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Appels pour chute et relevage en Régulation Médicale :
proposition d’un protocole de dépistage de la personne
âgée fragile
Julie Thisse
To cite this version:
Julie Thisse. Appels pour chute et relevage en Régulation Médicale : proposition d’un protocole de dépistage de la personne âgée fragile. Sciences du Vivant [q-bio]. 2009. �hal-01733633�
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Dans lecadredutroisième cycle deMédecineGénérale
Appels
pour chute et relevage
en Régulation
Médicale: propo
sition
d'un
protocole de dépistage
de
la
personn e
âgée
fragile.
Docteuren Médecine Professeur Professeur Professeur . FACULTE DEMEDECINE DENANCY Par THESE
Julie THISSE
Le 18 décembre2009 Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE
Présentée etsoutenue publiquement UNIVERSITE HENRIPOINCARE
2009
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M. BOLLA ERT Pierre-Edou ard Examinateurs delathèse:
M.PAILLE François
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THESE
FACULT EDEMEDECIN EDE NANCY
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DOCT EUR EN MEDECINE Présentéeetsoutenue publiquement
Dansle cadre du troisième cycle deMéde cine Générale
Par
Julie THISSE Le 18 décembre 2009
Appels pour chute et relevage en Régulation Médicale: proposition d'un
protocole de dépistage de la personne âgée fragile.
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42··..Section:MORPHOLOGIEETMORPHOGENÈS E 1èrescus-sectlon:(Ana tomie)
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43·m
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46·m
•Section: SANTÉ PUBLIQUE,ENVIRONNEMENTET SOCIÉTÉ
linsous-section :(Épülémiologie, ëconomie delasantéelprévention)
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4l!mesous-sec tion:(B iostatis tiq ues,inform atiqu emédical e ettechn ologiesde commun ica tion)
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47'·"Section:CANCÉROLOGffi,GÉNÉTIQUE, HÉMATOLOGIE,IMMUNOLOGIE
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ProfesseurDidier PEIFFERT- ProfesseurFrédéric MARCHAL
3i
...scus-sectlen:(lmm un%gie)
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48·m
•Section :ANESTHÉSIOLOGIE,RÉANIMATION, MÉDECINE D'URGENCE,
PHARMA COLO GIE ET THÉRAPEUTIQUE
IOnsous-section :(Anesthési%gieetréa nimation c1lirurgicale; médecine d'urgence)
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3i
"'"sous-section:(Pharmacologte fondamentale ;pharmacologieclinique;adâictologie}
ProfesseurPatrickNETIER- ProfesseurPierreGILLET
41- sous-section;(Thérap eutiqu e;médecined'urg ence; addicto logie)
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31
- sous-section :(Chinlrgiethoraciqueetcardiovasculaireï
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2- sc us-sectlon :(Chirurgiedige stiye ) 3- sous-secrlen r(Néphrologie)
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1msous-section:(Méd ecine inteme ; gériatrieetbiologiedu vieillis sement;médecineginéraie;addictolo gie)
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540.'Section:DÉVELOPPEM ENTET PATHOLOGIE DE L'ENFANT,GYNÉCOLOGI E-OBSTÉTRIQUE , ENDOC RINO LO GIE ET REPRODUCTION
lm sous-section :(Pidintrie)
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Professeur François FEILLET- Professe urCyrilSCHWEITZER
ZhIMsous-section:(Chim rgie infantile)
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5So.'Section:PATHOLOGIE DE LA TÊTE ET DU COU
)*,"csous-sec tion :{Oto-rluno-laryngologie}
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3lru
•sous-section:(Chirurgiemaxillo-facialeetstom atologie) Professeur Jean-FrançoisCHASSAGNE - Professeur EtienneSIMON
PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS
64·m
•Sectio n : BIOCIDMIE ET BIOLOGIE MOLÉC ULAIRE
Professe ur Sandrine BOSCHI-MULLER
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MAîTRES DE CONFÉRENCES DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS
42....Section:MORPHOLOGIE ET MORPHOGENÈSE
1èresous-section :(Anatomie)
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3~sous-section : (Anatom ieetcytologi epath ologiqu es)
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•Section: BIOPHYSIQUEET IMAGERIE MÉDICALE ti resous-section:(B iop hysiqueet médecin enucléaire)
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l~resous-section:(Biochimieet biologiemoléculair e)
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2...sous-section:(Pa rasito logieelmy cologi e)
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46''''Section :SANTÉ PUBLIQUE, ENVIRONNEMEN T ET SOC IÉTÉ
Ih~sous-section:(Epidémio logie,économiedelasanté etprévemion }
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48''''Section:ANESTHÉSIOLO GIE,RÉANIMATION,MÉDECINED'URGENCE,
PHARMACOLOGIEET THÉRAPEUTIQUE
31
- sous-section :(Pharmaco logie j ondamentale;pharmacologieclinique)
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54""Section :DÉVELOPPEMENT ET PATHOLOGIE DEL'ENFANT,GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE,
ENDOCRINOLOGIEET REPRODUCTION
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MAITRESDECOMŒRENC~
s
'm.
section:SCIE NCE ÉCONOMIE GÉNÉRALEMonsieurVincentLHUILLIER
40....section : SCIENCES DU MÉDICAMENT
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65"''' sec tion: BIOLOGIE CELLULAIRE
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67...•secti on: BIOLOGIE DES POPULATIONS ETÉC O L O GIE
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Docteur Jean-MarcBOIV IN Docteur Jean-LouisADAM DocteurElisabe thSTEYE R
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UniversilédeStanfo rd,Califor nie(U.5A)
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Centre deMfd eciltePri ventive,Houston(U.sA ) ProfesseurPierre-MarieGALETIl (1982) BrownUnivers ity,Providence(U.sA)
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A notr
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Prof
esseur
Pierr
e-Edouard
B
ü LLAERT,
P
rofesseur
d
e
R
éanimat ion
M
édicale.
