J.B. COULON J. AGABRIEL INRA Laboratoire
Adaptation
desHerbivores aux Milieux,
Theix, 63122 St-Genès
Champanelle
Réflexions sur les outils de mise en
œuvre des
recommandations alimentaires.
Application aux vaches
laitières dans les
conditions françaises.
L’amélioration des connaissances concernant les grandes fonctions biologiques (ingestion, digestion, métabolisme...) et les synthèses réalisées à l’échelle de l’animal
au cours
des dernières années
enFrance
commeà l’étranger (INRA 1988, NRC 1988, AFRC 1990, CSIRO 1990) ont conduit à des modifications plus
oumoins importantes des systèmes d’alimentation des ruminants. Ces modifications
sesont
accompagnées d’une complexité croissante à la fois des modèles de calcul des besoins des animaux et de
ceuxpermettant le calcul des apports alimentaires (capacité d’ingestion par exemple). Pour déterminer la meilleure ration possible dans les systèmes d’alimentation français, des outils spécifiques d’aide
aucalcul ont été
élaborés. Ils permettent par exemple l’analyse des conséquences de modifications
légères des apports alimentaires
surles performances,
oucelle de l’application, à
l’échelle d’un troupeau, d’une ration donnée, calculée pour
unanimal moyen. La démarche de rationnement
aaussi été modifiée, pour être applicable dans tous les
cas
de figures, indépendamment des conditions d’utilisation pratiques, et de manière
à pouvoir intégrer les améliorations ultérieures, et à être facilement utilisée
sousforme informatique. Pour les vaches laitières,
onest ainsi passé de recommandations
pratiques moyennes intégrant l’ensemble des connaissances et de l’expertise, qui
setraduisaient par des règles simplifiées facilement utilisables
surle terrain (lait permis par la ration de base, rythme de distribution des concentrés, densité
énergétique d’une ration complète...), à des
normesbiologiques visant à répondre à
un
objectif donné, associées à des outils d’analyse des variations attendues autour de cet optimum. Les règles pratiques d’utilisation (variables suivant les situations)
nesont alors qu’un résultat d’une démarche systématique (et applicable pour toutes les
catégories de ruminants). On est ainsi capable de mieux définir les limites
d’application de
cesrègles pratiques.
Le
développement
de lamicro-informatique
a conduit tout naturellement à
l’intégration
demodules de rationnement dans des
logiciels plus généraux
de conduite destroupeaux,
ou à la création delogiciels
de rationnementspéci- fiques.
Mais les outilsinformatiques,
à cotédes nombreux
avantages qu’ils peuvent pré-
senter, ont aussi certaines limites et des contraintes (coût, maniabilité et, surtout,risque
deperte
de réflexion et de senscritique
de l’utilisateur).
L’objectif
de cetteprésentation
n’est pas de comparer ces différents outils (dont la liste serait de toutefaçon incomplète,
et dont laplupart
desétrangers
ne sont pasdisponibles
Résumé ’
Les
systèmes
d’alimentation des ruminants et les recomandations alimentaires quien découlent ont fait l’objet de modifications sensibles au cours de ces dernières
années, en France comme à l’étranger. Parallèlement, les outils d’application de ces
recommandations se sont diversifiés. En France, la plupart de ces outils se réfèrent
aux recommandations de l’INRA. Il est donc important de bien différencier les recommandations alimentaires des outils qui permettent de les mettre en oeuvre.
Parmi ces outils, on peut distinguer les tables et tableaux (qui fournissent des valeurs d’aliment ou de besoins, bases de calculs ultérieurs), les ouvrages présentant
sous forme
simplifiée
etprécalculée
des solutions pratiques directement utilisablessur le terrain, et les logiciels informatiques parmi lesquels le logiciel INRAtion. Dans cette étude, les différentes caractéristiques d’un outil de mise en oeuvre des recommandations alimentaires sont illustrées à partir d’un exemple de
rationnement chez la vache laitière. L’intérêt et les développements envisagés des outils
informatiques
sont discutés.ou utilisables en France) de manière exhausti-
ve, mais
plutôt :
- de
préciser
les différentescaractéristiques
de ces outils de mise en oeuvre des recomman-
dations alimentaires chez la vache
laitière,
enprésentant
ceux concernant les recommanda- tionsfrançaises ;
- de mettre en évidence les modifications
apportées
dans les démarches de rationne- ment, et leurprise
encompte
dans lesoutils ;
- de proposer des
pistes
d’amélioration pour les outils existants.1 / Qu’est
cequ’un outil de
mise
en oeuvredes
recommandations
Il faut bien différencier les recommanda- tions des outils
qui permettent
de les mettreen œuvre.
