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MORT DE TROIS MILITAIRES DANS UN ACCROCHAGE AVEC UN GROUPE TERRORISTE. Le président Tebboune présente ses condoléances. .

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(1)

QUOTIDIEN NATIONAL

H orizons

De nos envoyés spéciaux : Aziza Mehdid et Slimene Sari Ahmed

l L’Italie, invité d’honneur l Plus de 1.200 exposants de 36 pays

l Safex :

les éditeurs dans les starting-blocks

.

Lire Rym Harhoura et Farida Belkhiri en pages 2-3

.

PAGES 11-12-13

LUNDI 21 MARS 2022 - 18 CHAÂBANE 1443 N° 7595 - PRIX 10 DA

n JOURNÉE INTERNATIONALE

DES FORÊTS

PLANTER C’EST BIEN, ENTRETENIR C’EST MIEUX

MORT DE TROIS MILITAIRES DANS UN ACCROCHAGE AVEC UN GROUPE TERRORISTE 

Le président Tebboune présente ses condoléances

.

PAGES 5-6-7

.

PAGE 24

Tiska

Djanet LE GÉANT DORMANT DE

L’AGRICULTURE LE GÉANT

DORMANT DE L’AGRICULTURE

(II)

MONDIAL-2022 (BARRAGES) CAMEROUN-ALGÉRIE

Belmadi :

«Nous préparons ce rendez-vous depuis deux mois»

VIANDES ROUGES

Des idées pour

diversifier la consommation

.

PAGE 23

De notre envoyée spéciale à Beni Abbès : Sarra Chaoui

UN SALON AU CHAPITRE DE LA MÉMOIRE

UN SALON AU CHAPITRE DE LA MÉMOIRE

.

PAGE 8

UN SALON AU CHAPITRE DE LA MÉMOIRE

Ph : Slimene SA.

SILA 2022 (DU 24 MARS AU 1

er

AVRIL)

(2)

SILA 2022 (DU 24 MARS AU 1

er

AVRIL)

Un salon au chapitre de la mémoire 2

www.horizons.dz HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

A LGÉRIE ACTUALITÉS

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

HORIZONS SUR INTERNET : https://www.horizons.dz

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

Horizons

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE DIRECTRICE DE LA PUBLICATION

Saliha AOUÈS

M

ohamed commissaire duIguerb, Sila, a souligné lors d’une conférence de presse, tenue hier à la Biblio- thèque nationale du Hamma, que cette nouvelle édition s’avère particulière, puisqu’elle intervient avec la célébra- tion de Aïd Ennasr et à l’ère d’un re- tour à la normale après la propagation du Covid-19. D’où le choix du mois de mars, à titre symbolique pour ac- cueillir un rendez-vous si spécial. Pour le conférencier, le Sila a toujours été un évènement réussi, d’où son classe- ment 1er évènement culturel d’une

grande importance, et cela se traduit par sa pérennité et son développement comme étant un espace qui regroupe les auteurs, écrivains, romanciers, hommes de lettres, qui ont fait son succès tout au long de 25 années. Son objectif : offrir une multitude de titres, encourager la lecture, rapprocher les lecteurs de leurs idoles et développer l’économie et la culture.

Pour l’édition de 2022, Iguerb a annoncé la mise en place d’un pro- gramme littéraire riche, caractérisé par les ventes-dédicaces, les cérémonies d’hommage aux personnalités qui ont marqué la scène culturelle et littéraire, notamment celles qui sont décédées contaminées par le coronavirus. Le

Sila se veut être une occasion pour in- viter les intellectuels, à l’exemple de Lahbib Saieh de Tunisie, Djallel Bordjes de Jordanie, Abdelmalek Mor- tada d’Algérie, et tant d’autres. Des jeunes auteurs sont notamment conviés aux débats pour enrichir leurs connaissances. Cela étant dit, Moha- med Iguerb se félicite de l’engagement de l’Etat à assurer aux participants, les stands à titre gratuit pour parer aux déficits occasionnés par la pandémie, à l’origine d’une grande stagnation.

«L’industrie de l’édition a grave- ment souffert de la pandémie, d’où ce signe d’espoir pour assurer une reprise de l’activité, maintenir le lectorat et enregistrer un accroissement considé-

rable», optimise-t-il. Selon le même responsable, la 25e édition du Sila en- registre une participation record avec un total de 1.250 exposants issus de 36 pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Soit une augmentation de +26% par rapport à l’exercice 2019, avec un total de 25 exposants en plus.

Dans l’ensemble, 300.000 titres seront exposés au Sila.

L’Algérie sera présente, quant à elle, avec 66 maisons d’édition. A no- ter aussi, qu’un total de 185 titres est reconduit dont les ouvrages religieux, ceux relatifs à l’identité nationale, la constitution, et tout ce qui touche à l’enfant.

nRym Harhoura

Des visites virtuelles

I

l est désormais possible de visiter le Sila à distance. Une plateforme numérique permettant de suivre les évènements en mode virtuel a été mise en place. Sur ce point, Allal, directeur de la plateforme numérique «Sila», a souligné lors de sa pré- sentation, que ce nouveau concept est un élément phare pour lancer la digitalisation et lui donner un élan. Selon le même responsable, la plateforme numérique permet un accès virtuel à distance offrant aux visiteurs les moindres détails à travers les stands, les livres et leur assure aussi la vente et la livraison. «Le Sila s’ouvre sur l’in- ternational, au service du savoir conformément à un phénomène ibéride et qui va ac- cueillir plus de 50.000 visiteurs sur la toile», précise l’expert.

nR. H.

Un stand pour les livres d’occasion

U

ne nouveauté pour cette 25e édition du Salon international du livre d’Alger, où un chapiteau est dédié spécialement à l’exposition de livres d’occasion. Les lecteurs peuvent apporter leurs bouquins et les échanger avec d’anciens. «Cette idée a été initiée par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji», a indiqué hier le

commissaire du salon.

nR. H.

L’Italie, invité

d’honneur Plus de 1.200 exposants

de 36 pays

L’ÉDITION DU SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER (SILA) marque son retour sous le thème «Le livre, passerelle de mémoire» et ce, après une absence de deux ans en raison de la situation pandémique qui a gravement affecté l’activité sociale

et culturelle, notamment le secteur de l’édition et du livre.

I

nvité d’honneur à la 25e édition du Sila 2022, l’Italie sera présente avec 8 siècles d’histoire. Selon Antonio Poleti, chef de mission adjoint à l’ambassade d’Italie en Algérie, un travail colossal a été préparé pour la réussite de cet évènement.

«Des écrivains, des historiens et plusieurs maisons d’édition

italiennes prendront part au salon pour renforcer les

relations entre les deux pays. D’ailleurs, le secrétaire des affaires étrangères italien sera parmi nous au salon, dans le cadre d’une visite», s’est-il félécité. Pour sa part, Antania Grandé, responsable de l’Institut italien d’Alger, estime que le Sila est une fête et un évènement important qui revient après une période difficile. «L’ambassade d’Italie a concentré ses efforts pour présenter un programme riche caractérisé par

l’intervention de plusieurs écrivains, historiens, et a programmé la tenue de plusieurs sessions avec les maisons d’édition italiennes qui ont déjà travaillé avec des auteurs algériens, et fera

notamment la présentation d’ouvrages italiens traduits par des maisons d’édition algériennes», précise-t-elle.

Il est également prévu des rencontres avec le public, ainsi que des entrevues avec une auteure italienne spécialisée dans la guerre d’Algérie. Un débat intitulé

«Femme et mémoire» est au programme avec un professeur de l’université de Tourin. A travers cet évènement, les deux partenaires tendent à illustrer de manière vivante la richesse des relations culturelles entre les deux pays.

nRym H.

