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Numéro 34 Bis - 01.07.2001

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Academic year: 2022

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Le 30 mai dernier s’est tenue à l’Université Pierre et Marie Curie la journée E c o l e - E n t r e- p r i s e à l’issue de laquel- le furent remis les prix aux lauréats des Olym- piades de la Chimie en Ile de F r a n c e .

Lors de cette journée, les ate- liers opérateurs, techniciens, ingénieurs et cadres constitués l’an passé pour apprécier les besoins en compétences dans les métiers de la chimie, bio- chimie, biologie restituèrent les initiatives et actions enga- gées dans le prolongement du colloque du 24 octobre 2000.

Opérateurs : urgence des besoins

Face à la pénurie d’opérateurs enregistrée en Ile de France et à la désaffection des élèves pour les métiers de la chimie mal connus donc mal perçus, deux pistes d’action ont été explorées et mises en œuvre au cours des derniers mois : - Valorisation du métier

d’opérateurs - Formation rapide

d’opérateurs

■ Sur le premier axe plusieurs actions ont été menées par le lycée Nicolas-Louis-Vauquelin e n di rec t io n de s é l èv es e t enseignants des collèges de la Région Parisienne :

- or ga nis ati on d e « Min i Stages » encadrés par des pro- fesseurs et des élèves du lycée avec comme objectif de mon- trer les aspects valorisants de la chimie. 27 stagiaires ont ai ns i é té accu eil lis. Si le ur

nombre a été limité ce n’est pas par manque de candidats mais pour des raisons de sécu- rité dans les labos et ateliers du lycée. Le bilan qualitatif de cette action est très positif.

Elle sera poursuivie et renfor- cée l’année prochaine, - création d’un site Internet au lycée Vauquelin permettant une information permanente en vue de l’orientation des jeunes,

- envoi de documentation à tous les Centres d’Information et d’Orientation (CIO), - création et diffusion d’un document vidéo sur le métier d’opérateur. En effet, tous les membres du groupe ont insis- té sur l’importance de pouvoir montrer visuellement à nos interlocuteurs les richesses du métier. Un premier travail a été réalisé par l’entreprise Chi- mex pour ses besoins internes.

Il sera repris afin de l’adapter aux différents publics et cir- constances de diffusion.

■ Devant l’u rg en ce des b esoins , u ne fo rmat ion de CAIC a été montée en partena- riat entre la profession (AFPIC, OPCA C2P), l’Éducation Natio- nale et l’AFPA. Les entreprises susceptibles d’accueillir des jeunes en alternance pendant la durée de la formation ont été trouvées et ont sélectionné 12 jeunes présélectionnés par l’AFPA et l’ANPE. Malheureuse- me nt, nou s no us somme s heurtés dans cette opération a u refus d es jeun es de s e déplacer sur les sites situés en Essonne. De ce fait, la forma- tion n’a p u accu eillir qu e 4 jeunes, nombre insuffisant po ur en a ssu re r l’éq uilib re finan cie r. Cette exp érien ce

illustre bien la difficulté actuelle de mobiliser les jeunes pour des formations de niveau 5.

Beaucoup d’actions doivent être menées dans les mois qui viennent :

- po ur su ite d es actio ns d e communication

- reprise de la formation de CAIC en s’assurant d’un plus grand nombre de candidats - mise en place avec les col- lèges, cible privilégiée, d’une action de même envergure que « Chimie la Classe » qui s’ ad re s sa it au x é co le s p ri- maires.

Le groupe opérateurs poursui- vra, dès la ren trée de se p- tembre, ses travaux dans ce sens.

Techniciens : donner une plus juste vision de l’entreprise

Pour donner une meilleure lisi- bilité des carrières ouvertes aux je un es en f orma ti o n Bac+2, Bac+3, l’atelier techni- ciens a approfondi pour sa part les trois thèmes suivants : - la professionnalisation des

étudiants en formation initiale, - la formation continue, - l’enseignement à distance via

le multimédia.

■ Les compétences acquises par les jeunes diplômés sont globalement satisfaisantes en termes de savoir mais pour- rai en t ê t re a mé li o ré es en termes de savoir-faire et de savoir-être.

Le groupe propose :

- Une présence plus importan-

te des professionnels dans les formations sur des sujets spé- cifiques : la réglementation, les bonnes pratiques de fabri- cat i on e t d e l ab or ato ire , l’acquisition de notions bud- gétaires.

