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LA CULTURE DES FRUITS ET SON IMPORTANCE SOCIO-ÉCONOMIQUE DANS LA PLAINE DU LITIMÉ AU TOGO (AFRIQUE DE L OUEST)

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LA CULTURE DES FRUITS ET SON IMPORTANCE SOCIO-ÉCONOMIQUE DANS LA PLAINE DU LITIMÉ AU TOGO (AFRIQUE DE L’OUEST)

Edinam KOLA, Tchégnon ABOTCHI et Azonko OKOU

Laboratoire de recherche sur la dynamique des milieux et des sociétés (LARDYMES), Département de Géographie, Université de Lomé. BP 1515 Lomé-Togo,

Email :

edikola@yahoo.fr

RÉSUMÉ

Le Litimé, principal bassin de production ca- caoyère du Togo, connaît de nos jours, un dynamisme dans la production fruitière. L’objectif assigné à cette étude est d’identifier les caractéristiques de la culture fruitière et d’analyser son importance socio-écono- mique pour l’aire d’étude. Pour atteindre cet objectif, une méthodologie de recherche a été adoptée avec pour principaux points d’entrée, l’analyse documen- taire, les observations de terrain, les entretiens et une enquête par questionnaire. Les résultats obtenus montrent que la production fruitière qui relève essen- tiellement d’un système d’exploitation extensif se pratique généralement en association avec d’autres cultures. Son importance sociale est évidente au regard du nombre d’acteurs qu’elle implique depuis la production jusqu’à la consommation et aussi, au regard de son rôle nutritionnel chez les populations rurales comme urbaines. Sur le plan économique, cette culture reste importante au regard des revenus qu’elle permet au paysan de tirer, revenus qui, en définitive, permettent de combler le déficit budgétaire occasionné par le déclin de l’économie cacaoyère.

Mots-clés : Togo, Litimé, culture fruitière, impor- tance socio-économique, revenus paysans.

ABSTRACT

Nowadays, Litimé, the main cocoa-producing area of Togo, knows a break through in fruits pro- duction. The purpose of this study is to identify the characteristics of fruit production in the area and analyze its socio-economic importance. To achieve these objectives a methodology has been adopted, the main techniques being literature review, field observations, interviews and a questionnaire survey.

Results show that fruit production, is mainly practiced in association with other crops. Its social importance is obvious when one considers the number of ac- tors it involves from production to consumption and also in terms of its nutritional role among rural and urban populations. Economically, fruit cultivation is important in terms of income; it allows farmers to have their way while faced with their budget deficit caused by the decline of cocoa economy.

Key words: Togo, Litimé, fruit farming, socio- economic importance, farmer’s income.

INTRODUCTION

Située dans l’extrême nord-ouest de la Région des Plateaux au Togo, le Litimé, entité géographi- que dominée par une plaine, connaît depuis plus de deux décennies, un dynamisme dans la production fruitière (Kola, 2008 ; 2010). En effet, cette zone four- nit annuellement 24 000 tonnes, soit les 70 % de la production nationale de bananes (plantain et douces), 69 % de la production nationale de la cola ; 64 % de la production d’agrumes et 69 % de la production des avocats du pays akposso (Abotchi, 2005).

Le développement que connaît la production fruitière dans ce milieu répond à un besoin ressenti par la masse paysanne de diversifier la production agricole et par conséquent les sources de revenus agricoles face au déclin et à la déprise (Kola, 2008) que connaît l’économie autrefois prospère du ca- cao (Gu-Konu, 1983 ; Nyassogbo et al. 1995). Cet essor, en outre, s’explique par les conditions phy- siques favorables à l’arboriculture et notamment à la culture des bananes et agrumes (Abotchi, 2005 ; Kola, 2010).

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stratégies agricoles mises en place par la masse paysanne face aux difficultés induites par les éco- nomies de rente en crise. Une première ébauche à cette analyse a porté sur la mutation de l’économie fruitière, traduite par son essor face à une économie caféière et cacaoyère en déclin dans l’Ouest de la Région des Plateaux (Kola, 2010). Elle a mis en relation la déprise caféière et cacaoyère et les mé- canismes d’insertion de l’économie fruitière dans la partie ouest de la Région des Plateaux du Togo. La collecte des données mobilisées pour mener cette analyse a été faite suivant une méthodologie qu’il convient de présenter.

1- MÉTHODOLOGIE

Cette étude combine l’approche quantitative et l’approche qualitative. L’étude fait recours aux sour- ces secondaires (la documentation) et les complète par des données primaires (les enquêtes de terrain).

