PARASITE. { cirque } { théâtre } { danse } Spectacle biologique : une exploration par le corps de ce qui se passe dans le cerveau

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PARASITE { cirque } { théâtre } { danse } { cirque } { théâtre } { danse }

{ cirque } { théâtre } { danse }

Spectacle biologique : une exploration par le corps de ce qui se passe dans le cerveau

Une création collaborative mise en scène par Frieda Gerson

avec des textes par

Frieda Gerson & Baptiste Gaubert

avec Julieta Martin Marina Monmirel

Baptiste Gaubert ou Julien Charrier composition musicale

Emre Sevindik accompagnement dramaturgique

Yaëlle Antoine

regard extérieur chorégraphique Diane Renée Rodriguez

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TABLE DES MATIÈRES .

I. Note d’intention

& Parcours artistique II. Description du projet

i. Résumé

ii. Processus de travail iii. Sources et ressources :

Inspirations scientifiques & réflexions philosophiques iv. Extraits de texte

III. Nous-même

i. La compagnie : Kallisti & le Collectif en Cours ii. Distribution

iii. L’équipe artistique IV. Partenaires

V. Contacts VI. Annexes

i. Références scientifiques ii. Le Viewpoints

PARASITE

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NOTE D’INTENTION .

Frieda BK Gerson, co-autrice et metteuse en scène

Je suis Dinocampus coccinellae, une guêpe qui dépose mes œufs dans l’abdomen d’une coccinelle.

Je suis Hymenoepimecis argyraphaga, mais moi je préfère pondre mes œufs dans une araignée.

Je suis la larve d’un trématode sans nom, et j’influence le comportement reproductif de l’escargot Potamopyrgus antipodarum.

Je suis Cordyceps, un simple champignon qui prend la fourmi sous une emprise mortelle. Ses muscles deviennent mes racines.

Je suis Toxoplasma gondii, qui infecte le rat afin de se reproduire chez le chat.

Je suis Toxoplasma gondii, que la recherche relie au trouble bipolaire, à la schizophrénie et au suicide.

Je suis influenza, la grippe, et une fois que je t’aurais infecté.e, tu seras deux fois plus sociable que de coutume.

Peut-être que tu me connais déjà ?

Car je suis aussi une idée, qui se transmet, invisible, par la parole et par l’écrit.

Je suis une idéologie, qui change le comportement de mon hôte afin que ce dernier propage mon concept aux autres.

Et je suis trois artistes dans une boîte noire, qui vont te partager notre folie.

Je suis une pièce de cirque-théâtre, et je vous ai ramené ici, dans cette salle.

On pourrait presque se dire que je t’ai déjà parasité.e.

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La manipulation mentale n’est plus de la science fiction. Le parasite T. gondii altère réellement la cognition et le comportement de 20 à 80 % de la population mondiale.¹ Je suis fascinée par la manipulation parasitaire car elle soulève de nombreuses questions à propos du choix et de l’identité. Qui suis-je, qu’est-ce qui me définit ? Est-ce mon esprit, mon corps, ma personnalité ? Qu’est-ce exactement la « personnalité » ? Ma dépression est- elle une partie de moi, une caractéristique fondamentale qui me définit ? Et si je sais que je me sens ainsi seulement à cause d’un parasite, est-ce alors moins réel, moins vrai ?

Cela crée une scission mentale, une dichotomie entre pensée et pensée, que je verrai transposer par le corps, et plus précisément par le corps en mouvement.

Je m’intéresse à l’art qui pose des questions fondamentales sur la condition humaine sans chercher à fournir des réponses simples au public ni à nous-mêmes.

La toxoplasmose ne se guérit pas. Elle a été pendant longtemps considérée comme asymptomatique. Depuis peu des questions surgissent : que pourrait-il y avoir d’autre, à l’intérieur de nous, ayant la capacité de faire dysfonctionner notre cerveau ? Comment pouvons-nous savoir si ce que nous voulons est vraiment ce que nous voulons, ou si c’est tout simplement ce qu’un parasite veut que nous voulions ?

Et si ce que je désire ne m’appartient pas vraiment, que me reste-t-il ?

