• Aucun résultat trouvé

Germination du pin maritime

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Germination du pin maritime"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02729886

https://hal.inrae.fr/hal-02729886

Submitted on 2 Jun 2020

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Germination du pin maritime

J. Guinaudeau

To cite this version:

J. Guinaudeau. Germination du pin maritime. Revue forestière française, AgroParisTech, 1952, 4 (5),

pp.306-311. �hal-02729886�

(2)

3 θ 6 REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE

GERMINATION DU PIN MARITIME

Premiers résultats d'expériences

Indice bibliographique: 23.23

Durant ces dernières années, après les grands incendies qui ont eu lieu dans la région landaise de 1940 à 1949, on s'est trouvé à plu- sieurs reprises devant des problèmes de reboisement difficiles à ré- soudre. En particulier clans la région des dunes, très souvent les mé- thodes qui réussissaient jadis de façon parfaite ont échoué, et de nouvelles méthodes ont abouti à des insuccès. Il était naturel de se demander dans ces conditions si l'échec n'était pas dû, en partie, à un défaut de germination des graines employées ; et c'est pourquoi il a été demandé à l'Annexe de la Station de Recherches de Bor- deaux d'étudier systématiquement en serre et en étuves les différents facteurs qui peuvent agir sur la germination du Pin maritime.

Cette étude a été commencée au printemps de 1951 et doit se pour- suivre encore, vraisemblablement pendant plusieurs années, avec l'aide de la Société des Papeteries de Gascogne qui a bien voulu s'in- téresser dès le début à ces recherches ; elle a été permise aussi par la conscience professionnelle de l'auxiliaire technique, Mme

ANGLADE,

qui a suivi méticuleusement dès le début toutes les expériences de laboratoire, et des personnels forestiers de tout grade de la 32

e

Con- servation des Eaux et Forêts qui ont fait les observations sur le ter- rain. Que tous en soient remerciés ici !

A. — Le premier facteur étudié, le plus simple aussi sans doute à isoler, a été la profondeur de la graine.

A cet égard une expérience a été entreprise en serre, à Bordeaux du 13 mars au 4 juin 1951, et trois places d'essai ont été installées dans des conditions naturelles, mais dans des sols nettement diffé- rents, deux dans la région des dunes et une sur sol de lande dans les départements de la Gironde et des Landes, en août-octobre 1951.

Dans chacune des quatre expériences, des graines de bonne qua- lité (capacité germinative 75 à 80 %) et de même origine (Sécherie domaniale du Huga, Gironde; récolte de 1950) ont été semées à des profondeurs variant de 0,5 cm à 10 cm, à raison de ioo

?

graines pour chaque expérience à la même profondeur.

I

o

En serre, le semis a été fait dans du sable pur de la dune, un

(3)

G E R M I N A T I O N DU P I N M A R I T I M E 307

arrosage a été assuré journellement et la température a été mainte- nue en moyenne entre 15 et 30

o

.

Les levées ont été notées jour par jour et en fin d'expérience on a noté également la hauteur moyenne des semis de chaque âge cor- respondant à chaque profondeur de graine. '

Les conclusions très nettes auxquelles permettent d'aboutir les observations effectuées sont les suivantes :

a) Comme l'on pouvait s'y attendre la levée des semis est d'autant plus rapide que la graine est enfouie à une moindre profondeur; au bout de 40 jours après le semis, les pourcentages de levées étaient les suivants :

75 % pour les graines semées à 0,5 cm de profondeur, 50 % pour les graines semées à 3 cm de profondeur, 30 % pour les graines semées à 5 cm de profondeur.

b) Au total le nombre de graines ayant donné des semis à la date du 4 juin, soit près de trois mois après le semis, diminuait au fur et à mesure que la profondeur du semis augmentait.

