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Commande prédictive non linéaire sous contraintes: Une condition de faisabilité

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-00352421

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00352421v2

Submitted on 22 Jan 2009

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Commande prédictive non linéaire sous contraintes: Une condition de faisabilité

Estelle Courtial, Pascal Dufour, Youssoufi Touré

To cite this version:

Estelle Courtial, Pascal Dufour, Youssoufi Touré. Commande prédictive non linéaire sous contraintes:

Une condition de faisabilité. IEEE Conference Internationale Francophone d’Automatique (CIFA),

Nov 2004, Douz, Tunisie. paper 223. �hal-00352421v2�

(2)

This document must be cited according to its final version which is published in a conference proceeding as:

E. Courtial

1

, P. Dufour

2

, Y. Touré

3

,

"Commande prédictive non linéaire sous contraintes : Une condition de faisabilité",

Proceedings of the 3rd IEEE Conference Internationale Francophone d’Automatique (CIFA) 2004,

paper 223, Douz, Tunisia, november 22-24,2004.

All open archive documents of Pascal Dufour are available at:

http://hal.archives-ouvertes.fr/DUFOUR-PASCAL-C-3926-2008

The professional web page (Fr/En) of Pascal Dufour is:

http://www.lagep.univ-lyon1.fr/signatures/dufour.pascal

1

Université de Picardie Jules Verne,

EA 3699 CREA (Centre de Robotique, d'Electrotechnique et d'Automatique d'Amiens), 7 rue du moulin neuf, 80029 Amiens Cedex 1, France

http://www.crea.u-picardie.fr/

2

Université de Lyon, Lyon, F-69003, France; Université Lyon 1;

CNRS UMR 5007 LAGEP (Laboratoire d’Automatique et de GEnie des Procédés), 43 bd du 11 novembre, 69100 Villeurbanne, France

Tel +33 (0) 4 72 43 18 45 - Fax +33 (0) 4 72 43 16 99

http://www-lagep.univ-lyon1.fr/ http://www.univ-lyon1.fr http://www.cnrs.fr

3

Université d'Orléans,

UPRES EA 2078 LVR (Laboratoire de Vision et de Robotique ), 63 Av de Lattre de Tassigny, 18020 Bourges Cedex, France http://www.bourges.univ-orleans.fr/rech/lvr/

(3)

CIFA 2004

Commande pr´edictive non lin´eaire sous contraintes : une condition de faisabilit´e

Estelle Courtial

1

, Pascal Dufour

2

, Youssoufi Tour´ e

3

1

Centre de Robotique, d’Electrotechnique et d’Automatique d’Amiens, EA 3699, 7 rue du moulin neuf, 80029 Amiens Cedex 1, France

2

LAGEP, Universit´e Claude Bernard Lyon 1, UMR CNRS 5007, 43 Bd du 11 novembre 1918, 69622 Villeurbanne Cedex, France

3

Laboratoire de Vision et de Robotique, Universit´e d’Orl´eans, UPRES EA 2078, 63 Av de Lattre de Tassigny, 18020 Bourges Cedex, France

estelle.courtial@sc.u-picardie.fr, dufour@lagep.univ-lyon1.fr, ytoure@bourges.univ-orleans.fr

http://cifa2004.ec-lille.fr

R´esum´e— Pi`ece maitresse dans l’approche de commande pr´edictive non lin´eaire sous contraintes, l’algorithme d’op- timisation doit d´eterminer une commande satisfaisant les contraintes et ceci le plus rapidement possible en vue d’une application en temps r´eel. On montre ici le lien explicite entre la faisabilit´e de la commande pr´edictive et la conver- gence de l’algorithme d’optimisation. Une condition suffi- sante est propos´ee pour garantir la convergence de l’algo- rithme d’optimisation et de ce fait la faisabilit´e de la com- mande pr´edictive non lin´eaire sous contraintes. Une appli- cation en temps r´eel illustre cette approche.

Mots-cl´es— Commande pr´edictive non lin´eaire, optimisation non lin´eaire sous contraintes.

I. Introduction

La commande pr´edictive lin´eaire a largement fait ses preuves `a travers de nombreuses applications industrielles dans des domaines tr`es divers tels que la p´etrochimie, le g´enie des proc´ed´es, la papeterie, ...[6], [8], [10], [11].