Vousnous faites un immensehonneur enacceptantde présidernotre juryde thèse.
Nous vous sommes infiniment reconnaissants pour voire sens aigu de la pédagogie, voire disponibilitéetvotre bienveillance.
Veuillez trouver dans ce travail l' expression de notre sincère admiration et de notre profond respect.
A notre ma
ître e
t juge
,
Monsieur le Prof
esseur
Françoi
s
PAILLE,
Professeur d'Addictologie et de M
édecine
d
'Urgence.
Nous vousremercionsdenous faire l'honneurd'êtrenotrejuge.
A notre maître
et juge,
Monsieur
le Professeur Marc KLEIN
,
Prof
esseur
d' Endo crinologie.
Nous vousremercionsdenous fairel'honneur d' être notrejuge.
Nous garderons en mémoire vos grandes qualités de maître de stage en tant que votre ancienneétudiante hospitalière.
Soyez assuré denotre respect et de notre sincèregratitude.
A notre maître et juge,
Monsieur le Docteur Gabriel MAL
ERBA ,
Doct
eur
en Médecin
e
.
Vousnous avezfaitl'honneur de nous confier la réalisation decettethèse.
Nousvousremercionsdevotre confiance, devotre soutien,et de votre infinie bienveillanceà notre égard,tant pour la supervision dece travailque pour nos gardes d'interne auxurgence s.
Amon père,
Aqui jedédie celte thèsepourtout cc qu'elle représente.Merci de m'avoiroffert un tel exemple. Merci d' être lemeilleur père ct lemeilleur médecin au mond e.
A mamère, pour sonindéfect iblesoutien,soninébranlableconfiance,son infinie patience... ct ses conseilsavisés.
A ma sœur Frédérique, pour êtremonindispensable moitié,ma Choupette, mon étoile.
A mes grands- pare nts, pour avoirtouj ours cu une tellefoi en moi.
A ma famille,leplus siciliendescIansdeLorraine.
Amon Tom,àDomi nique, SergeetMarion, qui sont monautre famille.
A mon amie Hélène,dite HGRI,quiapartagé ct partagera encore mabarqu e pourun petit
moment... ctàsa maîtrise del'informatique horsdu commun.
A mon amie Marie, mon Chris Turkelton ,quia été mon rayon de soleil,mêmeaux heures les
plusobscures.
Ames amis Mari e-Juli e, Camille, Florence, Claire, Marie P,Julien,pourtoutes ces années
inoubli ables.
A mes amisLaure,Arnaud,Cilou, les appre ntis docteursde la première heure, ctà nosthés
philosophiques où-on-a urait-mieux-fait-dc-bosser,
A mes amis Jean-Rom ain ct Julie,quim'auront fait regretter quel'intern at sc termin e.
A mes amis Laure, Marie Bou, Tony,Benoît, Johann,grâce à quij'aipume souveni rqu'un
autre monde existe.
A mon amiRomain,le grand frère dont j'aitoujoursrêvé. A Gabriel,pasle directeurde thèse,maisle Dr Geriatrik .
AIsabelle, laplus adorableépongedont unservice d'urgences puisse rêver.
A Thiba ut,qui n' a pasfini de jouer les bouées de sauvetage.
Audocteur Lionel Nace, qui m'offreuneplacedanslemondeimpitoyable dela médecine
d'urgence.
A touslesmembresdes équipes hospitalières,qui m' ont soutenu tout au longde ce laborieux
apprentissage.
Ungrand merciàtous .
::;lu momentd'être ad"mise
liI!.J(f!rcer Id médécme,.Jé promets et.Jéfure tf'itrefidèlé ara:;
fois dé f1ionneur et dé
Iâ
pro6zM. Mon premtér
souaseradé réta611r, dépréserPer ou dé
promouvoir
Iâ
santérfans tousseséllment.>, pliysiques et mentaux; individüeti et soctata;
Je r
especterai
toutes
lés
personnes, /Cur autonomie e
t
leur
v
olônt4 sans aucune
dircnmilUltion s
elôn
leur
é
tat ou /Curs contncttons: JîizteTViendraipour
lés
protéger si
e
llés sont qffâi611es, vumira61és ou meTtl1Cées tfansleurintégrité ou leurditJndé. Mime
SOllS
Iâ
contrainte,.Jé ne.ferai pas lISI1fJe dé mes connaissances contre /Cs
foisdé
l'liumanité. Jf'!fôrmerailéspatrénts tfesdlcisions envrSI1fJées, dé /Curs raisons et dé /Curs
conséquences. Je ne tromperatj'amais léurco'!JÎdnce et n'e;rpfoiteraipas lépouvoirliinté
dés circonstances pourftrcer /Cs consciences. Je dOnnerai mes soins
à['indigent et d
quiconque m
e
lés
demandéra. Je ne me lizifsera
ipas
ilfflûencerpar
Iiz
soif
dû
gain ou Id
reclierclie de
Iâ
glOire.
.Jltfmise tfans l'titttmité tfespersonnes,.Jé tairai
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l'tittinéurdésmaisons, je respecterailéssecr
ets
tfesftyers et ma contfutte ne servirapas
âcOffompre
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mœurs. Je firai toutpour soufôger /Cs so1f!JTances. Je neprolôngeraipas
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mortdlli6lrément.
Je préserverai l'imflpenrfance nécessaire
à['accomplissement dé ma mission. Je
n'entreprend1-ai nen qui tflpdSSe mes compétences. Je lés entretz'endrai et
lés
pqftctionneraipo
ur
assurerau mtéra:;léssenseesqut'meseront demandes.
J'apportera
i
monaidé
âmescolJ!ières ainsilJU
fi/CUTSftmillés rfans ['adVersité.
