Mission Formation Conseil
Mission Formation Conseil LA CLÉ DE VOTRE RÉUSSITE
Technicien informatique
Quelques notions d'architecture informatique
Nous sommes de nos jours entourés de toutes sortes d'appareils qui fonctionnent tous à partir d'une architecture informatique: un badge pour ouvrir une porte, une télécommande, un appareil électro-ménager (cafetière, lave-linge, téléviseur), un smartphone (ou une tablette), un ordinateur personnel, jusqu'aux méga-ordinateurs les plus puissants.
Il y a quelques 'petites' différences entre ces différents produits, mais ils ont tous en commun un 'cœur numérique'.
En effet, tous ces matériels ont en commun les éléments suivants:
- Une unité de traitement
- De la mémoire, en général de plusieurs types
- Des moyens de communiquer avec leur entourage (les entrées/sorties)
- Des groupes de signaux électriques (Bus) permettant à ces organes de communiquer entre eux.
Cette organisation est représentée par la figure suivante:
L'unité de traitement:
On l'appelle souvent 'l'intelligence' du système. Qualificatif vraiment peu approprié quand on sait que cette 'chose' ne sait rien faire sans qu'on lui donne des ordres (des instructions) et encore, à condition que les instructions soient suffisamment simples. Il faut un grand nombre d'instructions (jusqu'à plusieurs milliards) pour faire réaliser des tâches utiles à une unité de traitement. Ces ensembles d'instructions sont nommées programmes ou applications.
Soyons généreux quand même: Si elles ne sont pas bien malignes, les unités de traitement puisent leur force dans l'extrême rapidité avec laquelle elles exécutent leurs instructions.
On trouve en gros trois types d'unités de traitement dans le monde informatique actuel:
Le microcontrôleur: C'est un circuit intégré (une 'puce' ou 'chip' en anglais) qui renferme tous les éléments d'un cœur numérique: traitement, mémoire, entrées/sorties. On en trouve maintenant dans tous les produits électriques ou électroniques. Ils sont quelquefois simplifiés à l'extrême: un badge d'ouverture de porte a très peu de puissance de calcul, très peu de mémoire et un moyen d'entrée et de sortie unique: une antenne. Pour un lave- linge, ça se complique un peu: les traitements sont plus nombreux et complexes (tous les programmes de lavage...). Il faut donc la quantité de mémoire nécessaire pour contenir les instructions des différents programmes. Enfin, les entrées/sorties sont nombreuses et variées: le panneau de commande (en entrée: les boutons, en sortie, l'affichage), la gestion de l'eau (entrée, chauffage, évacuation), la gestion du tambour (style de rotation, vitesse).
Le microprocesseur: C'est l'unité de traitement seule: pas de mémoire (quoique...) et pas de gestion directe des entrées/sorties. Il doit donc être associé à des composants externes pour compléter le cœur numérique.
Le méga-processeur: cœur des super-ordinateurs. Ce type de processeur a tendance à être remplacé par de multiples (plusieurs milliers) de microprocesseurs travaillant ensemble sur le même sujet.
Les mémoires:
Ce sont les éléments qui contiennent les informations (données et programmes) que traite l'ordinateur. Les limitations technologiques actuelles imposent d'avoir plusieurs types de mémoires:
Le cache: c'est une mémoire extrêmement rapide, située sur la même puce que le microprocesseur mais de capacité très limitée. Elle perd ses informations lorsqu'on éteint l'ordinateur
La RAM: C'est la mémoire centrale de l'ordinateur. Elle contient les programmes en cours d'exécution et les données associées. Elle est rapide, de grande capacité, mais perd également ses informations lorsqu'on éteint l'ordinateur. Les RAM utilisées actuellement sont nommées DDR3 ou DDR4. La prochaine génération (DDR5) devrait apparaître sur les ordinateurs en 2019. Evidemment, un ordinateur qui verrait toutes ses informations disparaître à chaque fois qu'on l'éteint ne serait pas très utile. On doit donc disposer d'un autre type de mémoire dite permanente par opposition aux deux types précédents qui sont nommés volatiles.
Le disque dur: C'est un dispositif électromécanique où les données sont enregistrées sur un disque magnétique en rotation, un peu comme une bande magnétique de cassette audio ou vidéo. C'est une mémoire de très grande capacité, qui conserve ses informations lorsqu'on éteint l'ordinateur. Son défaut majeur est la lenteur.
Ses autres inconvénients sont sa consommation importante et son volume.
Le SSD: C'est une mémoire électronique qui se comporte comme un disque dur. Elle est non volatile et beaucoup plus rapide que le disque dur mécanique. Sa capacité est assez grande, mais inférieure à celle des disques durs mécaniques. Son coût important
Les entrées/sorties:
C'est un ensemble de composants électroniques qui permettent à l'unité centrale de communiquer avec l'extérieur. Selon la destination de l'architecture informatique elles peuvent être minimales ou nombreuses et variées. Par exemple, pour les
plus simples:
Badge sans contact: On ne peut pas vraiment trouver plus élémentaire. Un microcontrôleur contenant l'unité centrale et les deux types de mémoire (volatile et permanente) et un dispositif d'entrée/sortie unique: l'antenne qui permet l'émission (sortie) et la réception (entrée) des données.
Télécommande de voiture: C'est une architecture informatique à peine plus importante, utilisant un microcontrôleur et possédant en entrée un ou plusieurs boutons et en sortie généralement un voyant lumineux et un émetteur (radio ou infra-rouge). Une télécommande de téléviseur est assez semblable, elle a juste un peu plus de boutons.
De nos jours, pratiquement tous les objets électriques ou électroniques contiennent un ou plusieurs cœurs numériques. Il serait un peu long de les citer tous. Intéressons-nous plutôt à l'ordinateur personnel. Parmi les périphériques les plus
courants:
- Moyens d'entrée: Clavier, souris, scanner, webcam, micro - Moyens de sortie: Ecran, imprimante, haut-parleurs
L'ordinateur est donc équipé de tous les composants électroniques lui permettant de dialoguer avec ces types de
périphériques.
Les bus système:
On appelle bus un groupe de fils conducteurs (en l'occurrence, des pistes de circuit imprimé) qui connectent les composants les uns aux autres. Les bus plus notables sont ceux qui relient le microprocesseur à la RAM :
Le bus de contrôle: il contient les signaux de commande de la RAM, en particulier:
Sélection ('c'est à toi que je cause') et Direction du transfert (lecture ou écriture).
