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Article pp.114-118 du Vol.104 n°2 (2011)

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Texte intégral

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ÉPIDÉMIOLOGIE /EPIDEMIOLOGY

La grippe A (H1N1) 2009 à Mayotte : mise en place

d ’ une surveillance épidémiologique face à la menace de pandémie

Influenza A (H1N1) 2009 surveillance on Mayotte island: the challenge of setting up a new system facing the pandemic

T. Lernout · E. Durquety · P. Chollet · F. Helleisen · G. Javaudin · G. Lajoinie · L. Filleul

Reçu le 27 mai 2010 ; accepté le 21 septembre 2010

© Société de pathologie exotique et Springer-Verlag France 2010

Résumé Face à la menace du virus de grippe A (H1N1) 2009, une surveillance de la grippe devait rapidement être mise en place à Mayotte pour détecter l’introduction du virus et suivre sa circulation et son impact sur la santé de la population mahoraise. La surveillance a reposé sur diffé- rentes sources d’information, dont un réseau de médecins sentinelles, le suivi de l’activité du service des urgences de l’hôpital, une surveillance virologique et le suivi des cas graves. La surveillance a permis de décrire une période épidémique de grippe de huit à neuf semaines, avec un pic en semaines 37 à 40 suivi d’une décroissance rapide. La mise en place d’un système de surveillance multisources à Mayotte pour la grippe a contribué au renforcement global de la surveillance des maladies infectieuses sur l’île. Pour citer cette revue : Bull. Soc. Pathol. Exot. 104 (2011).

Mots clésSurveillance · Grippe A (H1N1) 2009 · Pandémie · Mayotte · océan Indien

AbstractIn response to the threat of the pandemic influenza A (H1N1) 2009 virus in Mayotte Island, influenza surveil-

lance needed to be set up in a matter of weeks, to detect the introduction of the pandemic virus and monitor its spread and impact on public health. Surveillance was based on dif- ferent systems, including a sentinel practitioner network for influenza-like illness, surveillance of the activity at the hospital emergency departments, virological surveillance, surveillance of severe and fatal cases, and data collection on sale of antipyretic and anti-viral drugs. Despite some weaknesses of the surveillance, results showed a good cor- relation between all systems, describing an epidemic period of approximately 8–9 weeks, with a peak between weeks 37 and 40, followed by a rapid decrease. Besides allowing monitoring and describing the impact of pandemic H1N1 2009 virus in Mayotte, the surveillance system provided an opportunity to create networks and globally strengthened surveillance of infectious diseases in the Island.To cite this journal: Bull. Soc. Pathol. Exot. 104 (2011).

Keywords Surveillance · Influenza A (H1N1) 2009 · Pandemic · Mayotte · Indian Ocean

Contexte

Mayotte, petite île dans l’océan Indien sur la côte est de l’Afrique, est une collectivité territoriale française. Le climat y est chaud et humide, avec une saison des pluies de novem- bre à mai et une saison plus sèche et fraîche pendant la période d’hiver austral. L’île est fortement peuplée, avec une population de près de 186 000 personnes (recensement 2007), dont 53 % a moins de 20 ans [4]. Un tiers de la popu- lation est constitué d’immigrés clandestins, venus principa- lement des îles voisines des Comores. Le système sanitaire repose principalement sur le centre hospitalier de Mayotte (CHM), constitué d’un hôpital, de cinq centres de référence et de 12 centres de santé périphériques, avec un secteur libéral peu développé (18 médecins généralistes et 14 phar- macies privées).

T. Lernout (*) · L. Filleul

Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (Cire) de l’océan Indien, Mayotte, France

e-mail : tinne.lernout@ars.sante.fr E. Durquety · G. Javaudin

Pôle santé publique, centre hospitalier de Mayotte (CHM), Mayotte, France

P. Chollet

Service d’urgences, CHM, Mayotte, France F. Helleisen

Centres de santé, CHM, Mayotte, France G. Lajoinie

Délégation territoriale de Mayotte,

agence de santé (ARS) océan Indien, Mayotte, France DOI 10.1007/s13149-010-0112-6

(2)

Des données historiques sont disponibles pour certaines maladies endémiques, telles que le paludisme, la tuberculose ou encore la lèpre, mais la surveillance d’autres maladies restait limitée [2].