Phs : Archives

(3)

SILA 2022 (DU 24 MARS AU 1

er

AVRIL)

Un salon au chapitre de la mémoire

www.horizons.dz

3

HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

Mauvais timing ? D

es éditeurs rencontrés sur

les lieux auraient aimé que la 25eédition du Sila ne se tienne pas en ce mois de mars, mais en octobre. «Ce sont les ouvrages parascolaires, tech- niques et scientifiques qui se vendent le plus au Sila. Or, au mois de mars, l’affluence sur ces ouvrages est quasi-inexis- tante contrairement au mois d’octobre», indique le repré- sentant de la maison d’édition Dar El Afkar, Ali Harousse.

Un avis que partage le gérant de la maison d’édition Dar El Amel, qui fait remarquer que le Sila coïncide avec la tenue des examens et des composi- tions. «Cette édition se tient, en plus, à la veille du mois de Ramadhan où le volume des dépenses est important», signale-t-il. Pour Nordine Necib, toutefois, gérant des éditions Necib, le timing, «ça ne veut rien dire». «Comme il y a un lectorat pour les para- scolaires, il y en a aussi pour les romans, les livres d’histoi- re. Notre lectorat est diversifié et est en quête de nouveau- tés», dit-il. Le représentant de Dar El IzaWa El Karama estime également que le lecto- rat est actif tout au long de l’année et pas seulement à la veille de la rentrée scolaire.

«Comme nous gérons égale- ment l’une des plus grandes librairies en Algérie, nous avons une idée des goûts, très variés, des lecteurs et nous allons essayer de les satisfaire», soutient-il.

nF. B.

Les réseaux sociaux avant

la Safex

L

es éditeurs considèrent le Sila comme un grand événe- ment, une bouffée d’oxygène après deux ans de pandémie.

La raison pour laquelle ils s’attendent à un visitoriat très important. Mais avant le jour J, ils confient avoir déjà pré- paré le terrain, sur les réseaux sociaux, afin d’attirer le plus de monde possible. «Depuis l’annonce officielle de la tenue du Sila, on s’emploie à faire la promotion de nos dernières nouveautés sur les réseaux sociaux en favorisant les titres qui attirent le plus dans le monde virtuel», souligne le gérant des Editions Necib. Le représentant de Dar El Iza Wa El Karama signale avoir reçu des commandes sur certains titres de la part de lecteurs sur les réseaux sociaux pour qu’ils soient disponibles au Sila. Les dernières nouveautés d’Ahlam Mosteghanemi et de Yasmina Khadra, notamment.

nF. B.

A

près une absence de deux ans, voilà que le Salon international du livre d’Alger (Sila) est de retour. Et quel retour ! Les participants bénéficient non seulement d’exonération des frais de location des stands, mais aussi d’une accalmie sur le plan sanitaire. Le nombre de cas de Covid-19 étant de plus en plus faible, les éditeurs s’attendent à un nombre important de visi- teurs. Émoustillés par ces deux facteurs, les partici- pants à cette édition, qui se tiendra du 24 au 31 mars courant, s’adonnent aux préparatifs avec une joie évi- dente. Seulement trois jours les séparent de cet événe- ment littéraire, intellectuel, culturel important, émi- nemment économique. Les exposants commencent à se sentir sous pression, se démènent pour que leurs stands respectifs soient au rendez-vous. Tout doit être en place aujourd’hui même. C’est la date limite.

Les éditeurs œuvrent à concevoir le stand le plus attrayant. Celui vers lequel tous les regards se tourne- ront. Tous les moyens et les ruses en design sont utili- sés dans ce sens. Leur objectif est clair et ils ne le cachent pas d’ailleurs : vendre le plus possible d’ou- vrages et gagner le plus possible d’argent. Les mai- sons d’édition les plus connues mettent le paquet.

D’immenses pancartes portant leurs noms sont déjà visibles. Des couleurs éclatantes sont choisies pour captiver, conquérir et susciter l’intérêt tant attendu.

REMISE À PARTIR DE 20%

Faire naître la lueur de curiosité dans le regard donne envie d’explorer le stand, de fureter les éta- lages, de tâter les ouvrages, d’ausculter les pages avant de jeter un coup d’œil furtif et discret sur les prix. Des prix évidemment qui font l’objet d’une remi- se comme exigé par les organisateurs de cet événe- ment en échange de l’exonération des frais de loca- tion. Les éditeurs rencontrés sur les lieux confient pré- voir des rabais à partir de 20%. Un seuil auquel même les éditeurs étrangers comptent se conformer, d’après leurs représentants. Le pavillon central semble se

mouvoir, tellement il y a de l’agitation. Une agitation positive qui donne du stress, mais point d’angoisse.

Les va-et-vient des ouvriers et des chariots semblent interminables. Les chariots surtout, chargés de tonnes de livres, sont trimballés ici et là, sous les directives des éditeurs ou de leurs représentants. Des ouvrages flambant neufs, qui sentent bon la colle. Pour se faire entendre, tous sont obligés de crier. Les coups de mar- teau, la chignole, la scie circulaire, la défenseuse, la visseuse… Et autres outils de menuiserie «hurlent» de partout. Les peintres sont occupés à étaler de la pein- ture sur les surfaces tandis que les menuisiers s’em- ploient à couper le bois et dérivés à coups de tronçon- neuse.

Le vacarme est assourdissant, mais cela ne semble gêner personne. Les ouvriers surtout sont si concen- trés, pressés d’achever les travaux qu’ils ne font pas grand cas de ce qui se passe autour d’eux. Des milliers de cartons sont entassés ici et là. Le nombre de cha- riots semble insuffisant et les éditeurs sont obligés d’attendre leur tour pour transporter leurs cartons vers leurs stands respectifs. En attendant, ils s’attellent au nettoyage des étalages. Tâche difficile avec toute cette poussière résultant des travaux de menuiserie. Les agents de la direction de la Safex courent partout et de partout. Ils sont au four et au moulin. Leur mission : fournir les branchements électriques nécessaires, mais aussi nettoyer le pavillon. Les ouvriers de la Safex sont chargés aussi de monter les stands, dans leurs formes les plus basiques avant que les designers ne prennent le relais pour des décors et des conceptions plus élaborées. Certains éditeurs, dont les moyens sont très réduits, se contentent d’une structure basique, mais font l’effort quand même d’apporter quelques touches décoratives et colorées pour en atténuer l’aus- térité. Certains stands, comme celui réservé à l’Italie, l’invitée d’honneur de cette édition, la 25e, du Sila, sont déjà prêts. Un stand qui sort du lot tellement il est bien conçu, faisant ainsi honneur à son titre.

nFarida Belkhiri

TROIS JOURS AVANT SON INAUGURATION OFFICIELLE, le Sila est toujours en chantier.

Le pavillon central du Palais des expositions palpite, tellement l’effervescence est à son paroxysme. Éditeurs et ouvriers s’activent. Une véritable fourmilière. Le désordre alentour

est vite transformé en œuvre d’art architecturale.

D

’après des exposants, un nombre important d’édi- teurs ne seront pas présents au Sila, comme Alpha édition, car beaucoup d’entre eux ont mis la

clé sous le paillasson durant la pandémie. Y compris ceux qui étaient subventionnés par le minis-

tère de la Culture. Entre 20% et 30% de librairies, selon le gérant des Editions Necib, ne réalisant plus de bénéfices, ont fermé égale-

ment. «Aujourd’hui, si l’Etat n’avait pas pris cette initiative de

gratuité des locations, très peu d’éditeurs auraient pris part à cette

édition», rapporte-t-il, précisant que sans l’aide de l’Etat, le livre

serait condamné.

nF. B.

