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Reference
In memoriam, Dr Raymond Riquet
SAUTER, Marc-Rodolphe
SAUTER, Marc-Rodolphe. In memoriam, Dr Raymond Riquet. Archives suisses d'anthropologie générale , 1983, vol. 47, no. 1, p. 13
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:98039
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IN MEMORIAM Dr Raymond Riquet
Le docteur Raymond Riquet, que nous connaissions et estimions tous, est décédé le 17 août 1983. Monsieur M.-R. Sauter avait sur son bureau les notes nécessaires à la rédaction d'une note nécrologique, mais le sort a voulu qu'il suive de peu l'un de ses meilleurs amis dans la mort. Pour ce dernier hommage, nous laissons ici la parole à M.-R. Sauter en reproduisant le texte du discours qu'il a rédigé pour être lu devant les participants au colloque des paléopathologistes qui s'est tenu à Paris le 23 novembre 1983.
La rédaction des Archives suisses d'Anthropologie générale
Lorsqu'on perd un vieil ami, après avoir été témoin de sa longue agonie, c'est à lui, c'est à l'homme qu'on pense, à ses qualités de cœur, à son sens de la conciliation entre les individus-fussent-ils des anthropologistes -, à son ouverture d'esprit, à son humour toujours empreint du respect de l'autre, qu'animait sa foi évangélique.
Or, si c'est à cause de cette amitié qu'on m'a demandé d'évoquer Raymond Riquet en ce début de colloque, c'est, bien sûr, pour rendre hommage au savant trop tôt disparu.
Que dire alors, sinon que le Dr Riquet fut un serviteur fervent et inconditionnel de l'anthropologie. Certes, il fut aussi un maître dans le domaine de la préhistoire, surtout du Néolithique. Il s'est intéressé plus tard à la protohistoire, à la toponymie, aux problèmes polynésiens, bref il sut être - exemple devenu rare - un chercheur complet autant que passionné. Mais l'anthropologie restait son terrain de prédilection.
Rédigeant ce texte hors de portée de notre bibliothèque, je ne peux pas donner ici un aperçu complet et fidèle de ce que Riquet a fait dans le domaine qui nous occupe aujourd'hui. Certes la paléopathologie n'a pas suscité de sa part de recherche approfondie, malgré l'intérêt qu'il y portait comme anthropologiste et comme médecin.
Je me souviens pourtant de la communication qu'il fit en 1961 au Congrès international de préhistoire de Rome, sur les trépanations chalcolithiques de la France, sur leur répartition chronologique et géographique et sur leur typologie. Travail où sa connaissance personnelle des documents s'alliait à un sens critique aigu.
Le Dr Riquet avait de la présence, qui se manifestait par les nombreuses marques d'amitié qu'il recevait, par des interventions pleines de bon sens, parfois sa gouaille. Nous ressentons d'autant plus douloureusement le vide qu'il laisse parmi nous, mais nous conserverons de lui un souvenir ému.
Nous disons à Madame Riquet, dont le courage fut exemplaire pendant les mois d'épreuve, ainsi qu'à sa nombreuse famille, notre respectueuse sympathie.