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DE FIl ANtE,

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

.·.:.f.·.·.,'•...•.•

,"~.;ir·M···",· ,···E· ·~··;·M···

··'·"···,·,'···'···0····'·,,···',···',····,··

·,·,i·,···~···,R.··':'···E"···;'·'···;·,···,·,····'···,·'S···,'·

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'f

J " . " , . . , . .' .,.... , . , . . . , _ ' . .

i' " .:' , : " ' , " " " . s''. ",.

ù E .. L; E'S TA.T,·

DE FIl ANtE,

..ttJ ·,,'3 C l:t~ B. LE S.

Neuftefme~

tONTENÂNS LÉs CHOSES.

plus noeables ,

faites

8t

publieesta11.cpù

le,

Catholiqlics que pat êta" delaReligioii;dé:,-

puis

le

trdiliefme

J;Jit pacification fait ali mois

d'..AouO:.t57~.

iürqties

regne

Uén- ry

tro~lieline)&r~duitseri troisvoIunle~sJ).~::

cun

·de[que.~sa

vn

indicé des

prinsjfl!és

~~~~

...

~~

. . . . il .' , 1 } ' , ,.,-,..,~

neres

y

contenues,

~r ,,:'\\1:',-}!II/'~~'_

P · l' .... ,,;~.~', <i.}...

refiler \70 ~,Ét;;':·~· .L,"!r

i ~(~ ~., . <r»

.

..

'')::' .",~,:"

.

StcQnde

EJitiim,Ytuè"~,drrigèt;&~'ii;;J -

#Jl

,Jufiellrs

p4rti't"lat:itt~Ci"trt#lt~4Ie_~»'~'

n.'/~I,s~

1

\

A

rJJ!E'ÎDIiiiôra.

Par He.,rich VVolf:

M~ ];)~ LX-X VIi l'

_01

(2)

.

'

.A Il LetJeur S •

E

N·BST

pointchofe inuti- le, nouuelle ni mal plaifan- te,que leschofesauenuesçâ

&

foyêt

puisapres publie-

1~.•~.In

es & prefelltces par efcrir,

tant pour efueiller ceux qui

~~AJD.:;~

lesont veuës

à

eûre (;ages

pour I'auenir , t1par

lepafféillcurei

auenude

faillir-que pour laHfer infiruél:ion'nece1faire

à

la pofierité. Ceux qui ont efté en nemisdes hifioi- res& recueils de chofes

memorables,

n'Qnt ia..

mais eflé

e11

bonne reputation parmi les hom-

mes.Il

yen

a eud'autres

qui ont eftimé,d'autant 'que le

bienfaire

furpa/fele bien dire. qu'il n'e- fioit befoin fe

rrauailler

beaucouppour

mon...

Ilrer ce qui

eftoit

patfé, puis que

chafcun

deuoie

trouuer

en foy

les

aiguillonsqui

le

pouffaJfent

~ la vertu. Maispuisqued'vn collé, il àtouâours

eflé beaucoup plus difficile de bien faire que de

bien

parler.ëcqu'

outre l'igllorance(pefte des ef.

prits) laquelle enfeuelit incontinent les chofes

bonnes, vne telle vanité

&

corruption a gaig.né

le monde-que s'il fe fouuient de

quelque chofe ,'eft de

mal.s'

il fe propafecertainbursce feravu mauuais

exemple

pout y virer,: de log temps

ces

aiguillonsde verttl demâdentcl'efirelimez

. . . . ~r

..

<if

.. JJ

(3)

counre~

pat' lerecit des choÎes auenues, qui fa..

cent que lesmefchans ayent rneûnes

honte &

ht>rr.cur dès forfaitS de leurs

predecelleurs&

les g. ens de bien

ro~nt

tane plus encouragez à en- fuiure leschofesbonnes.

Q..y

F. L O-V P. S

vnspenCent,ptlÎs que Ïouuenr en vn recit de cholesaueuues.beaucoup de con...

trarieeez &

menfongesmefmes

fegliffent pour la difficultê qu'

il

Ya de Iauoir

tout',il

faudroit

ditferer plus long temps,ou fe tâiredutout;

ptuftofl que de donner occafion aux moqueurs . f,Jereietter

'Vu

liure entier, fous pretextequ'il

y

aura quelques

fautes.

Si le delay.apporte tou-

{murs

lumière à la verité', ie ne condamne pas (cll:auis,

M~is

puisque Iouuentesfois par

nou..

ùeauxremuemens lepaffé

s'aneantir: sJil

meri- te d'eftrefceu

~

iedique le

phl{}ofl: eft

le meil- leur. Et"fi les choiesdignes

de memoire

ne doy- uent ell:re dèfrobccsà la pofterité , ceux-là

Ce...

rorent

louables

en beaucoup de fortes qui à rheure mefines queceey ou celaauient

le

pu-

blieroyent par

tout. Q!!e Ji Ce taire

du

tout proufitoit dauantage que d'auertir les vns

&

les autres, vrayementilCe faudroittaire :mais

puis que le Iilence des vns fait

croiitre

la fu-

reur des autres fouuentesfois.êz mefme apporte

Commedes nouueaux

delirs aux vicieux d'ell-

ta1Ièr vn peché [ur l'autre ,qui ofera dire qu'il . ne foit meilleur, en quelque

tflnps,

.te parler

qu~

de.

f~

taJre? Il

e~

vray

qu'en cela

gift le

1:'010&, c eft que Ion difenon feulementcequ'il

faut dire, mais auaiquanJ,

8<.

C01l11p.e il le faut dire

dire. Qpan.tauxfautes,

.6

elles font

commues de

faitd'auis,

li

ellesrenuerientI'lnlloire:>

fi el-

les s'entretiennent ( comme de nofire

temps il nJyena'1uetropd;texemples).&

fi

cdur q?i c- (crit n'apporte que des a..ffeébons

pa~~cuhcres .dont il fait ailë de le conuaincre , ellesfont

à condamner

&

reiener.

Mais fi

pour vn mor,

pour vne incertitude de

temp~J pQ~.vn

nom;

pour vne

o~nü~on

,ou aln'phficat.1011 .s pour

quelque trait

plquant

ou gallJard , 11

y~

des

cer-

ucaux

fi

fafcheux

qH~ils

reieteentce qui eft bon au relie, ie ne puiscroirequ'ils

trouuent

beau-:

coup de cOlnpagnons.

L·E s autres eflimenc qu'en matière de dif- cours

de chofes auenues, letoutdoit elire.outre la

fidelité ).

orné d'vn

Ihle

graue,

exaéte

&

du

tout hitloricl1.

Cela ell à

delirer.mais

ieles

prjc

IDe-{upporter,li ie leur

di

qu'ils

tllO(:onfelferont eux-mefrnes,que lesplusfeureshiftoires Grec..

ques

&

Latines, que

nous ayons

auiourd'hjJy;

ont eûé recueillies de diuersmemoires&.trait-

rez, efcrits

&

publiez auparauant. 111l'eft be-' foin dten alleguer les exemples, puisque ie par,:

le

à

ceux qui

les (a\lent.

QJ'

E L Q.VE S

vns cuidentrque c'cfl ccmë mepapier perdu.de

remettre

deuane les yeux ce que Ion entend encor comme bruire à

Ces creil-

lest& que

ce feroit

vn

labeur

beaucoup

plus

proufitable, de dretlerquelques hifloiresGrec..

ques.ou

Romaines. Ceuxqui

efclairfiffent

l'an..

ti'}uitésne feront de ma part iamais fruftrez de

leurs louanges. Mais 1i aulieu de faire noRre

~

ilj

(4)

~rôu4t

&

de nous

(ouùenii

comme il app*

tient

de

ce 9~enous auons ~eudepuis quatre ans, nous fal[ons au contrairede ce que nous deuons faireJle

n'efl que

bien

fait de

nous ra-'

!Uen~uoir1~e

qu'il femhle que nous n·auous

~ma.15veu

rn

ouy,

Et

que [en de fàuoir deuj{er

a p.laJ1ir de tour

c~

qui

eIl, paffé il

ya mil ans,

,&:J~nOreice

qui fut

faitranpaffé~Cela({anJ

di-

repu) cft vn

vray renucrfe'ment

de memoire,

" ~as aut.ant c~ra.ge que de rencontrer quel..

C!u vu.qui r'erroJtàdix

lieues

loin,& J?'1

apper-

ceurolt la fotTe&le laqsqui{eroità (es pieds.

Or

fi la leéëure

apporte contentement) j'efiime

que -ce

qui eft

nouueau cil:autant receuable

que Je vieil, pourueu derechefque cc conten- tementfo.it fondé commeil

appaniel)t

tafauoir fu.r la

~èr1te

,feul enrichHfel11ehtdes hiltoires.

C~r

quant al'Jangage& autres fleurs (lue cer- taInsd"e{g~utezcerchent feulelnent,le conten,