Des librairies et des maisons d’édition fermées

D

e nombreuses entreprises de com- munication, spécialisées dans le design architectural, sont présentes au pavillon central, chargées de la concep- tion des stands. Des conceptions aux frais des éditeurs. «Les éditeurs sont nos clients. Notre mission est de conce- voir le design de leurs stands, les logos et le mobilier, avant de tout mettre en place avec l’aide de nos ouvriers. Plus l’espace est grand,

plus la conception est chère», explique le directeur tech- nique de la boîte de communication Poan Prod. Ce type de salon, signale-t- il, est un marché juteux, car ces entreprises ont l’oc- casion de décrocher des contrats non seulement avec les

éditeurs locaux mais étrangers égale- ment. «Mon client est un éditeur koweïtien. Il a mis le paquet pour qu’on lui construise un stand qui soit le plus attrayant possible», explique-t-il. Selon les éditeurs, la conception privée des stands coûte très cher. «Prendre part à un salon revient cher. Il ne s’agit pas seulement de louer les espaces, mais de faire appel aussi à des professionnels pour monter les stands, engager des hôtesses… Le coût minimal d’une conception de stand est de 200.000 à 700.000 DA en moyenne», indique le gérant de la maison d’édition El Amel, Mohamed Si Youssef. Sans oublier les frais d’électricité et des services de net- toyage que les éditeurs sont obligés de payer à la direction de la Safex durant les deux jours d’installation. «On nous a remis une facture d’électricité de 150.000 DA pour les deux jours des préparatifs !», confie le gérant de la maison d’édition, de distribution, et de représentation internationale Dar El Iza Wa El Karama. Ce dernier représentera plusieurs maisons d’édition étrangères, libanaises et françaises notamment.

nF. B.

STANDS

Un design

qui coûte cher

Phs : Slimane S. A.

DERNIERS PRÉPARATIFS

Frénésie !

(4)

REVUE

MENSUELLE EL DJEÏCH

Hommage aux femmes et aux

martyrs

L

edernier numéro de la revue mensuelle El Djeïchvient de paraître. L’histoire occupe une bonne part de son contenu. Dans l’éditorial, il est souligné que la parution de la revue coïncide avec le mois de mars

communément désigné comme celui des martyrs. L’éditorialiste rappelle que c’est durant ce mois que «sont tombés les meilleurs fils que l’Algérie a enfantés, eux qui ont choisi le sacrifice de leur vie comme gage de dignité, plutôt que de vivre sous le joug d’un colonialisme injuste et odieux».

Dans un hommage à ces héros, il note qu’ils avaient la

conviction que leur lutte et leurs sacrifices allaient être couronnés par la victoire et

qu’inéluctablement l’aube de l’indépendance allait poindre.

Evoquant l’Algérie actuelle, il est souligné que «certaines parties qui lui sont hostiles œuvrent à semer le doute chez le citoyen algérien en proférant des mensonges éhontés, des accusations sans fondement, mettant l’accent sur des exceptions et exagérant les lacunes». «L’Algérie restera fidèle aux sacrifices des martyrs et aux principes de sa

révolution», réaffirme en conclusion l’organe de l’ANP.

Un volumineux dossier d’une trentaine de pages est consacré à la Journée internationale de la femme. Outre une interview de la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, MmeKriko, on y trouve également les témoignages de trois moudjahidate qui égrènent leurs souvenirs de militantes de la cause nationale. Outre la page dédiée au 19 Mars, fête de la Victoire, des informations portant sur de nombreuses activités organisées dans le cadre d’événements historiques par l’ANP complètent le riche contenu de la revue mensuelle El Djeïch.

L

a délégation parlementaire algérienne, qui prend part aux travaux de la 144e Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) à Bali (In- donésie), a mis en avant l’impératif d’adopter des «solutions politiques négociées» pour le rè- glement des crises internationales, appelant l’UIP à s’ériger en un «espace de dialogue pri- vilégié», a indiqué un communiqué du Conseil de la nation. Composée de membres des deux

chambres du Parlement, la délégation algé- rienne a plaidé, lors des débats, pour des solu- tions politiques négociées, considérant la guerre comme un acte incivil, avant d’appeler l’UIP à demeurer un espace privilégié de dialogue, de négociations et pour plaider en faveur d’outils et de moyens qui peuvent aider à arrêter la guerre et faciliter le recours aux moyens diplo- matiques et de négociation, a expliqué la même

source. A cet égard, le Parlement algérien a re- jeté «les politiques d’exclusion qui conduisent inévitablement à la polarisation et à l’escalade, et à plus de violence et d’extrémisme», relevant la nécessité pour la communauté internationale d’œuvrer pour les réduire et les éradiquer. La délégation parlementaire algérienne a également dénoncé la politique de deux poids deux me- sures dans le traitement des crises internatio-

nales par l’UIP, qui n’avait jamais (l’Union) dénoncé avec la même rigueur la persécution pratiquée par l’occupant israélien contre le peuple palestinien. Concernant la crise russo- ukrainienne, elle a souligné la nécessité pour l’Union de «ne pas être partie prenante», et de jouer un rôle dans la résolution de la question en «plaidant pour une solution politique paci- fique fondée sur le dialogue et la négociation».

LE PROJET DE LOI PORTANT ORGANISATION de la haute instance de transparence, de lutte et de prévention de la

corruption a été soumis, hier, à débat à l’Assemblée populaire nationale.

L

e ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderra- chid Tabi, a défendu le texte devant, d’après lui, consa- crer les plus hauts degrés de transparence et de crédibi- lité en termes de gestion des affaires publiques». Il a an- noncé la révision cette année de la loi relative à la lutte contre la corruption.

Une démarche qui s’inscrit, dit-il, dans le cadre des engagements pris par le président de la République.

Tabi explique que l’objectif du texte est d’instaurer une nouvelle au- torité de lutte contre la corruption, la- quelle succédera à l’instance nationale de prévention de la corruption ayant, selon lui, «montré ses limites». Le ministre explique que ce projet tient compte des expériences acquises par notre pays dans ce domaine depuis quinze ans.

Il a admis, toutefois, que cette ex- périence est «limitée» à cause de cer- taines lacunes réglementaires et poli- tiques et qui ont abouti à de «gros»

dossiers de corruption que la justice continue à traiter jusqu’à présent.

Cette nouvelle loi, enchaîne le mi- nistre, s’inspire du programme du chef de l’Etat, qui «considère la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique comme des priori- tés absolues».

Il a affirmé qu’elle s’appuie sur les dispositions constitutionnelles et les conventions internationales si- gnées par l’Algérie. Cette autorité sera composée de 12 membres dont le pré- sident sera désigné par le chef de l’Etat pour un mandat de cinq années

renouvelable une seule fois. Le man- dat des autres membres, qui seront désignés par décret présidentiel, est de cinq ans aussi, mais non renouve- lable.

FOCUS SUR LA DÉCLARATION DE PATRIMOINE

En somme, poursuit-il, le projet propose «une réforme qualitative en termes de lutte et de prévention de la corruption». Il est question de rendre les mécanismes y afférents plus «ef- ficaces» et de créer ainsi un climat de transparence favorisant une meilleure gestion des affaires publiques. Toutes ces dispositions sont de nature à faci- liter les missions des autorités com- pétentes et à éviter le recours «à la solution pénale» ayant impacté néga- tivement, selon le ministre, le monde de la gestion économique. Cette au- torité sera dotée de tous les moyens

afin d’éviter les interférences avec les autres structures telle la Cour des comptes. Parmi ses missions, poursuit Tabi, le suivi, la réception et le traite- ment de la déclaration de patrimoine, l’imposition du respect des disposi- tions légales contre la corruption à l’ensemble des institutions de l’Etat.

L’autorité contribue aussi à faire des recommandations à travers un travail pédagogique et à mettre en place les dispositions nécessaires de prévention contre ce «mal galopant». Celle-ci peut s’autosaisir en cas de transgres- sion des règles légales d’intégrité.

Aussi, toute personne peut saisir cette autorité pour dénoncer des faits avérés de corruption. La requête doit être si- gnée par le dénonciateur. Ce qui confirme, signale Tabi, «la fin effec- tive des lettres anonymes». Le mi- nistre a indiqué, par ailleurs, que cette loi implique pleinement la société ci-

vile dans le processus de lutte contre la corruption. Le but étant d’exiger le respect de la transparence, même dans le domaine des activités caritatives, sportives et de loisirs. Cette instance soumettra annuellement des rapports à la plus haute autorité du pays, et rendra public son contenu. Au terme de son intervention, Tabi a annoncé la révision cette année de la loi-cadre de lutte contre la corruption dans la perspective notamment de la récupé- ration des deniers dilapidés.

