HAL Id: tel-00011877
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Rydberg circulaires: vers une mesure directe de la
constante de Rydberg en unités de fréquence
Jean Hare
To cite this version:
Jean Hare. Etude théorique et expérimentale des atomes de Rydberg circulaires: vers une mesure directe de la constante de Rydberg en unités de fréquence. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1991. Français. �tel-00011877�
DÉPARTEMENT
DEPHYSIQUE
DEL’ECOLE NORMALE
SUPÉRIEURE
Thèse
de Doctorat de
l’Université
Paris
6
Spécialité : Physique Quantique
présentée
parJean
HARE
pour obtenir le titre de Docteur de l’Université Paris 6
Sujet
de
la
Thèse :
Étude
théorique
etexpérimentale
des Atomes de
Rydberg
Circulaires :
vers une mesure
directe
de la Constante de
Rydberg
enunités de
fréquence.
Soutenue le 20 Décembre
1991
devant
le
jury composé
de :
M. B. CAGNAC Président M. C. COHEN-TANNOUDJI M. M. DUCLOY M. M. GROSS . M. S. HAROCHE M. T.
HÄNSCH
InvitéDE
L’ECOLE NORMALE
SUPÉRIEURE
Thèse
de Doctorat de
l’Université
Paris
6
Spécialité : Physique Quantique
présentée
parJean
HARE
pour obtenir le titre de Docteur de l’Université Paris 6
Sujet
de la Thèse :
Étude
théorique
etexpérimentale
des
Atomes
de
Rydberg
Circulaires :
vers une mesure
directe de la
Constante
de
Rydberg
en
unités de
fréquence.
Soutenue
le 20 Décembre 1991 devant le
jury composé
de :
M. B. CAGNAC Président M. C. COHEN-TANNOUDJI M. M. DUCLOY M. M. GROSS M. S. HAROCHE M. T.
HÄNSCH
InvitéREMERCIEMENTS
Ce travail a été réalisé au Laboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne de l’EcoleNormale
Supérieure,
oùj’ai
trouvé des conditionsexceptionnelles
pour ma thèse :je
remercie vivement MJ.Dupont-Roc
dem’y
avoir accueilli en 1986.Je suis très sensible à l’intérêt
qu’ont
manifesté MessieursB.Cagnac,
C.Cohen-Tannoudji,
M.Ducloy,
et T.Hänsch enacceptant
departiciper
aujury,
et
je
leur en suisprofondément
reconnaissant.Je suis
particulièrement
reconnaissant à S.Harochequi
adirigé
cettethèse,
etdont l’extrême
compétence,
lagrande rigueur,
et l’enthousiasme ont été pour moiune aide et une stimulation constante.
J’exprime
en mêmetemps
maprofonde
gratitude
à M.Grossqui
a concrètementguidé
montravail,
avecbeaucoup
depatience
et dedisponibilité.
J’ai bénéficié toutparticulièrement
de sagrande
intuition
expérimentale,
qui
ajoué
un rôle déterminant dans l’aboutissement de nostravaux,
et sesqualités
humaines ont été pour moi unprécieux
soutien.J’ai bénéficié aussi de
l’expérience
et des conseils avisés deP.Goy,
L.Moi,
et
J.M.Raimond,
et j’ai
eu leplaisir
de travaillerplus
ou moins directement avecM.Brune,
ae.Steinberg,
A.Nussenzweig,
et M.Weidemüller :je
les remercie touschaleureusement de l’aide
qu’ils
ont pum’apporter,
et de l’amicale collaborationque nous avons eue.
Je voudrais dire encore ma reconnaissance aux différents
personnels
dulaboratoire et du
département
sans l’aide discrètedesquels
nos travaux de recherche ne seraient paspossibles.
Je remercieparticulièrement
M
Ile
Gazanet M.Manceau
qui
ont réalisérespectivement
lareproduction
et la reliure de cemémoire.
Enfin, je
tiens àexprimer
magratitude
à tous ceuxqui,
de bien desfaçons,
et à bien des
titres,
m’ontaidé,
soutenu,
et toutsimplement "supporté"
durant la difficilepériode
de la rédaction de cemémoire, parmi lesquels
je
ne nommeraiREMERCIEMENTS ... i
TABLE DES
MATIÈRES ...
iiiINTRODUCTION ... 1
PREMIÈRE
PARTIE
La
Physique
des Atomes
Circulaires
CHAPITRE I.A RETOUR SUR LA
PREMIÈRE THÉORIE
DESQUANTA ....
9I.A.1 2014 Les modèles de Planck-Einstein et de Bohr ... 9
I.A.2 2014 La Méthode de Bohr-Wilson-Sommerfeld ... 11
I.A.3 2014 Lien avec la
Mécanique
Quantique
... 13I.A.3.a 2014
L’approximation quasi-classique
de lamécanique quantique ..
13I.A.3.b 2014 La méthode
quasi-classique
BKWJ
... 14I.A.3.c 2014
Quantification semi-classique d’après
BKWJ
... 16I.A.3.d 2014
Exemple :
l’oscillateurharmonique
... 21I.A.4 2014 Le
Principe
deCorrespondance
... 21I.A.4.a 2014
Fréquences classiques
etFréquences quantiques
... 22I.A.4.b 2014
Intensités,
Diagrammes
derayonnement
et Polarisations .... 23i)
Rappel
deséquations classiques ...
24ii)
Point de vuequantique
... 25I.A.4.c 2014
Règles
de sélection ... 27I.A.4.d 2014
Remarque
sur les durées de vie radiatives ... 27I.A.5 2014
Symétries
etDégénérescences
... 28I.A.5.a 2014
Symétries
etSéparation
des variables ... 28I.A.5.b 2014
Symétries
etDégénérescences
... 30I.A.5.c 2014 Le Problème des
dégénérescences
en Théorie B-W-S ... 32I.A.5.d 2014 La solution
proposée
parEpstein
et Schwartzschild ... 33I.A.6 2014 La Méthode des Perturbations en Théorie
Semi-Classique
.. 36I.A.6.a 2014
Système
à une dimension 2014 Généralisation à n dimensions... 36
I.A.6.b 2014
Cas d’un
système
dégénéré ...
38I.A.6.c 2014
Perturbations et
Quantification
... 40I.A.7 2014 Les Limites de l’Ancienne Théorie des
Quanta ...
42CHAPITRE I.B
THÉORIE
SEMI-CLASSIQUE
DE L’ATOMED’HYDROGÈNE ..
45I.B.1 2014
Rappels
des résultatsclassiques
... 45I.B.1.a 2014
Résolution des
équations
de Newton 2014Intégrales
premières ..
45I.B.1.b 2014
Méthode de Hamilton-Jacobi en coordonnées
sphériques ....