tan~

"d

a~oJrd~s co~tes

faits

à

plàifir,

pourueu

que

1 ~retl1efo1t f~tJ~faite, .tan~

s'en faut que ie

foufcC1U~

a.leur

0pullon) que

i

efl:ime cela eftre

vn certaJnlugeruent

d'

vn

efprit renuerfé,coln_

melonelbmer.a r:o~{jou~s celuy-Ia

auoirvnc...

ftomach trefmaJ dJ~pofe qui ne fait que cer-

cher, de,

r~u'esJfa~plq~ets

&tels aiguillons

d~

bo~c:~e,"a.{fantpaJn,

VIn&

viande

{oUde.

Si la

verite

en:acCOt~pag.~ee d'lelegdnce,

voila vn banque! pour 1 efprn, fournyde tout ce qui 1

eft

~on.ueuabJft.

~ AIs à

Pau

enture

tn'auance-ie trop l

pat;-

!cr 4 VIle cha(e qui

merite

d"

elhe

appliquée ailleurs,

3illcur~,

li

Ion conûdere le tiltre de cesliur(~

&ce quiycO: contenu."Cefont 111emoirésv.~i~

rement & bien petits cornmccemens de l~a~~

'mirable

hi~oirc,~?ur ragellçeln~nt .~e }:~~u~I:;.

le

ie

prie

bleu qu'il reu~nede fo~erprtt qll~l­

qu;'~n.qUlY..

mette

1~'

maur,

quan41lfer~ temp~~

Mals 11 ne fut ramais defendü

dedonner cC?ur~::-

,

~e

aux

autres).& les aideren

quelque forte. si

'ce

n'l.e~

pas

tant qu'cndeïireroit bien,

pour ,!e

moius c'efiCNque1'luel~r~e.

Vn

peu vaut en....

cor mieux qllerien 4utou't~Q!!ant

à

la vetitt deschcfes,

il y

abien pe,u

du

n;ien ,~arla plu~­

part de ces memoires ont cfie pubhF~~e

patt

& d'awtre

cy deuant,

Et ql}3Jltàce qùl1?erif e-

Il:redu mien,

il

ne fera pas mal feantd'en

dire quelque chofe.

Il

ya des

malvueillgns &

Ha-

teurs

à

loage

qui

en

,voyan,t

~es chofe~ vn.1~~~

trop

libf(u~ent dites aleur

gre '.

appe.ll~nttous liures, qUIdefcouurenttant (Olt peu 1 ordure de la tyrannie~libelles diffatllatoîtes) &.

crient quec'ellvioler la paixpublique

,&

s,·oppofet manifeficll1ellt

à

tout bon ordre: que ctcff def.:..

chirer les morts trop cruellement d'ailer'

aïnli

recercher leurs aétions

patfees:&

qu'il

y

abeau- coup de fautes es grands voirement, mais

qu'a .

en faut

par,ler.

fobre,m~nt ,~

auec

ll~el,,!~~,h<;>~­

·te,fansfacnfier <par mamere de dire)

a.~,cnUJe

&:.mauuaifeaffeaiondeplulieurs particuliers

q.ui font lllfrtlC\lleufement al~es

v6i~

aink .

faire

1

e proces a ceux q ue

D

reu3.,eûa

1>1 y

fur eux, Ilyen a d'autresquidi(ent quel~enne-

mis du repos public

~le

fe font

~ue.

..

~ire Cil ... Ill)

(5)

~l'c~it1tes, filles ~ ieunes enfans» &"pitjf j"n&-

censbougeans ;es ventres de leurs,

mères "dont

tes vns

ünt

tiré les

m3i~1')ar

l'

ouuerture qut lei

<lagues des rnel1ttricrsyontfajt~,

afin'de'

d~­

J11and~r vçngeanct ~. Dieu, lequèl ,çna, çha(b~,

en chafl:ie, Be

f:t1chatlitra

trefrudement '1;1

ml-

(erable France..

Combien

de mefchâns& per..

Sides

'collfçils) cOlnbie~ de ~ornrlo~~,i c~~­

bien de meurtres

1

combien ci

Imp1etèZ

& d

111-

~llfHces

ont efieConlmi(es, dont

le

o'aY,fitit au-

cune mention? ouftl'enayparlé',çaefte Ieele-

menten paffant. ,B:on Dfeu,li i'euffe'Y~Hlu def- f~,p~~ir les infametez

&

lnerchance~"~~ ceux que i'3Y toufiours nommez par, res n9!!"

~ue

lèorsJlatteursmcfmcs leur

donllent'orthnaU'e- pl~-'lt:'y

auroit-il cœur qui

n'en fou!leua~?jq~i

contiendroirfes

yeurlà,n'spl~ur~rl .

Mats

pUIS

-''tu~i1s fe'defri~ent de,v eir cepern rayer . deve-

'rtt~, i~efpere q~e

Dieu

&

letetnps

l~s t1~~r?nt

p~ leurs ~aç~~tt~s , afi~ que"l~ur m,ct~Qan~,~'

,&

rnal~li~ureufevje

fdît'ttmue

dvnchafCUt'i,&--què

,

(ft1i»~pt I~

rrouerbt)àutant vaille

bien

batu

<t~~

. malbatu. . '

,; I:E 'fay que par

Jes,-=dits de paeificatioQ Iesli-

belles fameux ,{ont defendus. La Parole d.

Dieu, les loix de nattlte,& te droit des gens lescondamnent auÂi

~

& ia n'auiennequ·Hlne -prenneiamais'enuiede faire le

rneûier'

du dia-

'ble, ' Mais defcrireVIle

petite'parcelte,qes'def- loyautez

&.

cruautez horribles don.t la Fran- .eefldift'amee ,mon1lrer les accufarions

&

ex- cuïes desvns& des

aUtres, WC

n'eft calomnier

\ '. ' - ' ,

(6)

l'etCQnn.,~,Sj,t}8elqu'vnJefef1t

intereffé en ge- neratquen particulier ,&on vient à examiner (csp,la,il1tcs,ie l11'affeun:"l\l'il le trouuera

phu

coulpable~lV;tais

ilfâIQit

ruiur~

vn autre ordre,

Be

aœendre que la verieéfille du

temps

eufi, ef- cla.ircile.cchofesdiuaotage.,;rai

cideuant ref- pond~

quelque chofeéie cela,

&i'adiouûeray

que ceuxqui me trouuerone defectueux ou a- uoir

f~il1i

en quelques particularitez , fet:ont vn feruiceproQfitable ,à toute la France,

&.01',0- bligerQntjlngul~ercment

à eux

(pour l,)ardantc amftl,~,'lue

te

p,9rt~

à

B}apatrie) s'ils

font

vue,

'bonll,ç.~b,dle

hiftoire

.OU

upar q ue1ques ad-

~itiqJ),.ils ellri~hHrenttes petitscornmmeace- mens.L~,plufpal"t

des anciens & modernes hi- , ftodensn'ont

pOint

efllargqé les morts, {ur toue

~uand

ilsoncveu

qU-iLeLl:o.it expedientpour

le bien desviuans. De defcrire le paffé,

10#1

fait comme Guichardin. rage politique

&

grauehi- ftoriendefchire

1~ Pape~,mef1nes,

auLiege deC':'"

quel~ilp()[toiç. re\Jer~ce.

\ .. Çe1uy-làfendra

pout tous

autres de

no.~art:t(pl.p$.,.

Et quant3Ux anciens,

les

Grecs 8c.

!esRonlainsme garanti- lont airez. 11fautvoUCtllent

parler des grands

&

deleurs fautes auec

h,oo~~ :~uJIi

ray-ie

fait,

~&

fuÎs,extrcmcment dcfplai,fant que plufieurs

d·entfeC1rlXayentii

mal v6r!é, que de

donner

occaliondelcs.calenger ainii•.. 'Mais

i'airnela

veritépar ddfu&

toureschofes :&

ne leur

pU,{s

eftre feruiteur

&.

flatteur tout enfemhle•.. Et quant

au,

feruice qu,C: ie leuray deu , ie m'en'fuis acquitté tandis qu·ils. m·r::tlltcOtulUandé: mais

,

q~~

fluand ie

les

ay apperceus {e

$()~uern~r

autrtt- ment qu·il ne faloir,

ie

nay eHe

~l

ne

~U1S'

tenu.à eux. Et

ft

des particuHers {ontbien aifes de

V<:,lt

ici

quelques

tr~ias

lancez çon!re la

tyrannl~

mon but n'a eile de leur

complaire

liluplement»

ains de les 111firuire par les difcours c~conte..

nus

à

conoiltre

leur deuoir enuers Dieu &. la patrie.

S

1

les ennemis du repos public ne fene

q~e

rire, quand tels liures leur

tombent ~n 1ll8 1n ,

tant plus' grande eH:

leu~~o?damna~10n,

tant

plus horrible cft

leur frupldtte, plus

le Jugement

de Dieu efi pres de leurs tcftes.

Ce~~~ant

leur brutale fureur ne doit pas fruftrer

les

bons

&':

vertueuxFrançois de la

conoHra~ce

de

be~u­

(OUP de choles

paffees:

Nous n auons pOInt dre{f~

ces memoires pour les perfides mafla-

creurs- ni pourauc~n

{uppoft

de tyrannie ,JlnS

pour les gens de bien

&debon lugem~nt

de parti ou

ù·

autre. Si les mefchans en

deuienent

plus:mefchans, les

~OI1S

