• Aucun résultat trouvé

La normalisation comptable internationale : de l’État de droit au droit sans l’État

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La normalisation comptable internationale : de l’État de droit au droit sans l’État"

Copied!
13
0
0

Texte intégral

(1)

Cltés

'-r t 1

lrnti()sopnie ilniitiq uc

l-{ i

s§n ire

64 20r5

Directeur Yves Charles Zarka

Politi UES

(2)

La normalisation compruble internatizndle :

de

lEtat

de

droit au droit

sans

I'Etat'

YvoNNE Murrsn-l-e.cenor

Longtemps demeurée confidentielle

et

réservée à quelques. experts, la normal-isatiàn comptable

internationale est

devenue

objet du

discours politique à la suite de l'adopdon par

lacommission

européenne, en2A02,

àu réfërertiel

comptable

international produit par un

organisme privé ;

elle alimentera, à la suite de la crise financière de 2008, une doctrine hos- tile accusant les normes comptables internationales d'avoir amplifié la crise

et

accéléré sa propagation'.

La promotion

de ces normes, soudainement portées

,rr.*ü,

desàébats politiques internationaux, notamment ceux du

G20,

^permis de dépasser làur caiactère technique_Pour s'interroger sur les

.royurr.-..

et

valeuri

qu'elles véhiculent â11

nom d'un

certain ordre jusyd.

Hissées par certains aü

r"rg

de u bien collectifr » ou de o bien communs

,,

définies par d'autres

.omr*

n objet régalien6

,

les normes comptables sont

1. L. Cohen-Tanugi, Le Droit sans lEtai Paris, Pui 2007.

2. D. Martpau.t È Mot*d, Normes comptables et risefnancière, Prapositions poar ane-.reformc du rystàme dz iégatation comptable, Rapport àu Ministre dz l'écottamie,

*

l'Industrie et

*

lÛmploi,

1 3 octobre 2009, p. 20.

3. Lexpression esr empruntée à A. Supiot, in Homo juidicus. Essai sur k fonaion anthropolo' gique du droit,Paris, Seuil, 2005, p. 265'

"

' 4. C. Hoarau er R. tlter, IFÀS : u Les normes comptables du nouvel ordre économique glo- bil, ", Comptabilité, Contôh, Audit,200713, p. 13 sq.

5. A. Iiurlaud et B. Colasse, Réponse aux iommenraires sur o Normalisation comptable interna- tionale : le retour du politique ? ", Comptabilité, Conttôle, Audit, tomeXll{'t, déc. 2011, p.

ll5

sq.,

spéc.

'

6,^E. Chiapello et K. Medjad, p.122. n Une privatisation inédite de la norme: le cas de la politique comptable européenne ", Sociologie dæ traaai[, vol.49, janvier-mars 2007 , p- 46.

Cit* 64, Paris, pur, 201 5

65

Lawrnalisatin umpwbb intmatimalt:

ù tÉatdedrcit a*dnitwxl'Éat hrnnt Malln-Lagailt

(3)

Dosbr Politiqws da capial

désormais présentées, à travers

l'information

qu elles véhiculent, comme

participani d'une compétition

intellectuelle mondiale

visant à infuen-

ôer, à

1rr't.r.

des

choix

stratégiques,

Ie fonctionnement de

l'économie mondiale'.

Peu investie par lâ

doctrine juridique,

la

critique

de Ia

normalisation compmble intèrnationale nourrit porrtant les réflexions, dans

une économie globalisée,

sur la muratiôn du droit qui s'inscrit, de

façon

plus globale,

darrs

une mutation profonde

des sociétés occidentales àntréàs

depuis la deuxième moitiè du xx'siècle et

sous

l'effet de ia mondialisation,

dans

l'ère de

ce

qu'il

est

convenu d'appeler, le

post-

modernisme. Ce mouvement, théorisé notamment dans

l'ouvrage de Jean-François

Lyotard La

Condition post-moderne

{1979), annon-

..r*i. la sortie du monde moderne qui-a

placé,

depuis

les

traités

de lVestphalie du

xvlt'

siècle,

l'État

au centre du système p-olitique et

juri- diqué.

Caractérisée

par

l'émergence

d'une nouvelle forme d'organi- sation politique globale, l'ère post-moderne emPorte une

remise en cause

d;

la

conception traditionnelle

de

I'Etat

et bouleverse sa

relation

au

droit,

modeléË dans le concept

d'État

de

droit. Celui-ci

postule

un Ét*t .orrrtruit

par le

droit qu'il

édicte mais aussi

qui

le

limite. Il

renvoie

à

un

ordre

juridique

hiérarchisé, expression de la souveraineté étatique,

tel

que systématisé par Hans Kelsenu.

