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No ion de echni e d e p e ion II

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Academic year: 2022

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UNITE 2 : LES TECHNIQUES D’EXPRESSION (20 HEURES)

DOCUMENTS D’ENTREE

Objectif général

- Comprendre el e echni e d e p e ion ; Objectif spécifiques

- Décrire le no ion d e p e ion e d e p e i i , de echni e d e p e ion ; - Décrire les techniques d e p e ion ;

- Appli e le echni e d e p e ion.

Pré-test

1) Q e -ce que le commentaire de texte ? 2) Q el on le c i e d n bon commen ai e ? 3) Q e e le m de e e ?

4) Quelles sont les exigences du résumé ?

5) Quelles sont les étapes à suivre pour un bon résumé ? 6) Q e -ce que la synthèse de texte ?

7) Q el on le l men i compo en le plan d ne n h e ? 8) Q e -ce e l anal e d e e ?

9) Comment doit-on p end e po i l anal e du texte ? 10) Q e -ce que la dissertation ?

11) Comment doit-on p end e po i la di e a ion ? PLAN DU COURS

I. DESCRIPTION DES NOTIONS D’EXPRESSIONS 1. No ion d e p e ion

2. No ion d e p e i i

3. No ion de echni e d e p e ion

II. DESCRIPTIONDES TECHNIQUES D’EXPRESSION 1. Le commentaire de texte

2. Le résumé de texte 3. La synthèse de texte 4. L anal e de e e 5. La dissertation

III. APPLICATION DES TECHNIQUES D’EXPRESSION 1. Le commentaire de texte

2. Le résumé de texte 3. La synthèse de texte

4. L analyse de texte 5. La dissertation

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CORPS DU MODULE

I. DESCRIPTION DES NOTIONS D’EXPRESSION

1. Notion d’expression

L e p e ion e o e ence ling i i e po e de en . Elle peut être un mot, une phrase ou un ensemble de phrases.

2. Notion d’expressivité

L e p e i i e l en emble de mo en non e ba e e ba don di po e le sujet parlant pour mettre en relief telle ou telle partie de l'énoncé, manifestant ainsi sa subjectivité (son sens d'intention) tout en visant un effet.

Exemple : Il y a simple expression si je dis : Pierre est venu;

Cependant, on passe à l'expressivité en disant : C'est Pierre qui est venu, ou encore: C'est que Pierre est venu.

Le echni e d e p e ion on en e a e le m , le commen ai e, la n h e de do ie , l anal e, la dissertation.

3. Notion de technique d’expression

La echni e d e p e ion e l a de combine de nonc / ence ling i i e en e de former un ensemble cohérent pourvu de sens.

II. DESCRIPTION DES TECHNIQUES D’EXPRESSION 1. Le commentaire de texte

Définition

Le commentaire de texte consiste à expliquer le texte, à dégager de nos observations une analyse pour mettre en évidence ses p cifici . Il i e fai e appa a e l in , l o iginali d n e e pa i de on anal e précise.

Po ce fai e, il fa choi i de a e de lec e i pe me en d e p ime a mie le ali e elle . Ce axes doivent révéler les caractéristiques principales du texte illustrées par des extraits précis tirés du texte et n ce i en e l on lie le fond la fo me dan ne fle ion con i e.

La préparation du commentaire

Le premier travail consiste à relever dans le texte ce qui joue un rôle important. Ce peut être le point de vue (qui parle ? qui sait? qui voit ?) ; les différents locuteurs ; les formes du discours ; la construction des phrases (rythmes, prosodie) ; les structures syntaxiques et grammaticales ; les indices lexicaux (champs lexicaux ou man i e ) ; le indice g amma ica (mode , p onom , pe de ph a e ) ; le indice li i e (effe rythmiques, figures de style et de rhétorique) ; les sonorités (allitération, assonances) ; la ponctuation. Chaque rele de proc d doi abo ir ne anal se de l effe prod i.

P i il agi de d fini de a e de lec e. Le info ma ion ele e e le ob e a ion fon appa a e de récurrences, des forme pa ic li e . pa i de l , il fa d a d fini de pi e ( e l on a a pe -être pressenties à la première lecture du texte), des idées directrices qui seront développées grâce à des commen ai e fond de e ai . L on po a donne n i e percutant aux axes principaux pour mettre en a an le o iginali . Cha e a e e bdi i e en pl ie o a e , i e a i. Dan chac n d e , il faudra développer différents points en illustrant toujours les remarques par des éléments du texte.

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Il faut se faire un peu enquêteur, être curieux : un texte a toujours un sens (lequel ?) porté par des marques (que sont-elle ?). L on abli a le a e pa i de effe e en (il ne agi pa de o d aille , mai de choi i les éléments les plus pertinents en lisant le texte).

Le travail ci-dessus peut être conduit à travers une feuille de route permettant de recueillir les informations afin de bien mener sa tâche. Voici récapitulées les pistes qui aideraient le candidat.

Éléments du paratexte : - auteur, titre,

- dédicace, notes.

Organisation du texte :

- disposition des paragraphes, des dialogues,

- typographie (ponctuation, espaces significatifs, utilisation de différents caractères, dispositions des caractères),

- progression du thème et du propos,

- types de reprises (nominale, pronominale) ou synonymes, - articulation logique.

- la construction : du texte (progression ? opposition ? ), de ph a e : longueur / rythme des phrases / con c ion o iginale (in e ion, inci e )

Procédés énonciatifs :

- type de paroles ou de pensées rapportées,

- ma e de l noncia ion (pe onne , ad e be ), le p onom , le le/ implica ion de l noncia e ? (termes évaluatifs, affectifs, modalisateurs) /interpellation du destinataire (pronom, question, apostrophes) / types de phrases

Procédés lexicaux :

- champs lexicaux et sémantiques, - registres de langues,

- emplois particuliers de certains mots.

- connotation ? oppositions ? associations intéressantes ? Procédés stylistiques :

- comparaison, métaphore, métonymie, oxymore, personnification, énumérations, répétitions, anapho e , pa all li me , h pe bole , an i h e , i onie

- on : alli a ion, a onance, ha monie imi a i e, pa onoma e Procédés grammaticaux :

- structures des phrases,

- valeurs et emplois des temps verbaux.

Le plan de rédaction

Pour la rédaction, le plan suivant est proposé : Introduction :

- présenter le texte ; - situer le passage ;

- formuler une problématique (ou un projet de lecture) ; - p en e le a e i on pe me e d pond e.

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Développement (deux ou trois parties) :

L anal e d e e doi e o gani e en de o oi pa ie i me en en ale le a pec impo an d e e. A l in ie de cha e pa ie doi en appa a e de o -pa ie en lien a ec l id e g n ale de la partie.

Ces sous-pa ie doi en e de id e le e e. Chac ne d en e elle doi e app e pa de anal e précises des procédés du texte et former un paragraphe cohérent. Les parties dont il est question sont les axes de lecture et les sous-parties les sous-axes.

Conclusion :

- n h e de l men p en (le pl impo an ), de id e fo e (il ne agi pa de résumer le développement) et réponse à la problématique posée en introduction.

- ouverture (originalité ou particularité de l e ai dan l e de l a e , po e de l e ai o de l e, lien a ec d a e o age ).

La rédaction au propre doit mettre en valeur les analyses. Elle doit donc être claire et organisée. Pour cela il faut utiliser les connecteurs logiques, sauter des lignes entre les parties et aller à la ligne, en retrait, à chaque sous partie. Afin de soigner la cohérence, il faut des transitions entre les parties. Les citations doivent être correctement intégrées dans les phrases. Attention à ne pas paraphraser le texte. Il ne faut rien relever sans interpréter, jamais avancer une idée sans justifier par une analyse de procédé.

2. Le résumé de texte

Définition

R me , c e e e e en pe de pa ole ce i a di o c i pl long emen . En d a e e me , c e limine l acce oi e po ne e eni e l e en iel.

