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38 EME SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL EXECUTIF 3 février 2021

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Texte intégral

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AFRICAN UNION UNION AFRICAINE

UNIÃO AFRICANA Addis Ababa, ETHIOPIA P. O. Box 3243 Telephone : 517 700 Fax : 517844/512622

38

EME

SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL EXECUTIF

3 février 2021

DISCOURS DE S.E. MOUSSA FAKI MAHAMAT

PRESIDENT DE LA COMMISSION DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE

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Honourable Dr. Naledi Pandor, Minister of International Relations and Cooperation of the Republic of South Africa, Chairperson of the Executive Council,

Honourable Members of the Executive Council,

Deputy Chairperson of the African Union Commission,

Commissioners,

Presidents of the Commissions of Regional Economic Communities,

Executive Secretaries of Regional Economic Communities,

Ladies and Gentlemen,

May I, as you convene your 38th Ordinary session, extend to you all my best wishes for health and prosperity, with the hope that the year 2021, despite the fact that it dawns with new concerns related to variants of COVID-19, will witness the end of the ordeal for our Continent and for the world.

May I also to commend, in particular, the exceptional leadership of the Chairperson of the Executive Council, Dr. NALEDI PANDOR, who ensured, with patience and professional talent, the smooth functioning of our Executive Council by taking the necessary decisions to fulfill the obligations related to its mandate.

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Exactly four years ago, my dear very sister Naledi, I was chairing, like you now, the Executive Council and it is with some emotion that I find some of my former colleagues,Ministers of Foreign Affairs, members of the big family of Ministers of Foreign Affairs, of which I formed part for a little less than 10 years. I must confess that it brings a feeling of nostalgia.

At the end of my first term of office at the helm of the Commission, I would like to express all the pleasure I had in working with you, in learning from your experiences and your contributions and in enriching myself with your diversity in order to better understand and serve Africa.

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Vous allez tenir une fois encore un Conseil Ordinaire en vision conférence. La Covid 19 en effet, crée une situation exceptionnelle nous contraignant à changer totalement nos méthodes de travail. Votre ordre du jour a certes été adapté à cette contrainte, mais je suis convaincu que vos délibérations qui porteront sur les dossiers prioritaires du Continent, n’en seront pas moins fructueuses.

Pour ma part, mon propos sera articulé sur une présentation fort succincte des axes des activités de ces quatre dernières années. Et vous comprendrez

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que pour la circonstance, je serais un peu plus long que d’habitude.

Ces axes, présentés dans leurs grandes lignes, mentionnent les réalisations majeures du mandat, mais également soulignent les défis à relever pour aplanir le chemin conduisant à l’Afrique que nous voulons, notre ultime objectif.

L’intégration régionale, les infrastructures, la gouvernance démocratique, la paix la sécurité, la réforme institutionnelle, la santé, les affaires sociales, la science et l’innovation, l’environnement, l’auto suffisance alimentaire, le rapprochement de l’UA des populations, et enfin l’affirmation de l’Afrique sur la scène mondiale, constituent les points marquants de ces priorités.

La mise en œuvre des priorités stratégiques de l’Agenda 2063 a inscrit à son actif deux réalisations majeures, à savoir d’une part le Premier rapport continental qui examine et consolide l’état de mise en œuvre de l’Agenda dans les États membres et dans les CER et d’autre part la transformation effective du NEPAD en Agence de développement de l’Union africaine appelé à prendre en charge la coordination et l’exécution des projets régionaux et continentaux, notamment les infrastructures de base.

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A ce niveau, deux importants défis sont à relever : la présentation par tous les États membres et toutes les CER de leurs rapports nationaux et régionaux d’une part et la mobilisation pour l’Agence de développement de l’UA/NEPAD de ressources financières conséquentes d’autre part.

Le panorama de l’intégration régionale, au cours du mandat, s’est enrichi d’un ensemble de réalisations dont les plus marquantes sont entre autres l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) lancée le 1er janvier dernier, le lancement du Marché unique africain du transport aérien (SAATM), l’adoption du Protocole sur la libre-circulation et des lignes directrices du Passeport africain. Il y a également lieu de faire référence a la mise en œuvre du plan détaillé de l’agriculture en Afrique des infrastructures de l’énergie et la réponse aux changements climatiques.