La collecte des données primaires s’appuie sur trois techniques : les observations, les entretiens et l’en- quête par questionnaire.

Les observations directes ont eu pour but de découvrir les paysages agraires, d’observer les systèmes de culture et de projeter un regard sur les modalités de la production, de la collecte et de la distribution des fruits. Les entretiens ont consisté à échanger avec des personnes ressources, notam- ment les responsables des services techniques de l’agriculture et des organisations paysannes sur l’or- ganisation de la filière fruitière, les utilisations faites des fruits et la rentabilité. .

L’enquête par questionnaire a consisté à adminis- trer un questionnaire destiné à quantifier à partir des réponses des producteurs de fruits des informations liées à la culture des fruits et à sa distribution. Pour ce faire, une technique d’échantillonnage par degrés a été adoptée.

Le secteur d’étude correspond à la plaine du Li- timé, une pénéplaine d’environ 450 km² située dans l’extrême nord-ouest de la Région des Plateaux au Togo, à l’ouest de la préfecture de Wawa. Sa popula- tion est estimée à 69 492 habitants, soit une densité de 155 habitants au km² selon la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN, 2010). La plaine comporte 30 villages re- groupés en 4 cantons. La population-cible retenue est constituée de l’ensemble des producteurs agricoles qui ont fait de la culture des fruits une production principale, notamment ceux identifiés par l’Institut de Conseils et d’Appuis Techniques (ICAT) en 2010.

Pour interroger un échantillon représentatif de la po- Face au développement de la culture des fruits

dans le Litimé et vu la prépondérance de ces fruits dans la production nationale togolaise, il devient inté- ressant de décrire le système de production pratiqué et d’analyser le rôle social et économique que joue cette culture, afin de savoir si elle peut se substituer à la culture du cacao. De ce fait, une question cen- trale sous-tend le présent travail : quelles sont les caractéristiques du système de production et quelle est la valeur socio-économique de la culture des fruits dans le Litimé ?

En rapport avec la question centrale, l’objectif général assigné à cette contribution est d’identifier les éléments caractéristiques du système de pro- duction fruitière et d’analyser son importance socio- économique dans le Litimé. Plus spécifiquement, il s’agit de :

- décrire le système de production des fruits ; - analyser le rôle social de la culture des fruits ; - déterminer la part de la culture des fruits dans la formation des revenus paysans et l’impact spatial de la commercialisation de ces produits.

Pour répondre à la question de départ et atteindre les objectifs fixés, des hypothèses ont été formu- lées. L’hypothèse principale que cherche à vérifier cette étude est que la culture des fruits qui prend de l’ampleur dans la plaine cacaoyère du Litimé se caractérise par un système de production encore traditionnel ; toutefois, cette culture joue un rôle social et économique déterminant dans la vie des producteurs. De cette hypothèse principale découlent les hypothèses opérationnelles suivantes :

- le système de production est caractérisé par des vergers de petites tailles, cultivés en association avec les autres cultures et exploités à l’aide de moyens de production rudimentaires ;

- sur le plan social, cette culture joue un rôle important au regard de la valeur nutritive des fruits et des acteurs impliqués entre la production et la consommation des fruits ;

- en générant un système de commercialisation important, les fruits prennent une part importante dans la formation des revenus des producteurs et leur impact reste visible dans l’espace à travers les flux commerciaux générés.

L’intérêt porté sur la dimension sociale et éco- nomique de la culture des fruits se justifie par le fait qu’elle contribuera à une meilleure connaissance de la filière fruitière à travers une analyse de son rôle social et économique chez les populations du Litimé.

Ce travail constitue la voie implicite d’évaluation des

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pulation d’étude, un échantillonnage stratifié à deux degrés (Gauthier, 1984) a été réalisé. Au premier degré, sept villages sur les trente ont été choisis de façon aléatoire à un taux de sondage de 23,23 %.

Ce sont, par ordre de tirage, Kpedjina, Adomi-Abra, Badou-Dzindzi, Bethel, Kessibo-Wawa, Kpètè-Bena,

Mangoassi (Carte n°1). Au second degré, sur la base de la liste des producteurs de fruits par localité, un tirage aléatoire simple à un taux de sondage de 33,33

% (correspondant au tiers des personnes suscepti- bles d’être enquêtées), a été choisie (Tableau I).

