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Expos´e IV : Probl`emes pos´es dans le cas de l’induction automorphe sans ramification de GL

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Texte intégral

(1)

Expos´e IV :

Probl`emes pos´es dans le cas de l’induction automorphe sans ramification de GL 1 ` a GL r

Laurent Lafforgue

Expos´ e ` a l’IH´ ES le 1

er

juillet 2008

Introduction

Les pr´ec´edents expos´es I, II et III de juin 2008 ont permis de construire, grˆace `a la formule de Poisson, un noyau de la fonctorialit´e dans le cas de l’induction automorphe sans ramification de GL1 `a GL2.

Nous examinons ici les premi`eres questions rencontr´ees lorsque l’on tente de g´en´eraliser au cas de l’in- duction automorphe sans ramification de GL1`a GLr le proc´ed´e de construction purement ad´elique employ´e dans le casr= 2.

Cet expos´e IV est un expos´e de recherche au sens o`u il porte sur un travail en cours dont on ne sait s’il aboutira.

Voici le contenu des diff´erents paragraphes :

Les paragraphes 1 `a 5 reprennent presque ligne `a ligne les paragraphes 1 `a 5 de l’expos´e I. Les seuls changements proviennent de ce queE n’est plus une extension quadratique du corps de fonctions de base F mais une extension non ramifi´ee de degr´er arbitraire, et de ce que le groupe GL2 est remplac´e par GLr. La construction de noyaux locaux de l’induction automorphe de GL1/E `a GLr/F est une g´en´eralisation imm´ediate de celle d´ej`a expos´ee dans le casr= 2 ; cette construction est donn´ee dans le paragraphe 5.

En chaque placexdeF, les noyaux locaux de l’induction automorphe et leurs modifications obtenues par permutation des vecteurs de base associ´es `a GLrconstituent deux familles de fonctions surEx××GLr(Fx). On est `a la recherche d’une transformation de Fourier partielle sur GLr(Fx) qui, combin´ee avec la transformation de Fourier additive surEx, ´echange nos deux familles de fonctions surEx××GLr(Fx). Ces transformations de Fourier partielles en toutes les places x de F devraient v´erifier une formule de Poisson qui permette la construction de noyaux globaux de l’induction automorphe surA×E×GLr(AF) invariants `a gauche par E××GLr(F).

Comme les caract`eres automorphes deA×Ene se transf`erent pas n´ecessairement en des formes automorphes cuspidales de GLr(AF), la formule de Poisson que nous cherchons devrait n´ecessairement comporter des

“termes compl´ementaires” associ´es `a des “points au bord” des r´eseaux de sommation. Afin d’en savoir plus sur la forme attendue de ces “termes compl´ementaires”, nous avons besoin de g´en´eraliser la formule

(2)

d’inversion de Shalika au cas de formes automorphes de GLr(AF) qui ne sont pas n´ecessairement cuspidales.

Ce r´esultat, le seul du pr´esent expos´e, est l’objet du paragraphe 6.

Cette g´en´eralisation aux formes automorphes arbitraires de la formule d’inversion de Shalika fournit des indications assez pr´ecises sur le type de r´eseaux de sommation et de “points au bord” de ces r´eseaux que nous voudrions voir apparaˆıtre dans l’hypoth´etique formule de Poisson que nous cherchons. Ces indications poussent `a rechercher des transformations de Fourier partielles sur les groupes locaux GLr(Fx) qui aient une certaine forme. Le paragraphe 7 propose les d´efinitions d’un certain nombre d’op´erateurs de transformations de Fourier partielles qui pourraient constituer les pierres de construction ´el´ementaire de l’op´erateur cherch´e.

Enfin, le paragraphe 8 propose une combinaison possible de ces pierres de construction ´el´ementaires et

´enonce une “conjecture de travail” sur l’´echange par transformation de Fourier partielle des deux familles de fonctions d´efinies surEx××GLr(Fx). Dans l’´etat actuel de notre recherche, cette combinaison propos´ee et la conjecture locale associ´ee ne sont ni plus ni moins vraisemblables que beaucoup d’autres variantes qu’il est facile d’imaginer. Seuls des calculs dans le casr= 3 et au-del`a – calculs que nous tentons de mener – permettront ´eventuellement d’avancer un peu plus loin.

1 Anneaux et groupes ad´ eliques

Comme dans les trois expos´es pr´ec´edents, on travaille `a partir du corps des fonctionsF d’une courbe X projective, lisse et g´eom´etriquement connexe sur un corps finiFq. On conserve toutes les mˆemes notations relatives `aF, `a ses compl´etionsFx,x∈ |X|, et `a son anneau des ad`elesAF =A.

Les assertions (ii) et (iii) de la proposition I.1 se g´en´eralisent en :

Proposition IV.1. – Pour tout entier r ≥ 1, le groupe GLr(F) est un sous-groupe discret du groupe

topologique localement compactGLr(A).

La “formule du produit” implique la premi`ere assertion de la proposition suivante :

Proposition IV.2. – Pour tout entier r ≥ 1, le sous-groupe discret GLr(F) est contenu dans le noyau GLr(A)0 de l’homomorphisme compos´e

GLr(A)−→det A×−→deg Z.