Le bus d'adresses: il indique à la mémoire l'endroit où le processeur souhaite trouver les données qu'il veut traiter. Il est dit unidirectionnel car il va dans un seul sens: Processeur vers RAM.
Le bus de données: Il transporte les données transférées entre le Processeur et la RAM. Il est dit bidirectionnel car il fonctionne dans deux directions: Processeur vers RAM pour une écriture et RAM vers Processeur pour une lecture.
L'architecture d'un ordinateur est définie, en particulier, par la largeur de son bus de données.
Depuis l'arrivée des microprocesseurs en 1969, elle est passée de 4 à 64 bits (cf. chapitre 'unités de capacité mémoire'). Plus le bus de données est large, plus on peut échanger d'informations à la fois. Ceci augmente considérablement la performance de la machine.
Pour les ordinateurs personnels actuels, les architectures sont à 32 ou 64 bits.
Quelques notions d'architecture logicielle
Le microprocesseur, comme un bon petit soldat, attend les ordres pour faire quelque chose. Il faut donc lui fournir les suites d'instructions (les programmes, ou applications) indispensables au fonctionnement de l'ordinateur. Pour décrire les différents programmes d'un ordinateur, étudions sa mise en route:
- A l'allumage de l'ordinateur, la RAM étant volatile, elle ne contient aucune information. La première tâche va donc
être d'y mettre un peu quelque chose.
- L'ordinateur est équipé d'une petite mémoire non volatile appelée mémoire Flash. Elle n'a pas une grande capacité, n'est pas super rapide, mais au moins elle contient un peu quelque chose d'utile. En particulier, le programme de chargement (ou Bootloader ou Boot, en anglais). Celui-ci prépare les composants qui serviront à faire fonctionner les entrées/sorties en chargeant en RAM les programmes nécessaires: les drivers.
- Le microprocesseur sachant un peu mieux ce qu'il a à faire, les entrées/sorties étant fonctionnelles, il va pouvoir aller chercher sur le disque le programme le plus important de l'ordinateur: Le Système d'Exploitation (Operating System ou OS, en anglais). Sa fonction principale est de démarrer et d'arrêter les applications en fonction des actions de l'utilisateur.
Une autre fonction essentielle est la gestion des communications (le réseau), pour l'accès Internet en particulier. Les OS modernes (Windows, MacOS, Linux...) sont tous multitâches et multifenêtres.
Multitâches car ils donnent l'impression d'exécuter plusieurs programmes en même temps:
on peut taper du texte en écoutant de la musique tout en surveillant l'arrivée de nouveaux e- Mails. C'est d'ailleurs exactement ce que je suis en train de faire en ce moment.
Multifenêtres car chaque programme s'exécute dans une zone de l'écran appelée fenêtre, dont on peut régler la taille, la position sur l'écran et la faire apparaître ou disparaître selon les besoins. Par exemple, la fenêtre de mon lecteur de musique n'apparaît pas à l'écran (j'ai besoin de tout l'écran pour taper ce texte). Mais si je veux changer de morceau ou modifier le niveau sonore, un simple clic de souris la fait apparaître à nouveau. Fenêtre visible ou
pas, tant qu'un programme n'a pas été arrêté (on dit aussi fermé), il continue à s'exécuter (on dit familièrement tourner) dans l'ordinateur.
- L'ordinateur est maintenant prêt à exécuter les programmes que souhaite démarrer (on dit aussi lancer) l'utilisateur.
C'est à cause de la volatilité de la RAM que l'ordinateur met un certain temps à démarrer: il doit faire tout un tas de trucs avant d'être exploitable. La plus grosse tâche est de copier l'OS du disque dur vers la RAM. L'OS est un ensemble de nombreux programmes et il est très volumineux.
De même, un ordinateur ne s'éteint pas instantanément: il y a un peu de nettoyage à faire et en premier lieu, copier sur les disque dur les données qui se trouvent en RAM: à l'extinction de l'ordinateur, elles disparaissent. Il faut donc les mettre en lieu sûr (sur le disque dur) avant de couper l'alimentation. D'où le message 'Arrêt en cours, veuillez patienter'.
Unités de capacité mémoire:
L’informatique fonctionne avec des 0 et des 1 (1: tension électrique présente, 0: pas de tension). Ce sont des chiffres binaires ou bits. Pour représenter un nombre suffisant de valeurs, les bits sont regroupés par paquets de 8: les octets.
L’octet est l’unité de base de la capacité mémoire. Il permet de coder 256 valeurs. C'est bien suffisant pour représenter l'alphabet (majuscules et minuscules), la ponctuation, les chiffres et quelques symboles (@,€, #...).
Pour aller au-delà de 256 valeurs, on groupe les octets en paquets de 2, 4 ou 8 (pour l'instant) :
- 2 octets (16 bits) permettent de coder environ 65000 valeurs
- 4 octets (32 bits) permettent de coder environ 4 milliards de valeurs
- 8 octets (64 bits) permettent de coder environ 18 milliards de milliards de valeurs.
Les ordinateurs actuels ont des capacités de l’ordre du Gigaoctet (Go) ou du Téraoctet (To), selon le type de mémoire.
Unités de temps:
La performance des ordinateurs dépend, entre autres, de leur fréquence de fonctionnement.
La fréquence est le nombre d’événements se produisant en une seconde. Par exemple, la vidéo affiche 25 images par seconde: la fréquence d’affichage est donc de 25 Hertz (Hz). Le Hertz est l’unité de fréquence. Les unités utiles pour les ordinateurs personnels sont le Mégahertz (MHz) et le Gigahertz (GHz).
Pour les échanges de données externes, sur un réseau par exemple, l’unité de base est le bit par seconde (b/s).
Les unités utiles pour les ordinateurs personnels sont le Mégabit par seconde (Mb/s) et le Gigabit par seconde (Gb/s).
ENTRONS DANS LE VIF DU SUJET: COMMENT CHOISIR SON ORDINATEUR
Critères importants pour le choix d’un ordinateur personnel
Avant toute considération d’ordre technique, il est important de définir:
- Le budget - L’utilisation
- La mobilité/Encombrement/Evolution - Le système d’exploitation
Budget :
Sans aller chercher le ‘top haut de gamme’, il faut quand même compter de 300 à 1000 Euros pour un ordinateur personnel neuf, hors promotions. Cette fourchette est assez large et il est nécessaire de définir un peu plus précisément la somme approximative que l’on est prêt à dépenser: ‘Je cherche un ordinateur à moins de €500’ par exemple.
