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A. La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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A. La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial

1) Le bilan de la guerre

1.1) Le bilan humain, matériel et moral 1.2) Le développement de l’État-providence 2) Les bases d’un nouvel ordre international 2.1) Les conférences internationales

2.2) Les accords de Bretton Woods et la création de l’ONU 2.3) Les procès de Nuremberg et Tokyo

3) Les nouvelles tensions

3.1) Les tensions entre l’URSS et les États-Unis 3.2) Israël et le premier conflit israélo-arabe

Points de passage

15 mars 1944 : le programme du CNR Naissance de l’État d’Israël

25 février 1948 : le « coup de Prague »

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Thème 2 : La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 au début des années 1970)

A. La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial Pages 118-149

Photo 1 p118 « La Grande Alliance met fin à la Seconde Guerre mondiale (25 avril 1945) » Affiche « La danse caucasienne, 1951 »

Vocabulaire et notions

Accords de Bretton Woods Conseil national de la Résistance (CNR)

Containment Crime contre l’humanité

Crime contre la paix Crime de guerre

Démocratie populaire Dénazification

État-providence FMI

GATT Gold exchange standard

Guerre froide Kominform

Palestinien Palestinien

Plan Marshall Rideau de fer

Sécurité collective Sécurité collective

Sionisme Soviétisation

Acteurs

William Beveridge (1879-1963) George Marshall (1880-1959) Edvard Bénès (1884-1948) David Ben Gourion (1886-1973) Herman Goering (1896-1946) Klement Gottwald (1896-1953) Andreï Jdanov (1896-1948)

Dates

15 mars 1944 : programme du CNR 24 juillet 1944 : accords de Bretton Woods Février 1945 : conférence de Yalta 25 juin 1945 : fondation de l’ONU (charte de San

Francisco)

Juillet 1945 : conférence de Postdam Novembre 1945 : ouverture du procès de Nuremberg

Mai 1946 : ouverture du procès de Tokyo Mars 1947 : doctrine Truman Septembre 1947 : doctrine Jdanov 30 octobre 1947 : accords du GATT 25 février 1948 : coup de Prague Avril 1948 : plan Marshall

14 mai 1948 : naissance d’Israël Problématiques

Comment est-on passé de la recherche d’un nouvel ordre mondial aux tensions entre les deux nouvelles superpuissances, États-Unis et URSS ?

Contexte p120-121

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Introduction

En 1945, le plus meurtrier des conflits prend fin, mais laisse un monde en ruines. L’opinion découvre l’ampleur des crimes nazis, mais aussi la capacité terrible de destruction de l’arme nucléaire. Deux

vainqueurs s’imposent : les États-Unis, première puissance économique et militaire, et l’URSS, auréolée de sa victoire sur le nazisme. Les anciennes puissances européennes sont, quant à elles, affaiblies par les pertes de la guerre, la défaite de 1940 et l’occupation pour certaines. Leur influence dans le monde sans trouve amoindrie.

1) Le bilan de la guerre

Photo « Vue aérienne de Berlin en 1945 » 1.1) Le bilan humain, matériel et moral

Photo « La découverte des camps de concentration »

La Seconde Guerre mondiale a été la guerre la plus meurtrière de tous les temps. Elle a fait au moins 60 millions de morts en Europe et en Asie, dont une majorité de civils. L’URSS (27 millions de morts), la Chine (10 à 20 millions), l’Allemagne (8,6 millions) et la Pologne (5,7 millions) ont versé le plus lourd tribut. En 1945, les changements de frontières s’accompagnent par ailleurs de gigantesques déplacements humains.

Les destructions sont considérables dans les zones de conflits. Les villes ont été en partie détruites par les bombardements (70 % des villes allemandes), et les voies de communication, les ports, les usines ont subi de graves dommages. En 1945, dans de nombreux pays, la production est beaucoup plus faible qu’en 1939 et les États sont très endettés. Les États-Unis, qui n’ont pas connu la guerre sur leur sol, ont au contraire fortement accru leur production et sont devenus les créanciers du monde.

Enfin, le traumatisme moral est important. Durant la guerre, la violence a été extrême (massacres, viols, torture). En 1945, le monde découvre avec effroi les camps de concentration et d’extermination. L’usage de la bombe atomique et ses effets suscite de nouvelles angoisses pour l’avenir.

1.2) Le développement de l’État-providence

Affiche 2 p129 « Les missions de la sécurité sociale »

Dossier p129 « La Sécurité sociale : une idée du Conseil national de la Résistance »

Pendant la guerre, l’intervention de l’État a fait la preuve de son efficacité dans les domaines économique et social (approvisionnement en matières premières, production et acheminement de matériel de guerre, assistance aux victimes…). La guerre a aussi engendré une forte aspiration au mieux-être. En effet, les Alliés ont mené un intense travail de réflexion sur les moyens politiques, sociaux et économiques d’une

reconstruction durable fondée sur les bases de la solidarité et de la protection sociale. Ces travaux

s’appuient notamment sur le rapport de l’économiste britannique William Beveridge qui propose, en 1942, un plan d’ensemble cohérent de sécurité sociale. Ainsi, en 1945, au Royaume-Uni, en France, en Belgique, l’État décide d’intervenir fortement pour former ce qu’on appelle un État-providence.

