A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
J UI -L IN L ONG
Sur l’espace H
pde martingales régulières (0 < p ≤ 1)
Annales de l’I. H. P., section B, tome 17, n
o1 (1981), p. 123-142
<http://www.numdam.org/item?id=AIHPB_1981__17_1_123_0>
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Sur l’espace Hp
de martingales régulières (0 p ~ 1)
Jui-lin LONG
Académie des Sciences de Chine, Institut des Mathématiques,
Pékin (République Populaire de Chine).
Annales Inst. Henri Poincaré, Vol. XVII, n° 1, 1981, ~. 123 -142.
Section B : des Prrobabilités et Statistique.
RÉSUMÉ. - On va établir
plusieurs
résultats relatifs auxmartingales
.dans
Hp(0
p1)
sous unehypothèse
derégularité, appelée hypothèse (T) (ou
sous unehypothèse plus
faible(T’)) :
ladécomposition atomique
demartingales
dansHp (d’après Coifman);
leréarrangement
demartingales
dans L1 n
Hp (d’après Davis),
etc.On va montrer que
l’hypothèse (T)
est en fait uneconséquence
de lacondition
simple
derégularité
suivante :E(1(F) |Fn) ~ dE(1(F)|Fn-1),
pourF~F quelconque.
°On
regular Hp-martingales
space(0
p1).
ABSTRACT. - Several results
concerning Hp-martingales (0
p1)
have been obtained under a
hypothesis
ofregularity
namedhypothesis (T) (or
under a weakhypothesis (T’)) :
the(Coifman)
atomicdecomposition
of
Hp-martingales ;
the(Davis)
rearrangement of L1 nHp-martingales,
etc.The
hypothesis (T)
is inreality
a consequence of thefollowing simple
condition of
regularity :
~n) dE(’~ (F) ~
for ailSoit
(Q, ~)
un espace mesurable muni d’une mesure ,upositive complète
a-finie et d’une famille
croissante {Fn}~-~
de sous-tribus vérifiant les conditionssuivantes : 9 = B / 3~;
estengendrée
par tous lesn
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B-Vol. XVII, 0020-2347/1981/123/$ 5,00/
~ Gauthier-Villars
ensembles
négligeables,
et Vn E est a-finie surtjn. Quand ) Q ~
oo(*),
on
prend 1 Q
= 1 ettjn
=~o
pour n _ 0. Pour fixer lesidées,
supposonsque ) S2 ~
=Comme Edwards et
Gaudry [1 ] l’ont montré,
on peut définirl’opérateur d’espérance conditionnelle ln
=E(f|Fn)
pourf E
et cetopé-
1 r o0
’
rateur satisfait aux
propriétés
habituelles(voir [1 ] § 5 .1. 4).
On dit
qu’une
suite(fn)~-~
de fonctions dansLj
est une martin-gale,
si( fn)
estadapté à {
etE(fn = fm
pour m ~ n. On ditqu’une application
T de Q dansZ
est un temps d’arrêt(t.
d’a. enabrégé),
si{
i= n}
Etjn-
Pour un t. d’a. Tquelconque, désignons par F03C4
la sous-tribuÉvidemment,
lespropriétés
fonda-mentales concernant r et
~t
ont encore lieu comme dans le casoù Q (
oo.Dans la théorie des
martingales,
l’introduction de t. d’a. constitue unoutil
puissant. Aussi,
dans cepapier,
nous faisons unehypothèse
concer-nant t. d’a. comme suit : pour tous les processus
positifs (yn)°_° ~
et tous lesÀ >
0, vérifiant ) ( y*
>~. ~ j
oo, il existe un t. d’a. i~, tel queDans la
suite,
on ditqu’on
al’hypothèse (T)
si les conditions(1), (2), (3), (4)
sont
satisfaites, qu’on
al’hypothèse (T’)
si seulement les conditions(1), (2), (3)
sont satisfaites.Dans notre
papier [2 ],
on a étudié les~-inégalités
avecpoids
sousl’hypo-
thèse
(T’). Ici,
on étudiequelques
autresproblèmes
concernant les martin-gales
dansHp
aussi sous cettehypothèse,
soit(T),
soit(T’).