Les recommandations alimentaires
peuvent
être définies comme une série de
règles appli-
cables dans des conditions bien
précises
(zonede
validité),
permettant d’atteindre unobjectif zootechnique
défini parl’utilisateur,
àpartir
de la détermination des
apports
alimentaires d’unepart
et de la connaissance des besoinscorrespondants
des animaux d’autrepart.
Elles
s’appuient
sur des modèlespermettant
d’établir des relations entre les différentes fonctionsbiologiques
entre elles et avec lescaractéristiques
des animaux. Elles fontl’objet d’ouvrages
décrivant leur fondement scienti-fique,
leurprécision
et leurs limites (INRA1988,
NRC 1988). Ellespeuvent
être mises enoeuvre à différents niveaux et de différentes manières selon les
objectifs
de rationnement que l’on se donne (travail à l’échelle du trou-peau, de lots
d’animaux, d’individus ;
connais-sance
précise
desquantités ingérées
de four-rages ou
uniquement
desapports
de concen-trés nécessaires ...), et les moyens dont on dis- pose (voir
exemples plus
loin).Les outils de mise en oeuvre des recomman-
dations doivent
permettre
leurapplication
demanière aisée et
adaptée
auxobjectifs
de tra-vail. Ils
gèrent
les relations entre unsystème
de calcul des
apports
alimentaires (nécessitant la connaissance ou laprévision
de la valeur alimentaire des aliments) et unsystème
de détermination des besoins desanimaux,
en fonction de contraintestechniques
et/ou écono-miques (figure
1). Ils doiventpermettre
des allers-retours entre cessystèmes
et des simu-lations interactives avec le décideur. La diffi- culté des outils de rationnement pour bovins
tient en
partie
à lagrande
diversité de situa- tionspossibles,
liée à la fois à la variété des alimentsdisponibles (fourrages, concentrés, sous-produits) qui
rend difficilel’appréciation
de leur valeur alimentaire
(ingestibilité princi- palement),
et à la diversité des animaux et de leurscaractéristiques.
Ils doivent êtreadaptés
au
public
visé et au niveaud’approche
souhai-té. Ils se différencient par leur
support
(écritou
informatique),
mais surtout par laphiloso- phie générale
de leur démarche et la manièred’organiser
et desimplifier
lesrésultats,
mêmesi les recommandations
auxquelles
ils se réfe-rent sont
identiques
(c’est le cas des différentslogiciels français qui appliquent
pour laplu- part
les recommandations INRA).Alors que l’élaboration des recommanda- tions alimentaires est le résultat du travail d’un
petit
nombre de concepteurs(INRA, NRC,
ARC
...), il
existe unemultiplicité
de concep- teurs pour les outils de mise en œuvre du rationnement.Pour
chaque outil,
il faut par ailleurssépa-
rer : 1) les calculs
proprement
dits (besoins desanimaux, apports
de laration),
2) lesrègles
d’utilisation de ces résultats (zone de validité des
modèles),
3) la mise en oeuvrepratique
deces résultats (dans le temps et dans
l’espace),
4) lareprésentation graphique
de ces résultatset 5) la
présence
d’aide àl’interprétation
(ana-lyse, expertise).
C’est essentiellement sur lespoints
3, 4 et 5 (et dans une moindre mesuresur le
point
2)qu’il apparaîtra
des différences.On
peut
illustrer ces différentspoints
àpartir
de
l’exemple
du début de la lactation chez la vache laitière (tableau 1). Dans cetexemple,
lepremier point
(calcul desapports)
n’est encorequ’incomplètement
modélisé en raison essen-tiellement des lacunes subsistant sur la
prévi-
sion de la
capacité d’ingestion
au cours de cettepériode. L’analyse
finale reste par ailleurs àdévelopper (par exemple adaptation
du ration-nement en fonction de l’état
corporel
desvaches au tarissement ou au
vêlage).
En
fait,
un outil de mise en oeuvre des recommandations doit non seulement se réfé-rer à l’ensemble des données
comprises
dansces recommandations (et pas
uniquement
àcertaines d’entre
elles,
ou à certaines de seszones de
validité),
mais aussiprendre
encompte
leurapplication pratique.