Sir≥2, le quotientGLr(F)\GLr(A)0 n’est pas compact mais il est de volume fini pour les mesures de Haar

deGLr(A).

On notera d´esormaisH= GLr consid´er´e comme un groupe alg´ebrique.

Le groupe topologique H(A) = GLr(A) =n

(gx)x∈|X|∈ Y

x∈|X|

GLr(Fx)

gx∈GLr(Ox) pour presque toute placexo

contient comme sous-groupe ouvert compact maximal le groupe des matrices `a coefficients entiers ad´eliques inversibles

K0H= Y

x∈|X|

GLr(Ox).

En toute placex, GLr(Ox) =K0,xH est un sous-groupe ouvert compact maximal de GLr(Fx) =H(Fx).

Consid´erons enfin une extension E deF de degr´er, que l’on suppose partout non ramifi´ee. Autrement dit,E est le corps des fonctions rationnelles sur un revˆetementX0 fini ´etale de degr´erde la courbe X.

(3)

Pour toute placex∈ |X|, consid´erons l’alg`ebreEx=E⊗F Fx. Elle se d´ecompose en un produit Ex=Ex1× · · · ×Exk

d’extensionsEx1, . . . , ExkdeFx, dont les degr´esr1, r2, . . . , rkont pour sommer1+· · ·+rk =r. Ces extensions deFxne sont autres que les compl´etions deE associ´ees aux points ferm´esx1, . . . , xk de la fibre au-dessus de xdu revˆetementX0 de la courbeX. Les corps de d´efinitionκ(x1), . . . , κ(xk) de ces points ferm´esx1, . . . , xk sont des extensions deκ(x) de degr´es respectifsr1, . . . , rk. On noteraOEx =OEx

1× · · · ×OExk. On dit que la placexest compl`etement scind´ee dansE lorsque tous lesr1, . . . , rk valent 1 avec donc k=r, et qu’elle est inerte dansE lorsquek= 1 etr1=r.

On remarque que le produit tensorielE⊗FAF s’identifie `a l’anneau des ad`elesAEdu corps de fonctions E.

On notera d´esormais

G= ResE/FGL1

le groupe alg´ebrique surF qui se d´eduit de GL1par restriction des scalaires `a la Weil deE`aF. Cela signifie que pour toute alg`ebreAon a

G(A) = GL1(E⊗F A). En particulier, on a en toute placexdeF

G(Fx) =Ex×=E×x1× · · · ×Ex×k. De plus,Ex× poss`ede un sous-groupe ouvert compact maximal qui est

K0,xG =O×E

x=OE×

x1 × · · · ×O×E

xk. On dispose aussi du groupe topologique ad´elique

G(A) = A×E

= n

(tx)x∈|X|∈ Y

x∈|X|

Ex×

tx∈O×E

x pour presque toute placexo et de son sous-groupe ouvert compact maximal

K0G = Y

x∈|X|

K0,xG = Y

x∈|X|

OE×

x.

En toute placex∈ |X|, on dispose de l’homomorphisme de norme local Nm : Ex× → Fx×

tx 7→ Nm(tx) = d´eterminant de l’endomorphisme de multiplication partx

dansExvu comme espace vectoriel de dimensionrsurFx. Il envoieO×E

x dansOx×.

Le produit des homomorphismes de norme locaux en toutes les placesx∈ |X|d´efinit un homomorphisme de norme global

Nm :G(A) =A×E →A×F.

Il envoie le sous-groupe ouvert compact maximalK0G dansO×A et le sous-groupe discret E× dansF×.

(4)

2 Alg` ebres de Hecke sph´ eriques et formes automorphes non ra- mifi´ ees

En toute place x, on note d×tx la mesure de Haar sur Ex× qui attribue le volume 1 au sous-groupe ouvert compact maximalO×E

x. On note Hx,∅G l’alg`ebre de convolution des fonctions `a support compact sur Ex× = G(Fx) qui sont invariantes par K0,xG = O×E

x. Cette alg`ebre a un ´el´ement unit´e qui est la fonction caract´eristique 1IGx,∅ deK0,xG .

QuandEx se d´ecompose enEx1× · · · ×Exk, on a un isomorphisme Ex×/O×E

x=Ex×

1/OE×

x1

× · · · ×Ex×

k/OE×

xk

x◦Nm×···×x◦Nm

−−−−−−−−−−→ r1Z× · · · ×rkZ

si bien que Hx,∅G s’identifie `a l’alg`ebre de groupe de r1Z× · · · ×rkZ. La mesure d×tx est le produit des mesures de Haard×t1, . . . , d×tk surEx×

1, . . . , E×x

k qui attribuent le volume 1 `aO×E

x1

, . . . , OE×

xk. On d´eduit de ces consid´erations :

Lemme IV.3.–Quand, en la placex∈ |X|, laFx-alg`ebreEx=E⊗FFx se d´ecompose enEx1× · · · ×Exk, l’application

ϕx7→

Z

t=(t1,...,tk)

∈E× x=E×

x1×···×E× xk

d×t1. . . d×tk·ϕx(t1, . . . , tk)·X1x(Nm(t1)). . . Xkx(Nm(tk))

d´efinit un isomorphisme

SxG :Hx,∅G −→ O

1≤i≤k

C[Xi±ri] = O

1≤i≤k

C[Xi±1,(εi·Xi)±1, . . . ,(εrii−1·Xi)±1]Sri

o`u, pour1≤i≤k,εi est n’importe quelle racine de l’unit´e de degr´eri dansC×. Le groupe topologique localement compactG(A) =A×E peut ˆetre muni de la mesure de Haard×tqui est le produit sur toutes les placesx∈ |X|des mesuresd×txsur lesG(Fx) =Ex×. Elle attribue le volume 1 au sous-groupe ouvert compact maximalK0G= Q

x∈|X|

K0,xG .