Tableau I : La répartition de l’échantillon retenu des producteurs par village enquêté

Localités Producteurs de fruits Taux de sondage (%) Effectifs enquêtés Pourcentage (%)

Kessibo-Wawa 69 33,33 23 21,90

Badou-Dzindzi 51 33,33 17 16,19

Bethel 27 33,33 9 8,57

Adomi-Abra 30 33,33 10 9,52

Kpedjina 34 33,33 11 10,48

Mangoassi 61 33,33 20 19,05

Kpètè-Bena 45 33,33 15 14,29

Total 317 33,33 105 100,0

Source : Sur la base des données recueillies près de l’ICAT en 2010.

Ainsi, 105 producteurs fruitiers ont été enquêtés.

En plus de ceux-ci, 20 commerçants et 16 transpor- teurs de fruits ont été choisis au hasard et interrogés en vue de l’analyse de l’emprise spatiale de la com-

mercialisation des fruits produits dans le Litimé. Au total, 141 personnes ont été concernées par notre enquête. Les données de l’enquête ont été traités à l’aide des logiciels Epi data et SPSS.

Carte n°1 : Localisation de la zone d’étude et des villages d’enquête

Source : DSID, 1996, carte réactualisée en 2011.

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Les résultats de l’étude sont présentés suivant un plan bipartite. La première décrit quelques éléments caractéristiques du système de production fruitière dans le Litimé et la seconde analyse l’importance socio-économique de cette production.

2. QUELQUES ÉLÉMENTS CARACTÉRIS- TIQUES DU SYSTÈME DE PRODUCTION FRUITIÈRE

Les auteurs ne sont pas unanimes sur la définition du concept de système de production. Tandis que pour Couty (1987), il se rapporte à la combinaison des systèmes de culture et des facteurs de pro- duction dans l’exploitation agricole ; pour Badouin (1987), il se limite à la combinaison des facteurs de production dans l’exploitation agricole. Notre appro- che visera à décrire quelques éléments clés de ce système cultural. Nous insisterons sur les espèces de fruits produits et les données caractéristiques de l’exploitation agricole fondée sur les fruits. Il s’agira de décrire le système de culture pratiqué, la taille des exploitations, la densité des arbres fruitiers, la périodicité des fruits et les surfaces cultivées.

2.1. LE SYSTÈME DE CULTURE

Le système de culture a trait à la combinaison des cultures au sein d’une exploitation agricole (Ba- douin, 1987). Il convient de noter que l’arboriculture fruitière dans le Litimé se fonde sur un ensemble constitué d’une gamme variée d’espèces composée de bananiers (Musa sp.), d’orangers (Citrus sinensis), de mandariniers (Citrus meticulata), de citronniers (Citrus Limon), d’avocatiers (Persea americana), de colatiers (Cola nitida), d’ananas (Ananas cosomus), de manguiers (Manguifera indica). Ces différentes espèces sont mises en valeur selon un système cultural en pur ou en association avec les autres cultures. La figure 1 indique la répartition des parcel- les mises en valeur selon le type d’association.

Figure 1 : Le type de système de culture pratiqué

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

Il apparaît à l’observation de la figure 1 que la grande majorité (soit 83 %) des exploitations frui- tières a été faite en cultures associées contre 17 % qui pratiquent un système de culture en pur ou mo- noculture. Les photos n°1 et 2 ci-dessous illustrent ces deux types de paysages agricoles.

Photo n°1 : Vue partielle d’un champ de bananiers cultivé en pur à Mangoassi

Source : Cliché de l’auteur, vue prise en mai 2011.

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Photo n°2 : Une mosaïque culturale constituée de cacaoyers, bananiers, avocatiers, cultivés en association à Béthel

Source : Cliché de l’auteur, vue prise en mai 2011.

Sur les exploitations complantées en arbres fruitiers coexistent plusieurs cultures, notamment la culture du cacao, les cultures vivrières (manioc, taro, maïs, riz...) et le palmier à huile comme. Très souvent, cette association profite aux jeunes plants de cacao car leur servant d’ombrage. Une autre caractéristique du système de production fruitière est inhérente aux surfaces cultivées qui sont loin de traduire la réalité des faits observés.

2.2. DE LA SUPERFICIE APPARENTE À LA QUESTION DES DENSITÉS DES ARBRES

Dans le Litimé, les plantations sont de type fa- milial, caractérisées par des surfaces peu étendues (Figure 2), exploitées de façon traditionnelle et avec des techniques rudimentaires

Figure 2 : Répartition des parcelles selon les su- perficies

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

Non seulement les superficies sont réduites et s’étendent pour la tranche la plus représentée entre 1 et 2 ha, mais aussi, du point de vue de la densité, le système d’exploitation fruitière peut être vu comme étant extensif, l’espace cultivable étant sous-utilisé.