Déterminer le prix maximum est la première décision à prendre car elle influencera le reste du choix.
Utilisation:
Il faut ensuite décider, dans la mesure du possible, ce que l’on souhaite faire avec son ordinateur:
- Bureautique (traitement de texte, calculs) - Internet (messagerie et surf)
- Traitement de son - Traitement d’images - Traitement vidéo - Jeux
Cette liste présente les applications les plus courantes des ordinateurs personnels. Elles sont classées par ordre croissant de besoin de performance, et donc de prix de l’ordinateur.
C’est un sujet un peu difficile car au fur et à mesure de l’utilisation de l’ordinateur, on peut être amené à l’utiliser pour des tâches que l’on n’avait pas prévues lors de l’achat.
C’est pour cette raison que définir le budget est l’étape la plus importante: il est raisonnable de prendre le produit le plus près possible du montant maximum que l’on s’est fixé, même si cela paraît ‘un peu trop’ au moment de l’achat. Ceci permet d’éviter des regrets, surtout si l’on souhaite conserver son ordinateur plus de... 3 ans !
Mobilité/Encombrement/Evolution:
Il s’agit de choisir entre un ordinateur de bureau: tour, écran et clavier séparés ou un portable où tous ces éléments se trouvent dans le même boîtier.
Cherche-t-on un ordinateur que l’on souhaite déplacer facilement? Ce sera forcément un portable. Sinon, il faut prendre en compte les critères d’encombrement: un ordinateur fixe prend plus de place. Il faut donc décider à l’avance de l’endroit principal où se trouvera l’ordinateur, en prenant en compte d’éventuels périphériques (imprimante en particulier).
Il y a aussi le coût: à performances comparables, un ordinateur fixe coûte moins cher qu’un portable.
Attention: dans les magasins ou sur Internet, les ordinateurs fixes sont présentés plus ou moins accompagnés de leurs accessoires: clavier, souris écran. Bien se faire préciser quel est le matériel fourni avec la tour et calculer le coût final en prenant en compte l'achat éventuel de ces accessoires. En particulier, l'écran qui est un périphérique coûteux est rarement inclus dans le prix.
A moins d'être suffisamment connaisseur, il est difficile de faire évoluer un ordinateur portable. On peut tout au plus changer le disque dur et multiplier par deux la capacité de RAM.
Un ordinateur fixe au contraire peut facilement être modifié: il est facile d'ouvrir le capot et d'ajouter de nouvelles fonctions. En fait, en s'y connaissant un peu, on peut absolument tout remplacer dans un ordinateur fixe, en ne conservant que le coffret d'origine. C'est évidemment une garantie de longévité.
Système d’exploitation :
Les ordinateurs personnels ‘grand public’ proposent essentiellement deux systèmes d’exploitation: MacOS pour les ordinateurs Apple et Windows pour les PC génériques.
- MacOS n’est disponible que sur les produits Apple. C’est un système solide et les applications tournant sous MacOS sont testées rigoureusement par Apple: c’est une garantie de bon fonctionnement des programmes.
Cependant, les produits Apple sont, à caractéristiques semblables, plus chers que les PC génériques (ACER, ASUS, DELL, HP, LENOVO...) et du fait de la plus faible quantité d’ordinateurs Apple installés dans le monde, l’offre logicielle est nettement plus réduite.
- Windows, dans sa version 10 actuellement, est également un excellent système. Il a l’avantage de tourner sur des machines moins onéreuses et de bénéficier d’une offre énorme d’applications de toutes sortes, dont un grand nombre sont gratuites.
Ici, on n’est plus dans un choix basé sur des critères techniques, mais plutôt du type ‘coup de cœur’.
La vraie question est: ‘Est-ce que je désire un produit Apple?’. Le reste suivra...
Le reste de ce document sera axé essentiellement sur les ordinateurs sous Windows, car l’offre d’Apple est beaucoup plus limitée et le choix est beaucoup plus simple à faire. De plus, il sera plutôt centré sur les ordinateurs portables car ils ont des particularités et des contraintes que n’ont pas les ordinateurs de bureau. Lorsqu'il y a une différence notable entre fixe et portable, les deux cas seront décrits.
Critères techniques
Les principaux critères à évaluer sont : - L’écran
- Le processeur - La mémoire RAM - Le disque dur
- Le lecteur/graveur de disques optiques - La carte graphique
- Le clavier
- Les télécommunications - Les autres périphériques - Les connecteurs
L’ordre choisi ici correspond à la présentation habituelle des produits par les vendeurs, pas forcément à un ordre d’importance pour l’acheteur.
Ecran :
Il se définit en premier lieu par sa taille. Elle fixe les caractéristiques mécaniques d’un ordinateur portable (dimensions et poids). Pour un fixe, la taille est uniquement une question d'encombrement et de prix. La taille de l’écran est généralement indiquée par la longueur de sa diagonale, exprimée en pouces (1 pouce vaut 2,54 cm).
Les tailles courantes des portables vont de 13,3 à 17,3 pouces. Le format peut être 4/3 ou 16/9, comme pour les téléviseurs. Le modèle le plus courant est de taille 15,6’’, en format 16/9. Pour les fixes, les tailles vont de 19’’ à 32’’. La taille la plus courante semble être 24 pouces, soit environ 62 cm. La face avant de l’écran s’appelle la dalle. Elle existe en mat ou brillant, chaque type ayant ses avantages et ses défauts.
Ensuite, l’écran peut être tactile (style tablette) ou non. Windows 10 accepte les deux types.
Le dernier critère est la définition (ou résolution). Elle est exprimée en nombre de points par ligne et par colonne. Le type le plus répandu est HD (comme la télévision): 1920x1080. Il existe des écrans UHD (3840x2160), plus onéreux.
La meilleure façon de choisir son type d’écran et d’aller dans plusieurs magasins afin de trouver celui qui semble le plus agréable à regarder. C’est entièrement personnel, le choix dépend principalement de la vision et des goûts de chacun.
Pour les portables, attention au clavier: l’écran fixe la taille de l’ordinateur portable et donc la surface du clavier. Pour les plus petits écrans, les touches peuvent devenir assez petites et très proches les unes des autres. Pour les fixes, cette question ne se pose pas.