Désormais,

la

société post-moderne

s'inscrit

dans

un

espace géogra-

phique diffus et dominé par le

pluralisme

juridique tel que l'a

exposé Sanii Romanoe ; parce que

l'État

est relayé, supPlanté o$encore concurrencé dans la

production

du droit,o, celui-ci ne

proêde

plus exclusivement de la

,o,rr.r"in.té

législative de la

nation"

révélant

un

éclatement de la

notion

d'intérêt général. Replacer le processus de normalisation comPtable inter-

nationalelntre

ce dàuble phênomène de pluralisme

juridique"

et d'écla- tement de la

notion d'intéiêt

général Peut, nous semble-t-il, contribuer à

7. J-F. Lepetit, u Proposirion de réforme du dispositif français de normalisation comptable ,,

6 avril2007, p. 1-4.

8. H. Kelsen, 7héarie pare du droit (1934), trad. de la2' éd., 1962.

9 . L'Ardre juridique, Paris, Dalloz, 197 5 .

10. J. Che;aili rr, L'Éut pott-*aderne, Paris, LGDJ, 4' éd., 2A14, p' 124.

1 1. À. Supiot, Homo juridiau, op. cit., p' 27 .

12. S. Koit, o Le concept de sysième juridico-comptable à l'épreuve de la normalisation inter- nationale ,, in \. Muller-ügarde' (dîr.), Normalisatioi mmptable, Aaualités et enjeux, Thomson Reuters, 2A14, p. 39.

(4)

faire émerger une nouvelle évolution en

lien

avec la responsabilité sociale des entreprises.

NORMÀLISÂTION COMPTÀBLE INTËRNÂTIONÂLE ET PLURALISME JURiDIQUE

Les normes comptables internationales (IFRS pour International

Financial Reporting Standards)

ont pour objectif

de permettre, à travers le monde, la

compatibilité

et la comparabilité de

I'information

financière diffirsée par les grandes entreprises sur les marchés financiers. Elles sont appliquées, à

celour,

dans

1i8

pays

dont

les États membres de

l'Union

européenne, représentant plus

de97

o/o du

produit

intérieur brut mondial.

Si elles ont vocation à s'appliquer, en

priorité,

eux comptes consolidés des

entreprises transnationales

qui

agissent

sur

les marchés internationaux, des processus de convergence avec les comptes

individuels

des sociétés et les comptes publics, relevant naturellement des législations nationales,

ont

été lancés marquant une stratégie d'expansion sans précédent.

La normalisation d'un

réferentiel comptable à

vocation mondiale

et marqué

d'une

grande

technicité, ne pouvait être le produit d'un

seul

Etat

incapable

de

dépasser l'obstacle des souverainetés étatiques

et

de leurs intérêts divergents. Aussi, dès les années 7960, émerge,

à

travers les congrès

internationâux et

les

publications

professionnelles

et

acadé- miques, une recherche de normes comptables capables de

fournir

un lan- gage

commun

dans le champ de l'économie mondiale.

Lharmonisation

comptable æntée par la Commission européenne dans les années L970, et

initiée

dans le cadre plus large d'une harmonisation du

droit

de socié- tés va échouer, celle-ci

étant

incapable

de

dépasser les divergences des

États-membres

et,

précisément,

l'ôpposition

êntre

le

système

juridique

anglo-saxon

et le

système

juridique continental'r.

Léchec européen va laisser place aux initiatives particulièrement dynamiques de ia profession comptable. Parce que dans les pays de

droit

continental comme la France, la

comptabilité

est marquée par l'emprise étatique, à travers notâmment les premières planifications,

l'initiative

viendra d'Angleterre où la culture

juridique,

dominée

par la

Common

Law,

permet de penser

la loi

sans

l'Etar.

Précisément, dès la

révolution

industrielle, le gouvernement laisse

13. M.Pébereau(dir.),RapporrAFEP-MEDEF,,,Renforcerleprocessusd'adoptiondesnormes comptabies internationales : un enjeu stratégique pour I'Union européenne ,, juillet 2A13, p. 5.

67

Itnonrukation conpwblt inttmatianale :

ù lEatdz droit ru dnitsaru I'Etat Yrome Mulbr-lagardt

$:

E:,.:

lt)i:

(5)

à l'entreprise le soin de déterminer

l'information

financière à

fournir

aux

actionniires.

Se développe alors

un

réseau entre les associations p.o.f..-- sionnelles comptables

[,ri ptoporenr

de

fournir

des normes de q_ualité,

orientées vets lês besoins des giandes sociétésta. Dans ce contexte,

Henry

Benson, a§socié

du cabinet coopers

and Lybrand,

fonde en 1973

avec les associations professionnelles de plusieurs pâys,

un

organisme

p-'!!:

l'International

Àccouruting Standard Cammittee

(IASC),

devenu en 2001

Y International

Accountiig

Standard Board

(IASB),

aux Êns de rêpondre, sous

la

pression de l'économie globale, à

la

demande

de

normes

inter-

nationales. C'est à ce

moment

que se dessinent les grandes lignes de la

comptabilité qui vont

marquer la normalisation mondiale.

