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Besoins fondamentaux dans le domaine de l’habitat: esquissé de la problématique

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SEMINAIRE NUFFIC-CEA IDEP-CODESRIA - E5WM

BESOINS FONDAMENTAUX DANS LE DOMAINE DE L'HABITAT :

ESQUISSE DE LA PROBLEMATIQUE.

Philip LANGLEY

(2)

Le présent document, sous sa forme présente, n'engage que l'auteur.

The "Environment Training Programme" was initiated by the African Institute for

Economic Development and Planing (IDEP-Dakar) project of the member States of

the Economic Commission for Africa assisted by U.N.D.P.), the United Nations

Environment Programme (U.N.E.P.-Nairobi), the Swedish International Development Authority (S.I.D.A. - Stockholm) and further got support from the Swiss Techni¬

cal Cooperation (C.T.S.-Berne), The Programme is supported and expanded by

ENDA T.M., a non-government organization registered in Senegal as a non-profit organization working throughout the Third World..

Le Programme "Formation pour l'Environnement" est né d'une initiative commune à l'Institut Africain de Développement Economique et de la Planification (I.D.E.P.

Dakar : projet des Gouvernements et des Etats membres d.e la Commission Economique

pour l'Afrique assisté par le PNUD), du Programme des Nations Unies pour l'Envi¬

ronnement (UNEP, Nairobi), et de l'Organisation Suédoise pour le Développement

International (SIDA, Stockholm), auxquels s'est jointe la Coopération Technique

Suisse (C.T.S., Berne). Son action est appuyée et élargie par l'organisation non- gouvernementale ENDA TIERS-MONDE, association internationale à but non lucratif,

déclarée selon la loi sénégalaise et exerçant ses activités dans l'ensemble du

Tiers-Monde.

(3)

BESOINS FONDAMENTAUX DANS LF DOMAINE DE L'HABITAT

ESQUISSE DE LA PROBLEMATIQUE

Philin LANHLEY - nnr

Un des problèmes majeurs dans une discussion sur les besoins fondamentaux

est d'être

normatif*

sans pour autant imposer des normes ou des spécifications. En effet, en matière d'habitat, il est facile do décider que les "besoins" de chacun sont de tant de litres d'eau par jour ou de tant de mètres carrés de parcelle, de

salon ou de chambre -, nue la toiture devrait résister à une nluie et. des vents de telle intensité ; ou encore que la distance maximum du' dispensaire, de l'atelier d'entretien des pompes à eau et du centre de production des semences est de tant

de kilomètres ou tant de temps de marche à oied. Encore, oourrait-on imaginer

de définir la quantité de céréales ou de tubercules eue chaque famille, chaque groupe d'entr'aide et chaque vil lane devrait conserver afin de prévenir une mau¬

vaise récolte et de préciser les conditions minimales pour assurer la conservation

de ces produits.

Toutes ces normes - aussi utiles soient-elles pour la nostion, la prévision

et la planification - sont des conventions, mais elles ne sont en aucun cas dos

besoins en elles-mêmes. Elles constituent plutôt une traduction dans l'appareil juridique et les instructions administratives dans les recommendations faites oar lesservices techniques, et dans le contenu de la vulgarisation anricole et sani¬

taire, d'objectifs matériels à atteindre: qui doivent permettre aux annulations

de satisfaire leurs besoins.

Les besoins, eux, sont définis socialement et chanqept avec le temps, et il est difficile de les exprimer dans des termes précis et. quantitatifs comme des

normes. Ils sont pronres à chaque société et à chaque culture à un moment donné

et s'expriment de façon différente selon les origines sociales de l'interlocuteur

le nutritionniste ayant suivi une formation dans un pays industrialisé aura ten¬

dance à parler de la nécessité d'une certains quantité de calories, de protéines,

de vitamines et de sols minéraux. Par contre, le paysan, ou l'habitant 'du.bidon¬

ville parlera tantôt de son regret de ne nius pouvoir qoûter les plats bien de

* C'est-à-dire de présenter les principes.

