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HAL Id: hal-03423620

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Chapitre 2 : La France et ses régions dans la compétition - Synthèse des rapports interrégionaux - Compétition au

niveau national - Compétition au niveau international

Tim Peck, Jaako Pöyry, J. Balac, Gérard Moulet, J. Vulliermet, P. Dumas, A.

Ravera, Jean-Marc Engler, Philippe Leroy, Claude Peltereau-Villeneuve, et al.

To cite this version:

Tim Peck, Jaako Pöyry, J. Balac, Gérard Moulet, J. Vulliermet, et al.. Chapitre 2 : La France et ses

régions dans la compétition - Synthèse des rapports interrégionaux - Compétition au niveau national -

Compétition au niveau international. Revue forestière française, AgroParisTech, 1985, 37 (3), pp.185-

206. �10.4267/2042/21803�. �hal-03423620�

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Chapitre 2

LA FRANCE ET SES RÉGIONS

DANS LA COMPÉTITION

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Un défi d'aujourd'hui

II ne suffit pas d'être assuré, ou d'être rassuré, sur les perspectives de progrès et sur les développements futurs . Pas plus que les arbres n'ont attendu le Colloque pour grossir et se multiplier, les entreprises n'ont cessé de se battre et de se transformer pour survivre et se développer, et nos concurrents n'ont pas non plus dormi sur leur avance technologique ou commerciale.

Grâce à des exposés divers, en particulier régionaux et internationaux, le Colloque s'est interrogé sur la situation économique et commerciale, sur l'évolution des entreprises et des marchés . Lentement, et non sans difficultés et crises ici ou là, la filière-bois française évolue ; elle se secoue, se concerte et se concentre pour des matchs qui pourraient être décisifs avant la fin du siècle . En tout cas, elle bouge plus que ce que des observateurs, insuffisamment avertis, ou aveuglés par les inévitables accidents, ont trop tendance à le publier.

Voyons ce qu'il en est, tant à l'échelle locale qu'au niveau international.

A l'écoute des régions : synthèse rapide des rapports interrégionaux.

Le Colloque a été longuement préparé à la base par des réflexions régionales, puis interrégionales, au cours de réunions informelles de partenaires administratifs, consulaires, politiques et économiques . Pour lui donner toute sa dimension, les progrès de ces dernières années, les problèmes aigus et spécifiques de la filière, les espoirs et les efforts à faire ont été largement débattus . Ceci a permis de fournir des éléments solides aux rapports de synthèse présentés à Paris.

Cinq grandes interrégions avaient été constituées : 1. le Sud-Ouest avec les ré-

gions Aquitaine et Midi-Pyrénées ; 2. le grand Sud-Est englo- bant Corse, Provence-Alpes- Côte-d'Azur, Languedoc-Roussil- lon et Rhône-Alpes;

3. l'Auvergne et le Limousin ; 4. le Nord-Est avec les ré- gions Champagne-Ardenne, Bour- gogne, Lorraine, Alsace et Franche-Comté ;

5. enfin le grand Nord-Ouest allant de la région Poitou-Cha- rentes à celle du Nord-Pas-de- Calais, en incluant Pays-de-la- Loire, Centre, Bretagne, Haute- et Basse-Normandie, Ile-de-France et Picardie.

L'étendue des territoires, la complexité des situations, la diversité des productions et des industries auraient pu rendre difficile la

interrégionale, si la compétence des organisateurs mique et technique n'étaient venues renforcer concertation efficace.

La réussite de ces rapprochements, l'abondance

synthèse interprofessionnelle et régionaux et la solidarité écono- une volonté quasi-générale de

de l'information et la qualité des synthèses préfigurent heureusement des proches travaux conduisant aux futures orientations régionales forestières.

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La filière-bois de demain LE SUD-OUEST

Le paysage de l'économie du bois en Aquitaine et Midi-Pyrénées présente sans doute toute la diversité, tous les contrastes, les paradoxes aussi, que connaît la France dans ce domaine .La production des bois exploités s'élève à 5,6 millions de m 3 en Aquitaine et 2 millions de m 3 en Midi-Pyrénées, soit un quart de la récolte nationale.

Pour mieux utiliser ce bois, quelles ont été les actions les plus significatives, car il serait trop long de dire tout ce qui a été fait.

Et d'abord le Pin maritime

La récolte est de 2 millions de m 3 de bois de trituration avec une augmentation du volume de 100 000 m 3 par an depuis quelques années, absorbés essentiellement par les papetiers qui développent progressivement leur consommation . Les sylvicul- teurs souhaitent vivement des investissements nouveaux pour absorber les volumes supplémentaires que procurera la sylviculture active menée dans le massif Landais.

En matière de bois d'oeuvre, les 3 millions de m 3 actuels de grumes de sciage ou déroulage pourront passer à 6, soit le double vers l'an 2000, lorsqu'arriveront ensemble à l'âge de coupe les grands reboisements après incendies ; la récolte actuelle de grumes représente plus de 85 % du produit financier de la sylviculture.

Pour écouler ces disponibilités nouvelles et pour que le prix du bois sur pied assure la meilleure rémunération au propriétaire, il faut trouver de nouveaux clients et améliorer la productivité des industries.

La réhabilitation des sciages de Pin maritime a commencé (cf . la brochure éditée par le Centre technique du bois en septembre 1984) et cette première classification doit être affinée, en particulier grâce à l'implantation de ce Centre technique en Aquitaine.

L'association « Groupe Sciage Pin des Landes » qui regroupe des scieries produi- sant ensemble près de 500 000 m3 (s) a mis au point une gamme, standardisée en dimensions ou qualité, de sciages, en assure la promotion et répond à toutes demandes de sciages. L'action commerciale des fabricants de lambris est bien connue et les retombées en bénéficient aussi à d'autres secteurs.

On sait remplacer du bois exotique par du Pin maritime en menuiserie industrielle, et deux entreprises fabriquent des portes et des fenêtres ayant reçu le label C .T.B., mais il faut lutter sérieusement sur le plan commercial et sur celui des prix . La maison à ossature bois a connu un grand développement en Aquitaine (dans le secteur aidé, 90 unités en 1980, 500 en 1983 et autant en 1984) et le succès du premier salon Batibois » à Bordeaux en septembre 1984 est un bel encourage- ment.

Si dans le meuble en pin des Landes, des échecs ont été enregistrés, on observe de belles réussites, surtout dans le meuble en kit ou le meuble de couleur . Toutes ces avancées ont été facilitées par les aides publiques, de l'Etablissement public régional, du Fonds de développement des industries du bois et celle de l'Agence nationale de valorisation de la recherche (A .N.V.A .R.) qui finance l'innovation (60 R . LESBATS dossiers en 4 ans), et des investissements de modernisation industrielle (en un an H . PREVOST 18 prêts pour un montant de 30 millions de francs).

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R .F .F . XXXVII - 3-1985

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LE SUD-OUEST

1) et 2) Le Pin maritime dans les Landes de Gascogne:

photos J.P. VERNEY - Ministère de l'Agriculture ;3) Plantation d ' Eucalyptus de deux ans : photo COUTY - Association Forêt- Cellulose .