48I.B.1.c 2014 Méthode de Hamilton-Jacobi en coordonnées
iv
I.B.2 2014
Quantification
B-W-S de l’Atomed’Hydrogène ...
54I.B.2.a 2014
Quantification
en coordonnéessphériques
... 55I.B.2.b 2014
Quantification
en coordonnéesparaboliques
... 56I.B.2.c 2014
Analyse
Physique
... 57i)
Remarques
générales ...
57ii)
Etats circulaires ... 59iii)
Système
d’unitésatomiques
... 60iv)
Valeurs moyennes despuissances
de r ... 61I.B.3 2014 Perturbations 2014
Symétries
2014 GénérateursJ
+
et J- .... 63I.B.3.a 2014 Le moment
cinétique
L et leGroupe
des rotations ... 63I.B.3.b 2014 Le groupe de
symétrie dynamique
SO(4)
... 64I.B.3.c 2014 Evolution séculaire de L et A 2014 Générateurs
J
±
...
65I.B.3.d 2014
Quantification
desgénérateurs
J
±
... 67I.B.4 2014 Corrections relativistes ... 71
I.B.4.a 2014
Quantification
du mouvement deKepler-Coulomb
relativiste .. 71I.B.4.b 2014 Calcul
perturbatif des
corrections relativistes ... 74I.B.4.c 2014
Couplage magnétique spin-orbite
... 76I.B.5 2014 Emission
spontanée
... 79I.B.6 2014 L’Atome
d’Hydrogène
enchamps
extérieurs ... 82I.B.6.a 2014 Effet Stark 2014 Ionisation ... 82
I.B.6.b 2014 Effet Zeeman 2014
Diamagnétisme
... 88I.B.6.c 2014
Champs électrique
etmagnétique
simultanéset/ou
lentement variables ... 91CHAPITRE I.C PRINCIPALES
PROPRIÉTÉS
DES ATOMES CIRCULAIRES ... 97I.C.1 2014 Fonctions d’onde et Localisation
spatiale
... 97I.C.1.a 2014 Fonction d’onde ... 97
I.C.1.b 2014
Comportement
"azimutal" ... 101I.C.2 2014 Interaction avec le
rayonnement
électromagnétique
... 105I.C.2.a 2014
Couplages dipolaires électriques
des états circulaires ... 105i)
Point de vuesemi-classique
... 105ii)
Point de vuequantique ...
108I.C.2.b 2014 Emission
spontanée
des états circulaires ... 110I.C.2.c 2014 Interaction avec le
rayonnement
thermique
... 111i)
Tranferts depopulations ...
112ii)
Déplacements
des niveaux ... 115I.C.2.d 2014 Transitions induites par une onde cohérente ... 117
i)
Généralités ... 117ii)
Oscillation de Rabi pour la transition circulaire-circulaire .... 119iii)
Lien avec ladescription classique ...
120iv)
Influence duchamp électrique
extérieur ... 122I.C.3.a 2014
Atome circulaire en
champ
électrique
... 125I.C.3.b 2014 Atome circulaire en
champ
magnétique
... 128I.C.4 2014 Structure Fine et Effets
Non-Hydrogénoïdes
... 130I.C.4.a 2014 Corrections relativistes ... 130
I.C.4.b 2014 Défauts
quantiques
"résiduels" ... 131I.C.5 2014 Effet de
champs simultanés,
éventuellement variables .... 134I.C.5.a 2014 Les
Symétries
du Problème de Coulomb enMécanique
Quantique
135 I.C.5.b 2014Champs
extérieurs :Aspect statique
... 137I.C.5.c 2014
Champs
extérieurs :Aspect dynamique
... 139i)
Cas où l’état circulaire n’estplus stationnaire ...
139ii)
Cas dechamps
variables ... 140I.C.6 2014 Les états
elliptiques
quasi-classiques
... 142I.C.5.a 2014 Les états cohérents d’un moment
cinétique
... 142I.C.6.b 2014 Les états cohérents du groupe
SO(4)
... 145I.C.6.c 2014
Propriétés
dynamiques
des étatselliptiques
... 149i)
Etatselliptiques stationnaires
... 150ii)
Limiteadiabatique -
Limite Soudaine ... 151iii)
Généralisation du Théorème de Landau-Zener ... 153I.C.6.d 2014 Etats
Elliptiques
enChamps
croisés ... 157CHAPITRE I.D
MÉTHODES GÉNÉRALES
D’ÉTUDE DES ATOMES CIRCULAIRES 163 I.D.1 2014 Lesproblèmes
expérimentaux spécifiques
aux atomes circulaires 163 I.D.2 2014 La Préservation des Atomes Circulaires ... 165I.D.2.a 2014
Origine
Physique
duproblème
... 165I.D.2.b 2014
Approche quantitative :
Conditions d’Adiabaticité ... 167I.D.2.c 2014 Une solution
expérimentale éprouvée
... 168I.D.3 2014 La Détection par Ionisation par
Champ
... 171I.D.3.a 2014
Rappel
de la méthode ... 172I.D.3.b 2014 Processus
d’augmentation
duchamp électrique
... 173I.D.3.c 2014 Processus
responsables
de l’ionisation ... 175I.D.3.d 2014 Peut-on définir
précisément
les seuils d’ionisation ? ... 177I.D.4 2014 La Méthode de Transfert
Adiabatique
enChamps
Croisés .. 180I.D.1.a 2014
Principe
de la méthode ... 180I.D.1.b Condition d’Adiabaticité ... 182
i)
Transformation à 03A9 constant ... 183ii)
Transformation à B constant ... 184I.D.4.c 2014 Retour
diabatique
enChamp électrique
dominant et Rôle del’Angle
séparant
lesChamps
F et B ... 185I.D.5 2014 La Méthode de Transfert
Adiabatique
enChamp
Micro-Onde 189 I.D.5.a 2014Principe
de la Méthode ... 189I.D.5.b 2014
Analogie
avec la Méthode desChamps
Croisés ... 190I.D.5.c 2014
Quelques
remarques sur cette méthode ... 193vi
i)
Sélectivité de la méthode pour unepolarisation
linéaire ... 194ii)
Condition d’adiabaticité ... 195iii)
Application
aux alcalins ... 197I.D.6 2014 La Méthode de Transfert
Adiabatique
enChamp
Radio-Fréquence
... 198DEUXIÈME
PARTIE
Expériences
surles
États
Circulaires
CHAPITRE II.A EXCITATION DESÉTATS
CIRCULAIRES ... 203II.A.1 2014
Éléments
de base pour l’étude desÉtats
deRydberg ....