Tiès rapidement, prenant acte de son

échec

dans

I'harmonisation comptable,

la Commission

européenne déclare dans

une

communica-

don-(2000)

confier celle-ci à

l'IÂsc.

Adoprées

parla commission

dans

un

règlement de

2\a2,t,

les normes de

I'IASC

deviennenr obligatoires à toutes les sociétés cotées européennes à

partir

de Z0A5 entraînant une vâgue d'adhésions similaires dàns

le monde, notamment par

les pays développés.

Danl-

le champ ouvert de la mondialisation, l'action de I'IASB

va s'exercer,

.n

n

ar[e

des États, mais

conjointement

avec d'autres acteurs politiques ou privés comme l'Organisation des Nations unies

(ONU)

ou

i'Orgàir"rion

de coopération etd-e développementéconomique

(OCDE)'

Le piocessus de normalisation comptable internationale est donc moins le rèsultat d'une stratégie

d'éviction d"t Ét"t.

par le normalisateur privé, que l'expression d'une

iransformation

du

droit,

marquée-par une complé-

Àentariié

complexe des

différenrs

acteurs

et

modes de

régulation ; il

parricipe

, .n .êlr, d'un

mouvemenr plus _global

de

régulation

*ansn*-

Uonali

prlalr'6, illustrant

le passage d

un État

régulateur au capitalisme régulatËur

nullement

spécifique à

l" co*ptabilité comme.le montre

la

ré[ulation d'inrerner,

de

l'environnement,

de la sécurité alimentaire ou

.r".or.

de la propriété

industrielle.

Mais ce déplacement des solrces du

droir

vers

deipouvoirs

privés économiques replace la question de la sou- veraineté

,., àru

de

la

régulation par le

droit.

Partagée, fragmentée, la souveraineté est

remis" .rr-.rtrr. .i pot.

inévitablement

la

question de

14. §ÿ. Petec u Le rôle de l'information financière dans le monde anglo-saxon '' in Ia

Comptabilirë anglo-saxonfte, Paris, La Découverte, 20Û8.

15. Règlement (CE) n" rcA6DO02 du 16 juillet 2002.

16. C.-Fabrizio, u Les nouveaux londements de la régula:ion transnationale privée r, in Reaae internaTiouale de droit économique ll2Û13 (t. )O§fil), p. 129 sq.

t

*

:*

î

Doairr lolin4aa du uprn)

:.

.:..

(6)

la lé.gitimité

du

processus de régulation et, au-delà, de la déterminarion de

I'intérêt

général

qui

la fonde.

NORMALISATION COMPTÂBLE INTERNATIONALE ET LÂ RECHERCHE DE L'INTÉAÊT CÉNÉRAL-

, outre le

pluralisme.

juridique, la mondialisation

se caractérise éga-

lement

par-une financiarisarion de l'économie et, prus

,pe.irr.-.rr, â,,

processus

d'accumularion du capiral qui aurait cànduii à la

u

gr*à.

déformation , de l'entreprise ,rrnrrrrrionale,, ; le dévelofpement

d.es

marchés financiers a, en ef[er, rendu l'accès au capital

ptu, i"pid. .. piu.

simplq

via de

multiples insüumenrs

financiers

ptu, Ju ;oi,,, ,oph'irti-

qués. Partant, le régime de croissance de l'.nmeprise est désormais fondé moins sur les investissements productifs

que.u.i.,

investissements finan_

ciers.

cette révolution

financière a

conduit

au nouveau paradigme

d"ia

valeur financière que les dirigeants

doivent

maximiser, au

détriment

de la.valeur productive. cette_p_osition, formalisée par la théorie de l,agence développée par Jensen

et Meckling

dans les arinées

ûiA:" conduir

à

privilégier, à trav.ers le

mouvem.rrü.

corporaîe gouernance,

un

mode de gouvernance de I'entreprise

qui privilégii la

relà'tion de l,actionnaire et

du

manager au détrimenr de àe[ê du

*""rrg.,

er du salarie'r.

riae.togi.

finalcière

portée par l'économie

mondirrirëe marqu. l, do*irration du

capitalisme anglo-américain,

tel qu'il

émerge dans'les années 19g0, par opposirion au.capitalisme rhé.nan, pour r.pr.rrd-re la

distincrion

propoiée par

Michel

Â-lbert.

ce

capitalisme donne e

n

effetprimauté aux marchés financiers, c'est-à-dire

aui

investisseurs

qui ,.pr.rir..r,

le contrôle de la gouvernance des entreprisesr'.

or

parce

q"'elte

est issue d,organisations professionnelles de culrure

anglo-ùxonne

er yise à satisfaire ies besoins

d'informations

financières

dei

grandes sociétés

sur

les marchés

mon-

diaux, la normalisation comptable internationale

.rt .l"ir.À.nt

orientée vers le. capitali.sme financier

.o*m.

en

témoign. l, p;ii,lq;.

comptable

î.p?ré.., par l'lASC,

dans son cadre

concepüer aei lysi. que àit-it i

Globalement que

l'informarion

Ênancière .,rise à

aur"ir,1n priorité,

la

17-. " lfu1eçgsnce de I'entreprise-marchandise ,, Reuue de droit du trauail,2010, p. 22.