Processeur :
Ce sujet est tellement compliqué qu’il en devient très simple: à moins d’avoir des exigences énormes en matière de performances, le type de processeur n’est pas fondamental. Ce n’est pas ce que les vendeurs et les technophiles acharnés prétendent, mais en pratique il est
Mémoire RAM:
Cette mémoire contient l’ensemble des programmes en cours d’exécution dans l’ordinateur (système + applications) et les données qui vont avec.
La capacité de la RAM est une donnée très importante pour le confort d’utilisation de l’ordinateur. Le besoin dépend entièrement des utilisations envisagées. Pour la bureautique ou Internet, il n’est pas vital d’avoir beaucoup de mémoire RAM. Pour les traitements d’images ou la vidéo, il est nécessaire d’avoir une capacité suffisante.
En outre, au fil du temps, les programmes deviennent de plus en plus gourmands en mémoire. Si l’on souhaite conserver son ordinateur plus de 3 ou 5 ans, il faut prévoir une bonne capacité de RAM (en 30 ans, la capacité de RAM ‘standard’ des ordinateurs personnels a été multipliée par... 8000!).
Quelle que soit l’utilisation, une capacité de 4Go est un minimum absolu, 8Go est préférable si le budget le permet. 16Go de mémoire, associés à un processeur puissant assurent certainement une durée de vie de l'ordinateur supérieure à 10 ans.
Disque dur:
Selon le prix de l’ordinateur, l’organisation peut être: disque rotatif seul, disque rotatif + SSD ou SSD seul. En milieu/haut de gamme, c’est fréquemment l’organisation disque rotatif + SSD qui est proposée. Elle permet d’améliorer la performance de l’ordinateur sans le rendre trop cher. La capacité des disques durs actuels est de l’ordre de 500 Go à 3 To pour les rotatifs, 128 Go à 1 To pour les SSD.
Encore une fois, le choix dépend du budget et de l’utilisation. Pour une utilisation bureautique et Internet, un disque rotatif de 500 Go est suffisant. Si l’on veut traiter des images ou de la vidéo, une capacité de 750 Go ou 1 To est recommandée. Bien sûr, ajouter un SSD de 128 Go améliorera les performances en vidéo/jeux.
Lecteur/Graveur optique:
Ne serait-ce que pour installer des programmes dans l’ordinateur, un lecteur/graveur de disque optique est nécessaire. Il
en existe plusieurs modèles selon la fonctionnalité et les types de disques:
Il peut être un simple lecteur ou un graveur. Dans le second cas, il peut évidemment lire mais également enregistrer des données sur un disque inscriptible, permettant ainsi de libérer de la place sur le disque dur. Conserver sa musique, ses photos et ses vidéos sur un disque optique est une bonne pratique. Bien qu'extrêmement fiable, un disque dur peut toujours tomber en panne et perdre toute ses données.
Les disques optiques peuvent être des CD, DVD ou Blu-Ray. Les capacités sont respectivement (environ) 700 Mo, 5 Go et 60 Go. Les prix des lecteurs et des disques augmentent en proportion, évidemment.
On trouve un certain nombre de combinaisons dont les plus courantes sont : - Lecteur DVD
- Graveur DVD - Lecteur Blu-Ray
- Lecteur Blu-Ray/Graveur DVD (appelé Combo) - Graveur Blu-Ray.
En général, un graveur DVD est un bon choix. On peut lui préférer un Combo si l’on souhaite regarder des films Blu-Ray sur son ordinateur.
Carte graphique:
L’affichage à l’écran est géré soit par le processeur soit par une carte électronique spécialisée: la carte graphique. Elle permet d’améliorer la qualité de l’affichage en termes de
‘beauté’ et de rapidité. Pour les jeux, c’est un accessoire indispensable. Pour la bureautique, le contrôleur graphique intégré au processeur est suffisant.
La présence d’une carte graphique est directement liée à la définition de l’écran. Par exemple, tous les ordinateurs ayant un écran HD ont une carte graphique.
Un peu comme pour le processeur, le modèle de carte graphique n’est pas un critère essentiel. Le constructeur de l’ordinateur aura choisi le modèle offrant le modèle le mieux adapté à l’architecture générale (et à l’utilisation) de l’ordinateur. Faisons-lui confiance.
Clavier :
Le clavier est un élément très important car il est le principal moyen de communication avec l’ordinateur. Les touches doivent être de taille suffisante par rapport aux doigts de l’utilisateur et suffisamment espacées. Un ‘pavé numérique’ situé à droite du clavier de base rend beaucoup plus facile l’entrée de chiffres.
Enfin, un clavier peut être rétroéclairé: une source lumineuse située sous les touches permet de travailler dans la pénombre, ou même dans l’obscurité totale.
Sur un ordinateur portable, la surface dédiée au clavier dépend entièrement de la taille de l’écran. Il est à nouveau indispensable d’aller ‘tâter’ les claviers dans les magasins afin de vérifier que la taille et l’espacement des touches sont bien adaptés aux mains de l’utilisateur.
Pour les ordinateurs de bureau, il existe des centaines de modèles. Il n'y a donc aucune difficulté à trouver le clavier idéal.
Attention enfin à la sensation tactile. Encore une fois, c’est le choix personnel de l’utilisateur:
on peut préférer des touches ‘molles’ ou plus ‘fermes’. Il est important de se sentir à l’aise avec la sensation ressentie lorsqu’on presse les touches. A nouveau, mettre ses doigts sur les claviers en magasin est très utile.
A titre d’exemple, un ordinateur portable avec un écran 15,6’’ en 16/9 possède un clavier aux touches bien espacées et un pavé numérique.
Dans la zone du clavier, on trouve sur les ordinateurs portables un pavé tactile (TouchPad). Il remplace la souris des ordinateurs fixes: mouvements du curseur, validation des saisies, etc.
Certains offrent des possibilités avancées similaires à ce que l’on trouve sur les smartphones
Télécommunications :
De nos jours, les ordinateurs personnels ne sont plus isolés: ils sont connectés à des réseaux, Internet étant naturellement le plus courant.
La connexion à Internet se fait par l’intermédiaire de la Box fournie par le FAI (Fournisseur d’Accès à Internet: Orange, SFR, Bouygues, Free...). Elle peut être par câble ou par radio:
- La liaison par câble se fait par Ethernet, caractérisé par son débit: 10, 100 ou 1000 Mb/s. Si l’on possède une connexion fibre ou coaxiale, il faudra choisir un ordinateur offrant un Ethernet 1000 (Gigabit Ethernet). En ADSL, un Ethernet 100 est bien suffisant.