204II.A.1.a 2014 Jet
atomique
de Lithium ... 204II.A.1.b 2014 Lasers d’Excitation ... 205
i)
Deuxpremiers
échelons ... 207ii)
Le troisième échelon ... 207iii)
Mise à résonance etOptimisation ...
208II.A.1.c 2014 Détection par Ionisation ... 209
II.A.2 2014 Mise en 0152uvre de la Méthode d’Excitation Micro-Onde .. 210
II.A.2.a 2014
Dispositif expérimental ...
211II.A.2.b 2014 Excitation de l’état "initial" ... 212
i)
Choix de la voie d’excitation ... 212ii)
Choix de l’état initial ... 213iii)
Identification de la résonance 2014 Choix despolarisations ...
216II.A.2.c 2014
Configuration
expérimentale
... 217II.A.2.d 2014 Réalisation du
Passage Adiabatique
... 223II.A.3 2014 Mise en 0152uvre de la Méthode d’Excitation en
Champs
Croisés 225 II.A.3.a 2014 Publication à"Physical
Review Letters" ... 225II.A.3.b 2014 Choix des
paramètres
03A9 et K ... 225II.A.3.c 2014 Contrôle
temporel
deschamps ...
231II.A.3.d 2014
Quelques
remarques ... 234i)
Choix du niveau dedépart
... 234ii)
Identification de l’état final ... 236iii)
Avantage
et inconvénientscomparés
... 238CHAPITRE II.B SPECTROSCOPIE DES
ÉTATS
CIRCULAIRES ... 239II.B.1 2014
Montage expérimental
Spectroscopique
... 239II.B.1.a 2014 Schéma de
principe ...
239 II.B.1.b 2014 Sourcesmillimétriques
2014 Chaîne decomptage
... 240i)
Sourcesmillimétriques ...
241ii)
Premier schéma de stabilisation ... 241II.B.1.c 2014 Cavité micro-onde ... 244
i) Cavités utilisées ...
244ii) Mise à résonance ...
247II.B.1.d 2014 Contrôle des
Champs
Électrique
etMagnétique ...
247II.B.2 2014
Acquisition
des données etenregistrement
desspectres ...
249II.B.3 2014 Effet Stark ... 252
II.B.3.a 2014 Caractérisation de l’effet Stark
quadratique
... 252I.B.3.b 2014 Amélioration du
montage
... 254I.B.3.c 2014 Mesure directe du
champ électrique
... 255II.B.4 2014 Effet Zeeman ... 258
II.B.4.a 2014 Observations sur l’effet du
champ
magnétique
... 258II.B.4.b 2014
Rapport
entre les deuxcomposantes ...
259II.B.4.c 2014 Excitation sélective d’une seule des deux hélicités ... 263
II.B.5 2014 Transitions à deux
photons ...
267II.B.5.a 2014 Généralités ... 267
II.B.5.b 2014 Résultats
expérimentaux ...
270II.B.6 2014 Mesure
précise
de lafréquence
de la transition 24~25 ... 273II.B.6.a 2014 Conditions
expérimentales
... 273II.B.6.b 2014 Structure du
Spectre,
et Calcul desfréquences
... 274II.B.6.c 2014
Largeur
et Forme des résonances ... 278II.B.6.d 2014
Dépouillement
desspectres
... 280II.B.7 2014 Présentation et
Analyse
des résultats ... 281II.B.7.a 2014 Contrôle de l’hélicité de
spin
... 281II.B.7.b 2014 Discussion de la
précision
... 284CHAPITRE II.C
AMÉLIORATIONS
EN COURS ... 287II.C.1 2014 Introduction ... 287
II.C.1.a 2014
Augmentation
dutemps
d’interaction ... 288II.C.1.b 2014 Nécessité d’une excitation continue ... 289
II.C.2 2014 Excitation en continu des états circulaires ... 291
II.C.2.a 2014 Tâtonnements
expérimentaux ...
291II.C.2.b 2014 Réalisation d’un
jet
continu d’atomes circulaires ... 293II.C.2.c 2014
Spectroscopie
des états circulaires excités en continu ... 295II.C.3 2014
Augmentation
dutemps
d’interaction ... 302II.C.3.a 2014
Aspect
micro-onde ... 302II.C.3.b 2014 Ralentissement laser du lithium ... 304
i)
Contextegénéral ...
305ii)
Sources laser à 670 nm ... 305iii)
Premierssignaux
de Ralentissement ... 311II.C.4 2014 Bilan et
Perspectives
des travauxexpérimentaux
... 316viii
TROISIÈME
PARTIE
Calcul détaillé des
fréquences
de
transition
entre
États
Circulaires
CHAPITRE III.A INTRODUCTION ... 321
III.A.1 2014 Position du Problème ... 321
III.A.2 2014
Rappels
etCompléments
sur la Théorie des Perturbations Stationnaires ... 323III.A.2.a
Expressions
des correctionsperturbatives
... 323III.A.2.b 2014
Règles
demajoration ...
325III.A.2.c
Application
aux étatscirculaires,
pour despotentiels
en1/r
p
... 327III.A.3 2014 Ordres de
grandeur
et Conditionsexpérimentales
329 III.A.4 2014 Hiérarchie desperturbations ...
331CHAPITRE III.B EFFETS DES CHAMPS
EXTÉRIEURS ...
335III.B.1 2014
Champs Statiques :
Termes dominants ... 335III.B.2 2014 Effet Stark
Quadratique ...
340III.B.2.a 2014 Différentes
approches
duphénomène
... 340III.B.2.b 2014 Sensibilité aux autres
perturbations
... 343III.B.2.b 2014 Point de vue
expérimental ...
345III.B.3
Champs
extérieurs : Termes d’ordresupérieur
... 347III.B.3.a Effet
Diamagnétique
... 347III.B.3.b 2014 Effets croisés 2014 Termes d’ordre trois et
plus
... 349i)
Terme enF
2
... 350ii)
Terme enB
4
... 350iii)
Terme enB
2
F
... 350iv)
Termes ultérieurs ... 351III.B.3.c 2014 Interactions
multipolaires
... 351CHAPITRE III.C EFFETS RELATIVISTES ... 355
III.C.1 2014 Théorie de Dirac 2014 Limite Non-Relativiste ... 356
III.C.1.a 2014
Equation
de Dirac etEquation quadratique équivalente
... 356III.C.1.b 2014
Approximation
non-relativiste 2014 Hamiltonien de Structure Fine 358 III.C.1.c 2014 Correction de recul du noyau ... 359III.C.2 2014 Structure Fine des Etats Circulaires ... 361
III.C.2.a 2014 Identification des différents termes et Méthode utilisée .... 362 III.C.2.b 2014 Contribution de
H’
s.f
. ...
