• Aucun résultat trouvé

Au large des Saintes-Maries-de-la-Mer Saintes- Maries-de-la-Mer 2

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Au large des Saintes-Maries-de-la-Mer Saintes- Maries-de-la-Mer 2"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

une revue Gallia

 

Provence-Alpes-Côte d’Azur | 1995

Au large des Saintes-Maries-de-la-Mer – Saintes- Maries-de-la-Mer 2

Évaluation (1993, 1995)

Luc Long

Édition électronique

URL : https://journals.openedition.org/adlfi/104845 ISSN : 2114-0502

Éditeur

Ministère de la Culture Référence électronique

Luc Long, « Au large des Saintes-Maries-de-la-Mer – Saintes-Maries-de-la-Mer 2 » [notice

archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Provence-Alpes-Côte d’Azur, mis en ligne le 09 septembre 2021, consulté le 10 septembre 2021. URL : http://

journals.openedition.org/adlfi/104845

Ce document a été généré automatiquement le 10 septembre 2021.

© ministère de la Culture et de la Communication, CNRS

(2)

Au large des Saintes-Maries-de-la- Mer – Saintes-Maries-de-la-Mer 2

Évaluation (1993, 1995)

Luc Long

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

Notice publiée dans Gallia Informations 1998-1999 [CD-Rom], Paris, CNRS Éditions. ISBN : 2-271-05782-5.

1 L’épave se situe face au Petit Rhône par 10,5 m de fond. Longue de 15 m, elle se caractérise par un ensemble de concrétions métalliques à la surface desquelles apparaissent des fragments d’amphores Dr. 2/4 espagnoles, le tout recouvert de filets de chalut (fig. 1 et 2). Le corps principal du gisement est constitué par une masse concrétionnaire de près de 8 m de long pour 4,3 m de large au centre de laquelle l’agencement de lingots et de barres de fer laisse entrevoir la carlingue métallifiée du navire et ménage un espace pour le passage du mât (fig. 3).

(3)

Fig. 1 – Dégagement d’une amphore Dr 2/4 soudée à l’épave

Cliché : D. Metzger (Drassm).

Fig. 2 – Amphores collées à des concrétions, récupérées sur L’Archéonaute

(4)

Fig. 3 – Plan général de l’épave

Dessin : A. Illouze (Drassm).

2 À l’issue des relevés planimétriques fréquemment ralentis par le manque de visibilité, nous avons pu prélever des blocs, à l’aide de nombreux parachutes et de la grue de L’Archéonaute, qui furent ensuite débités sur place. Certaines concrétions ont livré des barres de fer et des lingots forgés, parfois exceptionnellement bien conservés, dont le métal était encore sonnant.

3 On distingue dans ce chargement des lingots courts et trapus en forme de pains parallélépipédiques qui sont classés dans la forme 4 de notre typologie (fig. 4). Ils mesurent 24 cm à 26 cm de long, 5,5 cm de large, 4 cm de haut et pèsent environ 3,8 kg, soit près d’une douzaine de livres. Sur ces lingots, des cartouches en forme de rectangle (2,3 cm x 0,8 cm) profondément imprimés indiquent la marque rétrograde LEPIDI associée à deux petites marques ovales non identifiées (fig. 5a). Un autre poinçon, quelquefois associé sur ces mêmes lingots au timbre de Lepidus, représente une ancre à jas aux pattes en volute (cartouche : 2,8 cm x 0,8 cm) qui rattache d’emblée cette production au commerce maritime (fig. 5b). Au total cent lingots de ce type ont été prélevés en 1995 et confiés au laboratoire Archéolyse International.

(5)

Fig. 4 – Lingots en cours de dégagement

Cliché : L. Long (Drassm).

Fig. 5 – a, marque LEPIDI associée à deux petites marques ovales ; b, timbre représentant une ancre à jas aux pattes en volute

(6)

4 D’autres concrétions ont livré de longues barres de forme 1 (123 cm x 2 cm x 4 cm).

L’une d’elle a donné cent quarante-six barres relatives à cette forme dont la longueur moyenne, comprise entre 102 cm et 118 cm, est fixée à 109 cm pour 4 cm et 2 cm de côtés. Leur poids moyen, qui oscille entre 4,865 kg et 7,040 kg, est fixé autour de 6,5 kg, soit environ vingt livres. La grande majorité de ces barres allongées présente une nouvelle estampille EROTIS, souvent poinçonnée à deux reprises dans un cartouche rectangulaire (2,7 cm x 0,7 cm). Ce timbre est toujours associé à une marque circulaire (diamètre : 1,2 cm) où se devinent les lettres I et VL liés (fig. 6).