Résumé un texte consiste à le réduire en conservant sa logique et les idées essentielle il d eloppe.

Le résumé qui e cl la ci a ion doi manife e l ap i de du candidat à donner, dans un style sobre et personnel toute la substance du texte.

Les exigences du résumé

Ce que le résumé n’est pas Ce qu’exige le résumé La réduction a bi ai e d n e e

Une réduction du texte qui doit être au plus proche du nombre de mots demandés : au quart, au cinquième, au dixième (150, 200, 250, 300, 350, 400 mots).

Une paraphrase. La transcription de ce qui a été écrit avec vos propres mots (certains termes ne peuvent toutefois pas être remplacés).

Une sélection de ce qui vous paraît le plus

important.

Le reflet de la hiérarchie des arguments et des exemples d o igine : le e e source est constitué :

d id e e d ill a ion principales ; d id e e d ill a ion econdai e .

Après les avoir relevées, vous serez en mesure de distinguer ce que vous devez garder et ce que vous pouvez supprimer.

Une présentation subjective et/ou un travail

dans lequel on donne son opinion.

La contraction d n e e, fid le a id e d e e o ce. L o d e, l encha nemen e la hi a chie de id e doi en e e le m me ; le id e o info ma ion d e e d o igine ne doi en pa e d elopp e (ce n e pas votre connaissance qui est e im e, mai o e fid li celle de l a e ).

Le plan du résumé

En g n al, le plan d m doi e modele le plan d e e, c e -à-di e, e pec e l o d e e le plan d texte original dans ses grandes lignes.

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Cependant, lo e l a e ep end ne id e, d ne pa ie ne a e, po l app ofondi o la enfo ce o la considérer sous un autre angle, on peut également regrouper dans le résumé, les divers éléments dispersés et qui caractérisent une même idée.

Doit-on introduire ou conclure un résumé ?

D ne mani e g n ale, on adme e le m doi e in od i e conclu en ce sens que le lecteur est sensé ignoré le texte de départ.

Cependant, les avis ne sont pas unanimes sur la question. Aussi, on pourrait retenir que :

a) Lo il agi d n e e in g al, cel i-ci comprend sa propre introduction et sa propre conclusion ; on les traitera donc comme le reste du texte.

b) Lo il agi d n e ai de e e, on commence le m pa ne id e impo an e i me e sur la voie que va suivre le développement, même si, dans le texte, elle ne se présente pas à son début.

Toutefois, on restera fidèle au libellé du sujet : si la consigne prescrit une introduction et une concl ion, on confo me a ; si elle ne le prescrit pa , on abstiendra.

Les étapes à suivre pour mener un résumé

a) Li e d abo d, en numérotant les idées, le e e in g alemen po en i e l id e g n ale ; b) Lister les différents arguments en prenant soin de conserver les principaux.

c) chercher un titre po ible a ca o il n e pa fo ni pa le e e ;

d) lire le texte de façon détaillée puis rayer ce qui semble accessoire dans le texte

e) Rechercher le cheminement de la pensée en se réf an l o gani a ion de pa ag aphe et à la logique du texte. Pour ce faire :

Relever les articulations logiques (les adverbes et locutions : à vrai dire, pourtant, en fait

; les conjonctions : mais, car, donc, même si ) ; Relever les idées principales ;

Relever l id e ma e e d e e, e o ne de e o pa dénaturer.

Se demander i le l men e l on ien con e e on ne id e p incipale o econdai e. Re i e ce i el e de l ill a ion acce oi e.

Veiller à ne pas répéter deux fois la même chose : avancer toujours une idée nouvelle.

Faire des phrases courtes. Les successions doivent obéir à une logique. Éliminer les mots accessoires.

f) Procéder à une élucidation du sens des mots et expressions ; g) Etablir les rapports entre les éléments du texte ;

h) Construire le résumé et le rédiger en mettant en relief la ligne directrice et les idées essentielles dans une organisation syntaxique et sémantique qui soit la plus proche possible du texte original.

Comment résumer ?

Pour résumer, on élimine ce qui est illustratif ou développé, soit :

- les énumérations (ramenées à un seul terme, par exemple : hebdomadaires, mensuels quotidiens

= la presse) ;

- les périphrases (ramenées à un seul terme ; exemple le Vieux Continent = l E ope) ; - les exemples, les citations, les données chiffrées qui portent sur des détails ;

- les expressions de plusieurs mots (un grand nombre = beaucoup) ;

- les tournures passives remplacées par des tournures actives (il est apprécié de tous : tous l app cien ; le p omene on p i pa la pl ie = la pl ie a p i le p omene ) ; - le p en a if pp im (c e elle i pen e a : elle pen e a) ;

- l n m a ion o la g ada ion énumération composée de termes qui vont crescendo condensée au maximum (gestion, déploiement, suivi de la livraison : logistique) ;

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- les propositions subo donn e compl i e chang e po n nom (elle o hai e il pa e : elle souhaite son départ) ;

- le complément circonstanciel dans les propositions subordonnées circonstancielles peut être pp im i a ne n i pa a en (il on pa l pa ce il le fallait : ils ont parlé, il le fallait ; au moment où il parle, une rumeur monte de la rue : il parle, une rumeur monte de la rue).

- le fig e de le (compa ai on, m apho e ) ; - le nom p op e , a f il on indi pen able .

S le e e d o igine, vous pouvez rayer les éléments que vous ne réutiliserez pas, en prenant soin de les laisser lisibles pour des vérifications ultérieures.

En concl ion, e enon il e difficile d labo e a an de pa ag aphe e le e e d o igine en con ien . L impo an e d e fid le l encha nemen de id e e de a g men . Le a ic la ion logi e e l on relève nous y aideront.

Pour évaluer la justesse de d résumé, il est nécessaire de le confronter au texte initial. Grâce à cette comparaison, on corrigera les imperfections, on retirera ce qui est de trop ou on développera si nécessaire.

3. La synthèse de documents.

Définition

Synthétiser consiste à établir des liens entre des documents hétérogènes. La synthèse consiste à rendre compte du contenu de plusieurs documents (3 par exemples): textes (administratifs, informatifs, critiques, littéraires) ou visuels (dessins, graphiques, ch ma , pho og aphie , ablea ). C e n a ail de p en a ion e de fle ion, et le texte final doit dégager les idées principales.

La n h e e limi e l de de doc men an appo e ie . Ce on le doc men i fo ni en le fil conducteur, la problématique, la piste de réflexion.

La nature de la synthèse

Ce n’est pas C’est

Un comp e end de l in g ali des documents.

Une sélection des documents importants

Un compte rendu des documents dan lordre de leur présentation.

Un eg o pemen de doc men pa h me . L on doi o e en e le documents des points de vue coordonnables. Cela servira à la construction du plan. Il faut trouver une phrase courte qui annonce le thème traité et qui e e d in od c ion. C e pe tre un titre général servant de fil cond c e po le 3 doc men . Emb a e l en emble de doc men dans une sorte de conclusion qui est une prise de position (non une vue pe onnelle), l an e de l e amen de oi doc men . Elle eg o pe i possible les prises de position des trois auteurs dans leur rapport entre eux et relativement au sujet global de la synthèse.

Une sélection subjective des informations.

Une lec ion d info ma ion e en ielle

Une réflexion personnelle. Le condensé d n con en

Une simple juxtaposition ou addition de résumés des documents.

Un appo i app ie :

ne p obl ma i e i e de la lec e de l en emble de info ma ion ; un plan qui présente les idées essentielles.

La synthèse est une juxtaposition bien ordonnée des idées retenues des textes. On marque les idées qui ont servi de base à la confrontation. Les appo de e emblance, de diff ence o d oppo i ion e on elon le ca

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atténués ou appuyés.