En effet, la densité des arbres fruitiers sur les parcelles est fonction de la nature de la culture pratiquée. Le tableau II indique le nombre moyen de pieds par hectare de trois espèces fruitières sur des parcelles.

Tableau II : Le nombre moyen de pieds d’arbres fruitiers par hectares

Types d’arbres

fruitiers Nombre de pieds moyens / ha

Bananiers 450

Orangers 250

Avocatiers 220

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

Le nombre moyen de pieds de ces spéculations peut être vu comme étant très faible, comparé, chez les mêmes producteurs au nombre de pieds de maïs qui est de 76 800 à l’hectare. Cette densité relativement faible s’explique par le degré élevé d’associations. Ce système de production peut être également décrit à partir de la périodicité des diffé- rents fruits produits, sachant qu’il existe des temps d’abondance et des temps de pénurie.

2.3. PÉRIODICITÉ DES DIFFÉRENTS FRUITS Les fruits, tout comme les autres produits agricoles ont des périodes d’abondance et de pénurie (Tableau III). L’offre de tous les produits fruitiers identifiés sur les marchés varie selon les périodes.

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Tableau III : Périodicité des différents fruits rencontrés dans le Litimé Mais

Type de produit J F M A M J J A S O N D

Agrumes (orange, mandarine, citron) --- --- --- --- --- --- --- ×× ×× ×× ×× ××

Bananes douces et plantains --- --- --- --- ×× ×× ×× ×× ×× ×× ×× ××

Avocats --- --- ×× ×× ×× ×× --- --- --- --- --- ---

Ananas --- --- --- --- ×× ×× --- --- ×× ×× ×× ××

Cola --- --- --- ×× ×× ×× ×× --- --- --- --- ---

Mangues (ordinaires et greffées) --- --- --- --- ×× ×× ×× --- --- --- --- --- Abondance ×× Pénurie ---

Source : Travaux de terrain, juin 2010.

Le tableau III montre que les agrumes (orange, mandarine, citron,) abondent entre les mois d’août et de décembre. Au cours de cette période, ces produits sont vendus moins cher car l’offre devient très importante. Les bananes douces et les bananes

plantains sont produites en quantités importantes entre mai et décembre. Les mangues (ordinaires et greffées) sont abondantes d’avril à juillet. L’avocat abonde à partir du mois de mai.

2.4. QUANTITÉ DES FRUITS PRODUITS DANS LE LITIMÉ

Dans le Litimé, la production est relativement importante et diversifiée comme l’indique le tableau IV.

Tableau IV : La masse en kg de fruits produits en 2009 par producteur dans les localités enquêtées Types de

Fruits Kessibo-

Wawa Badou-

Dzindzi Mangoassi Kpètè-

Bena Bethel Adomi-

Abra Kpedjina Total Bananes

plantains 58,69 123,52 105 226,66 294,44 125 104,54 1037,85

Bananes

douces 102,17 117,64 97,5 283,33 177,77 135 131,81 1045,22

Avocats 45,65 64,70 95 177,5 50 40 218,18 691,03

Oranges 80,43 50 152,5 86,66 316,66 255 31,81 973,06

Cola 50 70,58 37,5 63,33 61,11 25 13,63 321,15

Total 336,94 426,44 487,5 837,48 899,98 580 499,97 4 068,31

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

Il ressort du tableau n°4 que la valeur de la pro- duction fruitière par paysan varie d’une localité à une autre. Au regard des résultats de notre étude, en va-

leurs quantitatives, les bananes sont plus produites, soit 2 083,07 kg par producteur; suivies des oranges (973,06 kg) et ensuite des avocats (691,03 kg).

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2.5. EXPLOITATION DE TYPE FAMILIAL : UNE MAIN-D’ŒUVRE ESSENTIELLEMENT FAMILIALE Le travail de la production fruitière dans le Litimé est prédominé par le travail familial et le travail salarial (Tableau V).

Tableau V : Répartition des enquêtés suivant le type de main-d’œuvre utilisée dans des exploitations frui- tières

Types de main-d’œuvre Effectifs Pourcentage (%)

Familiale 53 50,5

Familiale + salariée 13 12,3

Salariée 26 24,8

Autre (Entraide) 13 12,4

Total 105 100,0

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

D’après le tableau n°5, la principale source de la main-d’œuvre dans la production fruitière est d’ori- gine familiale (50,5 %). Elle est constituée du chef de ménage, de sa (ses) épouse (s), de son (ses) enfant (s) et des collatéraux qui collaborent pour la bonne marche des activités agricoles. Ces chefs d’exploitation fruitière ont également recours aux main-d’œuvres de type salarié exercé par les jeunes venant d’horizons divers à la recherche d’emplois temporaires pour subvenir à leurs besoins.