18. Entrerien avec O. Favereau et A. Hatchuel, n Managemen, ., ni""a"ri*rior. D., .rrrr._

rrises "déformées"

", Cadres-Cfdt, n" 445-446. septembre 20-1 1, p. 1 1.

19' B' Colasse, u La vision de l'entreprise et'de sa gôuvernânce comme enjeu de la normali- ,arion comptable internationale ", Conueitions, IHEf , oitobre 2012.

I"anomwliwtinn compublt internationtb:

ùlfaùùotr

atdraitnu l'Éwt Y,onnt Mal.ltr-l-agardt

(7)

Dasirr Poüaques du tapital

meilleure information

aux inyestisseurs

aân de

les aider

à

prendre des décisions économiques

mais

aussi

de juger la

gesdon des dirigeants.

Autrement dit,

la

cômptabilité

est destinée à

fournir

une évaluation de

la situation

financière et de la performance de I'entreprise. Centrée sur la valeur de l'entreprise, cette approche s'oppose à I'approche condnen- tale plus

juridique et patrimoniale et, surtout

partenariale car destinée à rendre des

comptet

à

ut.

diversité d'utilisateurs. Le

choix du

modèle anglo-saxon détermine ainsi

la

représentation de l'entreprise présentée comme

un actif qu'il convient

de valoriser

et non

pas

une institution

appelée à prendre des décisions économiques. Cette philosophie comp- tà6le

conduit

à

l'adoption

de méthodes comptâbles sur lesquell€s se sont cristallisées,

notamment

après

la

crise

de 2008,

les

critiques- Il

s'agit

principalement

de

i'évaluaiion

des actifs

et

passifs à la

juste

va;leur

,{fair ialue)';

ce[e-ci est fondée soit sur les

prix

des marchés, soit sur des valeurs modélisées en l'absence de marché acti{. La juste valeur

doit

permettre

d'obtenir

des valeurs comptables proches

de la réalité

économique et traduire la richesse propre âe I'entreprise. EIIe est préferée à la méthode

traditionnelle

(que le cadre conceptuel n écarte pas) d'évaluation au coût historique

qui

consiste à enregistrer des éléments à la valeur d'origine.

Ti'ès

vite,

les normes internationales

sont

accusées

de

véhiculer une

vision

actionnariale de l'entreprise

et d'êue

les « instruments

du

capita-

lisme

financier2,

». Dans

ces

conditions, la

décision

de la

Commission européenne de déléguer la normalisation comptable à un simple organisme prir,e devient une aFaire politique. En 2\A3,Jacques Chirac, président de la République, écrit à Romano Prodi, président de la Commission euro- péenàe, pour

lui

demander de ne pas approuver les normes internationales

iur

les instruments ânanciers et de revoir le rôle de la Commission dans le processus de normalisation. La crise de 2008 va raviver les critiques

qui

dénoncent I'abandon par

l'Union

européenne de sa souveraineté. Celle-ci va réagir dès

2013,

avec la volonté de renforcer

le

rôle de

I'Union

euro- péenne dans le processus de normalisation comPtable".

C'est admettre que la normalisation comptable internationale, appuyée

sur une

régulation post-moderne détachée

de la

souveraineté étatique, souffre

d'un

déficit de

légitimité. S'il

est

difficile

de la puiser dans la mise en place d'un processus d?mocratique, elle pourrait en revanche venir

d'un

20. M. Capron (dk.), Les Normes comptables internationales, instruments du capitalismefinancier, . Paris, La Découverte,2005.

21. Maystadt Report, Should IFRS standards be more n European , ?, octobre 2013.

,rt.il:.1::!:itlii .,',:,J!t-il#

.:::;:ii.t:jiiit;i

(8)

autre âcteur

de la

régulation

mondiale'

l'entreprise trânsnationale elle- même avec le

*our.À.rrt

de la responsabilité sociale de l'entreprise.

LA RECHERCHE D'UNE LÉGITIMITÉ PN'OCÉOUNETP

Dans la régulation post-moderne,.le

droit

teLd à puiser sa légitimité dans la

procédur."p", lrq,r.lle il

est

produit,

en

sollicitant

le dialogue avec les

deirinataire,

à. l, ,,à.*..

La

légitimité

procédurale

pourrait

alors annon- cer l'ère des n démocraties dialogiques'2'. Cela explique sans

doute

que

rour

âu

long

de son histoire,

I'IASC

va procéder, parfois sous la pression de la commlssion européenne, à des modifications de sa gouvernânce aux

fins

d'associer davantage les parties Prenântes.

