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Depuis les voyages de Marco Polo, l Orient n a cessé de LE JAPON DE NICOLAS BOUVIER : DE L AUTRE VERS SOI. Loris Petris

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DE L’AUTRE VERS SOI

Loris Petris

D

epuis les voyages de Marco Polo, l’Orient n’a cessé de fasciner l’Occident, qui en retour en a façonné des représentations parfois contradictoires. À partir de l’ouverture de Meiji, l’orientalisme, et en particulier le japonisme, a ainsi influencé penseurs et esthètes, de Victor Hugo à Paul Éluard en passant par Charles Baudelaire, Sté- phane Mallarmé et Paul Claudel, attirés autant par l’altérité nippone que par une étrange et insaisissable proximité. Le regard que Nicolas Bouvier pose sur le Japon reflète ce double mouvement de fascination et de distanciation qui mène à une certaine intimité poétique (1).

De juin 1953 à décembre 1954, Nicolas Bouvier et Thierry Vernet prennent la route de l’est, de Belgrade jusqu’aux confins de l’Inde, sur les traces d’Ella Maillart. Bouvier poursuit seul son périple jusqu’au Japon, où il débarque le 29 octobre 1955, fin d’un voyage qui, dans son esprit, devait être un tour du monde.

Avec Félix Platter, Germaine de Staël, Jean-Jacques Rousseau et Blaise Cendrars, Nicolas Bouvier appartient à cette Suisse nomade, celle des mercenaires, curieux, voyageurs, précepteurs et aventuriers

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qui vont voir « de l’autre côté de la montagne », une Suisse centrifuge de « la quête, de l’exil et du nomadisme », « vagabonde et pérégrine » comme il le dit puis l’écrit (2). Une autre Suisse, centripète, introver- tie, voire repliée sur elle-même, se reflète dans toute une « littérature intime, du remords et de l’enracinement », celle de Charles Ferdinand Ramuz, Jacques Chessex, Corinna Bille et Gustave Roud (3). Bouvier, qui sait tout le bénéfice qu’il y a à tirer « pour le jugement humain de la fréquentation du monde » (4), va choisir d’appartenir à la première catégorie. L’auteur des Essais, qu’il avoue vouloir tirer « un peu vers ces Indes orientales » (5), Bouvier lui doit bien plus que son titre : une attitude à la fois empathique et critique.

La découverte de l’autre par l’effacement de soi

« La vertu d’un voyage, c’est de purger la vie avant de la gar- nir. (6) » Prenant le contre-pied du proverbe, cette formulation paradoxale fait du voyage l’occasion d’une nouvelle disponibilité :

« Privé de son cadre habituel, dépouillé de ses habitudes comme d’un volumineux emballage, le voyageur

se trouve ramené à de plus humbles pro- portions. Plus ouvert aussi à la curiosité, à l’intuition, au coup de foudre. (7) » Le voyage est pourtant d’abord une affaire de disponibilité : « On n’a pas besoin d’une grande géographie pour accéder à l’univer- sel. (8) » « Un mètre carré et l’univers », comme le résume Charles-Albert Cingria,

commenté par Bouvier (9). L’instant, aussi : « Dix, quinze minutes, voilà ma vie », confie Henri Michaux dans Ecuador, également cité par Bouvier (10). Or, pour parvenir à cette « présence plénière » (11) (Kenneth White), il faut susciter une diminution de soi, risquer un appauvrissement de soi. « Non, non, pas acquérir. Voyager pour t’appauvrir. Voilà ce dont tu as besoin », conseille Michaux dans Poteaux d’angle.

Loris Petris est professeur à l’université de Neuchâtel et spécialiste de la Renaissance. Il est notamment l’éditeur des œuvres françaises de Michel de L’Hospital (Droz, 2002 et 2013). Il dirige entre autres l’édition de la Correspondance de Jean Du Bellay (www.unine.ch/jeandubellay) et des Carmina de Michel de L’Hospital (www.unine.ch/micheldelhospital).