Le
paragraphe
1 est consacré à ladécomposition atomique
de martin-gales
dansHp
sousl’hypothèse (T). Après
C. S. Herz et R. R.Coifman,
Bernard et Maisonneuve[3 ] ont
obtenu ladécomposition atomique
deHl (continue), Hj (dyadique)
etHi (gauche,
c’est-à-direprévisible).
Nousétudions cette
décomposition
pourHp (0
p ~1)
et sousl’hypothèse (T).
Dans le
paragraphe 2,
nous considérons leréarrangement fd
def
E L 1 nHp d’après
Davis[4].
Sousl’hypothèse (T’),
nous établissons laLp-intégra-
bilité
de - 1 h(t)dt
pour/ e
L 1 nHp
que Davis a établie dans le casclassique.
(*) Dans ce papier, désigne la p-mesure d’un ensemble mesurable F ; C, avec des indices ou non, désigne une constante qui varie de place en place.
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 p 1) 125
Dans le
paragraphe 3,
on donnequelques
résultats concernant des mar-tingales
dansHi,
sousl’hypothèse (T’)
aussi.Dans le
paragraphe 4,
on montre quel’hypothèse (T)
est uneconséquence
directe d’une condition
simple
derégularité appelée
condition « R » dans[2 ].
1.
DÉCOMPOSITION ATOMIQUE
DE MARTINGALES DANSHp
SOUSL’HYPOTHÈSE (T)
.Définissons
Hp = {martingale f = f * -
sup1 f" 1 E Lp(S~) ~ ,
n
0 p ~
1,
avec lanorme I f IIHp
=Il f* IIp.
C’est un espace vectorielmétrique.
D’après [3 ],
on ditqu’une
fonction a EL°°(S2)
est un p-atome, s’il existeun t. d’a. T tel que
{r
=oo } )
=OJ {T oo } ~
oo, etTHÉORÈME 1. Soit
f
E L1 nHp (0
p _1),
alors il existe unesjuite { 03BBj}
de réels
positifs
et une suite de p-atomes, telles quef
= oû;=1 1
la série converge
ponctuellement
et dansHp.
on a deplus
Preuve. Pour le processus
(
~ et pour ~, =2k,
k E~,
définissons t. d’a. ~k vérifiant(1), (2), (3), (4). D’après (1), (4),
on a lim ~k = oo, et donc limf ; d’après (3),
on a limf k
= 0. Alors on obtient ladécompo-
sition suivante :
où la série converge
ponctuellement.
Désignons
Alors ak
sont tous p-atomes. Eneffet, d’après (2), (3), (4),
on aet
Désignons ~r(ï.) _ ~ ~ ,f * > î! ~ ~ ,
on ac’est la deuxième
inégalité
de(6).
Maintenant,
démontrons lapremière inégalité
de(6)
et la convergencece
dans
H~
de la série/ == ~
-~~.
D’abord,
remarquons que pour tout p-atome a, on a03A9a*pd r
1.Ensuite,
remarquons que nous avons non seulement(7),
mais encoreavec les séries convergeant
ponctuellement,
car lim Tk = oc et(parce
que!ck
E 2k et =~n)).
Alors on aet donc
Pour la même
raison,
on aAnnales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 ~7 1) 127 et donc
et
Ce
qui
montreque 03A3~03BBkak
- ce converge dansHp vers f.
ce oc
Enfin,
onréarrange 03A303BBkak en 03A3jbj, on obtient ainsi la forme défi-
-oc J=l
nitive que nous voulons. Ce
qui
termine ladécomposition
du théorème.COROLLAIRE
1.2014Désignons
avec la norme
Preuve. il suffit de remarquer que pour tout p-atome a, on a
et que pour toute
on a
et que
Remarque.
En imitant[2 ],
on peut démontrerHp
=Hp
dans le casoù (
= oc, sousl’hypothèse (T’).
Maintenant,
étudions ladécomposition plus
fine demartingales
dansHp atomique régulier.