Le

normalisateur n hésite

p", Jo*

à

emprunter"rur

.rtégories juridiq_ues

de.l'État ((pour

asseoir

ly*boliq,r.*.Â, ,, légitimité folitiqueD,. Lune

des

modifications

les ol,rs impàrtantes est la-transformation, en 2001, de

I'IASC

en fondation, ia

fondâtion

IFRS dotée d'une

constitution

plusieurs fois révisée depuis.

Sa gouvernance, détachée ainsi_de la profession comptable, est assurée. par

deJTrrrtra qui

veillent à

l'application

de la

constitution,

tandis que l'éla-

boration des'normes.rt.otfié.

au bureau

(IASB).

Suivra la création de nouveaux organes de supervision et de consultation. De même et à l'instar

du

modèle

i.

go,.rr.rrrànce

d. l'Union europfelle

mais.aussi de nom- breuses organisa-tions non gouvernementales, 1'IASB a développé au

fil

des années unË procéd.rr.

,t*nîr.disée

d'élabôration des normes {due process)

q,ri .o-pr.àd d.r

phases de discussion

et

de consultation, ainsi.qu'une

ér"lurtioï

postérieüre de la norme. Parallèlement,

l'intérêt

des politiques européens

po,rr l"

normalisation comptable va s'affirmer franchement à

parr; de

iOO6

"t

conduire

à

associei les parlementaires

à

la procédure à,adoption des normes comptables. En ce sens,

l'(Jnion

européenn: so.u- mer

; contribution

financière à

la fondation

IFRS'4 à

un contrôle

des objectifs poursuivis par celle-ci et de

tout

changement

qui

serait

introduit

dans le cadre conceptuel".

22. G. Timsit, u La régulation. La notion et le phénomèn e ", Reuue îançaise d'adminkîation publiqae,2004,p.5 sq.

'

Zi.

t.

Zæuoinoo,o La normaiisation mmptable internationale se fait-elle réellement en marge du dççi1n, iruY. Muller-Lagarde (dir.), Normalisation comptables. ,Actualitâ et enieux, op. cit., p' 23 sq'

24. Règlement (UE) préc., §17 et §24.

25. y. ftuller-lagild;, " Les enjeux de ia révision du cadre conceptuel du normalisateur comp- table internatio oal ", Droit drs sociétés, 2A75, p- 6.

'71

Ia rurma$:ation conPwblt intmntionalt:

fut)Ewtùdruit au*oitsaalBat YwnrcMulln'bgarde

(9)

Pour autanr, les efforts vers une n démocratie procédurale o n épuisent pæ

i.

aeU"i dé

h

legitirnité d,e la normalisation càmptable internationale

à!. lo.,

que les

priicipes

fondateurs des normes,

qyi t:Tblent

conver-

S.a " o"J p", ,.*bl.-t-il,

vocarion à être discutés.

Ainsi la constitution

de

la fondation IFRS

comme

le projet

de cadre conceptuel réaffirment

r" pri*"llre

des investisseurs

qui à.*..rr.t t

les destinataires privilégiés' OJ

ro'

côté, dans une communication sur sa stratégie en matière

d'infor-

mation financière (2000), la Commission européenne, après avoir envisagé o de laisser aux forces

du

marché

, le

soin de déterminer

quel

est, entre les normes de 1'IASB er les normes comptables américainei,

le

corps de normes d

information

financière plus adapté,

y

renonçait'

non pour

des

,rlro.r,

politiques

-"it

.(, po,r, éviier de ptôlonget inrrrilement la durée de

.;;;ti.i;; J"*.les

deu* corps de

,,oi-.r

n.-Dans le même document,

;ll;-;ffi;;;t, q". 1o

« normes comptables

doivent

satisfaire aux besoins des investisseurs er être comparibles avec les évolutions au niveau

inter-

"rrio"a,,

13). Si, dans son règlement de

2002

(pré9')' elle mentionne

i",o"Àirrü

dÉsdites normes à

fintérêt public

européen, [a commission

"ffi;.

cependanr « qu'elles doivenr satisfaire aux critères

[...]

exigés de

l'information

financiè're nécessaire à la prise de décisions économiques et à

i'âuri"riio"

de la gestion des dirigeant; de société ». Dès lors, si d'aucuns appellent un u retJur au

politique",

dans la normalisation comptable inter-

,r'"ïio.rrt.

afin de replac"i

l'intérêt

général'o au cæur du processus", encore

faut-il

définir f intérêt général ici visé.

À LA RTCnT,RCHE DE TINTÉRÊT GÉNÉRAL

La notion d'intérêt

général

doit

être appréciée à

ia

lumière des muta-

,i"*;. iÈ;;à;:;ôacité, désor*air.àtttettée,

à faire prévaloir un tel irrrJrei.