Q!1
e
lés
liommes et mes colJ!ières m'accordént leur est:rme srje suis.fidè/C
âmes
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION p.18
1- GENE RA LITE S p.20
1- Frag ilité de la personn e âgée :définiti onet enjeux.
a- Définition de lapersonne âgée.
b- La chute :événementcham ière dans Icdeven ir de la personne âgée fragile .
1) Epidém iolog ie des chutes de la personn e âgée.
2) La chute :témoind'une fragilité pré-existante.
3) La chute : facteurprécipit antde la fragilitédusujetâgé.
4) Recommandations concemant les personnes âgées chuteuses. c- Repéragede lapersonne âgée fragile.
1) Comme ntéva luer la personn e âgée frag ile?
2) Lesfreins àce repérage.
3) Lesenjeux du repérag eprécoce de la personne âgée fragile.
2- Prise en charge de la personne âgée fragile : les moyens actuellement disponibles et
leurslimites.
a- Le vieillissement dela population :constat démographique. b- Personneâgée frag ileet parcours de soins.
1) Lesfilièresgériatriques,
2) Une mise en œuvre encore limitée.
c- Au-delà dc la filière gériatrique : l'hébergement des personnes âgées en perte
d' autonomie.
1) Lescon stat s actuels.
a- Constatàl' échelle duSAU. 1) RôlecléduSAU.
2) Recomm andation pour une bonne inclusion du SAU dans leparcours de soins
dela personne âgée fragile.
b- Enamont duSAU :larégulationmédicale.
1) Définition et rôles de SAMU.
2) Les partenai res du SAMU et acteurs de l'aidemédicale urgente (AMU) et dela
permanencedes soins(PDS).
3) Situationparticuli èredela chuteet du relevage de la personneâgée.
4) Rôle de la régulation médica le dans le dépistage de la personne âgée fragile:
appels pour chuteet relevage.
II- METHODOLOGIE p.63
1- Aspect quantitatif : les données du SAMU concem ant les personn es âgées chuteuses
sur l'année2008.
2- Aspect qualitatif : critères derégulation d'unappe l pour chute depersonn e âgée.
III-RESULTATS p.67
1- Données du SAMU sur les appelspourchutes dela personne âgée: état des lieux.
a- Données globa les :personnesâgées ayant contacté le SAMUà la suited'une chute
en 2008.
b- Personnesâgées chuteusestransportées vers1'hôpitalau décours deleur appe l.
c- Personnesâgées chuteuses nontransportées vers l'hôpit al au décours de leur appel.
2- Donnéesà partirduquestionnaire soumisaux médecins régulateurs.
a- Facteursconsensuelset divergences.
1) Conce rnant ladécisiond'hospitalisation.
2) Concerna nt la décisionde maintienàdomicile.
b- Facteurscirconsta ncielsetfacteursaigus.
IV-DISCUSSION p.95
1- Mieux défini rlapopulation -cible durepérage.
2- Médecin régulateur et fragilitéde la personne âgée.
a- Leslimitesdu recueil de données.
b- Une hiérarchisationdesproblématiques.
c- La nécessitéd'une procédurestandardisée.
d- Le rôled'unsoutien extérieur danslemaintien à domici le.
e- Les freinsimposés par lecontexte de régulation médica le.
3- Proposition d'un protocole de repérage des personnes âgées fragi les en Régulation
Médi cale.
a- Quelscritères recherc her?
b- Quelrelais proposer après le repérage par le médeci n régulateu r?
CONCLUSiO N p.114
BIBLIOGRAPHIE p.116
ANNEXES p.121
INTRODUCTION
Dans un contexte de vieillissement démographiqu e inéluctable, le bien-vieillir est un
enjeu capital, et la lutte contre la perte d'autonomie est en passe de devenir une priorité en
termes de santé publique. Cette action de prévention vise tout particulièrement les personnes
âgées dites fragiles, dont l'équilibreprécaire peut basculer àchaquenouvel événement aigu.
Nous redéfinirons tout d'abord cette population parmi l' ensemble des sujets âgés, et
montrerons en quoi la chute de lapersonne âgée constitue à la fois unsigne defragilité et un
facteur décompensant, avant de situer les services d'u rgence dans le dépistage du suj et âgé
fragile, et notammentceluidelaRégulationMédicaledu Centre 15.
Nous ferons ensuite un état des lieux des appels passés au SAMU pour chute et
relevagedepersonnes âgées aucours de l'année 2008,etanalyserons lescritèresdécisionnels
utilisés par lesmédecinsrégulateurs afin d' orienter au mieuxles victimes de chute.
Ces données permettront enfin d' élaborer un protoco le de régulation permettant
d' optimi serle travail desrégulateur s,et d'organiser au décoursde l'appel passéau Centre 15
pour chute, la prise en charge optimale de la personne âgée fragile. Ainsi, la chute servant
dans ce contexte de signal d' alarme, pourrait être le point de départ d'une prévention
1-
GENERALITES
Avant d'aborder àproprement parler le rôle de la régul ationmédical e dans le dépi stagede la frag ilité de la personne âgée, nous reviendrons sur la définition même de cette fragilité,
ainsique sur ses enj eux entermesdemorb i-mortalit é,de santépublique,mais aussien termes socio-économiques. Nous rappellerons ensuite les moyens actuellement disponibl es pour la prise en charge de ces personnes âgées, dans le cadre d'un mainti en à domicile ou d' une
instituti onn alisation. Enfin, nous redéfini rons le rôle des services d'urgen ce dans le repérage
précoce de la personn e âgée fragile , et plus particulièrement le rôle potentiel de la régulati on
médicale au centre 15.
j, Fragilité de la personne âgée: définition et enjenx.
a- Définition de la personne âgéefragile.