Au cours des dernières années, des efforts ont été faits pour renforcer la surveillance, notamment par l’application en jan- vier 2009 du dispositif national de surveillance des maladies à déclaration obligatoire [5]. Par contre, la circulation des virus de grippe (saisonnière) sur l’île n’avait jusque-là jamais été documentée, et le laboratoire du CHM ne disposait pas de tests diagnostiques.

Face à la menace de la pandémie grippale après l’alerte émise par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un dispositif de surveillance a été mis en place en juin 2009, dans le but de décrire la saisonnalité de la grippe sur l’île, de détecter rapidement toute évolution anormale et, à terme, de documenter la circulation des virus grippaux, en particu- lier le nouveau virus A (H1N1) 2009.

Méthodes

La surveillance de la grippe a reposé sur différents systèmes mis en place au cours de la période de juin à août 2009.

Dans la mesure du possible, les protocoles de surveillance nationaux ont été suivis [6].

Un réseau de médecins sentinelles, animé par la Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (Cire) océan Indien en collaboration avec le pôle santé publique du CHM, rapportait le pourcentage hebdomadaire de consultations consacrées aux patients présentant un syndrome grippal, défini comme une fièvre de plus de 38° à début brutal, accompagnée d’un signe respiratoire (toux et/ou dyspnée), éventuellement avec d’autres signes tels qu’une céphalée ou des myalgies. Le réseau était constitué d’un médecin dans sept centres de santé (sur 17 centres), de huit médecins généralistes libéraux (sur 18 médecins libéraux) et d’un centre médical de Médecins sans frontières (MSF). Les 16 médecins participant étaient répartis géographiquement sur toute l’île.

L’activité totale dans les dispensaires du CHM ainsi que l’activité totale et l’activité pour grippe clinique au service des urgences (réseau Oscour®) [3] ont été suivies de façon journalière.

La surveillance des virus grippaux en circulation était assurée par le laboratoire du CHM, qui a mis en place les techniques nécessaires (RT-PCR) à l’identification des grippes du groupe A et B, et à l’intérieur du groupe A, le sous-type (H1N1) 2009. Les médecins sentinelles ont été sollicités pour prélever chaque semaine les deux premiers patients présentant un syndrome grippal. Des prélèvements ont également été réalisés dans les différents services du CHM pour les cas graves et les cas présentant des facteurs de risque de complications.

Pour chaque cas de grippe A (H1N1) hospitalisé, une fiche de notification devait être renvoyée à la Cire (surveil- lance nationale). Le suivi des malades hospitalisés au service de réanimation a été assuré par téléphone. Les décès suspects de grippe ont été investigués.

Un réseau de huit pharmacies sentinelles (sur 14 pharma- cies privées) a rapporté le nombre hebdomadaire de boîtes distribuées de certains médicaments antipyrétiques, ainsi que le nombre de boîtes prescrites d’un traitement antiviral (oseltamivir).

D’autres sources d’informations utiles pour le suivi de l’épidémie sur l’île étaient le nombre total d’appels et le nombre d’appels pour grippe au centre 15, ainsi que le taux d’absentéisme pour grippe dans les écoles (données du vice-rectorat) et au travail (données de la caisse de sécurité sociale de Mayotte).

Résultats

La surveillance de l’activité pour syndrome grippal par le réseau sentinelle a débuté en juin 2009, en semaine 23 (Fig. 1). Malgré l’introduction probable du virus de grippe A (H1N1) 2009, fin juillet, le nombre de consultations dédiées à la grippe restait faible jusqu’en semaine 35, ce qui correspond au début du ramadan (le 22 août 2009) et à la reprise scolaire (le 25 août 2009). Après un pic entre les semaines 37 et 40, le nombre de consultations pour syndrome grippal a rapidement diminué, pour atteindre un taux de moins de 5 % de l’activité totale, stable jusque fin 2009.

L’activité globale aux urgences du CHM a augmenté progressivement à partir de la semaine 35, pour atteindre un pic entre les semaines 38 à 40, puis diminuer jusqu’à un taux d’activité habituel en semaine 43 (Fig. 2). L’augmenta- tion de l’activité globale correspond à une augmentation du nombre de passages pour syndrome grippal.