Il était compris entre 75 et 85 % pour les graines enfouies entre 0,5 et 3 cm inclus, mais ce pourcentage tombait à 73 % pour les graines enfouies à 4 cm, et 61 % pour les graines enfouies à. 5 cm de profondeur; quant aux graines enfouies plus profondément elles n'avaient donné qu'un très petit nombre de semis : 25 % à 6 cm,

I(

> % à 7 cm, 12 % à 8 cm, et aucune graine semée à 10 cm de pro- fondeur n'avait germé.

c) Enfin pour une date de levée déterminée, c'est-à-dire pour un âge déterminé des semis, la croissance en hauteur avait été à cette même date du 4 juin sensiblement plus rapide pour les semis prove- nant de graines superficielles que pour les semis provenant de grai- nes profondes ; par exemple les semis de 3 semaines se trouvaient avoir en moyenne :

3 cm de hauteur quand ils provenaient de graines semées à 7 cm 3,5 cm — — — S cm 4,5 cm — — — 2 et 3 cm 5,5 cm — — — 0,5 cm

Même à l'âge de 7 semaines une différence très sensible a été cons- tatée entre îe semis provenant d'une graine superficielle (10 cm de hauteur pour 0,5 cm de profondeur) et celui qui provenait d'une graine profonde (6 cm de hauteur pour 7 cm de profondeur).

2° Les graines semées dans les places d'essai de la dune et de la lande n'ont donné encore que peu de résultats par suite du semis tardif ; on ne peut en déduire de conclusion, et encore provisoire, que pour deux des places étudiées, celles de la dune :

a) A Sainte-Eidalie (Landes) le semis a été effectué les 6 et 8 oc-

tobre 1951 ; les graines ont levé beaucoup plus rapidement et beau-

(4)

3o8

R E V U E F O R E S T I È R E F R A N Ç A I S E

coup plus nombreuses pour les profondeurs de 2 et 3 cm que pour les profondeurs inférieures ou supérieures.

b) A Carcans {Gironde) où le semis a été fait dès le I

er

août 1951, beaucoup plus tôt qu'à Sainte-Eulalie, on constate une levée aussi rapide de toutes les graines jusqu'à la profondeur de 4 ou 5 cm en- viron à partir de laquelle il n'y a pour ainsi dire plus de levée cons- tatée, durant l'automne.

Il semble que ces différences doivent être attribuées surtout à des changements de climat, les mois d'août et de septembre ayant été assez pluvieux et ayant imprégné le sol d'humidité, alors que le mois d'octobre plus sec a provoqué une dessication superficielle qui a re- tardé la levée des graines semées trop en surface à Sainte-Eulalie.

En conclusion de ces expériences, en attendant les résultats qui pourront être donnés de façon plus complète dans le courant du printemps et de l'été prochain, il est manifeste que les graines semées au delà de 5 cm de profondeur ne germent que beaucoup plus len- tement, et que les semis superficiels assurent une levée beaucoup plus importante que les semis profonds.

Toutefois, surtout dans les cas où l'on peut craindre des périodes de sécheresse peu après le semis, il n'est pas indiqué de semer trop superficiellement la graine ; la profondeur optima pourrait être de 2 à 3cm en tout état de cause. On rejoint ici les règles données pour la culture des pépinières : enfouir à une profondeur n'exédant pas cinq fois la plus petite dimension de la graine

(POURTET,

Les Re- peuplements artificiels, Nancy, 1951, page 50).

Au point de vue pratique ce renseignement présente surtout un intérêt quand on utilise le semis à la canne, ou au semoir derrière charrue par exemple, puisque l'on peut alors régler comme on veut 1a profondeur exacte à laquelle* est déposée la graine.

Mais il est fort possible que certains échecs de labours profonds, ameublissant le sol sur une profondeur de plusieurs dizaines de cen- timètres, et suivis de semis à la fin de l'automne, soient expliqués par l'enfouissement naturel de la graine par les pluies d'hiver à une profondeur excessive avant la germination au printemps.

B. — On a recherché, après la profondeur du semis, à étudier l'influence de la quantité d'eau mise à la disposition de la graine.

A cet effet on a entrepris une expérience au 25 juillet 1951 avec de la graine de bonne qualité provenant d'une récolte de 1950 de la Sécherie Domaniale dû Huga (Gironde).

A raison de 25 graines par cristallisoir on a semé à 2 cm de pro-

fondeur dans des cristallisoirs de 2Q cm de diamètre environ, où

avaient été placés initialement 2,400 kg de sable pur de la dune et

360 gr d'eau.

(5)

G E R M I N A T I O N DU P I N M A R I T I M E

SOC Par la suite, ces cristallisoirs placés côte à côte dans la serre ont reçu chaque jour un petit arrosage comportant :

5 gr d'eau pour le premier, 10 gr — — deuxième, 15 gr !— — troisième, 20 gr — — quatrième, 30 gr — — cinquième, 40 gr — — sixième, 50 gr — — septième, 60 gr — — huitième.