Selon l'OMS ,une personne âgée est une personne dont l'âge cst supérieurà 60 ans. C'est
donc ce seuil qui est communément reconnu, bien que cette lim ite puisse être révi sée en
foncti on du contexte, notamment danslespays industrialisés, danslesquels l'espérance de vie
a augmenté de façon vertigineuse au cours du siècle dernier. Comme il est rapp elé dans le
cadre d'orientation « Vieillir en restant actif» (1): «il est important d' être conscient que
l'âge chronolog ique n'est pas le meilleur indicateu r des changeme nts qui accompag nent le
vieillissement (.. .). Ce sont là des considérations dont les décid eurs doivent tenir compt e
lorsqu'ils conço ivent des politiques et des programmes à l'intenti on de leur s concitoyens
âgés ».
Ainsi dans de nombreux travau x réalisés sur la personne âgée, l'âge seuil de la vieillesse est
fixé préférenti ellement à 75 ans, ce chiffre sem blant plus pertin ent dans le cadre d'études
centrées sur les problèmes liés au vieilli ssement. Cependant, cette valeur chiffrée ne peut suffi reà elle seule pour évaluer la fragilitéd'unsujetâgé.
En effet, devant l' all ongement de l'espéranc e de vie dans les pays dits industrialisés, une
distinction s'est imposée entre les personnes âgées vieillissant «bien »,et lesperson nes âgées
cette population, en termes de qualité de VIe, d'état général, d' évolution, ont conduit à
revisiter le concept même de vieillissement (2). C' est parexemple cc quesuggère notamment
la définitionpar Rowe et Khan dans les années 80,de 3 types de vieillissement(..,):
Le vieillissementpathologique :celui associé àdesco-morbiditésnon nécessairement liéesau vieillissement lui-même.
Levieillissement usuel : levieillissement qu'onpourrait définircomme physiologiq ue,
avec desatteintes liéesà la physiopathologiemême du vieillissement.
Le vieillissement réussi: un vieil lissement optimal, avec des atteintes liées au
vieillissement physiologique dans leur forme la plus minime, une excellente conservationdes capacités,et l'absence de co-morb idités.
Lc concept de sujet âgé fragile semble se rapprocher de celui du modèle de vieillissement
pathologique. En effet, la fragilité du suj et âgé résulte de multiples facteurs venant s'ajouter
au vieillissement en soi, en conduisant la personne âgée vers un état instab le, menaçant, puisque plus à même d'évoluer vers une perte d'autonomie, ct unc diminution rapide des capacités fonctionnelles. Des définitions multiples des la personne âgée fragile ont été proposées dans la littérature, toutes mettant l'accent sur un état de faiblesse et de vulnérabilité, d'origine multifactorielle, et résultant de l'accumulation de circonstances
favorisantes et de facteurs précipitants, qui viennent s' aj outer au processus de viei llissement
physiologique.
Bien qu'il existe de nombreux travaux sur le concept de fragilité de la personne âgée, il est difficile de trouver une liste exhaustive des éléments la caractéri sant. Ces derniers semblent
cependant bien résumés dans l' ouvrage «La gériatrie pour le praticien »(41, qui fait une
synthèsedes principaux composants dela fragilité du sujet âgé:
Age très élevé: supérieur à 85 ans, bien que, comme il l'a été souligné auparavant,
l' âge ne constitue pas en soi une situation de fragilité.
Perte d'autonomie : pour un activité de la viequotidienne ou plus, autonomie pouvant être évaluée par les échelles ADL et lADL(annexe 1).
Altération des fonctions cognitives: composante majeure de la fragilitéde la personne âgée,qui peutêtre évaluée parle MMS (annex e2).
Baissedes réserves nutritionnelles :pouvant notamment être évaluées par unepertede poids, ou plusprécisémentpar leMNA (annexe 3).
Support social inadéqu at : du fait d'un entourage insuffisamment présent (veuvage,
dispersion des enfants.. .), d'un isolement géographique(en milieu rural notamm ent) , oud'uncontextesocio-économique défavorable (voire d' une grande pauvreté).
Troubles sensoriels : mal compensés, comme une baisse de l' acuité auditive ou visuelle.
Polymédieation :définiecommelaprisede4 médicaments ou plus, et qui donne lieu à un réel risque iatrogène, maisquiestaussi letémoin depolypath ologies sous-jacentes, elles-mêmes facteursde fi·agilités.
Déficiencerénaleou hépatique: majorant lerisqueiatrogène sus-cité.
Syndrome dépressif : qu'il soit primitif ou réactionnel, notamment à une diminution descapacités,ouà un isolement social.
Sédentarité: souventassociéeà uneinstabilitépostu raleetà un confinement,et qui est un facteurde fragilitéensoi, maispeut aussientraîner l'apparition en cascade d'autres facteurs, comme la sarcopénie, l' isolement,ladépression ...
h- La chute: événement charnière du devenir de la personne âgée fragile.
Après avoir redéfini le concept même de fragilité de la personne âgée, il paraît pertinent derevenir sur unélément desplus importantsdansce domaine:la chutede lapersonn e âgée. Cet événement représente un enj eu capital dans le devenir de ces patients, du fait de sa fréquence tout d'abord, mais aussi parce que la chute est à la fois la conséquence d'une fragilitépré-existante,ct la cause d'un e entrée dans lafragilité.
1) Epi dé m iologie deschutesdusu jetâgé.
Il convient tout d'abord de préciser l'importancc du phénomène de la chute chez la
personne âgée,du fait même desa fréquence danslapopulationdes plusde 75 ans.
Les données sont rares concerna nt l'incidence des chutes en France. La seule source
disponible est l'enquête EPAC de l'Inserm (5)(ô), dont l'obj et initial est l' accident de la vie
courante, et qui apermisdefaire une estimation dutauxd'incidenc edeschutes.