en deuiendront plus

a--

ûiCez: &.

pleufi

à Dieu quefitofi que. les tyral';l~

'" leursfuppofts bratfent quelque

chofe.elle fuit

incontinent defceuuerte & conue de tout le

monde. Pour

lemoins

que ceuxqui

viuentau~

rourd'huy

foyent prudens &.

Cages aux dçfpena de leurscOlnpagnons.

CE s

T

vne vertu excellente que

l'atlente,&' I'inuocation du nomde Dieu eft le continuel

exercice des

vrais

Chreûiens, Maisiedemsn-

de

fi

paciescet?e peut compatir aaecpr~~~n­

ce:

&

li pricrDlcll.I( s"oppofer

ap~

parncldcs

(7)

& meurtriersde

la patrie,

ausvioJat~urs de~

lolx ) font ,chofeseontraircs. ~e

lapatiCl1ce gouuerne IesCbrcftiens, qn'ils foyent (impIes

comme pigeons : mais qu'on ne leur

defende pcintd'eflre prudens

comme f~rpenso

II

faut prier

Dieu') -mais

pa~

melme

ITI

oy en,

GO

doit

a- uoirfoin~ef<;s

prochains ,

Bede la

liberté des'

corps&dos aines. Nosennemis nous prefchent patiellce,aftlide nousdeuorer

à

leur aire.

ç'

dl:

raifori

qU'e

nous ne

furrnonrions

point

le

mal

par-lemal rmais oppofer du papier & vn

di[-

cours veritable aux'glail1cs

des maflacreurs ,

ne

s~appeHepoineimpatiell~Cen b-onlangage :

au-

trementil faudroit condamner

les

plus

gens

de bi~n

qui

ayentiamais

eflé

au

monde, En priant

Dieu

& nousIaiflane conduire

par

fa prouiden-

cc, nOU5rnarntiendrons lescholesbonnes

Celon

les moyens qu'il

nous

donne, puis remettrons I'euenernent

a

fa

fageffe.

Si

apres

nous ctlrc

oppofez au

11131 par lequel

on

voulait

abolir

vnepareie de

fa

gloire,&tlltroduire

desconfu-

lions horribles entous ellars.nous

Iommesaffii- gez, voire

mis àmort)'

pour

cela

ne

dirons

rrouspoint

,quNlofirecan{e

qui eft

Iienne foit matluaife'iaîns adoreronsIes fecrets,&dirons,

:Seigt*ur,t2volonsèfoït'Faite : eflimansau refte auoir profité au public-pour le moins en'auons- nous-eu ledefir

&

le but. '- _

I Lefl:,

vrayque les perfides..

&

matracreurs

f~nt a~rez 'bourrele,~de

leur propremefchance-

t:,tnalS

.les gen-s paifiblesne

feroJent pas marris

d en vou le. bout, Et pourtant

fi

le

f0uuenir

de leurs

leurs forfaits depaints aucunement en

Ces

mè'"

moires leur

pouuoit

feruir de cordeau , ou( ce

queie defirerois

rnieuxjs'ils

y pouuoyent apren- dre à Ce rcperltir

&

remedier en quelque forte aux mauxpalfez,lors ily

auroit

quelque excufe,

Mais

puis

'1u'ils font

Iernblane

dene

point

[en-

tir leur

11'131 , &.

ne

veulent reconoiflre

le

tort qu'ils ont

fait

aux autres, tant s;en faut

qu'ils

s'en repentent, qu'ils ontcontinué

depuis

&

font prel1:s à recommencer: ce n' eO: que bien

fait

de lesmarquer afinqu'on les concifle ,

&

que ceux

qui (on~ [ages s'en d?n~ent g~rdcde

plus .en plus. S1 .cependant)J1 m en amene quelque

.10-

conuenientauCOll'S' ce fera peu de choie Jh

l'1

ay (

fàlt

que1qût

Ieruice

à

ma patrie&

marrie,

pour

laquelle ie perdray

quand

il plaira

~Dieu

la

vie qu' ellem'adonnee :&neme chautgueres où.

ni comment iemeure,pourueu que i'aye cë tef-

moignage

d'auoir

aimé la verité

d'vn

cœur pur,

&

oppofé

ce

peuqUè i'ay à

la violence

des

enne-

misde

pieté&.

iulhce,

Q,[ant

à vous',

Lecteur, ie,njay

voulu

vous

mutiner

eh ces efcrics.ains je

vous pti, de de.u, ,eDit plus vertueuxen Ieslilanr, êonlid1.rez la

~aure.des iùgemens de Dieufur

le

monde , & en

concsmplane

la

fiupidité

&

mauuaiitié

d'autrui ,

demandez au daJinewt de

tout bien,v~ayeIcience&:

cordcience. .

AIN SIdOIlCencor quJen

quelques

endroits

i"aye

librement defcartuert '.c que les

roigneux

eflimeronc

deuoir

eflre caché) li

m'afleure-ie d'auoir

tenu larnefure requife

en ladefcription dei

chofes, Si ie

me

trompe

en

mon iugemenr,

(8)

ie ne

plai4erai~~s

beaucoup pour me condam,

~er

li ievei

leèo'nhaire.Cependant,il

o-ra: rien

'lui

foit

~ro.ptof]

dit, fi on

confidere

les chofes

~epres)&:1à

la

n1Ïen~e vol~l1te qu~

ie nJI.euflè pas

. Git

li

vray'en tant

ct

endroits. Mals pU1Sque: les

pechez de noflre France n'ont peu foutfrir iuf- ques

àpre[ent plus doux chafb.inlent,

qu'on me

(upportefi i'en parle

que1quesfois en

mon lan- gage.Si

ieuJfe

voulufaire(comme i'ay

delia

dit)

des

legcndes

êc. efcrire ce que-

ie {cay

des ade, particuliers de êeux-cy

&de ceux

t i'auois

vn

cbalUe\>ien[patieuxpour

rn'esbatre,

JIm'afuf-

6 d'en

laitfer

parler quelquesfois

ceux

qui l'ont (ait en des difcours.lefquels nous auçns

infel'ez

(elon que

l'ordre

du

tempsIliarequisJ

fort rare-

menttoutesfois, Becomme

i'ayeL1:imé

plusex- pedient.Il eft

itnpoffible qu·il n·y

ën ait

de

mal-

, coutens. S'ils font

du

nombre des rnaflacreurs, qu'ils Cachent que ce ne

~~nt ici

que lesrrefél- ces de

leurs cruautez, S'ils ÏontCatholtqu~s, qu'ils conijde,..ent deux&trois fois les ,ho(es,

& iem'alleure qu'ils

diront que ie n'ay

pas

in-

Ieré la moitiéde ce qu'il faloir. Q!tanc

àceux de

la Religion ,ie

priec~ux

qui ont beaucoup de memoires plus

amplê~,&

veritables, de les

mettre en,.lumi~r,e

pour ternit:

auffi de

leur parr.De.la mienne i'ayp,refentécetjlli

m'a

fem-

blé

aucunement conuenir

à ce temps, afauoir

les efcriés publiez de part

& d'autre p:lrmy

ces

• tempeûes. En quoi Ji

tous

ceux

qui Ïauent

de

ces chofes plusquemoy ,& enpeuuentefcrire

plus difertemeut, enfuyuent mon exemple, il

. m

ne le pourra faire que nous

n'

ayons

quelq~

jour vue hiûoire digne d'eflre l-euëentretoutes les autres.

o

ft

ie ne veux entrer au difcours du proufit

qu'vn

chafcun

p~ut faire en

reuoyant icy

\'na

partie des maux potlfcz,ni m

t

amufer

à

defcrire les

caufes qui

m'ont elmeu à publier

ccci en ce

tcmfs, ni lesmoyensque

i"

aite~usàdrdfcr tels memoires (augmentez

de plufieurs particulari...

tez

&

notables' difcours en ceâe feconde edi-'

rion) dautant que la

leébure

d'iceux

y f,tisfera

pour.010Y.

Si ayanteu defir de

faire

chore qui vous fuit

agreable &

profitable(Lcéteur)

vous

m'en faues bon gré, tep (cray bien aiTe. Erfi le

contraire aduiene ,

ie me contenteraydu tefmoi-

&nage de ma conlcience , en remettant

le '

tout

à Dieu

&

au iugementde·

tous

vrais Françcis,

(9)

MEj\10IRÈS

D )1 L'ESTA T f> Ë

F R' A NeE S 0 V s t Ii

Koy Charles rx.depuis le troificime edict de pacification fait au mois / d' Aoull ~ 570, iufques au commen- cement du regnede

HENRY 1(1.

i«~~~~c1' A fouuenance des ma.ffâ':':

cres faitsen plufieursvil;

les

de

Fraace és mois

de

Aoufi

&

Septembre

i57~

engrauee

au

cœur d'vne

in