- Le parrainage de promotions d’étudiants par les entreprises avec des interven tions p lus fré quente s dans les c ours, l’organisation de visites, de rencontres et des projets sou- tenus par l’entreprise.

- La généralisation des stages dès la première année pour donner une plus juste vision de l’entreprise aux étudiants et promouvoir une meilleure co n nai ssan ce ré ci p ro qu e.

L’organisation en deuxième année de stages d’au moins 6 à 8 semaines avec un projet.

Le temps passé à ces stages nécessite ra une adaptation des enseignemen ts afin de garantir un niveau de connais- sances théoriques constant.

- L’évolution de l’enseigne- ment par la mise en place de Travaux Pratiques expérimen- taux sous forme de projets.

Les étu dia nts do ivent faire preu ve d’au to no mi e et d’esprit d’initiative.

- La prise en compte des TP dans l’évaluation des connais- sances avec une note élimina- toire de 10 et l’augmentation d es co ef f ic ien ts de c e s épreuves.

- d es amé na ge men ts po ur enco urager l’alternan ce en prévoyant la validation des périodes effectuées en entre- prise avec un coefficient signi- ficatif.

■ C’est au sein de l’entreprise que se gèrent les plans de for- mation continue de ses techni- ciens. Elle doit les accompa- gner dans l’élaboration de leur projet qui doit tout à la fois ré po ndr e a ux b eso in s d e l’entreprise et aux attentes des techniciens. Le succès d’une telle démarche dépend : - de la validation et de la capi- talisation par l’entreprise des différents types de stage de formation non-diplômante, - de la prise en compte de l’implication des enseignants

Ecole-Entreprise : un engagement

“gagnant-gagnant”

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qui assurent les stages de for- mation continue dans l’évolu- tion de leur carrière.

Ne pourrait-on pas mettre en place un système de validation des acquis professionnels qui a utoriserait u n technicien à acquérir, après plusieurs années en entreprise des « crédits » ou

« unités de valeur » lui permet- tant d’obtenir l’équ ivalence d’une maîtrise ?

■ Concernant l’enseignement à distance, qui intéresse les personnes éloignées des sites de formation ou qui vient en appui des « enseignements classiques », les perspectives ouvertes par cet outil sont mul - tiples. Toutefois l’enseigne- ment à distance ne saurait se substituer à l’expérimentation permettant d’acquérir les com- pétences techniques (savoir-fai- re) et ne prépare pas, ou peu, au travail en équipe (savoir- être). De même l’utilisation des connaissances acquises par le multimédia nécessite un esprit critique et de la créativité . Le développement de l’ensei- gnement a distance implique en tout état de cause : - de s’assurer que les ensei- gnants sont formés aux nou- velles techniques d’information et de communication (NTIC) - la prise en compte de l’enga- gement des enseignants dans leur déroulement de carrière - l’organisation de périodes en centre de formation facilitant notamment l’interaction néces - saire avec les enseignants (tra- vaux dirigés et pratiques) - la mise au point de systèmes d e va lid at ion d es c on na is- sances ainsi acquises par l’étu- diant

- une utilisation plus large sur les sites industriels pour les for- mations en alternance ou la formation continue.

Ingénieurs et cadres : enjeu des partenariats

L’atelier Ingénieurs et Cadres souligne enfin le rôle détermi- nant des parte nariats entre l’industrie d’une part et les écoles ou universités d’autre part.

■ Ainsi, François Ballet, Vice- Président d’Aventis Pharma en charge des sites de Recherches en France, présente les initia- ti v es mise s e n œuv re à la Recherche et au Développe- men t da ns so n grou pe . L a Recherche et Développement qu i c om pte 2 5 00 s ala rié s accueille chaque année 150 stagiaires issus des différentes filières de formation : 50% de techniciens, 50 % d’ingénieurs et cadres. De même, au sein de ces équipes, 40 collaborateurs assurent des enseignements dans les écoles et universités.

Il relève en outre que le succès de s a ct ion s de par ten ar iat dépend de l’intérêt réciproque qu’en tire chaque partenaire et de l’engagement des person- nalités qui y sont associées. De même, ces actions impliquent de gros investissements et une grande motivation. L’environ- nement scientifique et techno- lo gi qu e e st en p er pé tue lle mutation nécessitant une inter- action étroite Industriels, Pou- voirs Publics, Enseignants pour définir les besoins. Il est impé- ratif que les Pouvoirs Pu b l i c s dé velopp en t en France une b ase d e te c hno logi e e t d’expertise compétitive. Il faut é ga le me nt d on ne r t ôt au x jeunes le goût de la science et de l’industrie.

