Quinzième Année. — N° 2.
P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s
Dimanche 7 Janvier 1900.
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A V I S
N o u s p r i o n s nos a b o n n é s de bien v o u l o i r r é s e r v e r bon accueil a u r e m b o u r s e m e n t q u e n o u s allons p r e n d r e p a r la p o s t e d a n s l e s c o n - d i t i o n s h a b i t u e l l e s , de l ' a b o n n e m e n t p o u f l'année 1900.
L ' a d m i n i s t r a t i o n d u j o u r n a l .
Exposition universelle de Paris, en 1900 Les journaux français publient une première liste d'exposants français de la classe 96, Horlogerie, comprenant 176 exposants définitivement admis.
Apprentissages
Annuaire des apprentissages. — Pour répondre aux nombreuses demandes des per- sonnes qui cherchent à placer leurs entants ou leur«' protégés chez de bons patrons dans le canton de Neuchàtel, et afin de favoriser les maîtres et maîtresses qui envoient leurs ap- prentis biens préparés aux examens profes- sionnels organisés par l'Etat, l'inspectorat cantonal des apprentissages se propose dé publier prochainement un annuaire des adres- ses des maîtres et maîtresses les plus recom- mandâmes dans toutes les professions.
On donnera dans cet annuaire les noms des patrons de tous les apprentis qui ont subi avec succès leur examen dans l'une des années 189(>, 1897, 1898 ou 1899.
Les personnes qualifiées pour former de bons apprentis, mais qui n'auraient pas eu l'occasion d'envoyer de leurs élèves aux exa- mens professionnels durant celte période pour- ront, si elles en font la demande avec réfé- rences à l'appui, figurer dans cet annuaire.
L'inscripton est gratuite. S'adresser jusqu'à fin janvier courant, à M. Arnold Koh'ly, ins- pecteur cantonal des apprentissages', à la Chaux-de-Fonds.
— Examens d'apprentis en igoo. — Nous rappelons à toutes les personnes que
cela intéresse : parents, tuteurs, communes, commissions d'apprentissages, maîtres, mai- tresses, apprentis et apprenties, que le dernier délai d'inscription pour les jeunes gens qui veulent concourir en '1900 pour l'obtention du diplôme et des prix décernés par l'Etat, expire à la fin de janvier. On s'inscrit à Neuchàtel, à la Chaux-de-Fonds et au Locle, au Greffe des prud'hommes; dans toutes les autres lo- calités, au secrétariat communal.
Les assurances et le referendum Les signatures référendaires contre les assurances affluent. Il en est arrivé 25,000, dix mille sont encore attendues de Genève et de Vaud, on arrivera donc à rin total de 40 à 50,000. Il fallait s'y a t t e n d r e ; il est plus facile de faire appel à l'égoïsme du peuple qu'à l'esprit de solidarité. Néanmoins, ce chiffre n'a rien d'extraordinaire; rappelons seule-1
ment que le referendum p o u r le rachat avait été d e m a n d é par 86,000 citoyens, ce qui n'a pas empêché le peuple dé le voter à 200,000 voix de majorité.
(Le Neuchâtelois.)
Information
Les intéressés peuvent d e m a n d e r des renseignements sur la maison :
L. Gutesman,
45, Avenue du Commerce, A n v e r s au Secrétariat général de la Chambre cantonale du Commerce, à la Chaux-de- F o n d s .
Concurrence déloyale
Nous lisons dans le Bulletin commercial suisse :
L'Association commerciale et industrielle genevoise était convoquée pour le 5 décembre en assemblée générale extraordinaire avec l'ordre du jour suivant :
1. Rapport du secrétaire de la Chambre, M. Alfred Georg, sur Venquête concernant là concurrence déloyale ;
2. Discussion des conclusions de ce rap- port.
Rarement les membres de l'Association avaient répondu plus nombreux à l'appel de la Chambre et c'est en présence d'une salle comble que le président, M. Brüderlein, a ouvert la séance et donné immédiatement la parole au rapporteur.