A noter qu’un Ethernet 1000 fonctionne également en 100 et 10 Mb/s
- La norme de liaison radio est le Wi-Fi avec plusieurs variantes correspondant à des vitesses de transmission différentes. Actuellement on trouve principalement 2 types de Wi-Fi:
le 802.11b/g/n et le 802.11ac. le second est plus performant en termes de débit. Utile si l’on possède une Box très haut débit.
Il n’y a pas trop de soucis à se faire sur ce sujet: quasiment tous les ordinateurs ont à la fois un connecteur pour câble Ethernet et du Wi-Fi. Bien sûr, le Wi-Fi est quasi-indispensable si l’ordinateur ne se trouve pas à proximité de la Box.
Beaucoup d’ordinateurs personnels disposent également d’une interface Bluetooth. C’est une radio à faible portée et débit limité. Sa principale utilisation est probablement la synchronisation avec un smartphone. Il permet également la connexion sans fil à des écouteurs ou un casque, avec ou sans micro.
Autres périphériques :
Les ordinateurs personnels actuels peuvent proposer les périphériques ‘accessoires’
suivants:
- Webcam. Elle permet de se prendre en photo ou de se filmer. Indispensable pour la visiophonie par Internet.
- Micro, pour l’enregistrement. Toujours présent lorsque l’ordinateur est équipé d’une Webcam.
- Haut-parleur. Toujours présents sur un portable. Ne pas se laisser impressionner par les prétentions marketing essayant de faire croire qu’on aura du son Hi-Fi avec un ordinateur portable. Le son des haut-parleurs est mauvais à cause de leur taille, c’est incontournable.
- Lecteur de cartes mémoire, utile pour récupérer rapidement le contenu de son appareil photo numérique.
- Lecteur d’empreintes digitales, permet de s’identifier sans avoir à taper un mot de passe.
Connecteurs :
Ils permettent d’étendre les possibilités de l’ordinateur en offrant des raccordements externes. On peut citer, pour les plus
courants:
Le RJ45 pour le raccordement par câble Ethernet à la Box,
La sortie Vidéo, qui peut être VGA (basse résolution: LD) ou HDMI (HD) et permet de connecter un écran (nommé aussi moniteur). C'est évidemment un accessoire essentiel pour un ordinateur fixe. Pour un portable, la sortie vidéo permet de connecter un moniteur externe ou un téléviseur. Utile pour faire des séances photo ou regarder des vidéos sur grand écran.
L’entrée/sortie Audio. Elle peut être présentée sur deux connecteurs: un pour le raccordement à un casque ou à une chaîne Hi-Fi, l’autre pour la connexion d’un micro externe. Elle peut aussi se présenter sous forme d’un connecteur unique (nommé Combo), dans lequel se trouvent les deux sorties audio et l’entrée micro.
L’USB: Permet la connexion de multiples types de périphériques sur un ordinateur personnel, par exemple: clavier, souris, imprimante, disque dur externe, graveur externe, etc. L’USB est aussi utilisé pour connecter d’autres matériels comme: smartphone, tablette, appareil photo, lecteur MP3... Il existe deux types d’USB: le 2.x et le 3.y. le second offre un débit très supérieur et peut s’avérer utile pour le raccordement de périphériques rapides (disques durs). L’USB2 est largement suffisant pour la quasi-totalité des périphériques. Il y a plusieurs types de connecteurs USB: A, B, C, mini, micro.
Heureusement, on trouve dans le commerce tous les cordons permettant d’effectuer les raccordements désirés: A vers micro (smartphone) est le plus typique. A vers C se répand de plus en plus. Avant l’achat, il est utile penser au nombre de périphériques que l’on envisage de connecter à l’ordinateur et vérifier que le nombre de connecteurs USB disponibles est suffisant. Dans le cas contraire, il est toujours possible de se procurer un Hub USB (on dit aussi ‘multiplicateur de ports’) qui permet d’augmenter le nombre d’accès USB disponibles. Pour un fixe, au lieu d'ajouter un Hub, on peut ajouter sur la carte-mère une carte à 4, 6 ou 8 portsUSB.
Caractéristiques annexes :
Pour les ordinateurs portables, on peut citer:
- Les dimensions - Le poids
- L’autonomie de la batterie. A ce sujet, ne pas croire les chiffres avancés par les vendeurs:
ils sont grossièrement surestimés
Pour les ordinateurs de bureau, une caractéristique importante est à prendre en compte, notamment si l'on achète un produit peu onéreux avec l'intention de l'améliorer au fur et à mesure des besoins. Il s'agit de la puissance de l'alimentation et de la ventilation. C'est sans
Caractéristiques dont on se moque :
Pour ‘faire joli’, les vendeurs inondent les acheteurs potentiels de mots plus ou moins incompréhensibles et de chiffres tous plus inintéressants les uns que les autres. Voici quelques caractéristiques techniques relevées sur une description d’ordinateur portable dans une grande chaîne de magasins de produits techniques. Je ne citerai pas son nom pour ne pas faire de publicité à la F..C ou à D...y.
Fréquence du processeur: Dans la mesure où l’on peut considérer que le type du processeur n’est pas une caractéristique fondamentale, sa fréquence de fonctionnement est encore moins fondamentale, mais ça frime un max!
Ecran LED. Il y a de quoi rire: tous les écrans LCD actuels ont un rétro-éclairage à LEDs, alors pourquoi l’écrire ?
Mémoire cache du processeur: en voilà une caractéristique bien ridicule! Ce paramètre est déterminé par le type de processeur et on n’a aucune influence dessus. Pourquoi l’écrire?
Pour susciter une question (‘C’est quoi une mémoire cache?’) chez l’acheteur potentiel. La réponse, brillant généralement par son incompétence, permettra d’en ‘mettre plein la vue’
et d’inspirer la confiance au futur client. Technique marketing classique.
Vitesse de rotation du disque dur: Cela a une certaine importance mais, franchement, l’énorme majorité des disques durs tourne à 5400 tr/min. Pourquoi le dire? Bien sûr, il existe des disques à 7200 tr/min, ou plus rapides encore, mais leur coût les réserve aux utilisateurs avertis. Et puis, il y a les SSD: ils rendent moins importantes les performances des disques durs.
Interface disque dur: SATA? Ben oui, de nos jours il n’y a plus que ça. Et encore, ce marchand a été sobre, on peut trouver des choses comme ‘SATA 6Gb/s, Serial ATA 6Gb/s (SATA 3)’: trois fois la même chose pour... ne rien dire du tout finalement. En effet, presque tous les disques durs des ordinateurs personnels ont une interface SATA 3.