(4)

chez lui, tantôt du fait qu'il manos* moins bien que ses aïeux voire même du nombre

de jours pendant lesquels lui ou ses

enfants

ont eu faim pendant la semaine ou le

mois précédent. (1)

En prenant le besoin d'abri comme exemple, on constate nue les éléments matériellement nécessaires pour satisfaire ce besoin sont relatifs S la culture

du groupe social et varient considérablement dans leur nature et leur "performance"

d'une société â une autre et même à l'intérieur d'une société entre les différentes strates sociales. Et chaque habitant aura une relation avec son abri - sor habita¬

tion - qui dépasse de loin la capacité de l'abri de lui procurer un certain confort physiologique en assurant la protection physique contre les attaques de l'environ¬

nement. Celui qui est à l'aise - c'est-à-dire qui so sent véritablement chez lui (en anglais on dirait "comfortable1; - dans une tente Tekna du S.E. du Ma'roc, dans

unehutte d'un camp Bafbuti dans la forêt du Zaire ou derrière le

brise-vent

en nattes érigé par les Bativa des zones semi-désertiques du Botswana et de

Namihie(9)

ne serait probablement pas du tout à l'aise dans un autre'tyne d'habitation offrant apparemment des conditions matérielles bien supérieures, au point même de dénérir socialement, psychiquoment et physiquement. JAULIN a bien décrit ce mécanisme à

propos du déplacement des Indiens de l'Amazonie de leur habitat, habituel peur on

*

faire des ouvriers dans les mines et sur les fermes de colons. En le faisant,

n'a t-il pas, en même temps, explicité un besoin fondamental en matière d'habitat. : le droit d'un oroupe de décider lui-même de son mode de vie et, partant, de son habitat ?

x "Lorsque les Blancs arrivent chez les groupes indiens, leur objectif est d'appro¬

prier l'univers indien, c'est-à-dire d'abord de s'approprier la terre... Ensuite,

on s'approprie 1'Indien lui même... Pour arriver à cela, il faut d'abord que l'In¬

dien cesse d'être lui même à ces niveaux d'existence fondamentaux, anthronoIoniques

que sont l'organisation de l'espace, de la production, celle des relations entre-

les éléments du couple, celle do la vie familiale... Il n'aura plus le droit ds

vivre dans une maison en feuilles, comme c'était le cas des Indiens de l'Amazonie -

maisons collectives de 3CM0 mètres de long, 15-20 mètres do lame, 10 à 20 mètres

de haut, très confortables, très fraiches, à l'intérieur dasnuelles chaque famille

a son appartement. Notre rapport à l'Indien sera de lui faire comprendre

qu'il

s'agit là d'une maison de sauvane et, si l'Indien comprend mal, on brûlera los maisons... On proposera â l'Indien de petites maisons individuelles on tôle...,

le plus souvent aussi modernes que possible, avec toit de tôle et sol de béton : de véritables fours où la vie est horrible... Cotte modification be l'habitat va d'abord briser un bien-être, une adaptation, une humanisation savante du milieu...

De plus, toutes les relations à base Familiale vont, être, inso facto, brisées.

Dans ces maisons de ciment et de tôle, il ne sera plus possible de cuisiner lonnue-

ment comme les oens avaient l'habitude de le faire. La chaleur y est infernale, plus, la répartition des espaces réservées à la femme, aux enfants, à

l'homme,

va être supprimée et les relations des ménages entre eux brisées." (3)

(5)

Mais le mémo processus, est semble t-il observable en Afrique, en partie

du moins, dans la construction des cités pour les ouvriers des chemins de fer à

Nairobi ou los "labour-lines" au Kenya - les camns nour les travailleurs sur les plantations de thé et de canne à sucre (4) t les cités ouvrières dans les villes

du Copper belt du Zaire (5) et de la Zambie (f.) ; ou plus orès dans lo temos, pour les quartiers populaires conçus nour la population Africaine dans los grandes villes de l'Afrique du Sud (7).