Les résultats de cette enquête ontété publiésdans le BEH 17. X). Ils montrent que la tranche
des plusde 65 ansaété victimeen 2004 de 550000 acciden ts dela vic courante, avec recour s
aux urgences, avec une nette prédominance féminine (du fait même de la tranche d'âge:
400000 accidentsconcern ant des femmescontre 150000 concerna ntdes homm es). Les chutes
ont représenté 84% de ces accidents, soit 450000 chutes accidente lles (330000 pou r les
femmes,et 120000pour leshommes),étant de cc fait lemécanisme d'accidentde loin le plus
fréquent.
L'étud e des circons tances de ecs chutes montre que 72% sont dues à unéléme ntextérieur(le
sol pour 34%), que 78%sontsurvenuesaucours delamarche.
Seulement34% des chutes ontété bénignes, sansaucun traitement, avec un retourà domicile
immédiat, 30% ont nécessité un traitement et un suivi ultérieur, 37% ont imposé une
hospitalisation (avec une netteaugmentat iondu taux d'hospitalisation etde ladurée moyenne
d'hospitalisation en court séjo ur avec l'âge : 12,3 jours en moyenne, 8 jours pour les
personnesde moinsde 69 ans,plusde 15jour spourlesplusde 90 ans) .
Ces seuls chiffres montrent d'eux-mêmes l'importance du probl ème des chutes chez les
personnes âgées,d'autant que certa ine nuances sont à apporter quant au recueil desdonnées :
il est évident que certaines chutes n'ont pas été prises en compte ici, soit par l'absence de
recours ausystème desoins hospitalier (chuteconsidérée comme très bénigne, prise en charge
médicalement en externe, ou ayant occasionné un décès immédiat), soit par l' admi ssion
directe enservice de chirurgie,de réanimation, lacompt abilisation de ces chutesétant réalisée
au niveau du service des urgences. De plus, il existe, comme cela est souligné dans le BEH
17.X ), un biais de codage, puisque le PMSI ne mentionne pas la chute, mais seulement son
résultat entermeslésionnel s.
On peut donc déj à démontre r le poids du phénomè ne des chutes chez les plus de 65 ans,
malgréune sous-estimation certaine deleur incidence.
2) La chute: témoin d'une fragilité pré-existante.
Devant l'i mportanceduphénomène, denombreuses études sc sontpenchéesaucoursdes 20 dernières années sur l' analyse descauses de la chute du suj et âgé, dont les résultats sont
synthétisés dans les recommandations de la HAS à ce suj et (l)). Ces dernières dégagent de façon claireles facteursprédictifs intrinsèquesetextrinsè q ues de la chuteaccidentelle du sujet
âgé,en se basant sur les très nombreusesdonnéesinternationales disponiblesà ce sujetdansla littérat ure.
FacleurseXlrlnsèquos
Compoetemcntaux: conscmmatIon d'alcool,
sédentarit é.malnutrition
Envncnnemontaux:nécussttéd'unmstrumout
d'Aide rex.: canne), prise densque. habitat maladapté malacSlO do depression, unnane pal spécnques: démences. notamment . À!Jo:plusdo80ails
Sanie elétalfonctionnel:acuvitèsdelavie
ououocnue01mobilitérôuuucs.antécédents
dechutes PalhOloglos Parkinson. loconuoence. lmp ètiositè Troublos locomoteur s01nOUrOmusculaires: force diminuée eu niveau des genoux,
hanches. chovllles. préhonsion manueue
rèdurte,troublesdelamarche(anomaliesel
wtosse).Oqudlbroposun alcl/oudynarnlque
altéré
Hèdccttondol'acuiteveucje
. Prise de médicaments: polyrnèdication lau·dalàdo4).esvchctr oees
f-.l Facteurs Inulnsèquos
Sont ainsi dégagés les principaux facteurs de risque intrinsèq ues de chute, dontceux à forte
Tableau 9.Facteursintrinsèquesderisquedo chutecheztespersonnesàqèes (adapte deDargonl·
Molina (1511.
Types de facleurs
Oerecténstqu es
démographiques Santé elétaltoncüormel
Pathologiesspéouques
locomoteuretue uro-musculaire
Caracténstqo es
senscncllea'scnslnves
Autres sIgnesneurologiques
Marche,équmbrect capacitésphysiques
Caracténst-quescognitives, psychologiques
P'iSCdomédicaments
Mesures
Âgez80ans seseféminin
Activitésdela vie quotidienneelmobilitéréduites
Activa6physique'able
A,throse
Accidenlvasculaire cerebral Malad;odoPurxmson Démence
Hypolenslonorthostatique"
Incontinence.notammentvtinllire'
Oiab61o'
rcrcegonowhanchoichovlllo,'p"0honsionmanuell&
réduite
Douleurgenou·hancho
Problèmespodologiques
Héûoxospatcnanosptantaeos etténués
Tempsderéactionallongé
ACUilévisuelleréduite Vision durcnorr6duilo ErrDursvisuellesde percepuon
Déficits sensltllsauniveaudesmembresinlérieurs Cét ébeüeux.pyramld a ux,extrapyramidaulil.
frontaux
Anomaliesde lamarcne
VItessedematcheréduüe
Équlbbr eposturalallëro ~quillbredynamiqueanèrè
Équit,bresur linojambeattera
O.lfiwlléaseleve,d'une chaise Mim'Mental Score(MMS)dIminué
Dépression
Sédatts,hypJ)Qliques,anxiolyliques
Anudépresseurs
Médicamenlscardo-vasculàites
Pofymédicalion(4ouplus)
Preuves épldémlologlqUCSI FOliOS Inconstantes Fortes Fumles Mod6r6os Moderees Fortes Fortes lnconstantes Fortes Mod6t6os forlos Moderées lnconstantes Faibles Faiblos Fortes Fmblos Fl'llbles Inconstantes Faibles renes Forles Modérées Forles Modérées Fortes Forles Fortes renes Modérées Inconstantes Fortes
Il faut naturellement ajouteràces facteurs intrinsèquesdes facteurs dits extrinsèques, qui sont principalement de 2 ordres :
Env ironnementa ux: notamment à l'intérieur du domicile, puisque la majorité des chutes surviennent à domicile, et près de la moitié seraient liées au lieu de vie lui-même (encombrement , tapis,mauvais éclairage, sol irrégulier,escaliers...).Sont aussi des facteurs de risque les éléments extérieurs au domicile, sur la voie publique ou autre (endroit surpeuplé,sol irréguliersouglissant,...).