› loris.petris@unine.ch

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C’est précisément en évoquant le Japon que Bouvier avoue que

« celui qui n’accepte pas de commencer à faire l’apprentissage du moins est certain de perdre son temps » (12). Ce goût du moins et de l’effacement de soi, Bouvier en fait l’expérience avant de l’évoquer dans ses textes, où il tente de faire « la poste entre les mots et les choses » (13). « Le Japon est un apprentissage du moins. Il n’y est pas bien vu d’occuper trop de terrain » (14), note-t-il, avouant sa fasci- nation pour ce pays « maigre et frugal » qui suscite son goût pour la photographie, art d’une lenteur qui est hospitalité et humilité : « Il faut que le photographe s’efface complètement. Qu’il fasse en lui le silence le plus absolu. (15) » On rejoint ici l’esthétique japonaise, fondée, on le sait, sur les concepts de rusticité (sabi) et de simplicité (wabi), dont le point commun est le renoncement et le dépouille- ment : cette rusticité du bois élimé par le temps, « À la fenêtre du wagon / où cent mille coudes avant les miens / ont fait briller ce bois comme de la soie » (16) ; cette simplicité qui fait qu’« un pas vers le moins est un pas vers le mieux » (17). Dans l’Usage du monde, un personnage incarne à sa manière ces deux vertus : Dodo, le Greno- blois rencontré à Kaboul, flegmatique « pince-sans-rire, couleur de muraille et n’en observant que mieux, plus détaché qu’un derviche et d’une compagnie très agréable », habile qui dissimule son savoir pour pouvoir mieux « disposer de son temps », « traînard perpétuel » à rebours de la pente du temps, comme un moine errant n’attendant rien ou un Matsuo Bashō ouvert à tout :

«  D’ordinaire, la quarantaine venant, ce vagabondage planétaire se désenchante et s’assombrit. On est obligé d’en rabattre. [...] Bref, on s’aigrit. Mais pas Dodo. Il était complètement à l’aise dans son nomadisme frugal.

L’âme rincée par les tribulations, l’esprit dispos et disponible. (18) »

Cette disponibilité à l’ici et maintenant reflète, a posteriori, une vision orientale, qui touchera aussi l’écriture. « Sans ce détachement et cette transparence, comment espérer faire voir ce qu’on a vu ? (19) »

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Les évidences occidentales de l’affirmation de soi, du « je » unique (alors que le japonais possède de multiples pronoms pour dire « je ») et des certitudes cartésiennes se heurtent à un Japon qui inverse souvent les signes et qui privilégie le petit, le vide, l’ombre et le mouvant. Le Japon devient ainsi pour Bouvier ce « calme un peu inquiétant que sécrète l’ombre » qu’évoquait déjà Junichirō Tanizaki dans son Éloge de l’ombre (1933), cette entière altérité que Roland Barthes effleurera dans l’Empire des signes (1970), qui inclut quatre documents de Bouvier.

Fascination sans exotisme

Ce goût ne cède pas à la facilité et ce n’est que « l’exotisme une fois dissipé » (20) que le réel se livre, ce Japon populaire, prosaïque et ancien qu’affectionne Bouvier, le Japon pittoresque des ruelles étroites et des campagnes sans majesté, celui des arrière-salles vaseuses, des temples abandonnés et des sutoripu (strip-tease) enfumés. Au Japon, la place laissée au corps et à la sensibilité, la méfiance face aux mots qui ne font jamais le tour de la question, l’espace concédé au laisser- faire, la frugalité librement consentie, l’absence de doctrine de la faute et de la culpabilité ainsi que l’acceptation sereine de la vie dans ses contradictions fascinent Bouvier, qui y a été préparé par la langueur du Moyen-Orient, et notamment de l’Iran :

« Je crois qu’une des caractéristiques les plus frappantes du vieux Japon, c’est la lenteur. Une décision ne se pre- nait pas sans qu’on ne s’y soit mis à quinze ou seize […]

Et qu’est-ce que la vitesse d’un seul dans ce pays où UN vaut moins que l’unité ? (21) »

Valeur constitutive du Japon, l’harmonie du groupe (wa, la paix) a ses conditions, strictes ! Il y a aussi « l’élégance et la légèreté » de la nourriture, les monastères accrochés à la montagne, le sumo « débarrassé de haine » (22), le dépouillement du nō (23), les bains publics japonais (sento), la maison japonaise « attrape-nature  » (24), le spleen nippon qui fait qu’« un

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Japonais sur deux transporte avec soi sa nappe de mélancolie, de mal du siècle et d’ennui » (25), nostalgie singulière qui peut devenir heureuse (natsukashi) comme le rappelle Amélie Nothomb (26). Bouvier y trouve aussi la présence d’un « territoire entre le magique et le sacré » (27) et un espace de forces naturelles brutes qui relient l’homme au Tout et que vénère un Japon panthéiste et syncrétiste. Et il y goûte, surtout, un bon- heur absolu et fragile, dans ces moments « où tout était large et paisible, un de ces instants où l’on rejoint tout ce qu’on aime » (28) : des miettes d’infini où l’individu peut accueillir le monde et le laisser résonner en lui.