363i)
Terme inertiel ... 363ii)
Termespin-orbite ...
364III.C.2.c 2014 Contribution de
H"
s.f.
...
366III.C.3 2014 Effets d’ordre
supérieur2014
Autres Effets Relativistes .... 367CHAPITRE III.D EFFETS DE LA STRUCTURE DU C0152UR ET DU NOYAU .. 371
III.D.1 2014 Introduction ... 371
III.D.2 2014 Effets
d’Échange
et de Pénétration ... 373III.D.2.a 2014
Description
élémentaire de l’Atome à trois électrons ... 373III.D.2.b 2014 Evaluation de
l’intégrale
coulombienne J ... 376III.D.2.c 2014 Evaluation des
intégrales
de recouvrement S etd’échange K .
380 III.D.2.d 2014 Effet de massespécifique ...
383III.D.3 - Effets de Polarisation ... 386
III.D.3.a 2014 Introduction ... 236
III.D.3.b 2014 Calcul du Potentiel Effectif ... 388
i)
Méthode du Hamiltonien effectif ... 388ii)
TermeAdiabatique ...
389iii) Corrections Non-Adiabatiques ...
390III.D.4 2014 Interactions Retardées ... 392
III.D.5 2014
Application
auxÉtats
Circulaires ... 398III.D.5.a 2014 Ordres de
grandeurs ...
398 III.D.5.b 2014 Détermination duparamètre
03B1d ... 399 III.D.5.c 2014Perspectives
d’améliorations ... 403III.D.6 2014 Autres Effets de Structure ... 404
III.D.6.a 2014
Couplages magnétiques
et Effets relativistes ... 404i)
Effets propres au c0153ur ... 404ii)
Interactions relativistes entre le coeur et l’électron deRydberg ..
405III.D.6.b 2014 Structure
hyperfine
... 408 CONCLUSION ... 413 APPENDICES ... 415A
I
2014Rappels
deMécanique Classique
Hamltonienne ... 4151 - Transformations
canoniques
engendrées
par l’Action ... 4152 - Transformations
canoniques
engendrées
par l’Action réduite ... 4183 - Variables
Action-Angle
... 4194 - Variables
Action-Angle
d’un Oscillateur à une dimension ... 4225 -
Séparation
des Variables ... 4236 - Invariance
Adiabatique
des Variables d’Action ... 4257 - Application
à l’OscillateurHarmonique
... 427B
I
2014 CoordonnéesParaboliques ...
429C
I
2014 La Précession de Thomas ... 431D
I
2014 Théorème de Landau-Zener pour unSpin
1/2
... 437A
III
2014
Petit Formulaire : Valeur moyennes ... 441x
B
III
2014
Développement
sur lespolynômes
deLegendre ...
4431 - Equations
générales
... 4432 - Méthode de résolution ... 445
3 -
Application
à l’évaluation de S et K ... 448C
III
2014
Interactions retardées C0153ur-Électron
... 4511 - Formalisme et Introduction du
Développement
enperturbations ...
45222 - Terme croisé : un
photon
transverse et unphoton
instantané ... 4553 - Terme
d’échange
de deuxphotons
transverses ... 4604 - Résultats et Discussion ... 464
L’étude,
tantexpérimentale
quethéorique,
des atomes deRydberg,
c’est à dire des étatsatomiques d’espèces chimiques
diverses danslesquels
un des électrons de valenceest très
excité,
ajoué
depuis
unevingtaine
d’années un rôle trèsimportant
enPhysique
Atomique.
Celatient,
entreautres,
au caractère fortementhydrogénoïde
de ces états danslesquels
l’électron actif est trèséloigné
du coeuratomique,
ainsiqu’à
laprésence
d’un trèsgrand
nombre de niveauxatomiques
trèsrapprochés
(les
transitionscorrespondantes
sontdans le domaine micro-onde
millimétrique
oucentimétrique).
Ils constituent enparticulier
des
systèmes
de choix :2022 pour la
spectroscopie,
en raison de leur durée de vie radiative relativementimportante,
2022 pour l’étude des effets deschamps
extérieurs,
auxquels
ils sontparticulièrement
sensibles,
cequi
permet
enparticulier
d’étudier lerégime
deschamps
forts pour des valeursexpérimentalement
accessibles deceux-ci,
2022 pour l’étude de
propriétés semi-classiques, puisqu’ils
sontprécisément
définis par le fait que leur nombrequantique principal
estgrand,
2022 pour des
expériences
d’électrodynamique
quantique,
mettant àprofit
le fortcouplage
de ces états aurayonnement
en raison essentiellement de leurgrande
taille,
2022 et enfin pour l’étude de leurs
propriétés collisionnelles,
qui
sontparticulières
en raisonde leur
grande
taille et de leur faibleénergie
de liaison.Parmi ces
états,
on adepuis
longtemps
noté l’intérêtspécifique
des états dits"circulaires", correspondant
aux orbites circulaires du modèle élémentaire deBohr,
c’està dire ceux
qui
ont les valeurs maximales des nombresquantiques
angulaires ~
et mcompatibles
avec une valeur donnée du nombrequantique
principal
n, soit ~ =|m|
=
n - 1.Ceux-ci sont en effet à la fois les
plus "classiques"
des états deRydberg,
puisque
leurs troisnombres
quantiques
sontgrands,
et aussi lesplus hydrogénoïdes,
puisque
l’électron excitéy reste en permanence à une
grande
distance(~
0
)
n
a
2
du coeur, et finalement lesplus
simples.
Enparticulier,
ce sont ceux dont lespropriétés
se calculent leplus aisément,
grâce
à lasimplicité exemplaire
de l’orbitecirculaire,
tant enMécanique classique qu’en
Mécanique Quantique,
et avec laplus grande précision.
Leur intérêt
physique
est double :2022 sur le
plan
théorique,
ce sont des étatsqui
peuvent
être effectivement décrits defaçon semi-classique.
Il est bien connu que,historiquement,
les orbites deBohr,
etles
images
semi-classiques qui
endécoulent,
ont servi de banc d’essai audéveloppement
de la théorie
quantique.
Deplus,
lespropriétés
desymétrie
des atomeshydrogénoïdes,
auxquelles
laphysique
de cessystèmes
est étroitementliée,
ont fourni l’un despremiers
exemples
desymétrie non-géométrique
enphysique microscopique.
Leurdescription,
etplus
généralement
celle des états"elliptiques"
dont ils sont un casparticulier,
constitueainsi un des
aspects
particulièrement
intéressant duPrincipe
deCorrespondance...