Ce que la synthèse n’est pas Ce que la synthèse est Un comp e end de l in g ali

des documents.

Une sélection des documents importants

Un compte rendu des documents dan l o d e de le p en a ion.

Un eg o pemen de doc men pa h me . L on doi o e en e le documents des points de vue coordonnables. Cela servira à la construction du plan. Il faut trouver une phrase courte qui annonce le thème traité et qui e e d in od c ion. C e pe tre un titre général servant de fil cond c e po le 3 doc men . Emb a e l en emble de doc men dans une sorte de conclusion qui est une prise de position (non une vue pe onnelle), l an e de l e amen de oi doc men . Elle eg o pe i possible les prises de position des trois auteurs dans leur rapport entre eux et relativement au sujet global de la synthèse.

Une sélection subjective des informations.

Une lec ion d info ma ion e en ielle Une réflexion personnelle. Le condensé d n con en

Une juxtaposition ou addition de résumés des documents.

Un appo i app ie :

ne p obl ma i e i e de la lec e de l en emble de info ma ion ; un plan qui présente les idées essentielles.

La préparation de la synthèse

Pour préparer la synthèse plusieurs opérations doivent être réalisées : - Faire ressortir le contenu des textes

La n h e, c e comme le m de pl ie doc men don l on a a d e min le poin comm n e le différences. Aussi nécessite-t-elle de savoir relever les informations importantes, les exemples marquants. En partant de la lecture attentive des textes, on dégagera des lignes directrices.

- Formuler la problématique

Pour trouver la base de la problématique, il faut chercher le point commun à tous les documents. Ensuite, pour la n ance , il a lie de no e ce i oppo e le n a a e . L on ifie a elle e en coh ence a ec le contenu du texte.

- L o gani a ion

Le plan de la no e de n h e d co le d ne bonne ili a ion de doc men . Il impo e p e e de l i-même si le travail de repérage a été bien assuré.

Étapes Contenu Suggestions

Lecture générale

Il faut prendre connaissance du thème général, de la nature des documents et de leur nombre.

L on no e a le g ande articulations et précisera rapidement la nature des documents.

Lecture détaillée

Dans chaque document, il sera dégagé :

les idées directrices ; l a ic la ion d e e.

Cela passe par la lecture des dossiers en repérant : les paragraphes ;

les différents points abordés.

un descriptif de tous les documents sera fait, en notant le lien e chac n en e ien a ec l id e p incipale d dossier.

Organisation

Chaque document est détaillé et son con en eli a h me. L on présentera ensuite des axes de lecture

La synthèse est un résumé orienté qui permet au lecteur de connaître le contenu du dossier et sa portée.

En relisant le travail synthèse, il faudra se poser les

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qui permettront au lecteur de se rendre compte :

- des différents thèmes traités ;

- du contenu des articles, des ill a ion , de image e de le rôle.

questions suivantes:

est-ce ffi ammen clai po e pa e de l o iginal ? est-ce que tous les éléments importants sont mentionnés ?

est-ce que ma note dégage une idée principale ? ai-je bien ad i l ili d do ie ?

Le plan

Po le ali e il fa d abo d abli le appo d n e e l a e, i app ochen le id e , le ni en , et les opposent.

Comme l p e e con i e end e comp e fid lemen d n en emble de doc men , on e o e le m me pe de plan dans toutes les notes de synthèse.

- Introduction:

présentation des auteurs, des publications d'où sont tirés les textes, contextualisation du sujet en quelques paragraphes,

problématique,

annonce des différentes parties.

- Première partie : présentation des documents, ou présentation de la première idée développée, i app ie ne e ploi a ion de doc men .

- Deuxième partie (amenée par une transition) : présentation de la deuxième idée (appuyée sur une exploitation des documents).

- Troisième partie (amenée par ne an i ion) : p en a ion d ne no elle id e (app e ne exploitation des documents).

- Conclusion :

réponse à la problématique ;

o e e en app an n l men d do ie pa ic li emen po e .

L on eille a con e e le indications de personnes, les marques de temps et à utiliser ses propres phrases.

La n h e a de imili de a ec le m . Elle e ige de g ande ali d e p e ion : correction, précision, concision, élégance du style, bonne présentation de la copie. Le nombre des mots y est strictement limité ; la fidélité aux textes est de règle absolue. Pour sa concision, elle obéit à la méthodologie du résumé.

Mais la synthèse va au-delà du résumé.

La comparaison et la confrontation entre les textes imposent ne o gani a ion o ale dan l o donnancemen il e p imen . Il agi an en al e le en de faire une véritable refonte.

L p e e de n h e a po ca ac e p incipal d e lec i e. Ca elle n a e eni e le id e i dan chaque te e on de appo d fini a ec le id e de l n de a e o de a e e e . De id e e en ielle po n e e con id i olemen e on ab ol men ac ifi e . C e ni emen d poin de e de la comparaison que doit se construire un nouvel ensemble cohérent.

4. L’analyse de texte

Ce e echniq e d e p e ion a e i e de p og amme officiels d en eignemen du français des lycées.

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En tout état de cause, cette épreuve a des similitudes avec le résumé de texte. La différence réside dans l noncia ion. On ili e le le indi ec a ec de e be in od c e e de p opo i ion inci e . Le tableau ci- après résume les différences entre résumé et analyse de texte.

TABLEAU RECAPITULATIF

RESUME ANALYSE

Pa d in od c ion

A titre facultatif (introduction succincte mais sans éléments personnels et seulement quand on réduit le e e comme ne pe onne a e e l a e ) Doi i e l o d e d e e On peut présenter les idées dans un ordre différent

de celui du texte

Ne doit pas compo e d l men ange a e e pa d l men ange a e e On d i le e e comme i on en ai l a e donc

jamais de phrases comme « l a e affi me e, ppo e e »

On réduit le texte comme si on était une personne a e e l a e , d o l emploi de fo m le comme « Valéry démontre que , l a e che che

d mon e e » On peut reprendre les expressions caractéristiques mais il

fa in e di e de ep od i e le ph a e de l a e

Même chose que pour le résumé mais effort personnel de rédaction

Pa de concl ion a e e celle de l a e Pa de concl ion a e e celle de l a e

5. La dissertation a) Généralités

Di e e , c e ai e m hodi emen n je (oral ou écrit).

La dissertation e n e e cice i con i e fl chi , p od i e pa i d n je donn , des idées, à les o gani e dan n plan igo e e dige n e e d ne logi e e d ne cla app ciable .

Le b de l e e cice, c e de p o e on e capable de construire une argumentation claire, complète et ilib e pa i d n je donn . Comme le dit bien cette définition, ne bonne disser a ion es l e pression personnelle d ne r ac ion n probl me donn , form l a ec rig e r e clar , se référant toujours au réel.

La dissertation a donc pour but de tester les qualités intellectuelles ainsi que la personnalité du candidat. En effet, ce son les effor s d anal se e de s n h se don le de oir moigne q i d erminen l appr cia ion des correcte rs. Il fa faire pre e de raisonnemen , d organisa ion e de sens cri iq e 1».

La di e a ion app ie e en iellemen le connai ance d candida dan des domaines variés (culture générale, philosophie, économie, sciences, éducation, pédagogie, etc.). Il est donc indispensable que le candidat se dote, par une bonne lecture, de savoirs sur les questions d o d e g n al.

Dans sa structuration, la dissertation est organisée en trois parties:

l’introduction dont le rôle est de situer et de poser le problème

le corps du devoir (développement) i a ache e po e le donn e d p obl me, le analyser et à résoudre le problème posé

la conclusion qui fait le bilan de la réflexion et ouvre le débat sur de nouvelles perspectives.

Elle requiert, dans la formulation, prudence et maturité.