Celui-ci rappelle que le questionnaire qui a été adressé aux membres de l'Association di- vise en deux parties l'enquête dont il s'agit.
La première partie concerne la concurrence déloyale proprement dite, certains faits et ac- tes déterminés, commis en dehors du droit de leurs auteurs — dont la base est une fraude et qui nuisent à leurs concurrente.
La seconde partie visait surtout certaines habitudes regrettables, certains modes de comprendre et de pratiquer le commerce qui nuisent nécessairement à un développement normal et bienfaisant de l'activité commer-
ciale. ' La concurrence déloyale proprement dite
est avant tout du ressort des tFJbunaux, tan- dis que les pratiques commerciales visées par la seconde partie de l'enquête, paraissent pou- voir être restrentes dans une.large mesure, par une stricte application de bonnes lois fis- cales et de police.
S'attachant d'abord à la première partie de l'enquête, le rapporteur rappelle que les ac- tes de concurrence déloyale ont été générale- ment classés en cinq ou six catégories suivant la nature ou le but du délit. L'on retrouve bien dans les cas signalés à la Chambre par les sociétaires qui lui ont répondu tousles cas typiques de la concurrence déloyale.
Recommandation déloyale de son propre établissement.
Exemples : usurpation du titre d'inventeur, ou de propriétaire d'un brevet ; usurpation de médailles ou autres distinctions ; usurpation du titre de fabricant, de dépositaire, seul dé- positaire, de fournisseur de tel ou tel person- nage ou de tel ou tel établissement renom- mé, etc., etc.
Recommandation déloyale de son propre produit.
Exemples : fausse indication de provenance, de qualité (falsification, sophistication de pro- duits : adjonctions abusives à des matières contrôlées). Ainsi l'insculpation du nom de Genève sur des montres fabriquées ailleurs:
l'adjonction du qualificatif pur à du chocolat qui ne l'est pas, à du vin artificiel, à toute es- pèce de produit frelaté ; la qualification de fourrure, écaille, ivoire véritables, lorsqu'il s'agit en réalité d'imitations ; la mise en vente de demi-soie comme soie tout court : l'adjonc- tion de soudures légères à des matières d'or et d'argent contrôlées et munies du poinçon ; le faux poids et la fausse mesure, lorsque poids et mesure ne correspondent pas à des pres- criptions légales, etc., etc.
Provocation de confusion
de deux établissements ou de leurs produits.
Exemples : Imitations d'enseignes, de l'ar- rangement extérieur de l'établissement par un concurrent qui vient de s'établir à proximité ; contrefaçon de paquetage, d'étiquettes, de ré- clame d'imitation d'une raison sociale, etc., etc.
Dénigrement d'une maison concurrente ou de ses produits.
Le droit d'exalter son propre établissement, ses propres produits, en affirmant que ceux-ci sont parfaits, meilleurs que ceux de tous les concurrents, ne va pas jusqu'au droit de déni- grer les produits ou l'établissement des con- currents, de comparer de manière à nuire à tel d'entre eux. Cette comparaison, lorsqu'elle s'applique à la personne même du concurrent lésé prend facilement le caractère de diffama- tion.
Le dénigrement se fait tantôt oralement, tantôt par écrit (lettres, annonces, circulaires, prospectus, etc.). Exemples : déclarations mensongères concernant la situation des af- faires, de crédit du concurrent, ou sa manière de diriger ses affaires : faux bruits concernant la fabrication ou la nature des produits du concurrent. Cas signalé entres autres : A vend l'huile d'olive pure 10 °/o plus cher que son concurrent B. Un client s'en plaint à A. La réponse de ce dernier : « Moi je n'y ajoute pas d'huile de sésame » constitue évidemment un acte de concurrence Tléloyale à l'égard de B si le produit que vend ce dernier est de l'huile d'olive pure.
Violation de contrat.