2022 sur le
plan pratique,
leurspropriétés remarquables,
dont lesplus
notables sont d’avoir laplus grande
durée devie,
et laplus
faiblepolarisabilité
électrique
pour un nombre2
quantique
principal
ndonné,
en font dessystèmes
idéaux pour de nombreusesexpériences
fondamentales,
spécialement d’électrodynamique
encavité,
ou despectroscopie
de trèshaute résolution pour la détermination de la Constante de
Rydberg
en unités defréquence.
Cependant,
endépit
de cet intérêt trèsancien,
aucuneexpérience
de laboratoire n’avaitpu être
envisagée
sur cessystèmes,
à cause de leurgrand
momentangulaire,
qui
en interditl’excitation
optique
directe àpartir
des étatsprofonds ;
les seules observationsreportées
étaient
d’origine
astronomique,
car ils sont par contrepeuplés
par des cascades radiativesfaisant suite à une
capture
électronique radiative,
ainsiqu’elles
ont lieu engrand
nombredans certains
plasmas
raréfiés... Cette situation acependant
été radicalement modifiée en1983,
lorsque
Hulet etKleppner,
auMIT,
ont réussi à les exciter defaçon sélective,
en utilisant un passageadiabatique
pour transférer unepopulation
atomique
initialementpréparée
dans un état de faible momentangulaire,
avec une efficacitéproche
de 100%.Notre groupe a alors
repris
cette méthode etdéveloppé
une activitéexpérimentale
sur lesétats circulaires.
A la suite de ces
travaux,
danslesquels
s’inscrit mon travail dethèse,
ce mémoiretente de faire le
point
sur un certain nombred’aspects
que nous avons rencontrés de laphysique
des états circulaires. On y trouvera enpremier
lieu unedescription
détailléede leurs
propriétés
générales,
abordée sous les différentspoints
de vuecomplémentaires
que sont les
approches classique, semi-classique,
etquantique.
Ensuite vient uneanalyse
théorique
etexpérimentale
des méthodesd’excitation,
de détection et depréservation
de cesétats contre les
perturbations inévitables,
dont un certain nombre sontoriginales,
et ont été démontrées pour lapremière
fois au cours de cetravail ;
insistons toutparticulièrement
sur une nouvelle méthode d’excitation des étatscirculaires,
dite des"champs croisés",
que nous avons démontrée sur lelithium,
et dontl’application
à d’autressystèmes
atomiques
sembletrès prometteuse. Nous y décrirons encore les
expériences préliminaires
despectroscopie
micro-onde de haute résolution que nous avons
réalisées,
dans laperspective
d’en déduire une mesure de la constante deRydberg.
Nous yprésenterons
aussi un calculsystématique
de la
position
des niveauxd’énergie
des étatscirculaires,
avec uneprécision
relative del’ordre de
10
-12
,
tenantcompte
de toutes lesperturbations
tant internesqu’externes
àl’atome, qui
sontsusceptibles
dedéplacer
les niveaux parrapport
au modèle deBohr ;
cecalcul,
que, en nousappuyant
sur nos résultatsspectroscopiques
préliminaires,
nous avonsvoulu aussi réaliste que
possible,
doit servir de base àl’interprétation
des résultats d’uneexpérience
"en vraiegrandeur"
en cours deréalisation,
dont il contribue d’ailleurs à définirles conditions
expérimentales optimales.
L’idée
initiale,
qui
reste la motivationprincipale
de cetravail,
étant la mise aupoint
d’une nouvelle méthode de mesure de la "Constante de
Rydberg"
tirantparti
de ce que lalargeur
naturelle relative des transitions entre états circulairesadjacents
augmente
commen
2
,
il convient de restituer ici le contextemétrologique
danslequel
ils’inscrit,
pour enpréciser
l’intérêt et la nécessité. La constante deRydberg,
historiquement
définie en termesde nombre d’onde
(m
-1
),
maismétrologiquement homogène
à unefréquence, depuis
laConférence Internationale des Poids et Mesures de
1984,
où le mètre a été redéfini commeune unité dérivée de la seconde et de la vitesse de la lumière dans le
vide,
joue
un rôleparticulier parmi
les constantes fondamentales de laphysique.
Elle est sansdoute,
enexemple
sous la forme 203C0 R =1/2
/,
2
03B1
2
c
e
m
maisest,
depuis
son introduction par Balmer etRydberg,
et la démonstration 2014due à Bohr 2014 de son lien avec les autres constantes,
l’une de celles
qui
est connue avec laplus
grande
précision.
C’estpourquoi
ellejoue
unrôle crucial dans les
"ajustements"
de constantesfondamentales,
qui
permettent
à la foisun test de la cohérence des diverses
déterminations,
et l’amélioration de laprécision
surles constantes les moins bien connues.
Depuis
100 ans, elle a essentiellement été déterminée àpartir
des transitions dites deBalmer de
l’hydrogène
(et
de sesisotopes)
etspécialement
de la transition n = 3 ~ n = 2(Balmer-03B1.)
Cependant,
depuis quelques
années,
cette méthode a étésupplantée
par desexpériences
despectroscopie
à deuxphotons
sans effetDoppler,
qui
permettent
des’affranchir des limitations de la méthode
historique.
La meilleure valeur actuellementdisponible,
d’uneprécision
relative de1.7·10
-10
,
a été obtenue parF.Biraben, L.Julien,
etJ.C.Garreau dans le groupe animé par
B.Cagnac
dans notrelaboratoire,
parspectroscopie
à deux
photons
sans effetDoppler
sur les transitions2S
1/2
~nD
5/2
(avec n
=8,10,12.)
Plusieurs groupes dans le monde travaillent par ailleurs sur la transition
1S
1/2
~ 2S
1/2
,
qui
al’avantage
deprésenter
à la fois lafréquence
et lalargeur
relative lesplus
importantes
duspectre
del’hydrogène ;
elle acependant
l’inconvénientexpérimental
derequérir l’emploi
de rayonnement
ultra-violet,
etsurtout,
sur leplan théorique,
elle est limitée par le faitque le "Lamb-shift" de l’état
1S
1/2
n’est pas connu avec uneprécision
suffisante.Cependant, l’origine
principale
de la limitation actuelle tient à ce que toute cesmesures ont été faites dans le domaine
optique,
danslequel
les mesures defréquence
sont encore très
difficiles,
etqui
passent
donc par l’intermédiaire d’un étalon delongueur
d’onde,
et des méthodes de mesure detype
interférométrique,
dont laprécision
limite se situeprécisément
à10
-10
.
Une améliorationprochaine
est attendue dans cedomaine,
permettant de repousser cette limite vers10
-11
environ,
qui
est aussi la limiteprévisible
de la méthode micro-onde que nous proposons, et àlaquelle
nous travaillons. Une mesurede R dans le domaine
micro-onde,
c’est à dire desfréquences
inférieures ouégales
auTHz,
aurait en effet
l’avantage
depermettre
sa détermination directe en unités defréquence,
en s’affranchissant totalement des limites liées à l’étalon delongueur
d’onde ou auxmesures de
fréquences
dans le domaineoptique.