Dans le cadre non lin´eaire et en pr´esence de contraintes, beaucoup d’articles s’int´eressent `a l’´etude de la stabilit´e, probl`eme th´eorique inh´erent `a ce type de strat´egie car la commande n’est alors plus explicite mais est le r´esultat d’une optimisation non lin´eaire sous contraintes. Une hy- poth`ese tr`es souvent rencontr´ee est qu’une solution au probl`eme d’optimisation existe mais aucune garantie n’est donn´ee quant `a la d´etermination de cette solution [6].

Vu l’importance de l’algorithme d’optimisation, v´eritable cl´e de voˆute de l’approche, nous nous sommes int´eress´es au lien explicite entre la faisabilit´e de la commande pr´edictive et la convergence de l’algorithme. Afin de satisfaire les exi- gences de la commande en temps r´eel, nous avions ´etudi´e le probl`eme de r´eduction du temps de calcul en ligne [2], [3], [4] par une strat´egie apropri´ee. Nous proposons ici une

”robustification” d’un algorithme d’optimisation permet- tant de prendre en compte explicitement les contraintes et

de garantir leur satisfaction `a tout instant au travers d’un crit`ere de faisabilit´e. La convergence de cet algorithme est garantie par une condition suffisante de qualification des contraintes traduisant la sensibilit´e des ´etats contraints par rapport `a la commande.

Apr`es un bref rappel de la strat´egie de commande pr´edictive (section 2), on pr´esente l’algorithme d’optimisa- tion modifi´e afin de tenir compte des exigences de la com- mande pr´edictive en temps r´eel (section 3). On d´emontre (section 4) sa convergence et on ´etablit ainsi une condition suffisante de faisabilit´e de l’approche pr´edictive non lin´eaire sous contraintes. Un exemple d’illustration est donn´e.

II. Commande pr´edictive non lin´eaire A. Formulation

La commande pr´edictive (Model Predictive Control MPC), aussi appel´ee commande optimale sur horizon fini glissant, est une strat´egie bien adapt´ee pour le contrˆole de proc´ed´es non lin´eaires soumis `a des contraintes sur les va- riables de commandes et/ou d’´etats. L’objectif de poursuite est formul´e en un probl`eme d’optimisation non lin´eaire sous contraintes. Il s’agit alors de minimiser un crit`ere de perfor- mances, fonction de l’´ecart entre la trajectoire de r´ef´erence et la sortie du proc´ed´e, sur un horizon fini de pr´ediction. Un des principaux avantages de cette approche r´eside dans la prise en compte explicite des contraintes dans la synth`ese de la loi de commande.

La structure de commande consid´er´ee ici est la structure de commande `a mod`ele interne `a laquelle on a ajout´e un retour de sortie du mod`ele (figure 1).

Le proc´ed´e est d´ecrit par un mod`ele non lin´eaire discret : (Sm)

½ xm(k+ 1) =fm(xm(k), u(k))

ym(k) =hm(xm(k)) (1)

(4)

Bruits

Mod`ele Proc´ed´e

Filtre yd(k) u(k) e(k)

ym(k) yp(k)

ef(k) de commandeLoi v(k)

Fig. 1. Structure de commande par mod`ele interne.

avec xm IRn, u IRm, ym IRp respectivement les vecteurs d’´etat, de commande et de sortie du mod`ele. Les fonctions fm : IRn×IRm IRn et hm : IRn IRp sont suppos´ees continuement diff´erentiables(on supposem≥p).

Dans une strat´egie de commande pr´edictive associ´ee `a une structure de commande `a mod`ele interne, l’objectif de poursuite de la trajectoire de r´ef´erence v par la sortie du proc´ed´eyp revient `a d´eterminer une s´equence de com- mandes ˜u={u(k), u(k+1)..., u(k+N c−1)}sur un horizon de commandeNctelle que l’´ecart entre la trajectoire d´esir´ee yd(consigne modifi´ee par le bouclage de l’erreur filtr´eeef) et la sortie pr´edite par le mod`ele ym soit minimal sur un horizon de pr´edictionNp.

En effet, d’apr`es le sch´ema de commande, on peut ´ecrire : yd(k) =v(k)−ef(k).