Il a affirmé que ladite loi ambi- tionne de mettre en place «un nouveau mode opératoire» en termes d’inves- tigations administratives et financières concernant surtout l’enrichissement illicite au sein de la Fonction pu- blique. L’autorité est habilitée même à demander le gel de certaines opéra- tions financières suspectes.

nKarima Alloun

UNION INTERPARLEMENTAIRE

Le Parlement algérien appelle au règlement politique des crises P

lus de 70 députés se sont inscrits pour prendre

part au débat autour dudit projet. Ils ont insisté dans leur majorité sur l’importance de protéger le dé- nonciateur des pratiques de corruption. Zakaria Bedroun du FLN a affirmé que cette haute instance intervient pour remplacer l’ancienne structure ainsi que pour traduire les engagements du président de la République. Il a insisté à ce que le changement soit dans les mentalités et non dans les personnes. Il a relevé que l’article 5 manque de clarté, insistant sur

la protection des dénonciateurs pouvant être victimes de représailles. Azzedine Zehouf du MSP mise beau- coup, quant à lui, sur le secteur de la justice, «le plus puissant ministère de l’Etat», pour reprendre ses propos.

Il a insisté cependant sur le besoin d’attribuer à cette autorité le caractère exécutoire afin que ses re- commandations ne soient pas de la «poudre aux yeux». Il a évoqué aussi l’article 5 et le besoin de ras- surer le dénonciateur. Le même député a plaidé, par

ailleurs, pour la dépénalisation de l’acte de gestion par souci d’éviter le blocage des projets et le rempla- cement des désignations par le vote en ce qui concerne la composante de cette structure. Bahri El Bachir, député des indépendants, souhaite, pour sa part, à ce que cette nouvelle autorité soit porteuse d’une politique plus efficiente en termes de lutte contre la corruption.

Il a salué l’implication de la société civile dans cet élan à condition que ces associations soient intègres.

nK. A.

Les députés insistent sur la protection du dénonciateur

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Le projet de loi

de la haute autorité débattu à l’APN

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

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www.horizons.dz

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HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

JOURNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS

Planter c’est bien, entretenir c’est mieux

Abdelhamid Lemili

I

ci et là, l’Algérie connaît, depuis l’automne, des opérations intensives de reboisement, et le reboisement n’est-il pas justement la meilleure des réponses aux criminels qui, à la veille de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse, ont en premier livré aux flammes les zones boisées de la wilaya de Khenchela pour que, trois ou quatre semaines plus tard, ils laissent libre cours à de bas instincts, extériorisant ainsi leur haine par l’extension de leurs forfaits à d’autres régions du pays déjà exposées, et pour cause la nature de la couverture végétale de leurs sols, dont plus particulièrement la Kabylie ? Reboiser : «La meilleure réponse aux mains criminelles.» C’est ce que soulignait, en octobre dernier, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural à Tamza (Khenchela) le jour même du lancement de l’opération de reboisement. Et le reboisement n’est pas et ne doit pas être une réaction ponctuelle ou encore exclusive

à une conjoncture, en l’occurrence la vague intentionnelle d’incendies qui a causé d’énormes dégâts matériels, financiers et, malheureusement, entraîné des pertes humaines. En effet, il serait important de rappeler que la problématique du reboisement s’est posée en vision, option, voire en très fort choix politique en 1970 déjà quand le défunt Houari Boumediene annonçait la mise en place du pharaonique Barrage vert et ses 3,7 millions d’arbres.

D’aucuns à l’époque n’y avaient vu que du gigantisme de prestige au moment où d’autres y percevaient une utopie et c’est pourtant ce qui tout d’abord a arrêté une avancée du désert arbitrairement considérée comme inexorable, ensuite de préserver et protéger les nappes phréatiques, la flore et l’agriculture. Priorité d’entre les priorités, le reboisement de cette partie du territoire aura permis de freiner un processus de

déforestation sciemment causé par les bombardements, les tests nucléaires et le pillage effréné des forêts par les autorités coloniales… tout comme la stratégie criminelle ourdie par ceux qui les ont imités

à Tizi Ouzou, Khenchela, Constantine, Jijel, Skikda et Annaba durant l’été 2021. C’est dire si ces derniers sont allés à bonne école.

Cela dit, après tout ce qui s’est passé, la nécessité de revivifier les impressionnants espaces désertifiés, réhabiliter le couvert végétal agressé, replanter les arbres calcinés ne doit pas faire oublier que si la nature prend, de temps à autre, son dû à travers des feux spontanés, ce sont également les activités réputées domestiques mais mal conduites par l’homme qui sont tout aussi la cause d’une déforestation progressive officiellement non remarquée et délibérément ou

involontairement ignorée tels l’agriculture commerciale, celle de subsistance, l’expansion des zones urbaines (ce qui est très courant et s’est carrément banalisé) tout comme le développement des infrastructures et, quasi-inévitablement, l’exploitation illégale des bois. Reboiser, c’est bien mais éviter une déforestation insidieuse et en même temps chronique, c’est encore mieux.

nA. L.

Redonner

vie

LA MEILLEURE RÉPONSE

LE COUVERT VÉGÉTAL se réduit comme une peau de chagrin d’une année

à l’autre en Algérie et ailleurs.

La récurrence et l’intensité des feux de forêt, conséquence du réchauffement

climatique, imposent la mise en œuvre d’une stratégie globale et inclusive pour protéger ce qui en reste et faire régénérer les superficies dévastées.

Le reboisement se pose ici comme l’une des solutions pour la sauvegarde

des forêts.

C

oncernant les incendies de forêt qui ont touché plusieurs régions du pays en août 2021, un bilan macabre a été établi. Les sinistres ont ravagé plus de 89.000 ha dans 35 wilayas du Nord, faisant des dizaines de morts, brûlés vifs. Des familles se sont re- trouvées sans domicile. Une vaste campagne de reboisement a débuté en octobre de la même année, laquelle prendra fin durant le mois en cours, notamment dans les régions les plus af- fectées par ce désastre. «Chaque année, des opéra- tions de reboisement sont menées à travers le pays, surtout dans les endroits touchés par les incendies.

Les forêts participent grandement à la réduction du dioxyde de carbone dans l’air. Par conséquent, la reforestation vise dans ce cas à multiplier le nombre d’arbres pour dépolluer l’air», soutient la directrice de la protection de la faune et la flore à la direction générale des forêts (DGF), Ilhem Kabouya. Elle a, dans ce sens, insisté sur la nécessité du reboisement et son importance dans la réparation du patrimoine forestier. «Le monde ne serait pas le même sans les arbres et les végétaux. Ils sont vitaux pour les hu- mains et les animaux et maintiennent l’équilibre du cycle de vie sur notre planète», a affirmé d’emblée Mme Kabouya. L’été dernier a été pour le moins qu’on puisse dire exceptionnel. Des feux de forêt se sont déclarés dans différents pays : la Turquie, la Grèce, l’Italie… Selon des études internationales, le bassin méditerranéen deviendra un point chaud du réchauffement climatique dans les prochaines années.

«Le manque de précipitations de ces dernières années a rendu le couvert végétal inflammable. Il est question également des conséquences du dérè- glement climatique. L’augmentation de la tempé- rature de la Terre cause des perturbations clima- tiques en Méditerranée et dans d’autres régions», a expliqué la responsable. Selon elle, les forêts consti- tuent l’habitat de milliers d’espèces animales. «La déforestation, quelles que soient ses raisons, a ac- centué la baisse du nombre d’animaux qui perdent de plus en plus leur territoire et nourriture. En ré- habilitant les superficies incendiées, on aura un dé- veloppement de la biodiversité et les animaux re- viendront dans leur habitat naturel», a relevé Mme Kabouya. D’autres conséquences sont à déplorer.