Encore une précision inutile qui ne fait qu’ajouter à l’incompréhension de l’acheteur... et le pousse à s’appuyer encore plus sur les supposées compétences du vendeur.
Type de mémoire RAM: DDR3, DDR4 ... Oui, et alors? Bien sûr, la DDR4 offre un débit supérieur à la DDR3, donc une meilleure performance pour l’ordinateur, mais encore une fois, il va être nécessaire de faire confiance au fabriquant de l’ordinateur: une architecture numérique est un ensemble cohérent qui offre le meilleur rapport coût/performances. Il n’est pas envisageable d’associer un processeur de course à une mémoire qui se traîne ou une mémoire de compétition à un processeur escargot. Le fabriquant a donc choisi, pour une gamme de prix déterminée, l’ensemble processeur/mémoire/graphique le plus efficace. Que ce soit de la DDR3, 4 ou 22, quelle importance? Il en va de même pour la fréquence de fonctionnement de la mémoire: bien que très important pour la performance de l’ordinateur, ce paramètre est déterminé par le fabriquant et n’a finalement que peu d’intérêt.
Carte graphique: Sa marque et sa capacité de mémoire vidéo??? Franchement, à part les passionnés de jeux, tout le monde s’en moque.
Quelques conseils en guise de conclusion
Comme le démontre le violent discours ‘anti-vendeurs’ du paragraphe précédent, il est important de ne pas se laisser embarquer, pour cet achat d’un prix assez élevé, dans l’acquisition d’un produit qui est le préféré du vendeur et non celui qui conviendrait le mieux à l’acheteur.
Non, tous les vendeurs ne sont pas incompétents et tous n’ont pas comme seule idée de fourguer le produit qui leur permettre de toucher la commission la plus juteuse. Mais malheureusement, il y en a. La solution est d’une part de visiter plusieurs magasins, si possible spécialisés (FNAC, Darty, Boulanger par exemple) et de
discuter avec plusieurs vendeurs. D’autre part, se faire aider par des personnes compétentes; on en trouve plein à L’Espace19.
Dans tous les cas, écouter les avis argumentés solidement et modérés: ‘Cette marque-là c’est de la m...’ n’est pas un argument acceptable. Fuir à tout prix les ‘connaisseurs’ pleins de certitudes et d’affirmations catégoriques.
L’achat d’un produit (n’importe lequel, en fait) est le résultat d’une série de compromis et ne peut pas se laisser guider par des affirmations autoritaires.
Une bonne démarche consiste d’abord à déterminer les critères les plus importants: budget, utilisation, mobilité/encombrement et système d’exploitation.
Ensuite, il faut prendre le temps de visiter des magasins et de discuter avec des vendeurs.
Accumuler les informations, les recouper et surtout ne pas se laisser tenter par ‘l’affaire du jour’ (ou du siècle!). Il peut effectivement y avoir des promotions très intéressantes mais cela ne doit pas pousser à acheter trop vite. Ne pas hésiter à prendre des notes.
A partir des informations obtenues, sélectionner de un à trois modèles qui répondent le mieux au besoin et demander conseil autour de soi.
Avant de choisir définitivement son ordinateur, vérifier toutes les informations techniques sur le site Internet du fabriquant. Certains magasins comportent quelquefois des erreurs dans les descriptions techniques. Il est important de s'assurer qu'on achète effectivement le produit que l'on souhaite.
Enfin, préparer son chéquier ou sa carte de crédit (ou faire du charme à son banquier...)
... NE CROYEZ PAS QUE VOUS ALLEZ VOUS EN TIRER COMME ÇA (Maintenant, il vous faut probablement une connexion Internet)
Révisons d'abord notre histoire des Télécoms:
Sans remonter au moyen-âge, parlons un peu du Minitel. Il a été le premier moyen, en France, d'accéder à des informations par l'intermédiaire de réseaux de télécommunication. Il utilisait la ligne téléphonique, rendant les appels voix impossibles, son débit était de 1200 bits par seconde (b/s) dans le sens descendant (vers l'utilisateur) et de 75 b/s dans le sens montant (vers le réseau).
Cette différence de débit a deux raisons principales: le fait que l'on ne tape pas très vite sur un clavier (surtout celui du Minitel!) n'impose pas un débit très élevé, et cette organisation convenait bien aux contraintes techniques de l'époque.
Par contre, les utilisateurs sont impatients et il était important de pouvoir offrir un affichage le plus rapide possible. Le débit descendant était donc largement privilégié par rapport au débit montant. Cette dissymétrie, si elle s'est un peu atténuée, persiste encore de nos jours.
Sont arrivés ensuite les ordinateurs personnels avec leur Modem (non, je ne fais pas de politique, il s'agit ici de Modulateur/Démodulateur) offrant un débit de 56 Kilobits par seconde (kb/s) dans le sens descendant et environ 34 puis 48 kb/s dans le sens montant. Un progrès considérable en termes de débit, sans aucun doute. On pouvait ainsi afficher des images de bien meilleure qualité qu'avec un Minitel.
Le hic, et c'est une situation qui continue encore de nos jours, c'est que les machines ayant de meilleures possibilités de communication, les fournisseurs de contenus ont augmenté le nombre d'informations qu'ils envoyaient, en particulier ajout d'images, de sons et même de vidéos. Les utilisateurs ont recommencé à s'impatienter: 30 secondes pour charger une page entière est inacceptable. Alors, les techniques ont dû évoluer pour offrir de meilleurs débits.
Ainsi est né l'ADSL, puis ses différentes évolutions. Une évolution importante est que l'ADSL 'circule' sur la ligne téléphonique sans gêner la téléphonie classique: on peut donc surfer sur Internet tout en téléphonant. On qualifie l'ADSL de 'haut débit', par comparaison avec le Modem 56K.
L'ADSL est décliné actuellement en plusieurs versions qui sont apparues au fil des progrès technologiques. L'objectif étant d'augmenter le débit et également de le rendre moins asymétrique, de manière à ne pas trop pénaliser le sens montant.