On noteHG l’alg`ebre de convolution des fonctions `a support compact surG(A) =A×Equi sont invariantes parK0G=OA×

E. Cette alg`ebre poss`ede un ´el´ement unit´e qui est la fonction caract´eristique 1IG deK0G. On a une d´ecomposition naturelle

HG = O

x∈|X|

HGx,∅

avec

1IG = O

x∈|X|

1IGx,∅. Tout caract`ereχ

A×E/O×A

E →C×

peut aussi ˆetre vu comme une repr´esentation irr´eductible, de dimension 1, de l’alg`ebreHG. Il se d´ecompose canoniquement en un produit

χ= O

x∈|X|

χx

o`u chaqueχxest un caract`ere

Ex×/O×E

x →C×

(5)

ou, ce qui revient au mˆeme, une repr´esentation irr´eductible, de dimension 1, de l’alg`ebre Hx,∅G .

Quand l’alg`ebre Exse d´ecompose enEx1× · · · ×Exk, se donner une telle repr´esentation irr´eductibleχx de l’alg`ebre N

1≤i≤kC[Xi±ri] = N

1≤i≤kC[Xi±1,(εi·Xi)±1, . . . ,(εrii−1·Xi)±1]Sri ´equivaut `a se donner les images zx1x), . . . , zxkx) dans C× des variables X1, . . . , Xk; ces images sont bien d´etermin´ees `a multiplication pr`es par des puissances des racines de l’unit´eε1, . . . , εk.

Un caract`ere global χ : A×E/O×A

E → C× est unitaire si et seulement si tous ses facteurs locaux χx : Ex×/OE×

x →C× le sont.

Et un caract`ere localχx:Ex×/O×E

x →C×est unitaire si et seulement si ses “valeurs propres”zx1x), . . . , zxkx) sont de module 1.

On rappelle la d´efinition suivante :

D´efinition IV.4. – On appelle repr´esentations automorphes de HG ses repr´esentations irr´eductibles (de dimension1) qui apparaissent dans la d´ecomposition spectrale de l’espace de Hilbert

L2(G(F)\G(A)/K0G) =L2(E×\A×E/O×

AE) muni de l’action deHG par convolution.

Autrement dit, ce sont les caract`eres unitaires χ:E×\A×E/O×

AE→C×.

Passons maintenant au groupeH = GLr.

On noteT =Grmson tore maximal des matrices diagonales,

T =









∗ 0 . . . 0 0 . .. . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 ∗









 ,

B son sous-groupe de Borel des matrices triangulaires sup´erieures,

B=









∗ ∗ . . . ∗ 0 . .. . .. ... ... . .. . .. ∗ 0 . . . 0 ∗









 ,

etNB le radical unipotent deB

NB=









1 ∗ . . . ∗ 0 . .. . .. ... ... . .. . .. ∗ 0 . . . 0 1









 .

En toute place x, on note dgx la mesure de Haar sur H(Fx) = GLr(Fx) qui attribue le volume 1 au sous-groupe ouvert compact maximalK0,xH = GLr(Ox). On noteHHx,∅ l’alg`ebre de convolution des fonctions

(6)

`

a support compact surH(Fx) qui sont invariantes `a gauche et `a droite par K0,xH . On l’appelle l’alg`ebre de Hecke sph´erique de H(Fx). Elle admet pour ´el´ement unit´e la fonction caract´eristique 1IHx,∅ deK0,xH .

Rappelons la d´ecomposition d’Iwasawa :

Lemme IV.5.–Tout ´el´ement gx deH(Fx) = GLr(Fx)peut s’´ecrire sous la forme gx=µ·u·g,

avecµ∈T(Fx) = (Fx×)r,u∈NB(Fx),g∈GLr(Ox).

De plus, si on note

• dµla mesure de Haar sur T(Fx) = (Fx×)r qui attribue le volume 1`aT(Ox) = (O×x)r,

• du la mesure de Haar deNB(Fx) qui attribue le volume1 au sous-groupe ouvert compactNB(Ox),

• dg la restriction de dgx `aGLr(Ox) =K0H,

on dispose de la formule suivante pour l’int´egration des fonctionshxlocalement constantes `a support compact surH(Fx) = GLr(Fx)

Z

H(Fx)

dgx·hx(gx) = Z

T(Fx)

dµ· Z

NB(Fx)

du· Z

K0H

dg·hx(µ·u·g).