Pourcela,
on seplace
dans le casoù Fn
estengendrée
par des
atomes (
vérifiantI I~n + 1 ) ( > a (quand I~n + 1 )
C1~ 0~l;et0~~
OQ,pour tous i, où a, an sont constantes. Dans ce cas, pour toute
martingale
et pour tout il existe r E
]1, oo [,
tel que =car il existe ro E
[1,
oo[,
tel queln
E LOO n Lr°. Alorsquand f
EHp, 0 p 1,
on a n
Hp. Donc,
il nous suffit de considérer ladécomposition atomique
pour1 E Hl n Hp.
Dans ce cas,
désignons
Nous disons
qu’une
fonction a EL°°(SZ)
est un p-atomestrict,
s’il existeunicité! que
THÉORÈME 2. - Soit
f
eH i
mHp.
Alors il existe une suite( 03BB(r)j}
de réelspositifs
et une suite( a(r)j}
de r-atomes stricts avec r = 1 ou r = p, telles quece
03BB(1)ja(1)j
=03BB(p)ja(pj),
etf
=03A31 03BB(r)ja(r)j,
où la série converge dansHr.
Deplus,
on a les
inégalités (6).
Preuve. - Comme dans la démonstration du théorème
1,
on aRemarquons
queavec e a n
3~-i disjoints
deux àdeux, pour k
fixé.Désignons
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
129 SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 ~J 1)
et
~,kY~
=Zk + 1 ~ 1 n-.
Alorschaque
est un r-atome strict associéà En
effet, puisque
E 1, on aAlors on obtient la
décomposition atomique
def
suivanteD’abord,
démontrons la deuxièmeinégalité
de(6).
On aMaintenant,
démontrons que la sériedouble 03A3k,j03BB(r)k,j a(r)k,j
converge vers/
dans
H,
et que!! / ~rHr ~ 03A3 (03BBrk,j)r.
~j
Remarquons
que tous les ~--atomes stricts sont dans la boule unité deH~.
Alors, d’après (8),
on aPrenant r =
1,
on a queconverge vers une limite g dans
Hi
1(parce
queH ~
estcomplet),
et doncdans L 1 aussi. Alors
avec la série convergeant dans L~.
Quitte
à extraire unesous-suite,
on aalors converge vers g dans
Hp
aussi.Puisque f
est la limiteponctuelle,
on a g
= f
et que-
’J 1
~C Y ,
.
En
réarrangeant l
en03BB(r)ja(r)j,
on termine la démonstra-tion.
ÇOROLLAIRE
2. -Soit ~ ~~ ~ ~° ~ atomique
etrégulière,
avec tous lesatomes étant des cubes de ~k dont les côtés sont
parallèles
aux axes.k Alors pour
k + 1 p
1,
on aHp
c(l’indice
cdésigne
«classique »
selon
Stein-Weiss).
x
Preuve.
D’après
le théorème2,
pourf
EH
1 nHp,
on af
=03A3j=103BBjaj
où la série converge dans H
1 (et
donc dansL 1 )
et dansHp,
et ’Alors pour les transformées
Ri
deRiesz,
on aoù la série converge dans
Lx(D)
avec 0 a 1 et D ensemble compactquelconque
de (~k.Quitte
à extraire unesous-suite,
on asur tout ensemble compact, donc sur f~k tout entier. Alors on a
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section-B
131 SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 /? ~ 1)
Comme
Hi
nHp
est dense dansHp
et queHp,c
estcomplet,
alors onpeut
prolonger l’opérateur
continu d’identité 1 :Hi
nHp ~ Hp,c
en unopérateur
continu surHp
dansHp,c.
D’où le corollaire.Remarque.
- On a aussi le même résultat pour en se référant à~ , 1
Stein
[6 ].
Davis[4 ]
a montréHp(T)
c p _ 1.2. LE
RÉARRANGEMENT
DE FONCTIONSDANS 1
D’APRÈS
DAVISRécemment,
Davis[~] ]
a caractérisé la fonction de distribution def
E L~ nHp,c,
0 p1,
en montrant le résultat suivant.PROPOSITION. - Soit
f
EL l(T)
n ReE( f )
=0,
alorsoù
fa
est leréarrangement
def qui
est décroissant sur[0,
2n].
