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Eco e P ublique de G arçons
Rue de l a' Mutualité, NANTES (l.·l.J
BiBLïOTHEOUE - i
DE T~AVAïL
Collection de brochures hebdomadaires pour le travail libre des enfants
Documentation de L. LEFEBVRE et J.-P. LEMAIRE
Adaptation pédagogique des Commissions de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne
C11mm1mt \111hmt h~s :ui1111s
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L'imprimerie à l'Ecole Cannes (A.-M.)
Août 1949
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<.( c.
Dans la même collection
1. Chariots et carrosses.
3. Derniers progrès.
4. Dans les Alpages.
5. Le village Kabyle.
6. Les anciennes mesures.
7. Les premiers chemins de fer en France.
8. A. Bergès et la houille blanche.
9. Les dunes de Gascogne.
1 O. La forêt.
1 1 . La forêt landaise.
12. Le liège.
.13. La chaux.
14. Vendanges en Languedoc. 15. La banane.
16. Histoire du papier.
1 7. Histoire du théâtre.
18. Les mines d'anthracite.
19. Histoire de l'urbanisme.
20. Histoire du costume populaire.
21. La pierre de Tavel.
22. Histoire de l'écriture.
23. Histoire du livre.
24. Histoire du pain.
25. Les fortifications.
26. Les abeilles.
27. Histoire de la navigation.
28. Histoire de l'aviation.
29. Les débuts de l'auto.
30. Le sel.
31. L'or.
32. La Hollande.
33. Le Zuyderzée.
34. Histoire de l'habitation.
35. Histoire de l'éclairage.
36. Histoire de l'automobile.
37. Les véhicules à moteur.
38. Ce que nous voyons au microscope.
39. Histoire de l'école.
40. Histoire du chauffage.
41. Histoire des coutumes funéraires.
42. Histoire des Postes.
43. Armoiries, emblèmes et rr.édailles.
44. Histoire de la route.
45. Histoire des châteaux forts.
46. L'ostréiculture.
47. Histoire du chemin de fer.
48. Temples et églises.
49. Le temps.
50. La houille blanche.
51 . La tourbe.
52. Jeux d'enfants.
53. Le Souf Constantinois.
54. Le bois Protat.
55. La préhistoire (1 ).
56. A l'aube de l'histoire.
57. Une usine métallurgique en Lor- raine.
58. Histoire des maitres d'école.
59. La vie urbaine au moyen âge.
60. Histoire des cordonniers.
61. L'ile d'Ouessant.
62. La taupe.
63. Histoire des boulangers.
64. L'histoire des armes de jet.
65. Les coiffes de France.
66. Ogni, enfant esquimau.
67. La potasse.
68. Le commerce et l'industrie au 69.
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moyen âge.
Grenoble.
Le palmier dattier.
Le parachute.
La Brie, terre à blé.
Les battages.
Gauthier de Chartres.
Le chocolat.
Roquefort.
Café.
Enfance bourgeoise en 1789.
Beloti.
L'ardoise.
Les arènes romaines. La vie rurale au moyen âge.
Histoire des armes blanches.
Comment volent les avions.
La métallurgie.
Un village breton en 1895.
La poterie.
Les animaux du Zoo.
La côte picarde et sa plaine mari- time.
La vie d'une commune au temps de la Révolution de 1789.
Bachir, enfant nomade du Sahara.
Histoire des bains (1). Noëls de France.
Azack.
En Poitou.
Goémons et goémoniers.
En Chalosse.
Un estuaire breton : la Rance.
C'est grand, la mer.
L'Ecole buissonnière.
Les bâtisseurs 1949.
Explorations souterraines.
Dans les grottes.
Les arbres et les arbustes de chez nous.
1 05. Sur les routes du ciel.
1 06. En plein vol.
107. La vie du métro.
108. La bonneterie.
Louis LEFEBVRE et Jean-Pierre LEMAIRE
Comment volent les avions
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(PHOTO G. BOISGO:iflER)
Le vol de la mouette, du · goéland
Avez-vous
déj~1vu voler une mo uette ou un goëland? Savez- vous que c'est en les regardant que les hommes ont imaginé la construction d e plane urs et d'avions?
On a remarqué qu'une mo ue tte qui pla ne n e r este jam ais sur place. Aussi a-t-on pe nsé que la c hute é ta it évitée gr âce à une r éac- tio n d e l'a ir s ur les ailes de l'oisea u. So us l'aile se c rée une zone de pression, e t a u contraire, au-dessus, une zone d e dépression beaucoup plus importante. Dépression et pressio n donnent na is- sance à une force a ppelée résistance de l'air. Cette de rnière résulte :
1) De la poussée qui permet à l'oiseau de s'élever ou d e se mainte nir;
2) De la traînée qu' il doit vaincre a vec ses muscles lors- qu 'il bat des ailes ou qu'il doit comba ttre e n vol plané en utili- sa nt une composante d e son
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2
COMMENT VOLENT LES AVIONSLe vol du planeur
Ayant bien observé le vol des oiseaux, l' homme voulut les imiter : il construisit des planeurs et des avions.