Les besoins sont déterminés socialement et changent avec lo ternos:, nous

l'avons dit plus haut. Los changements globaux de la société vont induire de

nouveaux besoins ou, en tous cas, do nouvelles manières de réoondre à des besoins

de base. Prenant de nouveau comme exemple le besoin d'abri : on voit la couverture des logements en tôle ondulée remplacer graduellement la paille ou des toitures

en terrasse. Mais devrait-on se lamenter et se plaindre de la

"tolondulisntion"

qui abime les campannes ? Ou ne devrions-nous pas essayer rie connaître d'une na.rt,

l'évolution dans la perception des besoins par les intéressés eux-mêmes : d'autre part, les contradictions qu'ils doivent résoudre oour essayer, de satisfaire, du

moins partiellement, leurs besoins ?

En effet, dans de nombreux environnements d'Afrique, mettre aujourd'hui

•la toiture en chaume - bien qu'étant moins chère on termes d'aroent liquide à

dépenser - se heurte à quatre obstacles de taille dans une communauté villageoise :

I

(i) la main d'oeuvre nécessaire pour la fabrication de la toiture n'est

dôs disponible en saison sèche, car plusieurs des hommes (à noter que la confection de la toiture est habituellement un travail d'homme,alors que la recherche et le transport de la paille revient aux femmes) sont obligés de quitter le terroir pour rechercher ailleurs un travail

rémunéré en espèces, afin de pouvoir acheter les denrées et objets de

consommation essentiels : sel, pétrole., allumettes, huile, farine de maïs, pannes... et surtout, pour payer les impôts.

(ii) une partie de la nain d'oeuvre étant absente, les travaux

d'entretien

sont difficiles.

(6)

(iii) los mécanismes de solidarité familiale, linnaaère et

villaaeoise

ont été transformés ou détruits. Cette solidarité permettait

autrefois la mobilisation d'un nroupe de travail sans autre rémuné¬

ration que les boissons ou un rooas en fin de journée. Aujourd'hui,

les dépenses nécessaires oàur la préparation du renas exigé sont

aussi élevées que si le travail était rémunéré directement en espè¬

ces, (8) rémunération que seuls peuvent se permettre les paysans les plus aisés.

(iv) de toute façon, la paille est difficile à obtenir dans de nombreux

endroits, résultant de la déqradation du milieu naturel oui a suivi

l'introduction des cultures de rente, le drainage de la nius value et la déstructuration des systèmes agricoles (°). nans certains cas même, il semble que l'on cannera plus, en travaillant comme salarié pendant un temps équivalent à celui que l'on passera à ramasser la paille et qu'il sera donc avantageux - si en peut trouver effective¬

ment la travail salarié - d'acheter la tôle.

Les contradictions imposées à la famille rurale car le système de domina¬

tion amènent donc celle-ci à répondre à une partie du besoin d'abri nar le "choix"

de la tôle ondulée : choix en fait bien limité, compte tenu du oou de recherches

d'alternatives et de la manière dont les agents économiques extérieurs tiennent

en main la distribution des produits de bâtiment. (11)

Ce 'fcboix" est en partie déterminé par ce qui est le modèle idéalisé du logement, re-interprété et transformé à chaque transfert d'une couche sociale

à une autre. L'analyse par CROOKE des origines des maisons "brésiliennes", montre- les transformations successives à partir des logements construits nar les esclaves

libérés à leur retour au Nigeria, la reprise du modèle nar des fonctionnaires Nigé¬

rians de l'Administration britannique ; enfin, sors imitation au milieu rural par des maçons-fermiers au point qu'elle devient un véhicule de la diffusion des nou¬

veaux matériaux de construction : fondations de béton, enduit-ciment et pamainas

ciment pour les murs, balustrades de balcon en béton préfabriqué, plancher et

escaliers en bois et ouvertues vitrées. (1?) Ces modèles externes ont une

(7)

influence grandissante autant sur les éléments décoratifs que sur 1'organisation

formelle des bâtiments» la disposition, la taille et les relations entre les nièces, les choix des matériaux et les techniques. c>i la maison brésilienne

quatre

coins" est un modèle puissant en pays Yoruba, la maison "moderne" se rénand de façon plus généralisée en milieu urbain et rural.