Réciproquement,
soitf
E Re telle quealors fd
EHp,c
et on aIl l’a aussi montré pour
La
première
assertion de cetteproposition
peut avoir lieu pour desmartingales générales.
Nous voulons l’établir sousl’hypothèse (T’).
Soit
f
une fonction réelle définie surQ,
ondésigne par fd
la fonctionréarrangée
def
définie sur f~ vérifiantfd
>0,
décroissante sur[0,
oo[ ; fd - 0,
décroissantesur ] - oo, 0 [ .
THÉORÈME 3.
- Supposons
quel’hypothèse (T’)
soit Soitalors on a
Preuve. 2014
Désignons fn - E( f ~ ~n), f * = sup ~ fn ~ ,
, gn -(fn)+,
n
g* = (sup fn)+, h = (fn)-,
h* ==( -
inffn) + .
Alorsf *
= max(g*, h*)
ELP, ln ~ f,
p. p., etE( f )
= 0. Pour le processuset
pour ~,
>0,
définissons le t. d’a. i~, vérifiant(1), (2), (3),
c’est-à-direAlors,
on aDésignons 03B803BB
=sup {
x : >03BB}.
Les deux fonctions et03BB(03B803BB 2014 cp)
sont continues en] - oo, 0 ],
etrespectivement décroissante,
croissante par rapport
à 1 (cp 0). Puisque
il existe 0
uniquement
tel queDésignons
=0~ -
~p~,, alors est une fonction décroissante en À E]0,
x~[.
En
effet,
soit À > alors8~ 8~,.,
et ~p~. ~p~, la dernièreinégalité
estobtenue par
l’inégalité
suivanteD’après (14),
on peut contruireAnnales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 j~ ~ 1) 133
Alors, de
(13), ( 14’)
et( 15),
on peut déduireEn
effet, quand Efd
-{03C403BB~}fd ,
alors(16)
est déduit de(13)
et(14’);
sinon, (16)
est déduit de(15), car { f
>03BB}~{
03C403BB~}.
1 Zn +
Désignons
an =2 n + 1 1
. D’abord on montre que >_ 2nlorsque
an > 0. Eneffet, quand 6an
>_2",
on a = >-2n; quand
o
ean 2n,
On ace
qui
entraîne -2n,
et donc > 2n.Pour tout
NE Z+,
définissonsjo
=N. 7i
est leplus grand
entier kjo
vérifiant ak >(s’il existe),
...ji+
1 est leplus grand
entier kji
véri-fiant >
..., alors
on aet donc
En
considérant - f,
on a aussiD’après l’inégalité
suivante(voir [4 ])
on obtient
(11’).
Cequi
termine la démonstration du théorème.Remarque. Réciproquement,
soitf
E Re telle queest-ce
qu’on
peut en déduirequ’il
existe unréarrangement ~.
def,
définisur
Q, qui
est unemartingale
dans certainHp.
Pour le casclassique
laréponse
de Davis[~]
est «oui »,
comme suit :THÉORÈME 4
(Davis).
- Soit(ou telle que
(ou
eLp(0,1)), k+1
p _1,
alors il existe unefonction réarrangée fr
def définie
sur [Rk(ou lrk)
telle quef~
EPreuve. Il suffit de considérer f~2. Définissons un
réarrangement fr
de
f
vérifiant.ÎY(xo, Y) _ .f~(
- xo,y’)
_.Îr(x,
+xo) = Cxo,
pour 0Y ~ -
xo, - .~ x 1Cxo
est décroissant en xo pour y >0,
et croissant pour y 0. Considé-rons une famille
{ ~n ~ ~° ~
croissante de sous-tribus de~((~2)
avec~n engendrée
parPour n > 0 : 1
sauf 4 carrés
correspondant à K = M = 0; k, m = - 1, 0;
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 /? ~ 1) 135
Pour n _ 0 :
sauf 4 carrés
correspondant à k, m
= -1, 0.
Alors,
on peut montrer sanspeine
quefr
EHp,
oùHp
est relativeà { D’après
le corollaire2,
on afr
EHp,c.
Remarque.
- Cette démonstration est un peuplus simple
que celle de Davis[4 ] qui
n’est pas directe.3.