Exemples : Un fabricant vend à un négociant un certain produit, moyennant le prix de , et l'engagement de ne pas vendre à des parti- culiers : s'il viole cet engagement, il se rend coupable de concurrence déloyale vis-à-vis du négociant en question.
Les actes de concurrence déloyale de cette nature se commettent le plus souvent à la suite de la cession ou du fermage d'un commerce, mais ils peuvent avoir pour base d'autres gen- res de contrat.
Révélation de secrets d'affaires ou de fabrique.
La concurrence déloyale ainsi pratiquée peut, maintes fois, être poursuivie comme rupture de contrat et se rattache ainsi à la catégorie précédente. Souvent il sera bien dif- ficile, dans les cas de cette nature d'établir et notamment de réprimer la concurrence dé- loyale ; dans la règle l'employé qui entre au service d'un concurrent de son ancien patron se verra exposé ai: reproche d'avoir provoqué par ses révélations une concurrance déloyale;
aussi la plus grande prudence est-elle com- mandée lorsqu'il s'agit d'une accusation de ce genre. L'on n'hésitera pas toutefois à recon- naître la déloyauté lorsque le concurrent se fait livrer des renseignements de nature déli- cate par son futur employé, alors que celui-ci est encore au service de son ancien patron.
En dehors des nombreux cas de concurrence déloyale compris dans les catégories qui vien- nent d'être énumérées, il y a lieu de mention- ner, dans ce rapport certains actes et procédés qui ont été signalés à la Chambre de com- merce comme concurrence déloyale, mais auxquels il manque l'une des conditions sans lesquelles ce délit n'existe pas ; par exemple, la vente à un prix inférieur au prix de revient, les crédits trop longs ou autrement exagérés, etc. Le rapporteur ne peut pas aborder actuel- lement la discussion de ces questions : il est certain que l'abus du crédit, sous toutes ses formes, est une plaie vive du commerce et que sous la vente à des prix notoirement trop bas se cachent souvent des procédés déloyaux ou autres abus regrettables. Mais la vente, même au-dessous du prix de revient (lorsqu'il peut être déterminé) et les crédits les plus longs et les plus exagérés ne peuvent être, sans au- tres, qualifiés de concurrence déloyale.
Les marchandises et l'argent honnêtement acquis sont des choses dont leur propriétaire peut disposer librement, même si ses larges- ses le ruinent et nuisent à autrui. L'intention immorale seule ne peut être punie par le lé- gislateur, pas plus dans ce domaine que dans d'autres. La loi ne peut atteindre qu'une ma- nifestation illégale de celte intention et le lé- gislateur est mauvais juge de la valeur des marchandises et de l'opportunité de tel crédit.
(A suivre.)
L'argent cher
A côté de considérations d'ordre passager, d'autres raisons expliquent suffisamment la tension de l'argent. En Allemagne, en France, en Russie, en Suisse même et partout enfin, de nombreuses entreprises industrielles se sont créées depuis quelques années. Cette plé- thore de nouvelles affaires auxquelles le public s'est intéressé, a nécessité des capiaux consi- dérables quiont diminué d'autant les stocks disponibles. Les bénéfices notables que les capitalistes ont réalisé de ce côté les encoura- gent à s'y intéresser de plus en plus; c'est pourquoi nombre d'entre eux se sont trouvés amenés, pour se créer des ressources, à réa- liser des valeurs de père de famille, telles que:
fonds d'Etats de 1er ordre, emprunts de villes, actions et obligations de chemin de fer, etc.
Le recul de toutes ces valeurs n'est donc que tout naturel.
Nous sommes entrés dans une période d'ar- gent cher et il serait illogique qu'avec un taux d'escompte aussi élevé, les valeurs rapportas- sent seulement 3'/* °/°- Leur taux de capitali- sation devra, par la force même des choses, s'établir en corrélation avec la situation du marché monétaire et au'profit même de l'in- dustrie du pays.