~~~~~

finité d'holues,fait

defirer

li

à plufieurs

que

la defloyau.

~iS;;~~~~

desautheurs de cesmaf facres ne demeure cachee

éstenebres d'cublian-

~e,&

que les

executeursdes cruautez

execrable, {oy~n\cha.n:iez fe10nleurs ~er. ites, ,.~~ q~and~

plairaa Dieu-que par vne bonne palX)

iufticeatt

lîeusles

bons

efperent que le

fang

innocent,effAn

~u

fi inhumainement.rerrouuerabien

les

coulpa-, hIes_.

Mais

qtrant à

ceux

qui

defia par

mort

ont ..,

~fchappé

la

main des hommes, ou les

autres

q~

par

Çiue~s .moyen~

l'

e.r,haFP~?!l~

ci après i

t~

" 'liVbllim. i

1 - ,

(10)

M.D.1.xi~ :EflatdeFrance

- raifon pour le1110îns qu'ô{ache

come. les

chores . ferQt paffees. Et afin qu'elles Ioyent mieux enten- - dues.nousrcprêdrôs le tout c'c plus hautô;I1Cmet

trôsen

auât que cc quechaicûfait enpaltic,&qui acfié

publié

tâtparles Catholiques,que par ceux delaReligion:&aioullcronsapr~sles111a~r:1crc~

ce

qui eftaucnu

de notable

depuis , &

qm a

cfte publ~c~ol1c.halltl'eflatde la cho(e publiqi.:e &de larel1g1on,lufql.rcs au rrgne de

Henry

trodîcIinc.

Edit de L'ANmilcinq cens Ioixâtc &vn,pour pouruoir Januier aùx

troubles

~menaçoyêt le

Royaume

~

caule de

JS61.

la

diuiliô

es

refigi6s,cnflâlneCpal"l'âbitiô

de quel

q4esgrâds ennemis des Princesdu sag,les cllats

furet

prcfques tous aflêblez au mo is

oc

lan:licr

à

S.Gerlnain enl.aye.pres del-aris.En

ccfre.aficbl:c

par l'authorité du.RoyC:harlcsrx.qui,yaf11noi~tut, ordônéqu'â l'auenirilferoit libre

à

chacû

de

faire

l'rofef/iô

dela

Religio dite

reiormec-auoir ailem blees&

prcfches

publiques pour I'exercicc-d'iccl le-es fauxho.urgs des villcs.ê;

no

dcdâs.

ecu

edit fe gardait en pluficurs endroits du Royaume:11.1cf mes

il

auoit cours en laville dcl'aris.â Iaquellcles autres fe côformêt.citâticellela capitale.Frâçois

Duc

de

Guife,dc

la

maisô de

Lorraine, pour lors.

gdid maiflrede Frâce.ne fe trouua en celte afiè!li blce.mais

ayâtefié

auerti

de cefledit.Iuy

&{cs

fre

l'cs enfurét

fàfchez &

defpitcl extrcmemêt,

Vo- yas

dôc

q

celales rcduiroit-auec le téps,à d'autres extrcmitez.c'ellafmoirabaiileroit leur

gradeur,

&le'srameneroit,àc6pteouàquc"q ChO{èdcpis, attéduCi"d'vucoftélesPrinces tctourncroyéten leurdegré,&laRdigioreformeefeloitcfuanouir petl

à peula

CathoIiq1.Îc)'~ez

laquelle ils

auoY~d;

\

SOU!Charlei 1je~

appuis:ils

ferefolurent

de venir en co.ur, 8t

en

aboliŒit par force d'armeslaReligiôqu'ils ap- pclloyêtnOHuellc,(e faire voy.eàI'exccutiô .'au- tres

plus

hauts deflcinsrcomme ils s'efioyét afièz

dclcouuerrs

fous

le regne dcfrâçois

1

r.Ainfi·

dôc le Duc de Guiic partit de Ieinville ac6pagnéde

grade

(uitc,drdlit

cheminàParis.Mais

ne pou

uât porterfi

log

téps sc)maltalêt cotre ceux de la

Rcligiô,cfilt arriué

à

Va{sy petite ville de Cham

MaŒiHè '

pagnc,il (erua defurieaueclesliés fur

aucûsde

cedeValJtz heu aiféblczau prcfche,tel1en1étqu'il

y

eut enuirê

zeo.pcrfcnnes tant

hômesquefemmcs

tuez en Ce mallacrc.Louys de Bourbô Prince

dfi sag,n'orné

1~Prince de

Condi;ayat

grande authoriré

à

caufe

d'vu

tel

parétage,iàifoit protefliô de let

Re1igion~

~tpourtant Gafpar deCoH~ny

Alniral,Fran9Qis

(icur d'Andelotfonfrcre,Colonc1 de l'infanterie :frâçoifc,&autresfcigneurs& ~éti1shôrnesdel~

Religiô.voyâs

le

Duc de Guife s'oppofer ouuer- te.lnét,&

rêuerfertenraor qu'cnJuy

eitoitjl'edir du

Roy,&

trou~Ier,parconicquenr lerepo~

du Roy-

aume , fe plaignircnr

par

enlemble

au

Prince, de Condédel'audaccëzviolence

dlddit

deGuifc~

.EN ce téps,à caure de la

minorité

du

Roy.legeu

te goutféf=

uernemêt du Royaulne eilait esmainsdeCathe-neD;leotdtl

tine de

Medicjs,Florel~tinc,niepce

du

Pape

CIe.:.

Roya~ime

,. & d R e l ' ,fi es matos

met

7.

lnerr; II oy.. ar

encor

que.par es a,",d' l'R" ',;;

d 1 .,., F "'" .r,"1 ',. . .

e a oy tu~s ~. anano rl~OlJ.t.l!ta couro.ne rn Je

gouuerne

neroe.te;, · metcllc~.llene tôbc en,.quenout1k,~outesfois

par

lesfu~t1t1tcz,decellef~.illC,&la

fet:trdife

d'Antol n~,.de Bourbô~oy

de

~aua4re,à

sui

ce

gouuerne

met apparteno1t:la Royne Inercfutrcceuë(c6tr~

la

f:(.nd\u.m~en

l'

é~et~1Îfe

d'ïcduy. Elle

redoutât

a ij ,.. ,

(11)

~l.D. LXy,

EJlat Je Frenc«

l'arrogâce

& ~e1onn.i~

de ceuxde Cui{e

~ ~crq~ldg elle auoit

cHe

efclaue fousleregne

de

FrâçoisII.

&s'aifcurât

de

la

facilité&douceurde

ccuxdc

laRe

Ügiô:pourrab,at1~c,

la,

for~e d~s v~s, clnp~{~hcrlc,s autresde multlplicrsêcaflermir so authorité.ne laif

fa pas.efchapper ccile

occalion.Partât elle c[criuit de fa propre main auPrincc de

Côdé

[cpt lettresà diuerfes.foistquatre

derqucIles

font imprimees&

ont efté vcuèsde tous)le

priantinfiâlTJé~,

puis il

le

fait

luyanouchoir.Iuy

aider deco{eil&torce pour conferuerleRoyaumcSr Ic Icruice

du Roy,cotrc

ceux qui

vouloyent

tout perdre:cl'auoir pour re- commandez&

prendre

e11ft

proteétion

lamere

&lesenfansel'aïfeurâtqu'elle n'oublicroir iamaîs

cc,bien

rait,&1i

je

Ineurs(efèriuoit-ellc)auât

auoir

le in

oyen

de

le pouuoirrecignoifire,coInlnc fen aylavolonté.i'en

lairray

vne infrruéti6 àmes~11­

fàOS., Q!!.élqucs iours apres.le Duc de Cuire co- noiflant

allez

de quel poids eitoir le

no

du Royen toute Ia France,& afin qu'on n'cfiinlafi: qu'ilen- treprinfi quelque chofe de {on authorité priuée,

ayant

trouué compagnie de fa Corte, pratic.Luee

de

longue main&

par

1110yensrnerueillcux ,fit tant que le

Roy

tomba en {es mains, Cc

qu'efiat

[ecu, . Ioudain s'elleuerent beaucoup de troubles. Vne

grade

partie

de

la noblefle Françoifeiuilemenr indignce,fe ioignit aueclePrince de Condé, (lui ayantmeuremenrpenié aux

aftàircs)&

pat

hô con

[cil de

gClis

notab~~squi

Iuy

1T~onfire~e!1touuer- terncnt queteleftoit fon deuoir , fefatfltde plu- ." . . lieurs

villescfcquelles

ilmit garnifon.

rremlere L· 1. . - ~I

guette ci- . 0R Scomlnen5a a premiere guerre dute.Le uile,

FriuCCVQulât

rrOl.l'LU:r

'lu'à bpdroit il auole

prins

~ . '

les

SOUIChArles IX~

3

les armes,mettoit en auant qu'à

IllY

ap~artcnoit

de

maintenir

I'cdiét du

R(;y,en~~oycltoit end.os

le Ialutde la patrie.

