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Sur la présence de l'hélium dans les autunites et sur la période de la vie de l'ionium

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00242475

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242475

Submitted on 1 Jan 1911

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Sur la présence de l’hélium dans les autunites et sur la période de la vie de l’ionium

A. Piutti

To cite this version:

A. Piutti. Sur la présence de l’hélium dans les autunites et sur la période de la vie de l’ionium. Radium

(Paris), 1911, 8 (5), pp.204-205. �10.1051/radium:0191100805020401�. �jpa-00242475�

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phénomènes de décharge dans le champ magnétique,

en présente une bien plus grande au point de vue philosophique. En effet, la constatation de certains

phénomènes explicables seulement par une action du

magnétisme sur des électrons se mouvant en orbites

fermées daus ies atomes, constituerait une confirlna- tion expérimentale relnarquahle des idées, que les physiciens se sont formés sur les structures ato-

miques.

[Manuscrit reçu le l’r mai 1911]

Sur la présence de l’hélium dans les autunites

et sur Ja période de la vie de l’ionium

Par A. PIUTTI

[Laboratoire de Chimie de l’Université de Naples].

Dans ma note sur « l’hélium dans les minéraux récents » 1 je disais que l’on peut reconnaître facile-

ment l’hélium avec l’appareil que j’ai décrit ail-

leurs 2 dans 3 grammes de carnotite et de torbernite, tandis que dans la même quantité d’autunite de

Saint-Symphorib n (Saône- et-Loire, Les Riaux) et de

Saxe (Erzgebirge) cela ne m’avait pas été possible,

contraircmcnt aux recherches de E. P. Adam

3

et de F. Bordas 4.

Sur ce résultat négatif et sur l’absence du plomb

constaté par Markwald et Keetmann3, Soddy6 con-

clut que l’autunite est de formation si récente que le radium ne s’est pas encore mis en équilibre, de

sorte que si l’on suppose que l’uranium a l’origine

n’ait pas contenu des produits de désagrégation et

que ceux formés plus tard soient restés en entier

inclus dans le minéral, en déterminant dans le

même échantillon le rapport

Ra

et la quantité de

l’hélium et de plomb on aurait pu établir avec une formulc proposée par ce savant, non seulenient l’âge

de l’autunite, mais, ce qui intéresse davantage en ce

moment, la période de vie moyenne de l’ioniuin, qui

comme celle de l’actinium est encore inconnue.

Avec nne méthode très sensible, semblable à celte employée pour déceler l’hélium produit par l’ura- nium et par le thorium, basée sur l’absorption dcs gaz qui n’appartiennent pas à la série de l’argon, par

les vapcurs de calcium 7, M. Soddy a pu réussir à reconnaître et à déterminer la quantité de ce gaz

dégagée de quelques échantillons d’antunite du Por-

tugal. Et contrairement à l’expérience de DI. Piutti,

/1. Le Radium, 7 (1910) 178.

2. Gazz, chim. ital., 40 (1910) 447, Le Raclium, 7 (1910)

142.

3. Centralblatt, 76 (1905) 1490.

4. C. R., 146 (’1 90G) 1490.

5. Berichte 41 (1008) 49.

6. Le Radiuni, 7 (1910) 295.

7. Proc. Boy. Soc., 78 (1907) 429.

il dit

1

que dans un de ces échantillons, il trouva

une quantité d’hélium qui s’élevait li 5.5 mm3

par gramme, et en conséquence, en appliquant sa

méthode, on déduit que l’âge du minéral serait de 77000 ans et la période de la vie moyenne de l’ionilim de 132000 ans.

L’échantillon examiné par ce savant, qu’il avait reçu

directement des propriétaires de la mine et qui faisait partie d’une masse considérable de minéral, était en poudre et contenait seulement 40 pour 100 d’autu- nite et le reste était une matière insoluble dans l’acide

chlorhydrique.

Dans un autre échantillon qui donnait à l’analyse

46 pour 100 d’une matière insoluble avec un aspect

plus vieux et plus verdatre, il trouva que le rapport

au radium était de 44 pour 100 et la quantité

d’hélium de 0,0:3,5 111m3 par gramme d’uranium, c’est-à-dire une quantité qui pour se former aurait

exigé seulement 600 à 700 ans.

Enfin il ne pût même pas déceler une trace d’hé- liutn sur « un seul morceau de cristal presque pur,

pesant 2,5 gr. et d’un aspect si frais et si nouveau

qu’il semblait provenir directement de son eau more dans lequel le rapport au radium était de 70 pour 100.