(Extrait du bulletin de la Banque fédérale).
• > « • •
Poids japonais
Nous croyons devoir rappeler qu'aux ter- mes d'une ordonnance du Gouvernement ja- ponais, le poids du « Catty » ou « Kin » (jus- qu'à présent 604 grammes) est fixé depuis le 1er janvier 1900 à (ioo grammes.
- h * *
Nouvelles diverses
Un cadeau de nouvel-an magnifique.
— M. Krupp, à Essen, a donné, à l'occasion du nouvel-an, 500,000 marks (625,000 fr.) à la caisse de pension de ses ouvriers. En même temps, il a promis une somme pareille pour la construction d'habitations ouvrières.
En Chine.— Le Commercial Advertiser dit que, dans sa réponse aux Etats-Unis, l'An- gleterre consent à la politique de la porte ou- verte en Chine dans les grands ports et même dans les ports de guerre. L'Angleterre offre d'accorder des concessions de chemin de fer aux entreprises industrielles dans sa sphère d'influence, à condition que les autres puis- sances usent de réciprocité.
1 9 0 0 n ' e s t p a s b i s s e x t i l e . — L'An- nuaire du bureau des longitudes pour 1900 dit que, contrairement à ce que croient cer- taines personnes, par suite de la réforme gré- gorienne, qui ne laisse bissextiles que les an- nées séculaires dont les deux premiers chiffres sont divisibles par quatre, la bissextile de l'année 1900 a été supprimée, et le mois de février n'aura que vingt-huit jours.
Ce qu'est une Société d'actionnaires.
— Sais-tu ce qu'est une Société d'action- naires? disait un gamin de Berlin à un cama- rade.
— Non, et toi !
— Oh ! cela est bien simple. As-tu de l'ar- gent ! En ce cas, passe-moi trois sous. Moi, de mon côté, j'en mettrai autant. Pour ces six sous, j'achète un cigare. Maintenant, passe- moi une allumette. C'est fait. Je vais fumer : je suis le Conseil d'administration.
Mais, remarquant que le cigare diminuait considérablement, son ami exprima le désir de fumer à son tour.
— Comment, tu veux fumer ! Quelle préten- tion ! Il n'y a que le Conseil d'administration qui fume; toi, tu n'es qu'actionnaire, et ceux- ci n'ont que le droit de cracher.
Bibliographie
Statistique des grèves et des recours à la conciliation et à l'arbitrage survenus pendant l'année i8g8, en France. —
^-Publication de l'Office du: Travail. En vente chez Berger-Levrault & Cic.
D'après les documents publiés dans ce vo- lume, il y a eu l'an dernier, en France, 368 grèves comprenant 82.065 grévistes : 71,348 hommes, 7,955 femmes et 2,762 enfants, oc- cupés dans 1,967 établissements. Le nombre de jours chômés s'est élevé à 1,216,306 y compris 155,934 journées perdues par 5,900 ouvriers non grévistes, contraints au chômage par la grève. En 1897, il y a eu 356 grèves, 68.875 grévistes et 2,568 établissements at- teints.
On comptait en 1897 dix journées et demie de chômage par gréviste, les chiffres de 1898 donnent quinze journées par gréviste.
Les résultats de ces grèves se décomposent de la sorte :
En 1897 En 1898
Réussite . . 19,10 p. 100 20,38 p. 100 Transaction 34,27 » 33,42 » Echec . . . 46,63 » 46,20 » Les grèves motivées par des questions de salaires : réduction ou augmentation sont tou- jours les plus nombreuses : 223 grèves ou 60,60 p. 100 avec 41,620 grévistes ou 50,83 p.
100.
94 différends sur 368, c'est-à-dire 25,54 p.
100 ont été soumis à l'arbitrage. La proportion était de 21,53 p. 100 pour la période 1893-97.
L'initiative des recours à la loi, a été prise : par les ouvrers 57 fois, par les patrons 3 fois, par les patrons et ouvriers 2 fois, par le juge de paix intervenant d'office 32.