On noteδB(Fx) le “caract`ere modulaire”

T(Fx) = (Fx×)r → qxZ,

µ= (µ1, . . . , µr) 7→ δB(Fx)(µ) = Y

1≤i<j≤r

µi

µj

x

= Y

1≤i<j≤r

qxx(µj)−x(µi).

Rappelons l’´enonc´e du th´eor`eme de Satake : Th´eor`eme IV.6.– L’application

hx7→

Z

µ=(µ1,...,µ2 )

∈T(Fx)=(F× x)r

dµ· Z

NB(Fx)

du·hx(µ·u)·X10x(µ1). . . X0x(µr)·δB(F1/2

x)(µ) d´efinit un isomorphisme

SxH:HHx,∅−→ C[X10±1, . . . , Xr0±1]Sr.

En particulier, l’alg`ebre de Hecke sph´eriqueHHx,∅ est commutative.

Le groupe topologique localement compact H(A) = GLr(A) peut ˆetre muni de la mesure de Haar dg qui est le produit sur toutes les placesx∈ |X| des mesuresdgx sur les H(Fx) = GLr(Fx). Elle attribue le volume 1 au sous-groupe ouvert compact maximal

K0H = Y

x∈|X|

K0,xH = GLr(OA).

On note HH, et on appelle alg`ebre de Hecke sph´erique globale, l’alg`ebre de convolution des fonctions `a support compact surH(A) = GLr(A) qui sont invariantes `a gauche et `a droite par K0H = GLr(OA). Cette alg`ebre admet pour ´el´ement unit´e la fonction caract´eristique 1IH deK0H.

(7)

On a une d´ecomposition naturelle

HH = O

x∈|X|

HHx,∅

avec

1IH = O

x∈|X|

1IHx,∅,

si bien que, comme produit tensoriel d’alg`ebres commutatives,HH est elle-mˆeme une alg`ebre commutative.

Toute repr´esentation irr´eductibleπ de cette alg`ebre commutative HH est n´ecessairement de dimension 1. Elle se d´ecompose canoniquement en un produit tensoriel

π= O

x∈|X|

πx,

o`u chaqueπxest une repr´esentation irr´eductible (de dimension 1) de l’alg`ebre HHx,∅.

Se donner une telle repr´esentation irr´eductible de l’alg`ebre HHx,∅−→ C[X10±1, . . . , Xr0±1]Sr ´equivaut `a se donner, `a l’ordre pr`es, les imagesz1x), . . . , zrx)∈C× desrvariablesX10, . . . , Xr0.

On pose en rangrla d´efinition suivante :

D´efinition IV.7. – On appelle repr´esentations automorphes de HH ses repr´esentations irr´eductibles (de dimension1) qui apparaissent dans la d´ecomposition spectrale de l’espace de Hilbert

L2(H(F)\H(A)/K0H) =L2(GLr(F)\GLr(A)/GLr(OA))

muni de l’action deHH par convolution `a droite.

Consid´erons une repr´esentation irr´eductible π = N

x∈|X|

πx de l’alg`ebre HH . Elle est caract´eris´ee par la donn´ee, pour toute placex∈ |X|, desr“valeurs propres de Hecke”z1x), . . . , zrx) bien d´efinies `a l’ordre pr`es.

On appelle “forme automorphe propre” deπtoute fonction h:H(F)\H(A)/K0H →C

telle que, pour toute placex∈ |X|et tout ´el´ementhxde l’alg`ebre de Hecke sph´erique locale HHx,∅, on ait la formule suivante pour le produit de convolution

h∗hx=SxH(hx)(z1x), . . . , zrx))·h .

Le “th´eor`eme de mutiplicit´e 1” de Piatetski-Shapiro vaut en rangrarbitraire :

Th´eor`eme IV.8.– Pour toute repr´esentation automorpheπ deHH, l’espace de ses “formes automorphes

propres” est de dimension1.

3 D´ efinition locale du transfert de Langlands

Rappelons que nous travaillons sur les deux groupes alg´ebriques surF G= ResE/FGL1 et H = GLr.

(8)

En toute placex∈ |X|, nous allons d´efinir un homomorphisme d’alg`ebres commutatives ρx:Hx,∅H → Hx,∅G

qui constitue la r`egle locale de Langlands pour le transfert automorphe par induction deG`aH. Posons :

D´efinition IV.9.– En toute place x∈ |X|, on appelle homomorphisme de transfert par induction deG `a H et on note

ρx:Hx,∅H → Hx,∅G l’homomorphisme d´efini de la mani`ere suivante :

Si l’alg`ebre Ex=E⊗FFx se d´ecompose en le produitEx1× · · · ×Exk, avec l’isomorphisme induit SGx :HGx,∅−→ O

1≤i≤k

C[Xi±1,(εi·Xi)±1, . . . ,(εrii−1·Xi)±1]Sri,

ρx est le compos´e de l’isomorphisme de Satake

SxH:HHx,∅−→ C[X10±1, . . . , Xr0±1]Sr

et de l’homomorphisme qui consiste en la substitution des variables (`a l’ordre pr`es)

(X10, . . . , Xr0)7→ a

1≤i≤k

(Xi, εi·Xi, . . . , εrii−1·Xi).