Lespectre
des états deRydberg
définitévidement le domaine naturel d’une telle mesure, et les transitions entre états de
Rydberg
circulaires sont lesplus adaptées,
en raison de leurspropriétés
degrand
finessenaturelle,
defaible sensibilité à l’effet
Stark,
mais aussi parce que les correctionsd’électrodynamique
quantique,
de structurenucléaire,
etc... y son extrêmementpetites.
Iln’y
acependant
pas de concurrence entre ces deux
approches,
mais aucontraire,
il serait d’un trèsgrand
intérêt de
pouvoir
comparer les résultats obtenus par des méthodes sidifférentes,
surdes échelles de distance et
d’énergie
varianttypiquement
de 1 à 1000. Celapermettrait
alors d’établir un"pont"
entre lespectre
optique
et lespectre
micro-onde enpassant
non-plus
par unsystème
artificielcomportant
ungrand
nombred’éléments,
mais par unsystème
naturel aussisimple, fondamental,
et universelqu’un
proton
et un électron eninteraction coulombienne... D’un autre
point
de vue, onpeut
aussi considérer que celapermet
effectivement un test extrêmement sévère de la loi de Coulombprécisément,
sur une échelle de distances considérable...4
choix
expérimental
que nous avons fait de travailler sur le lithium et non surl’hydrogène.
L’avantage pratique
que l’on en retire se situe évidement au niveau de l’excitationqui
se trouvegrandement
facilitée,
et nettementplus
efficace. Leprix
à payer pour celaest évidement une certaine
complication
théorique,
en raison de l’interaction avec le coeuratomique qui
se traduit par un "défautquantique
résiduel"qu’il
faut êtrecapable
deprédire
avec laprécision
suffisante. Cela amènecependant
à considérer leproblème physique
trèsintéressant et très
général,
qui
est celui de l’interaction de deuxsystèmes
trèséloignés,
lorsqu’on
prend
encompte
à la fois leurdynamique
propre, et celle duchamp qui
est levecteur de leur
interaction,
etqui
est évidement lié à l’effet "Casimir"... Leplan
de ce mémoire sera le suivant :2022 La Première Partie sera consacrée à la
description
générale
des étatscirculaires,
deleurs diverses
propriétés,
ainsiqu’à l’exposé
deprincipe
des méthodespermettant
leur étudeexpérimentale.
Dans les deuxpremiers chapitres
(I.A
etI.B),
nousprésentons
une étudesemi-classique
de l’Atomed’Hydrogène,
lepremier
d’entre eux étantplus particulièrement
consacré à un
rappel
desconcepts
et des outils de cequ’il
est usuel dedésigner
commel’"Ancienne Théorie des
Quanta",
et de son lien avec laMécanique Quantique
orthodoxe,
etle second à leur
application
au casparticulièrement
riche de l’Atomed’Hydrogène,
d’abordisolé, puis
enprésence
des différentesperturbations
usuelles... Au delà de sonimportance
historique
évidente,
et de son intérêtconceptuel
certain,
cetteapproche semi-classique
permet
en effet dedévelopper
unedescription plus
intuitive despropriétés
de l’Atomed’Hydrogène
etplus
généralement,
des états deRydberg,
enn’"injectant"
effectivementdans la théorie que les éléments
spécifiquement quantiques
que sont laquantification
del’énergie,
et les fluctuationsquantiques
responsables
desinégalités
deHeisenberg.
Ellepermet
en outre d’introduire de lafaçon
laplus simple
lespropriétés
desymétrie dynamique
de l’Atome
d’Hydrogène,
qui jouent
un rôle absolument fondamental dans laphysique
des atomes
circulaires,
et,plus
largement,
des atomeselliptiques quasi-classiques,
dontelle constitue le cadre de
description
leplus
naturel. Dans le troisièmechapitre,
nous nous intéresserons defaçon
plus
spécifique
aux étatscirculaires,
et nous en décrirons uncertain nombre de
propriétés
structurelles etdynamiques ;
nous montrerons enparticulier
que leur interaction avec des
champs
extérieurs nepeut
réellement êtreanalysée qu’en
faisant
appel
auxpropriétés plus générales
des étatselliptiques évoqués
ci- dessus.Enfin,
dans un
quatrième chapitre,
nousappliquerons
cesconcept
à uneanalyse
des méthodesexpérimentales qui
ont étédéveloppées
pour leurmanipulation...
2022 La Seconde Partie est consacrée à la
description
desexpériences
réalisées dans le cadrede cette
thèse,
etcomporte
troischapitres.
Lepremier
reprend
engrand
détail les deuxméthodes d’excitation des états
circulaires,
dont lapremière
(Méthode Micro-onde)
est celleque nous avons utilisée pour les
expériences
despectroscopie,
et la seconde(Méthode
desChamps
Croisés)
celle dont nous avons réalisée lapremière
démonstrationexpérimentale.
Dans le second
chapitre,
nousprésentons l’expérience préliminaire
despectroscopie
dehaute résolution des états circulaires que nous avons faite et
qui
ouvre la voie à une mesure de la Constante deRydberg
sur cestransitions ;
nous ferons enparticulier
uneanalyse
en ce sens de résultatsobtenus, qui
peuvent
s’interpréter
comme "mesure" de Ravec une
précision
relative de 5·10
-9
.
Dans le troisièmechapitre,
nous décrirons enfin lesaméliorations
apportées
à cetteexpérience, qui
nous conduisent à cejour
au seuil d’une2022 Dans la Troisième
Partie,
on trouvera enfin le calculsystématique
du spectre des étatscirculaires,
incluant tous les effetspossibles
dans des conditionsexpérimentales
réalistes. Il n’est nul besoin depréciser
l’intérêttechnique
essentiel de cecalcul,
parfois indigeste
il estvrai,
de structureatomique.
Il faut par contresouligner
que, en raison despropriétés
assezinhabituelles de ces
états,
les effetsenvisagés
sont classés dans un ordrehiérarchique
deperturbation
"non-conventionnel" enPhysique Atomique,
car les effets desperturbations
externes
électrique
etmagnétique
(chapitre III.B)
sont notablementplus
grands
que les effets relativistes(chapitre III.C),
ceux liés à la structure du noyau, et surtout du coeuratomique
(chapitre III.D)...