Ce dernierpoint
n’a en effet pas été une contraintemajeure
dans l’élaboration des différents sys- tèmesqui
constituent cesrecommandations,
ni dans laprésentation qui
en a été faite dans les ouvrages de référence.A cela
s’ajoute,
enparticulier
pour leslogi-
ciels
informatiques,
lescaractéristiques
defacilité
d’emploi,
derapidité, d’ergonomie...
2 / Les différents
outils existants
Différents
types
d’outilsd’application
desrecommandations alimentaires sont
dispo-
nibles (tableau 2). Les outils les
plus
clas-siques
sont lestables,
tableaux ouabaques,
concernant les aliments (tables de la valeur
alimentaire, intégrant
lesrègles
de calcul decette valeur) ou les animaux (besoins alimen- taires selon leurs
caractéristiques), regroupés
par
exemple
dans les Tables de l’alimentation des bovins ovins etcaprins
(INRA 1988). Onpeut
les considérer comme les outils de pre- mièregénération.
Ilspeuvent
êtreplus
oumoins
complets :
les tables de la valeur nutriti-ve des aliments
regroupent ainsi,
selon lespays, des nombres variables d’aliments et de
caractéristiques,
déterminées de manièreplus
ou moins fiable (cas de la
dégradabilité
del’azote par
exemple).
Ils n’incluent pas ou peu de démarchethéorique
oupratique
de ration-nement. Ils servent de base à une élaboration manuelle du rationnement et nécessitent une
mise en forme (calcul) des résultats obtenus.
Parallèlement,
il existe des outilsd’applica-
tion
pratiques
desrecommandations,
sous forme écrite. C’est le cas des ouvragesgéné-
raux de
pratique
de l’alimentation des bovins (ITEB-EDE 1989) ou de ceux traitant de cer-taines rations
particulières
(Chenais et al 1990). Ilsprésentent
sous formeappliquée, précalculée
et de manièresimplifiée
les résul-tats obtenus à
partir
des recommandations afin de proposer des solutionspratiques
conduisant à des rations
types
directement uti- lisables sur leterrain, accompagnées
derepères
et de conseilspratiques permettant
dejuger
de laqualité
du rationnement. Ces rationsintègrent
souvent une variation parrapport
au normesbiologiques,
de manière àassurer un
optimum technico-économique.
Elles
s’appuient
sur des notionsdéjà
connues (laitpermis
par la ration debase, rythme
dedistribution du
concentré,
concentré correc- teur...). ).Enim,
il existe un certain nombre delogi-
ciels
intégrant
le rationnement des animaux.Parmi l’ensemble des
logiciels disponibles
enFrance concernant la
gestion
technico-écono-mique
destroupeaux
laitiers (unevingtaine
répertoriée
par l’ACTA (1991) et le CXP(1991)),
si laplupart intègrent
la notion derationnement,
peu en font leurobjectif princi-
pal,
et certains ne réalisent pas en fait de cal- cul deration,
maisproposent
uneanalyse
d’une ration existante. En fait la
majeure
par- tie deslogiciels français
etétrangers
s’atta- chent d’abord à donnerrapidement
uneimage précise
de la situation del’exploitation
ou du troupeau, enparticulier
sur des aspects événe- mentiels(santé, reproduction),
et/ou àgérer
des évolutions deproduction
laitière(quotas).
Certains
proposent
uneexpertise
de la situa- tion observée mais rarement en matière d’ali- mentation.Les recommandations
étrangères
ont pour laplupart
été mises sursupport informatique.
Dans certains cas, cet outil n’est
qu’un
moyen de formaliser une suited’équations,
et ne metpas en oeuvre de solutions
pratiques
(cas du NRC). Il existecependant
deslogiciels
à finali-té
économique
se basant sur ces recommanda- tions et traitantuniquement
ou essentielle- ment de rationnement (Jones et al1980,
Hulme et !zl1986,
Weaver et al 1988).3 / INRAtion :
un
outil d’application des
recommandations
françaises
_ _Lors de la
présentation
des nouvelles recom-mandations pour les vaches laitières en
jan-
vier
1988,
différentes méthodes de calcul du rationnement avaient étéproposées, permet-
tant d’illustrer l’influence de
l’objectif
visé surles outils mis en oeuvre (Faverdin et al 1987).
Ces différentes méthodes
s’appuyaient
sur lesmêmes
bases,
mais nepermettaient
pas le même niveau deprécision.