Par ailleurs, la production fruitière est dominée par des chefs d’exploitation de genre essentielle- ment masculin (87,6 % d’hommes contre 12, 4 % de femmes). Les producteurs sont adultes (83,8 %).

Ils sont d’un âge compris entre 35 et 54 ans. A 70,5

% ils sont mariés. L’outillage agricole est encore rudimentaire.

3- IMPORTANCE SOCIALE ET ÉCONOMIQUE DE LA PRODUCTION FRUITIÈRE

Comme toute activité agricole, la production fruitière revêt une grande importance tant sur le plan social qu’économique. Elle constitue d’abord une source d’approvisionnement en nourriture et ensuite une source de revenus aux populations.

3 . 1 - I M P O RTA N C E S O C I A L E D E L A PRODUCTION FRUITIÈRE

Cette importance est perçue à travers la valeur nutritive des fruits et les nombreux acteurs ruraux comme urbains impliqués dans la filière fruitière.

Toutefois, dans le cadre de la présente étude, nous insistons sur les acteurs internes à la zone de pro- duction, notamment les producteurs de fruits.

3.1.1- Diversité des acteurs dans la filière Les acteurs des circuits commerciaux sont ceux qui participent à la production et à l’acheminement des produits, des zones de production vers les marchés de consommation. Les fonctions retenues sont : la production, la commercialisation, le trans- port et la consommation. Ces fonctions ont conduit conséquemment à distinguer trois catégories d’ac- teurs : les producteurs, les intermédiaires et les consommateurs. Depuis les bassins de production jusqu’aux centres de consommation, la filière connaît l’intervention d’une gamme variée d’acteurs : les producteurs, les intermédiaires, les transporteurs, les commerçants, les consommateurs (Figure 3).

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Figure 3 : Circuit de distribution des fruits dans le Litimé

Source : Travaux de terrain, 2010.

L’observation de la figure 3, permet de se rendre à l’évidence que le circuit de vente de fruits dans le Litimé intègre à la fois l’espace rural et urbain. De manière schématique, on a :

- les producteurs : ce sont les exploitants qui mettent en valeur leurs terres à travers la culture des fruits ;

- les intermédiaires : ils se situent entre les pro- ducteurs et les consommateurs et leur rôle dans le renchérissement des coûts de revient des fruits est déterminant. Ce sont des collecteurs, des grossistes, des transporteurs et des détaillants ;

- les consommateurs : Les consommateurs occupent la dernière position de la chaîne et se rencontrent à tous les niveaux. Les paysans sont les premiers consommateurs car les fruits consti-

tuent des aliments d’appoint pour ces derniers. On retrouve les consommateurs aussi bien en milieu rural qu’urbain.

3.1.2. Importance nutritionnelle des fruits Les fruits constituent une gamme de produits utilisés à des fins essentiellement alimentaires pour les populations rurales comme urbaines. Leur rôle nutritionnel est indéniable. Aliments riches en potas- sium, en nitrate, en carbone, en fer, en phosphore et en vitamines A, B, C, les bananes par exemple, sont un aliment énergétique, facile à digérer pour l’homme. Elles contiennent en moyenne 75 % d’eau et 21 % de glucides. Le tableau VI présente la valeur nutritive de la banane douce et plantain.

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Tableau VI : Valeur nutritive de la banane douce et plantain Types de bananes

Eléments nutritifs Banane douce crue taille

moyenne (18 cm à 20 cm)/ 120 g Banane plantain crue en tranches, 125ml (1/2tasse)/ 80 g

Calories 105 95

Protéines 1,3 g 1,0 g

Glucides 27,0 g 24,9 g

Lipides 0,4 g 0,3 g

Fibres alimentaires 2,1 g 1,8 g

Source : FAO, 2004.

Au regard des données du tableau VI, la valeur nutritive de la banane douce et de la banane plantain est très importante à l’état crue.