Le regroupement de l'important potentiel de chercheurs dans l'association ARBORA et la priorité n° 1 assignée dans le programme de recherches régional sont des signes de l'intérêt porté par les forces vives de la région.

En ce qui concerne les autres essences (900 000 m 3 de bois d'oeuvre feuillu et 200 000 m 3 d'autre bois d'oeuvre résineux que le Pin maritime pour les deux régions), l'effort, avec l'aide du F .E.D .E.R . hors quota, a porté sur les investisse- ments en aval du sciage pour améliorer la qualité et la présentation des produits.

Les coopératives, à l'image de ce que fait, à plus grande échelle, le Bois gascon pour le Pin maritime du massif Landais, vendent des bois triés bord de route ainsi que l'Office national des forêts, à titre expérimental.

Plusieurs études sont engagées pour mieux valoriser sur place les bois produits mais les efforts sont de longue haleine : changer les pratiques, les marchés demande du temps et la concurrence de l'Espagne est lourde.

Il y a des déceptions et des échecs, surtout dans le feuillu, mais il y a des réussites remarquables et des résultats encourageants . La meilleure valorisation du bois exige des investissements, donc des entreprises financièrement saines, pou- vant financer leurs stocks de matières premières et ayant suffisamment de fonds R . LESBATS propres ; il faut prendre en considération ces problèmes, en particulier, dans les H . PREVOST entreprises de la première transformation.

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La filière-bois de demain

Quelle est la situation en matière d'approvisionnement en bois des industries ? Les scieurs de Midi-Pyrénées se plaignent de difficultés d'approvisionnement et souhaitent des améliorations dans les modes de vente actuels . Pour le bois d'oeuvre de Pin maritime, l'objectif : augmentation de 5 % par an de l'écoulement, retenu par tous au début de 1980, est loin d'être atteint. Les volumes vendus sur pied restent à peu près constants depuis 20 ans malgré les variations des prix et de la conjoncture et l'apparition de nouveaux débouchés . Ceci prépare mal les débouchés nécessaires en face de l'arrivée massive des bois prévue dans 20 à 30 ans.

En bois de trituration de Pin maritime, les livraisons actuelles sont adaptées à la taille des usines, mais l'usine de Saint-Girons est obligée d'aller chercher loin sa matière première . Par contre, en matière de bois de trituration feuillu, la consom- mation de 1,3 million de m 3 oblige les usines à s'approvisionner à grande distance.

Aussi un programme de plantations d'Eucalyptus a été engagé avec l'objectif de 15 000 hectares en 10 à 12 ans, avec de larges concours : industries, région, organisations professionnelles, chercheurs et administrations . Des techniques nou- velles, un mode de financement original par un prêt à capital indexé sur le bois et à remboursement différé au moment de la première coupe, un contrat d'assistance technique et d'achat entre l'utilisateur et le planteur, rendent ce programme exem- plaire et, malgré les difficultés inévitables, le début est un succès.

LE GRAND SUD-EST

La montagne, humide ou sèche, y domine largement ; relief et climat confèrent une spécificité aux forêts, plus vulnérables, moins productives, plus difficiles d'accès, et, par là même, à toute la filière . Le problème de la desserte est déterminant, la régression du cablage doit être enrayée . Mais nous entendons, bien au contraire, jouer, avec ces forêts et les industries du bois locales, un des atouts maîtres de la politique de la montagne . Les initiatives locales et régionales ont été nombreuses devant ce handicap mais aussi devant la crise et la concurrence étrangère . On ressent mieux aujourd'hui le besoin de structures interprofessionnelles régionales dotées de moyens, assurant la coordination, le conseil, l'information, l'appui techni- que, la cohérence des animations et le dialogue au plus haut niveau . Ce qui rencontre déjà l'accord et l'appui de trois conseils régionaux sur les quatre concernés.

Des études de ressources ont été partout réalisées ; si leurs résultats doivent être considérés avec prudence par suite de la complexité des hypothèses et des calculs, ils avancent presque partout des possibilités supplémentaires à moyen terme dans les forêts constituées . Les récoltes totales ne représenteraient que 30 % de l'accroissement annuel en bois fort dans la zone méditerranéenne et 60 % ailleurs ; par contre, en dehors du Languedoc, l'apport des jeunes reboisements est plus faible que la moyenne nationale.

On recherche des industriels pour la transformation d'une importante ressource supplémentaire, disponible et facilement mobilisable, de Pins noirs dans le Diois, J . VULLIERMET de Douglas de première éclaircie dans le Beaujolais, de Pin maritime dans le Sud

P . DUMAS de l'Ardèche, de résineux divers dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

189 R . LESBATS

H . PREVOST

R.F .F .xxxVll - 3-1985

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LE SUD-EST

1) L'usine de la Cellulose du Rhône à Tarascon : photo G . TOUZET - Syndicat des acheteurs utilisateurs de bois de papeterie ; 2) Le pro- blème de la desserte en mon- tagne ; 3) Suberaie dans le massif des Maures : photos E.N.G.R .E .F.

Nancy.

3

Si la récolte des bois d'industrie résineux s'intensifie depuis le doublement effectif de la capacité de l'usine de la Cellulose du Rhône à Tarascon, les bois d'industrie feuillus s'écoulent encore mal et des « zones d'ombre ,> subsistent.

Les scieries, pivot de la filière, suscitent bien des critiques, mais elles ne sont pas à l'origine de toutes les faiblesses . Les petites scieries de montagne, dont la petite capacité n'autorise pas les investissements de modernisation indispensables à leur résistance à la concurrence, compensent leur productivité inférieure à la moyenne par des prix d'achat et de vente favorables sur le marché local ; leur maintien est encouragé.

Mais la crise a bien mis en évidence la faiblesse de la filière du Sud-Est en matière de commercialisation . . . Les trois partenaires, propriétaires forestiers, scieurs, trans- formateurs sont donc bien décidés aujourd'hui à oeuvrer en commun pour recher- cher des débouchés aux produits de pays, plus particulièrement aux choix secon- daires très importants . D'où la mise en place récente, ou encore en cours, d'orga- nismes communs de prospection et même de commercialisation . On ne peut plus se contenter de ne vendre que ce que l'on vient vous acheter !

Les problèmes financiers des scieries sont constitués essentiellement par le man- que de fonds propres nécessaires à un sain développement, par les difficultés de prêt pour stock-outil et les taux élevés d'emprunt . Les démarches en cours au niveau communal ou régional cherchent à pallier ces difficultés.

Si l'impact de la crise du bâtiment a été durement ressenti, les scieurs misent sur J . VULLIERMET le développement de la maison en bois . Pour les autres débouchés, on assiste à un P . DUMAS effort réel d'adaptation des scieurs aux besoins des industriels de la deuxième

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La filière-bois de demain

transformation . L'effort porte, et doit continuer à porter, sur une plus grande utilisation des bois de pays et, en particulier, des choix secondaires.