En outre, l’environnement éco- nomique et concurrentiel obli- ge les entreprises à se réorga- niser en permanence. Le déve- lopp em en t de la cu ltu re générale garantit flexibilité et employabilité.

Le « groupe projet » est l’unité fondamentale des organisa- tions de recherche et dévelop- pement. Dès lors, apprendre à tr a va ille r e n éq uipe e t e n réseau est indispensable.

Pa r a il leu r s, la maît ri s e d e l’expertise liée à la propriété industrielle et aux brevets est une fonction stratégique et créatrice de valeur. L’enseigne- ment scientifique doit dispen- ser aux étudiants une culture de valorisation industrielle, de même l’enseignement supé- rieur doit permettre d’acquérir une bonne maîtrise de l’anglais et une expérience internationa-

le car la capacité à évoluer faci - lement dans un environnement international et multiculturel est un avantage stratégique.

Le management doit aussi et impérativement s’adapter aux nouvelles exigences des per- sonnels :

- prendre en compte le besoin de développement profe s- sionnel et de reconnaissance, - mettre en place des forma-

tions adaptées,

- né ce ss ité de ma nag er e n déléguant et en responsabili- sant.

Il faut souligner encore l’intérêt de la fo rmat io n pa r la recherche :

- formation au raisonnement scientifique,

- développement de la créativité, - apprentissage de la gestion

de l’échec,

- développement des compé- tences non-scientifiques (tra- vail en réseau, résolution des problèmes...)

Relevons enfin et également l’intérêt d’expertises technolo- giques de type ingénieur (ex : magistère grandes écoles) - développement des nouvelles

technologies,

- les technologies sont un fac- teur d’innovation,

- part croissante des collabora- tions centrées sur les techno- logies.

En conclusion, une formation adaptée aux besoins industriels est indispensable pour faire face à l’évolution de la science, de la technologie et à la com- pétition internationale. Seul un partenariat étroit entre Po u- v oi rs P ubli cs, In du st ri el s e t Enseignants peut permettre de relever ce défi.

■ Paule B ia udet, Maître de conférences, Mission insertion professionnelle à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), commente la démarche suivie pour réaliser un partenariat autour de la recherche : - pr ise de c on ta ct av ec de s

industriels (colloque, congrès) - développement d’échanges

(conna issances, prob léma - tiques, questions techniques) - mise e n p la ce de v isit es ,

démonstrations, formations, - signature de contrats de servi-

ce puis de recherche, - financement de bourses de

thèse

- recrutement des docteurs.

E l le pr ése nt e en outr e de s ex emp l es d e p arte na r ia t s autour de l’enseignement à l’UPMC :

- stages obligatoires pour les étudiants de maîtrise de chi- mie,

- mise en place d’une forma- tion par alternance pour le DE SS ESI (En se ig n emen t Supérieur Industriel),

- intervention des industriels dans le processus de forma- tion d es DESS ( tut eu rs de stages, membres des jurys ...) Elle souligne enfin les actions à mettre en œuvre pour favoriser l’insertion professionnelle : - a cti on s d e f ormati on e t

d’information pour les étu- diants,

- actions de formation dans les écoles doctorales,

- action de sensibilisation pour les encadrants.

Mais pour réussir un partena- riat qui repose avant tout sur les individus et demande un investissement réciproque, il est nécessaire qu’il s’inscrive dans une stratégie « gagnant- gagnant ». Par ailleurs, il faut lever ou corriger un certain nombre de difficultés ou d’obs- tacles liés souvent à des a priori ou à une méconnaissance des divers partenaires, en particulier : - rechercher une meilleure lisi- bilité des organigrammes et assurer une actualisation des données,

- développer et valoriser les interventions,

- faci lite r l’ ac cè s a ux d ocu- ments,

- augmenter le taux de présen- ce d es in du str iel s s ur le s salons universitaires,

- susciter des occasions de tra- va ill er da ns des éq ui pe s mixtes,

- assurer la reconnaissance du diplôme,

- favoriser l’échange de person- nel,

- ré f lé ch i r à d e no uv ea ux contrats ou à de nouvelles règles,

- va lo r is er l’in ve st iss em en t consenti.

Références

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