PARASITE

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• Parcours artistique

Avant tout artiste, j’ai commencé le cirque à sept ans dans une vieille église jaune de San Francisco. Mon parcours de circassienne s’est ensuite mêlé au théâtre : je me suis formée au théâtre physique à l’École Jacques Lecoq à Paris ainsi qu’avec la SITI Company de New York, en passant par le théâtre masqué avec Matteo Destro en Italie. J’ai exploré les mélanges entre le cirque, le théâtre, et la danse avec Firenza Guidi et sa compagnie italienne ELAN Frantoio.

J’ai découvert avec plaisir le rôle de regard extérieur lors des créations avec mes camarades à l’École Jacques Lecoq. En 2017 j’ai passé un mois avec la troupe de cirque social et contemporain Circus Kathmandu, au Népal, pour mettre en scène leur nouveau cabaret dinatoire. Nous avons créé le spectacle sur le plateau ensemble avec les membres de la compagnie, et cette expérience confirme mon désir de diriger une création.

PARASITE est mon premier spectacle en tant que metteuse en scène et porteuse de projet. Il s’inscrit dans une dynamique créative fortement basée sur la collaboration.

L’écriture du texte s’élabore avec Baptiste Gaubert, clown, comédien et collègue du Collectif en Cours.

Baptiste est diagnostiqué avec un trouble schizo-affectif, et ainsi avec sa propre « folie » (avec ce mot, je cite Baptiste), il apporte une perspective unique et franche aux discussions et à la recherche sur le libre-arbitre et le choix. Des études ont établi un lien entre la toxoplasmose et la schizophrénie, le trouble bipolaire, et le suicide. Nous sommes de plus en plus intrigués par les voies entre le corps et le cerveau, ou entre maladie corporelle et maladie mentale, et tout ce que cela peut impliquer par rapport aux idées de libre arbitre et d’identité.

Pour ce projet, nous sommes rejoints sur le plateau par Marina Monmirel, comédienne franco-congolaise, et Julieta Martin, artiste de cirque et danseuse argentine. Nous collaborons également avec Julien Charrier, clown et comédien, Emre Sevindik, compositeur luxembourgeois, et Carla Chassang, sculptrice et scénographe française.

Nous avons eu notre première résidence et présentation de PARASITE en juin 2019 lors de TalentLAB, mise en place par les Théâtres de la Ville de Luxembourg, avec comme parrain l’écrivain et comédien anglais Chris Thorpe.

Depuis, nous sommes rejoints par Yaëlle Antoine, qui m’accompagne à la dramaturgie, et Diane Renée Rodriguez qui apporte son regard de chorégraphe. Avec cette équipe internationale et pluridisciplinaire, le projet devient également multilingue. La création est hautement collaborative et axée sur les processus, en utilisant le Viewpoints et des improvisations guidées pour composer et créer en tant que groupe.

La première est prévue au Théâtre National de Luxembourg en juin 2022. L’avant-première est prévue à La Grainerie, Pôle Européen des Arts de Cirque de Toulouse, en mai 2022.

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DESCRIPTION DU PROJET

• Résumé

Nous, humains, sommes des organismes complexes, touchés en continu et à notre insu par d’autres organismes. La capacité des parasites de manipuler la cognition et le comportement de leur hôte est fascinante car elle soulève des questions philosophiques de longue date telles que celle du libre-arbitre.

L’infection parasitaire, et plus particulièrement la toxoplasmose, est le point de départ de PARASITE, et nous emporte dans une réflexion sur les notions de choix, destin, désir, et identité.

Nous explorons par le corps ce qui se passe dans le cerveau, traduisons nos découvertes avec comme outils les facettes multiples du théâtre, du cirque, et de la danse. Ce sera un spectacle en salle tout public à partir de 10 ans. Le mouvement acrobatique, un texte original, des récits et des faits scientifiques se superposent sur une musique originale.

PARASITE

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• • Processus de travail

Avec PARASITE, nous transposons la matière scientifique par l’engagement physique et corporel.