Bien

que

la

forme

varie

pour des raisons historiques (la colonisation) et de disponibilité dos matériaux de

bâtiment, elle est toujours rectangulaire et contient plusieurs nièces, même dans

les pays où les constructeurs n'avaient qu'une seule nièce auparavant. Elle est

construite en dur, recouverte de tôles ou de fihro-cimert et fait souvent étalage

d'une large véranda, attributs certains du fonctionnaire puissant.

Ce modèle stéréotypé se substitue à la réflexion sur les besoins et le résulta global est une domination accrue des processus de production du looement. (13)

De même que changent les possibilités d'action d'un groupe social oour satisfaire ses besoins - c'est-à-dire sa maroe de manoeuvre face aux structures de domination de la société - la perception de ses besoins se modifie et une

nouvelle conscience des inégalités et des stratifications social«a peut apparaître.

Aux besoins alors, vont s'ajouter des aspirations et des revendications. Ai

les aspirations sont très fortement modelées par ce qui est. valorisé dans l'idéo¬

logie dominante de la société (voir ci-dessus), ne font-elles pas alors fonction

de sublimation des revendications, par leur transfert dans l'imaginaire et le rêve,

aidé en cela par les films du style Dames Bond et les revues présentant la vie "ri¬

vée des vedettes et des sportifs? L'expérience des pays Raoulé face à l'Autorité

pour l'Aménagement de la Vallée de Bandana (Côte d'Ivoire) semble le confirmer :

après avoir fortement insisté qu'ils voulaient vivre dans de "vraies"maisons,

certains ont beaucoup regretté quelques années plus tard leur "choix". En effet,

le cadre quelque peu contraignant, qu'on a construit pour eux était à l'image de

la banlieue résidentielle, - ou plutôt 5 1'inane que pourraient se faire des tech¬

niciens urbains d'un village "moderne", coquet et propre - mais ne permettrait

pas l'épanouissement dela vie matérielle et affective des paysans..

(8)

- 6 - •«

Oqant aux revendications, ne sont-elles pas, parfois, orientées vers les symboles ou les siqnes extérieurs du pouvoir, au détriment d'un changement de structure ? Counlëe avec une structure politique à .clientèle, 1'acquisition des signes externes par quelques uns ne permet-elle pas aux clients de se donner l'il¬

lusion de participer à la consommation ostentatoire du leader, désamorçant de

nouveau des revendications sur las changements de structure ?

De même que certains modèles, le développement des aspirations mvtiquas et

la récupération des revendications sont des exemples parfaits où l'idéolooie sert

à occulter les problèmes des besoins fondamentaux de la masse de la population

dans le domaine de l'habitat, on doit chercher donc les moyens pour dépasser ces

manipulations idéologiques, qui empêchent la libération de la nensêe préalable

nécessaire ê l'analyse des besoins par la population elle-même et õ la recherche

des moyens d'y répondre.

Malgré los difficultés et le risque de récupération oar los mécanismes de l'idéologie, une des façons de contrer cotte manipulation semble être un travail

directement avec les populations concernées, sur les lieux même habités et appro¬

priés par la population, en partageant avec elle ses activités dont l'habitat

est le support. Il sera probable, alors, - sans que ceci soit un ordre d'opéra¬

tions obligatoire - que l'on aborde ensemble :

- la connaissance de la situation actuelle de l'habitat, notamment en

ce qui concerne las rapports nroune/habitat et en particulier les rapports affectifs

- la recherche des causes structurelles de cette situation, ces doux actions

amenant à une certaine connaissance de soi comme groupe ;

- la connaissance plus précise du projet social global du groune, en co

qui concerne l'habitat : le "vers quoi" l'on souhaite all^r ;

- l'identification des éléments de structure dans la situation actuelle qui apparaissent au groupe comme une limite à des actions ou'il

envisage

pour changer cette situation, en vue de réaliser son projet social global.