L’orange est consommée fraîche et entre dans la préparation de nombreuses recettes comme le jus et les confitures. Elle entre également dans la fabrication de certaines boissons et sirop. Ensuite, on extrait des oranges, certaines huiles essentielles utilisées principalement comme agents aromatisants et utilisées en parfumerie. Environ 40 % des oranges produites dans le monde sont consommées sous forme de jus (FAO, 2004). L’utilisation de la man- darine est identique à celle de l’orange. Son écorce est utilisée pour faire de la liqueur et elle est riche en vitamine C. Egalement riche en vitamine C, le citron sert à fabriquer du jus concentré. La pulpe est employée pour fabriquer de l’acide citrique.

Majoritairement consommée par les personnes âgées, la cola joue un rôle social important. Elle est utile pour les cérémonies de mariage en milieu traditionnel, la médecine traditionnelle ou phyto-

thérapeutique, la teinture des vêtements, et autres cérémonies religieuses, surtout chez les musulmans.

Les fruits, au regard des revenus qu’ils procurent, ont une importance économique remarquable.

3.2- IMPORTANCE ÉCONOMIQUE DE LA PRODUCTION FRUITIÈRE

L’analyse de la dimension économique de la production fruitière prend en compte le revenu du paysan et les marges bénéficiaires des différents acteurs de la filière.

3.2.1- Commercialisation des fruits et revenu du paysan

Les fruits ne servent pas seulement à la consom- mation personnelle des ménages producteurs. Ils sont également très commercialisés et procurent d’importants revenus aux producteurs. Le tableau VII montre la répartition des producteurs enquêtés en fonction des tranches de leurs revenus.

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Tableau VII : Répartition des exploitants fruitiers selon le revenu annuel tiré de la vente des fruits en 2009

Localités

Tranches de revenus

Moins de 50 000 F CFA 50 000 à 100 000 F CFA 100 000 F CFA et plus

Effectif % Effectif % Effectif %

Kessibo-Wawa 1 7,13 18 22,5 4 36,4

Badou-Dzindzi 2 14,29 13 16,25 2 18,1

Mangoassi 2 14,29 15 18,75 3 27,3

Kpètè-Bena 3 21,42 11 13,75 1 9,1

Bethel 2 14,29 7 8,75 0 0

Adomi-Abra 2 14,29 7 8,75 1 9,1

Kpedjina 2 14,29 9 11,25 0 0

Total 14 100 80 100 11 100

Source : Enquête de terrain, 2010.

Le tableau VII révèle que 7,13 % des producteurs Kessibo-Wawa ont tiré en 2009 un revenu qui est inférieur à 50 000 F CFA ; 22,5 % ont eu un revenu compris entre 50 000 et 100 000 F CFA ; enfin 36,4 % ont un revenu supérieur ou égal à 100 000 F CFA. Les producteurs de fruits de Kessibo-Wawa, Mangoassi et Badou-Dzindzi ont des revenus globalement plus satisfaisants. Ces revenus relativement importants s’expliquent par leur proximité du Ghana où la vente des fruits permet de dégager des revenus plus impor- tants. A Kpètè-Bena comme à Bethel, à Adomi-Abra et à Kpedjina, la majorité des producteurs ont des revenus en dessous de 100 000 F CFA. Les reve- nus moyens par producteur varient d’une localité à l’autre. Ils sont respectivement de 65 556 F CFA ; 48 425,4 F CFA ; 51 214,2 F CFA ; 39 525 F CFA ; 41 253,6 F CFA ; 35 246,5 F CFA et 32 575,23 F CFA à

Kessibo-Wawa, Badou-Dzindzi, Mangoassi, Kpètè- Bena, Bethel, Adomi-Abra et Kpedjina. D’une ma- nière générale, les recettes fruitières permettent de renforcer les techniques culturales afin d’augmenter quantitativement et qualitativement la production.

3.2.2. Revenus importants par rapport à ceux tirés de la vente du cacao et des produits vivriers

Les enquêtes réalisées dans le Litimé, nous ont permis de nous rendre compte que, outre les revenus tirés de la vente des fruits, les paysans disposent d’autres sources de revenus notamment les revenus tirés des autres cultures vivrières et ceux tirés des produits de rente. Le tableau VIII présente les reve- nus tirés des autres cultures vivrières.