La composition avec ρx : Hx,∅H → HGx,∅ permet d’associer `a tout caract`ere χx de HGx,∅ vu comme un homomorphisme d’alg`ebres

HGx,∅→C un caract`ere deHHx,∅ not´e (ρx)χx.

Autrement dit, pour tout caract`ere non ramifi´e χx:Ex×/O×E

x→C×,

x)χxest l’unique repr´esentation irr´eductibleπxdeHHx,∅ telle que, siEx=Ex1× · · · ×Exk, on ait ´egalit´e

`

a l’ordre pr`es des familles dervaleurs propres de Hecke (z1x), . . . , zrx)) = a

1≤i≤k

(zxix), εi·zxix), . . . , εrii−1·zxix)).

Dans cette s´erie d’expos´es, nous recherchons une d´emonstration purement ad´elique du th´eor`eme suivant : Th´eor`eme IV.10.–Pour tout caract`ere automorphe non ramifi´e

χ= Y

x∈|X|

χx:E×\A×E/O×

AE→C×,

il existe une (unique) repr´esentation automorpheπ= N

x∈|X|

πxde l’alg`ebre de Hecke sph´eriqueHH du groupe H(A) = GLr(A), telle que

∀x∈ |X|, πx= (ρx)χx.

(9)

Remarque.Ce th´eor`eme implique que, pour tout caract`ere automorpheχ= Q

x∈|X|

χxcomme dans l’´enonc´e, il existe une forme automorphe non nulle (et unique `a multiplication pr`es par un scalaire)

h: GLr(F)\GLr(A)/GLr(OA)→C telle que, en toute placex∈ |X|, on ait en d´ecomposant Ex=Ex1× · · · ×Exk

h∗hx=SxH(hx)

 a

1≤i≤k

(zxix), εi·zxix), . . . , εrii−1·zxix))

·h , ∀hx∈ HHx,∅.

Mais r´eciproquement, si on prouve l’existence d’une forme automorphe h v´erifiant une telle propri´et´e relativement `a un caract`ere automorphe χ de A×E/O×A

E, la repr´esentation irr´eductible π deHH engendr´ee par cette formehsera n´ecessairement automorphe, c’est-`a-dire apparaˆıtra dans la d´ecomposition spectrale hilbertienne deL2(H(F)\H(A)/K0H). Cela r´esulte de ce que toutes les valeurs propreszxix), 1≤i≤k, en chaque placex∈ |X|sont de module 1.

4 Fonctions sph´ eriques et fonctions de Whittaker

En toute place x∈ |X|, construisons sur G(Fx)/K0,xG et H(Fx)/K0,xH des formes propres relatives aux caract`eres unitaires des alg`ebres de Hecke sph´eriques localesHGx,∅ etHHx,∅.

Lemme IV.11.– Si l’alg`ebre Exse d´ecompose en Ex1× · · · ×Exk, et λ= (λ1, . . . , λk)est une famille de knombres complexes de module1, la fonction

ΦGx,λ:Ex×=E×x

1× · · · ×Ex×

k → C

t= (t1, . . . , tk) 7→ λx(Nm(t1 1)). . . λx(Nm(tk k)) est caract´eris´ee par les trois propri´et´es suivantes :

• elle est invariante par Kx,0G =O×E

x =OE×

x1× · · · ×OE×

xk;

• ΦGx,λ

∗ϕx=SxGx)(λr11, . . . , λrkk)·ΦGx,λ

,∀ϕx∈ HGx,∅;

• ΦGx,λ(1) = 1.

Apr`es le groupe multiplicatif G(Fx), passons au groupe matricielH(Fx) = GLr(Fx).

Nous avons besoin de choisir un caract`ere additif continu non trivial ψ:Fx→C×.

On rappelle que son conducteur est not´eNψ.

Un tel caract`ere additif induit un caract`ere du radical unipotentNB(Fx) d´efini comme ψB:NB(Fx) → C×,

u=

1 u1,2 . . . u1,r 0 . .. . .. ...

... . .. . .. ur−1,r 0 . . . 0 1

7→ ψ

 X

1≤i<r

ui,i+1

.

(10)

La d´ecomposition d’Iwasawa de tous les ´el´ementsg∈H(Fx) = GLr(Fx), g=µ·u·g,

telle que rappel´ee dans le lemme IV.5, permet d’´enoncer la proposition suivante qui explicite et caract´erise ce que l’on appelle les fonctions de Whittaker sur GLr(Fx) :

Proposition IV.12.–Soitλ= (λ1, . . . , λr) une famille dernombres complexes de module1.

On note

Wx,λH,ψ:H(Fx) = GLr(Fx)→C,

et on appelle fonction de Whittaker associ´ee `aλ et ψ, la fonction d´efinie de la mani`ere suivante : (i)Dans le cas o`u le caract`ere ψest r´egulier (c’est-`a-dire de conducteurNψ = 0), la valeur deWx,λH,ψ

en un point deGLr(Fx)´ecrit sous la forme

µ·u·g avec

µ= (µ1, . . . , µr)∈T(Fx) = (Fx×)r, u∈NB(Fx),

g∈GLr(Ox), est

Wx,λH,ψ

(µ·u·g) =





























ψB(µ·u·µ−1)·q

P

1≤i≤r 2i−1−r

2 ·x(µi)

!

x ·

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

λx(µ1 1)+r−1 . . . λx(µr 1)+r−1

... ...