Au cours de notre processus de création nos recherches nous amènent à traverser des pistes et des styles variés, de l’absurde au réalisme. Ainsi, nous utilisons la technique théâtrale Viewpoints pour créer et développer un langage commun et explorer des séquences de mouvements en solo, duo et trio. Le Viewpoints est une technique d’improvisation et de composition qui est aussi un moyen de penser et d’agir sur le mouvement, le geste et l’espace créatif. Cette méthode, développée par la chorégraphe américaine Mary Overlie et adapté par la metteuse en scène Anne Bogart (SITI Company), est l’un des piliers de notre travail.

Ensemble nous donnons forme à l’idée de la manipulation parasitaire. Nous la transposons à travers des recherches multiples : l’architecture et l’identité corporelle; la densité de nos chairs vis-à-vis des abstractions de notre esprit et de nos désirs; d’être mené ou malmené par des forces quasi invisibles, comme le chant des sirènes séduisant les marins vers une fin inévitable.

L’horizontalité de la danse et du théâtre physique sera mis en contraste avec les éléments en hauteur.

Côté scénographie, de multiples larves et une corde envahissent l’espace aérien, s’entremêlent au mât chinois se situant à cour. De lignes, des lianes, des noeuds, sont présents comme une esquisse de neurones, toile aérienne et cérébrale. Métal et corde en coton, le dur et le mou, jouent aussi une métaphore pour la relation entre corps et cerveaux – comment nous plions, et sommes pliés; comment nous évoluons et comment nous divergeons, en tant qu’individus et comme groupe.

Un texte original est en cours d’écriture et d’expérimentation par Frieda Gerson et Baptiste Gaubert.

Frieda écrit en anglais et Baptiste en français ; Frieda part d’une recherche scientifique très approfondie, et Baptiste de son passé, son présent, son être. Ensemble nous traduisons et transformons les écrits de l’un et de l’autre, nos histoires s’entremêlent.

La création sonore et lumière appuiera notre travail. Les paysages sonores électroniques, composés par Emre Sevindik, sont sombres, parfois sinistres, avec des bruits d’insectes. L’utilisation d’un subwoofer permet une approche presque physique de la musique, elle vibre dans les corps. La musique en live comprend aussi une chanson d’amour d’un rat pour un chat.

Avec PARASITE, nous cherchons à « parasiter » même le public, en l’amenant à se questionner sur ce que signifie véritablement le « soi ».

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• • • Sources et ressources : inspirations scientifiques & réflexions philosophiques

« Si le cerveau est une machine, tout peut alors la contrôler – c’est-à-dire tout ce qui comprend le code et a accès aux machineries. » – S. Adamo, 2012²

La guêpe parasitoïde Dinocampus coccinellae dépose ses oeufs dans l’abdomen de la coccinelle. La charmante coccinelle ne meurt pas, pas exactement. L’existence qu’elle mène se poursuit sans qu’elle puisse contrôler son corps : elle devient une coccinelle-zombie et survit même pendant que la larve de guêpe émerge de son abdomen et commence à tisser un cocon entre ses jambes de zombie. La zombie-nelle devient alors à la fois garde du corps et baby-sitter, éloignant les prédateurs de la larve, encore vulnérable, avec ses tics de zombie.

Ainsi, le parasite modifie le corps et l’esprit de son hôte, afin d’assurer sa propre survie.³

Mais la coccinelle n’est pas seule... Dans les deux jours qui suivent une infection de grippe, nous, humains, sommes contagieux sans avoir encore présenté de symptômes. La recherche montre que c’est exactement durant l’espace de ces deux jours que les futurs malades sont deux fois plus sociables que de coutume.⁴ Même les introvertis veulent soudainement côtoyer les autres. Ce n’est pas par hasard – il s’agit de l’avantage évolutif. Davantage de socialisation est, pour le virus de la grippe, une opportunité accrue de proliférer. Nous sommes hôte, et ceci revient à du contrôle mental.

La toxoplasmose est une maladie parasitaire issue de Toxoplasma gondii. Le parasite se développe dans les rats mais ne peut se reproduire que dans l’organisme des chats. L’infection altère le comportement des rats de sorte qu’ils entrent plus en contact avec la race féline. L’instinct disparaît : infectés, les rongeurs montrent une réduction de leur aversion innée envers les odeurs félines, éprouvent parfois même une attirance envers le parfum de leur prédateur, ce qui le conduit à sa fin.⁵ C’est du pur suicide, induit par la contamination parasitaire.

