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Academic year: 2022

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Les répercussions du redéploiement des activités d'exploitation des ressources naturelles sur la relation des Autochtones au territoire

L’exploitation   des ressources naturelles contribue au développement économique et social au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Cette exploitation connait des cycles et varie en fonction des fluctuations de l'offre et de la demande. Aujourd’hui, l’augmentation des besoins des pays émergents relance   l’exploitation des ressources naturelles dans des régions  où  elle  avait  ralenti.  Au  Canada,  c’est  l’exploitation  des  sables   bitumineux,   en   Russie   c’est   celle   du   gaz   naturel,   en   Amérique   du   Sud   ce   sont   les   développements forestiers et hydroélectriques qui   s’intensifient. À ces activités spécifiques, il faut ajouter la relance  de  l’industrie  minière qui a lieu un peu partout. Les industries extractives induisent des effets de boom and bust qui nuisent à la fois aux communautés autochtones et aux collectivités non-autochtones. Au Québec, au cours des deux dernières décennies, le repli du secteur minier et la crise endémique du secteur forestier avaient fragilisé  l’économie  des  régions  dont  l’économie  repose  en  partie  sur  ces   deux secteurs, exacerbant  ainsi  les  conflits  entre  l’État  et  les  Autochtones.  Aujourd’hui,   on assiste à une reprise en force du développement des industries extractives que le gouvernement,  comme  c’est  le  cas  dans  d’autres  pays,  veut  favoriser  en  facilitant  l’accès   aux territoires autochtones.

Depuis l’annonce du Plan Nord, un des projets de relance  de  l’industrie  extractive  parmi   les plus médiatisés du moment, plusieurs colloques ont  été  organisés  pour  s’interroger  sur   les répercussions du boom actuel sur les communautés autochtones.   L’objet   du présent colloque   est   de   s’appuyer   sur   ce   qui   a   déjà été fait pour approfondir un des impacts potentiels de cette nouvelle forme de colonisation des territoires autochtones.  Il  s’agit  de   voir,   en   mettant   en   perspective   l’expérience   québécoise, comment l’intensification   des   activités   d’extraction   ou   leur   restructuration, notamment dans le cas des activités forestières et hydroélectriques, affectent la relation que les Autochtones entretiennent au territoire et aux autres acteurs qui agissent sur ce territoire.

Les thèmes développés dans ce colloque seront structurés autour de plusieurs axes, notamment :

1) Les   migrations.   Il   s’agit   de   comprendre   comment   les   déplacements   occasionnés   par les embauches sur les chantiers et les longs séjours loin de la communauté

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d’appartenance  nuisent à l’ancrage  communautaire  et  territorial  des  Autochtones,   notamment des jeunes. On se demandera aussi si le boom économique qui a lieu dans les villes minières provoque parmi les Autochtones un mouvement de migration vers les centres urbains. On se demandera si, et comment, ces migrations vers les centres urbains compromettent les rapports entre Autochtones et Allochtones au sein des villes nordiques.

2) Le deuxième champ de questionnement portera sur les répercussions des activités minières sur les pratiques traditionnelles de chasse, de pêche et de cueillette ainsi que sur les rassemblements sur les territoires familiaux et sur les activités de partage et de guérison.

3) Le troisième volet portera sur les enjeux politiques et juridiques liés à la question des droits  territoriaux.  On  se  demandera  si  le  regain  d’activité  économique  et  ses répercussions   sur   l’environnement   impliquent une réactivation ou, au contraire, une mise entre parenthèses des revendications politiques et territoriales. On s’intéressera   aussi   à   l’augmentation   des inégalités, notamment en termes de capacité à assurer une gouvernance efficace et un aménagement durable du territoire, tant pour les  nations  signataires  d’ententes  politiques  que pour celles qui ne le sont pas.

La proposition comportera un titre (180 signes espaces compris), un résumé de 1500 signes (espaces compris) et cinq mots-clefs au maximum. Veuillez également indiquer votre prénom, nom, statut, affiliation, courriel et coordonnées.

Responsables du colloque Thibault Martin Ph.D., Professeur et Titulaire,

Chaire de recherche du Canada sur la gouvernance autochtone du territoire Département des sciences sociales

Université du Québec en Outaouais Thibault.martin@uqo.ca

(1) 819 595 3900 (2210) Gonzalo Bustamente, Candidat au doctorat,

Université du Québec en Outaouais et, Université de la Frontera (Chili) Busg03@uqo.ca

Laurence Boutinot,

Chercheure au Centre de Coopération Internationale de la Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) UR 105.

laurence.boutinot@cirad.fr (33) 4 67 59 37 56

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