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Tableau VIII : Répartition des exploitants fruitiers selon les revenus tirés des autres cultures vivrières en 2009 Localités

Tranches de revenus

Moins de 50 000 F CFA 50 000 à 100 000 F CFA 100 000 F CFA et plus

Effectif % Effectif % Effectif %

Kessibo-Wawa 11 26,19 7 19,44 5 18,53

Badou-Dzindzi 4 9,52 7 19,44 6 22,22

Mangoassi 9 21,43 7 19,44 4 14,82

Kpètè-Bena 6 14,29 6 16,67 3 11,11

Bethel 4 9,52 2 5,56 3 11,11

Adomi-Abra 5 11,90 3 8,34 2 7,40

Kpedjina 3 7,15 4 11,11 4 14,81

Total 42 100 36 100 27 100

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

D’après le tableau VIII, les revenus tirés dans la vente des produits agricoles, autres que les fruits sont relativement importants. Ces revenus se repar- tissent suivant les localités. Dans cette optique, les producteurs de Kessibo-Wawa dégagent plus de revenus que les autres producteurs. L’importance des autres revenus vivriers si l’on s’en tient aux données, montrent que le producteur du Litimé dispose de plu- sieurs sources de revenus agricoles. Ceci s’explique par l’importance des autres spéculations vivrières dans le système de production agricole. Outre ces revenus vivriers, le producteur de fruits du Litimé dispose également des revenus tirés des produits de rente surtout le cacao (Figure 5).

Figure 5 : Revenus moyens tirés de la vente des principaux produits agricoles en 2009

Source : Enquête de terrain, juin 2010.

Suivant les données avancées par la figure 5, en considérant les revenus moyens fruitiers (54 593 F CFA), vivriers (44 857 F CFA) et cacaoyers (41 524 F CFA), il est aisé d’affirmer que le revenu tiré des produits fruitiers est de plus en plus croissant et prend une place importante dans la formation des revenus du paysan. Dans ces conditions, on peut penser à une substitution progressive de la culture des fruits à la culture cacaoyère autrefois source de richesse.

3.2.3 Impact spatial de la commercialisation des fruits du Litimé

L’impact ou emprise spatial de la commerciali- sation des fruits produits dans le Litimé s’apprécie à travers les flux de commercialisation générés.

Les flux commerciaux représentent les trajets suivis par les fruits depuis le lieu de production jusqu’au marché de consommation. A partir du Litimé, les flux commerciaux des fruits se présentent suivant trois directions principales : vers Lomé (la capitale du pays), vers les autres villes du pays et vers les pays de la sous-région (Benin, Ghana et Niger). A partir du Litimé, l’on distingue des flux directs et des flux indirects.

Pour ce qui concerne les flux directs, le véhicule partant hors du Litimé, arrive à la destination prévue puis décharge. D’après les investigations faites, six principaux flux directs se dessinent. Ce sont les flux allant du Litimé à Atakpamé, à Lomé, à Anié, à So- kodé, à Kara et vers le Ghana (Carte n°2).

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A partir des points de destination observés au niveau des flux directs, d’autres flux dits indirects se constituent avec pour effet, un nouveau chargement des véhicules vers d’autres destinations situées à l’intérieur du Togo ou hors du pays.

En combinant les flux directs et indirects, trois principaux flux se dessinent. Le flux principal est celui à destination de Lomé. En effet, la destination directe privilégiée est la ville de Lomé avec 50 % des produits chargés. Cette forte demande à destination de Lomé est due à sa fonction de capitale économique, et à sa population qui ne cesse de croître. En effet, c’est par l’intermédiaire des camions et des minibus que les grossistes (commerçantes) convoient les fruits (avocats, oranges, bananes, mandarines, cola…) surtout les jeudis, les samedis et les dimanches vers Lomé à destination de quelques marchés. Il s’agit des marchés d’Atikpodji, Abové, Hanoukopé, Agoè- Assiyéyé, Akodésséwa. Le second flux commercial est celui à destination des autres villes du Togo. Ce flux représente 30 % des transactions. A Atakpamé par exemple, les marchés de Doulassamé au centre- ville, de Texaco près de l’Ecole normale Supérieure et d’Agbonou sur l’axe Sokodé-Lomé constituent les points de vente stratégiques des fruits. Le troisième flux est celui orienté vers les pays de la sous-région (Ghana, Bénin et Niger). A ce niveau, le flux repré- sente 20 % du flux total. Le Ghana est le plus sollicité compte tenu de sa position par rapport à la zone de production et les fruits y sont convoyés à partir des villages frontaliers comme Badou-Dzindzi, Kessibo- Wawa, Well-Kopé, Adomi-Abra… sur les marchés de Kouteh, Djassika, Simiti, Kédjebi au Ghana. Du côté du Bénin, les fruits du Litimé y arrivent en passant par Kanté (Nord-Togo) pour alimenter le marché de Natitingou (Bénin) et par Lomé pour le marché de Cotonou. Du côté du Niger, compte tenu du caractère périssable de certains fruits comme les agrumes, les bananes, les avocats…et de la distance qui sépare ce pays et le Togo, seule la cola arrive à supporter les caprices du voyage. Elle est transportée vers le marché de Manaville au Niger. Cette analyse sup- pose l’existence de flux indirects, non négligeables qui pourront être mesurés dans un autre papier.