Comportementaux: liés aux habitudes de la personne âgée, notamment la
consommation de toxiques, l'i solement social, la sédentarité, les habitudes
alimen taires, mais aussi les pnses de nsque inconsidérées, et les comporteme nts inadaptés.
3) La chute :facteur précipitantde lafragilitédela personne âgée.
Comme il l' a été vu plus haut, il est difficile de connaître avec précision le tau x de
person nes âgées chuteuses dansla populationgénéra le.
Il semble plus aisé cependant, une fois ces personne s identi fiées, de recenser les complications découlantde la chute initiale.
Tout d'abord, le risque de récidivede la chute elle-même estélevé, avec pour chaque récidive, un risque encore accru de complication, notammen t d'ordre psychologique, commecelasera développé ultérieure ment.
Selon les données françaises de l'enquête EPAC (5)de l'Inserm ( »), on peut constater
que 2/3 des décès par accident de la vie courante conc erne les plus de 75 ans (soit 12037 décès en 2004), ces accidents représen tant72% des inciden ts traumatiques chez les plus de 65 ans. Il est égaleme nt montré que la mortalité par accident de la vie courante est plus importante pour les femmes que pour leshommes (9529 pour 90 19),
toujours du fait de la prédominance des femmes dans la populationâgée. La chute est la premi ère cause de décès par acciden t de la vie courante (62%), elle est la cause initialedu décès dans5354 cas, et lesY. desdécèspar chutes concernent des perso nnes de plus de 75 ans, la mortalité croissant avec l'âge. Cela a été confi rmé par une étude
amé ricaine (JO) qui a mis en évidence qu' à gravité équivalent e d' un traumatisme
sévère lié à unechute, la mortalité était 10 fois supérie urechez les sujets de plus de 65 ansquechez les autres.
Des lésions plus bénignes n'engageant pas le pronostic vital à court terme, bien que
parfois gravissimes, sont de façon évide nte des conséquences directes d'une chute,
qu'il s'agisse de fracture, de rhabdomyolyse, d'hématome s des pallies molles, viscé raux, intra-erâniens, de plaies, etautres... des résultatsconce rnantces lésions ont
égaleme nt été tirésde l'enquête EI'AC (5) : les blessures liées aux accide nts de la vie courante de 2004 sont à 34%des fractures, età 21% des lésion sdes organes internes.
Elles concerne nt la hanche pour 25%, la tête pour 20%. Dans le cad re des chutes des personnes âgées en particulier, sur 2004 ct 2005, les fractures représente nt 41% des
lésions consécutives à la chute, 30% sont des contusions ou des commotions, 19%
sont des plaies, et pour leur local isatio n, on retrouve 34% des lésion s au niveau des
membres infér ieurs (dont 55% de fractures), 27% au nivea u des membres supérieurs (don t 61% de fractures), 25% au niveau de la tête (don t 58% sont des pla ies). Ces atteintes, de gravité très variable, peuvent avoir des conséqu en ces à court terme, comme une hosp ital isation , une immobili sation ou une inter vention chirurgica le, toutes non négligeables en ter mes d' évolution dans ce contexte de fragilité et d'équ ilibre précaire. Mais elles peu vent également entraîner des troubles foncti onn els non moins délétères à moyen ou long term e, comme des douleurs chro niq ues, une réduction de la mobilité, venant se surajo uter aux facteurs de fragilité pré-existant s ayant favorisé la chute. C'est cc que montre notamment une étude dont les résultats ont été publiés dans le Lancet en 2002 ( 1J ) : la moitié des femmes autonomes avant une fracture de hanche ne l'était plus un an après, plus d'un tiers des personnes victimes de ce typ ede fracture deven aient totalement dépendantes à sa suite, la moitié des personnes march ant sans aide avant l'accident n'en étaie nt plus capa bles par la suite ...
Enfin, même pour les personnes âgées chuteuses inde mnes de toute atteinte physiq ue,
ilconvientde souligner l'i mportan ce de l'impact psychologiq ue d'un événementaigu tel que la chute. L' appréhension et la perte de confiance enge ndrées par l'accident lui-même,qu'ilsoitcompliqué ounonde problèmes d'ordre médical,s'insc rive nt dans un entitéphysiopathologiquebienconnue so us le nom de syndro me post-chute.
Peurdo lomoor
ücsnieucn
voiontanedes
ncüwtés
Ce syndro me englobe l'ensembl e des troubl es psychologiq ues, mais aussi de la
march e et de l'équilibre , survenantà la suite d'une chute chez une personne âgée, mimant
«une sidérat iondes automatismes » 1121, et qui multiplient le risque de chute,entraînant lapersonne âgéeconce rnée dan sun véritablecercle vicieux.
Se succèd ent dans le synd rome post-chut e une phase aiguë, correspo nda nt à une phase
d' anxiété massive frein ant la reprise de la march e, par un refus de mobili sation et une
perte des initiatives, et une phase chronique, avec persistance de troubl e psyc ho logiques,
associés à des troubl es posturau x statiques et dyn amiques, qui entraînent peu à peu une perte d'autonomi edue àune véritablerégression psych o-motrice.