Point de passage p128 « 15 mars 1944 : le programme du Conseil national de la Résistance »

En France, le gouvernement s’appuie sur le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) rédigé en 1944. Ce conseil qui regroupe des représentants des mouvements de la Résistance, des partis politiques et des syndicats inspire le GPRF présidé par de Gaulle qui nationalise de nombreuses entreprises dans les domaines de l’énergie, des banques et des transports, et, s’inspirant du rapport Beveridge, crée la Sécurité sociale

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2) Les bases d’un nouvel ordre international Photo « Les trois Grands à Yalta en février 1945 » 2.1) Les conférences internationales

Carte 2 p123 « L’Europe à la fin de la guerre »

En 1945, les chefs d’État des trois grandes puissances alliées – URSS, États-Unis, Royaume-Uni – se

rencontrent dans les conférences de Yalta (février) puis de Potsdam (juillet) pour préparer l’après-guerre. Ils y décident notamment du tracé des nouvelles frontières de la Pologne et de l’Allemagne, de la création de l’Organisation des Nations unies (ONU), et du sort de l’Allemagne (occupation quadripartite,

démilitarisation, dénazification, jugement des criminels et paiement de réparations).

Après la guerre, l’URSS annexe les pays baltes et l’Est de la Pologne alors que la frontière polonaise est déplacée vers l’ouest aux dépens de l’Allemagne. L’Allemagne et l’Autriche sont occupées par les quatre puissances alliées, dont la France. En Asie, le Japon, occupé par les États-Unis, perd tous ses territoires en dehors de l’archipel japonais.

2.2) Les accords de Bretton Woods et la création de l’ONU Carte 1 p122 « Le monde en 1945 »

Schéma « Les accords de Bretton Woods »

Le 24 juillet 1944, 44 pays alliés – à l’exception de l’URSS – signent les accords de Bretton Woods afin de réorganiser le système financier mondial et d’éviter le retour du désordre économique des années 1930. Ainsi, ils créent le système monétaire international (SMI) pour établir un taux de change fixe des différentes

monnaies par rapport au dollar (gold exchange standard) et favoriser les échanges mondiaux. Deux

institutions financières financées par les États membres sont créées : le Fonds monétaire international (FMI), chargé de prêter de l’argent aux États en difficulté financière, et la Banque pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour financer des projets de développement. En 1947, les accords du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) doivent favoriser les échanges en réduisant les taxes douanières. Cette application des principes libéraux doit permettre d’éviter tout repli protectionniste.

Photo « L’Assemblée générale de l’ONU, New York 1947 » Schéma « Le fonctionnement de l’ONU »

« L’œuvre réalisée à Yalta rendit possible la création des Nations unies (…). Elles peuvent encore devenir la plus grande réalisation de l’histoire en vue de la construction d’un monde stable et pacifique. » E.

Stettinius, secrétaire d’État étatsunien, 1951.

Le 25 juin 1945, 51 pays signent la charte de San Francisco qui donne naissance à l’Organisation des Nations unies (ONU). Son but est de maintenir la paix dans le monde (sécurité collective) mais aussi d’assurer le progrès économique et social. Le Conseil de sécurité prend les « résolutions pour le maintien de la paix » ; les cinq pays vainqueurs (URSS, États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine) en sont membres permanents et disposent d’un droit de veto sur les décisions. L’installation du siège de l’ONU à New York et du FMI à Washington montre que les États-Unis veulent à l’avenir jouer un grand rôle dans le nouvel ordre international.

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2.3) Les procès de Nuremberg et Tokyo

Photo « Le banc des accusés au procès de Nuremberg »

Dossier p130-131 « Les procès de Nuremberg (1945-1946) et de Tokyo (1946-1948) »

« Si vous deviez dire de ces hommes qu’ils ne sont pas coupables, il serait aussi vrai de dire qu’il n’y a pas eu de guerre, qu’il n’y a pas eu de tués, qu’il n’y a pas eu de crimes. » Robert H. Jackson, procureur général des États-Unis à Nuremberg, 1946 »

De 1945 à 1946, à Nuremberg, un tribunal militaire international composé des représentants des Alliés (États- Unis, URSS, Royaume-Uni et France) juge 21 dirigeants allemands ainsi que des organisations nazies. Trois chefs d’accusation sont retenus : crime contre la paix, crime de guerre et crime contre l’humanité. De 1946 à 1948, à Tokyo, le tribunal pour l’Extrême-Orient, composé de 11 nations alliées, juge les responsables

japonais. C’est l’apparition d’une justice pénale internationale pour des crimes commis dans le cadre d’une guerre.