Anticipant

les d?bats sur

la

normalisatiorr comptablg,

l.t

juristes

,li.rr.rron..,t

dLs la fln du rc<' siècle : u Pourquoi l'État

auiait-il

le monopole

à.l;,"*?eî ààâ ;;;, "...p,"",I'émergence

d'acteurs nouveâux dans la

26. L, E|Mehdi, n Comptabilité politique ou le droit comptable au service de l,intérêt géné.

ral ,, in Vie

t

Sciences de l'entreprise,312013, p' 77 sq'

27. ANC, u Entreaiens

"u..;. H",t

',in

Con{rontations El4ro?e' n'97' p' 1'

iâ.

-c""..,i

;;È;;;; R"pP;; puüri.

illl,

'tintérêt général

''

La Documentation française' 1999, p. 237 sq, spéc., P.316.

.,

'7)

Dotsiîr PoüttEra duupml

(10)

formulation

de cet intérêt. Aussi'e,

un

ancien membre de I'IASB, pouvait affirmer

en2t12

u

qu'il ny

a pas de privilège immanent de l'État sur

l'inté- rêt

général

[...] ,, et d'ajouter

«

qu'un

organisme

non

étatique, pourvu

qu'il

soit bien gouverné, mansparent et puisse résister aux lobbies peur rra- vailler dans

l'intérêt

général

[...] ,.

C'est

ici

faire prévaloir la conception udlitariste de l'intérêt général sur la conception volontariste.

Lémergence

d'un Etat post-moderne,

banalisé

et

concurrencé par

d'aures

pouvoirs fragilise, en effet,

la

conception volontariste de

l'inté-

rêt général cârâctéristique du modèle

juridique

continental et notarnmenr français. Cette conception place

l'Etat

au cæur de

la notion * juridique

:t politique -

d'intérêt général ; expression de la volonté générale au sens rousseauiste,

l'intérêt

général, déterminé

et

garanti

par l'Etat

résulte du Iépassement des intérêts particuliers tels qu'ils s'expriment sur le marché.

?arce qu elle est plus souple et

mierx

à même de s'adapter à la globalisation iconomique'., prédomine désormais la conception utilitariste et libérale de

'intérêt

général, caractéristique

du

modèle

juridique

anglo-saxon. Pensée

ur

le modèle de

l'activité

économique, cette conception n accorde

qdun

ôle subsidiaire à l'État dans la

définiiion

de

l'intérêt

generulqui n est que la omme des intérêts particuliers. La confrontation, sur le marché, des inté-

âts des agents économiques suffit à dégager la

notion.

C'est naturellement : modèlè anglo-saxon dè I'intérêt généra1, dans lequel

l'État

est en rerrair, ui domine l'actuel système de normalisation comptable. Léclatement des

ouvoirs entre differentes âutorités

dont

les intérêts se superposent, ex- lique l'absence d'une nodon unique et supérieure

d'un

intérêt général

qui

résiderait à la fabrication de la norme comptable. Le retour au

politique

rns la normalisation comptable, souhaité par de nombreux acteurs, vise ès clairement à remettre en cause la primauté donné à l'intérêt du marché rr une prise en compte des intérêts des parties prenantes.

Il

reste

que la poursuite d'un objectif d'intérêr

général

ou

d'intérêt

rblic continue d'être

affirmée

par

chacun des acteurs

du

processus de rrmalisation comptable internationale sans

qu'il

soit possible de dégager re

norion

conseniuelle, que

l'État

n'est

plui

en

."p"iité

de

donnei

lci.

nsi, la

constitution

de la fondation IFRS3I affirme que le développement ondial

d'un jeu

unique de normes

doit

se faire n dans

l'intérêt public,

29. Gilbert Gélard . La légitimité des IFRS : Iintérêt général, concepts et üuller-Lagarde (dir.), Normalisation comptable, Actutlités et enjeax, op. cit., p.

30. J. Chevallier, LÉtat post-moderne, op. cit., g. 137.

31. Constitution de I'IFRS Foundation disponible sur w'n'rv.locuslFRS.com.

révisée sept fois, ia dernière révision da:ant de 20i3.

"due procest" ", in

108.

La constitution a

Lanonwlintion compwbb intnnatitnab:

ù tEtat fu droit aadroit ws l$at YunnMalln-bgardt

(11)

(*

public

interest

)

sans Pour autant. que cet intérêt soit

défini

de manière spécifique. Dans une

.ànft"ntt

récènte

(2015)' le

président

de

I'IASB

s,esr rourefois

attachi ii.'pre.ir.t ,orlign.nt

que

leui

travail sert

l'intérêt oublic

u en

favorisr",l^ J""À"â, f' Joi"'ntt et

la stabilité financière

iT:ü :.'-. ffi:ï.;;J slo!a!' "' ,Lintérêt public

de la fondation IFRS est donc de

.;ib;;;la'stabilité d.l'é.ot'otnie

mondiale o au-delà

;;^ü;;;;;;ii. à'iae.r"gt* '"^p.'913

ou d'intérêts nationaux'

'

Notons

que Ie parlement

.rl;"é;;;ii â. t'union

européenne

font

eux-mêmes

réference, dans un

,ègd;;;;; 2ol4t"à l' .