Les principales exigences de la dissertation, quelle qu’elle soit, sont : des connaissances théoriques approfondies ;

la ali , la pe inence e la iche e de l a g men a ion ;

1 Claude BARREIX, Claude SCHEIBER, L Ep e e de c l e g n ale, DUNOD, 1993.

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la ig e , la logi e e la coh ence dan l o gani a ion de id e ; la clarté et la correction du style.

Du point de vue de la formulation, le sujet de la dissertation peut comporter une citation (au discours direct ou indi ec , a ec o an indica ion d a e ), ne e ion e ne con igne ( i appelle el e poin de méthode). Ces trois éléments peuvent être imbriqués (la citation est incluse dans une question posée de façon directe ou indirecte, parfois dans la consigne). Mais il convient de retenir que tous les sujets ne comportent pas de citations.

La consigne est directive et définit le travail demandé.

Exemple : « L ac ion d ma e e e n fac e e en iel dan l e d ducation . Q en pen e - vous ?

« L ac ion d ma re res e n fac e r essen iel dans l re d d ca ion » est le libellé ou le contenu académique. La consigne est Q en pense - o s ?

La consigne peut être incorporée au libellé.

Exemple : « Quelles valeurs attachez-vous au calcul mental ?»

b) Méthodologie

ETAPES DUREE ACTIVITES

A. Travail préparatoire (2h)

30 mn

Analyse du sujet : thème mots clés

composantes du sujet (citation, opinion, question, consigne)

Problématique 1h

Recherche des idées : brainstorming collecter les idées dans le désordre mettre en ordre les idées collectées 30 mn Elaboration du plan détaillé :

mettre au net le plan

B. Rédaction et Relecture (2h)

45 mn

Rédaction :

introduction conclusion 1h

développement mise au propre 15 mn

Relecture et correction :

correction du contenu et de la forme.

Le travail préparatoire L analyse du sujet

Il faut commencer par lire le sujet afin de bien cerner le problème posé ainsi que les données du problème.

Ensuite il faut en eche che le limi e . L anal e m hodi e d je e fai de la fa on i an e : Déterminer le thème abordé par le sujet ;

Relever les mots clés et procéder à leur éclaircissement lexical en tenant toujours compte du contexte ; Rele e la ci a ion ( il en e i e) e me e en l mi e l id e o le id e elle contient. Procéder à une reformulation si possible ;

Me e en idence l opinion con en e dan le je elle p o ienne o non d ne citation ;

Déterminer à partir de la question ce qui est demandé à travers le libellé du sujet ; la question peut p ci e l opinion o e e g n ale ;

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Lire attentivement et comprendre la consigne du libellé du sujet tout en essayant de préciser le cadre dan le el il in c i : auteurs, courants, méthodes... E a e a ec p ci ion de ce e le je attend de vous ;

Fo m le clai emen la p obl ma i e l i e d a ail d anal e de compo an e du sujet. La p obl ma i e, c e le p obl me i e po e i a end d e ol pa la di e a ion. C e ce quoi doit porter la réflexion.

La recherche des idées

- le brainstorming ou remue-méninges : rechercher les idées et les noter dans leur ordre d appa i ion. Le exemples et les citations trouvées doivent également être notés ;

- Après avoir noté les idées pêle-mêle, il faut procéder à leur regroupement par catégories (IPP/

A g men / ill a ion ) e pa affini , dan la pe pec i e de l labo a ion d plan détaillé ;

- la recherche des idées peut se faire aussi en suivant des rubriques préalablement définies. Par exemple pour un sujet de type analytique, on peut procéder de la façon suivante :

Rubrique 1 : les idées sur les faits ; Rubrique 2 : les idées sur les causes ;

Rubrique 3 : les idées sur les conséquences et les solutions ;

Ce e p oc d e fai gagne bea co p de emp mai elle n e pa app op i e po o le pe de sujets.

L laboration du plan détaillé

Un plan de développement, indispensable à toute communication, l'est encore davantage dans la dissertation. La clarté, qualité première de cet exercice, dépend beaucoup, en effet, d'un plan cohérent et équilibré.

Le plan détaillé doit être logique et dessiner une progression de la réflexion vers une réponse à la question fondamentale du sujet. Pour cela, outre la logique, plusieurs exigences comme la hiérarchisation des idées, la ig e dan l o gani a ion doi en e de mi e. Le fil cond c e pe e p og e if (d pl imple a pl complexe), descriptif, chronologique etc. selon le type de sujet à traiter. Il faut à ce niveau déjà commencer à réfléchir aux liens logiques qui pourraient servir dans la rédaction. Le plan doit être détaillé avec des parties et des sous - parties bien structurées.

Quelques pans typiques de plan

- Le plan dialectique est le plus connu. La thèse défend un point de vue, l'antithèse présente des arguments opposés, la synthèse établit une vérité moyenne, nuancée ou dépasse la contradiction apparente.

- Le plan explication-illustration d'une formule et commentaire : il est parfois déplacé d'envisager l'antithèse de certains sujets. Dans ce cas, le devoir pourra être simplement une explication de plus en plus nuancée de la formule, accompagnée d'exemples et de commentaires.

- Le plan problèmes-causes-solutions est plus proche de l'écriture journalistique. Les problèmes ayant été évoqués avec vigueur, on s'efforce ensuite de leur trouver une explication. Puis viennent quelques propositions pour remédier aux maux évoqués.

- Le plan inventaire semble préférable pour certains sujets proposés sous forme de questions comme "Quels sont les avantages de ... ?" C'est l'un des rares cas où la dissertation ne se présente pas comme la résolution d'un problème. Il faut dans ce cas assurer une montée de l'intérêt en commençant par les arguments les plus faibles pour terminer par les plus puissants.

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- Le plan comparatif est le fruit d'une réflexion qui met en parallèle des faits ou des concepts différents. La progression suit deux chemins possibles : soit chaque élément de la comparaison constitue une partie; soit l'opposition annoncée dès le début se poursuit jusqu'à la fin du devoir.

- Le plan suggéré par le sujet convient aux propositions qui posent explicitement plusieurs questions qu'il faut envisager l'une après l'autre.

Une fois le plan terminé, on peut procéder sans grands risques à la rédaction.

La rédaction et la relecture La rédaction

La dac ion commence pa l in od c ion e la concl ion a b o illon.

L in od c ion consiste à :

-Amener le sujet : il agi de i e le cad e dan le el in c i le je en pa an d n p obl me d o d e g n al ( cien ifi e, c l el, poli i e, ocial, p dagogi e, d ca if ) i oi en appo a ec le je . L on po ai donc mon e l in d je en pa an d ne d fini ion h o i e, d n nemen hi o i e o enco e d ne e ion. Mai il fa eille i e le fo m la ion op ag e d gen e « De tout temps, les hommes... »

- Amener la problématique : il faut présenter le sujet sans déformer la pensée. Le libellé du sujet doit e con id comme inconn po le co ec e . Il fa ep end e l nonc d je il e co . S il e long reprendre, il faut en donner le contenu dans une reformulation avec ou sans extraits.

- Annoncer le plan : il agi d indi e dan le g ande ligne , la d ma che i e a adop e po traiter le sujet.

L in od c ion doi e a e b e. Son le e de p en e le je e d o i le d ba . Elle annonce a lecteur ce qui va être développé. Evitez les lourdeurs comme « Dans une première partie nous allons », « Dans ne de i me par ie no s allons »

Quelques procédés couramment utilisés pour commencer une dissertation : - Idée personnelle: Proposez une hypothèse que le texte cherchera à vérifier.

- Citation d'auteur ou affirmation générale : Commencez par une idée communément admise, une citation, qu'illustrera le texte peut lui donner plus de poids.

- Interpellation directe du lecteur : Lancez d'emblée une affirmation osée, choquante, une question insolite. Vous serez efficace pour autant que la question soit en rapport avec le contenu de votre texte et que les convenances et le bon goût ne soient pas blessés.