M. Bréguet observa beaucoup les oiseaux avant de construire des avions. Un de ses anciens ouvriers me racontait que son tra- vail consistait i1 guetter les vols des corbeaux et i1 prendre des pho- tographies.
Comment vole un planeur,? Comme une mouette ou un goë- land lorsque ces oiseaux sont en vol plané.
Lancé à une altitude quelconque, le planeur se mettra en vol plané selon une pente douce : à cause du mouvement en avant, l'air freine en effet la chute : comme pour l'oiseau, l'aspiration vers le haut qu'il produit s'oppose à la pesanteur.
Le planeur rencontre parfois des courants d'air qui s'élèvent
(courants ascendants). L'art du pilote consiste à profiter de ces
courants afin de tenir l'air le plus longtemps possible.
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Lancement du planeur à /'aide d'un treuil
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Comment est lancé le planeur ?
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Sans clo ute, une question vient-elle de surgir dans votre esprit : comm e nt le planeur est-il lancé ?
Son départ s'effectue comme celui de la mouette ou du goë- land : ces oiseaux co ure nt, ailes éte ndues, jusqu'au moment où l'a ir les so ulève.
· Le planeur est fix é
~'un treuil pa r un câhle de longuem varia- ble, généralem ent de 800 ;, 1.200 m ètres. En s'enroulant, le câble entraîne le pla ne ur, leq uel prend assez rapidement la vitesse de décollage d'abord (environ 35 à 40 lem.), puis sa vitesse de montée (70 à 80 km.) La longtt<::u r du câbl e, la vitesse de montée, les condi- tio ns aérologiques conditi onn ent l'altitude du planeur e n fin de treuillage (généralement entre 200 et 300 mètres pour les longueurs
de câble indiquées). , -
En fin de traction, le pilote largue son câble et le vol commence,
ascendant ou descendant, suiva nt les coura nts aériens rencontrés.
COMMENT VOLENT LES AVIONS
...
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Un avion • Curliss •
Du planeur à l'avion
Grâce au pla neur, l'ho mme de vient presque l'éga l d e l'oiseau.
Ce résultat ne le satisfait pas. Il veut que son appar eil devi enne indé pend ant des courants aéi-iens : il imagine de lui adjoind r e un m ot eur.
Cette m odiiication ne va pas sans difficultés : le m ot eur d oit être assez puissant pour entraîner le pla neur i1 une grande vitesse,
< lssez léger pour n e pas trop l'alo urdir.
D'autre part , le pl aneur, cons truit légèr em e nt, ne r ésist erait pas aux gra ndes vitesses : la 1 ·ésis tance de l'a jr lui bri ser ait les ailes.
Une construction plus solide, d onc plus lourde, s' impose, m ais le poids n'est-il pas l'ennemi de tout appa re il aéri en ?
Surmon ta nt ces d iJficultâs, ces contrad ictions, l'homme est
par ve nu i1 construire un pl aneur muni d'un mote ur : U N A VION.
COMMENT VOLENT LES AVIONS
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a11m1J1 ion
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Généralités sur le moteur à explosion
Dans le ciel retentit s oudain un ronflement : cc Un avion !
»criez-vous. Vous êtes-vous demandé la cause de ce bruit ?
Ce
ccvrombisseme nt
>>es t produit par une série d'explosions très rapprochées. Potff réaliser ces explos ions, on utilise un liquide très icombustihl e, l'essence, que l'on vaporise et que l'on mélange à l'air dans le
cccarburateur ». (Une partie d 'essence, seize parties d 'air).
Le m élange explose dans un cylindre, grâce
~'une étincelle élec- trique. Après cette premiè re opératio n (allumage), un piston qui se trouve dans le cylindre est poussé (fig. '1) avec une violence telle qu'il soit capable d'exéc ute r les trois autres opérations
1° ) Refo ulement des gaz brûlés (fig. 2).
2°) Admission des gaz frais (fig. 3).
3°) Compression de ces gaz frais (fig. 4).
Ainsi l'explosion r evient-elle toutes les quatre périodes dans le
moteur appelé pour cette raison cc m oteur à quatre temps ».
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CO~DIENT VOLENT LES AVIONSLe moteur d'avion est-il identique au moteur d'automobile ?