Les différentes versions disponibles actuellement sont :
- ADSL2: jusqu'à 12 Mégabits par seconde (Mb/s) Descendant et 3,5 Mb/s Montant - ADSL2+: jusqu'à 24 Mégabits par seconde (Mb/s) Descendant et 3,5 Mb/s Montant - VDSL: jusqu'à 52 Mégabits par seconde (Mb/s) Descendant et 16 Mb/s Montant - VDSL2: jusqu'à 100 Mégabits par seconde (Mb/s) Descendant et 100 Mb/s Montant - VDSL2+: jusqu'à 300 Mégabits par seconde (Mb/s) Descendant et 100 Mb/s Montant
Tout cela serait bien joli s'il n'y avait pas le 'jusqu'à'. En effet, ce sont des débits théoriques maximum (bien vendus par les services marketing des fournisseurs). En fait, le débit réel dépend principalement de la longueur de la ligne téléphonique et de la constitution physique du câblage. L'influence de ce deuxième paramètre est difficile à estimer à cause de la variété des réseaux téléphoniques: type de câble utilisé, proximité d'autres lignes xDSL, paires 'mortes'...
Par contre, l'influence de la longueur de la ligne (la distance qui sépare l'abonné du NRA (Nœud de Raccordement d'Abonnés)) est très visible ; par exemple, en ADSL2+, sur une paire téléphonique de bonne qualité :
Même dans les grandes villes, il n'est pas rare qu'un abonné soit à plusieurs kilomètres de son NRA. Les débits annoncés par les FAI sont donc en général complétement bidon.
Et là, il s'agit de la technologie la plus robuste: l'ADSL2+. En pratique, le VDSL (ou 2 ou 2+) n’atteint jamais les débits théoriques possibles: qui a la chance de se trouver à moins de 100m de son NRA? Par contre, le VDSL peut être très utile, on en reparlera plus tard.
L'ADSL s'étant démocratisé, les fournisseurs de contenus ont joyeusement continué à augmenter le volume des données échangées. Les internautes également ont voulu profiter des augmentations de débit pour échanger de plus en plus de données, notamment musique et surtout vidéos. Et donc, tout le monde a recommencé à s’énerver...
L'ADSL s'est donc montré insuffisant pour les utilisations actuelles. On parle maintenant de 'très haut débit' (THD) qui, selon les technologies, peut atteindre 2Gb/s (2000 Mb/s) dans les sens descendant et 100 Mb/s dans le sens montant.
Encore une fois, ce sont des débits théoriques maximum. Les débits réels dépendent de la technologie (fibre, câble coaxial, satellite ou 4G), mais surtout du prix que l'on est prêt à payer pour avoir un débit important. C'est une très bonne chose d'ailleurs, car cela permet aux utilisateurs de payer en fonction de leur besoin, et non pas à cause de contraintes techniques.
A titre d'exemple, SFR a en ce moment une offre limitée à 200 Mb/s qui est 10 €uros moins chère (par mois) que l'offre à 1Gb/s. Il y a même des offres limitées à 100 Mb/s encore plus économiques.
Bon, c'est bien gentil tout ça, mais je fais quoi, moi?
Comme pour le choix d'un ordinateur, celui d'une connexion Internet est le résultat d'un
Voyons d'abord le besoin :
L'offre Internet d'un opérateur comporte évidemment l'accès à Internet. Mais on peut disposer de services supplémentaires:
- Téléphonie fixe: En général, appels illimités vers les téléphones fixes dans une centaine de pays. Attention: tous les pays du monde ne sont pas inclus. Vérifier la liste en fonction de ses correspondants.
- Télévision: En général, accès à une centaine de chaînes de télévision, francophones et étrangères. L'offre de télévision comporte généralement des options payantes (des bouquets de chaînes spécialisées: sport, cinéma, séries...) et la possibilité de visionner des films à la demande, moyennant finances évidemment. C'est le service VOD.
- Téléphonie mobile: En général, appels illimités vers les téléphones mobiles. Dans ce cas également, vérifier les conditions, en particulier en ce qui concerne les appels à l'étranger.
L'offre la plus répandue est le 'triple play': Internet, téléphonie fixe et télévision. Le 'quadruple play', qui ajoute la téléphonie mobile a tendance à se généraliser.
Maintenant, les offres :
Je citerais ici les offres des 4 opérateurs désignés par l'autorité de régulation des Télécoms (ARCEP). Il en existe un certain nombre d'autres, mais ils ne possèdent pas leurs propres réseaux: ils louent aux 'grands' opérateurs l'utilisation d'une partie de leur réseau. Il y a aussi les réseaux low-cost des grands opérateurs (Sosh d'Orange, Red de SFR, B & You de
Bouygues).
Les 4 opérateurs principaux sont: Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR.
Selon la zone géographique, chacun de ces opérateurs peut proposer différentes possibilités de raccordement:
ADSL et ses successeurs (ADSL2 et ADSL2+). L'ADSL2+ est le plus courant actuellement.
VDSL et ses successeurs (VDSL2 et VDSL2+). Très rarement proposé à cause de la longueur des lignes téléphoniques.
Fibre optique et ses variations : o FTTC: fibre 'dans les parages' o FTTB: Fibre dans le bâtiment o FTTH: Fibre dans le logement
FTTH: la fibre est amenée jusque dans le logement de l'abonné, ce qui implique du câblage (visible malheureusement) entre la gaine technique où se trouve la fibre et l'endroit où la Box est située dans le logement. Cette solution offre les meilleurs débits et la meilleure qualité de service.
FTTB: La fibre est amenée dans le sous-sol de l'habitation et un boîtier convertit les signaux optiques de la fibre en signaux électriques qui sont acheminés dans le logement par du câble coaxial ou du VDSL. Si c'est du coaxial, on retrouve l'inconvénient de devoir passer un câble en visible dans son logement. La solution 'idéale' en FTTB est d'utiliser les lignes téléphoniques internes au bâtiment pour y passer du VDSL. Le débit n’est pas aussi élevé, mais il n'y a aucun câblage à faire dans le logement puisqu'on utilise le réseau téléphonique existant.
FTTC: La fibre arrive à proximité du logement, dans un local technique dans la rue, voire un autre bâtiment. La connexion est terminée soit en coaxial, soit en DSL (ADSL ou VDSL selon la distance). C'est la solution qui offre les moins bons débits.
Et les tarifs?
Il y a vraiment trop de combinaisons pour tout examiner en détail: 4 opérateurs, 4 types d'offres, une demi-douzaines de types de raccordement, sans oublier les 'sous-opérateurs'.
Au secours ! Mais ce n'est pas tout: pour attirer de nouveaux clients, les opérateurs proposent très souvent des offres promotionnelles très alléchantes... pour quelques mois.