Pour k suffisamment grand devant la dynamique du filtre :

k→∞lim yd(k) = lim

k→∞(v(k)−e(k))

k→∞lim yd(k) = lim

k→∞(v(k)(yp(k)−ym(k)))

k→∞lim(yd(k)−ym(k)) = lim

k→∞(v(k)−yp(k))

Dans le cas multivariable, la formulation math´ematique de ce probl`eme s’´ecrit :

minu˜ {J(˜u) =

k+N pX

j=k+1

(yd(j)−ym(j))T Q(yd(j)−ym(j))} (2) yd(j) =v(j)−ef(j)

(Sm)



xm(j+ 1) =fm(xm(j), u(j)) ym(j) =hm(xm(j))

xm(k) est la condition initiale

soumis aux contraintes sur les variables de commande (de type seuil et/ou vitesse) et d’´etats :

umin ≤u(j)≤ umax (3)

∆umin ≤u(j)−u(j−1) ∆umax (4) xmin ≤xm(j+ 1) xmax (5) yd(j) : sortie d´esir´ee `a l’instantj.Te

ym(j) : sortie mod`ele `a l’instantj.Te

Np : horizon de pr´ediction fini

Nc : horizon de commande (Nc≤Np) Q : matrice sym´etrique d´efinie positive Te : p´eriode d’´echantillonnage.

Remarque : Un terme quadratique en la commande u est habituellement ajout´e dans (2) pour ´eviter les saturations.

Vu le traitement ici fait du probl`eme contraint, cela est redondant avec les contraintes (3) et (4).

B. La commande pr´edictive non lin´eaire et le temps r´eel Ce probl`eme d’optimisation non lin´eaire sous contraintes doit ˆetre r´esolu `a chaque p´eriode d’´echantillonnage. Seule la premi`ere commande est effectivement appliqu´ee au proc´ed´e. A l’instant d’´echantillonnage suivant, l’informa- tion est mise `a jour, l’horizon de pr´ediction fini glisse d’une p´eriode d’´echantillonnage et la proc´edure (r´esolution du mod`ele non lin´eaire et du probl`eme d’optimisation) est r´ep´et´ee.

En temps r´eel, il faut ajouter le fait que la solu- tion, `a toute it´eration et `a chaque instant, doit satis- faire les contraintes du probl`eme. Cela concerne surtout les contraintes dures qui ne doivent ˆetre viol´ees `a aucun moment.

Ainsi, s’il n’y avait pas les consid´erations li´ees au temps r´eel (parce que le temps de calcul allou´e est ´epuis´e, on peut ˆetre amen´e `a interrompre l’algorithme et la solu- tion doit v´erifier les contraintes ”dures”), la r´esolution d’un probl`eme d’optimisation non lin´eaire n’est pas extra- ordinaire. Mais pour satisfaire les exigences relatives aux contraintes ”dures”, il peut ˆetre n´ecessaire d’intervenir sur la m´ethode de r´esolution.

L’objet de cette communication est de proposer une ro- bustification d’un algorithme, dans la classe des m´ethodes duales les plus simples, en fournissant une condition suffi- sante pouvant se traduire par un crit`ere de faisabilit´e en ligne. Ce crit`ere de faisabilit´e de la commande pr´edictive temps r´eel est d´eduit de la propri´et´e de convergence globale de l’algorithme de Levenberg-Marquardt.

III. Optimisation non lin´eaire sous contraintes pour une commande pr´edictive A. Pr´eliminaires

Les contraintes sur les variables de commande et d’´etats vues pr´ec´edemment (´eq. 3, 4, 5) peuvent s’´ecrire de mani`ere plus compacte sous la forme (pour toutj∈IN) :

gi1u) = umin u(j) 0 gi2u) = u(j)−umax 0

gi3u) = ∆umin−u(j) +u(j−1) 0 gi4u) = u(j)−u(j−1)∆umax 0 gi5u) = xmin xm(j+ 1) 0 gi6u) = xm(j+ 1) xmax 0

Les indicesi1, i2, i3, i4∈ {1, .., m},i5, i6∈ {1, .., n}.

Le probl`eme d’optimisation (´eq.(2) `a (5)) s’´ecrit alors : (P c)

½ M inu˜Ju)

giu) 0 i∈I={1 `a nbc} (6) o`unbcest le nombre total de contraintes et ˜u={u(k+j)∈ IRm, j= 0,1, .., Nc1 et k= 0,1, ....+∞}.