Ces avancées, si elles sont remarquables, nous interpellent encore fortement par les défis qui bloquent leur développement effectif. A titre d’exemple, le fonctionnement optimal de la Zone de libre-échange continentale africaine repose sur deux préalables clés, à savoir d’une part, l’entrée en vigueur du Protocole sur la libre circulation dont le taux de ratification reste encore en-deçà du seuil requis, et d’autre part l’engagement intégral de toutes

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les parties prenantes, tant du secteur public que du secteur privé.

Une forte stimulation du commerce intra africain parait également de première nécessité.

En matière de gouvernance démocratique, de paix et de sécurité, la Commission a ancré ses activités à la confluence des deux instruments-cadres que sont l’Architecture africaine de gouvernance (AGA) et l’Architecture africaine de Paix et Sécurité (APSA).

Dans cette optique, les activités suivantes ont été déployées : (i) la facilitation du règlement pacifique des différends en vue de faire taire les armes, (ii) l’opérationnalisation d’un Fonds pour la paix doté de presque 200.000.000 millions de dollars EU, (iii) la mise en place d’un Sous-comité du COREP sur les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance, (iv) le protocole sur l’apatridie et sur le droit à la nationalité, (v) le cadre de politique de l’UA en matière de justice transitionnelle, (vi) le cadre de résultats au niveau continental sur Femmes, Paix et Sécurité et l’opérationnalisation de Femwise-Africa et (vii) les lignes directrices de l’UA relatives aux élections durant la covid-19.

Excellences Mesdames Messieurs,

L’année 2020 était initialement programmée comme année ultime pour faire taire les armes, année à partir

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de laquelle la paix démocratique fonctionnerait comme un puissant levier de justice et de développement socio-économique. Au résultat, je constate que nous n’en sommes qu’à mi-chemin.

La montée de l’extrémisme violent, le radicalisme religieux, les conflits post-électoraux, les assauts récurrents des groupes terroristes, le réveil violent du communautarisme, les diverses expressions socio- politiques du déficit de gouvernance publique sont autant de défis que les États membres, appuyés par l’Union, doivent relever pour inscrire le continent sur la trajectoire irréversible de la modernité politique.

Dans les domaines de la santé, du développement social, de l’environnement, de l’autosuffisance alimentaire, de la science et de l’innovation, la Commission a concentré ses efforts sur les urgences sanitaires et sur le renforcement de l’éducation dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation.

A ce titre, un ensemble d’actions portant sur les réponses rapides, efficaces et coordonnées à Ebola et à la Covid-19, l’adoption de l’Agence africaine des médicaments et une série de mesures qui concerne la drogue, le crime organisé, la migration, l’éducation et l’enseignement supérieur, l’environnement, les migrants africains, les personnes handicapées, les

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enfants, etc a été conduit par les différents départements de la Commission.

A ce stade, je voudrais relever que la pandémie à Coronavirus ou COVID 19 s’est imposé à nous, comme au reste du monde, et continue de bouleverser tous les schémas de fonctionnement et de développement de nos États et de notre organisation continentale. La tenue de ce Conseil Exécutif et l’élection, pour la première fois, en mode virtuel, des membres de la Commission, est justement une des conséquences de cette pandémie.

Face à celle-ci, l’Union africaine, à travers le CDC, s’est très tôt mobilisé, pour organiser la riposte en mettant en place une stratégie axée sur la coordination efficace de la lutte entre les États, la mobilisation des partenaires de l’Afrique, la création d’un Fonds COVID, l’acquisition de matériel médical, l’atténuation des conséquences économiques, le plaidoyer en faveur de l’allègement voire de l’annulation de la dette, etc….

Cette prompte réaction de l’Afrique a incontestablement contribuer à prévenir le désastre sanitaire à l’échelle continentale.

Le défi actuel est celui de l’acquisition de vaccins.

Sous le leadership efficace du président en exercice de l’Union, SE Cyril Ramaphosa, nous avons mobilisé

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les moyens nécessaires, avec l’aide de nos partenaires, pour acquérir une quantité de vaccins suffisantes pour assurer l’immunité de plus de 30 % de la population d’ici la fin de cette année.

Malgré ses remarquables performances dans la lutte contre la Covid-19 sur l’ensemble du continent, CDC Afrique auquel je rends hommage, reste confronté à une pluralité de défis en lien avec le renforcement de ses capacités dans les domaines combinés des infrastructures, des ressources humaines, de la recherche, de la production de vaccins et de produits pharmaceutiques. Faire de CDC Afrique un Centre d’excellence à tous égards devra rester pour les États membres et pour l’Union une priorité de premier ordre. Les moyens humains et financiers appropriés devraient être mobilisés en conséquence.