La conclusion sert à clore le débat. Assez brève, elle montre au lecteur que le développement est terminé. Elle ne contient aucun argument nouveau ni aucun exemple. Elle peut être structurée en deux parties :

- Bilan / aboutissement : cette partie fait le point de la démonstration e p en e le l a a el l on est parvenu. Elle ferme la réflexion sur le sujet.

- O e e n je d in pl g n al : il agi d en i age ne po ibili de p olonga ion de la réflexion en mettant le sujet en rapport avec une préoccupaion no elle il po ai engend e . Prenez ga de a o e e i n on a c n appo a ec le je o celle i o am nen de e ion d j traitées dans votre dissertation.

Quelques modèles typiques de conclusion pouvant être combinés.

- La conclusion-synthèse : En quelques lignes vous reprenez l'essentiel d'un développement. Dans cette formule, qui doit être un modèle de concision, il faut éviter d'introduire un nouvel élément qui serait forcément traité de manière superficielle. Vous pouvez toutefois terminer par une question ou achever le dialogue introductif.

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- La conclusion-relance : Le texte se termine et l'auteur, par une question, par une action inattendue, relance une hypothèse, une éventualité qu'il ne dénoue pas. Bref, l'inverse du conte de fées: rien n'est fait et le lecteur doit imaginer la suite de l'histoire. C'est un peu frustrant mais cela alimente la conversation et offre l'avantage de ne laisser personne indifférent.

- La conclusion-élargissement : Variante de la précédente, ce procédé clôture le texte en le rattachant à ne a e e, n h me, ne p obl ma i e, pl a e e l i.

- La conclusion-citation : Le texte, ici, se termine par une citation, un proverbe en rapport avec le sens de l'exposé. C'est un procédé facile, parfois trop ! La citation doit s'appliquer à la situation décrite ou à l'événement raconté mais elle ne doit pas être en contresens avec le texte de l'auteur cité. N'oubliez pas de nommer l'auteur et d'insérer l'emprunt dans un paragraphe qui en établit le lien avec l'ensemble du texte.

- La conclusion-description : Elle décrit une scène, une personne, un objet, déjà évoqué dans l'introduction ou non.

- La conclusion-restriction : Elle diminue la portée de l'affirmation ou de l'événement qui a constitué le point de départ du texte.

La conclusion (±10% de l'ensemble), n'est pas centrée sur un point de détail, c'est sur l'ensemble du sujet qu'elle porte, ou, en tout cas, sur le point essentiel dégagé.

Évitez aussi d'insérer dans la conclusion de nouveaux arguments (ils doivent, le cas échéant, être replacés dans le développement). Mais rien ne vous empêche de terminer par une relance ou un élargissement.

Le développement : il e o hai able de i e l o d e in e e de p f ence , de o e alle d pl imple a plus complexe. Le développement doit être composé de plusieurs parties (2 ou 3) suivant le sujet à traiter et selon le plan adopté. Chaque partie doit comporter 2 à 3 paragraphes. Chaque paragraphe doit être organisé en :

- Idée directrice (IPP) ; - Démonstration (IA) ; - Illustrations (IE).

Il fa o jo pen e j ifie chac ne de affi ma ion e l on fai e app e le id e pa de e emple pertinen . S i an le fo me elle pe p end e, le ai onnemen pe e :

- linéaire (énumératif) : d abord, ens i e, enfin

- antithétique : mais, a con raire, l in erse, con rairemen , cependan , en re anche, alors q e, tandis que, toutefois

- logique (de type scientifique) : donc, si alors, p isq e

- concessif : cer es, bien q e, donc, q oiq e, q elq e q e, si q e, suivent quelquefois cependant, en dépit de

- inductif : faits conduisant à une généralisation

- déductif : prendre pour point de départ des principes établis pour aboutir à une conclusion logique (exemple du syllogisme).

- analogique : procéder par comparaisons ou par rapprochements

Il faut toujours veiller à la bonne utilisation des transitions pour assurer la cohérence du devoir. Assurez à votre dissertation une impartialité en adoptant le mode de l'énonciation discursive.

L'écriture en "je", en théorie tout à fait acceptable, risque d'apporter une touche de subjectivité déconseillée dans ce type d'exercice. Préférez-lui l'écriture en "il" ou, à la rigueur, en "nous".

Adressée à un destinataire exigeant, la dissertation permet une haute condensation des informations; les constructions variées et concises (appositions, nominalisations...) y trouvent leur place pourvu que la clarté de la phrase n'en soit pas affectée. La précision du vocabulaire, notamment, y est attendue, de même qu'un niveau de langue soigné. Aussi, proscrivez les mots et les tournures familières, populaires, argotiques (ça, bouquin, boulot). Il en va de même pour l'usage trop fréquent du "on".

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Ce a ail le langage pe me d abo i à une expression claire, précise et efficace dans un texte bien articulé.

Enfin sa présentation doit être soignée et ne pas faire obstacle à la communication.

La relecture

Il faut absolument relire votre copie (plusieurs fois si possible) et opérer les corrections nécessaires avant de la rendre. Il faut toujours penser à corriger le fond (id e , logi e ) e la fo me ( n a e, o hog aphe, p en a ion ).

PRESENTATION SYNTHETIQUE DE LA DEMARCHE

Analyse du sujet

Repérer les éléments essentiels Clarifier les termes employés Dégager les composantes du sujet Analyser les composantes du sujet Formuler clairement la problématique Recherche des idées

No e le id e dan le o d e d appa i ion Regrouper les idées en paragraphe

Trouver des exemples illustratifs Organisation des idées

Elaborer à partir des regroupements un plan détaillé logique et progressif Rédaction

Introduction

Remarque générale

Enonc d je ( ep i e o ale i c e ne ci a ion co e, pa ielle il agi d ne long e citation)

Explication rapide du sujet (reformuler clairement en dégageant la problématique).

Annonce du plan sous forme déclarative nuancée ou sous forme de questions.

Développement

Corps de devoir en deux ou trois parties Chaque partie comporte :

- une introduction partielle

- des paragraphes (argumentation et illustration) - une conclusion partielle

Articulation des différentes parties :

- de mo lien l in ie de pa ie - des transitions entre les parties.

Conclusion

Bilan de ce qui a été démontré dans le développement (fermeture de la réflexion) Ouverture vers un sujet de réflexion nouveau mais lié à celui qui a motivé la dissertation.

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III. APPLICATION DES TECHNIQUES D’EXPRESSION 1. Le commentaire

Exemple de texte à commenter : Voltaire, Dictionnaire philosophique (1764).

« Guerre »

Un g n alogi e p o e n p ince il de cend en d oi e ligne d n com e don le pa en a aien fai un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus.

Cette maison avait des prétentions éloign e ne p o ince don le de nie po e e e mo d apople ie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin. Cette province, i e el e cen aine de lie e de l i, a bea p o e e elle ne le conna pa , elle n a n lle en ie d e go e n e pa l i ; e, po donne de loi a gen , il fa a moin a oi le con en emen : ce discours ne parviennent pas seulement aux oreilles du prince, dont le droit est incontestable. Il trouve incon inen n g and nomb e d homme i n on ien pe d e ; il le habille d n g o d ap ble cen di o l a ne, bo de le chapea a ec d g o fil blanc, le fai o ne d oi e e ga che e ma che la gloire.

Les autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part, chacun selon son pouvoir, et co en ne pe i e end e de pa de pl de me ie me cenai e e Gengi Khan, Tame lan, Baja e n en traînèrent à leur suite.

Des peuples assez éloignés entendent dire on a e ba e, e il a cin i o pa jo gagne po e il e len e de la pa ie : il e di i en a i en de bande comme de moi onne , et vont vendre leurs services à quiconque veut les employer.

Ce m l i de acharnent les unes contre les autres, non seulement sans avoir aucun intérêt au procès, mai an a oi m me de oi il agi .