λx(µ1 r−1)+1 . . . λx(µr r−1)+1

λx(µ1 r) . . . λx(µr r)

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛

˛ Q

1≤i<j≤r

i−λj)

six(µ1)≥x(µ2)≥ · · · ≥x(µr−1)≥x(µr)

0 sinon.

(ii)Dans le cas o`u le caract`ereψn’est pas r´egulier, on l’´ecrit sous la formeψ(a) =ψ00−1·a)avecγ0∈Fx×, x(γ0) =Nψ etψ0 r´egulier, et la fonctionWx,λH,ψ

est d´efinie par la formule

Wx,λH,ψ(g) = Wx,λH,ψ0

γ0−r+1 0 . . . 0 0 . .. . .. ... ... . .. γ0−1 0 0 . . . 0 1

·g

= Wx,λH,ψ0

1 0 . . . 0 0 γ0 . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 γr−10

·g

·(λ1. . . λr)−(r−1)Nψ.

Alors la fonction de WhittakerWx,λH,ψ

v´erifie les propri´et´es suivantes, qui la caract´erisent :

• elle est invariante `a droite par Kx,0H = GLr(Ox);

• Wx,λH,ψ(u·g) =ψB(u)−1·Wx,λH,ψ(g),∀u∈NB(Fx);

(11)

• Wx,λH,ψ

∗hx=SxH(hx)(λ1, . . . , λr)·Wx,λH,ψ

,∀hx∈ HHx,∅;

• on a

Wx,λH,ψ

(1) = 1 dans le cas(i)o`uψ est r´egulier et

Wx,λH,ψ

γ0r−1 0 . . . 0 0 . .. . .. ... ... . .. γ0 0 0 . . . 0 1

= 1 dans le cas(ii).

Insistons sur le fait que la fonction de Whittaker Wx,λH,ψ

ne d´epend pas de l’ordre desr composantes de λ= (λ1, . . . , λr).

5 Noyaux locaux de la fonctorialit´ e

Les homomorphismes de transfert

ρx:Hx,∅H → Hx,∅G

ont ´et´e d´efinis par une certaine r`egle de substitution des valeurs propres de Hecke.

Si Ex = Ex1 × · · · ×Exk, cette r`egle de substitution consiste `a associer `a toute suite de k nombres complexes inversiblesλ = (λ1, . . . , λk) la suite (ρx)λ dernombres complexes obtenue en mettant bout

`

a bout les suites (λi, εi·λi, . . . , εrii−1·λi), 1≤i≤k.

Nous utilisons la mˆeme notation (ρx)que pour l’application d´ej`a d´efinie entre les ensembles de caract`eres des alg`ebres HGx,∅ et HHx,∅ puisque les deux applications (ρx) se correspondent via la param´etrisation des caract`eres deHGx,∅ ouHHx,∅ par leurs valeurs propres de Hecke.

Nous sommes conduits `a poser la d´efinition suivante :

D´efinition IV.13.– On appelle noyaux locaux de la fonctorialit´e les fonctions Kx,PG,H,ψ

x :G(Fx)×H(Fx)→C d´efinies par une int´egrale de la forme

Kx,PG,H,ψ

x (t, g) = Z

λ•=(λ1,...,λk)

1|=...=|λk|=1

1· · · · ·dλk·Px)·ΦGx,λ

(t)·Wx,(ρH,ψ

x)λ(g) o`u

• kest le nombre de facteurs de la d´ecompositionEx=Ex1× · · · ×Exk, c’est-`a-dire le nombre de places x1, . . . , xk deE au-dessus de la placexdeF,

• Pxest un polynˆome, ´el´ement deC[X1±r1, . . . , Xk±rk],

• t etg sont des ´el´ements de G(Fx) =Ex×

1× · · · ×E×x

k et deH(Fx) = GLr(Fx),

• λ= (λ1, . . . , λk)d´ecrit le produit dek copies du cercle unit´e deC×,

• dλ1, . . . , dλk d´esignent la mesure invariante de volume 1 sur ces copies du cercle unit´e de C×.

(12)

La raison pour laquelle on baptise ces fonctions Kx,PG,H,ψ

x :G(Fx)×H(Fx)→C

du nom de “noyaux locaux de la fonctorialit´e” est fournie par le lemme suivant :

Lemme IV.14.– Si l’alg`ebre Ex =E⊗FFx se d´ecompose en Ex1× · · · ×Exk,Px est un polynˆome en k variablesX1±r1, . . . , Xk±rk etλ= (λ1, . . . , λk)est une suite de k nombres complexes de module1, on a

Z

G(Fx)

d×t·Kx,PG,H,ψ

x (t, g)·ΦGx,λ(t) =Px)·Wx,(ρH,ψ

x)λ(g).

Ce lemme signifie en effet que les noyaux d’int´egration Kx,PG,H,ψ

x :G(Fx)×H(Fx)→C transforment toute forme propre

G(Fx)/K0,xG →C d’un caract`ere non ramifi´eχxdeG(Fx) en une forme propre

H(Fx)/K0,xH →C de la repr´esentation irr´eductibleπx= (ρx)χx deHHx,∅.