Les régions commencent à investir dans l'innovation, la recherche, l'information, alors que les besoins en formation sont différemment ressentis, sauf en matière de gestion des entreprises où l'intervention est urgente.

En dehors de l'insistance sur l'utilisation et la valorisation des bois de qualité moyenne ou secondaire, l'interrégion a souligné l'atout que constitue pour le Sud- Est l'exportation dans le Bassin méditerranéen . Ces pays sont demandeurs de bois et s'organisent pour utiliser les choix les plus ordinaires possibles . En face de la concurrence vive des pays grands producteurs, le Sud-Est a en apparence trois atouts : l'incitation et l'appui du Gouvernement, le bas prix d'achat de ses produits, la faible distance entre massifs producteurs et clients . Cependant, les tentatives organisées pour exporter ont eu peu de succès . Certes les professionnels doivent multiplier les efforts en vue de s'adapter aux exigences du marché, mais d'autres obstacles ne peuvent être résolus par leurs seuls efforts : prix prohibitifs des manutentions dans les ports français qui incitent à passer par Gênes, Trieste, Rijeka, Barcelone, voire Anvers, coût élevé ou imprévisible des frets par suite des clauses des conférences maritimes ou des ententes . C'est ainsi que le transfert d'une tonne de Sète à Beyrouth coûte légèrement plus que le transport Vancouver- Beyrouth (29 US $ contre 28) et que celui de Trieste à Djeddah coûte 150 F contre 350 F à partir de Sète . . . Seule l'intervention énergique de l'Etat peut venir à bout de ces blocages et donner au Sud-Est la possibilité de jouer un de ses rares atouts.

Avec le Maghreb, l'Italie et la Péninsule ibérique, la France partage le monopole du liège, produit naturel, isolant, renouvelable et irremplaçable dans de nombreux emplois . La filière-liège française s'est dégradée lentement et la récolte ne repré- sente plus qu'à peine le cinquième de ce qu'elle pourrait être ; l'avenir des industries de transformation est très incertain. L'écart des coûts de récolte et de transformation avec les pays concurrents se comblant lentement, la relance a été décidée en commençant par la récolte et la remise en état des suberaies . Les efforts entrepris doivent être soutenus financièrement comme pour certains produits agricoles, à la différence près qu'il s'agit d'un produit d'avenir rare et qui se raréfie.

La perspective de garantie d'approvisionnement et la recherche de débouchés pour les sous-produits permettent la modernisation des industries de la bouchonnerie et de nouvelles unités de trituration . Si la réussite demande encore quelques années J . VULLIERMET d'efforts, la relance bien amorcée et bien conduite mérite l'attention et l'appui de

P . DUMAS l'Etat.

EN AUVERGNE ET LIMOUSIN

. . . les progrès techniques récents sont notables.

L'exploitation, le débardage rapides et le stockage des chablis de 1982 ont néces- sité une modernisation des engins forestiers et la généralisation à grande échelle des procédés d'immersion et d'aspersion . Les investissements pour la première transformation en 1983 ont été aussi élevés que le total des cinq années précé- dentes : écorceuses, optimisation des débits etc . . . En matière de seconde transfor- mation, les progrès sont aussi divers et nombreux avec une volonté de mieux P . CHAMBRIARD suivre la demande, de proposer de nouveaux produits, de valoriser les sous-

Th . THURET produits et de conquérir de nouveaux marchés.

191 R.F.F . XXXVII - 3-1985

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Un défi d'aujourd'hui

On assiste à l'éclosion et au renforcement de structures associatives actives et l'action collective devient exemplaire dans les deux régions.

Cependant bien des problèmes subsistent : écoulement et prix des bois d'industrie

a rouges ' , coûts de transport en particulier ferroviaire (le transport routier vers les usines de pâte de la Basse-Seine est de 60 francs par tonne moins cher que celui par fer), difficultés de contractualisation avec les papetiers, réduction des marchés traditionnels de traverses et poteaux, concurrence active des sciages importés,

difficultés d'établir des liaisons efficaces par sous-filières etc . ..

En Auvergne, la récolte croit depuis 20 ans de 1 % par an et les 135 000 hectares reboisés arrivent en production (1 million de m 3 supplémentaire dans 25 ans) . En Limousin, la récolte doit, d'ici 15 ans, doubler pour le bois d'oeuvre résineux et tripler pour le bois d'industrie, soit plus de 600 000 m 3 supplémentaires vers l'an 2000 . Seule la généralisation d'actions en faveur des premières éclaircies, telles que la réussite de l'A .D .E.L .I . (Association pour le développement des éclaircies en Limousin), d'importants efforts de sensibilisation et de regroupement des proprié- taires permettront de lever les difficultés de mise sur le marché d'une offre très atomisée . Des actions collectives de promotion des produits régionaux et de redres- P . CHAMBRIARD sement de l'image de marque sont en cours pour renforcer le mouvement très net Th . THURET de modernisation de la filière-bois en Auvergne et Limousin.

L'AUVERGNE/ LIMOUSIN

1) Reboisements dans le Massif Central :photo J .P . VERNEY - Ministère de l'Agriculture ; 2) Le marché traditionnel des poteaux : photo J .C.

MOSNIER - E.N .G.R .E .F. Nancy ; 3) Premières éclaircies systématiques en plantation rési- neuse : photo A .R.M .E .F.

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La filière-bois de demain

LA VASTE INTERRÉGION NORD-OUEST

. . . moins boisée (14 % seulement) que le reste du pays, est fortement industriali- sée : importantes fabrications de panneaux, de contreplaqués, de menuiseries, mais en partie à partir de bois exotiques, gros importateurs de sciages résineux, grandes industries papetières.

Diverses initiatives et réalisations récentes, particulièrement significatives, résultant d'une volonté affirmée de progrès, ont modifié fortement les conditions de fonction- nement de la filière-bois et facilité l'approche des problèmes actuels.

Pour n'en citer que quelques-unes :

— accroissement constant des volumes de bois d'oeuvre feuillus offerts sous forme regroupée et des volumes de bois façonnés commercialisés par les orga- nismes de coopération de la forêt privée ;

— développement de contrats d'approvisionnement et de groupements d'achat ;

— utilisation de plus en plus importante de bois de Peuplier (l'interrégion est la première zone de production française) dans les techniques de déroulage, la fabrication de contreplaqués, de nouveaux emballages légers ;

— augmentation de la part de résineux rouges dans la production de papier journal ;

— promotion et valorisation des usages des pins français ;

— utilisation du bois et de ses dérivés dans la construction, y compris l'emploi du Peuplier en structure ;

— développement du bois-énergie dans les chaufferies automatiques d'habitat collectif et de certaines industries etc. ..

Malgré ces progrès, des problèmes majeurs subsistent, trop souvent problèmes catégoriels qui auraient pu, sinon être résolus, du moins être atténués dans le cadre d'une concertation interprofessionnelle.

