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(1)

N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

J. S ACCHI

Note sur les roulettes

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 2 (1863), p. 172-181

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1863_2_2__172_1>

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(2)

NOTE SUR LES ROULETTES;

PAR M. J. SACCHI,

Professeur au lycée de Porte-Neuve (Milan).

i. Soient : CM une courbe qui roule sans glisser sur laconvexiléd'une autre courbe C2M, en transportant dans son mouvement le point O et l'axe Oz invariablement liés à la courbe C;

C0O la roulette engendrée par le point O; et CtMi la podaire de la courbe C, (lieu géométrique des projections orthogonales du point O sur les diverses tangentes à la courbe C) \

(3)

( ' 7 3 )

OM|, MNdes perpendiculaires à la tangente commune aux courbes C, Ct au point M ;

ON une tangente à la roulette Co; et OPj une perpen diculaire à la tangente Pt Mj à la courbe podaire C,}

BAz un axe fixe.

Que Ton nomme :

5, 50, $t, 52 tas a r c s correspondants des courbes C, Co, Ch C2, ayant respectivement leurs extrémités variables aux points M, O, Mj, M5

R, Ro, R|, R2 les rayons de courbure de C, Co, C,, C2

aux points M, 0 , Mt, M-,

p, p0, pt les rayons de courbure des développées de C, Co, Ct aux points correspondants à M, O, Mt ;

a), a, aj les angles que les droites r , p , pt forment avec O z ;

y, a0, a2 les angles que les droites O z , r, p forment avec Taxe BAz.

On suppose que tous ces angles soient évalués de ma- nière qu'ils croissent avec les arcs des courbes auxquelles ils se rapportent.

(4)

( ' 7 4 )

2 . Dans u n m o u v e m e n t très-petit, p e n d a n t lequel u n élément de la courbe C vienl en contact avec u n élément égal de la courbe Ct, base de l a roulette, le p o i n t O d é - crira a u t o u r d u point M u n petit arc circulaire O Ot, ayant le rayon r\ l'angle M O z p r e n d r a une nouvelle p o - sition M O i zi9 et F angle OMOj sera égal à l'angle des cô- tés O z , O j ^ ! , c'est-à-dire égal à ( y - * - / ^ ) — y , e n dési- g n a n t p a r [x Vaccroissement très-petit d e y . D o n c , la droite r sera normale à la roulette en O ; de p l u s , on aura

OOr , , ,. . ds0 -r, , , .

= r , et, e n passant a Ja limite, -7- = ;\ hn desi- gnant au moyen d ' u n accent les dérivées par rapport à u n e variable q u e l c o n q u e , on a :

relation très-simple, et fondamentale dans la théorie des roulettes.

3. En prenant les dérivées des équations évidentes :

« 0 = 7 — », a2=ry — a;

substituant, dans ces dérivées, à y' sa valeur donnée par l'équation (1); et observant, de plus, que par la nature du mouvement s2 = s, et qu'en général

(a) *'„

=

± ^ , - ' = ± £ ,

formules dans lesquelles on prend le signe supérieur si l'arc croît avec l'angle, et le signe inférieur dans le cas contraire, on aura :

d o

(5)

( '75 ) De cette dernière équation on tire

e n p o s a n t

Au moyen de ces relations on peut facilement con- struire L, et par suite Ro.

Si, dans la première des équations (3), on remplace - par sa valeur—7} on obtient;s'

d<ù 1 1 S*o ~~ ~r ~~ Ro

relation due à M. Catalan [Nouv. Ann., t. XV, p. 102).

4. On sait que pour la courbe podaire on a les équa- tions

et que les deux angles que les droites r et p, forment avec p sont égaux-, par conséquent :

to — a = a — a,, ou bien a2 — au = a — ai.

En prenant la dérivée de cette dernière équation, et de l'équation a2 = y—ce, eu égard aux relations (1), (2),

(5) et à 5S = 5, on obtient

,',

=

,'

(

(_1 • _iW,

et

De ces relations on déduit :

^] R, ' II, r B,

(6)

( ' 7 6 )

égalité remarquable, qui, avec l'équation (4), fournît la relation suivante, entre les rayons de courbure des quatre courbes C, Co Cl f Cs, et la normale N de la première :

( 8 ) J> ( 2 H, — Ko) = K. il. — tt0 • • .,

S. En supposant que la base C8 soit une droite, on aura

—- = o, et les équations (6), (7), (4), (8) donnent

v-y " • —N_ R , *l2N__R

La première de ces relations est due à M. Steiner (Nou- velles Annales, t. XVIII, p. 34^), et la seconde donne le théorème suivant :

Le rayon vecteur réciproque d'une courbe plane est égal à la différence des rayons réciproques de courbure de la podaire et de la roulette de la même courbe, la podaire étant déterminée par rapport au point origine des rayons vecteurs, et la roulette étant à base rectiligne et engendrée par le même point.

Substituant dans la première des équations (io) les valeurs connues

on a

équation qui donne

(12) - y - = Rdp 0cosa,, en ayant ^=:r.si

(7)

( «77 )

Posant \Jr* — p% =* ç, et désignant par un accent la dérivée relative à a, on sait que

Et, des équations (2), (9), ( 5), on tire les suivantes

lesquelles, au moyen de la formule connue R'„ = pn. am

donnent

('4) K = po^r-, R ' , =P l^ - , R'=f>.