Nous ne sommes pas des rats. Cependant, les études montrent que chez les humains le parasite T. gondii peut persister tout au long de la vie dans le système nerveux central, modifiant la fonction et la structure des neurones, conduisant à des changements de comportements. L’infection de la toxoplasmose a été associée à un risque considérablement accru d’accidents de la route.⁶ Dans une autre étude il est intéressant de remarquer que les hommes et les femmes touchés par la toxoplasmose montrent des changements de comportements spécifiquement liés au genre. Les deux genres, lorsqu’ils sont infectés, sont plus anxieux que des sujets en bonne santé.⁷ Cela conduit à la possibilité de changements de comportement individuel voir même culturel si une infection est répandue parmi toute une population.⁸

La toxoplasmose est liée à une diminution des temps de réaction et à une meilleure acceptation du risque, dont les points ‘positifs’ peuvent inclure l’attirance pour l’entreprenariat.⁹ Sur une note plus sombre, de nombreuses études montre que les patients atteints de trouble bipolaire ont plus de probabilité d’être également infectés par T. gondii comparé aux groupes témoins. De plus en plus de recherches relient aussi la toxoplasmose à la schizophrénie¹⁰ et au suicide.¹¹ Une étude importante démontre que pour les rats infectés par T. gondii, la médication anti-parasitaire était tout aussi efficace que les anti-psychotiques !¹²

Il a été découvert que certaines personnes atteintes de Covid-19 développent des symptômes psychotiques sévères par la suite.¹³ Nous sommes actuellement en train de re-construire notre société et nos moyens d’être dans le monde afin d’éviter ce nouveau parasite. Et ce n’est sûrement pas la première fois.

En parallèle, sur internet, les fake news deviennent de plus en plus puissantes. Les théories de complot se propagent à toute vitesse : une contagion invisible, transmise non pas par la toux mais par les mots, d’un cerveau à l’autre. Ainsi nous rentrons dans une nouvelle ère de « post-vérité. »¹⁴ La réalité devient malléable:

nos corps et nos esprits étant simplement de la matière à manipuler.

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• • • • Extraits de texte

DÉBUTS / BEGINNINGS

J’appuie sur l’accélérateur. J’ai pris la lame de rasoir. Il y a tous ces – moments. De choix. Mais je n’ai pas. Choisi. Une série d’événements, la vie se ramifiant devant et derrière, j’appuie sur l’accélérateur. Je ne vois pas comment j’aurais pu faire autrement. Le vent, en moi, qui désire.

Je regarde chaque pensée, désir, idée et instinct, et je me demande – qui était-ce là, prenant ces décisions? S’il y en a. Quelqu’un. Une personne. Parce que je peux dire – ce n’était pas moi, je n’ai pas choisi. Il n’y a jamais eu un moment où j’ai senti que j’aurais pu faire. Autrement. Que d’écouter le vent. Jamais il n’y a eu un moment qui n’ait pas été déterminé à l’avance par une pensée et un désir, que je pourrais aussi appeler l’environnement. Ou la biologie. L’inné, ou l’acquis.

FOU / MAD

Certains jours, je suis fou. En fait, je suis fou tous les jours. Je ne peux pas m’en empêcher. Ce serait contraire à mon état. Oh, bien sûr, il y a des jours où je suis plus fou que d’autres. Et puis, il y a sept jours dans la semaine. Le fou du lundi, n’est pas celui de jeudi ou de vendredi. Et le fou des fins de semaines, n’en parlons pas. A dire vrai, je suis heureux dans ma folie. Elle me fait vivre des moments inoubliables et parfois même oubliés. Quand la folie s’exprime, il y a une certaine tendance, assez grisante, à se prendre pour un super-héros, et ce même sans l’usage de potion magique. Elle viendra, cette potion, lorsqu’on vous fait remarquer qu’une personne saine de corps et d’esprit va vous conduire dans un établissement hospitalier. Alors le voyage continue et le super héros change de mission. Il s’aperçoit qu’il n’est pas seul à vouloir secourir le monde et que c’est, à cet instant, lui, qu’il faut sauver : de la démence. Une fois son état stable, grâce à des décoctions miraculeuses, le fou peut reprendre sa vie normale. Si tant est qu’elle soit ainsi. Jusqu’à la prochaine mission.

texts also available in English

textes également disponibles en anglais

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LA COMPAGNIE : KALLISTI & LE COLLECTIF EN COURS . . ..