Les producteurs déplorent l'effondrement du cours des bois au cours de ces dernières années, les prix sont, en francs courants, inférieurs à ceux de 1979, et le niveau actuel des cours ne leur permettrait plus d'obtenir une juste rémunération de leurs productions. Ils soulignent, en particulier, des difficultés d'écoulement des petits bois résineux rouges, et des feuillus de qualité moyenne, du manque de respect des contrats de fourniture de résineux aux papeteries.

Les exploitants rencontrent des problèmes d'utilisation des chemins ruraux par les grumiers et des handicaps à l'exploitation des petits bois freinée par le morcelle- ment excessif des forêts privées et l'hétérogénéité des plantations résineuses . Les scieurs de bois de qualité se plaignent de difficultés d'approvisionnement dans les belles qualités des essences les plus recherchées, de l'importance des stocks de bois sur pied pesant sur les trésoreries, et du travail d'évaluation des coupes proposées à la vente par l'Office national des forêts . Les scieurs, de manière générale, rencontrent des difficultés d'accès à des crédits à taux réduits pour moderniser leurs installations, l'aide appréciée du F.F.N. étant insuffisante ; ils signalent les difficultés d'exportation des sciages et les prix anormalement bas des A . BAVERA avivés par rapport aux plots, la revalorisation des bois avec noeuds sains ou avec J . M . ENGLER aubier étant souhaitée .

193 R.F .F . XXXVII - 3-1985

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LE NORD-OUEST

1) Importations de bois exotiques ; 2) Le déroulage : photos J .C . MOSNIER - E.N .G .R .E.F. Nancy;

3) Une belle peupleraie : photo E .N .G .R.E.F.

Nancy.

Les exploitants et utilisateurs de Peuplier s'interrogent sur la connaissance insuffi- sante de la ressource mobilisable et de son évolution, trouvent difficilement des approvisionnements en bois de qualité (déroulages nets de noeuds), constatent des frais de mobilisation accrus par l'émiettement des offres, les frais de prospection ; ils souhaitent un moyen d'identification simple des clones de Peuplier pour pallier le manque d'homogénéité des sciages obtenus à partir de clones de caractéristi- ques mécaniques différentes.

Les industries de la pâte signalent l'importance des coûts de transport routier et l'intérêt de contrats d'approvisionnement pour réduire les fluctuations des volumes mis en marché dues en particulier aux achats des fabricants belges de panneaux.

Les industriels français de panneaux de particules se plaignent de cette concur- rence pour les approvisionnements, du coût élevé de récolte des taillis sur une propriété morcelée et des difficultés d'accès aux plaquettes de scierie.

L'industrie du meuble rencontre dans l'interrégion les mêmes problèmes que dans le reste du pays. Le dynamisme des fabricants de mobilier de bureau en bois se heurte à des difficultés d'approvisionnement en placages de qualité de bois fran- çais, à des pertes au débit tant pour les avivés que pour les placages par rapport aux bois importés, à la variabilité de la qualité des panneaux de particules et au A . RAVERA problème de substitution des essences tropicales de haute qualité par des bois J . M . ENGLER indigènes .

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La filière-bois de demain

Les entrepreneurs de charpentes, menuiseries et parquets trouvent difficilement à s'approvisionner en bois secs de qualité de toutes essences, sont conduits, pour comprimer leur prix de revient, à utiliser des bois exotiques et regrettent l'insuffi- sance de la présentation et du conditionnement des sciages résineux français par rapport aux sciages importés.

La filière-bois dans les régions du Nord-Ouest, malgré ses efforts, rencontre des problèmes que de meilleures liaisons interprofessionnelles permettraient d'atténuer, A . RAVERA voire résoudre . Des propositions concernant l'organisation du marché du peuplier J . M . ENGLER sur pied et la valorisation de ses emplois sont faites (cf . infra).

LE NORD-EST

L'écologie, la sylviculture, le tempérament des hommes confèrent une certaine homogénéité à la foresterie des CINQ RÉGIONS DU NORD-EST . Et les acquis sont déjà notables : un patrimoine forestier globalement bien géré, une offre en feuillus abondante et la volonté d'utiliser les qualités secondaires et les bois de pays, un projet de valorisation des sciages de Peuplier, le besoin de scier de façon perfor- mante les petits bois résineux, le désir d'organiser le marché des bois de trituration et l'évidence du bien-fondé d'une usine de pâte résineuse.

Le progrès ne se décrète pas mais résulte de la somme de milliers de décisions individuelles innovantes prises à chaque instant par les chefs d'entreprise.

Dans le Nord-Est, est acquise l'idée qu'en maîtrisant sa commercialisation, l'entre- prise domine sa production ; et ont été créées des structures interprofessionnelles régionales rodées au développement : pour décloisonner les spécialités de la filière, diffuser les informations et les idées, assurer la concertation des partenaires et des collectivités locales et régionales.

Ce qui doit être encore acquis:

— Une politique renouvelée sur les taillis-sous-futaie en forêt soumise et en forêt privée, la mise en oeuvre d'une politique commerciale des sylviculteurs avec le soutien des secteurs de mobilisation des éclaircies et l'amélioration des liens commerciaux entre la forêt et son aval.

— Notamment, les exploitants et les scieurs, qui constituent le pivot des différents canaux qui conduisent les bois français vers le marché final, doivent d'une part poursuivre et développer l'excellente politique contractuelle amorcée en matière de bois de trituration et qui vise, en sécurisant les partenaires, à rationali- ser l'organisation des chantiers et à optimiser les transports, et d'autre part expérimenter des liens commerciaux de type contractuel entre la forêt et les secteurs utilisateurs de certains bois d'oeuvre.

— La mise en place d'une politique commerciale « percutante ' des scieries afin de mieux commercialiser des produits conditionnés au meilleur coût suivant les besoins d'un marché ouvert au monde extérieur.

— L'élaboration de contrats d'entreprise basés sur le développement commer- cial avec le soutien ponctuel aux entreprises ou à des opérations d'intérêt collectif de façons diverses, en particulier l'aide au financement d'investissements immaté- riels.

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Cl . PELTEREAU-

VILLENEUVE La diversification du marché des constructions à ossature bois, y compris la Ph . LEROY pénétration du marché des composants prêts à poser.

R .F .F. XXXVII - 3-1985

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LE NORD-EST

1) Scierie vosgienne : photo B . KUHN ;2) Stoc- kage de panneaux : photo J .C. MOSNIER - E .N.- G.R.E.F. Nancy ; 3) Construction moderne à os- sature bois : photo P. GONTHIER : 4) Lançage du bois à Wangenbourg : photo J.L . HAMANN -

E.N .G.R .E .F. Nancy.

2'

Le développement de la filière dans le Nord-Est s'appuie déjà sur un ensemble d'entreprises modernisées ayant en commun le goût du progrès.

Il doit être accompagné de la mise en place d'industries lourdes du bois indispen- sables à l'équilibre de la sylviculture et de la scierie ainsi qu'à la satisfaction des marchés de la pâte et des panneaux.

