6aire par rapport au champ exterieur. On posera
alors :
+ autres termes decrivant des effets non lin6aires (6)
et
Dans le cas ou le champ Etxt(w) est tel que :
la polarisabilite af"(Q) peut etre definie par
ou a l’instant t
=0
et aussi
On peut aussi d6finir la polarisabilite effective de i a partir des termes (si + Vj), quadratiques par
rapport au champ exterieur, issus de 1’expression de 1’energie Wi + Wi acquise par les atomes i et j lors- qu’ils sont en presence l’un de 1’autre et soumis a un
champ exterieur. On a :
Lorsque Eiext( W) satisfait a (8), on en deduit, apres integration sur Wt et W2, la polarisabilit6 effective de 1’atome i en presence de l’atome j (i #= j) :
2. Rappel de quelques proprietes des hyperpolarisa-
bilites.
Les proprietes des susceptibilit6s d’un atome ou d’une
molecule isol6s sont exposees dans de nombreux articles [20-24, ...]. Nous ne rappellerons ici que les
propri6t6s qui nous int6ressent :
a) Pour tout systeme possedant un centre de sym6trie (par exemple un atome) les coefficients dans (1) des puissances paires des champs sont nuls (par exemple P(t - ti, t
-t2)
=0).
b) L’expression générale de 111+1+1(- 0);£01,0)2’
0)3) pour un atome deduite d’un traitement de per- turbation est [21] :
P(1, 2, 3) est un opérateur de permutation des couples d’indices (l, oc), (2, P), (3, y) de sorte que. 1 xl«;; + 1 comporte
en fait 3 ! plus de termes qu’il n’en est écrit en (15) si ron ne fait pas agir P. Par exemple, Ie premier terme sous
le signe L donne par permutation des couples d’indices (2, P) et (3, y) :
glmn
e est un infiniment petit positif. Les quantit6s qui apparaissent dans (15) concement 1’atome non per- turb6. La sommation Y doit etre effectu6e sur tous
glmn
les etats possibles de 1’atome consid6r6. On a aussi
1iQlm
=El - E. oii El est 1’energie de 1’atome dans 1’etat l ; gim represente 1’element de matrice entre les
a