PARASITE, conçu par Frieda Gerson de Cirque Kallisti, est né dans l’incubateur du Collectif en Cours : collectif pluridisciplinaire qui se focalise sur la recherche scénique et le processus de création, avec un désir de (re)placer le collectif au cœur de l’envie créatrice.

Le Collectif a été fondé en 2016 par sept artistes, dont Frieda Gerson et Baptiste Gaubert. Nous avons eu nos premières résidences de recherche à La Cascade, Pôle National des Arts de Cirque (Bourg-St-Andéol), le Chapiteau Raj’ganawak (St Denis) et aux Noctambules (Nanterre). Nos explorations incluent le théâtre physique, le cirque, le clown, la musique, la danse, l’écriture, les marionnettes, la fabrication de masques et la photographie. Chaque personne apporte au Collectif ses techniques artistiques respectives, et Frieda guide dans le Viewpoints, notre outil d’improvisation et de composition principale.

Le Viewpoints est une technique d’improvisation qui permet de décomposer et d’examiner tout ce qui peut se produire sur scène dans le moment présent.

Le spectacle vivant va toujours montrer deux histoires à un public : la première est le narratif, et l’autre est la manière dont les artistes se répondent « dans la réalité violente du moment. » Ces deux histoires se construisent lors du processus de création, d’autant plus que chaque pièce traite au moins en partie d’un système social qui ne fonctionne pas. En parlant du théâtre, Anne Bogart dit que « Nous sommes ici pour créer une société modèle. » C’est justement à travers le processus de création que nous pouvons nous efforcer de créer ce monde, lequel nous allons ensuite faire parvenir au public. De ce fait, il nous est nécessaire de mettre le processus au cœur de notre travail.

Au sein du Collectif, nous créons une base stable pour se ressourcer de manière créative, où chaque personne peut trouver et explorer diverses formes d’expression, en approfondissant sa créativité unique.

Ensemble, nous avons la chance d’être indépendants sans être seuls.

C’est un voyage à long terme : les histoires que nous racontons émergent de nos rencontres et de notre pratique collective. La recherche est pour nous une pratique quotidienne, hebdomadaire, nécessaire et le point central du groupe. Le Collectif se réunit chaque semaine dans une atmosphère entre laboratoire et entraînement, pour développer la technique de Viewpoints et expérimenter ensemble et avec d’autres artistes locaux. Ces moments sont forts de partages et découvertes.

PARASITE est née au sein du Collectif, et le projet grandit avec la collaboration d’une équipe plus élargie.

Ensemble nous formons un groupe d’artistes pluridisciplinaires d’horizons variés. Nous partageons le désir de créer ensemble dans un contexte propice aux nouvelles enquêtes. Nous cherchons à échanger avec le public et avec d’autres artistes, ainsi qu’avec les théâtres et les espaces artistiques qui nous accueillent tout au long de ce voyage et cette expérience performative qu’est le projet PARASITE.

PARASITE

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DISTRIBUTION

Concept & mise en scène : Frieda Gerson

Avec : Julieta Martin, Marina Monmirel, Baptiste Gaubert en alternance avec Julien Charrier Écriture : Frieda Gerson, Baptiste Gaubert

Composition musicale : Emre Sevindik

Accompagnement dramaturgique : Yaëlle Antoine

Regard extérieur chorégraphique : Diane Renée Rodriguez Construction larves : Carla Chassang, l’Atelier du Latitude 50

Parrain lors de TalentLAB - Théâtres de la Ville de Luxembourg : Chris Thorpe

Regards extérieurs TalentLAB - Théâtres de la Ville de Luxembourg : Chris Thorpe, David Bobée Administration : Agnese Serallegri

Dans les photos : Alba Faivre et Amarnah Amuludun ont participé à notre première résidence de recherche à TalentLAB.

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L’ÉQUIPE ARTISTIQUE . ..