SoitK={˜u tel que giu)≤0, i∈I}. Pour un minimum de r´egularit´e du probl`eme (Pc) au sens de J.V Burke [1], Zangwill [12], on supposera que :

(5)

- K est un ensemble ferm´e non vide de IRm.Nc, - dom(J) ={u tel que J(˜˜ u)<∞}est non vide, - En posantVu) =inf{Ju)tel queu˜∈K}, on a :

limu→˜˜ u0

Vu)−Vu0)

k˜u−u0k˜ > −∞

pour tout ˜u0 ∈K et quel que soit ˜u∈IRm.Nc.

Alors le probl`eme (Pc) est r´egulier au sens de J.V Burke et cela ind´ependamment de l’existence de solution optimale.

Les m´ethodes de p´enalit´es consistent `a ramener le probl`eme contraint (Pc) en un probl`eme non contraint dont la solution converge vers la solution du probl`eme initial. Dans cette cat´egorie de m´ethodes, les m´ethodes de p´enalit´es int´erieures pr´esentent l’int´erˆet, en principe, de conserver les solutions `a l’int´erieur du domaine d´efini par les contraintes quelle que soit l’it´eration. On com- prend alors leur ad´equation, de principe toujours, `a la probl´ematique temps r´eel de la commande pr´edictive.

Le principe des m´ethodes de p´enalit´es int´erieures consiste `a transformer le probl`eme contraint en un probl`eme p´enalis´e. Les contraintes sont prises en compte en introduisant un terme de p´enalit´e dans la fonction coˆut. Ce terme de p´enalit´e est compos´e d’un coefficient de p´enalit´e variable p (p 0) et d’une fonction, appel´ee fonction barri`ere et not´eeB(˜u).

Jintu, p) = Xnbc

i=1

−p.(

k+NXp

j=k+1

B(˜u))

= Xnbc

i=1

−p.(

k+NXp

j=k+1

1 giu))

La fonction barri`ere est d´efinie sur l’int´erieur de K, not´eK (cad giu)<0), et tend vers l’infini sur la fronti`ere de K, not´ee∂K (cadgiu) = 0).

Le crit`ere `a optimiser s’´ecrit alors :

Jtotu, p) =Ju) +Jintu, p) (7) Ju) =

k+NXp

j=k+1

[yd(j)−ym(j)]TQ[yd(j)−ym(j)] (8)

Cela conduit au probl`eme p´enalis´e suivant : (P p)

½ M in Jtotu, p)

˜

u∈IRm.Nc (9)

La r´egularit´e du probl`eme (Pp) est ´equivalente `a celle du probl`eme contraint (Pc) sur K. En supposant que K est non vide (les contraintes ne sont pas contradictoires), le probl`eme (Pp) a une solution puisque :

- Jtotu, p) est une fonction continue surK en vertu de la continuit´e des fonctions du mod`ele (f eth) et de la fonction barri`ere B.

- L’ensembleC={ u˜∈K / Jtotu, p)≤η avec η >0} est un ensemble compact dont l’existence est assur´ee

par le fait que les points de la fronti`ere de K sont des points d’accumulation d’une suite de points int´erieurs

`aK (K´etant un ensemble ferm´e).

L’int´erˆet de principe, cit´e plus haut pour la m´ethode des p´enalit´es int´erieures, est en g´en´eral att´enu´e par deux handicaps qui lui sont reconnus :

- l’initialisation `a l’int´erieur du domaine des contraintes, - le mauvais conditionnement quand les solutions sont

situ´ees sur la fronti`ere de∂K.

En ce qui concerne le premier point, on utilise en g´en´eral dans le cas de la commande pr´edictive non lin´eaire, des mod`eles (et contraintes) physiques. Cela facilite d’autant l’initialisation qui devient triviale pour la commande et qui peut ˆetre r´esolue par une optimisation hors ligne si besoin, pour des contraintes sur les ´etats.

Pour le deuxi`eme point, il faut noter que le principe mˆeme de la commande pr´edictive est sous-optimale au sens o`u la solution `a l’instant courant est seulement recherch´ee meilleure qu’au pas pr´ec´edent au cas o`u le temps de calcul est ´epuis´e.

B. L’algorithme d’optimisation de Levenberg-Marquardt modifi´e : condition suffisante de faisabilit´e en ligne Le probl`eme p´enalis´e (Pp) peut ˆetre r´esolu par tout al- gorithme d’optimisation non contraint. Nous avons choisi l’algorithme de Levenberg-Marquardt pour ses propri´et´es de convergence globale, de robustesse et d’efficacit´e en op- timisation non lin´eaire sous contraintes [5], [7], [9].