Les noyaux

Kx,PG,H,ψ

x :G(Fx)×H(Fx)→C sont invariants `a droite par K0,xG ×K0,xH .

Pour toute fonction sph´eriquehx∈ HHx,∅, on a la formule Kx,PG,H,ψ

x ∗hx=Kx,PG,H,ψ

x−1x)(hx)

o`u le premier produit de convolution ∗ est relatif `a la variable gx ∈H(Fx), et le second∗−1 `a la variable t−1x ∈G(Fx) :

(Kx,PG,H,ψ

x ∗hx)(t, g) = Z

H(Fx)

dgx·Kx,PG,H,ψ

x (t, g·gx−1)·hx(gx) (Kx,PG,H,ψ

x−1ϕx)(t, g) = Z

G(Fx)

d×tx·Kx,PG,H,ψ

x (t·t−1x , g)·ϕx(t−1x ) Enfin, on a pour toute fonction sph´eriqueϕx∈ HGx,∅

Kx,PG,H,ψ

x−1ϕx=Kx,PG,H,ψ

x·SxGx).

(13)

6 La formule d’inversion de Shalika revisit´ ee

Pour tout entierr0≥1, notons

wr0 =

0 . . . 0 1 ... . ..

. .. 0 0 . ..

. .. ... 1 0 . . . 0

la matrice d’inversion de l’ordre des indices dans le groupe lin´eaire GLr0.

Sir0< r, on consid`ere GLr0 comme plong´e dans GLr=H via l’homomorphisme : GLr0 ,→ GLr=H

g0 7→

g0 ... 0 . . . .

0 ... ... ...

1 0 . . . 0 0 . .. . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 1

Comme nous l’avons fait dans le cas o`uE est une extension quadratique et r= 2, nous voudrions relier en toute placex∈ |X|les noyaux locaux

G(Fx)×H(Fx) → C (t, g) 7→ Kx,PG,H,ψx

x (t, g) et leurs modifications

(t, g)7→Kx,PG,H,ψ¯x

x (t−1, wr·wr−1·g)

en combinant la ψx-transformation de Fourier sur Ex ⊃ Ex× = G(Fx) et une transformation de Fourier partielle surH(Fx) = GLr(Fx).

Pour tout entierr0≥1, notons

Br0 =









∗ ∗ . . . ∗ 0 . .. . .. ... ... . .. . .. ∗ 0 . . . 0 ∗









 le sous-groupe de Borel des matrices triangulaires sup´erieures dans GLr0,

Nr0 =









1 ∗ . . . ∗ 0 . .. . .. ... ... . .. . .. ∗ 0 . . . 0 1









 son radical unipotent,

Tr0 =









∗ 0 . . . 0 0 . .. . .. ... ... . .. . .. 0 0 . . . 0 ∗









∼=Gr

0

m

(14)

le tore diagonal, et

Qr0 =









∗ . . . ∗ ∗ ... ... ...

∗ . . . ∗ ∗ 0 . . . 0 1









= GLr0−1·Nr0.

La transformation de Fourier partielle surH(Fx) = GLr(Fx) en chaque placex∈ |X|que nous cherchons devrait ˆetre compatible avec une formule de Poisson pour le r´eseau

Nr−1(F)\GLr−1(F) compl´et´e par des “points au bord” qu’il nous faut deviner.

Plus pr´ecis´ement, les noyaux globaux

G(A)×H(A) → C (t= (tx)x∈|X|, g= (gx)x∈|X|) 7→ Y

x∈|X|

Kx,PG,H,ψx

x (tx, gx) et leurs modifications

(t, g)7→ Y

x∈|X|

Kx,PG,H,ψ¯x

x (t−1x , wr·wr−1·gx) devraient devenir ´egaux apr`es sommation sur les ´el´ements du r´eseau produit

E××Nr−1(F)\GLr−1(F),

modulo des termes compl´ementaires associ´es aux “points au bord” de ce r´eseau.

La pr´esence de tels termes compl´ementaires est n´ecessaire puisque les caract`eres automorphes deE×\A×E

se transf`erent en des formes automorphes

GLr(F)\GLr(A)→C

qui ne sont pas n´ecessairement cuspidales ; ces formes automorphes peuvent ˆetre des s´eries d’Eisenstein c’est-`a-dire admettre des “termes constants” non nuls associ´es `a divers sous-groupes paraboliques.

Les “termes compl´ementaires” associ´es `a des “points au bord” que nous voudrions deviner doivent co¨ınci- der avec les “termes constants” des s´eries d’Einsenstein dans les noyaux du transfert global

E×\A×E/O×A

E×GLr(F)\GLr(A)/GLr(OA)→C que nous cherchons `a construire.

Afin d’en savoir plus sur la forme des “termes compl´ementaires”, nous avons besoin de revisiter la formule d’inversion de Shalika, de fa¸con qu’elle s’applique `a des fonctions

Qr(F)\GLr(A)→C qui ne soient pas n´ecessairement cuspidales.

Comme dans l’expos´e III, nous avons besoin d’un caract`ere additif non trivial ψ:A→C×

dont la restriction au sous-groupe discretF soit triviale.