Frieda Gerson : Originaire de San Francisco, Frieda a commencé à voltiger dès son plus jeune âge. Quand elle n’est pas en train de se déshabiller sur le trapèze ou de se perdre dans un noeud de cordes aériennes, on la retrouve souvent à l’écriture. Après avoir étudié le théâtre corporel à l’École Jacques Lecoq à Paris, Frieda s’est plongée dans le Viewpoints avec la SITI Company à New York et le théâtre masqué avec Matteo Destro en Italie. Co-fondatrice du Cirque Kallisti et du Collectif en Cours, Frieda travail aussi avec Yaëlle Antoine / Cie d’Elles et la cie des Corps Caverneux, parmis d’autres. Elle partage son temps entre des créations en France et des projets de cirque social à travers le monde.

Baptiste Gaubert : Acteur, clown, et écrivain, Baptiste, originaire de Cluny, étudie le théâtre dans les universités de Metz, Paris 8 et Lyon II, avant de « trouver son nez » avec des professeurs de clown comme Francine Côté, Marc Mauguin, et l'équipe de Docteur Clown au Québec. Son parcours le mène à faire des interventions clownesques dans les milieux de soins. Il chante sous la douche et sur la scène, et dans son spectacle avec la compagnie BAM, il interprète les chansons de Bourvil.

Marina Monmirel : Après 7 années à Pointe-Noire, Congo, et le bac en poche, Marina vient étudier l'art dramatique au Cours Périmony à Paris, et se forme en parallèle à la danse africaine, la salsa, et le rock. Depuis quelques années c'est surtout lors de pièces contemporaines que de belles rencontres se feront. Marina a joué avec le Compagnie Acte II et participe au Séna, forme unique mêlant débat et lectures. Au cinéma elle travaille avec les réalisateur.rice.s Antoine Delelis, Lucie Ternisien, et Jean-Pierre Mocky. Au théâtre elle a notamment travaillé avec des metteuses en scène sur des pièces féministes, dont Loren Troubat et Gerty Dambury.

Julieta Martin : acrobate et danseuse argentine, Julieta a trouvé dans le mât son partenaire de jeu. Suite à deux ans d’études en arts du cirque à l’Université Nacional de Tres de Febrero, elle sort en 2015 de l'École Supérieure des arts du Cirque de Bruxelles (ESAC). Son univers artistique, unique et surprenant, s’inspire du chaos du monde et s’ancre dans une sensibilité profonde. Julieta travaille avec Stéphane Ricordel, Jean Michel Guy et Gilles Defacque, entre autres.

Julien Charrier : En partant du théâtre gestuel, Julien est allé vers le clown, la danse, l’art dramatique et la performance. Fondateur du cie ACCATTONE · 737, Julien collabore régulièrement avec les cies Histoire Commune, Théâtre 2 l’Acte, Les Objets Trouvés, entre autres. En parallèle de sa pratique de comédien, il porte un intérêt croissant pour la pédagogie et la mise en scène.

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L’ÉQUIPE ARTISTIQUE . ..

Emre Sevindik : Né au Luxembourg, Emre a étudié la communication audiovisuelle aux États-Unis et aux Pays- Bas. Il compose maintenant pour la danse, le théâtre et le cinéma. En 2008 il a travaillé sur la pièce de Robert Wilson « Oh, Happy Days » au Grand Théâtre de Luxembourg. Le dernier album d’Emre, « monsters like us, » est sorti sur le label japonais ANAY Records en 2015. Sa dernière bande sonore originale, créée pour le film documentaire « California Dreaming », sera publiée par Samsa Film en 2019.

Yaëlle Antoine : Formée à l’École de Cirque Annie Fratellini à Paris puis au Lido à Toulouse en fil et contorsion, Yaëlle est directrice de la Compagnie d’Elles à Toulouse. Artiste associée à La Grainerie (2015- 2018) et au PNC La Verrerie d’Alès, elle est aussi professeure référente au Lido en fil et contorsion. Depuis 2013 elle développe, avec le soutien de la DRAC région Midi-Pyrénées, des actions dans des prisons. Elle intervient également dans des laboratoires qui mêlent le langage des signes et le mouvement circassien.