~c

1abolition de ecft

e~itcl:

tirait apres

foy

rC,uidcntcl ruine de1:1 nobleflc&

nation

Françoire,a

cauCe,dugra~d nobr~ ?e ceux qui

Cc

rangeoyét Je iour a autre. alaReltglon:en- tre lefqucls lesScigneurs,gcnttlsholTIlneS, gens d'honneur& de qualité ne po~uoyent.plusp~r­

terles tourmens&cruautez qu onauort acouftu-1

me

d'exercer contre ceux de ladite Religion, veu que ceux de Güifc cfirangcrs , en~furpantla d?- mînJ.tion {ur tout leRoyaume-SrVIolant vnedtél:

fiIolcnncllcment cfiabli,& tant vtile

àtous,etl:o- ycnt la

vraye caufe des troubles& diuifions.?'a~­

uantazc ,ilfCluhloit que la Royne mere ~eUl\

autre

~efir

quede maintenirla

~aix,

& efi.etndre

la fureur de ceux deGuife. Maiselleauoit aulll fon but.commeil

fc

verra-ô; enfauoti(ant de

pa--

roles

à

ceux de

la Religion,

&de f:1.it aux

Catho-

Iiques.vouloitInatt~r

les

v,ns

par

les autres, pour maHl:rifer

tant plus

a fon aIre.

r

ant

y

a,que [cs

let

tres&Ineffages

firent

que

plus de

vin~t

mil

h,o~

mesiugeans Je fonaffeai~nrar[ondire ,{~ lOl~

gnirent

auec

ceuxdelaReltglo~pourIarnainte-.

nir,& ced'autant plus

que la

puiilarrcc

Royale

e- Iloitlorscs mainsdela dite Royne. Apres quel- ques batailles&plufieurs~crte~~~i~esde part&

d'autre.le Duc

de Guife ayat cRe

tue

par

Poltrot·

deuant Orleans.ôrvn an

s'ellât efcoulé

enguerre,

lapaix h1't faite,& ediét

p~lb1ié"accordat

à ceux. de

la Religion entier exercice dl~CUC ~&pour cel]

effcét

prefchcs

cllablis en

certains

lieux.

~efie

paix. duracinq ans, nô

pas

en

tous les~~drolts

du

- a

~

(12)

:1f~D~L~Vjy~

tjAtde.FrAnÙ

Roy~ti~Œcar

les magHlrats Catholiques de

pltt~

fi;urs

vd~es& gou.~erne!néts,~cr~tellrsde l'amai

so

~e GU1~e,~~ét~oncz

a

l~ r~hg1<ORomaine,

fai-

foyet

du

ptSqu

-11s potluoyet

a ceux

de la Rc1i

aiô,

011 demanda

iuilicc,lnais en vain.

Ccpcndan~

On

Voyage

fit

faire~u Ro~

le

voyagede

Bay6nc,fotls couleur

deBar()~-:

de luy

fairev~lrfOl1Royaume':lnaisc'cltoit

en

ef-

~~~

fea,p.c;>ur

Ïolliciter

Ies

villes&:: prouinccs

à

nou- ,ueUe

guerre,& confiilrer

auec

IEfpaglloi

des1110

yens

de troublerleRoyaume,

A vretou~ d~ce voyage.leRoyvenu

à

Moulins

J?n talche

cla1ilrer

en

cou~ceuxcleCha~i1l6,pour sel~de{pc[cher,:,tuec le Princede Conde,qui

y

e.,.

JlOttre~enu ~a~

la aorne

Iner~enlafaçô que cha-

(Unfça1t~M~usIceuxtrouuâs

1110yé

de 'ne {e trou- uer eniemble es 6!cz,ropirent I'ërreprinfe drcflee

~?l:treelX.Pourtat.ceuxquin'aimoyétlapaix

fiIi

u~retvJ:1autrechemin..E.nl'anl567.colntne le Duc cl~lb!

menou

'Vue :rJnee

en

Flâdres contre ceux

qUIcôtre

la

~~~ol1tedU",Roy

d'Efpagne

yanoyent

receu

la,RdlglO,&P:>"m,'at aul<5gdesvilles fr,ontie-

r

es

de

ftartce,la.Royne mere

fit

leuer

&

entrer

au

~oy~~me,fix mj~le ~uilres,p.our mettre en garni- so~fe~qu

elle

dt(o!nlnaisc'~ftoit(c6.lnél'ifiilC J'a In~fire)pour (ur~r~dre&,deffaire

à

l'itnpom;ueu le Princed~ ~.?nde,lAll:l~raJ&lesautresSeigneurs

~~

la

J;\eli~lo, ~llfque1s

on

a~pit

drcffé ernbuichcs

~ tla,~e~olt ~u

ps

e{chappaflent&

vOllll:lflent

prê-

~~e

les

armes pour fe c6feruer.EUef~vouloit{er- Ul~ desSui{fe~.d'autât

q

ceux'qui 1nanioyét les

afài'

~es

ne k,

fioyetp~s,tropaux gés

de

gucrreFr~çois.

~ous)adreron~aprefe?~touteslespartiçularite~

~~ ~~~.~ ~uer{e.,~~o~ç_ ~~~en~~o~. çel:dalitai)leurs.,

~,A\

SatU(httr!eJ IX.

4

LAfecondcgtLCrreciuilcdonc eflant

allumee,

Seeoede .' bata:,tllc futdOl~nccentre Sainét Denis&Paris-oùg~lcrre Cl:

f

bl .1 llcmë d' Ule,

le C6nd1:àblc ut cflé te emet que peu eIOU~S

aprcs ilmourut- Cinq mois apresles

R~i~rcs

c- flans venus au recours de ceux de la Religion-

kt

paixfutfaited~ual1t ~hàrtrcsaux In~finescôdi- riôs de laprCl111crc)coluCnous les auos touchees cidcflus: aL.1.uoirqu'il citait en

la

liberté de

chacû

de faireprofcfi-ion

de ~aRcligiô rcfon~ecK~ ~'~~

articI~

a t?ufiourscficla

{cul~

&

Jernler~,'',C~dltlo

de pan:t1.ltCen toutesles tro1;guerres.,alspe~

de iours apresou aperceut quvnctellepaixanoit couuébeaucoup d'elubufches&trahirons:

&

que cc11'auait point ellé vnc paix.ains vne

guetre

fan- glante couuerte du n0111 de pacification. Car tou- tes les villes que ceux de la Religionrelldir,ent

fit

rent foudainctnent rëplies de foldatscatholtqut;s, excepteelaRoebelle.pource qùc les habitâsd'icel Ie.qui[e{ontluis

en

laprotectien du

Roy

de

Fra-

ce depuis deux cês ans ou enuirô.ont aioufté celte condition

à

plufieurs autrçs,qu'ils nef~rollttenus rcceuoir garni[on 6110nde leur

bon

gré.Par rnef- me tuoycn le Prince de Condé&

1'Alniral

furent fllffifaluluent auertis que

T

auannes

homme l11~f

chât,fèruiteur de ceux de

Guife,

& deuenu

en

péU

de telnps Marefchal

de

France, leur auoit

dr~fie

telles ernbuiches

que s'ils

ne-s'endcpeftroyent de ,bonne heure "ils[e rrouuerovent endos.& prim peur

rober

çn la

lllain çrueUe de

leurs el\tleluis..

Ayans

entendu

telles

nQuuelles,ils

gagnent,

à

grandestraites,Ia

Rochelle, emtnenans

quant &

TroÜier~

.eux leurs fClnmes&.petisenfans. , meguerr~

~E

futle commécemét de

la~{oifiefine guer~ecillili.. . a

Hi)

(13)

~~~.~'Ç\iiiJ~ 'Eflllei-, Prltn"ë,

ciuilepluslo,ngue

&cruelle~ueles

pteaedentes;

A~or$eRoit en cour (comme au parauant)Ch~

Ies Cardinal de Lorraine, frerc du Duc de

Guife

~uédeuant Orleans, hommemalicieux&fin en- tre tous, d'vn efprit turbulent,fclon&cruel:

tel-

Jement qu)à

Rome

mefmesildl:oit odieux&in-

(upponahle. Ceux de la ~e~igion le

reputoye1

1

t

four

leplusgrand& coruure ennemiclicelle, l'a

yans

enhorreur

à

caufe de{esconfeilspernicieux

~fanguinaires, & l'appeloyent1~

flambeau de

routes les guerresduiles.Aucommencement

de

~ .. efie troi.fie~fbe

guerre,

cei~6 Cardinal

confeil1e

au

Roy

d,edefe~d~e,

par eala

perpetuel& irre.,

.

poc~ble ~

tous

ce~x~e {o~

Roraume,dç faire pro fe{slo.p

d~utr~

relIgIon quedel!lRomaine,&de

parer

qu

~l nent pour ennemis ceux qui

en em- . l'ralferoyent

vne aU,tre.Cefie claufe fut nommé,

me~t

couchee en

I'editf~jt

à

S.Mau~

des foffez au

m~ls"de Se~tettlbre

IS6'8,iOlprimé

àParis& à

~yo: ~

depuis P?ur lanouueautédu

f~it,

&pour

ce 'lu

elle

meeore

{us

au Roy vne

tre{vilaineta{~

~e. de p~fiure & defloyauté,fut

retrancheedes e-

~ltS publ1~~

puis

aptes:

combien aufsi

que par pl?tie~s e~ts publiezau parau~t

le

:Roy euf]

per-

~lS le~~r~l~c;' de la Religion,

par

ce

dernier

~9!J~~sfo~s d

declaroir {on intention .n'auoir ia-

~atsene autre finon d"~uo~r VIle [~u1e re1igio

l1

f~fo~ R9yaum~, a{auo~! Ia Romaine~

&pro cu- ,~~ 'lu~tous

le.

{uiet$

y

adheraflenr du tout. Et

gua.pt a fo.n particulier,Juy

meïine

ne

celoir pas

~u~lqUtfofS {()~

maltalent

~ontreceu~

de

la Rc-

~~gIOI1:JPecia),ement depuis 'cequi auint à

Meaux:

~~~çut quyue fois efiaut ~n la

chalnbre

de

." . - . " . ' . , . ' '--". . • . • • , • • . . , . , .. l . · ,

.Yo.•-'

.eri .; S'usCI1/wluIX.