H.emarquer les cyli11dres disposés cr: étoile
Un moteur à explo- sion entraîne donc l'a- ' vion. Peut-être pensez- vous que ce moteur est identique à celui de l'au- tomobile. Si le principe reste le mê me, sachez que les réalisations pra- tiques présentent des différences :
Pour faire voler un avion de sept tonnes à la vitesse de 800 km. à l'heure, il faut, e n e ffet, une force beaucoup plus grande que pour enh·aî- ner sur le sol une auto- mobile de 500 kilos à une a 11 ure huit fois moindre : un moteur puissant est nécessaire.
L'automobile, d'autre part, doit adhérer suHisamment au sol, et le poids du moteur ne constitue pas un obstacle. L'avion, au contraire, doit être aussi léger que possible pour pouvoir voler.
Aussi construit-on son motem avec des alliages légers : duralu- minium, élelctron, magnés ium), tandis que le moteur d'auto est fabriqué avec du fer et de l'acier.
La densité de ces alliages est comprise entre 2 et 4, alors que celle du fer est 7 ,8.
Moteur d'avio11 Moteur d'automobile
COMMENT VOLENT LES AVIONS
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..
a' avlon.-
L 'hélice
Pour entraîne r un e auto ;, l'aide du m oteur, il suffit de r elier celui-ci aux roues m otrices. Le problè me est plus compliqué pour faire avancer un avion sans autre appui qu e l'air.
Ma is l'air est un fluide comme l'eau. Ne peut-on r ésoudre le problè me en utilisant l'invention J e Frédéric Sauvage, appliquée, entre 1830 et 1840, a ux bateaux ù vapeur : l'HELICE ?
Celle-ci avance dan s l'eau en s'y vissant à la nrn nihe d 'un tire- bouchon dans un morcea u d e liège. Elle se comporte dans l'air de la m ême maniè re, à condition d e m odifier sa forme (l'a ir, plus léger que l'eau, n 'offre pas en effet un appui aussi solide).
Sa vitesse de rotation est pJus gra nde ; ses bras (ou pales) sont
m oins lar ges et plus lon gs.
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COMMENT VOLENT LES AVIONS1
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Un • quadrimoteur ,,
Pourquoi existe-t-il des avions à plusieurs moteurs?
Quand l'homme eut réussi une fois à faire voler un avion avec un pilote et un passager, il voulut construire des
ccpaquebots aériens » : les aérobus.
Le problème du poids de posa de nouveau : un aérobus pèse jusqu'à 100 tonnes et Jes 3.000 chevaux-vapeur d'un unique moteur sont bien incapables d'entraîner une telle masse.
On résolut le problème en plaçant sur l'appareil plusiems mo- teurs. Leurs puissances s'ajoutant, ils peuvent enlever <lu sol l'avion et assurer son maintien dans l'air.
Un inconvénient existe cependant : Jes grandes surfaces des moteurs causent un supplément de résistance à l'avancement.
Mais si l'un des moteurs se met en panne pendant Je vol, Je
voyage se poursuit, grâce aux autres moteurs. Un atterrissage,
parfois gros de cornoéquences, peut être ainsi évité.
COMMENT VOLENT LES AVlONS
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Structure d'une aile
Pe ut -être imagi nez-vous l'aile d'avion plate comme un e galette.
Détrompez-vous. Les expériences réalisées da ns des laboratoires spéciaux (les souffleries), révèle nt qu'une aile doit avoir une cer- t aine épaisseur pour obtenir une cour bure ext érieure assurant un m aximum de s ustenta tion.
Cette épa isse ur d evient parfois importante : pour conserver s a légèreté à l'aile, celle-c i est a lors c reuse.
D'autre part, l'a ile ne peut êh·e solide sa ns une arm ature inté- riew·e. La figu re m ont re les deux poutres principales (longerons) r eliées enh·e e lles par des pièces e n forme de fusea u (les nervures).
Cette car casse d'aile est recouverte soit par d e la to ile, du
contre-plaqué ou des fe uilles de mét al (alliage léger).
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COMMENT VOLENT LES AVIONS&o\Wtt
rt1\L 4L fon~ ('ltlc.vl)
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t.'o.~'li CABRE I le l'tQUE ' I
Fonctionnement du gouoernail de profondeur
Le gouvernail de profondeur
Vous avez peut-être vu des avions qui s'élevaient brusquement dans l'air, o u qui desce ndaient avec un bruit de tonnerre.
Comment un appareil c hange-t-il aussi vite d'altitude? Grâce
;'1
son gouvernail de profondeur, fixé i1 sa que ue.
C e go uvernail est constitué par deux petites a iles qui peuvent s 'incliner \'ers le haut ou vers le bas. Quand on les incline vers le haut, l'air les frappe au-dessus, ce qui fait abaisser la queue de l'apparei l : ce lui-ci se trouva nt le ne z en l'air, monte : c'est le cabré.
Si, au contraire, on incline le gouvernail vers le bas, il est
frapp é par l'air s ur la surface inférieure ; la queue de l'avion est
relevée, et l'appareil pique vers le sol : c'est le piqué.