Il n'existe cependant aucun fatalisme évolutif de ce syndrome, à condition que
l'inter vent ion thérapeutiqu e soit la plus précoce possibl e, afin de lutter contre la grabatisation progressive de la personn e âgée. Des facteurs pronostiqu es péjoratifs d'une chute, sur le plan du retentisse ment psycho-comp ortement al,ontété clairementide ntifiés :
l'incapacité à se relever, le temp s passé au sol supé rieur à une heure, des antécédents de
chute antérie ure. Ces dernier s permettent de cibler d' aut ant mieu x les personn es âgées nécessitant desmesuresimmédiates,mais aussi unsuivi plus scrupuleux.
Cela nefaitque souligner l'importanced'une prise en chargela plusrapide possible de la personne âgée chute use, afin d'éviter naturellemen tla surve nue de chutes ultéri eure s et
de leurs conséquences traumatiques etmédicales, maisauss i la perte d'autonom ie duc aux
troubles psycho-comp ortement aux.
4) Recommandations concernantlespersonnes âgées chute uses.
Comme il l' a été vu plus haut, la chute de la personne âgée, du faitde sa prévalence, du risque associéen termes demorbi-mortalité, mais aussi desfacteu rs de risqueauss iclaireme nt identifiésque facilemen tcorrigea bles,offre une réelleperspec tive de préventi on.
Cette prévention a d'ailleursrécemm ent fait l'obj et derecomm andati ons spécifiques pour lapratiqueclinique(1~) oùla Hi\S ct la SFDRMG proposent uneaction en2temps :
• Lerepéragede lapersonne âgée à risque dechute: en interrogeant la personne âgée sur sesantécédentsdechute, en recherchant ensuite les facteursde risque
(à l'interrogatoire et au cours d'un examen clinique standard), et enfin en réalisant quelques tests spécifiques, le tout étant facilement réalisable dans n' importe quellestructure desoins,ycomprisaucabinetdu médecintraitant.
• En fonction de cerepérage :une évaluation plus spéci fique, faisant intervenir des professionnels plus spécialisés, pour une prise en charge plus ciblée et interdisciplinaire,afin d'aboutirà «un programme personnaliséde rééducation et de réadaptation », basé en prioritésur :
La rééducation:dela musculature et del' équilibre,
L'ergothérapie :avec utilisation dematérieladjuvant ,aménagement du domicile,
La lutte contre laiatrogénie : et laréévaluationdu traitement médicamenteu x,
La correction detroubles sensoriels :dans lamesuredu possibl e.
-Voudriez·...ou. vous leve rel faire le patientdoitselever d'unsiègebanal.faire environ 3
quelquespas?(TlmcdupdfldgolesO menes. tourner, et mvenr s'assee«sansl'aided'vne
1il2minutes1uncbroocmètre13tests autre personne(avecousansaidedetype came). soccessas.pt'écédésd untest lo déficit do mobilité commence au-delà do 20
d'apprentissagenon complabllisé. secondes. 0" impo rtanl au-delà de 29 s&Conde s .(So:87'Y•....sP.:87'Y.J_ _
âgéo
"
e
Pouvez-voullen lrentqulUbr.sur Considéré comme anormal si la personne
une jam be7(lestunipodall réussilpasci lemr sur unelarr.be aumoins5secondes
-
ISO:J7'Y••Sp:76'Y.IPousséestemate UndeséQuilibteàla pousséeest pré{SlCteurdurisquede
chule (Se:38'0/.,Sp:9-t0/.)
A raJ)pfocher des sensanons do deséqu,llbtc yeu.
ouverts(Se: 17"•. Sp:97·1.)ouIeemés (Se: 17CIl.,
Sp:97'o/CI)el de dIffér ents.testso'aouccaton posturale
décntsdansl'aroumentalre
Que pensez-vousde...1 les personnes âgées lragi/es s'arrêtent de marcher
1wa/king and ta/kingles!) Quand elles sont sollooCftées SUf un alltro domaine
d'auenuon. comme de réflkhir pour répondre â une
uuestion"00'0ISe:48%.Sn:98
%
\
- Élaposdu valuation SIr01égios spéclflquos SIra16gloscommunesa
vlellftese- loutes les étapes
mont
Personnes Evaluation dolachuto Encouuïqementà Ocnccuoodosd611cIIs
Ageesenbon éventuelleWoudes poursuivrel'acnvité neuec-senscriets
olaldosanté tncteursdo osquedo physiquo Attentlonpamculrèreau
vivant.i chute(ct.rep èraqe) Miseenplace selonles pieddela personne.âgée
oomede besclnsdoptoqrammes (chuvssuqeetsoins)
derèèducauon adapt és Conseilsnut ritio nnels (prÔvonlils).ccuecucndos
Personnes Idem Progrl'lmmes uochoanencnsln(utnOrilticn narnrnollte rslechocazs
âgéos ..évajuauon d'interventionontonctlon tespersonnes .i9ées
fragilesft qércntoloqique desrésultais,notamment dépendantes!
domicilo ou slandatdisée(MMS. apprentisaaqodurolovor Mesurespréventives el/ou en institution ADl.IADl.statut Aménagemem de curati vesdorcstéopcrcsc.
lIulfilioflnol.troubles 1habilal(donllamise ou donttasupp'éme ntancnen
del'équilibre eldela placedessystèmesde vitamlneO.surtoutchee
marche) téliJ·atarme) lespersonnes confinéesil •êvalualionde domicileouenfnstüuticn
l'habitai Recherche clcorrection Personnes Idem Priseen chargedes dëvemu els tacteuesdo âgéos •évaluation dos polypalhologics,en risqueIatrogènes.
dôp cndantcs polypathologios particulier dosdémences auèçements
vivant on dotypoAlzheimer thérapeutiques chaque fois
instllulloll nem.s«onqocsnondes quopossible
ccntenncns éventuelles
Ce programme est dit personnalisé, puisqu'adapté aux troubles et aux facteurs de
risquede chacun,maisaussi àsonappréhension du problème etson adhésion au projet de priseen charge.