5

~::;;Vaüme{i1il Ioueur de Luth illuy efchappa ~e .di-

"'re

qu'és

precm.

iers troubles ceux

de la

Rchglon

~'cRûyent

armez

par (onCt?ln~ad~lnent ~pour fonfcruice:auxfe~ondsqu

Il. n

aU,olt pâs~lenen- tenduleurs intentions- Matsquauxtrolfiefmes , ilsa'ltoycnt bienfait

de

pren~eles~rmes:aut;c-

ment, diloit-il-ils euflent cftc

mal

a

chcua~,

c cil:

1.dire ils

cfioycnt

ruinez. Plulieurs batailles

Ce donn:r<.nt en

ceile guerre, en

l'vn~ dc[~,uelles le

Princede Condépris prifonnierfuttue de fan.g froid

par

Monrefqcicu(cruitcur

de ceux

~lc

<?Ul-

fc

& lors

capitaine des gardes

d~ ~uccl

A!:Jou.

Apres beaucoup de ficges

&

prinfes de

vtll~s~

chaReau&places fortes, les vns&lesautres se~

fiant mutuellement fort cndôlnagez,

il

fut que-

ilion de péler

à

quelquerepos. Maislesdei1oy~u tez precedentes nrctroyent

la Roync

&leC~rdl­

nalCil grande perplexité & doute, de

pOUUOl~

ob

tenirquelquebon acc?rd de ceux de laReligion, quideluanâoyentmeilleure&

plus

fenne a!feu- rancequ'au

pa!fé;ayant aPfr~s ,àlell~s ~~fP~S',coln bië leur

credulite&Iimplicitéauoituone d.occa fiôs

à

leurs ennemis d'executer leursmauuais

der

(cins.D)autrepartl'eftat du

Royaame-â

caufe

des

villes e[pui{ees demoyis,&pour

l'

extremep~­

ureté du menu

peuple &. dés pay(ans,

requero~t , qu'ontraitait

quelque

accord. Ceux de

1.a.

Reli- . gion.ne dernandoyent qu'vne bonne.paJ~pour

viure en repos de

con{cience.E~ Ro~~e) ce~x

de '

Guife

&

leurspartilànsdcfÏroyent ble aufslql1~1 que cdfationd)ar,mes:m,ais

au

p19sfecre~

con[ell

duRoy,auoitefl~arrefie~ue tOllt~lap~JXqu011 feroit,tcndr9~ta cc but

cl

atraper l~mual &les

(14)

·1f..:b:Lxt.,

ejlatitFrant'

fîcns, afinde

s'

cQ,lJefpccher pour

vncfois, Moyens, IL futdonc <}uefrion,d'il1ucl1ter quc11.1UCS pre- POUF2ttrd2Ptextes qui euflent belle apparence, pour attirer ner ceux e

d l R 1" ,

l r fi ' l'

~Rc1iuiO.CCUXc e a eIglon a cettepenuaIon a, quela.

:;, paix qu'onleurprefenteroit pourroit cflrc fer- me.Le premiertutla guerre contre le

Roy

d'E.

fpagne.AinG

donc

le

Roy tàit

dire

par

[cs

arnbaf-

t"ldeurs

à

l',Atll,iraJ, ,qu'à cccoupfc prelentoit vn

fort

bon

&

leur

Ino.y~n lcp~cifier.C'cfi afa.uofr~

que les

deuxarmeesfutlent

{ointes &menees cu Handresconzre le Ducd'Albe, Q'1Ïeiloit caure destroubles nouuellemêrfurucn~ellFrace.~

le

Roy

d'Efp~gl1eI'auoit

aifez piqué

pour

s'en

'l"etfentir:

tilt

touten ce

qu'il

auoit enuahy la Flo-

-ride

auparauant

defcouuerre

& acquife

par les Fr,ansois ,qui

auoyent

efié furpris depuis auec

-Ieursconduéteurs, & taillez en piecespar

les E-

li'Jagnols.~ele meline

Roy' J'Efp.lgne

s'efroi~

-emparé du l'vlarqui{atde Final,les habitans du- quels'efroyent peu

3uparauaJ.'Jt

luis en

la

prote...

érion du

Ftallçois.Q!:!c

ceile guert.e hors du

rOr-

'yautneferoitvll

tresrerme

Iiea

pouf

entretenir

la paix

au dedans.ôzqu'ila'y auoit meilleurluoycn pour effacer

à

iamaisIamemoire de,') troubles

l'allez.Pour cefteHèét,celavenoit fôtthien à pro pos

(difoit1e

Roy)

que le Conte Ludouio

de Nanifaufrere

duPrince

d' Orenge auoit

efié en r3rtneœ~e 't.UXde la

Religio1l,

pendant

lequel

t~mps

rAIniral

fe fioitdetoutes

chofes

en

,Iuy:

'<,tue par le

moyehd~icelUy

Conte)

&: .

des

vaffaux:

& .~o~f,ederezqu'iJauoiten

Flandres,

onPOUt-

, . ~ro.t 'tU{e.~entfurprendre quelques villes, & re....

'" ,.'

,'~puurer

degrands moyens de taire la

gu~rre

..

~" TEvs,

50UJ

~harllJJ"'~ 6

TF.

t.s propos mirent l'Atniral

él1grahdc

pcr,.,.

PdreU1?Iac:

. l

"1

r:

Œque le Roy e

~I

lcxlte:car encor qu1 ne p,rCluma , 'ral, eflem...

~uHtautrc

choieau cœur qu enla

bo~ch~:

&

q~e

teen

fin~

fans cene üUl1crture lesarticles de pau;

futrent

la parlamali . hcz & côme accordcz:fi tft-ee que tels pro-ce de.fesen

loue . . "'~"

f

fi' Et nemis

pos

luv

rendoyent

la

negotiation

ort .

u P-,c~ ~.

Car il'fepropofoitlapuitfallee de,

(tu." ~~

Gu1

Ce, aflcc1 io.nncz de

longue main

au ~or d Efpagnc.

Aufsi (cfouucnoit-il:J,rezdes

art~6ces

de la

R.oy

ne mere.qui nevouloit

offé[e~ rE~)~gnol)'li.e

àcftoindrc d'ausc ceux de Gut[e, quel1~ ~UOlt . tOMiÎours portez entretenant [on ,auth9rtte

~ a~

1&l1rs forces.lI fauoit aufSi que, ceux

du

pnue ,'on{eilpour la

plufpart

eftoycnt du tout~~corn lualldcl11cntdu

Roy

,d'Efpagne,

grand

pilier

de

lareligion Romaine:

qu~au~iîs

d'entreeux elto....

vent fcs pcnfionaircs o~dlnatrcs,& luycolnmu....

niqu9yent 3.uf:î les ~f:'l1resc'uroya~me.Son.aln­

baifadeut

efrolt admis au

plus

cfirolt conlcil de France. Biragueltalien,traH1re

à

Ca patrie, horn-

mc

ignorant iufqu'au bout, [ur,tout de la

~O"'1

gnoHfallce

du

droit ciuil ; CfiOlt ncantnl?lnS Chancelier, au lieu du dode,&

prudc~t

de Lho-

fpital,

qui auoit cflé

rell~o!e

en fa mal.fon.Çon-

fiderallt

donc çes choles,

Il

nepOllU0ItaPferce~

uoir qu'clubu[ches,&autresconfufi?ns

~u 'R..e-.

yaulne, pour

l'attenir. Il

ne V~YOl~pOInt

'lue

In0nficur frere du

Roy,

ni lesCadloltques,

~n~

le

ç1ergé, ni les iferuite;lr~ ~e la

mailon

de

Gulfe,!, fufient

tellemét las qu ils aunaife.nt le

r~pos

pour

eux& pour

les

autres.Mais

d'

autrepart.l1appet~e

uoitles Inaux dela

guerre, ~oyoit.k~

plus

affeéh~

:,'

pez fort trauaillez, les Eghtès difslpe~s,les par,:·..