3) Les nouvelles tensions

Photo 1 p142 « Berlin en 1945 »

Carte 1 p124 « L’Europe et les débuts de la guerre froide » 3.1) Les tensions entre l’URSS et les États-Unis

Dessin 2 p139 « Le rideau de fer vu par la presse britannique »

Une 5 p141 « Le coup de Prague vu par la presse communiste française » Point de passage p140-141 « 1948 : le coup de Prague »

« Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent. Derrière cette ligne se trouvent toutes les capitales des anciens États de l’Europe centrale et orientale. (…) Toutes soumises (…) a un degré très élevé, au contrôle de Moscou. » Winston Churchill, discours à l’université de Fulton, États-Unis, 1946.

L’URSS installe l’Armée rouge dans les pays qu’elle a libérés. Les relations entre les Alliés se dégradent dès 1946. L’ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill dénonce une Europe de l’Est opprimée

derrière un « rideau de fer ». Dans ces pays, les partis communistes participent à des gouvernements d’union nationale. Disposant des ministères clés (Intérieur, Défense) et du soutien de l’URSS, ils s’emparent du

pouvoir et créent des démocraties populaires. En Tchécoslovaquie, le parti communiste utilise la force (coup de Prague, février 1948). L’Europe de l’Est tombe ainsi dans la sphère d’influence soviétique et, contrainte, adopte un modèle politique et économique communiste (soviétisation). Moscou utilise à cet effet le

Kominform, crée en septembre 1947, organe de coordination politique qui consolide les liens entre les partis communistes des différents pays et le PCUS.

« Le temps des compromis est passé, j’en ai assez de pouponner les soviétiques. » Harry S. Truman, janvier 1946.

Affiche « Une affiche pour le plan Marshall »

Affiche « Affiche du Parti communiste français contre la plan Marshall, 1951 »

Les États-Unis réagissent en 1947. Le président Harry S. Truman répond en mars 1947 en annonçant

l’engagement des États-Unis dans la défense du « monde libre » contre la « tyrannie ». Dans le cadre de cette doctrine du containment (endiguement), son secrétaire d’État George Marshall propose aux pays d’Europe

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L’Europe devient alors le théâtre d’un durcissement des relations entre États-Unis et URSS. En septembre 1947, Andreï Jdanov, « porte-parole » de Staline, déclare dans un violent discours que le monde se divise désormais en deux camps, l’un « impérialiste » et agressif derrière les États-Unis, l’autre « anti-impérialiste » et formé de « démocraties nouvelles » derrière l’URSS. Le « coup de Prague » a montré aux occidentaux que les communistes peuvent s’emparer du pouvoir dans un pays de tradition démocratique. Ainsi, en avril 1948, 16 pays d’Europe de l’Ouest fondent l’Organisation européenne de coopération économique (OECE). Le rêve d’une sécurité collective sous l’égide de l’ONU semble compromis.

3.2) Israël et le premier conflit israélo-arabe

Carte « De la Palestine à l’État d’Israël (1947-1949) »

Point de passage p134-135 « 1948 : la naissance de l’État d’Israël »

Le sionisme naît à la fin du XIX° siècle, dans le cadre d’un antisémitisme croissant. Après 1945 et la Shoah, les Juifs sont de plus en plus nombreux à s’installer en Palestine britannique, mais ils se heurtent aux

Palestiniens qui y vivent. En 1947, l’ONU propose donc un plan de partage de la Palestine en deux États, un pour les Palestiniens, un pour les Juifs. Le 14 mai 1948, les Juifs proclament l’État d’Israël dans les limites de l’État juif prévu par ce plan de partage.

Mais les pays arabes voisins – la Syrie, l’Égypte et la Transjordanie – refusent l’existence d’Israël et entrent en guerre contre le nouvel État. Chassés de leurs terres par l’armée israélienne ou pour fuir la guerre, la plupart des Palestiniens (800 000 sur un million) se réfugient hors d’Israël entre 1947 et 1949. C’est la Nakba («

catastrophe » en arabe). Le refus de la création d’Israël par les États arabes et l’absence de traité de paix engendrent des rivalités profondes et durables.

Conclusion

En 1945, l’annonce des capitulations allemande est japonaise déclenche des manifestations de joie dans le monde entier. Mais l’ampleur des souffrances, des pertes humaines et des destructions matérielles fait prendre conscience à L’humanité qu’un seuil de violence inédit a été franchi. Ainsi, les puissances

victorieuses de la Grande Alliance espèrent faire de l’année 1945 l’année zéro d’une nouvelle ère fondée sur la paix mondiale, la sécurité collective et la prospérité. Cependant, l’alliance entre les États-Unis et l’Union soviétique se fissure rapidement et leur rivalité idéologique débouche sur la bipolarisation du monde dès 1947.

Révisions p144-145 Sujets p146-149

Références

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