Les 3premières
nereprésentaient
d’autrepart qu’un
casd’école,
sans fournir de mise en oeuvre
pratique,
ce que fait au contrairel’ouvrage &dquo;Pratique
de l’ali-mentation des bovins&dquo; (ITEB-EDE 1989). La 4ème
correspondait
aulogiciel
INRAtion. Danssa
première version,
celogiciel
s’attachait sur-tout à traduire de manière fiable et
rapide
lesnouveaux
systèmes
de rationnement. Les ver-sions ultérieures ont
permis
d’enrichir de manièreimportante l’approche pratique
durationnement.
INRAtion est un
logiciel
de calcul et d’ana-lyse
du rationnementmulti-espèces, prenant
en
compte
l’ensemble des connaissances expo- sées aux cours du 17ème Grenier de Theix enjanvier 1988,
ainsi que cellesdisponibles depuis.
Il lesorganise
de manière 1) à propo-ser à l’utilisateur une ou des solutions théo-
riques
validées dans unelarge
gamme desituations,
2) àpermettre
leuranalyse,
et 3) àpréparer
leurapplication pratique
ultérieure.Ce n’est donc pas un
logiciel
destiné à fournirdirectement une ration
type
à un éleveur selonses contraintes et ses
pratiques,
même si sesmodules de calculs
peuvent
être (et sontdéjà)
utilisés dans cet
objectif,
en étantintégrés
àdes outils
plus généraux.
Il se différencie encela des
logiciels
degestion
technico-écono-mique
destroupeaux développés
par ailleurs(ACTA 1991). Il est d’ailleurs en
priorité
desti-né aux
agents
duDéveloppement,
del’Enseignement,
de la Profession et de laRecherche, plutôt qu’aux
éleveurs eux-mêmes.INRAtion met en oeuvre l’ensemble des modèles de calculs des besoins des animaux utilisés par les recommandations dans leur
intégrité,
et une démarche de calcul de la rationidentique
ethiérarchisée, quelles
que soient la situation etl’espèce
considérée. Cettedémarche,
lourde encalculs,
est totalementtransparente
pour l’utilisateur et aboutit à la fourniture d’un certain nombre de solutionsthéoriquement
satisfaisantes etvalidées, compte-tenu
desobjectifs
affichés et desvaleurs des aliments
proposées.
Ils’agit
là des2
premières étapes
tellesqu’elles
ont été défi-nies
précédemment.
A ceniveau,
des notionspratiques
(telle que celle de correcteur azoté)ne sont pas
intégrées
dans la démarche de cal- cul. Elles ne sont en effet pas universelles.Elles seront éventuellement déduites des résultats
présentés
dans la 3èmeétape
(miseen oeuvre
pratique).
Par contre, le mode de dis- tribution des aliments (rationcomplète
ouséparée)
estintégré
dès cetteétape,
parcequ’il
modifie le comportement
biologique
des ani-maux
(capacité d’ingestion)
et nécessite l’utili- sation d’un modèle de calculparticulier.
A par- tir delà,
un certain nombre de modules d’aide à la décision sontdisponibles
(coût des diffé-rentes
solutions, conséquences
d’une modifica- tion desapports
parrapport
à la solution de référence...) etpermettent
de choisir une solu- tionprivilégiée.
Celle cipeut
être alorsappli- quée
à l’ensemble dutroupeau,
etsimplifiée
enfonction de contraintes
pratiques,
tout en res-tant dans une zone de validité
biologique.
Enfin les
conséquences
du choix d’une solution donnée à l’échelle dutroupeau
et sur unepériode
detemps
donnée peuvent être calcu- lées(quantités
d’aliments nécessaires). Le tableau 3 illustre cette démarche àpartir
del’exemple
de l’étude d’une rationcomplète.
L’utilisation du
logiciel
INRAtion nécessite la définitionprécise
del’objectif
que l’on sedonne. Il
permet
alors de résoudre des pro- blèmesdifférents,
d’ordre 1)descriptif :
validi-té d’une ration existante. Dans ce cas, le
logi-
ciel donnera
toujours
l’état deslieux,
mêmes’il est mauvais. Il
joue
le rôle d’outil de dia-gnostic.
2)prévisionnel : quelles quantités
d’aliments seront
ingérées
ou sont àdistribuer,
selon lesobjectifs
fixés. Dans ce cas, lelogiciel
propose une ou
plusieurs solutions ;
mais ilpeut
aussi n’en proposer aucune, enprécisant
les raisons. 3)
pédagogique :
parexemple,
illustration de la notion de
substitution,
desinteractions
fourrages/concentrés,
de l’intérêt et des limites de la rationcomplète
parrapport
à la ration
séparée...