Le premier cas de grippe A (H1N1) 2009 à Mayotte a été confirmé à la date du 31 juillet 2009, chez un touriste provenant de la Réunion. À la date du 25 novembre, 334 infections par le nouveau virus H1N1 ont été confirmées virologiquement par le laboratoire du CHM (Fig. 3), avec 12 cas supplémentaires d’infections par un virus de type A, non sous-typé. La proportion de résultats positifs pour le virus A (H1N1) 2009 sur le nombre total de prélèvements analysés a augmenté de 0 % au cours de la première semaine de surveillance (semaine 27) à 55 % en semaine 40. Au total, le virus pandémique a été isolé dans 37 % des prélèvements (334/911). Sur 149 prélèvements ayant un résultat négatif pour une grippe A et pour lesquels une recherche du virus de grippe B a été réalisée, seuls deux ont eu un résultat positif, un en semaine 28 et l’autre en semaine 35.

Les cas confirmés étaient majoritairement du sexe fémi- nin et avaient entre une semaine et 76 ans, avec un âge

(3)

médian de 16 ans (Tableau 1). Le virus a majoritairement touché les adolescents et les jeunes adultes, 83 % des cas avaient moins de 30 ans.

Treize pour cent des cas confirmés (45/334) ont été hospitalisés (Tableau 2), avec les taux d’hospitalisation les plus élevés chez les enfants de moins d’un an (48 % d’hospitalisation) et les enfants d’un à quatre ans (30 % d’hospitalisation). Deux autres jeunes enfants infectés par un virus A non typé ont nécessité une hospitalisation. La majorité des patients (78 %) a été hospitalisée pour une forme grave de la maladie, les autres patients étant hospita- lisés pour mise en observation, en présence d’un facteur de risque. Les facteurs de risque les plus fréquents étaient l’âge (moins d’un an) et l’asthme ; 11 % des personnes hospitali- sées étaient des femmes enceintes (Tableau 2). Des six patients ayant nécessité un passage dans un service de réani- mation (au CHM ou à la Réunion), l’un est décédé : une femme de 73 ans avec une pathologie sous-jacente impor- tante. Au total, quatre décès ont été rapportés chez des personnes infectées par le virus A (H1N1) 2009. Un taux de létalité n’a pas pu être calculé, en l’absence d’estimation du nombre total de personnes malades. Trois enfants (huit semai- nes, deux ans et 12 ans), sans facteur de risque identifié, sont décédés à leur domicile. Ils ont été soignés pour un syndrome grippal bénin, avec une aggravation rapide des signes

0 5 10 15 20 25

23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 Semaines

%deconsultationspour syndromegrippal

Fig. 1 Taux de consultations pour syndrome grippal rapporté par le réseau de médecins sentinelles, par semaine, Mayotte, juindécembre 2009 /Consultation rates for influenza-like illness reported by the sentinel practitioner network, by week, Mayotte, June-December 2009

0 10 20 30 40 50 60

27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49

Nombredecas

0 10 20 30 40 50 60

%

A(H1N1)2009

% résultats positifs

Fig. 3 Nombre de virus de grippe A (H1N1) 2009 isolés et taux de positivité, par semaine, Mayotte, juindécembre 2009 / Isolated influenza A (H1N1) 2009 and proportion of positive cases by week, Mayotte, JuneDecember 2009

0 50 100 150 200 250

22May 30May 7Jun 15Jun 23Jun 1Jul 9Jul 17Jul 25Jul 2Aug 10Aug 18Aug 26Aug 3Sep 11Sep 19Sep 27Sep 5Oct 13Oct 21Oct 29Oct 6Nov 14Nov 22Nov 30Nov 8Dec 16Dec 24Dec

Nombretotaldepassages

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Nombredepassagespourgrippe

Passages pour grippe*

Nb total de passages

Moy. mobile sur 7 pér. (Nb total de passages)

Fig. 2 Nombre total de passages et passages pour syndrome grip- pal aux urgences du CHM, Mayotte, 22 mai31 décembre 2009 / Total visits and visits for symptoms of influenza like illness at the emergency department of CHM, Mayotte, 22 May31 December 2009