Ensuite, c'est le tarif plein et ça peut faire très mal (au portefeuille). Ils comptent sur le fait que les utilisateurs ne désirent pas changer d'opérateur tous les... ans (!) et se rattrapent donc sur le long terme, exactement comme pour les abonnements de téléphonie mobile. Il est donc important de bien regarder le prix que l'on paiera quand la promotion sera terminée.
Un autre point non négligeable : la location du matériel qu'il faut souvent rajouter au prix annoncé. Egalement les frais d'ouverture du service et de résiliation.
Quant aux engagements du style 'tarif garanti à vie', n'en tenez aucun compte: les opérateurs peuvent augmenter leurs prix quand ils le souhaitent. Leur seule contrainte est d'annoncer aux abonnés concernés le changement de tarif trois mois à l'avance et de ne pas appliquer de frais de résiliation si l'abonné veut passer chez un autre opérateur.
Voici à titre tout à fait indicatif, quelques tarifs des principaux opérateurs en Décembre 2017, hors promotions. Les prix n'incluent pas la location du matériel et peuvent varier énormément en fonction des services souscrits:
- Bouygues Telecom:
o ADSL de 19,99 à 45,99 o Fibre de 27,99 à 37,99
- Free:
o ADSL ou fibre de 29,99 à 39,99. C'est le seul opérateur qui applique le même tarif quelle que soit la technologie de raccordement. Sympa pour de la fibre, un peu moins pour de l'ADSL.
- Orange:
o ADSL de 19,99 à 39,99 o Fibre de 38,99 à 52,99
- SFR:
o ADSL de 19,99 à 39,99 o Fibre de 19,99 à 39,99
A voir ces chiffres, il semblerait que les tarifs soient tous plus ou moins équivalents. Ce n'est évidemment pas le cas et il est un peu difficile de s'y retrouver. Heureusement, il y les
Bon alors, je fais comment ?
D'abord, décider du débit que l'on souhaite avoir, en fonction de l'utilisation de son ordinateur. Dans les grandes villes, la distance d'un abonné à son NRA est rarement supérieure à 5 Km. Le débit ADSL a des chances d'être supérieur à 8 Mb/s.
C'est tout à fait suffisant pour la quasi-totalité des utilisateurs. Pour des échanges de fichiers volumineux (Vidéos), le très haut débit est quasi-indispensable.
Une fois le type d'accès décidé (DSL ou THD), sélectionner plusieurs opérateurs semblant offrir les meilleures conditions.
Ensuite, aller sur le site Internet de chacun de ces opérateurs et vérifier ce qu’il propose pour votre logement (l’éligibilité).
En particulier pour le très haut débit, tous les opérateurs n'ont pas forcément une offre THD pour votre logement. Dans mon quartier par exemple, on peut avoir de la fibre chez Free et Orange et du coaxial chez SFR, mais Bouygues ne propose pas de THD.
Cette opération est très simple, il suffit de donner son numéro de téléphone ou son adresse et l'opérateur indique quelles offres sont disponibles à cette adresse.
Il reste ensuite à vérifier les conditions: technologie, débit Internet, services fournis et tarifs.
Ne pas oublier de vérifier si la location du matériel doit être ajoutée ou non au prix affiché.
Un dernier point: l'installation :
Si l'offre choisie comporte un service de télévision, l'opérateur fournira deux boîtiers: une Box (ou Modem) et un décodeur TV. Si l'ordinateur est à côté de la télévision, tout va bien. Par contre, il est possible que la télé et l'ordinateur soient dans des pièces différentes (ou loin l'un de l'autre dans la même pièce).
Il faut donc choisir à côté de quel matériel on installera la Box et ensuite trouver un moyen de relier ordinateur et décodeur TV à la Box. En effet, le décodeur télé doit être connecté à Internet pour fonctionner.
Il y a trois moyens pour raccorder le décodeur à la Box :
- Le câble Ethernet: d'un assez gros diamètre et pas très facile à faire passer discrètement à travers plusieurs pièces.
Par contre, c'est la solution qui offre la meilleure qualité de transmission et ce jusqu'à 1 Gb/s.
- Le Wi-Fi: C'est une liaison radio donc sans fil, mais aussi sujette aux aléas des transmissions radio: sensibilité à la distance, aux parasites et impossibilité de traverser les murs en béton. Si en théorie la norme la plus récente permet d'atteindre des débits supérieurs à 3Gb/s, la réalité est un peu moins glorieuse. De plus, comme il s'agit de radio, n'importe qui peut accéder à votre réseau. Un mot de passe permet d'une part d'empêcher d'autres personnes d'utiliser votre réseau et d'autre part de crypter les données pour que personne ne puisse savoir ce que vous transmettez. Il est très important de choisir un mot de passe long et compliqué.
- La liaison CPL (Courants porteurs en Ligne): C'est en théorie une solution géniale: utiliser le réseau électrique du logement pour y faire passer des données informatiques. Vu le nombre de prises de courant disposées un peu partout dans un logement, les possibilités d'installation sont encore meilleures que pour le Wi-Fi. Un adaptateur CPL connecté à la Box et l'autre au décodeur TV, quel que soient les endroits où ils se trouvent et le tour est joué.
Fabuleux, non?
Oui mais non. Le réseau 220V d'un logement est un très mauvais support pour les données informatiques: câblage de mauvaise qualité, parasitage (le moteur d'un frigo qui se met en marche envoie des parasites monstrueux dans toute l'installation. Lave-linge, lave-vaisselle également. En fait tous les appareils électro-ménagers perturbent le réseau). Un peu comme pour le Wi-Fi, le débit réel obtenu est souvent bien plus faible que le maximum théorique.
Par contre, c'est une technique qui n'est pas sensible au piratage.
Comme le décodeur n’a pas besoin d’un débit énorme pour fonctionner correctement, on préférera souvent installer la Box à côté de l’ordinateur et de les relier avec un câble Ethernet. Pour le décodeur, et éventuellement d’autres ordinateurs (pour une famille par exemple), on choisira de préférence le Wi-Fi qui n’oblige pas à acheter du matériel supplémentaire. Si les performances du Wi-Fi ne sont pas assez bonnes, on pourra utiliser des CPL, mais il faut les acheter et malheureusement, les résultats ne sont pas garantis.
Rien n’empêche de combiner ces différentes possibilités: câble quand on peut arriver à le dissimuler suffisamment, Wi-Fi ensuite tant que le débit est satisfaisant et CPL enfin si aucune des deux options précédentes n’offre des performances acceptables.
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