mission d'intérêt public

'

de

I'IFRS Foundation

"iid"t",

si besoin était' son rôle

politique'

De son côté, le

tü;;;t;*tpet" de

2002

tpté::) tot'*tt

l'adoption

dJ;";.;-.à*p,rËr..;;.rp..';

d.e u

I'intérêt public

européen3', » sâns

donner de

définition

de f intérêt public visé et la

notion

reste, semble-t-il'

à

«

inventet'*,. Il ;;;. ;;;;.âi, d.r

nombreuses communications et décisions de

l,uniori;;;pé;;;*. i"

recherche de

l'équilibre

ânancier de l,économie, et le

Là" ai"a"ppà.rr, d'un

marché des capitaux unique dans

l'Unio.r, pu*i.ipt Jt t'i"iË'c'

general européen'

EnfiÀ'

sur

le

plan

""ii"""i,

iL

.rr'rd-ü

que l'Autorité" des marchés Ênanciers âssume

,ne

mission u d,intérêt

;"Ë;l , dè, lo..

qu elle est chargée d'assurer 1a pro-

tection et

le

bon foîctionnement

des-marchés

finaniiers'-qu'elle

dispose

d'un pouvoi, a. ,*'t"''i'J" ;ü;; 'on 'èglt-ent

général

fait

1'obiet

d'un

arrêté d,homologation

du ministèr.

.orr.Erné.

F*.it" d'unt notion

centrale

de l,intérêt général, il se pourrai,

finrl.*.n, q.te.elui-ci

puisse être identifré

sans passer

p* l" deiiÈeàtio"

politique

;;iti;t l't"t"p'i"

transnationale' LA NORIüÀLISATION

CgMIIABLE

INTERNATIONALE

Er

LA

*;ii'à"*ïi;iirir

soôrALE DES ENTREPRISES

La dilution du pouvoir

de

régulatiol.Publique

dans

l'econt*]':^:?:

diJ;;;ti q". r"i-o^i*ion di

la-sphere économique et §on exten§ron à la sphère

;.rridiqu:îï p'1ü;i; - f

i^t

;;;'s*

l'entràprise,transnationale comme

e'tite potitiq;J P,,à

les

entrepri'à t"ntn*tionales

agissent au niveau planétaire

;;;:;tt

puissance

n']J"tiett

parfois proche de celle des États,

la

mondialisation

lei a' non *tlt;;;t é*""ipétt

de

leur

tutelle

Dosfur Politiqws ducay.al

32.

33.

34.

Rèelement (UE) n' 218t2014 préc' § 16 et § 17' Prèambule § 9 et article 3 (B)'

P. Hérault, Penset l'intérêt e'le*"'mémoire Master II Sciences Po' 2009' p'102'

(12)

a

I l

i

mais elle les a hissées au niveau même des États dont elles organisent la mise en concurrence, en privilégiant, dans leur gestion, ceux

od".r,

les normes les morns contraignantes. Dès

lors, l'idée

s'impose

_progressivemenr que l'entreprise esr en réalité,,une entité.politique originalà

.tlp"r..

qu,elle est ignorée d.u

droit

g.ui n9l'appréhendê

qu'àiraverj..or,,."iàe

sociéré et la personnalité morale, elle doir êrre, en

ürt qu.

telle soumise à àes prirrcipes constitutionnels de rFpe nouveau. Le dévetppemenr de la Responsabiiité sociale commission des entreprisés européenne

(nsp)

comme participe de ce mouvemenr. o la responsabirité

d.,

.rrrr.prises

Déâ;

vis-à-vis

;;;-i;

des effets qu'elles exercenr sur la sociétér,;, ra.RSE

"ir"

à

[;;i:r.-.r, .o*p..,

par les entreprises, des préoccupations sociares et

envirorrir.À.rrt1.,

d"rr.

leurs activités

et leur

sirarégie.^Ainsi les enrreprises

sont

invitées à opti_

miser

la

création

d'une .oÀmunauté

de vareurs

po* l..r*

actionnaires, mais aussi

pour

les autres parties prenanres et l'eniemble de la société.

ce

àisant,^la responsabilité sôciale

d., .r,tr.prises

propose de réconcilier les

rbjecrifs économiques er financiers de l'enireprisË

,r.. ..*

de la société et, :pecralement' des parties prenantes à travers

la

publication, par

l.s

.ntre_

rrises, d'informarions sociales er

environn.-"r,,â1.,

à côté

deJfublic*tions l'informations

financieres. p.arce.qu

![e

propose

d'rrtic,rl.r-f,.rformance

ociale et performance 6nancière, Ia RSE

jortà

ainsi une critiqàe interne de r vision actionnariale de I'enrreprise en défendant un mode

plls

partenarial

.e gouvernance. De façon p.lus globale, elre obrige a

,.p"nr.ii.,

Ênalités de entreprise en rappom avec l'intérêt général.