4)scientifique :
par l’aidequ’il
peutapporter
à l’élaboration d’unprotoco-
leexpérimental (prévision
de l’écartd’apport
énergétique
entre 2 lots parexemple).
Il
présente
par ailleurs un certain nombre de limites :1) liées à l’état des
connaissances,
ou à l’ab-sence de modèles validés permettant leur
application pratique :
absenced’appréciation
de la valeur
hygiénique
desrations,
nonprise
en
compte
de l’étatcorporel
dans le rationne-ment des vaches
laitières, pourcentage
limité de concentré dans laration,
difficultés de réali- sation de certaines rations avec certains ali- ments peu connus, enparticulier
certainssous-produits.
2) liées aux
objectifs
initiaux : certainescatégories
d’animaux (vaches taries) ne sont pasprise
encompte ;
certainsaspects
durationnement sont peu
développés
(cas durationnement
minéral) ;
certaines rations ne sont abordées que de manièrethéorique :
c’estparticulièrement
le cas du rationnement aupâturage, qui
neprend
pas encompte
lesaspects
propres aupâturage
(besoins nutritifssupplémentaires,
facteurs de variations desquantités ingérées),
contrairement à des outilsétrangers
(CSIRO 1990) : ils’agit
en fait decalcul de ration avec de l’herbe
coupée.
3) liées aux
priorités
définies dans saconception :
iln’y
a pasd’optimisation
écono-mique conjointe
àl’optimisation
nutritionnelle.La
prévision
de la valeur alimentaire des ali- ments n’est pasintégrée. L’expertise
des résul-tats n’est pas
organisée.
Legraphisme
estencore peu
développé.
Conclusion
La gamme des outils
disponibles
pour réali-ser le rationnement des vaches
laitières,
ainsique leur
efficacité,
s’est considérablementaccrue
depuis
1978.Parallèlement,
la gamme des situationsd’application
s’est aussiélargie,
d’un
point
de vuetechnique
(niveau deproduc-
tion des
animaux,
variété des aliments) et éco-nomique
(contraintes extérieures liées à laqualité
du lait et/ou à soncontingentement).
Ilest donc
nécessaire,
pourprofiter
utilement du confort d’utilisation de ces nouveauxoutils,
d’une part de connaître suffisamment lesprin- cipes
et les limites dessystèmes qu’ils
mettenten oeuvre, d’autre
part
depréciser
les exi-gences et les
objectifs
de l’utilisateur. Les faci- litéspermises
parl’informatique
ne doivents’appliquer qu’à
la mise en œuvre et à lapré-
sentation des calculs. Elle neremplace
pas la réflexion nécessaire (et certainementplus
com-plexe
que par lepassé
pour les raisonspréci-
sées
précédemment)
à leurpréparation
et àleur
application.
Encela,
un outil commeINRAtion se
conçoit
comme un outil de réfé-rence, au même titre que le Livre
Rouge
ou leBulletin de Theix n° 70 sont des ouvrages de
référence,
permettant la mise àdisposition rapide
etorganisée
desconnaissances,
maisnon utilisable
indépendamment
de cesouvrages.
A
l’avenir,
onpeut
penserqu’à
coté d’uneamélioration
ergonomique,
l’essentiel de l’amé- liorationscientifique
des outils de rationne- ment sera lié à laprise
en compte des connais-sances
nouvelles,
et surtout àl’intégration
del’expertise
des résultatsproposés
(tableau 2)(Spahr
et al1988,
Whittaker et al1989, Hogeveen
et al 1991).Références bibliographiques
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Syst.,
31, 83-96.
Summary
A
study of
somefeeding
systemsfor
ruminants :different
methodsof application.
Ruminant feed
systems
and feed recommendations which ensue have beenconsiderably
modifiedduring
these last years, both in France and abroad. Inparallel,
theapplication
methods forthese recommendations have diversified. In France these methods have been
mainly
recom-mended
by
I.N.R.A. (National Institute forAgronomic
Research). It is thusimportant
to diffe-rentiate feed recommendations and the methods which enable these recommendations to be carried out.
Among
these methods there are tables (whichprovide
forexample
feedvalue),
books which pre-sent in
simplified
andpro-calculated form, practi-
cal solutions which are
directly
usableby farmers,
as well as
computer
programmes such as INRAtion. In thisstudy
the different characteris- tics of methods forputting
feed recommendations intopractice
are illustratedusing
theexample
ofrationing
indairy
cattle. The interest and futuredevelopment
of computers are discussed.COULON