Terminons cette introduction en
précisant
que ce(trop
volumineux)
mémoirepeut
êtreabordé de différentes
façons,
les troisparties
étant assezlargement
indépendantes ;
deplus,
dans la
première
partie,
les deuxchapitres
I.C et I.D 2014qui
sont lesplus
immédiatementutiles 2014 font
largement
appel
aux résultats de laMécanique
Quantique
orthodoxe,
etpeuvent être lus en laissant de coté les
chapitres
I.A et I.Bqui
ont unaspect
plus
"historique".
Indiquons
enfinquelques
référencesgénérales qui
pourront
en faciliter la lecture et encompléter
les lacunes :2022 Le livre
classique
de Bethe etSalpeter,
qui
propose unedescription plus
générale
desdifférents états de
l’hydrogène
et de laphysique correspondante.
Lapartie
consacréeà l’hélium n’est pas à
négliger
ici,
en raison de leur lien avec les effets dûs au coeuratomique
dans les états circulaires du lithium...2022 La thèse
d’État
de C.Fabreprésente
uneanalyse
très détaillée despropriétés générales
des états de
Rydberg 2014
de faible momentangulaire
2014 et de leur interactionavec le
rayonnement.
2022 La thèse
d’État
de D.Delande a constituépour nous une référence constante en ce
qui
concerne lessymétries
del’hydrogène
et leurutilisation,
et on pourras’y
reporter
pour une étude
beaucoup plus systématique
de bien desquestions
qui
sont seulementévoquées
ici.2022 La thèse de J. C. Garreau pour tous les
aspects
plus métrologiques
de cetravail,
laquelle
donne en
particulier
unedescription
détaillée des autresexpériences
despectroscopie
de très haute résolution del’hydrogène.
PREMIÈRE
PARTIE
RETOUR
SUR
LAPREMIÈRE
THÉORIE
DESQUANTA
I.A.1
2014 Les
modèles de
Planck-Einstein
et
de
Bohr
Les
premiers
balbutiements de la ThéorieQuantique
datent,
on lesait,
de l’année1900,
lorsque
Planck,
cherchant à résoudrel’épineux problème
duCorps
Noirqui
mettaiten échec la Théorie
Classique,
introduitl’hypothèse
selonlaquelle
leséchanges d’énergie
entre matière et
rayonnement
seproduiraient
non pas defaçon continue,
maisdiscrète,
c’est à dire par
quantités finies,
toujours
multiples
d’unquantum
d’énergie,
dont la valeurserait
simplement proportionnelle
à lafréquence
durayonnement
[1] :où h
est,
depuis,
appelée
"Constante dePlanck",
et h =h/203C0,
"Constante de Planckréduite". Il obtient ainsi une loi débarrassée des
divergences
qui handicapaient
la théorieclassique,
etqui
rendcompte
del’expérience
en fixant la valeur de la constante à :Cette
hypothèse,
apparemment
arbitraire,
n’a alors étéregardée,
tant par la communautéscientifique
que,semble-t-il,
par Plancklui-même,
que comme un artificemathématique
commode sans
rapport
avec la "réalité".C’est Einstein [2]
qui,
lepremier,
croira à la nature discontinue du rayonnementélectromagnétique,
peut-être
guidé
en cela par lespremières
confirmations irréfutablesde
l’"Hypothèse Atomique",
c’est à dire de la nature discontinue de la matière [3]. Dansson mémoire de 1905 sur l’Effet
Photo-électrique,
il montre comment cela rendcompte
descaractéristiques
de cet effetqui
nepouvaient
pas trouverd’explication
dans la théorieclassique.
Parailleurs, chaque
mode duchamp
électromagnétique
étantéquivalent
à un[1] M.Planck Verh.Deut.Phys.Ges. 2, 237,
(1900);
Ann.d.Phys. 4, 553 (1901)[2] A.Einstein Ann.d.Phys. 17, 132
(1905)
[3] cf. par exemple les premiers chapitres de "Exp. Atomic Phys." Harnwell & Livingood McGraw-Hill
10
oscillateur
harmonique,
onpeut
supposer quel’énergie
d’un tel oscillateur devra être aussi"quantifiée",
c’est à dire neprendre
que des valeurs discrètes données par laloi,
dite dePlanck-Einstein :
où 03A9 est la
pulsation
propre del’oscillateur,
et n un nombre entierpositif.
Dans un autremémoire,
de1907,
ilappliquera
cette idée aux vibrations des atomes dans les cristaux et obtiendra ainsi un loi de ChaleurSpécifique
rendantcompte
des écarts observés auxprévisions
de lathermodynamique statistique
classique.
En ce
qui
concerne lesspectres
atomiques,
la"quantification",
au sens élémentaired’une
grandeur
àpriori
continuequi
neprend
en fait que des valeursdiscrètes,
était au contraire un fait
expérimental
d’évidencedepuis
les travaux de Wollaston [4],Fraunhofer
[5]
1
,
Foucault [6] et Kirchhoff[7]
2
.
Mais aucuneexplication théorique
n’étaitdisponible,
ni aucune loiquantitative
mêmeempirique,
malgré
des tentatives deStoney
en 1871 et deLiveing
et Dewar en 1879 pour trouver des relationsharmoniques
entreles
longueurs
d’onde,
jusqu’aux
travaux restés célèbres de Balmer [8], deRydberg
[9].Cependant, malgré
unegrande
généralisation
de leurs résultats et leur extension à laplupart
des éléments(Loi
deRydberg-Schuster
[10],Principe
de combinaison de Ritz [11],etc... ),
aucun schémaexplicatif
n’a étéproposé
jusqu’en
1913 où Bohrpublie
son fameuxarticle "On the Constitution of Atoms and Molecules" [12].
Dans cet
article,
Bohr considère un atomeplanétaire
(à
unélectron),
selon le modèleproposé
par Rutherford [13] à la suite de sonexpérience
sur la diffusion desparticules
03B1,
qu’il analyse
defaçon
essentiellementélectrodynamique.