Fig. 6 – Estampille EROTIS dans un cartouche rectangulaire

Cliché : L. Long (Drassm).

5 Le chargement complémentaire, concentré sur une extrémité du navire, était constitué d’une vingtaine d’amphores Dr. 2/4 de Tarraconaise et de quelques amphores de Bétique. On a ainsi recensé une amphore à huile Dr. 20 et six amphores Halt. 70 (fig. 7).

Bien que très fragmentées, ces dernières encore obturées contenaient de nombreux noyaux d’olives pris dans les concrétions (fig. 8).

(7)

Fig. 7 – Dr. 2/4, Dr. 20 et Halt. 70, avec un fond d’amphore à saumure

Dessins : G. Frommertz.

Fig. 8 – Amphores Halt. 70 livrant de nombreux noyaux d’olives pris dans les concrétions

(8)

de haut pour 12 cm de large, sont fixées par des gournables (diamètre : 2,5 cm) à un bordage simple de 6 cm d’épaisseur (fig. 10). L’une d’elles, sans doute d’échantillonnage insuffisant, était composée de deux éléments superposés. La maille, souvent conservée en plein par l’action du concrétionnement, mesure 15,5 cm de large, tandis que le vaigrage atteint 3,5 cm d’épaisseur. Des listons de 6 cm d’épaisseur servaient apparemment d’intermédiaire entre le plancher de vaigres et le chargement de fer. Un épais tapis végétal, composé notamment de sarments de vigne, visait sans doute aussi la protection du fond de cale.

Fig. 9 – Vestiges de la coque partiellement préservés dans une concrétion

Cliché : L. Long (Drassm).

(9)

Fig. 10 – Relevés des vestiges de bois

DAO : L. Long (Drassm), A. Illouze (Drassm).

7 D’une manière assez générale, l’échantillonnage des pièces de bois, la longueur conservée du gisement et le volume apparent de la cargaison classent ce gisement parmi les plus grosses épaves de Camargue à chargement de fer. Il pourrait s’agir d’un bateau d’environ 15 m ou 18 m de long dont la cargaison peut être très approximativement estimée à une vingtaine de tonnes, soit environ trois à quatre mille lingots. La chronologie du naufrage, précisée par le mobilier amphorique, se situe dans la première moitié du Ier s. de notre ère. Quant à l’origine espagnole des amphores, elle ne peut d’emblée s’appliquer à la cargaison de fer. De fait, ces amphores ont très bien pu être chargées dans un port de redistribution comme Narbonne.

(10)

INDEX

Année de l’opération : 1993, 1995

chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/

26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24

nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/

crtLh0HBfem1I, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtjlFn2fZdjL

lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/

pcrtvVEJGc5bsY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtVqtsfM4Yn0, https://ark.frantiq.fr/ark:/

26678/pcrtehfgSksIp2

AUTEURS

LUC LONG Drassm

Références

Documents relatifs

La  sainteté  de  Marie‐Jacobé  et  Marie‐Salomé  est  acquise  depuis  longtemps,  mais  Sara  n’a  pas  fait  l’objet  d’un  véritable  procès 

Relevons donc cet apparent paradoxe pour comprendre l'intérêt qu'un héros si peu épique (justement, au sein d'une grande épopée) - gamin

S’il n’est pas évident qu’il y eut « de tout temps », comme l’écriront nombre d’auteurs, des Gitans au pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, il est par contre certain

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Aussi, les demi-produits multi-loupes apparaissent, au moins dans le corpus des Saintes-Maries-de-la-Mer, comme des matières semi-finies singu- lières dont une de leur

Jacques Pichon (1678) croit aussi â « la eitadélle s; le capitole n'est nommé que d'après oui- dire; et en 1739, Vieuille qui le copiera répétera: « L'ancienne citadelle

Si Marius ne parle pas d'une chute dans le Rhône, il ne parle pas davantage d'une chute directe dans le lac, mais relève que la chute agita le lac ; il ne mentionne pas non plus

Plus en amont, à Evionnaz, existe une autre moraine sur la rive gauche du Rhône ; le fleuve, après avoir contourné cette moraine, était ramené dans le milieu de la vallée par