(15)

1

SORS

Char/es

IX:

TROISIESME

E1JIT

de plfcijication.

C

H ARLES pat la grace de DieuRoy de

• France,

à

tOUSprcfcns&auenirSalut.Con- fidcrans

les grands

111allX&'calamitcz auenuspar les troubles &guerres,dcfqucl1~snollre Royau- me a cité longuclncnt& cft encores de prefent affligé, ~prclloyans

la

defo!ati?n q~ipourroit auenir,fi

(par

la grace& mifcricorde

de nofire

Seigneur) lef.iiéts troubles 11'cfioyentprOlnpte~

ment pacifiez,

Nous pouràiceux mettre fin, re- .mcdier

,aux

affliétions qui en precedent,

re...

mettre & faire viurc nosfuhietsen paix,vnion,

repos,

& concorde, commetoufioursa

efté

110-

[lre intention. Sauoir faifonsqu'apres auoir [ur

ceprins l'anis bon

~"prudent

ccnlèil de la Roy-

ne nofirc trefchere & rreshonnoree Darne &

mere.de110S'trefchers&rrelamez

Freres les Duc

d'Anion, noitre lieutcnanr

gcneral, 8?

Ducd'A«

lençon, Princes de noltre

fang,

& autres grands

& notables perfonnages denonreconfeil priué, Auons par iceluy leur auis,&bô confeil,& pour les caufes& rairons

deflufdites

& autres bonnes

&grapdes cQniideratÎons

à

ce nous mouuans-par

celluy noltre pre{cnt Ediét perpetuel& irreuo- cable, dit,

declaré,

fiatul& ordonné:difons,de- clarons,fiatuons& ordonnons,voulons& nous

plaiflce

qui

s'enfuit.

PREMIEREMENT, que la memoire de tou- tes chofespa~eesd'vnc

part

&d'autre, dés& de- puis les troubles auenus en nofi:rcdit royaume,&

àl'occafion d'iceux,

~~mcl.lrc

cllainte &"airopic)

".n.LXX: , tftAtJe~Fr4ne'

,

gr~~ementopprelfcz:tant

de fang elpandu

Hot~

" touco~ulle

deuane

~s

yeux. Puis iIpénfoit

a~lx C~Olnnles. ~ue(es ennemis & enuieuxd'vne&

d d,

a-qtl"e

relIgJOn,

mettroyenr enauanr,l'accu{ans

efrre v~ homme turbulent qui ne

pouuojr

de-

meurerarequoyenfamaireo) mais cerchontau

~0ur.s~ouueau~tt'oubles,pour fes

q.uerellcs

par-

t~~11er~s, pl~oft

que

pour

autres

conlidern;

eros, Comme11 eftoit agité detelles

penfees,les

deputezpo~ le. Roy, voulans I'ailcurer, rneteo-,

lent en auant tout ce

qui

leurefioit p(~fSiblc,al- eiu~spourpreuued'vn fi

(oudain

,hangelnent

& 31J1e

~u

Roy de France contre cduy d)Elpa- Gnc) qu

~n

certain d'Albenc' reuenu d)Efpagne

&uelques

leurs

auparauanr, auoit affcure le Roy

u

Ja.

Royne

mer~,

que

q':le1'l.ues

mois

aupara-

f;ant le,~()y

Phylippe

auoufaltenipoifonncrfa .

emtn~

{œur

du

Royde France:&

~ue

lebruiten

(~uroJt par toute fE.{p:tgne:cequilvaut mieux

taire

lTiintenant

que Je.

de{couurir.. dauantage l'our

?o~eur

de

plu6ems.

Cela efmeut

au~un;

li~nt~ Amira!qui enc1inait-à la paix:mais

la {oI-

o cltat~on du Conte Ludouic qui entendit celle Jlltenfi~~?u

Roy,

le

fit

pancher entieremcnr de

lt

co e- a: tellement

qu)induit

par telles

per- .l.I~lions,&~e

c:aignant

la defioyauté

des

courti~' lâns, la trolfieline guerrè ciuile prit fin -

&fut redit

de p~cificatio'n drefSé'

e~

la

fo:rll~c&~an.iere

qui

-s enfiue,

1

(16)

>:~:#;~,I

So",Chlrltl11t.' 11.

'dt noltre

obci{fan~e, (a,ns~fl:re

enquis, vexezni

hi.olefr~z, ne afiralnts a fairechofe,pour le re- gard de la Religion, contre leurc~nfci~ncc:ne pour raifon d'icelle eilre :cccrchcz es Inatf?l1s~ lieuxoù ils voudront habiter, pourucu qu Ils s

y

c<>lnportcnt[don qu'il dlcontenuen cc prefcnt

cdia.

v. Nous auons anfsi permis

à

tous Gentils- hôrncs& autresperfcnncstantrcgnicolesqu'au

trcs~

ayansen

l1c~re ~çyal1t~c.&pily~sdcnoi~e

obciflancc, haute iulliccou plaInfief uc haubert, comme en Normandie, [oit enproprieteou v-

fufruia, en tout ou en partie, auoir en tellede

leurs rnaiionsdefdites haute iuliice

oufief

qu'ils nommeront pour leur principaldOlni~iIe.àn,os Baillifs& Scncfchaux chacunenfonendroit, 1 c- xercice de laReIi~ion qu'ils dirent reformee, tilt qu'ilsyfcront refidens,& enleursabfenccsleurs fenunes ou famille, dont ilsrcfpondrol1t,& fc- rent tenus' nommer lefdites luaifdns

à

noldirs Baillifs&

Senefchaux,

auât que

de

pOlluoiriouir du benefice d'iceluy.Auront aufsi pareilexercice en leurs autres mailons (leh2UtC iullice ou dudit fief.

de

haubert, tant qu'ils y

feront prcfens,

~ non autrement, letouttant poureuxque1cur fa- mille, fuicts.~autres quiy voudront aller.

VI. Es maiions

de

'fief oùlcfditsde la Reli- gion n'auront ladite haute iuilice&.fief

de

hau- ben, ne pourront fairè ledit exercice, que

pOUfleurrarr.illetant[culement.ncvoulanttDU- tesfois que. s'il

y

:G!tuicn:tiJc leurs amis iulqucs a1.J nombre de dix, ou quc1que bapteiine preflé en

~ompagnicq~~11'

excede Ieditnôbre de cUx,ils cn

d).ln~ chof~ n~

auenue,

&nefer~

loi(1b1c

~

per':·

lUISan?spr()CUre~rsgcneraux111

autre

perron...;'

ne

puhlHJ.uc

ou pnuee quelconque"

en

(lue1que

te~ps·nl ~our quelque occafion quecc[oit Cl:}

faFe mcnnon , pl-0E:eSJ ou

pourfuirc

en aucunè court ouiuriidiction. 1

. I I•. D"efcl1dalu

à

tous riosfuictsde quelque c-

:fJ:at

& ql:1;iLlité

qu'ilsfoyenr, qu'ils n'avent à en

L. 1 . , ,(

renouuejer .a memoire, sattacqucr, iniuricr ne p,rouoql~fr rV~ll'alltrcpar reproche de cc qui s eil:pafic:endt[puter, coutcfief,qucrcler nt' s'ou trager, ou offenlèr

de

['lié!ou

de

parole, mais

Cc

contenir &.viure paifiblernent cnfcrablccorn- lueFreres,amis

&

cQl1citoyens;hlf peine au x

co

treucnans d'cftre punis comme infraéteurs de

paix

& perturbateurs

du

repos public.

I I I . ,?rdo~nons q~~elarc1i~ion

Catholique

&ROlnattle, fera

reluIre

& reilablic

en

tous les

lieux& endroits de éeftuy nollre RoyaU1l1C &

pays

de noûreobciflance,où

l'exercice

d'icelle a

efii

interrnis-pouryefirclibrcluent&

paitible-

l!lCtexer~eeIans~utuntroublen]~mpc[C?ell1st lur les peines

fi.lh.1tCs.E.

que tous ceux

qtu

durât la prelentc~uerre,Je[ontelnparez des maifons

& reucnusa.rpartenans~uxEcclcfialJ:iqùesOuau

tres Cat~oltques,& qUIlesdetiennent& occu-

pe~lt, le.ur ~111eJaifleront

l'entiere

poiIèiSioll'

êc

p'~dib~c

loudsac:,c.n

~~Uc liberté

&fcureté qu'ilS fal[oyetauparauat quIls eneuflenr eft:é deflailis,

II 1~tl

Et

pour neIaiiler occaiion de troubles:

& differen.ts.entr~ nos{iiÏets,Ieurauons permis

~ pcrm~ttons,vrure&demeurerpa!toutes

les Ji.lles

&

lieux decdfiui nofu:"c Royaume,

&

pays

fiiçuQ--:

(17)

M.D.t.xît. ep-AtJ, 'l'ifni'

puHfent êfire recerchez.