Critique et dépassement

Le journal intime de Bouvier, qui n’était pas destiné à la publication, révèle pourtant une attitude plus critique, prélude à une adhésion supé- rieure, à une affection entière pour une terre pétrie de contradictions : le zen y est ici jugé dangereux pour des Européens habitués à exalter l’ego, les arts martiaux ridicules, la cérémonie du thé dénaturée par le forma- lisme stérile, le paysage comme absent, l’ego bridé dans ce pays où le groupe recouvre l’individu ; un archipel marqué par mille ans d’isolement forcené « qui doit encore aujourd’hui […] se frapper violemment le front du poing pour se persuader qu’il ne rêve pas et que le monde extérieur existe » (29). Le jugement est sévère : « le Japon : comme le bambou, son arbre : gracieux, dur, des sensibilités et des frémissements au bout des branches, vernissé à l’extérieur et creux dedans » (30). Bouvier perçoit les dangers d’un enfermement dans une technicité coupée du flux du vivant, d’une souplesse qui s’adapte pourtant si inscrite, physiquement, dans la sensibilité japonaise, constamment livrée à une terre instable quand elle n’est pas hostile. Critiquant ces photographes qui ne sont habiles que techniquement mais demeurent incapables de « faire une photo qui soit un morceau du monde », il rapproche ainsi la photographie de l’écriture :

« les exigences de la photo sont exactement les mêmes que celles de l’écri- ture : il faut se mettre en état de vision, avoir confiance, être relié au sujet par une affection ou une haine profonde » (31). La technique n’est pas encore la création, même si elle en est la condition, le berceau.

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Ce sens critique, Bouvier ne s’y complaît pourtant pas et, pour lui, le voyageur doit dépasser le stade où l’on démystifie trop le Japon après l’avoir mystifié : il doit « se débarrasser à la fois de l’attendrissement gobeur et de l’amertume rogneuse [...] et conserver un lyrisme qui ne soit pas celui de l’exotisme mais celui de la vie » (32). Son regard parvient dès lors à cet au-delà de l’attraction et du rejet, à une affection lucide, une dilection critique et un attachement consenti, qui sait que, dans ce domaine, les vérités sont condamnées à n’être que provisoires et partielles. « On ne voyage pas pour confirmer un système, mais pour en trouver un meilleur, auquel on fera bien d’ailleurs de ne pas adhérer trop longtemps. Ce qui importe, c’est le passage. (33) » Une instabilité qui souligne l’incomplétude du langage et tourne l’individu vers la poésie.

La poésie, cet au-delà des mots

Ce refus si oriental de l’esprit de système et ce questionnement per- manent des mots expliquent, chez Bouvier, la fascination pour la poésie, qui demeure pour lui « le seul antidote contre la solitude et la mort »,

« la dernière douane au-delà de laquelle le langage bascule et disparaît dans le blanc » (34). Car la cruelle insuffisance des mots transforme le travail de l’écrivain en « une marche nocturne et tâtonnante vers un point d’eau que la fugacité, la précarité mais aussi la lourdeur de la condition humaine nous interdisent à tout jamais d’atteindre » (35). Or seule la poésie peut rendre compte du mystère de la vie car elle seule côtoie, par le silence et l’absence, ces vérités si difficiles mais si proches.

C’est le secret du cabaretier que Bouvier suggérait déjà dans l’Usage du monde, où le voyage en Iran s’achevait sur un vers de Hâfez (36), l’im- mense poète et mystique persan du XIVe siècle :

« Si le mystique ignore encore le secret de ce monde, je me demande de qui le cabaretier peut bien l’avoir appris. (37) »

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Or, c’est à Tokyo que Bouvier comprend ce secret, accessible par l’expérience du monde, mystère qui résiste au religieux mais se livre au profane : le silence, la solitude et l’incommunicabilité.

« La solitude à cet égard empire, il n’y a personne à qui je puisse “parler” à moins de les rendre ivres morts. C’est le secret du cabaretier dont Hâfez eut, de si bouleversante façon, connaissance. (38) »

Face à un logocentrisme occidental trop sûr de ses moyens, l’Orient et la poésie offrent à Bouvier un sens du dépouillement et une esthétique minimaliste que Philippe Jaccottet trouve dans la forme du haïku, si fondamentale pour traduire tant l’insuffisance des mots qu’un acquiescement à l’évanescence : pour saisir « au passage une lumière dans l’impermanence » et donner « au plus frêle le plus de prix et de pouvoir » (39). Ce sentiment rejoint le mono no aware japonais, intimité avec les choses et sensibilité à l’éphémère. L’écriture elle-même est pour Bouvier un exercice de réduction de soi, une ascèse exigeante qui nécessite l’effacement et le don de soi. « Mois et jours sont passant perpétuels » écrit Bashō, cité par Philippe Jaccottet. Il faut donc apprendre à faire du voyage son gîte, la poésie aidant à sentir