S’agissant du rapprochement de l’UA de ses citoyens, la Commission a concentré ses efforts sur l’amélioration de la communication et de la sensibilisation, sur l’implication des citoyens et de la diaspora, sur la mise en œuvre de la politique en matière de genre à l’Union et sur la place faite aux jeunes.

Dans ce contexte, elle a développé des mécanismes de responsabilité renforcés pour les engagements en faveur de l’égalité des sexes, procédé à la nomination d’une Envoyée spéciale pour la jeunesse, élaboré un

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cadre pour l’implication de la Diaspora, une loi type sur la protection des biens et du patrimoine culturels et élaboré le Statut du Grand Musée de l’Afrique, qui sera basé en Algérie.

Deux défis importants sont ici à relever : premièrement renforcer l’implication de la société civile dans les affaires de l’Union pour réaliser une Union centrée sur les citoyens africains conformément à l’Agenda 2063 et, dans le même sillage, déployer des efforts pour mieux intégrer les intellectuels, les artistes, la diaspora tout en renforçant ses liens avec les organes délibérants. Cet effort d’implication, porté par l’ECOSOCC, devrait être soutenu en permanence ; deuxièmement, accélérer la ratification, l’internalisation et la mise en œuvre du Protocole de Maputo afin de tenir le pari de faire avancer de manière effective les droits des femmes africaines.

Quant à l’affirmation de la place de l’Afrique sur la scène mondiale, elle s’est manifestée à travers une action orientée dans trois directions, à savoir, (i) le renforcement des partenariats bi et multilatéraux dont l’évaluation, non encore approuvée, a néanmoins permis le repérage des zones d’ombre et la prise des mesures conséquentes d’ajustement dans le sens de la préservation des intérêts et de la protection de la souveraineté du continent à travers l’élaboration et la

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défense de Positions communes africaines sur les grandes questions stratégiques.

Le parachèvement de la réforme institutionnelle trouve dans les partenariats stratégiques l’un de ses sujets prioritaires.

Quant à la réforme de l’Union africaine, elle s’est amorcée par les réformes budgétaires et institutionnelles ayant abouti à l’adoption d’une structure départementale de la Commission, de méthodes rationalisées de travail orientées vers les résultats sur fond d’obligation redditionnelle et d’un nouveau système de recrutement du personnel mobilisant au plus haut point les ressources technologiques les plus avancées qui réduisent à minima l’intervention humaine.

Le renforcement de l’Union s’est également affirmé à travers la mise en place d’une réunion de coordination entre l’UA, les CER/MR et les États en remplacement de la session ordinaire de la Conférence de juin/juillet.

Le mécanisme de coordination ainsi mis en place présente l’avantage d’articuler les relations entre l’UA et les CER sur une division du travail détaillée qui clarifie leurs champs de compétence respectifs, supprime les chevauchements et autres doublons et optimise l’allocation des ressources financières.

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Le plus grand défi de la nouvelle Commission sera de réussir la mise en œuvre de ces réformes et donner de ce fait un nouveau visage à l’Union, auréolé d’attractivité et de pertinence.

D’ailleurs, votre présente session aura, entre autres activités, à consacrer cette réforme par l’élection des nouveaux Commissaires membres de la Commission restructurée.

Mesdames et Messieurs,

La trajectoire de notre Union est, certes, bien jalonnée de succès. Elle n’a pas été cependant à l’abri d’insuffisances, de lacunes et de dysfonctionnement patents. Je suis le premier à le constater et à le reconnaitre.

Construire l’avenir de notre Union, c’est nous atteler, dans un permanent effort concerté, à relever tous ces défis, progressivement, méthodiquement, dans la continuité de nos Pères fondateurs qui, dès la création de l’OUA en 1963, avaient résolument inscrit leur vision dans une irréversible dynamique de changements, de persévérance dont nous sommes aujourd’hui les modestes héritiers.

Notre fidélité aux aspirations contenues dans l’agenda 2063 n’en sera que mieux ancré au service de l’Afrique que nous voulons.

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Je souhaite pleins succès à vos travaux et vous remercie de votre attention.

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