On cite l’érosion des sols, la hausse des tempéra- tures dans les villes, l’augmentation dans l’atmo- sphère des gaz à effet de serre, la perte des eaux pluviales que les végétaux emmagasinent. «La re- forestation limite ces effets dévastateurs sur la na- ture et l’homme», a-t-elle encore ajouté. Par ailleurs, Mme Kabouya a mis en exergue l’implication des populations dans la protection des forêts, notamment les riverains et les exploitants des espaces sylvestres.

«Le désherbage autour des forêts est essentiel pour empêcher les feux de se propager», a-t-elle estimé.

Les incendies de forêt seront davantage dévastateurs si rien n’est fait pour sauvegarder le patrimoine syl- vestre. La vigilance est de mise.

nKarima Dehiles

L’arbre, comme l’eau, est un symbole de vie. Ce n’est pas un hasard si le choix de le célébrer coïncide avec le 21 mars qui inaugure la saison de la floraison et du bourgeonnement. En Algérie, les superficies forestières se sont rétrécies. Chaque année,

des milliers d’hectares disparaissent à cause, surtout, des incendies. L’été dernier, ils étaient catastrophiques. Pour limiter les dégâts et faire régénérer la faune et la flore, il faut planter et reboiser. Dans le dossier que nous présentons, on rappelle, d’une part,

l’ampleur des dégâts sur les forêts, notamment à Blida et Tizi Ouzou, et on s’attarde sur le barrage vert qui reste une grande réalisation. Des experts nous parlent aussi

de l’importance du reboisement qui doit répondre à des exigences et concerner tout le monde. En premier lieu, les associations à qui nous donnons aussi la parole.

Commentaire

(6)

EMBELLISSEMENT DES CITÉS À ALGER

Une tradition ancrée

A

Alger, quartiers et cités sont mis en valeur à travers des opérations d’aménagement et d’embellissement. Des opéra- tions où l’implication des comi- tés de quartier et des associa- tions est effective. C’est ce que nous avons constaté à la cité des 10.000 logements AADL à Sidi Abdellah, la cité des 320 loge- ments, la cité des 120 logements et la cité Sidi Khlifa à Alger.

Un membre de la société civile soutient que les cités s’adaptent au développement urbanistique.

«On se doit d’être au diapason de ce qui se fait ailleurs pour le bien-être du citoyen.» Un habi- tant de Bab El Oued admet que les jeunes d’aujourd’hui sont jaloux de leurs espaces. «C’est une véritable prise de conscience chez nos jeunes, surtout en ce qui concerne la protection et la préservation de l’environnement à travers des actions quoti- diennes de désherbage et de ramassage des ordures ména- gères à l’intérieur des grands groupements d’habitation.»

Des opérations de ravalement des façades, d’aménagement des espaces verts et d’embellisse- ment des murs des immeubles avec des dessins et autres mes- sages de sensibilisation en direc- tion de la population l’invitant à veiller sur la propreté de la ville sont menées tout au long de l’année, fait savoir M’hamed Karimi, président d’un comité de quartier. Il est nécessaire de mettre en exergue l’effort des autorités locales à embellir les cités, sans oublier pour autant l’implication des jeunes dans les travaux de nettoyage, ce qui reflète leur sens écologique développé qui est bien accueilli par les citoyens. La preuve, les populations de différentes wilayas rivalisent dans leurs créations. A cet effet, un prix est instauré pour récompenser les plus belles et propres villes du pays, encourageant ainsi les citoyens à être plus impliqués dans l’entretien de leurs espaces afin de préserver l’environne- ment et l’écosystème de la pol- lution. Dans ce sens, un jeune citoyen au boulevard Mohamed- V, Alger, admet que les cam- pagnes de nettoyage et d’embel- lissement, qui étaient au départ une simple idée partagée sur les réseaux sociaux, s’est vite trans- formée en projet réel à concréti- ser sur le terrain. Pour lui, la population est désormais impli- quée dans les initiatives qui contribuent à améliorer son cadre de vie.

n Samira Sidhoum

L

a restitution du couvert forestier est le cheval de bataille des autorités après la série d’incendies qui a frappé plusieurs régions du pays durant l’été 2021. La Conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou a tracé un programme riche de plantation à l’oc- casion de la célébration de la Journée internationale des forêts.

A la veille du 21 mars, tout le per- sonnel de la Conservation est à pied d’œuvre pour mener à bien cette vaste campagne de reboisement qui tou- chera pratiquement toutes les régions touchées par les incendies. Malgré son emploi du temps très chargé, Larbi Chebli, chef du service extension du patrimoine et protection des terres à la Conservation des forêts de Tizi Ou- zou, a accepté de nous recevoir et de nous détailler le programme des fo- restiers à cette occasion. Selon lui, le coup d’envoi de cette vaste opération de plantation et de reboisement sera donné, aujourd’hui, à partir du village d’Ath Lahssen (Ath Yenni) au niveau d’une exploitation privée, complète- ment ravagée par les feux, des frères Djennan Arezki, en collaboration avec l’association Tachemlith, pour planter environ 130 oliviers. L’opération tou- chera 62 familles à travers sept vil- lages d’Ath Yenni. Pour les journées

du 21 et du 22 mars, un total de 3.100 plants seront mis en terre dans prati- quement toutes les régions victimes des feux de forêt avant la clôture de la campagne nationale de reboisement 2021-2022. Ce programme, lancé déjà le 14 mars dernier, se fera en collabo- ration avec quatre associations enga- gées dans la protection de l’environ- nement. Il s’agit de l’Association culturelle pour le développement et l’épanouissement de la jeunesse algé-

rienne d’Aïn El Hammam, qui a bé- néficié d’un don de 1.600 plants. Du côté de Boghni, l’opération de reboi- sement se fera avec la participation de l’association La voie de la nature, avec près de 130 plants fruitiers qui seront mis en terre.

L’association scientifique Ithran de la ville de Tizi Ouzou aura pour charge la plantation d’arbres au niveau des massifs forestiers d’Azazga, Ha- rouza, Labraâ Nath Irathen. Depuis le

25 octobre 2021, plus de six hectares de chêne-liège ont été reboisés à La- braâ Nath Irathen. A l’occasion de la Journée mondiale de la Protection ci- vile, plus de 1.000 arbres ont été plan- tés. Le 24 février dernier, près de 5.000 plants forestiers ont été plantés du côté de Thakhoukht. Selon notre interlocuteur, cette vaste opération de plantation touchera aussi les établis- sements scolaires, les casernes mili- taires, la Protection civile, les univer- sités et autres organismes.

Chebli a rappelé qu’après le lan- cement de la campagne de plantation entamée en décembre 2021, plus de 450.000 arbres ont été plantés. Il a également fait savoir que la Conser- vation des forêts a reçu beaucoup de dons de la part des sociétés et pépi- nières. «La boîte de communication Full Media nous a offert 500 arbres fruitiers à l’occasion de cette journée.

A cela s’ajoutent les dons anonymes avec plus de 3.000 oliviers», a-t-il cité. Le chef de service a fait savoir que l’olivier représente plus de 60%

du total des arbres plantés.

En ce qui concerne la campagne de reboisement de l’année 2020-2021, plus de 25.850 arbres fruitiers ont été mis en terre.

n Samira Belabed

TIZI OUZOU A ÉTÉ LA PLUS TOUCHÉE PAR LES INCENDIES QUI ONT RAVAGÉ, l’été dernier, le nord du pays. Sur les 89.000 hectares de forêts brûlés, 42.000 sont situés à travers les 54 communes de la wilaya. Pour tenter de remplacer ce patrimoine forestier, la Conservation des forêts à l’échelle locale, les associations et les villageois organisent plusieurs campagnes de reboisement depuis octobre 2021.