Remarque : La convergence globale est le fait que l’algo- rithme converge vers un point satisfaisant une condition n´ecessaire d’optimalit´e quelle que soit l’initialisation. Elle n’implique pas la convergence vers un optimum global qui n´ecessiterait des conditions de convexit´e.

La fonctionJtot est finie `a l’int´erieur et `a l’ext´erieur du domaine K. Une solution meilleure et passag`ere peut donc ˆetre obtenue `a l’ext´erieur de K. Quel que soit l’algorithme non contraint utilis´e, il est n´ecessaire de tenir compte de ce fait [9]. Il faut donc modifier l’algorithme de Levenberg- Marquardt pour s’assurer que lors des d´eplacements suc- cessifs, la solution reste interne au domaine des contraintes.

On rappelle l’algorithme de Levenberg-Marquardt `a l’it´eration l :

ul+1−u˜l) =−(52Jtotl +λIIRm.Nc)−1.5Jtotl ou encore (˜ul+1−u˜l) =d(λl)avec λl0.

La modification concerne la ”longueur” du d´eplacement pour rester dans le domaine des contraintes. On introduit alors le param`etreθ≥0 pour adpater le d´eplacement.

ul+1−u˜l) =θ.d(λl)avec λl0, θ≥0

L’algorithme de Levenberg-Marquardt en temps r´eel est repr´esent´e figure 6.

IV. Condition de faisabilit´e du probl`eme d’optimisation

Il s’agit maintenant de v´erifier que l’algorithme de Levenberg-Marquardt ainsi modifi´e en tenant compte des

(6)

contraintes garde sa propri´et´e de convergence globale avec des points int´erieurs au domaine des contraintes. Pour cela, on doit imposer aux d´eplacements successifs d’ˆetre selon des directions admissibles au sens des contraintes. Cela peut ˆetre obtenu par une condition structurelle sur la ”com- patibilit´e” des contraintes.

Proposition 4.1 : Supposons que les fonctions des contraintes v´erifient giu) soient C2 dans K. Si, pour les contraintes satur´ees indic´eesi∈Is, on a :

∇giu)lin´eairement ind´ependants (i∈Is) alors les solutions interm´ediaires restent `a l’int´erieur du domaine des contraintes et l’algorithme modifi´e (fig 6) conserve la propri´et´e de convergence globale.

Preuve : Il faut rappeler que la condition principale de convergence globale d’un algorithme d’optimisation non lin´eaire sans contrainte est la propri´et´e de fermeture de l’application multivoque g´en´erant l’ensemble des points, so- lutions ou non, `a partir de l’algorithme it´eratif (th´eor`eme de Zangwill [7], [?]. Les solutions sont r´ealisables si elles sont dans le domaine des contraintes et si il existe un che- min admissible dans leur voisinage.

Pour cela, on rappelle quelques d´efinitions relatives l’ad- missibilit´e des points [7] :

Un arc de courbe Γ sera dit admissible en u et sera d´efini par une fonction ϕ (IR+ IRm) conti- nuement diff´erentiable du param`etre θ 0 : ϕ(θ) =1(θ), ..., ϕm(θ)] et telle que :

(a)ϕ(0) =u0;

(b) pourθ >0 suffisamment petit,ϕ(θ)∈K.

On appelle direction admissible enu0, tout vecteur y=

(0) = [1

(0),2

(0)...,m

(0)]T (10) tangent `a l’arc de courbeϕ(θ) admissible enu0.

L’algorithme de d´eplacement se r´esume `a toute it´eration par le d´eplacement δ˜u:

δ˜u=θ.d(λ) λ≥0, θ0 (11) (52Jtot+λI)d(λ) =−5Jtot avec5Jtot et52Jtot respec- tivement le gradient et le hessien approch´e de Jtot. Cette application qu’on noteV peut s’´ecrire :

V=Uθ◦Dλ (12) o`u Dλ d´efinit la direction r´ealisable etUθ d´efinit le point futur int´erieur au domaine des contraintes.