Il se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une con e cin , e d e an o e galemen le ne le a e , ni an e a a an o o ; o e d acco d en e l poin , cel i de fai e o le mal po ible. Le me eille de ce e en ep i e infe nale, c e e cha e chef de me ie fai bénir ses drapeaux et invoque Dieu solennellement avant d alle e e mine on p ochain.

Application de la méthode : lire plusieurs fois au travers de« grilles de lecture » 1ère lecture : lecture cursive

À la fin de cette lecture, procéder à un questionnement systématiquement du texte :

- Quel est le thème du texte ? Peut-il e mi en ela ion a ec l e don le e e e e ai , a ec le i e de l e, a ec l a e , a ec l po e ?

Le h me e indi pa le i e. Il agi de la guerre. Je sais que le XVIIIe siècle a connu de nombreuses guerres qui ont coûté très cher au royaume de France. Je sais aussi que Voltaire est un pacifi e e il a d nonc le i e belli e e de o e ain dan pl ie con e o oman en particulier dans Candide, mais aussi dans des essais comme le Siècle de Louis XIV.

- Q el e on gen e li ai e (po ie, h e, oman ), on pe (a g men a if, na a if, de c ip if ) ? Il agi ici d n a icle de dic ionnai e ( oi le pa a e e). C ie emen , l a icle ne d eloppe pa ne no ion. C e n ci , donc il appa ien a pe de c ip if.

Mai ne lec e i ne e e pa pe ficielle mon e e ce ci n e pa g a i , il li e a i ne position, une thèse, il est donc aussi de type argumentatif. Cette union entre un récit et une leçon morale

appelle n apologue.

- Q elle e a onali o egi e li ai e (comi e, agi e, l i e, pa h i e, i oni e, pi e ) ?

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La tonalité première pourrait être le merveilleux (comme dans le conte), d aille ce mo e ep i la fin de l a icle. T i e cependan je pe ele e de indice d e ag a ion (pa e emple a d b ) e d an iph a e, igne ca ac i i e de l ironie.

- Quel est son intérêt (historique, philosophique, sociologique ) ?

Son intérêt est double : cet article expose la position d’un philosophe du XVIIIe siècle l encon e de la g e e e de p en ion ab i e de l ab ol i me o al. Pl enco e, il e n e emple de mo en utilisés par ces mêmes philosophes pour faire de leur prose une littérature de combat.

- Quelles résonances éveille-t-il che le lec e ( mo ion, in , pa ion, fle ion, in e oga ion ) ? Le lec e e d abo d in ig , p i a fle ion e in i e alle oi a -delà des mots dans leurs alliances contradictoires po en a i e pa age l indigna ion de l a e de an an d ab di . Voltaire fait appel à la raison (po d nonce l inep ie) pl a mo ion (ho e , pa h i e e tragique).

2èmelecture : étude du niveau lexical et de la modalisation

- Classer les mots suivant des familles, examiner si on peut les regrouper en champs lexicaux ou sémantiques remarquables.

Champ le ical de la g n alogie (g n alogi e, de cend, d oi e ligne ), alli cel i de la noble e (come, p ince, mai on ), cel i d d oi , p i cel i de la g e e alli ce de l a m e, de la iolence (me ie me cenai e , nom p op e de con an , e ba e ) po fini a ec n ocab lai e mo al e eligie (mal, infe nal, Die )

- Étudier les fome , co le , mo emen , l o gani a ion de l e pace, le ale mboli e o affectives de ces éléments.

Difficultés à définir le temps et le lieu. Nous sommes dans un monde merveilleux comme celui du récit légendaire ou du conte. Apparence de désordre, de confusion dans la suite du récit.

- die l o gani a ion de ce l men en pa all li me, en ela ion, en appel o en oppo i ion.

l a g men a ion j idi e d d b cc den le d o d e e le e o nemen d alliance. la f ili de la revendication fait suite une conflagration absurde et meurtrière.

- On peut alors établir des réseaux lexicaux et ainsi discerner les thèmes (intellectuels, affectifs, symboliques) du texte.

Vol ai e en end d nonce l ab di de la g e e, dan e ca e e ses effets.

- de pa ic li e d egi e d di co : l i e, pa h i e, i oni e, comi e En fai il a souvent un registre principal ou dominant et un ou plusieurs registres secondaires. Tout dépend de la longueur et de la densité du texte étudié.

Le egi e p incipal e cel i de l i onie, i jo e la d i ion e a i ce ain a pec b le e (ou contre-épiques). Parfois Voltaire place quelques notes pathétiques comme avec la comparaison des moissonneurs.

- Étude des registres de langue (référence à une culture et une classe sociale) utilisés et des effets produits (appa enance o oppo i ion, p i e ). Che che le p oc d de le e o le ca i di ing en le langage ili pa l a e d langage co an , cel i e nous aurions utilisé pour exprimer les mêmes réalités.

Quelques procédés remarquables : un oxymoron, « merveilleux de cette entreprise infernale ».En examinant les structures grammaticales et leurs effets de sens : choix des pronoms, des déterminants du nom ; choix du type de construction : nominale, affirmative, exclamative, interrogative ; choix des

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épithètes : souci de caractérisation, valeur méliorative ou péjorative ; choix des modes verbaux : impératif = prière ou volonté de pression sur autrui ; subjonctif = doute, mode du sentiment ou de la pensée, temps : présent de narration, de vérité générale, imparfait de durée ou de répétition passé simple d ac ion o daine i ne e p e pa ; choi d le di ec , indi ec , indi ec lib e H po a e o paraa e

On pe no e o ce i enfo ce l ind e mina ion. Un p , ep i pa de d mon a if i renvoient à cette imprécision.

Choi d pi h e p jo a i e .

P en i a de all e de p en d noncia ion ( ne ac ion con empo aine d lec e r), mais aussi un p en de i g n ale i ma e l in empo ali d p opo .

Utilisation importante des deux points qui renforce la parataxe. Voltaire veut nous montrer dans la encon e b ale de p opo i ion e l encha nemen de fai e an ai on, o mi l a bi ai e d pouvoir princier.

3èmelecture : étude des images

- de de compa ai on e plici e , de m apho e , m on mie e necdo e , h pe bole , li o e Q el on le effe a o l p od i e l a e en emplo an elle o telle figure de rhétorique ? Les soldats mercenaires comparés à des moissonneurs.

4èmelecture : étude des sons et des rythmes (surtout dans les poèmes mais pas exclusivement)

- Étudier le rythme : le choix du mètre, les accents, la cadence, mouvement ascendant ou chute, la place de la c e, la p ence d enjambemen , de eje , de con e-eje . Anal e le effe p od i . Nomb e hme binai e i o en l affec i i , le mo emen , le d cha nemen de pa ion . Deux exemples de rythme ternaire :

Ce e p o ince, [ ] a bea p o e e elle ne le conna pa , elle n a n lle en ie d e go e n e par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement » Rythme o an l ilib e de l a o a oi e d aille ep i pa ce di co i i pa l oppo i ion b ale du coup de force princier.

« Il se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une contre cinq, se détestant toutes également le ne le a e , ni an e a a an o o [ ] R hme e nai e i o e n emblan d o d e dan ce d o d e g n al. R hme acc m la if la fin d p emie pa ag aphe i pe o e l o g eil d p ince e la f b ili de préparatifs.

- Étudier les sonorités : quels sentiments sont exprimés par le retour de certaines syllabes ? Quelle a mo ph e e ain i c e ? Fai e a en ion a alli a ion , a a onance , a ime , a hia

Le bruit, la fureur et le dégoût évoqués par les allitérations de « m » et de « t » dans « meurtriers me cenai e e Gengi Khan, Tame lan, Baja e n en a n en le i e .