QUELQUES RÉSULTATS
SUR L’ESPACEHi
1THÉORÈME 5.
- Supposons
quel’hypothèse (T’)
ait lieu. Soitf
Ef
>0,
alors pour tout~,o
>0,
on aPreuz,e. Pour
( fn)’~ , ( Jn
=E( f
et pour ~?~ >0,
définissons un t.d’a. T vérifiant
( 1 ), (2), (3).
Alors on aDonc
c’est-à-dire
La
première inégalité
de(18)
a lieu sansl’hypothèse (T’)
et lapositivité
de
f
Eneffet,
on a_ ,.
Donc
1-1981.
c’est-à-dire
Remarque. Gundy [7 ],
Garsia[8 ] et
Neveu[9 ] ont
aussi obtenu cesrésultats avec un peu de différence deux à deux. Stein
[6 ] a
étudié le casclassique.
Maintenant considérons des
réarrangements
de fonctions et la classe Llog~
Llorsque 1 Q =
1.THÉORÈME 6. - Soit
(Q, ~, ,u, ~ tjn ~n > o) atomique
etrégulier avec S2 ~ -
1.Soit On suppose
qu’il
existe no E Z + et i~ E R + tels que pour tout n > no et pour tout E on aitIin~ ~ ~ f
>î~ ~ = ~
ou bienn { f - ~ ~ - ~
ou bien tous lesdeux,
alors
f
E Llog +
L.Preuve. Pour tout n >- no et pour tout
I~n~,
au moins une des deuxégalités
a lieu,
alors on aDonc
ce
qui
entraîneque f ( e H 1. D’après
théorème5,
on af
E Llog +
L.Remarque.
- 1. Cette considération est valable pour aussi.En
effet, si { f
>~~ ~ et { f - ~, ~
peuvent êtreséparés
par deux voisi- nages, alors on a que ~f E L log + L.
Pourcela,
il suffit deremplacer
l’estimation de fonction maximale par celle des transformées de RieszRj, j
=1, ..., k.
2.
Soit !s
leréarrangement symétrique
et décroissant sur[0,7r] ]
def
E Re L M. Essen et D. Shea ont montréque fs
E ~f
E Llog +
L.C’est une
conséquence
directe du théorèmeprécédent. En effet, puisque !s
satisfait à la
séparabilité
dans la remarque1,
alors on a!s E L log+ L,
et donc
f e L log +
L.Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 1) 137
Voilà une autre
inégalité
concernantH1,c qui
estanalogue
à(11).
THÉORÈME 7.
- Pour f
E(ou f
E on aPreuve. - Par
exemple,
considérons ~. Définissons deuxopérateurs
Désignons
la transformée de Fourier et de Hilbert def par f
et/
res-pectivement.
D’abord nous montrons que
(20) Il Mg ~i
1C ( ~ g ~ ~ 1 ,
pour toute fonctionimpaire g
EHi.
En
effet, d’après
pour toute fonction
paire f
eLP,
1 p oJ . On a queIl
CIl
pour toute fonctionpaire f
E nLP, 1
p oo .Soit g
une fonctionimpaire
dansHi
nH2.
Prenant une fonctionpaire qui
est nulle dans unvoisinage
de0, respectivement
de oo. En remarquantque g
estpaire
dans L~ nL2,
et quetjM*f
= pourf E LP, 1 p ~ 2, on a
Donc
Vol. 1-1981.
Dans le cas où g E
Hi,
prenons gm EH~
nH~
tellesque ( gm --
1~ 0.
D’après
le lemme deFatou,
on ace
qui
montre(20).
Revenons à la démonstration du théorème.
Désignons
on a
Fxo impaire
etFxo
EH 1.
Alorsd’où le théorème.
Remarques.
- l. Ce théorème peut être utilisé pour démontrer quef e L log +
L. Eneffet,
prenant xo =0,
on aprenant xo = n, on a
( fs) - log --
E L. Cequi
montre quef
+ etf -
sontdans L log+ L.
2.
Long (Acta
Math. Sinica 20(1977), 215-221)
et M. Kinukawa et S.Igari (Tôhoku
Math. J. 13(1961), 274-280)
ont étudié desproblèmes
relatifs.