Enimposant
les conditionsde Planck-Einstein au
rayonnement
émis lors d’un processus de"capture"
radiative d’unélectron initialement libre par un
proton,
il est conduit à supposer queparmi
les orbitespossibles prévues
par laMécanique Classique,
seules sont "accessibles" celles dontl’énergie
s’écrit :
[4] W. Wollaston Phil.Trans.Roy.Soc. II, 365 (1802) [5] J.Fraunhofer Gilbert’s Ann. 56, 264
(1817)
1
les
travaux des réf. [4] et [5] concernent essentiellement les raies noires du spectre solaire[6] L.Foucault Ann.Chim. et Phys. 68, 476
(1866)
[7] G.Kirchhoff Ann.Chim. et Phys. 58, 254 et 59, 124
(1860)
2
il
s’agit essentiellement de l’identification des raies d’absorption et d’émission, ainsi que leurattribution aux différents éléments
[8] J.J.Balmer Ann.d.Phys. 25, 80 (1885)
[9] J.R.Rydberg Phil.Mag. 29, 331
(1890)
[10] J.R.Rydberg Astrophys.J. 4, 91 (1896) & Schuster Nature 55, 200, 223 (1896) [11] Ritz Phys.Zeits. 9, 521 (1908) ; Astrophys.J. 28, 237
(1908)
[12] N.Bohr, Phil.Mag 26, 1, 476 (1913) [13] L.M.Rutherford, Phil.Mag. 21, 669 (1911)
Il lui suffit alors de supposer que, dans un atome ainsi
constitué,
les sauts d’une "orbitestationnaire" n à une autre n’
s’accompagnent
de l’émission d’unphoton
dont lafréquence
03C9 vérifie encore : 03C9 = 0394E ~
E
n
, -
E
n
,
pour obtenir la loi de
Balmer-Rydberg
sur lespectre
del’Hydrogène
atomique,
enprévoyant
la valeur de la constante deRydberg :
expression
dont la valeurnumérique,
dans les limites de laprécision
disponible
àl’époque,
était en bon accord avec la valeur
expérimentale.
L’obtention de ces résultats par la considération d’orbites circulaires dont le moment
angulaire
serait contraint deprendre
des valeursmultiples
entiers de, qui
est laprésentation
laplus
connue du Modèle deBohr,
nefigure
en fait que comme une remarque"intéressante" dans son article de 1913. Si l’histoire à retenu
préférentiellement
cetteprésentation,
c’estqu’elle
permet
une formulationpurement
mécanique
deshypothèses,
et,
surtout,
c’est sous cette formequ’elle
seprête
à lagénéralisation
que nous allonsprésenter
dans le
paragraphe
suivant.I.A.2 2014 La
Méthode
de
Bohr-Wilson-Sommerfeld
Pour
généraliser
lesapproches
apparemment
singulières
de Bohr et de Plancket les situer dans un cadre
théorique
plus
général,
Sommerfeld [14] et Wilson [15]ont,
en
1916,
indépendamment,
etquasi-simultanément, proposé
une méthodegénérale
de"quantification" s’appliquant
à toute une classe deproblèmes physiques,
dont bien-sûrl’oscillateur
harmonique
et l’atomeplanétaire
de Rutherford. Cette méthode repose surune
analyse
hamiltonienne de lamécanique
et met enjeu
un arsenaltechnique
relativementélaboré
emprunté
à laMécanique
Céleste et dont ledéveloppement
ultérieur est étroitement lié à celui de lapremière
théoriequantique :
leséquations
de Hamilton-Jacobi et ladécomposition
en "VariablesAction-Angle".
Le lecteur
qui
serait peu familier de ces notions est invité à sereporter
àl’Appendice
A
I
,
où les notions essentielles sontrappelées,
ens’inspirant
largement
desexposés
quel’on trouve dans les ouvrages de
Mécanique
Classique,
parexemple
ceux de L.Landau etE.Lifchitz [16], de H.C. Corben et Ph.Stehle [17], et enfin de V.I.Arnold [18] pour les
aspects
plus
mathématiques.
[14] A.Sommerfeld Ann.d.Phys. 51, 1
(1916)
[15] W. Wilson Phil. Mag. 29, 795
(1915)
[16] L.Landau et E.Lifchitz "Cours de Physique Théorique - Mécanique" - Ed.Mir
[17] H.C.Corben et Ph.Stehle "Classical Mechanics" Wiley (1950)
[18] V.I.Arnold "Mathematical Methods of Classical Mechanics "
12
Le
postulat
de"Quantification"
effectué par Wilson etSommerfeld,
que nousappellerons Principe
B-W-S(pour
Bohr-Wilson-Sommerfeld)
est le suivant :" Parmi tous les mouvements d’un
système multiplement
périodique
décritspar la
Mécanique Classique,
seuls sontphysiquement
autorisés ceux pourlesquels
toutes les variables d’action dusystème
prennent
des valeursmultiples
entiers de ".On est ainsi
conduit,
pour décrire les "états stationnaires" dusystème
(selon
l’expression
deBohr, reprise
ultérieurement par laMécanique
Quantique),
à introduireautant de "nombres
quantiques"
que celui-cicompte
dedegrés
de liberté. Enparticulier,
l’énergie,
qui
est une fonction des variablesd’action,
s’écrit elle-même comme une fonctiondes nombres
quantiques,
etprend
donc des valeurs discrètes : les "niveauxd’énergie".
En faisantl’hypothèse supplémentaire,
mise en avant par Bohr dès son articleoriginal
de
1913,
et surlaquelle
nousreviendrons,
selonlaquelle :
"Le passage d’un état stationnaire à un autre doit être vu comme un saut
2014
qui
nepeut
être décrit par lamécanique classique
2014 ets’accompagne
del’émission d’un
quantum
derayonnement
defréquence 03C9
telle que 0394E =03C9",
on obtient ainsi une
interprétation physique
desmystérieux
"termesspectraux"
dont lestravaux de Ritz [11] avaient montré l’intérêt
pratique,
mais dontl’usage
demeuraitdépourvu
de fondements
théoriques.
Le
postulat
B-W-S fournitdonc,
à moindresfrais,
un moyensystématique
deréintroduire le
discontinu,
imposé
par l’observation dessystèmes
atomiques,
dans la ThéorieMécanique
qui,
depuis
l’avènement des actions à distance et du calculinfinitésimal,
avait sibien su s’en affranchir... S’il ressemble
davantage
à unehypothèse
ad-hocqu’à
une théorieachevée,
trois remarquescependant
tendent à le faire passer pour"acceptable".
En
premier lieu,
le faitqu’on
puisse
retrouver la théorie ordinaire dans la "Limite des Grands NombresQuantiques",
c’est à direlorsque
les variables d’action sont trèsgrandes
devant(comme
c’est le cas pour lessystèmes
macroscopiques),
de même que lamécanique
relativiste redonne la
mécanique
habituellelorsque
les vitesses sont très faibles devant c.C’est l’un des
aspects
du"Principe
deCorrespondance",
formulé parBohr,
dont nousferons un
exposé
détailléplus
loin.La seconde remarque s’articule sur l’idée que l’observation "directe" du monde
subatomique
nous est définitivementimpossible.
Eneffet,
tous nos instruments de mesureétant,
de même que nous, constitués d’ungrand
nombred’atomes,
celaimpose
une limiteinférieure à leur résolution tant
temporelle
quespatiale.
On ne pourra doncjamais
"voir" cequi
se passe vraiment à cette échelle. Dans cesconditions,
pourquoi
ne pas se contenterd’un