- die le ol me de ph a e (long e , fo me : in e oga ion , e clama ion )

Utilisation de phrases énonciatives qui se veulent apparemment neutres. Mais parfois la phrase prend de l ample cha e foi e le philo ophe en mon e en l i l indigna ion.

- die le hme de ph a e (g ada ion , m ie , mo emen a cendan o de cendan ) Q el sont les effets produits ?

i e d e emple, de de la ph a e concl i e : Le me eille de ce e en ep i e infe nale, c e e cha e chef de me ie fai b ni e d apea e in o e Die olennellemen a an d alle e e mine on prochain ». Phrase qui met en vale le g o pe nominal ini ial en le ep enan pa le p en a if c e e (On peut noter aussi que ce groupe nominal pourrait être lu comme un vers blanc distribué en 4/2//3/3). Le reste de la phrase est construit sur un rythme décroissant, qui met en ale l ad e be olennellemen , p i croissant, pour évoquer le départ triomphal en croisade contre son « prochain », mot mis en valeur en fin de phrase.

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5èmelec e : con c ion d ne ignifica ion d en emble

- Rassembler les résultats de ces points de vue partiels sur le texte, les confronter au contexte, à tout ce e je pe a oi de l e, de l a e , de l po e

Penser à Candide, la g e e de Sep an

Examiner le poème ou la page à la lumière des catégories : Esthétiques : classique, oman i e, ba o e

Id ologi e : a ionali me, en imen ali me oman i e, d i de p o o e

Vol ai e, en philo ophe, app ie le a ionali me, ale e en ielle d i cle de L mi e . Il e mon e ace be de an la folie de enan de l ab olutisme et de la religion.

Organisation des remarques en un plan détaillé

I. Première organisation évidente : suivre les structures du texte ou les étapes du récit.

1. N d : le ca e f ile d n confli ,

2. Péripéties : une guerre désordonnée et cruelle,

3. D no emen a elle l on adjoin la le on de l apolog e final : l enfe d mal e la ca ion de la religion.

II. De i me o gani a ion i a de l appa en a cach . Ce e o gani a ion e meille e ca elle e pl équilibrée et surtout rend mieux compte des intentions et de la manière de Voltaire.

1. Le détournement du conte ou du récit légendaire,

2. Pour atteindre au conte philosophique dénonçant la folie de la guerre, 3. Par un apologue nourri de toute la charge ironique voltairienne.

N.B. : les indications des par ies e des paragraphes ne son ilis es q e po r la clar de l e pos . Dans o re commentaire, elles doivent être intégrées à la rédaction.

Corrigé du commentaire de texte

Introduction

En 1749, Vol ai e d cide de pond e l in i a ion de F d ic II, e pa po la P e. Il deme e cin ans au château de Sans-So ci. La coop a ion en e n homme de po oi e n homme de le e , d abo d idyllique, tourne court rapidement. Finalement les deux hommes se brouillent, et Voltaire doit quitter l Allemagne. Vol ai e n a pa app ci l a o i a i me e le bellici me d o e ain. Ce e e p ience malheureuse servira à illustrer les malheurs de Candide dans le chapitre III du conte éponyme ainsi que dans l a icle "G e e" d Dictionnaire philosophique.

Ce e e p en e l in d ne a g men a ion a a e d n ci . Il i e d nonce le ho e e o l ab di de la g e e. Il e n e emple de la fame e i onie ol ai ienne. Dans un premier temps Voltaire détourne habilement les principes du conte classique. Par la dénonciation il le transforme ensuite en un conte philosophique. Il affirme son jugement dans un apologue final.

Développement

A) Un conte classique détourné Les marq es d ne anecdo e

Vol ai e a ep i le a ib d n pe onnage de con e : le ci p end a o ce dan la noble e, nous a on l le p ince d con e. No on le champ le ical de la noble e e d po oi alli cel i de l a m e :

"généalogiste, "prince", "ligne" (au sens de descendance), "comte", "maison" (au sens de famille noble),

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"province", "droit divin", "conseil", "gloire", "pouvoir", "puissances", chef", "drapeaux". Nous serions presque dans le registre épique.

Po an ce n e pa n "prince charmant" car sa noblesse est de façade. Il se révèle vain et prétentieux. De m me, l pop e omb e dan la folie me i e : le p ince ne on pa de p e che alie . Il on compa Gengis Khan, Tamerlan, Bajazet, c e -à-dire des conquérants cruels et sanguinaires.

Les marq es de l ind ermina ion

Vol ai e a ep i a i le ma e de l ind e mina ion p op e a con e. Elle pe me en de o i de la ali . C e la fonc ion d il ai ne foi po le emp , e d ne con e loignée pour le lieu. Ici, ce procédé pe me oi d chappe la cen e, oi de donne ne po e pl g n ale l e emple. En effe Vol ai e in pi e de la g e e de Sep (pe i e p incipa , d a a ion pa de me cenai e , alliance changean e ) il a a i d nonc e dan Candide. Les personnages «prince», « comte » ou leur famille, leur « maison » sont annonc pa l a icle indéfini « un », tout comme le lieu, « province », notons également que "les autres princes [ ] co en ne pe i e end e de pa " : l enco e l anecdo e e i e dan n e pace ind e min i apparente le texte au registre du merveilleux. Les indications de temps sont aussi peu précises : « il y a trois ou quatre cents ans » nous renvoie dans un passé éloigné et approximatif. Rien ne permet de dater précisément les événements : cela apparente encore une fois le texte au registre du merveilleux.

Mai l ind e mina ion a o po fonc ion de mon e le p en ion inj ifi e e idic le d p ince. Le prince justifie e d oi pa n lignage pl ie age en d oi e ligne d n com e don le pa en a aien fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus.

Cette maison avait des prétentions éloignée ne p o ince don le de nie po e e e mo d apople ie . L acc m la ion e idic le. Le d oi l h i age on incon i an . C e po an ce e ab ence de preuve que le prince revendique le bien. Notons les deux points qui marquent une déduction absurde et provocatrice : « le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin . Enfin le habi an ne e len pa de ce o e ain il ne connai en pa . Po an le p ince n en end pa ce objec ion e impo e n d oi incon e able . C e ain i e Vol ai e mon e e le o igine de la g e e sont dérisoires et absurdes.

Syntaxe du conte

Le e e ep end o en l adjec if d mon a if ce pa foi plac en e de ph a e, en anaphore : "cette mai on", "ce e p o ince", "ce m l i de ". Vol ai e oppo e fo emen l incon i ance de p en ion la focali a ion ce lie e ce gen . Ce lie o bli acc de l e i ence e la no o i pa la con oi i e d o e du prince.

Le nemen encha nen d lo de fa on in l c able. L a nd e (ab ence de bo dina ion comme de coordination), notamment dans le premier paragraphe avec les ":", renforce cette accélération mécanique des événements.

Voltaire utilise donc l e ag a ion po a i e l a en ion d lec e e in en ion . Il ide de a b ance le con e cla i e : ce n e pa ne belle hi oi e, mai a con ai e ne a en e ab de, d i oi e e ang inai e.

C e m me ne m cani e infe nale. No pa on in en iblemen d n ci anodin ne d noncia ion de la guerre.

Un conte philosophique La guerre

Le champ lexical de la guerre devient plus présent : « marche à la gloire », « équipée », « mercenaires », « se ba e , acha nen le ne con e le a e , p i ance bellig an e , a a an o o , drapeaux », « exterminer ».

Mai la g e e n appa a pa comme ne ac i i o donn e, a c ne a gie g e i e n e ellemen o e.

Le vocabulaire guerrier se réduit à un jeu de guerre enfantin. Il agi ici, de e ba e , le pe ple on

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répartis en "bandes" ; ils se lancent sans réfléchir dans une "équipée". Tout se mesure en termes de gain : il agi de "gagne " la g e e comme on gagne n je . Ce langage enfantin intrigue le lecteur.