P

our célébrer la Journée internationale des forêts, l’Association de protec- tion de l’environnement Anza n Twenat, de la Commune de Tizi Rached, a organisé une vaste cam- pagne de reboisement au niveau du village d’Aït Si Amara dans la com- mune d’Aït Yahia, pas loin d’Aïn El Hammam, avec la participation des habitants du village et de bénévoles. «Plus de 100 arbustes ont été mis en terre lors d’une opération visant à déve- lopper la culture de protection de l’environnement, notamment chez les jeunes, et à remplacer les espaces verts décimés par les incendies», indique son secrétaire général, Nadir Khris. Et d’ajouter :

«La restitution et la préservation de ce patrimoine très cher est de la responsabilité de tout le monde.»

La deuxième opération, qui s’est déroulée dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, sera suivie par d’autres tout au long de ce mois.

En plus du reboisement, Anza n Twenat a tracé un programme axé sur la sensibilisation et le net- toyage à l’approche de l’été.  Au passage, notre interlocuteur n’a pas manqué de dénoncer la pres- sion qui pèse sur l’association. Selon lui, «l’APC de Tizi Rached a décidé d’augmenter le loyer de son siège à 12.000 DA, alors que l’association est dépourvue de moyens financiers». De son côté, l’Association de protection de l’environnement Tafat n Ugama a mené une opération de

reboisement organisée au niveau du village d’Aït Salah dans la commune de Bouzguène, et placée sous le slogan «Semons l’espoir et la frater- nité» en hommage aux victimes des incendies. 

DE BOUZEGUÈNE À ZEKRI

La mobilisation et le dévouement de volon- taires ont permis la réussite de l’opération qui a vu la participation de la Conservation des forêts d’Azazga, la pépinière de Tala Mehdi, le comité de village d’Aït Salah, la Confédération des randon- neurs de Kabylie et la famille randonneuse des Aït Djenad.

Plus 600 plants forestiers et fruitiers et arbustes décoratifs ont été plantés. La prochaine action est annoncée au village Avizar dans la commune de Timizar où s’achèvera la campagne de plantation.

Dans le volet plantation et reboisement de son plan

d’action annuel, Tafat N Ugama organise, depuis le début de l’année, diverses actions dans les villages touchés par les incendies de forêt.

La campagne a été lancée le 14 janvier dernier au mont Tamgout, à l’occasion de Yennayer avec pour objectif de planter 5.000 arbres de toutes espèces. Même des agences de voyages se sont associées à la démarche, notamment Fennecs Aventuriers, qui a organisé avec les associations La Famille de Montagne, Nass El Khir et la banque AGB une vaste campagne de sensibilisa- tion dans la commune reculée de Zekri. Selon son responsable, plus de 1.500 plants dont 1.000 arbres fruitiers ont été mis en terre et les partici- pants ont saisi l’occasion pour la sensibilisation des enfants sur l’importance de l’arbre.    

nSamira Belabed

OPÉRATION DE REBOISEMENT

Plus de 3.100 arbres à planter

TIZI OUZOU

Reverdir les villages incendiés

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

JOURNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS

Planter c’est bien, entretenir c’est mieux

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PLANTATION

Un projet sociétal

D

’aprèsl’expert en environnement et en agriculture, Mohammed Sadek Bounebab, le reboisement et la planta- tion des arbres n’est pas juste une af- faire du ministère de l’Agriculture mais de l’ensemble des citoyens et des ci- toyennes et d’autres secteurs, comme les ressources en eau et l’éducation. «Le reboisement, c’est un projet sociétal, car il ne s’agit pas seulement de renforcer notre production forestière mais d’assu- rer ausi un bien-être aux populations.

L’arbre est un anti-stress par excellence et un anti-polluant. Plus il y a d’arbres, plus on se sent bien», explique-t-il. De ce fait, le programme de plantation d’un million d’arbustes n’est pas suffisant.

«Si les parents offraient un plant de 50 DA à chacun de leurs enfants pour le planter, on dépassera le 1 million comme programmé. Nous recensons 8 millions d’enfants. Si chacun d’entre eux plantait un arbre, on en aura 8 mil- lions et non un million», souligne-t-il.

Seulement, prévient-il, il faut impliquer le secteur de l’éducation pour sensibili- ser les enfants et celui de l’hydraulique pour assurer une irrigation permanente aux nouvelles plantations. «Le barrage vert, par exemple, s’il était mieux entre- tenu et bien suivi, il aurait atteint son but plus facilement. Dans certaines ré- gions, il a empêché l’avancée du désert mais pas dans d’autres. En plus d’un manque d’entretien, d’éclaircissage, d’amendement des sols et d’irrigation, ce barrage souffre d’un mauvais choix en matière d’espèces à planter», constate-t-il. Il est primordial, selon lui, d’opter pour des espèces qui soient adaptées aux spécificités, humides, de l’Est du pays et sèches, de l’Ouest.

«L’idéal serait de favoriser les espèces rustiques qui résistent à la chaleur et au froid. Il est nécessaire aussi de planter utile, les arbres fruitiers, par exemple.

Ainsi, le barrage vert atteindra un double objectif, celui de lutter contre la désertification et de renforcer la produc- tion agricole», conclut-il.

nF. B.

Entretien réalisé par : Fatma-Zohra Hakem

A

ïssaa longtemps en-Moali, qui seigné à l’Univer- sité de Tizi Ouzou puis celle de Bé- jaïa, en fin connais- seur de la faune et de la flore de notre pays, évoque les bienfaits du reboi- sement et les condi- tions qui doivent l’entourer.

Quelle importance revêt le reboisement dans notre pays ?

Le reboisement est très important, voire indispensable. En plus du fait qu’il doit être bien réfléchi, il faut qu’il soit porté par tous les acteurs de la société, et devienne un objectif stratégique sur lequel reposera le développe- ment du pays. Il doit être conçu et pensé comme un instrument efficace et rapide contre toutes les dégradations de nos paysages et des habitats qu'ils renferment. Le reboisement constitue aussi une voie pour la restauration et la réhabilitation du patrimoine édaphique dont dépend le développement de l'agriculture et du patrimoine forestier. L'arbre revêt une telle

importance que chacun doit participer à sa pro- motion. Celui-ci comporte deux parties : une aérienne : le tronc, les branches, les fleurs et les fruits, et une souterraine : racines et com- munautés d'organismes et de micro-orga- nismes liés par symbiose. La première partie nourrit plusieurs espèces : abeilles et autres insectes, oiseaux, mammifères, être humain.

Dans le sol, les communautés d'invertébrés, bactéries et champignons forment une usine de nitrates et de carbonates utiles à la production végétale de l'arbre et des espèces qui consti- tuent son habitat. L’ensemble de ces relations supportent une diversité biologique qui assure la durabilité du fonctionnement des écosys- tèmes.

Les incendies à répétition sont-ils un motif au reboisement ?

Bien évidemment ! Les services des forêts sont déjà à pied d'œuvre, dans le cadre d'un programme de reboisement des zones incen- diées. Il faut le faire vite pour éviter les pro- blèmes d'érosion. Le reboisement, dans ce cas, doit constituer un sujet de veille écologique pour la conservation des habitats naturels, avec l'appui d'un système d'information géo- graphique sur la nature et la qualité des sols, qui intègre les disponibilités des plants de pré- férence de provenance locale, les réseaux des pépinières et leur capacité de production et tient aussi compte des changements clima- tiques. La situation de notre patrimoine arbori- cole nécessite d'être améliorée de manière sou- tenue dans le cadre d'un plan d'action national

ayant pour objectifs principaux, la réhabilita- tion des surfaces forestières et des ripisylves des oueds, le développement des surfaces arboricoles fruitières, des oasis et la protection de la végétation des grands oueds sahariens. Il faut insister enfin sur l'effort à fournir pour réhabiliter, à chaque fois que c'est possible, espèces et variétés locales qui portent en elles une histoire naturelle chargée de capacités d'adaptation et de réponses aux changements dans les paramètres des milieux.