* Données collectées à partir du 31 août

* Data collected from August 31th onwards

Tableau 1 Caractéristiques des cas confirmés de grippe A (H1N1) 2009, Mayotte, juilletnovembre 2009 / Characteris- tics of confirmed cases of influenza A (H1N1) 2009, Mayotte, JulyNovember 2009

Caractéristique Nombre Pourcentage

Sexe (n= 334)

Masculin 120 36

Féminin 214 64

Âge (ans) [n= 334]

< 1 29 9

14 34 10

514 95 28

1529 120 36

3059 52 16

60 4 1

Signes cliniques (n= 277)

Fièvre 264 95

Toux 240 86

Dyspnée 56 20

Céphalées 126 45

Myalgies 117 42

Pharyngite 97 35

Vomissements et/ou diarrhée

47 17

(4)

respiratoires sur une période de 24 à 48 heures et un retard dans le retour vers une structure de santé.

Le suivi de la distribution de médicaments antipyrétiques par les pharmacies sentinelles a montré une tendance crois- sante pour le paracétamol pour adultes, avec un pic en semai- nes 38 à 41, comparable à la courbe épidémique des syndromes grippaux et de l’activité aux urgences du CHM.

Aucune augmentation n’a été observée pour l’aspirine et l’ibuprofène pour adultes, ni pour les antipyrétiques pédia- triques. Un traitement antiviral (oseltamivir) a été rarement prescrit par les médecins généralistes libéraux.

Discussion

Le virus pandémique H1N1 a probablement été introduit à Mayotte fin juillet, soit un mois plus tard qu’à La Réunion.

Le début du ramadan, avec les rassemblements familiaux pour partager les repas en soirée et la reprise de l’année sco- laire ont certainement contribué à la transmission renforcée du virus sur l’île fin août. À partir de novembre 2009, l’activité grippale est retombée au niveau observé avant l’épi- démie. Le dernier cas confirmé de grippe A (H1N1) 2009 a été rapporté le 25 novembre.

Les facteurs de risque pour développer une forme grave de grippe identifiée au cours de l’épidémie à Mayotte sont ceux décrits dans la littérature, bien que la recommandation de faire des prélèvements nasopharyngés chez les enfants de moins d’un an et chez les femmes enceintes peut avoir contribué à identifier davantage de cas parmi ces deux populations.

Le virus pandémique H1N1 a presque été le seul virus de grippe circulant à Mayotte, immédiatement après son intro- duction sur le territoire. Sur toute la période, seuls deux virus de type B et 12 de type A non typés ont été identifiés.

La surveillance de la grippe à Mayotte a présenté quelques faiblesses. L’absence de données rétrospectives sur l’activité grippale sur l’île a rendu l’interprétation des données plus complexe et n’a pas permis de comparer les observations à un taux d’activité de base. Enfin, le nombre total de personnes touchées par le virus A (H1N1) 2009 sur l’île n’a pas pu être estimé, en l’absence d’informations sur la représentativité de l’activité des médecins sentinelles libéraux (par rapport à l’ensemble des médecins libéraux) et sur la proportion de personnes malades n’ayant pas consulté un médecin.

Malgré les points faibles de la surveillance, les observa- tions des différents systèmes sont concordantes, décrivant une période épidémique d’environ huit à neuf semaines, avec un pic entre les semaines 37 et 40, suivi d’une décrois- sance rapide. De plus, les caractéristiques de la courbe épidémique à Mayotte sont similaires à ce qui a été décrit dans les autres pays de l’hémisphère sud, avec un décalage dans le temps de quatre à dix semaines [1].

Certains systèmes de surveillance mis en place pour le suivi de l’épidémie sont poursuivis. La surveillance par le réseau sentinelle au cours de la prochaine année permettra de décrire l’activité grippale saisonnière, dans le contexte d’un climat tropical. La surveillance virologique par le réseau sentinelle est réactivée dès que le niveau d’activité pour grippe dépasse le seuil de 5 % des consultations. La surveillance de l’activité globale aux services des urgences du CHM et des centres de santé ainsi que de la distribution des médicaments antipyrétiques par le réseau de pharmacies continuent, de façon à détecter rapidement de nouvelles émergences de maladies.