4. SUR
L’HYPOTHÈSE (T)
Maintenant montrons que
l’hypothèse (T)
est uneconséquence
de lacondition « R » de
[2] :
PROPOSITION 1. - La condition « R »
implique l’hypothèse (T).
Preuve. Soit un processus
positif adapté à ~ ~n ~ ,
et soit} >0, vérifiant ( ( y*
>03BB}|
~. Définissons le t.d’a. ! Â
comme suitEn
effet,
pour NE ~ +,
définissons t.on a
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (0 ~7 1) 139
alors
donc
Puisque
avec les termes
décroissants,
alorsavec les termes
croissants,
et doncEn
particulier, ! {
i~, = -oo ~ ~
=0,
parce queb) {
i~En
effet,
soit coe { y* > a~ ~ ,
alors il existe n oo tel que cve {
yn+ 1> ~ ~ ~
Puisque
En
effet,
’~
Ce
qui
termine la démonstration de laproposition.
On peut démontrer que la condition « R » est
équivalente
à la condition suivante(on
a donné dans[2 ] des
indications de ladémonstration) : (22’)
condition « R’ » : pour toutFn
E~n,
il existe au moins untel que
Fn c Gn
et ,PROPOSITION 2. - Les conditions « R » et « R’ » sont
équivalentes.
Preuve. Pour tout
Fn
E~n,
en posanton peut montrer que « R » =~ « R’ ». Pour la
réciproque,
il suffit de démon- trer que pour toutFn
E oo, on aSoit
Fn
e~n,
alors il existeGn
E 1 tel queFn
cGn et Gn ~ d ~
Mais on peut montrer que
En
effet,
en posantFo = { I t~n -1 ) _ ~ ~ ,
on ace
qui
entraîne que(’ désigne
lecomplément d’ensemble) . Puisque
on a
Ce
qui
démontre(24), qui
entraîne que sous la condition «R’ »,
on aMaintenant,
pourFn
E~n
étantdonné,
posonsAnnales de l’Institut Henri Poincaré-Section B
141 SUR L’ESPACE Hp DE MARTINGALES RÉGULIÈRES (O G p I )
Puisque
,
alors on a
Donc,
en utilisant(25),
on obtientOn en déduit que
donc ) Hn|=
0. Cequi implique
queFn Fn-1) ? d ,
c’est-à-dire
(23).
Ce
qui
termine la démonstration de laproposition.
Remarques.
- 1. La condition « R » estdéjà
connue. Parexemple,
sous cette
condition,
Brossard[10 a
obtenul’inégalité ) ) f * ~ ~p (0
poo)
pour desmartingales
à deux indices.2. On peut montrer aisément que
(Q, ~, ,u, ~ ~,) atomique régulier
avec la constante a, satisfait à
(22)
avec d== - ;
etf!4, d0, { tjn
de
Gundy-Varopoulos [11 avec
l’entier r satisfait à(22)
avec d = r. Maisil n’est pas tellement évident de vérifier
qu’ils
satisfont à la condition derégularité
deBurkholder-Gundy (pour
cettecondition,
voir[12 ]). D’ailleurs,
si on suppose que toutes les
martingales positives
satisfont à la condition derégularité
deB-G,
alors la condition « R » est satisfaite. Eneffet,
sipour toute
f
EL 1, f >_ 0,
on aoù est mesurable par rapport à et vérifie
alors on peut montrer que pour toute
f
EL 1, f >_ 0,
on aVol. 1-1981.
3.
Quand { tjn ~n > o
est une familledécroissante,
la situation estpareille.
Tous les résultats restent encore vrais. Dans ce cas, dans
(1), (2), (3), (4), (22)
et
(22’),
il fautremplacer {
za~} par {
03C403BB >0};
«03BB1 ~ 03BB2
~03C403BB1 ~
03C403BB2 » par« ~
1 >~,2
=~i~ 1
i~2 » et n - 1 par n + 1.RÉFÉRENCES
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(Manuscrit reçu le 7 novembre 1980).
Annales de l’Institut Henri Poincaré-Section B