(15)

Nous avons rappel´e dans le paragraphe III.1 comment construire un tel caract`ereψ`a partir d’un caract`ere additif non trivial

ψq :Fq →C×

et d’une forme diff´erentielle rationnelle non nulleωX sur la courbeX. Nous notons encore

ψx:Fx→C×

les composantes deψen toutes les placesx∈ |X|, etNψx les conducteurs de ces caract`eresψx.

Pour toute placex, on munitFx de la mesure additivedax qui attribue le volumeqxNψx2 au sous-groupe ouvert compactOx. Puis on munitA=AF de la mesure additive globaledaqui est le produit des mesures localesdax. On sait qu’elle attribue le volume 1 au quotient compactF\A.

Plus g´en´eralement, pour tout groupe alg´ebriqueN sur F suppos´e unipotent, chaque localisationN(Fx) se trouve munie d’une mesure invarianteduxd´eduite, par d´evissage, de la mesuredaxdeFx. AlorsN(A) est muni de la mesure invarianteduqui est le produit des mesures locales dux. Cette mesure globale attribue le volume 1 au quotient compactN(F)\N(A).

Dans la suite de ce paragraphe, nous travaillons sur le groupeH = GLr.

Le caract`ereψ:F\A→C× induit sur le radical unipotentNr(A) =NB(A) un caract`ere ψ(r):Nr(A) → C×,

u=

1 u1,2 . . . u1,r 0 . .. . .. ...

... . .. . .. ur−1,r 0 . . . 0 1

7→ ψ

 X

1≤s<r

us,s+1

.

Ce caract`ere est trivial sur le sous-groupe discretNr(F).

Plus g´en´eralement, associons `a toute partition de l’entierr

r= (1≤r1< r2<· · ·< r`−1< r`=r)⊆ {1,2, . . . , r}

le caract`ere

ψr:Nr(A) → C×,

u=

1 u1,2 . . . u1,r 0 . .. . .. ... ... . .. . .. ur−1,r 0 . . . 0 1

7→ ψ

 X

1≤s<r s /∈r

us,s+1

.

Tous les caract`eresψr sont triviaux surNr(F).

Le groupeT(A) =Tr(A)∼= (A×)rdes matrices diagonales µ= (µ1, . . . , µr) deH(A) = GLr(A) agit sur l’ensemble des caract`eres

ψ:Nr(A)→C× par

(µ, ψ)7→µ·ψ o`uµ·ψest d´efini par

(µ·ψ)(u) =ψ(µ−1·u·µ).

(16)

Le fixateur dansT(A) du caract`ereψ(r) est le centreZH(A) =Zr(A) de GLr(A), d´efini par les ´egalit´es µ1=· · ·=µr,

et, plus g´en´eralement, le fixateur dansT(A) du caract`ereψr associ´e `a une partition rest Tr(A), si on note Tr le sous-tore deT =Tr d´efini par les ´egalit´es

µss+1, ∀s /∈r , 1≤s < r .

On rappelle qu’on a muni le groupe unipotentNr(A) de la mesure de Haar duqui attribue le volume 1 au quotient compactNr(F)\Nr(A).

Pour toute fonction

h:Q(F)\H(A)→C

invariante `a droite par un sous-groupe ouvertK de GLr(OA) =K0H, on peut d´efinir W(r)h:Nr(F)\H(A)/K → C,

g 7→

Z

Nr(F)\Nr(A)

ψ(r)(u)·h(u·g)·du , et, plus g´en´eralement, les

Wrh: (Q∩Tr)(F)·Nr(F)\H(A)/K → C, g 7→

Z

Nr(F)\Nr(A)

ψr(u)·h(u·g)·du . Ces fonctionsW(r)hetWrhsatisfont la r`egle de tranformation par les ´el´ementsu∈Nr(A)

W(r)h(u·g) =ψ(r)(u)−1·W(r)h(g), Wrh(u·g) =ψr(u)−1·Wrh(g). Posons la d´efinition suivante :

D´efinition IV.15.– On consid`ere une familleh de fonctions

hr: (Q∩Tr)(F)·Nr(F)\H(A)→C

index´ees par les partitions r = (1 ≤ r1 < r2 < · · · < r`−1 < r` = r) de l’entier r. On suppose que ces fonctions sont invariantes `a droite par un sous-groupe ouvertK deGLr(OA) =K0H et v´erifient les r`egles de transformation

hr(u·g) =ψr−1(u)·hr(g), ∀u∈Nr(A).

Une telle famille sera dite “sommable surGLr−1(F)” si, pour tout rangr0 = 1,2, . . . , r−1, elle satisfait la condition suivante :

(∗)r0 Pour toute partition r0 = (r0 + 1 ≤ r01 < · · · < r0`0−1 < r0`0 = r) de l’intervalle [r0, r], la somme localement finie

Psr0,r0(h)(g) =

X

γ∈Qr0(F)\GLr0(F)

Psr0−1,r0(h)(γ·g)

+ Psr0−1,{r0} ∪r0(h)(g) (avecPs0,r0(h)(g) =hr0(g),∀g,∀r0, sir0−1 = 0) est invariante `a gauche parGLr0(F).

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