Dans l’algorithme de Levenberg-Marquardt,λest choisi de telle sorte que la matriceM−1=52Jtot+λIsoit d´efinie positive :

Dλ=d◦Λλ

Λλ ={λ≥0 tel que M−1 =52Jtot+λI soit d´efinie po- sitive }. Cet ensemble existe sur tout compact de type : λ [−λmin a+ε] avec λmin (resp. λmax) la plus petite (resp. plus grande) valeur propre de 52Jtot, a =

max(|λmin|,|λmax|) etε >0.

L’application Λλ est ferm´ee en vertu du fait que c’est une application continue sur un compact.

L’applicationdd´efinie sur Λλ, produit de fonctions conti- nues, est donc une application continue sur un ensemble compact. L’application Dλ, compositions d’applications ferm´ees, est ferm´ee.

il faut maintenant montrer que l’applicationUθest ferm´ee.

Uθ d´efinit le nouveau point (0≤α≤θ) :

Uθu, d) ={z= ˜u+αd∈ C / Jtot(z)≤min Jtotu+αd)}

C ´etant le compact d´efini pr´ec´edemment, le th´eor`eme de fermeture de Luenberger [7] garantit la fermeture deUθsi l’ensemble des directions r´ealisables n’est pas vide.

Soientϕ(θ) un arc de courbe admissible en ˜uety=(0) une direction admissible en ˜u.Dλ engendre des directions r´ealisables revient `a dire qu’en tout point il est possible de se d´eplacer `a l’int´erieur du domaine des contraintes en partant de ˜u(i.e l’ensemble des directions admissibles n’est pas vide).

- Pour les contraintes non satur´ees, c’est `a dire telles que :

giu)<0 (i∈I−Is)

ceci est le cas puisqu’il existe toujours unθ suffisam- ment petit tel que :gi(ϕ(θ))0

- Pour les contraintes satur´ees, c’est `a dire telles que : giu) = 0 (i∈Is)

il doit exister un θ suffisamment petit tel que gi(ϕ(θ)) 0. En utilisant le d´eveloppement de Tay- lor de gi(ϕ(θ)) au voisinage deθ = 0 (ϕ(0) = ˜u), on peut ´ecrire :

gi(ϕ(θ)) =giu) +θ.∇giTu)dϕ

(0) +θ.σ(θ) avecσ(θ)→0 quandθ→0.

Une condition suffisante pour avoir gi(ϕ(θ)) 0 est l’ind´ependance des vecteurs∇gi en ˜u.

En effet, dans ces conditions, il n’existe pas de λi tels que P

λi∇giu) = 0 sans que les λi ne soient tous nuls ; et donc le th´eor`eme de Gordan (corollaire du th´eor`eme de Farkas-Minkowski [7]) s’applique : l’ensemble {y Rm.Nc / ∇giTu).y < 0} n’est pas vide. Ainsi, il existe un θ 0 tel que l’application Uθ est ferm´ee et par suite l’applicationV=Uθ◦Dλ est ferm´ee.

En application du th´eor`eme de Zangwill, l’algorithme modifi´e conserve sa propri´et´e de convergence globale. Les

˜

u appartiennent `a l’ensemble compact C, la direction de descented(λ) =−M.∇Jtot est telle que :

d

[Jtotu+θd(λ), p)]|θ→0=∇JtotT .d(λ)

= − ∇JtotT .M.∇Jtot<0 puisqueM est d´efinie positive.

(7)

balance

´echantillon

radiateur verre vitroc´eramique panneau IR 12kW

refroidissement

support ´el´evateur pyrom`etre

volet mobile en acier

Fig. 2. Proc´ed´e de s´echage par infrarouge.

V. Application : un exemple temps r´eel

A. Test du crit`ere de faisabilit´e

La condition suffisante donn´ee dans la proposition (4.1), peut ˆetre v´erifi´ee en ´etude pr´ealable comme en temps r´eel, par des tests.

- Pour les contraintes sur les commandes (´eq. (3),(4)) de type saturation ou vitesse, la condition est auto- matiquement v´erifi´ee pour des variables de commandes ind´ependantes.

- Pour les contraintes sur les ´etats (ou les sorties), le crit`ere rejoint la condition de sensibilit´e de ces variables par rapport `a la commande. En effet, la jacobienne ∂x∂um(j) pour x IRn, u IRm est certainement mal condi- tionn´ee si il existe une composante x0mde xm telle que :

∂x0m

∂u (j)0pour j= 0,1, ...+∞.