Le besoin d'hommes formés et motivés apparaît en définitive comme un des éléments des évolutions esquissées . Former les hommes, acquérir des connais- sances constituent un objectif des professionnels du Nord-Est qui souhaitent voir se consolider autour d'ARBOLOR (Association pour la recherche sur le bois en CI . PELTEREAU- Lorraine) toutes les initiatives visant à former des cadres par la recherche, à VILLENEUVE acquérir des connaissances sur les qualités des bois et l'amélioration de leur

Ph . LEROY durabilité, à innover dans les processus de transformation.

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La filière-bois de demain

Les rencontres préparatoires régionales et interrégionales ont soulevé quelques grands thèmes d'intérêt national et élaboré des propositions qui furent présentées au Colloque dans les exposés interrégionaux . Ces grands thèmes, résumés de façon inégale, concernent :

• La nécessaire complémentarité entre bois d'oeuvre et bois de trituration.

On a dit, mais il faut le redire, dans la production de bois d'oeuvre, ce qui est R . LESBATS l'objectif prioritaire de la politique forestière, on obtient aussi des petits bois dont H . PREVOST la trituration (et le bois de feu) sont des débouchés nécessaires . D'autre part, les usines de pâte s'approvisionnent en chutes de scierie et de déroulage (plus de 20 % dans le massif Landais) ; et l'écoulement de ces produits connexes joue un rôle important aussi bien dans l'équilibre des scieries (et la compétitivité des sciages) que dans les industries de trituration (approvisionnement de qualité, concentré, garanti) . On ne peut pas plus dissocier industries lourdes de pâtes et panneaux et scieries qu'on ne peut séparer la production de bois d'oeuvre et de bois d'industrie . L'indispensable association qui s'établit, permet d'utiliser au mieux les produits de la forêt et d'assurer la meilleure économie.

• Le sciage des petits bois résineux

Si la frontière entre les catégories fluctue selon les techniques et la conjoncture, l'abondance croissante des grumes résineuses de petit diamètre exige un dévelop- pement important des scieries de petits bois . Bien traités et conditionnés, ceux-ci peuvent concurrencer les sciages résineux importés . Si les matériels de scierie peuvent être divers, le faible diamètre des grumes, et par conséquent le faible volume effectivement produit par chacune, nécessitent de choisir des machines de grand débit, à flux continu et à grande vitesse de défilement, largement automati- sées . Les petites sections obtenues peuvent trouver des débouchés, si certaines P . CHAMBRIARD actions urgentes de formation, de recherche, d'information et de politique commer-

Th . THURET claie sont entreprises et soutenues.

• Des progrès essentiels peuvent résulter d'une meilleure et plus active politique commerciale à tous les niveaux . L'amélioration des modalités et procédures d'échanges entre les divers partenaires, fondée principalement sur de meilleures définitions des produits mieux conditionnés et sur des contrats négociés, devient un leitmotiv.

La prise de conscience de la solidarité inter-secteurs, la vigueur de la concurrence étrangère et la crise rendent chacun plus soucieux des débouchés et des clients.

Les formes peuvent en être diverses, de la promotion de campagnes nationales ou régionales en faveur de certains produits au regroupement commercial d'entre- prises complémentaires, aussi bien entreprises de même nature s'associant pour satisfaire ensemble à des marchés importants, qu'entreprises différentes proposant ensemble une gamme diversifiée de produits.

Et ceci aussi bien vers le marché domestique que pour l'exportation, par exemple I'interrégion Sud-Est titrant : un atout à jouer pour le Sud-Est : l'exportation dans le Bassin méditerranéen .

197

Cl . PELTEREAU- VILLENEUVE Ph . LEROY

R .F.F. XXXVII - 3-1985

(15)

Un défi d'aujourd'hui

• Le problème du Peuplier, qui préoccupe à la fois les propriétaires forestiers et les industriels, a fait l'objet d'une intéressante analyse de la part de l'interrégion Nord- Ouest, qui assure un peu plus de la moitié de la production française de grumes de Peuplier et possède de grandes industries de contreplaqués, panneaux et embal- lages légers . La nécessité d'organiser au niveau de la production le marché du bois de Peuplier et de réduire les coûts, actuellement élevés, de mobilisation est d'autant plus ressentie qu'il s'agit d'une matière première de valeur relativement faible par rapport à celle accordée à la majorité des essences indigènes . La forte concurrence exercée par d'autres produits ne peut que conduire, si une valorisation des emplois n'est pas rapidement assurée, à une lente dégradation du revenu des producteurs et à une désaffection pour cette production, alors que l'industrie, du

déroulage en particulier, a besoin d'un approvisionnement régulier en bois de qualité. La structure du marché de bois de Peuplier et la répartition inégale de la ressource sont actuellement telles qu'elles nécessitent la mise en oeuvre, urgente, de mesures spécifiques pour permettre, en favorisant l'accès à moindre coût à la matière première, de conforter et développer l'activité des principales industries utilisatrices qui, disposant, d'ores et déjà, d'une capacité de production élevée, sont en train de se doter d'une technologie encore plus moderne . Les décisions devraient être prises dans le cadre d'une large concertation interprofessionnelle, dont les missions principales seraient d'améliorer la connaissance fine de la res- source disponible et aisément mobilisable et de son évolution, de rechercher l'adéquation ressources/besoins, d'organiser un marché structuré du bois de peu- plier, d'inciter au regroupement de l'offre et de la gestion des petites propriétés et

d'orienter les productions futures.

Pour organiser un marché qui préservera et relancera, en la valorisant, l'une des plus importantes productions françaises de bois, fortement concurrencée dans ses utilisations, le défi, ainsi lancé aujourd'hui, est de mettre à profit la conjoncture économique actuelle, qui amène nos grandes industries du bois à utiliser de plus en A . BAVERA plus une production indigène, abondante et facilement renouvelable, qui a bénéficié J . M . ENGLER d'efforts techniques et financiers considérables.

• Le problème de l'écoulement des bois de qualité secondaire n'est pas nouveau mais il prend une nouvelle dimension du fait de la crise qui le ralentit encore : récession dans le bâtiment, affaiblissement de l'activité industrielle et des travaux publics . Le rapport de l'interrégion Sud-Est n'hésite pas à titrer : le boulet de la filière française « les bois de qualité secondaire » . Il se rencontre à tous les stades de la filière : en forêt, en scierie feuillue ou résineuse où il y sévit avec le maximum d'acuité, en charpente et maison à ossature bois, en ameublement etc . ..

Des démarches intéressantes en cours sont à encourager : affinage des tris, recherche de nouveaux produits de choix par purge, aboutage à valoriser en menuiserie, ameublement ; et à mettre en valeur : fabrication de « lamibois » grâce à la trancheuse circulaire à rayon constant etc . ..

