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Barro, R. et Gordon, D. (1983), « A Positive Theory of Monetary Policy in a Natural Rate Model », The Journal of

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Academic year: 2022

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Barro, R. (1974), “Are Government Bonds Net Wealth?”, The Journal of Political Economy, Vol.82, 6, 1095-1117.

Barro, R. et Gordon, D. (1983), « A Positive Theory of Monetary Policy in a Natural Rate Model », The Journal of

Political Economy, Vol.91, 4, 589-610.

Fiche réalisée par Ludmilla MALINOVSKY

Robert Barro a fait ses études aux Etats-Unis. Il est titulaire d’une licence en Physique et détient un doctorat de l’université de Harvard en Économie, où il est actuellement professeur de cette discipline. Il est un économiste de renommée mondiale. La majorité des travaux qu’il a menée est élaborée dans une perspective macroéconomique. Ses recherches actuelles portent sur les déterminants de la croissance économique.

David Gordon est un professeur diplômé en mathématiques. Il a obtenu son doctorat à l’école de Chicago. Ses travaux traitent des théories de la monnaie, des politiques fiscales et du model d’équilibre général.

Economie publique et équivalence ricardienne, R. J. BARRO

 Dans son article « la dette de l’Etat est-elle une richesse nette ? », datant de 1974 et paru dans The Journal of Political Economy, Robert Barro s’attache à démonter la légitimation des keynésiens des politiques conjoncturelles. Le déficit budgétaire, financé par des impôts contrevient au contraire aux mécanismes keynésiens de relance i.e. ne permettrait pas de doper la croissance. Il se base pour cela, sans sur ce qui est aujourd'hui appelé

« l’équivalence Ricardienne » : quel que soit le type de financement du déficit budgétaire, celui-ci n’aura de toute façon pas d’action sur le niveau de la demande. Les ménages, en tant qu’individus rationnels anticipent soit un paiement immédiat (impôts), soit des impôts futurs qu’un emprunt de l’Etat implique. La hauteur de l’emprunt public d’aujourd’hui sert au calcul de la mesure de l’impôt futur équivalent et le paiement des intérêts. Les ménages sont au contraire davantage enclins à épargner, diminuant ipso facto l’effet de multiplicateur keynésien attendu.

Robert Barro, reprend donc cette hypothèse en y ajoutant de nouvelles pour le moins précises, et le plus souvent restrictives. En premier lieu,

« l’altruisme intergénérationnel », (valable également à rebours), et

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désignant le souci d’une génération à un temps t de laisser un « lègue » à la génération suivante t+1 pour financer les impôts futurs causés par la dette actuelle. Cette hypothèse fondamentale justifie l’idée que la dette publique n’engendre pas de richesse nette car les générations soucieuses du bien être des générations suivantes (ou précédentes) restreignent leur consommation pour mieux étoffer « l’héritage » qu’elles comptent léguer. Barro suppose également un contexte de marchés de capitaux parfaits afin de ne pas avoir à considérer les situations de préférence pour la liquidité et d’incertitudes retenu par le modèle keynésien. Il n’étudie que dans le contexte d’un impôt forfaitaire, et une augmentation de la dette inférieure à celle de la croissance pour construire son analyse dans un cadre dynamique inter temporel. En effet, à l’infini, il viendra tôt ou tard un moment où la dette publique devra être remboursée. Tout allègement fiscal ou détention de titres d’obligation n’est partant jamais considéré comme une richesse nette, mais toujours vu comme moyen d’augmenter l’épargne ou le stock de capital à léguer

Cet article élabore ce que l’on appellera « l’effet Ricardo-Barro » et concoure à prévenir des déficits budgétaires excessifs, soit s’érige dans le même temps contre les politiques économiques défendues par le courant keynésien. Il peut être une explication des exemples historiques de lourd déficit n’ayant pas pour autant présenté dans le même temps l’appui statistique d’une augmentation de la consommation de biens ou services. Si les conclusions de cette réflexion hypothético-déductive instrumentaliste sont vérifiables sur le plan empirique, la charpente théorique souffre toutefois de sa construction fragile autour d’hypothèses difficilement constatable.

L’incohérence temporelle, R. J. BARRO & D. B. GORDON

 Robert J. Barro et David B. Gordon travaillent ensemble dans le domaine des politiques monétaires. Le résultat de leur collaboration est publié en 1983, dans un article titré « Une théorie positive de la politique monétaire dans un modèle de taux naturel ». Dans le contexte des débats sur l’ampleur du rôle qu’a à jouer l’Etat dans le domaine économique, et a fortiori dans le cadre d’une politique monétaire, ces deux chercheurs visent à définir quelles stratégies le gouvernement doit mener (restrictive ou expansive) s’il veut parvenir à ses fins, dans un contexte précis, à savoir, « l’incohérence temporelle ». Cette dernière se trouve être le résultat des actions menées par l’Etat et des anticipations

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rationnelles de l’ « homo oeconomicus ». Ce travail fait suite à l’article de F. E.

Kydland et E. C. Prescott, paru 6 ans auparavant. Il en approfondit la portée : réflexion sur l’indépendance de la banque centrale, la préférence pour les règles plutôt que pour des politiques discrétionnaires afin d’optimiser les résultats économiques, nouvelle ampleur de l’économie politique.

Les ménages anticipent facilement les politiques monétaires du pouvoir en place étant donné la « tendance avérée » de ces derniers à suivre une logique de court terme contra cyclique.

Celle-ci désigne le fait de mener une relance en état de mauvaise conjecture, ce qui comprend une politique monétaire expansive, et à l’inverse d’amélioration des finances publiques, notamment par le biais d’une politique restrictive lorsque la conjoncture est bonne.

Par ailleurs, J. Barro et B. Gordon soulignent le fait que ce n’est pas l’inflation qui influence le niveau du chômage. En fin de compte, ce sont les élaborations respectives de la rationalité tant des décideurs que des ménages qui interagissent d’une telle manière que ce sont elles qui détermineront les retombées économiques de toute politique engagée. L’intérêt des règles sur les mesures discrétionnaire est de contraindre les réactions de chacun (non contra cycliques et sur le long terme) afin d’assurer une situation optimale, voire un équilibre.

On peut noter que ces deux chercheurs minimisent quelque peu les coûts directs et indirects des politiques qu’ils préconisent, surtout vis-à-vis des bénéfices attendus. De plus, l’inflation est distinguée de la masse monétaire, ce qui contribue à l’idée que décentraliser une part des responsabilités monétaires est indispensable, tout comme la crédibilité des engagements politiques dans le domaine économique. Toutefois, ils considèrent le rôle de l’économiste comme l’équivalent d’un conseiller avisé du Prince ayant devant s’affairer à la reconnaissance des mécanismes afin de rendre possible le perfectionnement toujours croissant du fonctionnement des institutions politiques. Car enfin, les décideurs étant exhortés à agir dans le cadre monétaire grâce à leur pouvoir politique, c’est à l’économiste de lui indiquer les niveaux de restrictions à poursuivre pour parvenir à ce modèle.

Il est tentant à la fin de l’article de ces deux économistes de faire un lien sur les travaux de Lucas datant de 1980 qui encourageait un certain courage politique à entreprendre des politiques monétaires irrationnelles.

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