Une condition suffisante pour garantir la condition donn´ee dans la proposition (4.1) pour les contraintes de type (5) est donc que :

rang [∂xm(j)

∂u1(j)

∂xm(j)

∂u2(j) . . . ∂xm(j)

∂um(j)] soit maximal. (13) Les contraintes min et max portant sur une commande ou un ´etat ne peuvent jamais ˆetre satur´ees en mˆeme temps.

B. Proc´ed´e de s´echage de peinture

Un proc´ed´e pilote permet de s´echer par infrarouge, un film de peinture utilisant l’eau comme solvant `a la place d’autres compos´es chimiques [2]. Il est repr´esent´e figure 2.

Le film de peinture est caract´eris´e par sa temp´erature T(t), suppos´ee uniforme dans l’´epaisseur du film, et par l’humidit´e en base s`eche χ(z, t), variable en fonction de l’´epaisseur z de l’´echantillon. L’´ecriture des bilans mas- siques et thermiques permet d’obtenir un mod`ele non lin´eaire d’´equations aux d´eriv´ees partielles repr´esentant le

proc´ed´e :

















































∂χ

∂t = ∂z [Def f(χ, T)∂χ∂z]z∈]0, esec[, t >0

dT dt =

P5

i=1Pi+Pabs

ρCp( ¯χ,T)epsCses ∀z∈[0, esec], t >0 avec Def f(χ, T) = D0exp(

−a χ)

exp(−EaRT ) (1+φχ)2

avec les conditions aux fronti`eres :

∂χ

∂z = 0 forz= 0, t >0

−Def f(χ, T)∂χ∂z =m(χ˙ moyρ ,T) pourz=esec, t >0 et les conditions initiales :

χ(z,0) =χi , z∈[0, esec], T(0) =Ti.

(14)

Les expressions des diff´erentes puissances mises en jeu (respectivement convection, radiation, ´evaporation et puis- sance absorb´ee par infrarouge) sont donn´ees ci-dessous [2] :

P1=hc(T−Th), P2=hc(T−Tb) P3=σh(T4−Th4), P4=αs σ(T4−Tb4) P5=lv(T) ˙m(χmoy, T), Pabs=αirmoyir

Le flux infrarouge ϕir est la variable de commande et la sortie mesur´ee du proc´ed´e est la temp´erature. Ce mod`ele est discr´etis´e par la m´ethode des volumes finis afin d’obte- nir un mod`ele non lin´eaire en dimension finie.

L’objectif de commande est de poursuivre une r´ef´erence de temp´erature garantissant des conditions optimales de s´echage. Ce profil assure un compromis entre temps de s´echage et qualit´e finale afin d’´eviter tout ph´enom`ene de bullage ou de fissuration sur le film de peinture.

Ce proc´ed´e est soumis `a des contraintes fonctionnelles sur les variables de commande (umax = 12 kW.m−2, umin = 0 W.m−2, ∆umax = +500 W.m−2.s−1, ∆umin =

−500 W.m−2.s−1) et `a une contrainte sur l’humidit´e moyenne ¯χ, grandeur li´ee `a la variable d’´etatχ :

¯

χmin χ(t) =¯ 1 esec

Z esec

0

χ(z, t)dz ≤χ¯max

avecesec, l’´epaisseur finale th´eorique de la couche de pein- ture s`eche ( ¯χmin = 0.01Kg.Kg−1, ¯χmax = 0.4Kg.Kg−1).

L’humidit´e n’´etant pas mesur´ee en ligne, un observateur sur horizon glissant a ´et´e propos´e [4].

Les r´esultats exp´erimentaux en temps r´eel montrent que, quelque soit l’horizon de pr´edictionNp, l’objectif de pour- suite est atteint (fig 3) et que les contraintes sont v´erifi´es sur les variables de commandes en amplitude (fig 4) et en vitesse (fig 5). La qualit´e de poursuite d´epend du choix de Np qui influence aussi le temps de calcul. L’algorithme ef- fectue en moyenne 12 it´erations (n´ecessitant la r´esolution du mod`ele et du probl`eme d’optimisation non lin´eaire) en moins de 100ms (avec un CPU de 2.6GHz).