La substitution directe sans transformation des choix secondaires en choix supé- rieurs dans la mesure où elle serait possible technologiquement et esthétiquement (ex. meubles rustiques et en kit) n'aboutira que si on peut convaincre les pro- fessionnels et faire évoluer les goûts des consommateurs . Si la réussite des démarches concernant l'adaptation des Documents Techniques Unifiés et les recommandations aux prescripteurs de ne plus imposer la provenance des bois mis J . VULLIERMET en oeuvre est attendue avec impatience, l'action déterminante semble bien être le

P . DUMAS « marketing » à l'exportation .

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G . MOULET

G . MOULET

La filière-bois de demain

Un appui technique, moral, politique et financier très vigoureux de l'Etat est donc toujours indispensable pour nous libérer d'un des blocages les plus nocifs de la filière-bois française.

Sur un plan plus vaste, il est intéressant et utile de considérer la place des produits du bois dans la consommation nationale, son évolution et la possibilité de nouvelles utilisations.

Les produits en bois ou à base de bois ont subi des évolutions considérables dans les trente dernières années . Lorsqu'on examine leur vie, on constate une succes- sion de marchés perdus, en voie de perte ou de réduction, reconquis, à reconqué- rir, à conquérir.

D'un panorama large et détaillé des principaux emplois et de leur évolution, il ressort que le bois est trop perçu comme immuable face à la compétition des matériaux concurrents avec les recherches qui tendent à modifier leurs propriétés et leurs technologies de mise en oeuvre . Mais il reste encore au bois de nom- breuses possibilités, des créneaux ouverts ou à ouvrir et des atouts importants.

Le vrai débat est celui des emplois du bois sous l'angle de la compétition entre matériaux sur le marché. Les emplois du bois dans leur position historique domi- nante se sont perfectionnés et étendus au cours de siècles de tradition . L'émer- gence de matériaux nouveaux, mieux sollicitables par leurs capacités d'évolution et soumis à l'appel d'emplois de pointe, s'appuyant sur des ressources financières et intellectuelles concentrées, a contesté au bois depuis la Deuxième Guerre mondiale nombre de ses emplois. Le bois, assez vite bousculé, a déjà réagi ; le panorama de ses utilisations s'est considérablement renouvelé et enrichi et ses perspectives

demeurent incontestablement prometteuses.

En situation de régression sur un certain nombre de ses marchés : traverses, poteaux, emballages légers etc. . ., notre matériau livre bataille pied à pied dans toutes les fonctions du bâtiment ; il peut reprendre un net avantage avec la maison en bois . ll garde son quasi-monopole dans le meuble, sauf de jardin, et se trouve en position de reconquête du mobilier de bureau . C'est dans ses emplois les plus techniquement et technologiquement élaborés qu'il opère sans doute le mieux dans le concert concurrentiel.

Si cela synthétise l'évocation du chemin parcouru sur quelques décennies, ceci incite à redoubler d'efforts en associant imagination et compétence pour conforter les acquis et ouvrir de nouvelles voies pour un matériau qui est loin d'avoir dit son dernier mot.

Pour regagner des emplois perdus, pour conquérir de nouvelles utilisations, les moyens se dénomment : science et technologie, investissements commerciaux et industriels, entreprise et organisation commerciale.

Mais ils s'appellent aussi tradition car le bois reste encore le premier témoin très présent et très concret des racines des hommes, de leur identité et de leur spécificité culturelle. Il nous appartient donc aussi, dans un monde qui bouge vite, de consolider et de perpétuer ces acquis, de les rénover, de les enrichir encore et de les mettre à la disposition du plus grand nombre, en ajoutant à l'intelligence l'univers de la sensibilité propre au bois.

199

R.F.F .xxxVll -3-1985

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Un défi d'aujourd'hui

II est utile de se comparer pour mieux se connaître et voir comment la France se situe dans la compétition internationale, en particulier vis-à-vis des pays scandi- naves, de taille voisine à celle de notre pays, grands concurrents et grands fournisseurs . Le point de vue d'un spécialiste étranger, bien connu sur le plan

international, tel que le Dr Jaâko Pôyry d'Helsinki est particulièrement intéressant.

La demande de papier et de carton, toutes qualités confondues, aura en Europe occidentale une croissance moyenne annuelle voisine de 1,5 % jusqu'à l'an 2000, un peu plus forte en ce qui concerne les papiers couchés et les papiers tissus, probablement moins pour le papier journal.

La consommation totale de papier par habitant a augmenté de 1970 à 1983 en fonction du produit national brut . Elle continuera de progresser, de nouvelles sortes de papier seront demandées et il faudra sérieusement travailler à la mise au point des produits . Les nouveaux équipements d'impression et de reproduction exigent le développement de nouvelles qualités de papier avec un grammage plus faible tout en sauvegardant la rigidité existante . Une autre utilisation majeure du papier, l'emballage, demande aussi de l'imagination créatrice . Le troisième grand

débouché : les papiers à usage sanitaire et les produits à base de pâte « fluff ., va aussi augmenter . Le facteur limitant l'utilisation du papier dépend davantage de

notre capacité à trouver de nouveaux débouchés que de la demande elle-même.

Consommation en kg par habitant

1983 Etats-Unis

S1970 A

Suède

a

JaponA FinlandeA Allemagne fédérale Autriche

Royaume-Uni S-A France

Taïwan'A A r

Italie

Niveau des prix de 1970 200

100

Brésil

A CONSOMMATION DE

PAPIER CARTON/P .N .B.

PAR HABITANT 1 000 2 000 3 000 4 000 P .N .B ./habitant en U .S . $

La demande européenne est traditionnellement satisfaite par les importations en provenance des pays nordiques et de l'Amérique du Nord, importations relative- ment bon marché . A notre estimation, faillible bien sûr, mais recoupant celles d'autres groupes, la consommation française de pâtes et papiers passerait de 8,4 millions de tonnes en 1983 à 10,5 en 2000, et la valeur des importations de 15 milliards à 24 milliards de francs, si de nouvelles capacités de production ne sont pas mises en place.

Dans la compétition sévère, l'industrie française est-elle dépassée ? Les usines de pâte sont relativement importantes, quoique de capacité moyenne plus faible qu'en J . POYRY Scandinavie. Par contre, les usines de papier ont du mal à rester compétitives, car J . BALAC de taille nettement plus petite qu'en Scandinavie et un peu moins récentes.

200

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TAUX DE CROISSANCE DE LA CONSOMMATION DE PAPIER ET CARTON EN FRANCE EN 1980-1990

Les coûts de production et de distribution vers l'Europe occidentale (investisse- ments exclus) de papier journal sont plus bas en Suède (qui a dévalué deux fois en 1982) qu'au Québec, mais notre estimation des coûts de production d'une nouvelle usine française hypothétique de 150 000 tonnes de papier journal (50 % de pâte mécanique locale, 40 % de papiers recyclés et 10 % de pâte chimique) la placerait en-dessous de la moyenne du coût suédois et au niveau de l'usine suédoise la plus performante . C'est la même chose pour une ligne moderne de grande capacité (300 000 t .) de pâte kraft blanchie à partir de feuillus.

