N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES
G ÉRONO
De la réalité des racines de
l’équation du troisième degré en S :
∆ =
A − S B
00B
0B
00A
0− S B
B
0B A
00− S
= 0, où
B, B
0, B
00représentent des quantités différentes de zéro
Nouvelles annales de mathématiques 2
esérie, tome 11
(1872), p. 305-308<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1872_2_11__305_1>
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DE LA BEAUTE DES RACINES DE L'ÉQUATION DU TROISIÈME DEGRÉ EN S :
A =
A — S B" B' B" A' — S B
B' B A" — S
où B , B', B " représentent des quantités différentes de zéro.
On a, en multipliant par B , B', B/y les éléments des lignes horizontales,
( A — S ) B BB" BB' ABB'B" — B'B" (A' — S)B' BB'
B'B" BB" (A" — S)B"
Ann. de UaihêmaU, 2e serie, t. XI. (Juillet 1872.) 20
( 3o6 ) d'où
(A—S) B —B'B" BB"— (A' —S)B' o
o (A'—S)B' —BB" BB'— (A"— S) B"
B'B" BB" ( A" —S) B'—BB'-f-BB' e t , en divisant respectivement par B , B', B" les élé- ments des colonnes de rangs i , 2, 3 de ce dernier déter- minant,
BJB"
B
En posant B'B''
A _ =
BB"
B'
BB" BB'
il vient
A —
o a _ s S — a'
o a' — S S — a"
B'B" BB" „ „ BB'
Actuellement, supposons que les quantités a, «', «r/
soient inégales et qu'on ait, par exemple, a <^af <^a".
Si l'on remplace successivement S par a, a\ a!\ les valeurs correspondantes de A , données par l'égalité (1), seront :
_
yd— « u » — «- il ^,, v •* ; v " ;» B" ~^u
et, comme les produits (a — a1) (a — a"), [a — a')[a'—a"), (a — a!') {a1 — a11) sont positifs, on voit que les substi- tutions de a et a' à S dans A donnent des résultats de signes contraires, et qu'il en est de même des substitu- tions de a1 et a1''; par conséquent, l'équation A = o a une racine comprise entre a et ar, et une autre racine com- prise entre a1 et an',
En outre, pour S=—oo , A = -4- co , et pour S=-f-co , A = — oo ; donc, suivant que le produit BB'B" est po- sitif ou négatif, la troisième racine de l'équation A = o est plus grande que a" ou plus petite que a.
Ainsi, dans l'hypothèse de l'inégalité des quantités a, a\ aff, les trois racines de l'équation A = o sont réelles et inégales.
Si deux des quantités a, a', a1' étaient égales entre elles, et qu'on eût, par exemple, a = a', l'égalité (i) de- viendrait
]
o „ _ s S — r/' A — (a — S)
l'une des racines de l'équation A = o serait a, et les deux autres seraient données par la résolution de l'équa-*
tion du second degré
l
o B'B"
B
— t a — S
BB'7
s
a" — n
— a"
BB' — o.
•2 O
( 3o8 )
En remplaçant successivement l'inconnue S par a et a", le premier membre de l'équation (2) prend les valeurs
BB" B'B"\ BB'
ou
- BB'B" ^— -f - j (a - a" ), + BB'B" ^ (a - «"), qui ont des signes contraires. Donc cette équation a une racine comprise entre a et a!'* L'autre racine est plus grande que a!1, ou moindre que «, suivant que BB'B" est positif ou négatif.
Donc, dans ce second cas, l'équation A = o a encore ses trois racines réelles et inégales.
Enfin, lorsque a = a' = a!', l'égalité (1) prend la forme
= ((1 — S)2
L'équation proposée A = o a deux racines égales à a, et la troisième, déterminée par l'équation du premier
I
o B'B"
B
— i
i
BB"
B' ^ o
— i
a S \ -4.
a ö ; -+
BB B"
degré
a pour
I
valeur
j
o
;'B"
B
a -f
— i
i
BB"
B' B'B"
o
BB' - ,7
BB" BB'
B' ' B"i ,
11 en faut conclure que, dans tous les cas, l'équation proposée A = o a ses trois racines réelles. G.