Mais

c'esr

ici

révéler

ur noru.rridéfi, tant

le risque est grand de

voir

merger de nouveau dans le

jeu

de la réguration,

.,À. .orür..n.e

enrre j§ âcreufs avec

un nouvel

éclatement de

l'intérêt

général

et

les mêmes rterrogarions.

sur Ia légitimité du

processus. Ainsi"parallèlement

à

une ttervention législative,

:r,Frm:.:.pôrrée

par l,intérêt général er imposant,

rx ply

grandes sociétés

la publièario' d,i.rfor*atio'ns ,o, À.rr.ièr.r,

parallèlement à une

direciive

européenne

du 22 o.robr.-2ô1436

rcla_

''e à .la

publication d'informatiorr,

,ror, financières

., po.J par |inré- t public

européen, des acteurs privés émergent comme normalisateurs r proposanr des principes

pour-la diffusiorid'informations non

finan_

)res. Le plus connu esr sans doute

la

Global Reporting

Initiailue (GRI),

, d'acreurs privés

du milieu

comptable. Si son

obj..*F.rr à. ..rdr.

*

l.

Ianomwlisation compabb intcm*ionale : de l\wtfudroit asdroltsw lEtat Yuonw Mnllo-l*gardt

i:

35' communication du 25 ..^r:!ï l-0I

l'

u Responsabirité sociare des entreprises, une nouvelre .tégie de l'UE pour la période 201l-2014 ,,.

36. 2014te5tuE.

(13)

.::

.:|:

i,,

:, .t.

retortiwde

développement durable comParâble au

râpport financier" ''

;{ry{;;':*;'.ü;"J,'Iîl-'"*;tl.

des paities prenânres er vise à satisfaire

leurs besoins.

'-î;;;

;;tre

référentiel, l' Integrated'

Reporting.(IR)'

également Porté

p* J",

".,.,r^ prirer, ,;;;;";

dins

Ie *o"dt

1a comptabilité et de la Ênance, est né en

20i3' S;i;.'i*"t

dans le mouvement Eusiness case déve-

i;ppé;;;l;ùorld

B.rsir,.ss

council

for sustainable Developmenr qui ras- semble 190 multinationales,

il

propose une vision instrumentale de la RsE Dercue comme

un -oy.n ,,,,iégiqt"

de création de la richesse intégrant

5;;:î ;;;; d;;,#

-fi ,

rn.Ër'l.s

informario ns environn em entales et sociaies.

ia

o

maxi*isation

de la valeur éclairée

' fournirait

notâmment à

l,entrepris. u, *rrffi.-.Àpetitif

sur

le

marché des ressources

et

des produits'

er permerrrait?'rrs.oir

sa

réputarion.

Les destinataires restent

ici

avant

tout

les lnYesti§seurs

et

apporteurs de. caphal

financier' Or'

le

T

février ZAt33

IASB;;i?, ,r*or6'"àt

t"tegrated Re.jorilng Council

(llPiC) onr

annonce

l*

"orll,];i." d'""

accord

p6ur

renfôrcer

leur .":Pi1i:ir_,1

sur les rravaux de

l'IlRc afin

d'élaborer

un

cadre de reP?rtmg rntegre crc l'entreprise. Dans ce contexte encore

neul

la.question émerge de savoir si le reportingintégré

;,]f,;;il ii.tl. uolotie d'.rtt.

économie plus durable

;; i,ii ".i, q*" r, î.."perurion

de

la

RSE

par

les renants

d'une

vision financière de l'économie.

Onledevine,lrr.r,.o"tttdelanormalisationcomptableinternationale

et de la RSE ouvre un nouveau champ de réflexion'

Da$itt Polhiques

duupiul

3T.M,CapronetF'Quairel.Lanaae|ée,L,Entreprisedanslasaciété,Paris'LaDécouverce,a}l', p. 197.

Références

Documents relatifs

Le comité de politique forestière, organe du conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois, à un rôle de conseil pour la

En conclusion de cette deuxième section consacrée à la critique des fondements de la légitimité procédurale et substantielle de l’IASC/IASB, constatons que la

parcours au sein d’un grand cabinet d’audit ou à la direction financière d’un groupe multinational coté favorise l’adhésion à une certaine vision

Cependant, malgré l'étude de vingt et un résultats expérimentaux, il avait été difIicile de fixer la valeur de n, les possibilités de l'installation expérimentale ne permettant pas

Au cours d'une réunion préliminaire de cette section qui s'est tenue à Varsovie en 1959, le travail sur les méthodes d'essai était réparti entre diverses commissions placées sous

Dans la préface du livre vert (2002) intitulé « Règlements comptables pour les agents économiques », on peut lire (traduction) : « le développement du système comptable roumain

Nous nous proposons de revenir, dans un premier temps, sur les forces et fai- blesses comparées du droit légiféré et du droit spontané avant de nous intéresser à un processus

La référence au concept de communauté épistémique oriente notre travail. Outre l’expertise, deux autres propriétés caractérisent les communautés épistémiques : des