Comment procéder au reboisement ? Existe-t-il des règles à respecter ? L'Algérie dispose, depuis fort longtemps, de structures et institutions capables de mener à bien les objectifs de reboisement et boise- ment. Les équipes de chercheurs de l'INRF et de différents instituts d'agronomie sont capables d'élaborer schémas, programmes, dif- férentes techniques et règles qui régissent le reboisement et les plantations. Cela dit, la pré- occupation principale réside dans le respect des règles qui doivent conduire à la réussite par un suivi rigoureux.

Le manque d'entretien a été le principal facteur d'échec des milliers de programmes initiés depuis l'indépendance. Il est temps de réfléchir à des partenariats, au développement de petites sociétés locales pour le suivi, à des concessions au bénéfice des populations locales, avec en prime la promotion de l'api- culture, de l'élevage extensif surveillé. Ce sont autant de passerelles et d'opportunités socioé- conomiques pour la réussite des reboisements.

Il est encore temps de passer à une autre vites- se pour améliorer la couverture végétale du pays. Les pouvoirs publics sont appelés à plus de volonté pour élargir les surfaces vertes qui sont source de sérénité, d'abondance, de sécu- rité alimentaire et de paix qui apporte la joie de travailler, de bien se nourrir, de bien vivre en communauté solidaire. Par contre, la désertifi- cation est source d'indigence, de malheurs, de mal-être et de conflits.

Le barrage vert est-il efficace contre la désertification ?

Le barrage vert doit être repensé dans sa conception pour éviter des monocultures pauvres en biodiversité et facilement fragili- sées devant les actions du climat et des mul- tiples parasites et maladies. Son efficacité à atténuer les vents de sable ne peut s'affirmer que dans un cadre géographique inclusif tenant compte de la climatologie et de l'état de conservation des sols. Plusieurs études basées sur l'imagerie satellitaire ont montré que l'ori- gine de ces vents se situe parfois très loin des lieux d'impact. Ils se lèvent là où la végétation est absente ou rare.

La présence de végétation est un élément important pour retenir les sols, en général des sols fins. La lutte contre ces vents nécessite un investissement pour la conservation du cou- vert végétal compte tenu de différents facteurs et paramètres locaux, comme la climatologie, la conduite de troupeaux et les capacités de charge des milieux.

nF.-Z. H

BARRAGE VERT

Une grande valeur agro‐écologique

R

appelant que le barrage vert est un patrimoine national hérité des années 1970, devant s’étaler des frontières marocaines aux frontières tunisiennes pour ralentir, voire stop- per l'avancée du désert, l’expert en agronomie, en environnement et en agriculture, Ammar Foufou, estime que d’un point de vue agro-écologiste, cette œuvre est d'une grande valeur. «Il est devenu un écosystème à part entière dans un espace géographique hostile et semi désertique.

Il a même permis à des espèces endémiques de perdurer dans l'espace tout comme la richesse faunistique. Cela dit, les études scientifiques n'ont toujours pas prouvé que le barrage vert a réussi à ralentir véritablement l'avancement du sable vers le Nord. L'ensablement, il faut le dire, est un phénomène lent et progressif qui touche à la fois l'espace local, régional et continental», si- gnale-t-il. Dans le sillage, il précise que le sable du désert algérien atteint chaque année, au cours du mois de mars, toute l'Europe occidentale.

Pour lui, la réhabilitation du barrage vert, annoncée il y a quelques mois, est une excellente initiative, que ce soit d’un point de vue écolo- gique, économique ou agronomique. «Ça va permettre de faire renaître l'espace géographique tout en le protégeant et en valorisant ses res- sources. En revanche, il est nécessaire de tenir compte des exigences des étages bioclimatiques et les espèces qu'ils faut planter afin d'être en harmonie avec la nature et les spécificités éco- logiques et géographiques», soutient-il.

A propos du programme de plantation d’un million d'arbres dans les prochaines années, il conseille d’effectuer d’abord l’évaluation des anciens plans de reboisement qui n'ont que ra- rement atteint leurs objectifs en chiffres et en suivi-évaluation. «Planter, c'est facile, mais suivre et entretenir, c’est la tâche qui demeure difficile à réaliser. Il est désormais nécessaire de faire un reboisement écologique qui répond aux spécificités agro-écologiques et aux exi- gences des étages bioclimatiques de notre Algérie plurielle», affirme-t-il. Le reboisement

en Algérie, signale-t-il, a toujours été intégré dans les différents plans de développement qui se sont succédé durant ces trois décennies.

Parmi ces plans de grande ampleur, il cite le Plan national de reboisement (PNR). «Tou- tefois, en dépit des moyens mis en place pour exécuter ce plan d'envergure, les objectifs ne sont atteints qu’à 50%, soit 550.000 ha de sur- faces boisées depuis 2000, contre un objectif de 1,2 million d'hectares à l’horizon 2020», rapporte-t-il. Il explique que la problématique face à laquelle ces plans de développement sont confrontes réside dans l'absence d'une stratégie de suivi-évaluation, que ce soit tech- nique ou logistique. «Cela, outre le monopole de la Direction générale des forêts comme ad- ministration, qui n'a pas permis au secteur privé de prendre place dans ces plans de reboi- sement et ce, avec une stratégie qui s'inscrit dans une politique de suivi, d’entretien et d’ex- ploitation pour que ces ressources soient valo- risées dans le futur», conclut-il.

nFarida Belkhiri

AÏSSA MOALI, EXPERT EN ÉCOLOGIE ET UNIVERSITAIRE

«Le reboisement doit être un objectif stratégique»

POUR L’EXPERT AMMAR FOUFOU, le barrage vert est d'une grande valeur agro-écologique. Toutefois, les études scientifiques n’ont pas encore prouvé

son efficacité.

C

oncernantle plan de reboise- ment mis en place après les feux de forêt de l'été dernier, Am- mar Foufou pense qu’il aurait été plus utile si les actions mises en œuvre répondent à une exigence scientifique et écologique bien étu- diée. «Nous avons assisté à des ac- tions de reboisement anarchiques par des associations et des indivi-

dus qui n'ont rien à avoir avec le domaine et sans concertation avec les autorités de la DGF en dépit des bonnes intentions. La forêt se régénère d'elle-même, il faut juste apporter quelques nettoyages et des aménagements appropriés pour que l'écosystème reprenne progressivement et naturelle- ment», assure-t-il, estimant que

toute action anthropique dans un espace forestier doit être en par- faite concertation avec les scienti- fiques et les ingénieurs de la DGF qui possèdent une grande expé- rience en la matière. Des actions de reboisement non concertées ont fini, selon lui, par dénaturer les écosystèmes à cause de l'introduc- tion d'espèces étrangères envahis-

santes, bouleversant ainsi la ri- chesse floristique et faunistique de l'espace forestier. «De ce fait, le contrôle des services compé- tents est indispensable afin que toute action de reboisement soit bien maîtrisée en fonction des spé- cificités de l'espace touché par les feux de forêt», recommande-t-il.

nF. B.

SUITE AUX INCENDIES DE L’ÉTÉ DERNIER

La reforestation en deçà des attentes

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HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

ACTUALITÉS

A LGÉRIE

JOURNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS

Planter c’est bien, entretenir c’est mieux

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS • Lundi 21 Mars 2022

De notre envoyée spéciale à Beni Abbès : Sarra Chaoui

C

ette rencontre, organisée par l’association nationale El Aman pour la protection des consommateurs, a per- mis de réaliser un état des lieux sur la situation en Al- gérie et de parvenir à la ré- daction prochaine de re- commandations par le comité installé.

Ceci, afin de permettre d’insuffler une nouvelle dynamique de consommation en Algérie et d’éviter le recours à l’importa- tion et l’inflation des prix. Le comité compte comme membres le président de l’association, Hacène Menouar, l’expert consultant en agroalimentaire, Nouad Mo- krane, des acteurs de la société civile, cher- cheurs et experts en sociologie, économie, agriculture et commerce.

