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Submitted on 1 Jan 1958
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Diffusion élastique des rayons γ de 1,12-1,17-1,33 et 2,62 Mev
J. Banaigs, P. Eberhard, L. Goldzahl, E. Hara
To cite this version:
J. Banaigs, P. Eberhard, L. Goldzahl, E. Hara. Diffusion élastique des rayons γ de 1,12-1,17-1,33 et 2,62 Mev. J. Phys. Radium, 1958, 19 (1), pp.70-72. �10.1051/jphysrad:0195800190107000�. �jpa- 00235772�
70.
DIFFUSION ÉLASTIQUE DES RAYONS 03B3 DE 1,12-1,17-1,33 ET 2,62 MeV Par MM. J. BANAIGS, P. EBERHARD, L. GOLDZAHL et E. HARA,
Laboratoire de Physique Atomique et Moléculaire, Collège de France.
Résumé. 2014 Comparaison de résultats expérimentaux et de calculs théoriques récents en vue
de mettre en évidence l’effet Delbruck. La conclusion est négative pour 1,12 et 1,33 MeV, mais
plus difficile à donner pour 2,62 MeV. On trouve pour 1,17 MeV une intervention possible de la
diffusion inélastique.
Abstract. 2014 Comparison of experimental and theoretical results in order to show the Delbruck effect. The conclusion is negative for 1,12 and 1,33 MeV, but it is more difficult to give any conclusion for 2, 62 MeV. For 1,17 MeV a possible intervention of the inelastic scattering is found.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 19, JANVIER 1958,
Depuis quelques années, au laboratoire, ont été
effectuées des expériences sur la diffusion élastique
des rayons y [1]. Ces expériences ont pour but de tenter de mettre en évidence la contribution du
champ électrique du noyau à là diffusion, connue
sous le nom d’effet Delbruck. Cet effet est prévu
par les théories de l’électrodynamique quantique,
et il serait intéressant d’en vérifier l’existence
expérimentalement.
Le principe de ces mesures est de comparer les sections efficaces de diffusion mesurées aux valeurs calculées pour la somme des autres processus de diffusion élastique, soit l’effet Thomson et l’effet
Rayleigh. Une différence significative dars les
résultats montrerait alors l’existence d’un autre processus de diffusion élastique que l’on pourrait
identifier à l’effet Delbruck.
Mesures. - La mesure de la section efficace de diffusion est assez difficile car l’intensité diffusée est faible et est accompagnée d’une intense dif- fusion inélastique qui, par suite de la résolution limitée du détecteur et des empilements, peut
fausser les mesures.
Les mesures ont été faites avec les y de 1,33 et 1,17 MeV du 6°Co sur le plomb et l’étain, avec les y de 1,12 MeV du 65Zn sur le plomb, et avec les y de 2,62 MeV du Th C" sur le plomb, l’étain et
l’uranium. Les résultats sont portés sur les figures 1
à4.
Calculs théoriques. --- Si l’effet Thomson est bien
connu et facilement calculable, il n’en est pas de même pour l’effet Rayleigh, dont il ,n’existait
jusqu’à présent que des calculs approximatifs.
Mais tout récemment, à Birmirgham, Brown et Mayers [2] ont effectué des calculs tout à fait satisfaisants de cet effet.
Ces calculs ont été faits pcur quelques valeurs de énergie jusqu’à 1,305 MeV, et une étude des résul-
tats entre 0,65 et 1,305 MeV montre qu’il est possible de trouver une formule qui fournit avec précision les valeurs de la section efficace. pour toutes les énergies de ce domaine ; on a ainsi des
courbes théoriques correctes pour 1,12 et 1,33 MeV.
Pour des énergies supérieures, aucun calcul n’a été
fait, mais d’après Brown la formule précédente
serait encore applicable. En suivant cette idée nous avons pu tracer iine courbe pour 2,62 MeV, mais sa
validité est moins assurée que celle des courbes
précédentes.
Comparaison des résultats. - Elle est. effectuée
sur les figures 1 à 4.
a) RÉSULTATS À 1,12 ET 1,33 MEV. - On voit
sur les figures 1, 2, et 3 qu’aux erreurs d’expé-
rience près, il y a accord satisfaisant entre les
mesures et les calculs. On peut en conclure d’une part que la formule utilisée dans les calculs est bien correcte, et d’autre part que l’effet Delbruck, s’il
existe à cette énergie, ne peut contribuer que de manière négligeable ou très faible à la diffusion.
b) RÉSULTATS À 2,62 MEV. - On voit sur la figure 4 qu’il y a ici un très net désaccord entre les deux courbes. Étant donné que l’on est dans ce cas moins assuré de la validité de la courbe théo-
rique, il est plus difficile de donner une conclusion.
Si la courbe est exacte, il y aurait là une contri- bution importante de l’effet Delbruck. Pour le
vérifier, des calculs de l’effet Rayleigh et de l’effet
Delbruck sont actuellement en cours.
c) RÉSULTATS À 1,17 MEV. - Pour cette énergie
les résultats ont été obtenus de manière indirecte à
cause de la raie de 1,33 MeV diffusée simultanément.
On les trouve bien supérieurs à ceux que l’on devrait trouver d’après les résultats théoriques.
Une interprétation possible est que l’excès serait dû
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0195800190107000
71 à la diffusion inélastique de la raie de 1,33 MeV,
effet récemment calculé approximativement par
Randles [3], et dont l’étude est actuellement pour- suivie au laboratoire.
Les expériences effectuées montrent donc que si
Fn. 1. - Sections efficaces de diffusion élastique des:.rayons y de 1,33 MeV dans Pb.
FIG. 2. - Sections efficaces de diffusion élastique des rayons_y de 1,33-MeV dans Sn.
l’effet Delbruck est indiscernable dans les conai- tions actuelles pour des énergies de l’ordre de 1 MeV,
il est possible qu’il ait une importance notable
pour des énergies supérieures.
1 FIG. 3. - Sections efficaces de diffusion élastique
des rayons y de 1,12 -MeV dans Pb.
FtG. 4. - Sections efficaces de diffusion élastique
des rayons y de 2,62 MeV dans Pb.
72
BIBLIOGRAPHIE
[1] GOLDZAHL (L.) et EBERHARD (P.), C. R. Acad. Sc., 1955, 240, 965. EBERHARD (P.) et GOLDZAHL (L.),
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Sc., 1956, 242, 484. EBERHARD (P.), GOLDZAHL (L.),
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ALEXANDRE (E.), C. R. Acad. Sc., 1956, 243, 1862.
GOLDZAHL (L.) et EBERHARD (P.), J. Physique Rad., 1957, 18, 33. HARA (E.), BANAIGS (J.) et MEY (J.),
C. R. Acad. Sc., 1957, 244, 2155. HARA (E.), BANAIGS (J.) et ALEXANDRE (E.), C. R. Acad. Sc., 1957, 245,
963.
[2] BROWN (G. E.) et MAYERS (D. F.), Proc. Roy. Soc., 1957, 242, 89.
[3] RANDLES, Proc. Phys. Soc., 1957, 70, 337.