En présence de ces résultats et convaincu que le résultat négatif que j’avais eu avec les autunites était exact, parce qu’à la suite de ceux obtenus avec la car-

notitc et la torbernite j’avais plusieurs fois répété la

recherche de l’hélium dans les échantillons qui parais-

saient n’en avoir pas, je priai le célèbre physicien

de l’Université de Clascovv de m’envoyer les mêmes

autunites qu’il avait examinées pour m’assurer si la méthode employée par moi ot1’rait une sensibilité suffisante.

Ce savant, avec une grande courtoisie, pour laquelle je le remercie vivement, m’envoya l’échantillon pul-

vérisé qui contenait 40 pour 100 d’autunite et qu’il

avait employé pour déleriiiiner la vie moyenne de 1. Le Radium, 7 (1910) 299.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191100805020401

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l’ionium et quelques débris cristallins de ce minéral,

sous forme de petites lames groupées, recouvrant des

fragments de quartz de couleur gris sombre.

L’autunite à 40 ponr 100 a l’aspect d’une poudrc jaunâtre, composée cn grande partie d’autunite pulvé-

risée et dc quartz en poudre mélangé a des sili-

cates d’alumine indéterminables ct de petites lames

de mica. L’autunite a des dimensions très variables,

el les petites lames de ce minéral sont f acilement rc-

connaissables à l’oeil nu.

Sur ces deux échantillons, j’ai recherché l’hélium

par la méthode et avec l’appareil que j’ai décrits

ailleurs (loe. cit.); mais, tandis que les gaz extraits par calcination de 5 gr de Faut unité impure don-

nent un spectre splendide de l’hélium, dans lequel

sont visibles les lignes suivantcs :

6678.1d 492.08d

5876.03!! 4713.28 dd 5047.82 d li471 . 75 (1 5015.75! 4457.75!

ceux dégagés de l’échantillon plus pur ont donné seulement la raie ye 1 te (K= 5015 . 75) , nettement

de fer et sodium), montrait, sitôt obtenu, une faible,

radio-activité qui se réduisait encore par calcination.

Les gaz obtenus dans cette opération, après ab- sorption par le charbon refroidi dans l’air liquide,

montraient les raies suivantes de l’hélium : 5876.05 !! 4022.08 d 5047 82 el 47 15 . 28 d 5015.75!! 4471 . 75 d

et dans la photographie de ce spectre, faite dans les

mêmes conditions que les autres, la ligne DJ, comlne

on voit dans la figure (III), est presque autant vi- sible que dans le cas de l’autunitc à 40 pour 1 0 et,

en tout cas, elle l’est (lavantage que celle relative à l’autunite purs

Il est vrai que l’hélium mesuré par M. Soddy est

celui qui, avecl’autunite, se dissout dans l’acide chlor-

hydrique bouillant ; mais on ne peut pas nier que, dans ce traitement, une partie aussi des gaz conte-

nus dans le résidu insoluble ait pu passer dans la solution en augmentant, de la sorte, les quantités d’hélium, qu’on ne peut pas, en conséquence, attri-

buer entièrement au minéral d’urane. Et si on pense

visible et d’une manière douteuse la raie D3, coinme

on peut voir sur les photographies des spectres (fig. (1)

et (II) qui ont été faites avec une pose d’une hcure : Comme je ne savais pas si la plus grande quantité

de l’hélium retrouvée dans l’autunite impure ne pro- venait pas, en partie au moins, des minéraux qui accompagnent ce minéral, j’ai soumis 10 gr du même

échantillon à 40 pour 100 d’autunite, utilisé par M. Soddy pour déterminer la vie moyenne dc l’ionium, à l’action prolongée d’un excès d’acide chlorhydriclue

concentré et froid, et le résidu insoluble, desséché sur l’acide sulfurique (1.22 gr., constitué d’un silicate d’aluminium et magnésium avec une petite quantité

que par la calcination seule on peut dégager à peine

la moitié de l’hélium qui se trouve dans le résidu

insoluble, on peut croire en toute probabilité que celui-ci est plus riche en hélium que l’autnnite et,

qu’en tout cas, il résulte, des expériences de M. Soddy

et des miennes, que ce minéral contient d’autant moins d’hélium qu’il est plus pur.

D’après ces résultats, je crois justifiée la conclu- sion que la vie moycnne de l’ionium, calculée d’après

l’hélium contenu dans l’échantillon examiné par M. Soddy, doit être acceptée avec toute réserve, ce

que, du reste, reconnaît aussi l’illustre physicien

anglais, dans son intéressante publication.

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