Comme artiste, metteuse en scène et/ou dramaturge elle a travaillé avec les Colporteurs, le Cirque Désaccordé, la compagnie 111, Ludor Citrik, Kitsch Kong, Marlène Rostaing, Danses des Signes, Z machine, groupe Noces… et d’autres.

Diane Renée Rodriguez : L'artiste polyvalente Diane Renée Rodriguez est née en Floride où elle s'est immergée dans la musique, la danse et le théâtre avant de suivre la formation à l'École Nationale de Cirque de Montréal.

Elle est spécialisée en trapèze-danse et boleadoras et se nourrie de la création de projets multidisciplinaires avec des danseurs et des musiciens. Basée à Paris, Diane a tourné avec des compagnies de cirque telles que le Cirque Plume (l’Atelier du Peintre, Tempus Fugit), le Cirque Romanès et le Cirque Eloize, ainsi que le cabaret du TigerPalast Variété.

Carla Chassang : Plasticienne française, Carla a étudié la sculpture à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art Olivier de Serres à Paris. Elle évolue aujourd’hui au sein du collectif de La Briche, regroupement d’artistes artisans à Saint Denis, avec qui elle a récemment exposé au Centre Pompidou. Carla développe des oeuvres pour le festival biennal du collectif, La Briche Foraine, en plus de ses créations pour la compagnie Remue-Ménage. Elle a également travaillé sur le court-métrage stop-motion Enoha par les Lapins de l’espace.

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PARTENAIRES

Soutiens et co-productions :

Théâtre National de Luxembourg { première en juin 2022 } Théâtres de la Ville de Luxembourg

La Grainerie, Toulouse La Ville de Saint Denis

Lieux de résidence et partenaires :

TalentLAB - Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre du Centaure, le 3CL L’Académie Fratellini, St Denis

La Chaufferie / Cie DCA - Philippe Decouflé, St Denis Latitude 50, Belgique

Le TROIS C-L - Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois Les Noctambules, Nanterre

Le Conservatoire de musique et de danse de Saint-Denis

Le Chapiteau Raj’ganawak / Association Les Planches Courbes, St Denis Le Landy Sauvage, St Denis

La Vannerie / Cie La Baraque, Toulouse

Zaltimbanq' Zirkus - École de cirque de Luxembourg

Bourses :

Fonds stART-up - Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte, Luxembourg

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CONTACT

Frieda Gerson

parasite@cirquekallisti.org +33 6 26 87 78 71

Kallisti

{ association loi 1901 } Maison de la Vie Associative

19 rue de la Boulangerie, 93200 St Denis

Licences d’Entrepreneur de Spectacle : 2-1066610, 3-1120890 N° URSSAF : 965393539642001011

production en association avec Ampersand Variations asbl (LU)

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REFERENCES SCIENTIFIQUES ..

1 Pappas, Roussos, et al. “Toxoplasmosis snapshots: global status of Toxoplasma gondii seroprevalence and implications for pregnancy and congenital toxoplasmosis.” International Journal for Parasitology, 2009. DOI: 10.1016/j.ijpara.2009.04.003

2 Adamo. “The Strings of the Puppet Master: How Parasites Change Host Behavior.” Host Manipulation by Parasites, edité par Hughes et al., Oxford University Press, 2012.

3.1 Maure, Brodeur, et al. “The cost of a bodyguard.” The Royal Society: Biology Letters, 2011. DOI: 10.1098/rsbl.2011.0415 ;

3.2 “Ladybug Zombie and Parasitic Wasp Larvae Spinning Cocoon” : https://youtu.be/2WYDtkj1wwQ ;

3.3 “Body Invaders,” National Geographic : https://youtu.be/vMG-LWyNcAs

4 Reiber, Shattuck, et al. “Change in human social behavior in response to a common vaccine.” Annals of Epidemiology, 2010.

DOI: 10.1016/j.annepidem.2010.06.014

5.1 Berdoy, Webster, et al. “Fatal attraction in rats infected with Toxoplasma gondii.” Proceedings of the Royal Society B:

Biological Sciences, 2000. DOI: 10.1098/rspb.2000.1182 ;

5.2 House, Vyas, et al. “Predator Cat Odors Activate Sexual Arousal Pathways in Brains of Toxoplasma gondii Infected Rats.”