La température de la serre a peu varié, se tenant autour d'une moyenne de 22° pendant toute la durée de l'expérience qui a été pro- longée jusqu'au 28 septembre. L'état hygrométrique n'a pas été re- levé, ce qui est regrettable, étant donné l'importance certainement très notable de ce facteur.

Les observations ont montré que dans les conditions de Vexpé- rience:

I

o

L'arrosage journalier minime n'empêchait pas la germination et la levée qui se sont parfaitement produites dans le premier cris- tallisoir aussi bien que clans les quatre suivants.

2° L'arrosage journalier excessif entraînant une submersion com- plète de la graine empêche la germination qui ne s'est absolument pas effectuée dans les trois derniers cristallisoirs.

Cependant après le 28 septembre, les arrosages ayant complète- ment cessé dans ces trois derniers cristallisoirs, quelques graines ont germé et levé dans un délai de trois semaines ou un mois après l'arrêt des arrosages, ce qui montre que la graine n'est pas nécessairement tuée par une submersion permanente de deux mois, bien que cette submersion suspende la germination.

3° Par contre lorsque l'arrosage est insuffisant, les semis apparus se flétrissent très rapidement : il en a été ainsi dans le premier et le second cristallisoirs.

Dans les conditions de l'expérience, qui, nous l'avons dit, n'ont malheureusement pas été précisées suffisamment, l'arrosage optimum correspondait à 15 à 39 gr d'eau par jour.

Cette expérience sera reprise avec une observation précise de l'état hygrométrique et de ses variations.

C. — A la suite des recherches effectuées par M. le Professeur

DAVID,

de l'Institut du Pin à Bordeaux, il a été entrepris par l'An-

nexe de la Station de Recherches des essais d'activation par le froid

de la graine de Pin maritime.

(6)

310

R E V U E F O R E S T I E R E FRANÇAISE

Les premiers essais ont été effectués en septembre 1951 sur des graines de bonne qualité provenant également de la récolte de 1950 (Sécherie domaniale du Huga) ;_ces graines

-

avaient été traitées à cette date pendant 3 mois 1/2 en frigidaire à la température moyenne de -f- 2°, après un trempage préalable de quelques jours à la tempé- rature ordinaire.

Les essais ont porté à la fois sur un petit échantillon en serre (50 graines) et en étuves (plusieurs échantillons de 300 et de 50 graines respectivement), et sur un échantillon de quelques kilogs sur le ter- ritoire du Domaine de Solferino (Landes).

L'expérience a permis de comparer la levée de la graine ainsi trai- tée et de la graine de même origine et de même qualité, mais non traitée.

i° En serre et en étuves les résultats ont été extrêmement nets et analogues : l'activation régularise de façon tout à fait remarquable la germination qui normalement est lente et très irrégulière chez le Pin maritime, et elle l'accélère très notablement; c'est ainsi qu'en serre, dès 21 jours après le semis, 80 % des graines activées avaient levé, alors que 22 % seulement des graines témoins avaient com- mencé à sortir de terre, et au total en serre le nombre de graines ayant germé au bout de 70 jours était de 80 % pour les graines acti- vées, 61 % seulement pour les autres.

2° Sur le Domaine de Solferino le semis a été effectué malheureu- sement un peu trop tardivement (le 20 septembre), dans les mêmes conditions pour les graines activées et les graines témoins : après in- cinération, un labour à la

v

charrue bisoc a été effectué par bandes de 1,25 m de large en moyenne (1 m à 1,5a m), séparées par des inter- valles de 3 m environ, au I

er

décembre 1951. Les résultats suivants ont été observés :

— Sur les bandes semées à raison de /5 kg de graine témoin envi- ron par hectare de bandes, soit environ 5 kg par hectare de propriété : 2 à 3 semis par 10 m de bandes, d'ailleurs très irréguliers.

— Sur les bandes semées à raison de 15 kg de graine activée envi- ron par hectare de bandes, soit environ 5 kg par hectare de propriété : environ 10 semis par 10 m de bande.

— Sur les bandes semées à mi-dose, c'est-à-dire avec seulement 7,3 kg environ de graine activée, soit 2,5 kg par hectare de pro- priété : environ 5 semis par 10 m de bande.