VII.

E.t pbur gratifier n?ftr~

Tantela

Roy~e lt~

Nauàtre,luy auons permlsqu outre~cque c~ de~...

fusa

efré

onroyéaufdits Seigneurs hauts iufti-

ciers, elle puiffe

4'abond~l1t eJ~ chacun~

de

f~s Duché d'Albl'et,Contez d Armignac.Foix& Bi- gort~)en~e l~ai{on

à

~elle appartenantO~1'elle aura haute iullice , qUI fera"parnouschoific

&:

rtonltnee,auoit.ledit exercice pour tous ceux qlU

y

voudront affifier,ell€Or~Squ'elle en foit ab-

fente. . .

VÎlIa-POUrront àufii

ceux

de ladite Religion

faire

l'exercice

d'icelle

és lieux qui cnlùiuent:Af.i noir pour le gOlluernement de I'Ille de France, aux fauxbourgs de Clermont en Beauuoilis.ô;

eu ceuxde Crefpyen

Lnonnoys. Pour le gouucrl;.e-

.mêt de

Cnanlpaigne&Brye-outre

Vezelay

qu

Ils

tiennent aulourd'huy ,aux fauxbourgs de V ille- noce.Pourle gouuernemcJ1t deBourgongne,aux fauxbourgs d'Arnayleduc,& en ceux. de ~lailly

la ville.

Pourlegouuernelnent

de

Picardie

aux fauxbourgs

de Montdidier,&en ceux de Rybe- mont.Pourlego~uei'P..ement'dcNormandie aux

làuxhourgs de

Ponteau-de-Mer ,&

en

ceux~e Carentan.Pour le

gOl1uernemeilt

de Lyonnois

3UX

fauxboürgs de

Charlieu,&en

ceux

deSf.in~"

Geny de Laual.Pourlegouuerncment de Bretai- gne aux fauxbourgsde Becherel , &en ceux

de Kcrhez.Pour

le gouuerllcmentdeDauphiné

aux

fauxbourgsde Crefi,& en

ceux

deChorges.Pour

le

gouuernclnent

de

Proueace

aux fauxbourgS'

deMerindol,&:en ceux

de

Forc-alquier. Pour

le gouuerneln~tit- de ~allgtle~"~~ outre Aub,el;~'~

9.M.~~

50HA()/itr/tJIX: t)

'lu'ils

tiennent auiourd'huy , aux

fauxb~urgs dé

Montaignac.Pour le gOlluernelnellt de Guyenne, àBergerac; outrefainét Seuer qu'ils tiennent auf liauiourdhuy.Et pour

celuy

cl'Orleans) Tourai- ne,le

Mayne,

& Pays Chartrain, outre Sancerre qu'ils tiennent au bourg de Maillé. . '

i

x.

Et d'abondant leur aUOl1S

accordé

faire

&continuer J'exercicedeladitereligion en tou- resles villes où il [ctrouuerapubliquement fait ler.iour du prclent mois d'Aouit,

x. Leur detendant trcfexpreflernenr de

faire

aucun exercice de ladite Religion, tantpour

le

miniiiere, quereglernent,difcipline, ou inliiru- H01,

publique des

en fans & autres,fors que

és

lieuxcidcflus permis& octroyez,

XI. COlTItnC aufsine [c fcra aucû exercice de laditereligion pretendue reforrnee ,

ennoilre

Cout

ny à

deux Iieuès

à

l'entourd'icelle.

XIt, En Iemblablen'entêdôs qu'il fait faitau';"

cun exercice

de

ladite Religion enlavillePreuo

fié

& vicôté de Paris, ni àdixlieues

à

l'entour

d'icelle ville.Lefquellcs dix

lieuès nous auons

Ii-

mitees& limitons aux

lieux

qui enfuycnt:

Sauoir

eit,

Senlis

& les fauxbourgs, Meaux

&:

les tàux~\.

bo~rgs,Melun&lesl1.uxbourgs, vne Iieuè par....

delâ Chafires [ons Mont...le Henry. Dourdan&

les

fauxbourgs,~clnhouiHet,Haùdan& les

faux:

bourgs, vne Iicuègrande pardelâ Meullan, Vi-

gny,

Meru, & S. LeudeSerens, aufquels

lieux fufdits,

nous 11'

entendons

qu'il foit fait aucun exercice deladite Religion, [ans toute.sfois

que

ceux d'icelle Religion puiŒentcnterecercliezen lçu.r~ Inaj{ons~pourucuqu'i1s (~c€nuportellt~

1. r olume. -

11 f

_ . . . ~ _...~ 1

(18)

H.D.LXX;

Ejlaide-FrAnct

. fi

qUi:

dctius cil

dit. ... . " .

" I I I . Enioignons a nos

BatfltEs

SC11C~h~l1X ou lugesordinair~schacun enleur ddl.rold:, les pouruoirde lieuxàeuxa~partenans,fOlt,.dcceux qu'ils ont iacideuât.â~qll~Sou<lutre: quIlspou~

rôt acquerir pour

y

fairelcntcrrcmct des morts:

& que lors de leurs dcccz.l'vn de ecu: del~mai-

fon ouf:;unillc , l'ira denoncer au Chcualier~u .guet,lcqucl mandera le ,foffoycur delaParo~fk,

& IuvCOlnlnanderaqu aucc telnombre de Scr-

gcnsidu guet qu'il trouuerabo~~ de

Iuy

bailler, pour I'acompagncr-& garderquIlne

fe

fac.c au- cun [candalc, ilaille cnlcuerlecorps

de

nuict&

le

porteraudidie~l

à

cc defiillé,[~l1~SCOUl1oyp~ns grand que

de

Jlx,Pcr{onncs: &esa~tr~svilles oùn~y auraCheuall~r

du guct,Y,

[cl'aC01111,5quel- que minillrc de Initiee parles lugcsdes Iicux,

XlIII. Ncp~urrontceux~eladite Rdig.io,n fairé aucuns manazcs en dcgre Je con[lngUI1U-

té,

ou affinité,

prol~ibé

par les loix rcccucs en ce

Royaulnc. . ~ . . .

X v. Ne fera faite difference l1y diltinction pour raifon de religion

à

rcceuoir.tant ésvniuer- litez, clcoles,hofpitaux,maladcricsqueaumol- nes publiques, les cfcoIiersl~alades,&pourcs~

xVr. Et afin quil

ne

[oltdoutedela droite intention denoilrcditc T'ante la Royne de Na...

narre, denoiditsfrcrc &Confins princes de Na- uarre&de Condé, pere& fils, Auons dit & de- claré, diionsS;dcclarôsquenousles renôs & re- putôs nos bôs parés, fidclcs fuicts & fcruitcurs.

xVII. COlnlTICaulsitousles Seigneurs,Chc.-

ualicrs, Gcntilshom Incs,officiers

&

autres

habi-

_. taus

SousCtiârlèsIX:

rans desvilles;cornrnunautez,

Bourgades

&au-

tres

lieux de noitrc ditRoyaulne&

pays

de no....

Ilre obeHf.111Cequilesont

llJyuis

& recourusen quc1(lllC pJrt que cc [oit pour nosbons

loyaux

Iuiets&feruiteurs.

xVII I.

Et

pareillement le Duc des

deux

Pots~

&[cs cnfans.Prince d'Oronges, Comte Ludouic

&[csfrcres, Le Comte Vvolratde Mansfeld,&

autres Seigneurs eitrangers qui les ont

aidez

&

fecourus, pour nos bonsvoif~lSparens & amis, xIX. Et demeureront tant noflre dite Tante que nofdits~rerc& couiin, SeigUellr,S; Gentili...;

hOlll1UCS, officier" corps des villes&C0I11ffill....

nautcz.êcautres quileur ont-aidé& Iecouru.Ieurs hoirs& filcceifcurs,quittes&

dcfchargez,

corn ...

meparcesprcfentcsnouslesquittons&

defchar

geons; de tous deniers qui ont cllé pareux

ou

leur ordonnance prins& lcuez, tantdenosrcce-

ptes&finances

à

quelque lommequ'ils fe

puir...; .

lent montcr , que des villes; coIII IIIunautezou particuliers, des rentes, rcucnus & argcnteriej vente de biens meubles tant Eccletiailiques que, '

autres, bois de haute

fufiayc,

foit de nous ou au....

tres.amendes.burins, rançons-ou autre naturede deniers par euxprins, tant pourl'occaiionde la prcfcntc queprecedente guerres, L'lnsqueeuxni ceux qui ont eilé par eux commis

à

la Ieuee

def-

dits deniers, ou qui les ont baillez&fournis,

en

puiflcnt cfireaUCUnC1TICnt recercliezpour

le

pr~­

fent ni

à

l'auenir,&endemeureront quittêstant eux que lcfdits commls , de tout ledit manie-

ment & .adminiljration v

en

rapportant pour

to~tedc;fcharge, acquit d~.,

noilredire

Taij.tçjOUI

. b Jj .

r

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