VI. Conclusion

Nous avons propos´e une am´elioration structurelle d’un algorithme d’optimisation afin de satisfaire les exigences de r´esolution en temps r´eel de la commande pr´edictive non lin´eaire sous contraintes. La convergence de cet algorithme

(8)

40 60 80 100 120 140 160

0 50 100 150 200 250 300

Temperature (Degre Celsius)

Temps (secondes)

Reference Np=3s Np=6s Np=12s

Fig. 3. Poursuite de trajectoire pour diff´erentsNp.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000

0 50 100 150 200 250 300

Flux (Watt.m-2)

Temps (secondes)

Np=3s Np=6s Np=12s

Fig. 4. Amplitude de la commande obtenue pour diff´erentsNp.

-400 -200 0 200 400 600

0 50 100 150 200 250 300

(Watt.m-2.s-1)

Temps (secondes)

Np=3s

Fig. 5. Vitesse de la commande obtenue pour diff´erentsNp.

est assur´ee par une condition suffisante sur les contraintes, traduisant leur compatibilit´e avec le probl`eme pos´e. Cette condition constitue un test pr´ealable `a la faisabilit´e de la commande pr´edictive. L’algorithme utilis´e n’est pas exclu- sif de sorte que n’importe quel algorithme pr´esentant les mˆemes qualit´es peut ˆetre ´etudi´e dans les mˆemes conditions.

Ceci conf`ere `a la d´emarche un aspect g´en´erique puisque la convergence de la m´ethode de r´esolution est n´ecessaire dans l’´etude de la stabilit´e. En effet, la fonction coˆut est prise comme fonction de Lyapunov pour l’´etude de la stabilit´e et cette fonction doit ˆetre d´ecroissante.

R´ef´erences

[1] J.V Burke,< Calmeness and exact penalization>,SIAM Journal Control and optimization, vol 29(2), pp. 493-497, 1991.

[2] P. Dufour, Y. Tour´e, D. Blanc, P. Laurent,< On nonlinear dis- tributed parameter model predictive control strategy : on-line cal- culation time reduction and application to an experimental drying

Oui

Oui

Oui

Oui Oui

k=k+ 1

λ=λ αλ Jtotl+1Jtotl ?

Non

Oui

Non

Non Non

Non Oui

k= 0

λ=λ0 p=p0

Non

Non

Oui

˜ ul= ˜u0

˜ ul= ˜ul+1

(52Jtotl +λI)d(λ) =−5Jtotl

λ=λ/αλ

etermination deJtotl ,5Jtotl ,52Jtotl

tcalculαTeTe?

||5Jltot|| ≤ε?

tcalculαTeTe?

˜

ul+1= ˜ul+θd(λ)

||Jl+1

tot Jtotl || ≤ε?

tcalculαTeTe?

||Jl+1

tot Jtotl || ≤ε?

Fig. 6. Algorithme d’optimisation modifi´e (αTe>1, αλ>1).

process,Computers & Chemical Engineering, vol 27(11), pp. 1533- 1542, 2003.

[3] P. Dufour, F. Couenne, Y. Tour´e,< Model predictive control of a catalytic reverse flow reactor>, Special issue ofIEEE Trans. on Control Syst. Technol.on Control of Industrial Spatially Distribu- ted Parameter Processes, vol 11(5), pp. 705-714, 2003.

[4] P. Dufour, E. Courtial, Y. Tour´e , P. Laurent,<Trajectory tra- cking strategy for a nonlinear distributed parameter process>, ECC’01, Porto, Portugal, 2001.

[5] R. Fletcher, Practical methods of optimization, John Wiley and Sons, 1987.

[6] D.Q Mayne, J.B Rawlings, C.V Rao, P.O.M Scokaert,<Constrai- ned model predictive control : stability and optimality>,Auto- matica, vol 36(6), pp. 789-814, 2000.

[7] M. Minoux,Programmation math´ematique, Dunod, Paris, France, 1983.

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[9] E. Polak, Computational methods in optimization, Academic Press, NYC, 1971.

[10] S.J Qin, T.A Badgwell,<A survey of industrial model predictive control technology>,Control Eng. Pract., vol 11(7), pp. 733-764, 2003.

[11] J.B Rawlings,<Tutorial overview of model predictive control>, IEEE Control Systems, vol 20(3), pp. 38-52, 2000.

[12] W.I Zangwill,<Nonlinear programming via penalty functions>, Management Sciences, vol 13, pp. 344-358, 1967.

Références

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