Les solutions données à ces 94 différends se répartissent de la façon suivante :
Différends terminés par l'application de la loi, 30 : réussite 4, ou 13,34 p. 100; transac- tion 20, ou 66,66 p. 100 ; échec 6, ou 20 p.
100.
Différends dans lesquels l'application de la loi a échoué, 64 : réussite 6, ou 9,38 p. 100 ;
transaction 25, ou 39,06 p. 100 : échec 33, ou 5 1 , 5 t i > 100.
A côté des résultats dus à'1'application de la loi sur la conciliation et l'arbitrage, 19 grè- ves ont été terminées à la suite de l'interven- tion des préfets et sous-préfets {7), des maires (11) et d'un ingénieur (1), pris comme arbi- tres.
L'intervention des syndicats, encontre, a mis fin à 26 conflits.
Variété
Une e x p é d i t i o n c o m m e r c i a l e . On reçoit des détails complets sur l'expédi- tion commerciale anglo-russe qui a, cet été, subi un si grave insuccès dans les eaux de la Nouvelle-Zemble. On sait que la m e r d e Kara a perdu, depuis quelques années, sa réputation terrible. On s'eslaperçu qu'elle était (au moins le long des côtes de Sibérie) généralement praticable a u x navires, non pas au début, mais à la fin de l'été, pendant le mois d'août.
On trouvait bien des g l a c e s ; mais, môme lors- que le vent les poussait vers le sud, les navi- res pouvaient passer en longeant la côte. Gette année, l'été polaire a été si froid que, de mé- moire de baleinier, on n'en a jamais vu de semblable. Or, c'est justement cette année que les marchands de thé russe avaient fait l'en- voi le plus sérieux de thé en briques. Voulant, en effet, éviter les frais de transport par terre de Hankéou (en Ghine) à Kiakhla (frontière sibéromongole), ils ont imaginé d'expédier du thé de Ghine en Sibérie par mer, à savoir par des navires qui, de S h a n g h a ï , les transportent par mer à Londres, où il est transbordé s u r
d'autres navires qui le transportent, par l'océan Glacial, jusqu'aux bouches de l'Yénisséï, où il n'est plus q u ' à 3,000 kilomètres de Kras- noiarsk, ville traversée par le Transsibérien.
Ce sont des Anglais qui ont le monopole du transport, et c'est le Lloyd anglais qui a le monopole de l ' a s s u r a n c e — monopole effectif, s'entend.
L'expédition comprenait, cette année, cinq navires : Lorna-Doone. avec 150 tonnes de chargement varié ; Buccaneer, avec 460 ton- nes de thé : Manceslria, avec 1000 tonnes ; Grayfriars, avec 1500 tonnes, et Arthur, avec 1200 tonnes de thé. La flottille, après avoir fait du charbon à Ekatérinski, le futur grand port de la Russie sur l'océan Glacial, fit route dans la direction du détroit de Iougor, le 8 août. Dès le 11 août, les navires rencon- trèrent des glaces. Ils luttèrent désespérément contre elles, essayant de pénétrer dans la mer de Kara ; mais leurs efforts furent vains et, le 30 août, les capitaines résolurent de revenir en Angleterre. Malheureusement, l'Arthur donna s u r une glace de fond, et eut sa coque transpercée : il fallut l'abandonner avec 1000 tonnes de chargement. Les autres navires ont perdu des ancres, cassé des hélices et endom- magé des gouvernails.
Les pertes sont sérieuses ; mais les hommes compétents ne désespèrent nullement de voir s'ouvrir par la mer de Kara des relations sui- vies entre la Sibérie et l'Europe. Le gouverne- ment russe a décidé d'envoyer l'an prochain une expédition dans l'océan Glacial,qu'il char- gera d'explorer la route entre la Nouvelle- Zemble et les bouches de l'Yénisséï.
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