Conclusion

Le virus de grippe A (H1N1) 2009 a continué de circuler dans certaines parties du monde, avec une réapparition Tableau 2 Caractéristiques des cas de grippe A (H1N1) 2009

hospitalisés, Mayotte, juilletnovembre 2009 /Characteristics of hospitalised cases of influenza A (H1N1) 2009, Mayotte, JulyNovember 2009

Caractéristique Nombre Pourcentage

Âge (ans) [n= 45]

< 1 14 32

14 10 22

514 8 18

1529 6 13

3059 6 13

6 1 2

Services dhospitalisation (n= 45)

Urgences 22 49

Pédiatrie/néonatologie 8 18

Réanimation 6 13

Médecine 5 11

Maternité 4 9

Facteurs de risquea(n= 44)

Présence dau moins 1 FDR 32 73

Âge < 1 an 13 30

Asthme 7 16

Grossesse 5 11

Drépanocytose 3 7

Diabète 2 5

Obésité 2 5

Signes de gravité (n= 45)

Présence de signe de gravité 34 76

Hypoxie 23 51

Surinfection 7 16

Décompensation pathologie existante

4 9

aPlusieurs facteurs possibles.

(5)

dans l’hémisphère sud pendant l’hiver austral. Les données de la surveillance ne permettent pas de savoir si l’épidémie en 2009, suivie d’une campagne de vaccination avec une couverture de 5 % de la population début 2010 ont permis d’atteindre un taux d’immunité suffisant dans la population mahoraise pour éviter une nouvelle transmission du virus A (H1N1) 2009 sur l’île. En mars 2010, la surveillance par le réseau de médecins sentinelles a identifié un épisode de circulation d’un virus grippal de type A (N2), ce qui corres- pond à l’observation d’une circulation d’un virus A (H3N2) en Afrique de l’Est à la même période. Depuis, l’activité grippale reste très faible.

L’épidémie de grippe à virus pandémique A (H1N1) 2009 à Mayotte a permis de démontrer la pertinence d’un système de surveillance multisources. Les différents systèmes ont fourni des informations cohérentes et complémentaires per- mettant d’apporter des éléments utiles à la décision en santé publique. Au-delà de la production de données épidémiolo- giques, c’est un véritable réseau de veille sanitaire qui existe maintenant à Mayotte et qui renforce la surveillance de l’ensemble des maladies infectieuses sur l’île.

RemerciementsNous remercions les nombreux profession- nels de santé qui ont contribué au recueil des données, le laboratoire du CHM pour le développement rapide des capa- cités diagnostiques pour la grippe et la surveillance virolo-

gique et Houssouna Ali Madi pour la saisie des données.

Nos remerciements vont plus particulièrement aux médecins sentinelles : L. Amouroux, J.-C. Belon, D. Benard, P.

Beretti, N. Blaise, L. Conan, T. Désiré, A. Devieux, A.

Dubreucq, R. Guinheu, F. Helleisen, A. Jaroko, I. Maoulida, A. M’Lamaly, M. Piet, K. Rami, H. Said Combo, J. Van der Donckt et Médecins sans frontières.

Conflit d’intérêt : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

Références

1. Baker MG, Kelly H, Wilson N (2009) Pandemic H1N1 influenza les- sons from the southern hemisphere. Euro Surveill 14(42):pii=19370 http://www.eurosurveillance.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=19370 2. InVS (2005) Maladies infectieuses et parasitaires à Mayotte. Pro-

position de dispositif d’alerte et de surveillance épidémiologique intégrée

3. Josseran L, Brucker G (2007) Le réseau Oscour®: la surveillance sanitaire fondée sur les services durgence. Gestions hospitalières 6670

4. http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=27&ref_id=popo p001. Population de Mayotte par âge, 2007

5. http://www.invs.sante.fr/surveillance/mdo/liste_mdo.htm

6. http://www.invs.sante.fr/surveillance/grippe_dossier/docs_professio nnels/methodo_surveillance_grippe_161209.pdf

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