Coûts de production et de distribution vers l'Europe occidentale — Echelle relative — Investissements exclus 140

ada/Québec

.•

i~

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Can

t20

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100 0

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imam

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Moyenne Suède = 10

NOUVELLE MACHINE DE PAPIER JOURNAL HYPOTHETIQUE Il EN FRANCE DE 150 000 t/a CONSOMMANT :

50 % de pâte mécanique 40 % de papiers recyclés 10 % de pâte chimique

PAPIER JOURNAL USINES EXISTANTES 1984

zo 0

0 000

Capacité de production 500 000 t/a

3 000 4 000

— en 1 000 tonnes —

2 000 5 000

201

R .F.F. XXXVII -3-1985

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J . POYRY

J . BALAC

Un défi d'aujourd'hui

Les investissements nécessaires à une usine de pâte à papier sont bien lourds ; les coûts ont progressé plus vite que l'indice des prix à la consommation, surtout du fait des impératifs de blancheur et de pureté, de la fabrication de qualités meil- leures et d'une attention plus soutenue quant à la protection de l'environnement ; en réalité, en monnaie constante, les coûts d'investissement à la tonne sont à peu près au niveau de 1960 par suite de la loi d'économie d'échelle.

INVESTISSEMENT S.E .K ./t/an 6 000

4 000

2 000

INVESTISSEMENTS NÉCESSAIRES À LA CONSTRUCTION D'UNE GRANDE USINE DE PÂTE À PAPIER EN SUÈDE

'♦41u1__ f♦

INVESTISSEMENT À LA TONNE NIVEAU DES PRIX

DE PATE ~~ 0 "a 1984

.,~~

ft IB I~

`v,~~~ ,m.

INVESTISSEMENT A LA TONNE DE PATE

100 000 Ma 150 000 t/a 250 000 t/a 300 000 Ma

o

1960 1965 1970 1975 1980 1985

La nouvelle technologie des pâtes chimico-thermo-mécaniques (CTMP) permet d'intéressants développements, même si elles ne peuvent remplacer totalement la pâte chimique . Elle peut répondre à des augmentations modérées de production si elle satisfait les exigences suivantes : faible coût d'énergie, intégration avec la fabrication de papier, traitement des effluents dans une unité de traitement déjà en place ainsi qu'utilisation des services communs d'une usine existante, conditions qui existent en France.

Les investissements sont trop bas en France. De 1979 à 1983, l'industrie française n'a investi qu'entre 4 et 6 % du produit de ses ventes annuelles, soit moitié moins qu'en Suède (10 à 12 %) ; malgré cela le montant a dépassé le cash flow annuel, ce qui signifie que les dettes ont augmenté.

ll est important pour la France, étant donné la progression des importations, d'accroître sa production de pâte à papier et de papier . Qui installera ces machines et où ? Qui les financera ? Le succès de l'industrie aéronautique française et la commercialisation de l'Airbus dans le monde entier montrent qu'il faut des entre- prises imaginatives, ou, plus exactement, des personnes imaginatives.

La ressource en matières premières offerte par les forêts françaises est grande.

Aujourd'hui, en France on coupe les trois quarts de l'accroissement annuel de la forêt. Dans les pays nordiques, ce chiffre a atteint 100 % il y a quelques années, et le taux de croissance annuel continue d'augmenter alors qu'il est près du niveau maximal du potentiel actuel. En France, l'accroissement annuel de 52 millions de m 3 pourrait facilement s'élever de 10 millions de m 3 par an et, grâce à une intensification de l'exploitation forestière, de 10 millions de m 3 supplémentaires.

202

(20)

La filière-bois de demain

La matière première bois est-elle trop coûteuse ? Peut-être, mais la comparaison entre les plus grands producteurs mondiaux montre que certaines usines françaises s'approvisionnent en bois de papeterie à un coût nettement inférieur à celui en vigueur en Finlande . La question est de savoir si un abattage et un transport plus J . POYRY rationnels permettraient aux utilisateurs, en payant un prix sur pied plus élevé, de J . BALAC disposer de ressources plus importantes en bois de papeterie.

Sous bien des rapports, la France dispose d'un bon potentiel pour promouvoir une industrie forestière saine

— tradition, expérience et personnes qualifiées existent aussi bien dans le domaine de l'industrie que dans celui de la sylviculture ;

— il existe des forêts bien gérées et bien exploitées, qui pourraient fournir d'importants volumes de bois à des prix de revient compétitifs ;

— il existe également de grands marchés locaux et des facilités de transport vers les pays de la Communauté européenne qui multiplient le volume que l'on pourrait fournir.

En dépit de ce potentiel positif, les investisseurs ne sont guère encouragés à placer leurs fonds dans ce secteur. Une rentabilité moyenne ou faible et une insécurité de l'approvisionnement en bois ont restreint les investissements dans cette industrie grosse consommatrice de capitaux . Du côté matières premières renouvelables, il faut assurer l'approvisionnement et considérer les aspects institutionnels . Du côté industriel, il faudrait mettre sur pied un plan de développement clair pour chaque unité de production existante et avec la possibilité de formation de nouvelles entités plus puissantes. Si l'on compare la construction d'usines neuves en site vierge à une extension correspondante d'unités déjà existantes, on s'aperçoit qu'en J . POYRY général l'extension est plus rentable . L'augmentation de la production intégrée de J . BALAC papier impression et écriture à partir de pâte de feuillus parait devoir être rentable.

203

400 Francs/m3

FINLANDE

COMPARAISON ENTRE PLUSIEURS PRIX DE REVIENT TYPIQUES DU BOIS DE PAPETERIE RENDU USINE - 1984

Résineux

Feuillus

R.F .F . XXXVII - 3-1985

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J . P~YRY J . BALAC

T . PECK

Un défi d'aujourd'hui

L'augmentation de la production de papier journal à partir d'Epicéa local et de papiers recyclés devrait être attractive.

L'Europe est comparable aux Etats-Unis en tant que marché, mais elle est géogra- phiquement plus réduite, ce qui signifie transports plus rapides et moins coûteux . A long terme, il faut considérer l'Europe comme un tout, où il est sans doute nécessaire de mettre au point une coopération internationale permettant la création de groupes suffisamment forts pouvant se trouver en première ligne du développe- ment de la technologie et de la productivité. Ce principe doit être appliqué à l'industrie des produits de la forêt, comme c'est le cas dans d'autres domaines.

Quelle est la situation actuelle du marché européen ?

Quelles tendances à long terme et quelles incidences peut-on esquisser ?

L'an 2000, même s'il ne représente pas vraiment du long terme pour le forestier, est une date que peuvent raisonnablement envisager ceux qui sont concernés par la filière-bois dans son ensemble, en particulier pour les décisions en matière d'investissement . Il reste encore 15 ans d'ici cette date et il est commode de la choisir comme horizon, en supposant que notre manière de vivre et la façon dont nous fabriquons et utilisons les produits forestiers n'auront pas subi d'évolution les rendant méconnaissables.