Maintenant, des équations (10), ( n ) , on déduit Ro (r>—/>R)=r»,

et, en prenant les dérivées par rapport à a, et en ayant égard aux relations (i3), (i4)j on obtient

r*p0 -ppRl — ?RRJ (3r — Ro) = o, ( r ~ R,) = 0 .

Éliminant /?, ^r, r des quatre dernières équations et de Téquation q* = r* — p% on a les deux relations suivantes entre les rayons de courbure des trois courbes C, Co, CM

et de leurs développées :

^ * RJ Ro R J \ R | R«/ R \Rj Ro/ \Ri Ro/

R3 n i + I p n D T> ] \ B P . / Soit amp = r1"*1 Téquation de la courbe mobile; cette équation représente une des lignes suivantes : circonfé- rence, droite, lemniscate de Bernoulli9 hyperbole équila- tere, cardioïdej parabole, caustique par réflexion de la

Ann. de M a thé mat, 2fc série, t. II. (Avril i863.) 1 2

(8)

( ' 7 8 )

parabole, les rayons incidents étant perpendiculaires à Vaxe9 etc. ; selon que Ton donne à m les valeurs :

1 i i i , — i , 2 , — 2 , - > 9 — - ? e t c .

2 2 0

(Voir Nouvelles Annales, t. XIX, Bulletin, p. 39.)

On a u r a , d'après les équations (10), (11), K m -+- 1 m I\ — , Ilr t:= r, R . a s - ^ Ro;

/;/ -h 1 /// lin -f- 1

et p a r c o n s é q u e n t , en a y a n t é g a r d a u x é q u a t i o n s ( i 4 ) i

les deux premières donnent une règle facile pour con- struire les rayons R et Ro 5 et en plaçant les deux derniè- res valeurs dans les étjuatiofts (i5), ön obtient

La seconde des deux relations précédentes, dans le cas particulier m = > c'est-à-dire dans le cas où la rou- lette est la chaînette engendrée par le foyer d'une pa- rabole, donne le théorème de M. Lamarle, démontré aussi par M. Mannheim {Nouvelles Annales, t. XVIII, p. 375).

6. Quand la base de la roulette est une droite et que le rayon Ro est donné en fonction de a0, on obtient les équations

<?(P> r) ==* °>

de la courbe mobile et de la roulette au moyen des rela-

(9)

( ' 7 9 ) tions (12) et de la formule connue

Si l'on connaît l'équation <p(p, r) = o, on trouve proraptement l'équation différentielle de la roulette, en posant dans cette dernière p = y , /' = y y-«

Réciproquement, si dans Véquation ƒ ( y, - ) = o de la roulette, on pose

(.6)

y

= p,

Tx

=

s

—f

L

,

on aura l'équation cf (p, /) = o de la courbe mobile.

Par exemple, soit

En tirant la valeur de # et prenant la dérivée, ou a

et au moyen des relations (16) :

équation d'une épicycloïde rapporlée au centre du cercle;

fixe.

De même, en prenant pour équations des roulettes

y z=z mx — b, j * = 2 f l . r + b'*,

on trouve

r r=z \Jm2 -f- i . / ? , r8 = p2 -f- 02.

La première de ces équations représente la spirale lo- garithmique rapportée au point asymptolique ; et la se-

l'2

(10)

( '8.» )

eonde représente une développante du cercle, rapportée au centre.

7. Si l'on suppose que la base Cs de la roulette soit égale à la courbe mobile C, on aura R2 = R, et les équa- tions (6), (7), (14) donneront :

De plus, en nommant /?0, <jr0, r0 ; /?2, </2, r2, les droites analogues à />, 7, r, et qui se rapportent aux courbes Co et C2, en prenant l'origine en un point O2, on obtient aisément

(p.— ry+,\-p\=r\, (q2 - qf + [p^ff = r\ ; et ces relations, dans le cas où les points O et O2 sont semblablement placés à l'égard des deux courbes égales C, C2, c'est-à-dire dans le cas où p% = />, q^ = 9, t\ = r, donnent

En substituant ces valeurs à r, p dans l'équation y (/>, r) = o de la courbe mobile, on a celle de la rou- lette.

Les formules (17) font connaître [voir l'ouvrage cité dans les Nouvelles Annales, t. XIX, p. 33) que la rou- lette est semblable à la podaire de la courbe mobile, et est aussi égale à la courbe nommée par M. Quetelet, caustique secondaire de la courbe mobile, l e point lumi- neux étant celui qui engendre la roulette.

Par conséquent, sachant (ouvrage précité) que les po- daires prises par rapport à Vorigine des courbes sui- vantes :

^Circonférence, origine en un point quelconque ; spirale logarithmique, origine au point asymplotique ; hyperbole

(11)

( ' 8 , )

équilalère, origine au centre j èpicycloïde, origine aw centre du cercle fixe ; ellipse, origine à F un des foyers, parabole, origine au foyer, ou bien au sommet, etc.,

Sont, par ordre, ces autres lignes :

Conchoïde circulaire, spirale logarithmique, lemnis- cate de Bernoulli, épitrochóïde, circonférence, droite, ou bien cissoïde de Dioclès, etc.,

On pourra immédiatement conclure quelle est la rou- lette engendrée par l'origine de Tune des premières cour- bes, lorsque cette courbe roule sur une courbe qui lui est égale.

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