Cette remarque ouvre la voie à la discussion et à la conclusion.

Carte n°2 : Flux directs de distribution des fruits à partir du Litimé

Source : Atlas Togo 1981, carte réactualisée en 2011.

4- DISCUSSION/CONCLUSION

En marge des études réalisées sur la production et la commercialisation des fruits dans différentes zones au Togo (Fahumbey, 1999 ; Abotchi, 2005 ; Sékou, 2007 ; Sédor, 2008 ; Dadédé, 2008), cette contribution a pour originalité de mettre au jour, à travers l’analyse des acteurs impliqués dans la filière et la valeur nutritive des fruits, l’importance sociale de cette culture. A travers l’analyse des revenus tirés de la vente des fruits et leur part dans la formation des revenus chez les paysans du Litimé, l’importance économique de la culture des fruits a été analysée.

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Le développement de la production fruitière constitue, toutes choses égales, une stratégie d’adaptation à la crise cacaoyère qui frappe la plaine du Litimé et dont l’une des caractéristiques est la baisse continuelle des revenus tirés de la vente du cacao (Nyassogbo et al. 1995 ; Kola, 2008). Comparée aux autres bassins de production des fruits, à l’instar d’Akata (Sékou, 2008), Kpadapé, Agomé, Amou, Agou (Kola, 2008 et 2010), la plaine du Litimé peut être vue comme étant le principal bassin de production fruitière du Togo.

La première partie de l’article a concerné les ca- ractéristiques du système productif fruitier du Litimé.

Cette partie relance le débat amorcé par Kola (2010) à travers son analyse de la mutation de l’économie fruitière dans le Litimé. L’article révèle, en effet, l’ancienneté de la production fruitière, mais surtout le regain d’intérêt dont elle est l’objet et les méca- nismes de son insertion dans le système agricole du Litimé, dominé par une cacaoculture en crise. Dans ce contexte, il se présente dans le cas du Litimé, une forme de concurrence, voire de juxtaposition des deux systèmes culturaux, l’un à base des fruits et l’autre à base du cacaoyer en déclin.

La seconde partie des résultats se rapporte à la valeur sociale et économique des fruits produits dans le Litimé. L’impact géographique de la production et de la commercialisation des fruits étant également ici remarquable comme en Côte d’Ivoire (Djako, 2009), il est possible d’avancer que le rôle du secteur fruitier dans la production agricole, la commercialisation et la consommation en Afrique de l’Ouest constitue un enjeu fondamental du développement rural des vieilles zones d’économie de plantation.

Les résultats de cette étude peuvent être gé- néralisés à la population d’étude, c’est-à-dire aux paysans qui ont fait de la production fruitière leur principale culture. Toutefois, contrairement à la ten- dance générale de la production agricole qui connaît dans le Litimé une déprise avancée (Kola, 2008), la déprise cacaoyère peut être dite modérée chez les producteurs fruitiers. Ces derniers, d’ailleurs, font des vergers fruitiers, des ombrages de protection aux plantes cacaoyères et particulièrement aux jeunes plants qui en ont besoin pour leur croissance. Au sein de notre échantillon, la quasi-totalité des planteurs (98,5%), au cours de chaque campagne agricole, ré- colte des fèves de cacao, d’un volume qui varie d’une exploitation à l’autre. Ces fèves sont récoltées dans

la mesure où dans chaque exploitation, il subsiste un nombre variable de pieds des cacaoyers. Comparés aux revenus tirés par les planteurs de cacao entre l’époque précoloniale et les premières années d’indé- pendance, et vu les revenus actuels qu’ils procurent aux producteurs enquêtés, il est possible de valider l’idée selon laquelle la production cacaoyère qui a fait la prospérité de la plaine du Litimé est aujourd’hui en déclin (Gu-Konu, 1983 ; Nyassogbo, 1995), sinon en déprise (Kola, 2008). Dans ces conditions, on peut conclure que la culture des fruits peut valablement se substituer aux cultures spéculatives si des moyens financiers et techniques sont davantage mobilisés par les pouvoirs publics et les acteurs du développement local au profit des exploitations fruitières.

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Références