La dérision de la guerre : la guerre est vue comme un jeu puéril

Il agi d abo d d ne pa ade : cha e pa icipan e el e a ib mili ai e comme n chapea o n habi de d ap, en i e on lie le man e , o rner à droite et à gauche et marche à la gloire ». Chaque p ince e e "de la pa ie", comme dan n je . On ne ai m me pa po oi on e ba . D aille i on le olda ? : "le a e p ince " [ ] "de pe ple " [ ] "ce m l i de " [ ] D o iennent-ils ? Que veulent- ils ? Ils vont simplement "vendre leurs services à quiconque veut les employer".

Vol ai e ili e ne po i e d ag e i dan de elle ci con ance ne pe man e d ale e le lec e ca la guerre est très fortement associée n je d enfan : le g e ie on de pe i olda de plomb de in tomber. Il en va de même pour la comparaison « ils se divisent aussitôt en deux bandes comme des moi onne . No on le d o nemen de l image ca il agi ici de fa che des êtres vivants.

La guerre est mercantile, criminelle et déraisonnable

Voltaire montre les guerriers comme des marionnettes, voire des personnages de bandes dessinées. Dans la parade initiale les soldats vont « tourner à droite et à gauche ». Ce sont plus tard des groupes sans individualité envoyés dans le tourbillon des combats.

Vol ai e d igne le g e ie comme de me ie (le e me e emplo de ep i e ). D aille le allitérations en "r" soulignent la guerre dans "meurtriers mercenaires" ou "se battre", comme encore les gutturales inscrites dans les noms de guerriers du deuxième paragraphe.

Voltaire juge les soldats comme des êtres déraisonnables : ceux-ci " acha nen ", " an a oi m me de oi il agi ". De pl , il o ligne e o se détestent (terme enfantin par excellence). Leur seul but semble être

"celui de faire tout le mal possible". Nous pouvons y voir une pointe contre la philosophie de Leibniz illustrée par le docteur Pangloss de Candide : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».

Ainsi Voltaire dépasse le conte narratif classique en écrivant un conte philosophique. Comme chacun sait, un con e philo ophi e a ne i e a g men a i e. Ici comme ce e e in c i dan le Dictionnaire philosophique et se définit comme un article, le lecteur est invité à lire ce texte comme un apologue.

B) Un apologue

Rappel de la d fini ion de l apolog e

L apolog e e o en ne fable. Ici, la p cifici de ce apolog e ide dan l en eignemen cach e no d li e Vol ai e : il fa d co i on en en anal an le p oc d de l i onie.

L i onie comme p oc d de la d noncia ion

L i onie epo e oi p oc d p en dan ce e e. D abo d il agi de l an iph a e comme la fin de la deuxième phrase déjà citée pour sa valeur absurde et provocatrice.

En i e on e o e ne pa odie de l pop e i e p oche d le b le e e i c lmine dan l empha e e nai e : e d e an o e galemen le ne le a e , ni an e a a an o o ; ce hme indi e ne con c ion, n p oje dan ce appa en d o d e "cel i de fai e o le mal po ible". L adjec if qualificaif po ible e bien idemmen ne ep i e con e en d ne e p e ion d philo ophe Leibni . Voltaire, comme dans Candide, dénonce ici un optimisme hors de propos.

Enfin Vol ai e in i e ellemen l engo emen de pe ple , e ce e adh ion pontanée engendre le o p on : le p ince on en fai de an infe na i ab en d po oi en e l app op ian de fa on illégitime. Il revient au lecteur de déchiffrer le message et de tirer un enseignement de ce petit conte qui dénonce la tyrannie, fautrice de troubles.

Le idic le po l odie

(21)

La concl ion e in od i e pa n pa ado e de in bo le e e no habi de de pen e l ga d de la g e e : Le me eille de ce e en ep i e infe nale o me eille (dan ce e e pression Voltaire jo e le en d admi able e en m me emp de na el) e he e infe nale p i me ie . Ce tyrans se disent pleins de ferveur religieuse. En effet, ils font « bénir » leurs drapeaux et « invoque[nt] Dieu solennellement ». Dans Candide, ils entonnent un Te Deum chacun de leur côté. On relève ici le champ lexical d eligie , mai Vol ai e igma i e n d oiemen . Lo e l gli e b ni la g e e, elle n e pl ca holi e, (c e -à-dire universelle) en sacrifiant ce ain de e enfan . Elle con edi on me age d amo ang li e lo elle ca ionne l e e mina ion d p ochain . Vol ai e d nonce l alliance d ab e e d go pillon

i cond i l h mani on malhe .

D j Vol ai e a ai bl m l ab ol isme au début de son article. Le prince y prétend que la "province lui appa ien de d oi di in". O il n en e ien. La c monie eligie e de la fin e o a i odie e.

L i onie de l c i e Vol ai ienne pe me non e lemen de comp end e le en de l apolog e mai de pe ce oi o l h mo de on le. Commen n me ie pe -il in o e Die a an d e e mine on p ochain ? Conclusion

Ce e e p en e donc n iple in : d abo d il appa a comme n con e, ne belle hi oi e, mai ès i e le lec e e end comp e ne a g men a ion e p ofile de i e la na a ion, e e ce con e e n ci philo ophi e. Enfin Vol ai e ili e l i onie po fai e en end e b ilemen a oi : il pe con ainc e e persuader son lecteur, en lin i an dan l apolog e no ammen econ id e de id e o e fai e .

Nous avons ici un bon exemple du combat philosophique : Voltaire critique avec virulence le pouvoir absolu et ses liens avec la religion. Peut- e pl e le h me, c e la mani e i ca ac i e l engagemen de l a e . Ce e i onie mo dan e ahi l indigna ion, l in elligence ble e de an an de ma ai e foi e de pidi . Ce e i onie e l a me de la ai on mili an e. C e elle i pe en a ne le lec e agi en lui montrant avec humour la déraison des puissants.

2. Le résumé

Vous choisissez un paragraphe intéressant et qui vous plaît. Faites-en un résumé que vous lirez à un pair. Selon sa compréhension et ses questions, vous pourrez vérifier si votre résumé est alable e a e ne id e de ce il fa fai e po l am lio e .

Exemple de Texte à résumer

Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat social, 1762.

Chapitres I, 8-9

[L]e pa age de l a de na e l a ci il p od i dan l homme n changemen remarquable, en b i an dan a cond i e la j ice l in inc , e donnan e ac ion la mo ali i le man ai a pa a an . C e alo e lemen e, la oi d de oi cc dan l imp l ion ph i e e le d oi l app i , l homme, i j que-l n a ai ega d e l i-m me, e oi fo c d agi d a e p incipe , e de con l e a ai on a an d co e e penchan . Q oi il e p i e dan ce a de pl ie a an age il ien de la nature, il en regagne de si grands, ses fac l e e cen e e d eloppen , e id e enden , e en imen ennobli en , on me o en i e l e el poin e, i le ab de ce e no elle condi ion ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir an ce e l in an he e i l en a acha po jamai , e i, d n animal pide e bo n , fi n e in elligen e n homme.

R d i on o e ce e balance de e me facile compa e . Ce e l homme pe d pa le con a ocial, c e sa libert na elle e n d oi illimi o ce i le en e e il pe a eind e ; ce il gagne, c e la libe ci ile e la p op i de o ce il po de. Po ne pa e ompe dan ce compen a ion , il fa bien distinguer la liberté naturelle i n a po bo ne e le fo ce de l indi id , de la libe ci ile i e limi e pa la olon g n ale, e la po e ion, i n e e l effe de la fo ce o le d oi d p emie occ pan , de la propriété, qui ne peut être fondée que sur un titre po i if. On po ai , ce i p c de ajo e l ac i de l a ci il la libe mo ale, i e le end l homme aimen ma e de l i ; ca l imp l ion d e l app i e

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