Selon Menouar, «les idées pour la di- versification de la consommation de viande ne doivent pas seulement émaner des autorités, mais être proposées par la société civile qui doit faire de la sensibili- sation». Sa volonté est «de concrétiser des projets et d’être dans l’action», dans le but de supprimer l’idée préconçue selon laquelle la société civile n’est pas actrice du changement au niveau national. Il ex-

plique que cette première étape, qui a réuni des experts venus de sept wilayas et ayant abouti à l’installation du comité de coor- dination et de suivi de ce projet, «permet- tra la rédaction d’un livret contenant les recommandations des experts, avec le ré- sumé des interventions et le CV des inter- venants».

Ce livret sera, poursuit-il, «remis à la présidence de la République, à la chefferie du gouvernement, aux ministères concer- nés, aux députés ainsi qu’aux universités».

Il souligne à ce propos que le rôle des mé- dias dans la communication et la sensibi- lisation sur le sujet de la diversification de la consommation de viande est primor- dial. Avec ce «lobbying, nous pourrons évoluer vers une véritable économie», af- firme le président de l’association.

INTENSIFICATION DE L’ÉLEVAGE

Quelques propositions ont été énon- cées au courant de la conférence de presse animée par Menouar, Nouad et le socio- logue Rachid Hamadouche, en marge de la rencontre. Parmi elles, la création d’un marché stable, un soutien de l’Etat aux éleveurs et agriculteurs et la résolution du problème de mauvaise communication, qu’elle soit institutionnelle ou pour le grand public. Celles-ci, accompagnées

«d’une véritable volonté politique, d’un changement dans les habitudes de

consommation et d’un accompagnement adéquat sera la clé du succès de cette dé- marche», affirment les trois intervenants.

Mokrane Nouad a d’ailleurs prôné l’in- tensification de l’élevage et sa diversifi- cation, relevant la nécessité «d’une rupture avec le système de production actuel pour pouvoir nourrir une population qui a dou- blé». La transition ne saurait être, sou- ligne-t-il, «sans avoir recours aux nou- velles technologies existantes». Tout cela permettra, selon Menouar, de proposer «de la viande à moins de 1.000 dinars le kilo».

Le livret de recommandations devrait être rédigé d’ici peu par le comité de suivi et de coordination et d’autres rencontres sont programmées à travers le territoire national. L’association El Aman désire mettre en œuvre, d’une façon proactive, ce projet prometteur à différents niveaux.

Tant pour le bien des consommateurs, que bénéfique pour le développement des ré- gions intérieures et sahariennes ainsi que l’économie nationale. D’autres projets sont à l’ordre du jour de l’association, tou- jours en relation avec les besoins des ci- toyens et en adéquation avec les instruc- tions du président de la République, telles que le reboisement stratégique, la sécurité hydrique, la problématique du lait, la tran- sition énergétique et le gaspillage de l’énergie, ainsi que d’autres considérations influant sur le quotidien des citoyens.

nS. C.

P

as moins de 35 projets des- tinés au raccordement de 638 exploitations agricoles au réseau d’électricité ont été pro- grammés en 2022, par la di- rection locale de distribution de l’électricité et du gaz, à tra- vers diverses communes de la wilaya de Biskra, a indiqué, hier, cette direction.

Dans une déclaration à l’APS, le chargé de communi- cation auprès de la direction de distribution de l’électricité et du gaz de la wilaya de Biskra, Abderraouf Bekhoucha, a af- firmé que 23 projets pour les- quels une enveloppe financière

de plus de 150 millions de DA a été affectée concernant l’ins- tallation d’un réseau sur un li- néaire de 50 km et la mise en place de 50 transformateurs électriques devant alimenter 288 exploitations agricoles.

Les 12 autres projets rete- nus porteront sur la réalisation d’un réseau sur un linéaire de 180 km en plus de l’installation de 70 transformateurs élec- triques en vue d’alimenter 350 exploitations agricoles, a ajouté Bekhoucha qui a assuré que ces projets devraient être mis en service «au cours du deuxième trimestre 2022».

L

eministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Heni, a affirmé hier qu’en vertu d’une convention signée entre l’Office national des aliments de bétail (Onab) et le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, le prix

de vente du poulet oscillera entre 320 et 330 DA/kg durant le mois de Ramadhan. Le ministre a précisé que

le prix de revient est de 240 DA/ kg. En outre, «la viande ovine sera cédée à 1.100DA/kg au niveau des

160 points de vente de l’Onab», a-t-il précisé sur les ondes de la Chaîne lll. Au sujet des semences, le ministre a informé que la banque de gène animal et

végétal sera inaugurée le mai prochain.

nW. O. H.

L

eministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Heni, a assuré que toutes les mesures ont été prises par anticipa- tion pour assurer l’ap- provisionnement en produits de large consommation, no- tamment ceux dont l’Algérie dépend es- sentiellement de l’im- portation, tel le blé tendre. Durant le mois de Ramadhan, la fari- ne et la semoule se- ront disponibles en quantité suffisante.

Mais aussi le lait, a-t- il affirmé hier sur les ondes de la radio

Chaîne lll. De grandes quantités seront mises sur le marché durant le mois sacré au niveau des points de vente de Gi- plait mais aussi au niveau de 1.300 autres sur l’ensemble du territoire. Evoquant le lait qui fait l’objet d’une forte ten- sion, le ministre a assuré que la problématique réside dans la distribution et non pas dans la disponibilité. Selon lui, ce problème est pris en charge par les services concernés. Par ailleurs, Heni a rappelé que l’Algérie est l’un des rares pays qui couvrent les besoins de sa population en matière de pro- duits agricoles à hauteur de 70%. Au sujet des retombées de la guerre en Ukraine sur les achats de l’Algérie de blé, le ministre a affirmé que notre pays a pris ses devants en met- tant en place des mesures de prévention et d’anticipation. La priorité, a-t-il dit, est d’assurer la sécurité alimentaire.

«Nous avons un stock de sécurité mouvant et dynamique.

Nous assurons l’approvisionnement de manière régulière et en quantité suffisante. Sur instruction du président de la Ré- publique, nous avons anticipé et procédé à des achats àla fin décembre 2021 et au courant du mois de janvier 2022, y compris le mois de mars. Nous avons sécurisé nos stocks en céréales, destinées à la fabrication de farine panifiable et de la semoule. Nous avons de quoi couvrir nos besoins en blé dur jusqu’à la fin 2022, en tenant compte également de la production nationale», a-t-il expliqué. Le ministre a rappelé que dans la feuille de route du secteur, la priorité est donnée aux cultures stratégiques, soulignant qu’un programme de développement de la production du blé tendre est mis en place.

POMME DE TERRE : RÉVISION DU SYSTÈME DE RÉGULATION

«Le système de régulation des produits de large

consommation a montré ses limites. ll faudrait trouver une solution définitive à ce système qui nous met à mal en tous points de vue», a déclaré Heni, en référence à la hausse des prix de la pomme de terre. «Il y aura une approche différente. Tout le dispositif doit être révisé. Nous avons pris en considération les points faibles de ce système. Des propositions seront soumises au gouvernement», a-t-il précisé, soulignant que l’objectif est d’intervenir durant la période de soudure, à savoir en octobre et en mars, concernant la pomme de terre. Le ministre a rappelé qu’une opération de déstockage de 15.000 tonnes a été déjà lancée, laquelle devra avoir des répercussions sur le marché, fixant l’objectif de proposer ce produit à 60 DA/kg. Il a souligné qu’avec les récoltes précoces enregistrées dans certaines wilayas,l es prix commencent à baisser. Il a informé que le prix de revient est de 40 DA par parcelle. Pour réduire le nombre d’intermédiaires entre producteur et consommateur, le ministre a donné instruction pour autoriser la vente directe sans passer par les marchés de gros.

nWassila Ould Hamouda

BISKRA

Vers le raccordement des exploitations agricoles au réseau électrique

ABDELHAFID HENI, MINISTRE DE L’AGRICULTURE

Les produits de base sont disponibles

VIANDES ROUGES

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par l’installation d’un comité de suivi et de coordination.

PRIX DU POULET DURANT LE RAMADHAN

Entre 320 et 330 DA le kilo

Ph : Louiza .

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