PLoS ONE, 2011. DOI: 10.1371/journal.pone.0023277

6 Flegr, Jaroslav, et al. “Increased Risk of Traffic Accidents in Subjects with Latent Toxoplasmosis: A Retrospective Case- Control Study.” BMC Infectious Diseases, 2002. DOI: 10.1186/1471-2334-2-11

7 Hurley and Taber. “Latent Toxoplasmosis gondii: emerging Evidence for Influences on Neuropsychiatric Disorders.” Journal of Neuro-psychiatry and Clinical Neurosciences, 2012. DOI: 10.1176/appi.neuropsych.12100234

8 Lafferty. “Can the common brain parasite, Toxoplasma gondii, influence human culture?” Proceedings of the Royal Society B, 2006. DOI: 10.1098/rspb.2006.3641

9 Johnson, Fitza, et al. “Risky business: linking Toxoplasma gondii infection and entrepreneurship behaviours across individuals and countries.” Proceedings of the Royal Society B, 2018. DOI: 10.1098/rspb.2018.0822

10 Webster, Kaushik, et al. “Toxoplasma gondii infection, from predation to schizophrenia: can animal behaviour help us understand human behaviour?” Journal of Experimental Biology, 2013. DOI: 10.1242/jeb.074716

11.1 Ling, Lester, et al. “Toxoplasma gondii Seropositivity and Suicide Rates in Women.” The Journal of Nervous and Mental Diseases, 2011. DOI: 10.1097/NMD.0b013e318221416e ;

11.2 Pedersen, Mortensen, et al. “Toxoplasma gondii Infection and Self-directed Violence in Mothers.” Arch Gen Psychiatry, 2012. DOI: 10.1001/archgenpsychiatry.2012.668

12 Webster, Lamberton, et al. “Parasites as causative agents of human affective disorders? The impact of anti-psychotic, mood-stabilizer and anti-parasite medication on Toxoplasma gondii’s ability to alter host behaviour.” Proceedings of The Royal Society B: Biological Sciences, 2006. DOI: 10.1098/rspb.2005.3413

13 “Small Number of Covid Patients Develop Severe Psychotic Symptoms,” New York Times : https://www.nytimes.com/2020/

12/28/health/covid-psychosis-mental.html

14 “Fake news,” Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fake_news

AUTRES RESSOURCES, VIDÉOS ET INSPIRATIONS SCIENTIFIQUES :

- “Cordyceps: attack of the killer fungi,” Attenborough’s Planet Earth, BBC : https://youtu.be/XuKjBIBBAL8 - “On Sinister Pond,” National Geographic : https://youtu.be/c0G5Ygr8VsQ

- “The Tongue-Eating Parasite,” NOVA, PBS : https://youtu.be/327-bwMQI-Y

- Rotenberry, Zuk, et al. “Phonotactic parasitoids and cricket song structure: An evaluation of alternative hypotheses.”

Evolutionary Ecology, 1996. DOI: 10.1007/BF01237681

- Ezenwa, Archie, et al. “Host behaviour-parasite feedback: an essential link between animal behaviour and disease eco- logy.” Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 2016. DOI: 10.1098/rspb.2015.3078

LE VIEWPOINTS :

- Standing in Space: The Six Viewpoints Theory and Practice, Mary Overlie

- The Viewpoints Book: A Practical Guide to Viewpoints and Composition, Anne Bogart et Tina Landau - Des cours et stages de Viewpoints à travers le monde, par ceux qui ont fondé et developpé la méthode :

Mary Overlie : https://sixviewpoints.com

le SITI Company de New York (direction artistique : Anne Bogart) : http://siti.org - Lieux et compagnies en France qui pratiquent et partagent le Viewpoints :

Compagnie Soif ; Simon Hanukai / Kaimera Productions ; Mademoiselle Paillette ; Kallisti / le Collectif en Cours ; L’École du Jeu, Paris

photos : Bohumil Kostohry

(c) Les Théâtres de la Ville de Luxembourg / TalentLAB#19 / Boshua

PARASITE

graphisme : Céline Vayssade http://www.celinevayssade.fr