X x

X

(9)

Los quelques exemples donnés ci-dessus traitent des habitations et du

quartier : néanmoins» l'habitat ne se limite ni au lonement ni à plusieurs lacements formant un groupe de voisinage. On doit, considérer quo l'habitat est l'ensemble

des lieux de support de ia vie de l'espace humain ou d'un croune humain déterminé»

y compris - et il faut lo soul inner - les espaces de

production.*

Cet espace est» le plus souvent, modelé» sinon construit, par le croune et comporte l'ensemble des habitations» bien ntendus mais aussi les espaces de trans¬

formation et de stockage des aliments, les espaces pour entreposer les outils et

les équipements de travail, les abris des animaux» les terrains de culture» de pâture, de chasse et de cueillette - ce que l'on appelle habituellement le terroir»

que l'on pourrait également appeler le territoire du nrouno. Fn milieu urbain» -

comme dit Pierre QFORGF - habitat et ville se confondent nresoue bien nu'habituel¬

lement, on ne prendra en compte que le quartier.

Compte tenu de la nature relative des besoins» de la complexité des rapports besoins/mode de vie et culture et de la manière dont les changements sociaux déter¬

minent les besoins nouveaux, queleues thèmes sont pronosés ci-anrès» pour une réflexion sur les besoins fondamentaux dans le domaine de l'habitat. Il ne s'agit

ni d'une liste exhaustive ni d'une approche systématique, mais un rapnel des

thèmes qui devraient être présentés à l'esprit au moment d'entamer un travail

de réflexion avec une population donnée. Ce n'est qu'en présence de la copulation

et face à l'analyse concrète de sa situation que 1'on pourrait commencer à préciser

les objectifs à atteindre pour rénondre aux besoins et les modalités pratiques cour le

faire.**

* Cette définition est explicite en Annexe 1

x* Une approche rapide des objectifs et nuelques modifications de la diversité

des solutions techniques sont données en Annexe II.

(10)

«%

- 8 -

A) Possibilité

d'avoir

do

l'eau

et do se nrocurer la nourriture nécessaire à la reproduction de la société nar la chasse, la cueillette, la nécho, l'élevage

et l'agriculture, ou par l'échange avec les produits d'uneautre activité.

En termes d'habitat, il s'agit d'accès à la terre et aux eaux (droits fonciers)

et aux produits de la terre (droit de coupe, de chasse...! pour les différents

groupes sociaux : femmes et jeunes autant qu'hommes ; grouncs minoritaires ou socialement inférieurs autant que les notables et les chefs.

B) Possibilité de transformer la nourriture et los autres produits afin d'assurer que la communauté contrôle au maximum sa. oroore production.

C) Méthodes pour s'assurer contre les atteintes do 1'environnement :

- la pluie, le soleil, les vents : c'est-à-dire de pouvoir s'assurer un confort physiologique dans les différentes parties du terroir, do la

parcelle et de l'habitation (en tenant compte de la relativité du confort)*

- lés modalités transmissihles, soit directement, soit nar vecteurs (14) . -lapollution par les déchets, supposant des équipements sanitaires non

polluants ,

- la propreté de- l'eau : son exhaure, transport, et stockage dans los con¬

ditions d'hygiène qui limitent les dangers de transmission do la maladie

et donnent de l'eau qui a un bon août ,

-lapropreté et la non détérioration des aliments : stockage et empêchement d'attaques nocives du corps (aflotoxine dans l'arachide cyanure dans le manioc...)

D) La possibilité pour chaque nrouoe social de décider de son sort, on

accord

avec les autres : à l'échelle do l'habitation et du terroir, ou du quartier,

il s'agit surtout des espaces et des activités des enfants,de .jeunes et de

femmes. Mais on ne devrait pas oublier que la division actuelle du

travail

n'est pas immuable.