Bien des choses peuvent changer et changeront effectivement dans le marché européen des produits forestiers au cours de ces quinze années . Laissera-t-on ce secteur poursuivre, comme par le passé, une évolution modérée, ou les décideurs politiques prendront-ils plus fermement la question en main pour une transformation profonde du secteur ? Dans beaucoup de pays européens, le secteur forestier ne

contribue pas aussi pleinement qu'il le devrait à l'économie nationale.

La consommation des produits forestiers en Europe a été satisfaite en 1980 de la façon suivante :

En millions de m 3 équivalent bois rond en % Quantités enlevées des forêts européennes 343 71

Transfert des sous-produits industriels 47 10

Recyclage des vieux papiers 37 8

Approvisionnement intérieur total 427 89

dont exporté hors d'Europe 27 6

Approvisionnement intérieur net 400 83

Importations provenant du reste du Monde 81 17

Approvisionnement total 481 100

L'autosuffisance de beaucoup de pays européens est en moyenne inférieure à 83 %, à cause de l'importance du commerce intra-régional — 143 millions de m 3 EQ —, ce qui signifie que le total des importations des pays européens représente près de la moitié de la consommation . Le commerce intra-européen demeure un élément très important qui protège la région d'une trop lourde dépendance des approvisionnements en provenance d'autres régions.

204

(22)

La filière-bois de demain

On a eu tendance à considérer le commerce extra-européen comme un élément résiduel de la balance de l'offre et de la consommation européennes . Ce n'est plus possible, car le centre de gravité de l'exploitation et de l'industrie forestières en U.R .S .S. se déplace en Sibérie, car l'évaluation du potentiel de résineux aux Etats- Unis et au Canada fait l'objet de controverses, car la situation est extrêmement complexe dans les pays tropicaux, les ressources des forêts humides tropicales se dégradant fortement.

Les forêts européennes (133 millions d'hectares de forêts denses exploitables, soit avec un volume sur pied de 16 milliards de m 3 (sous écorce), un accroissement net annuel de 485 millions de m 3) continuent leur expansion progressive à long terme en superficie, matériel sur pied et accroissement . On pourrait en conclure qu'elles sont bien placées pour contribuer davantage aux besoins en bois de la région, si on ne considérait les contraintes d'ordre économique, institutionnel et environne- mental susceptibles d'intervenir.

Les coûts de production de bois en Europe sont relativement élevés en particulier pour les assortiments de petite dimension, ce qui retarde et freine les opérations d'éclaircies par rapport à l'intensité souhaitable pour la sylviculture et ce qui affecte les enlèvements de bois ronds de qualité inférieure de toutes dimensions.

L'étendue moyenne des domaines restreint l'introduction de techniques et de matériels de sylviculture et récolte plus efficaces . Les rôles de protection de l'environnement et source de biens et services autres que le bois, les dégâts causés par des éléments divers affectent la productivité des forêts européennes . La pollution atmosphérique, et l'émotion qu'elle suscite, ne doivent pas voiler la

nécessité d'établir soigneusement et objectivement la relation de cause à effet et d'estimer les pertes, ce qui prendra du temps . Il faut rester prudent en faisant des prévisions sur les quantités de bois disponibles à l'avenir dans les pays les plus

touchés.

Il est particulièrement difficile de déterminer la tournure que prendra la tendance des prix du bois et des produits forestiers en Europe . Cependant, on peut constater qu'en moyenne, il n'y a pas eu de changement important dans les prix réels depuis la 2e Guerre mondiale, car les prix européens semblent avoir été dictés par ceux des importations en provenance d'Outre-Mer où les coûts de production sont en général plus faibles, dans une certaine mesure par le fait d'une exploitation de type minier des forêts naturelles . Font principalement exception les meilleures qua- lités, dont les prix ont eu tendance à s'élever, augmentant l'écart avec les qualités inférieures . Une hypothèse raisonnable est la persistance dans une ou deux décen- nies à venir de ces tendances. Si c'est le cas, cela suppose que se poursuivent en Europe les efforts pour atteindre un niveau acceptable de rentabilité dans la T . PECK production de bois, en particulier de qualités et de dimensions inférieures . En même temps, le bois de première qualité tendrait vers des prix qui risquent de l'exclure du marché pour être remplacé par d'autres produits, ligneux ou non.

Le marché international des produits forestiers a des chances de rester un marché fortement concurrentiel, mais avec des distorsions de fait, et, étant donné la situation économique mondiale, un renversement prochain des politiques vers une plus grande libéralisation des échanges n'est guère à prévoir pour le moment.

Pour les pays déficitaires en bois, qui sont la majorité en Europe, la politique forestière risque d'être fortement influencée par leur balance commerciale négative.

Dans les importants programmes de boisement et reboisement entrepris, dont un des buts principaux est de réduire la dépendance des importations, l'accent a été

205

R .F.F. XXXVII - 3-1985

(23)

Un défi d'aujourd'hui

mis davantage sur la quantité que sur la qualité, ce qui n'est bon que jusqu'à un certain point. Les décideurs politiques responsables de la filière-bois gagneront, aussi bien dans les pays exportateurs qu'importateurs, à ce que la question de la qualité du bois reçoive l'attention qui convient ; à long terme, cela peut offrir, tant à la foresterie qu'à l'industrie, de meilleurs profits qu'une politique tournée essentiel- lement vers la quantité.

La perspective d'une consommation à croissance lente, avec une offre générale- ment adéquate de matières premières ligneuses, équivaut à des conditions difficiles sur le marché européen pour l'avenir prévisible . Plutôt qu'une raison de perdre espoir, cela doit être considéré comme un défi à relever par les producteurs, les transformateurs, les commerçants et les pouvoirs publics, de façon différente selon les pays.

S'il est encore trop tôt pour prévoir les perspectives futures d'après la Quatrième Etude sur les tendances et perspectives du bois en Europe, il apparaît cependant que :

— le marché européen continuera à être très concurrentiel, étant donné qu'il y aura, pour quelque temps encore, des disponibilités en matière première et des capacités excédentaires en sciages et en panneaux ;

— l'Europe restera un marché important et attractif pour les fournisseurs extérieurs de l'Amérique du Nord, de l'U .R .S .S . et des pays tropicaux;

— les perspectives d'augmenter les exportations européennes vers d'autres régions peuvent être limitées, pas tellement par une saturation dans ces marchés, mais plutôt à cause de la stagnation de leur capacité de paiement.

A long terme, il est proposé de veiller davantage, en matière de politique forestière, à la production de bois de qualité supérieure feuillu et résineux . Le problème de produire des quantités adéquates de bois, du moins dans le contexte européen, ne devrait pas poser de difficultés insurmontables . Une nécessité sous-jacente est aussi de s'orienter vers une industrie de haute technologie fournissant des produits de haute qualité destinés à des utilisations finales bien spécifiques, mais procéder à un tel changement est évidemment une entreprise à long terme.

Le potentiel des forêts et de la filière-bois en France est énorme, et la France est en mesure de renforcer très solidement sa position dans le secteur européen des T . PECK industries forestières, même si cela prend du temps.

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