Ce type de recomm andations suggère naturellement l'existence de structures de soins adaptées, et l'intervention de personnel qualifié et spécialisé dan s les domaines concernés, cequi implique lamise enœuvre d'une logistique lourd e,comme cela sera
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Pudeprobl"me OU problè me rb O'lu 1 RI. queouprobféme penl. tanl
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On retrouve ces mêmes éléments dans la rmse à jour des recommandations
pour la prévention des chutes de la personne âgée par les sociétés de gériatrie américaines et britanniques (1-11. Cette mise à jour met cependant l'accent sur plusieurs points: l'absence d'efficacité d'une telle prise en charge chez les patients présentant un déficit cognitif, une meilleure efficacité chez les personnes âgées vivant
àdomicile. L'algorithme décisionnel qui est proposé est également un peu différent de celui des recommand ations de la HAS, réservant à une population plus ciblée
l' évaluation multifactorielle.
En dehors du cadre de la prévention, qu'elle soit primaire ou seco ndaire, des
recommandations quant à la prise en charge a posteriori de la personn e âgée faisant
des chutesrépétées ont égalementétérécemment publiées (15).
Ces recommandations mettent l'accent sur l'évaluation de la gravité des chutes
répétées d'une part, et sur le bilan et la prise en charge à réaliser à plus long terme d'autrepart.
L'évaluationde la gravité se faitsur plusieursaxes :
Lagravité des circonstances de la chute (grade C): lésionstraumatiques, temps passé
ausol,syndrome post-chute.
La gravitédes causes de la chute (grade C) :pathologie aiguëou chronique (trou bles durythme,AVC,troublesmétaboliques,hypotension...).
La gravité liée à la récidive : facteurs de risque de récidive (augmentation de la fréquencedes chutes,nombre de facteursderisquedechute,troublesde l' équilibre ou
de la marche...), et la gravité potentielle d'une nouvelle chute (quirepose surtoutsur l'ostéoporose, untraitementanti-coagulant, l' isolement social...).
Afinde pouvoir mesurer celle gravité, un questionnaire systématique estproposédans ces recommandations,rendant l'évaluation«standardisée ».
Rl. Pour rechercher les signes de gravité à l'Interrogatoire, Il est recommandé de
poser à la personne àgée et/ou à son entourage proche des questions visant à Identifier 1)les conséquencesde la chute,2) la pathologie responsabledela chuteet 3) le risque et le terrain à risque de chute grave.
Ellesportentsurladernière chute,mais aussisurcellesdontse souviennent le chutourct/ou
sonentourage,notamm entcellessurvenuesen présencedetémoins.
Queslionsportanlsur les conséquencesdela chule :
1 ya-t-ileuuntraumatismephysique ?
• Le séjourausola-t-ildépasséuneheure?
Lapersonne a-t-elle puserelever seule après la chute?
Lapersonne a-t-elle pusetenirdeboutsansaideaprès la chute ? Lapersonne a-t-ellepeurdefaireunenouvelle chute?
• Questionsportantsurlapathologieresponsabledela chute:
• y a-t-il eu un malaise et/ou une perte de connaissance au moment de la
chute?
ya-t-ileu un délicitneurologique sensitivomoteurconstituéou transitoire ?
ya-t-ileuuntroubledela conscience?
y a-t-ileuun vertige(endonnant ladéfinitionduvertige au patient: sensation
erronée dedéplacementrotatoiredel'espace ou ducorpsdansl'espace) ?
y a-t-ileuunétat fébrile ou unepathologieinfectieuseprécédant la chute?
ya-t-ileu prise d'unmédicamenthypoglycémiant?
• Quostionsportantsur le risquoot letorrainàrisquodo chutogravo:
• y a-t-il eu uno augmentation de la fréquonce dos chutos cos dernièros
semainos?
Lapersonno a-t-eno uneostéoporoso sévère?
Lapersonneprend-elloun(oudos)médicament(s) anticoagulant(s)?
Lapersonnevit-elleseule?
Sont ensuite indiquées une démarche clinique et paraclinique, elles aussi standa rdisées,
permettant derechercher les signes de grav ité de lachute, que ce soit:
A la recherche de la gravité de la cause de la chute: exame n cardio -vasculaire,
neurologique,locomoteur,ECG etglycémie.
A la recherche de la gravité des conséquences de la chute : exame n osseux et
articulaire, neurologiqu e, radiographi es standa rds, CPK, créatinine (si temps passé au
solsupérieuràune heure).
L' imagerie cérébra le n'est recommandée que dans certaines indications précises (troubles
neurologiques,traitement anti-coag ulant, plaies crâniennes,perte de connaissa nce...).
Enfin, à plus long terme (délai recommandé d'une semaine), une réévaluation doit être
réalisée, avec nou vel examen de la march e et de l' équilibre, notamment à la recherche de
séquelles psycho-mot ricesdela chute.
Outre l'évalu ation de la gravité des chutes, les recommandati ons sus-citées proposent
également un bilan systématiqueà réaliser encas de chutes répétées.
La recherc he de facteurs de risque de chute: cités précédemment , intrin- et
extrin sèques.
La réal isation d' examens paraclinique s : iono gramm e sanguin, hémo gramm e, ECG,
dosagede lavitamineD,HbA 1C si diabèteconnu .
La prise en charge ensuite recommandée pour la lutte cont re les récidives est la même que
celle sus-citée dans le cadre de la prévent ion des chutes en général chez la personne âgée
(prise en charge multifactorielle pour un programm e individualisé de rééducation et de
réadaptation).