Ces premiers résultats, très encourageants, semblent montrer que l'activation devrait permettre d'économiser une certaine quantité de graines tout en assurant un meilleur rendement, car la période: cri- tique pour la graine est celle qui sépare l'épandage de la germina- tion et elle paraît être très réduite par l'activation.

De nouvelles expériences, vont être entreprises dès le printemps

(7)

GERMINATION DU PIN MARITIME 3 1 I

prochain sur des stocks de graines beaucoup plus importants qui sont actuellement en cours de traitement.

De nombreux facteurs restent encore à étudier, notamment l'in- fluence de la composition chimique et surtout de l'acidité du milieu dans lequel se trouvent placées les graines, l'influence de la saison du semis, etc.. Ce sont de nouvelles expériences, à entreprendre dans les mois à venir à la fois en serre ou en étuves, et sur le ter- rain, qui permettront, ou peut l'espérer, de déceler l'influence de ces différents facteurs. Il en sera rendu compte ultérieurement.

Bordeaux, le 29 janvier 1952.

J . GUINAUDEAU.

Escalade de Douglas d'élite dans le Rhône

Les Services de la 25e Conservation avaient repéré, dans le cadre de l'en- quête sur les peuplements et arbres d'élite, un petit peuplement de très beaux Douglas appartenant à M. DU SABLÓN, à Claveisolles (Rhône). La Station de recherches de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts a choisi dans ce peuple- ment deux arbres tout à fait exceptionnels qui ont été classés comme arbres d'élite, pour être multipliés par greffe et servir de géniteurs dans les vergers à graines.

Le 27 février, des greffons furent récoltés dans la cîme de ces deux arbres ; ils furent escaladés au moyen de l'échelle démontable en duralumin « Ecole Forestière », par M. René DARGAUD, de Dompierre-les-Ormes (Saône-et- Loire). M. SAMBARDIER, Maire de Claveisolles, vice-président du Syndicat des exploitants forestiers du Rhône, l'Ingénieur des Eaux et Forêts de Lyon, le Chef de District GONON et l'agent technique P I V O T , et de nombreux habi- tants de Claveisolles assistaient à cette opération.

A cette occasion, des mesures précises furent faites sur ces arbres et l'on jugera, d'après leurs dimensions, que cette escalade de Douglas qui sont peut- être les plus beaux de France, représente en quelque sorte un « record » :

Hauteur totale Cire. 1,30 Cire. 20 m Vol. œuvre (découpe 60 cm de tour) Douglas N° 1 46,60 m 286 cm 215 cm 12,8 m3

Douglas N ° 2 47 m 198 cm 131 cm 5,7 m0

Ces arbres sont âgés de 80 ans environ et proviennent vraisemblablement de graines achetées aux Etats-Unis. Bien qu'ils aient cru en peuplement dense, ils présentent des accroissements moyens sur le rayon de 0,4 cm. pour le N° 2 et 0,55 cm pour le N° 1.

Le grimpeur opéra avec une aisance parfaite, bien qu'il se servît des échel- les pour la première fois: Sur l'arbre n° 1 il "osa 231 m. d'échelles, en élagant au fur et à mesure de la montée les branches sèches qu'il rencontrait. Sur l'arbre n° 2, 32 m. d'échelles (10 éléments de 3 m et 1 de 2 m) furent néces- saires pour atteindre la couronne.

P . BOUVAREL.

Références

Documents relatifs

Les résultats les plus marquants de ce travail indiquent que, indépendamment du pourcentage maximal de germination observé pour chaque population, les courbes de

Pour se prémunir contre le risque (indiqué plus haut) d'une dis- parition prématurée des semis issus de graines activées, on peut avantageusement utiliser un mélange de

Il est donc particulièrement utile de disposer d'une chambre de germination de fabrication locale, simple et peu coûteuse, qui permette de réaliser facilement

L'hybride Nain de Malaisie X Grand Ouest Africain produit donc des noix à germination relativement lente et sur lesquelles la perte en coprah au cours du stockage

Le premier évènement, l'engagement, est le processus par lequel la spore est engagée à · subir toutes les modifications subséquentes menant à la forme

Au cours de la journée, ces malates sont retransformés en dioxyde de carbone et le cycle de Calvin peut s’effectuer, le CO 2 restant disponible pour la

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant

Interestingly, our results revealed that expression of RGA, but not of GAI, is significantly affected in dag2 mutant seeds exposed to R light, suggesting that DAG2 may