« ce chant que l’on ne saisit pas », « cet espace où l’on ne peut demeu- rer » (40) et qui ne s’effleure que dans un subtil équilibre entre quête et laisser-faire : « ce singulier équilibre entre la volonté et l’instinct, l’effort et l’abandon » (41). Comme l’écrit Yves Bonnefoy, « moins les choses, moins des êtres, que des frémissements, des rides tôt disparues de la surface sensible, traces du tout, ou du rien, que la pensée concep- tuelle ne peut ni ne voudrait retenir » (42). L’art, la poésie et le voyage effleurent et montrent du doigt sans épuiser ni prétendre posséder.

Par sa soudaineté et sa concision, le haïku est aussi pour Bouvier une irruption, « l’antidote du projet » (43) et de l’esprit de système, une disponibilité au non-dit qui incite à aller derrière le voile.

Il y a là, peut-être, la possibilité d’une réelle rencontre entre Orient et Occident, dont Bouvier ne cache pourtant pas la difficulté car « c’est bien la même pénurie d’âme partout » et il vaudrait mieux « commen-

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cer par connaître et mesurer ce qui nous enchaîne au silence » (44). Entrevue difficile entre deux mondes, impossible peut-être, comme en témoignent à leur insu ces touristes américaines « de l’espèce qui vous digère en une journée une douzaine de temples » et qui, devant l’in- sondable Ryōanji, ne peuvent se retenir de penser à… Jésus-Christ ! Car, en définitive, le dialogue entre l’Orient et l’Occident n’est peut- être que l’histoire d’une longue incompréhension, comme Bouvier l’explique au Club 44 de La Chaux-de-Fonds : l’Occident indivi- dualiste classe, sépare et isole alors que le Japon relie et privilégie les liens au sein du groupe, ce qui en fait « une noix extrêmement dure à casser » (45). À notre tradition judéo-chrétienne et scientifique qui impose la discrimination, il oppose un Orient marqué par la quête de l’unité et d’une réunion avec la nature : le Japon demeure un monde où « le compromis, la réconciliation sont rois », où le langage répugne à « l’affirmation péremptoire et aux options tranchées ». C’est là ce qui fascine Bouvier, peut-être parce que, comme le notait Platon, « c’est le plus contraire qui est au plus haut point ami de ce qui est le plus contraire » (46).

1. Cet article s’inspire d’une conférence donnée à l’université Kei¯o (Tokyo) le 10 octobre 2014 dans le cadre du 150e anniversaire du premier traité économique helvético-japonais.

2. Nicolas Bouvier, « Éloge de la Suisse romande », ILCF, université de Neuchâtel, 4 juin 1992 ; http://

www2.unine.ch/ilcf/les_grandes_conferences ; Routes et déroutes, in Œuvres, édition publiée sous la direction d’Éliane Bouvier avec la collaboration de Pierre Starobinski, Gallimard, coll. « Quarto », 2004, p. 1322.

3. Voir Nicolas Bouvier, « Le flâneur ensorcelé. Charles-Albert Cingria 1883-1954 », in Œuvres, op. cit., p. 1079. Cf. p. 1321-1322.

4. Michel de Montaigne, les Essais, tome I, chapitre xxvi, « De l’institution des enfants », Presses universi- taires de France, 2004, p. 157.

5. Nicolas Bouvier, le Poisson-scorpion, Gallimard, 2006, p. 37-38. Voir Loris Petris, « Montaigne en Orient : l’ombre des Essais dans l’Usage du monde de Nicolas Bouvier », Montaigne Studies, 30 (2017), p. 189-198.

6. Nicolas Bouvier, l’Usage du monde, Payot, 2007, p. 30.

7. Idem, p. 80.

8. Nicolas Bouvier, « Éloge de la Suisse romande », art. cit.

9. Charles-Albert Cingria, Œuvres complètes, L’Âge d’homme, 1968, p. 188, commenté par Nicolas Bouvier dans Charles-Albert Cingria en roue libre, Zoé, 2006, p. 118.