(11)

E) La reproduction sociale et l'expression des relations affectives des individus

et des croupes à l'espace, et aux objets : la répression de cette expression

a été un dos plus sûrs moyens dé dominer une société. Fncore une fois, on ne devrait pas oublier nue la société n'est cas fioëe et les formes de vie sociale

et les rapports affectifs avec l'esoace qui existaient hier, sont

aujourd'hui

en cours de changement, noire le tiaoalo en orou*» a une fonction

sociale

(et sert comme source de calories) qu'il ne faut, nas néolinor, trouver une place pour le "club'' de jeunes pour se réunir et, pourquoi nas, oour entrepren¬

dre une activité productive, de même aue l'ensemble des autres manifestations

de la vie sociale doivent trouver leur ola.ee dans l'habitat.

F) Possibilité de renouveler, l'habitat on l'améliorant. Ceci suppose certos

l'entretien de l'habitation, les nreniers, l'abri, la cour, (nécessité d'accès

à des matériaux de construction) mais aussi celui dos autres bâtiments

(lieux

de production, de formation...) et, en milieu rural, le maintien et 1'améliora¬

tion de la fertilité du sol, do la couverture végétale, do la diversité de la faune, afin de maintenir l'équilibre de l'écosystème.

C) Accès à l'énergie dans une- forme décentralisée et une forme nui ne

détériora

pas 1'environnement.

x x

x

On pourrait alors, pour bien situar las discussions, se poser

trois questions

concernant les besoins fondamentaux dans le domaine de l'habitat

- qui détermine les "besoins" ou plutôt quoi est. le mécanisme

qui résultc-

des interactions entre différents groupes sociaux et qui détermine les

besoins ?

- qui décide - globalement et dans un groupe social donné - comment y répon¬

dre et quels moyens employer 9

(12)

- la manière choisie pour répondre aux besoins fondamentaux renforce t-elle plus ou moins la stratification sociale et conduit-elle le nrouno à

compter plus sur sc-s propres ressourcess ou le mct-clle au contraire dans

une situation il est plus dépendant de l'extérieur 7

(13)

ANNEXE I. NOTE SUR LA DEFINITION DF L'HABITAT

Il est utile de revenir aux concents écologiques, pour ne nas restreindre

les considérations sur l'habitat à la question des éléments physiques du milieu qui ont été construits par l'homme.Il "v t aussi ggBarder de confondre comme on

a parfois tendance à le faire dans certaines études et des discours - Habitat

et logement en utilisant le oremier terme à la place de "habitation". Le terme habitat vient de 1'anglais et devrait être traduit en français nar biotope. "La

mot habitat'doit désigner en français, l'endroit où vit une esnècc, nar opposition

au biotope qui héberge une biocènose. Habitat a donc un sens plus restreint, auto- écologique ; biotope a un sens plus lame, syn-écolooique".

Pour Pierre GEORGE, "l'étude de l'habitat urbain se confond pratiquement

avec celle des villes et les réseaux urbains" et pour le connrôs des géographes

du Caire (1928)", l'habitat est le mode de groupement des établissements humains"(J:

* "biocènose : groupement d'êtres vivantscorrespondant... à certaines conditions

moyennes du milieu, groupement d'êtres vivants nui sont liés par une dépendance réciproque et qui se maintiennent en se reproduisant dans un certain endroit

de façon permanente".

"biotope : une aire géographique de surface ou de volume variable soumise â des conditions dont les dominantes sont homogènes... une étendue olus ou moins

bien délimitée renfermant les ressources suffisantes pour pouvoir assurer le

maintien de la vie".

"auto-écologie : étude des rapports d'une seule espèce avec sor- milieu"

"syn-écologie : analyse des rapports entre les individus qui appartiennent aux dive)1

ses espèces d'un groupement et avec leur milieu" (16)

Quant aux textes préparatoires de la Conférence de Vancouver sur les

Etablissements Humains, ils précisent que "les terrains cultivés sont une des composantes (des établissements) aussi fondamentaux que les bâtiments".

(17)

(14)

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