10. Nicolas Bouvier, Œuvres, op. cit., p. 1278.

11. Nicolas Bouvier, « Le flâneur ensorcelé. Charles-Albert Cingria 1883-1954 », in Œuvres, op. cit., p. 1080.

12. Nicolas Bouvier, Chronique japonaise, Payot, 1989 ; 1991, p. 50 ; Œuvres, op. cit., p. 522.

13. Nicolas Bouvier, Routes et déroutes, in Œuvres, op. cit., p. 25 et 1301.

14. Idem, p. 1319.

15. Idem, p. 102.

16. Nicolas Bouvier, « Nœud ferroviaire », le Dehors et le dedans, in Œuvres, op. cit., p. 843.

17. Nicolas Bouvier, le Poisson-scorpion, in Œuvres, op. cit., p. 748.

18. Nicolas Bouvier, l’Usage du monde, op. cit., p. 412.

19. Nicolas Bouvier, le Poisson-scorpion, op. cit., p. 748.

20. Nicolas Bouvier, l’Usage du monde, op. cit., p. 253.

21. Le Japon de Nicolas Bouvier, Hoëbeke, 2002, p. 21, tiré de « Petite chronique des villes ».

22. Idem, p. 103, qui reprend un texte intitulé « Combats de poussahs » paru en 1983 dans l’Hebdo de Lausanne.

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23. « Pas besoin d’être grand clerc pour prendre plaisir au nô », in le Japon de Nicolas Bouvier, op. cit., p. 90.

24. 26 août 1956, in Nicolas Bouvier et Thierry Vernet, Correspondance des routes croisées 1945-1964, Zoé, 2010, p. 1079.

25. Nicolas Bouvier, le Vide et le plein. Carnets du Japon 1964-1970, Gallimard, coll. « Folio », 2012, p. 31.

26. Amélie Nothomb, la Nostalgie heureuse, Albin Michel, 2013.

27. Nicolas Bouvier, Routes et déroutes, op. cit., p. 1305.

28. Nicolas Bouvier et Thierry Vernet, Correspondance des routes croisées 1945-1964, op. cit., p. 1032.

29. Nicolas Bouvier, le Vide et le plein, op. cit., respectivement p. 235 (zen), 40 (budo), 180-184 (shado), 219 (paysage), 91 et 125.

30. Idem, p. 40.

31. Nicolas Bouvier et Thierry Vernet, Correspondance des routes croisées 1945-1964, op. cit., p. 981-982, Bouvier à Vernet, 24 février 1956, Tokyo.

32. Nicolas Bouvier, le Vide et le plein, op. cit., p. 113.

33. Idem, p. 165-166.

34. Nicolas Bouvier, Œuvres, op. cit., p. 885 (Holan) et 887 (Anna Akhmatova). « C’est grâce à Holan autant qu’à Michaux que j’ai compris que certaines visites que la vie nous rend sont si mystérieuses qu’elles doivent prendre la forme d’un poème. » La dernière douane est aussi le titre du dernier poème du Dedans et le dehors. Voir Nicolas Bouvier, l’Échappée belle. Éloge de quelques pérégrins, Métropolis, 1996, p. 57.

35. Nicolas Bouvier, « Holan », in Œuvres, op. cit., p. 884.

36. « Même si l’abri de ta nuit est peu sûr / et ton but encore lointain, / sache qu’il n’existe pas / de che- min sans terme. NE SOIS PAS TRISTE », in Nicolas Bouvier et Thierry Vernet, Correspondance des routes croisées 1945-1964, op. cit., p. 322.

37. Nicolas Bouvier, l’Usage du monde, op. cit., p. 352 ; aussi cité dans Nicolas Bouvier et Thierry Vernet, Correspondance des routes croisées 1945-1964, op. cit., p. 935. « Le secret de Dieu que le gnostique pèle- rin ne dit à personne, je suis stupéfait, ne sachant d’où le marchande de vin l’a entendu » (Hâfez, le Divân, Verdier, 2006, p. 639).

38. Nicolas Bouvier à Thierry Vernet, 24 février 1956, Tokyo, in Nicolas Bouvier et Thierry Vernet, Corres- pondance des routes croisées 1945-1964, op. cit., p. 983-984.

39. Philippe Jaccottet, « Notes du ravin », Œuvres, Gallimard, 2014, p. 1223.

40. Idem, p. 942, 1037 et 139. Voir Philippe Jaccottet, Haïku, Fata Morgana, 1996.

41. Idem, p. 130.

42. Collectif, Haïkus. Anthologie, Fayard, 2006, p. 18 et 21.

43. Nicolas Bouvier, Routes et déroutes, in Œuvres, op. cit., p. 1306.

44. Nicolas Bouvier, le Vide et le plein, op. cit., p. 163.

45. Nicolas Bouvier, « Découvrir le Japon », Club 44, La Chaux-de-Fonds, 8 décembre 1969, conférence fondée sur Japon (1967) ; sur http://www.club-44.ch/?a=7&archive=170403.

46. Platon, Lysis, 215e.

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