COMMEl\T VOLENT LES AVIONS
gn u v-erncr
t /de d'in:cl'iori.
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Fonctio11nemcnl du gouvernail de direction
Le gouvernail de âirection Les virages
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Vous savez maintenant coniment l 'avion chan ge d'altitude . Un système analogue es t e mployé pour le faire changer de direc tion.
Une petite aile vertica le , placée
~1la queue du gouvernail, peut êh·e orientée vers la droite ou vers la gauche, comme l'indique la figure, en pivotant s ur un axe vertical.
Supposez qu'on oriente le gouvernail de direction vers la droite : l'ai r appuie sur sa face droite , poussant la queue de l'avion vers la gauc he ; un c hangement de direction s'opèr e vers la droite.
De m êm e, il suffit d 'orienter vers la gauche le gouve rnail pour
ohte nir un virage à gauc he.
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COMMENT VOLENT LES AVIONS. l·.
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Remarquer les ailerons à /'arrière des ailes
Les virages · les ailerons
Lorsque les autom obiles prennent des virages à grande vitesse s ur terrain plat, elles tendent à se déplacer vers l'e xtériew· du virage (c'est -;\-clire
~1dé raper). Aussi les virages <les gra ndes routes modernes son t-ils inclinés ve rs l'intér ieur.
Un avion est éga lem ent sujet au dérapage quand il vire. P our évite r cet inconvé nient, qui gênera it c ons idérablem e nt le pilotage, il faut incliner l'appare il dans les virages (comme pour les auto- mobiles).
On utilise pour cela deux petits plans, les a ilerons, placés à
l'arrière d es ailes.
COJllJllENT VOLENT LES A VIONS
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Avion en lliroge (il s'inclin<> suivant la position des ailero11s)
Les virages · les ailerons
Comment <igisse nt les ailerons ? à la façon de petits gouver- nails de profondeur.
En vol rectiligne, ils n'ont aucune action car ils se confondent avec l'aile. l\lais, en virage, on lève l'un et on ahaisse l'autre, ce qui <i pour effet, comme l'indique la figure, d'abaisser une aile
et de relever l'autre, donc d'incliner l'avion.
Ainsi est supprimé pour l'appareil tout risque <le dérapage.
COMlllENT VOLENT LES A VIONS
Avion • biplan ''
Les biplans
Avez-vous observé les avions pendant la dernière g uerre ? Com- bi en d e paires d'ailes avez-vous pu compter ?
Un e seule .
Autrefo is, pourtant, certains avions e n possédaie nt deux pall'es sup erposées. Ces a ppare ils se nomm a ient des biplans.
1 \lunis de mo teurs trop faibles e t sans caré nage (re vê te m ent e n tô le qui do nne une form e aérodynamique), a llant à un e vitesse insufiisa nte, il leur fa llait une grande surface portante pour assure r leur s us te nta tion . S i cette surface a vait été réalisée par un e seule paire d'ail es, celle-ci a urait s ubi ù l'atterrissage un
<cfl a mbage n te l qu'e ll e se serait hrisée. (Fla mbage : lorsqu'un avio n atterrit, les ext ré mités des a iles s'aba isse nt par in ertie e t se r elè ven t par é las- ticité, produisant comme un fa ible battem e nt d 'ailes). C'est pour- quoi on insta lla (sur les gros porteurs principale m e nt) d eux paires d'ailes plus courtes, e t pm· s uite plus solides.
Cette solutio n présentait deux inco nvénie nts : augm entatio n sens ible du po ids et accroi sse me nt de la r ésistance de l'air. On
y
r enonça dès que les m ote urs . acquire nt une puissance plus
gra nde : aussi les avion s actuels sont-ils des mono plans a ux mo-
te urs carénés, afin d e r éduire encore la résista nce de l'air.
COMMENT VOLENT LES AVIONS
901~011S
dt { i~a ti""' cle l otf./
1.Fixation des ailes
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Les ailes peuve nt se fixe r de différ entes façons au fuselage de l'avion. Ce Jnode de fixation est conditionné par le type d'aile (aile basse, média ne, cantilever , avec ou
s~nsmât, a ile e n une seule partie ou e n deux parties, aile mono ou hi-longero n). Dans le cas des ailes en deux parties, les ferrures qui relient e ntre e lles les deu x ailes doivent être ex trê me ment solides, car e lles suppor- te nt des efforts de traction , de pression et de torsion très grands.
Par contre, les ferrures de liaiso n des ailes au fuselage sont
beaucoup moins résistantes car leur e ffort est moindre. S'il existe
une partie ce ntrale d 'aile , la liaison se fait aux longerons de cette
partie central e.
16
COJ\IJllENT VOLENT LES AVIONS- - - -
-_]
Dispositif hyper-sustentateur
La rnpidité des a vions modernes perm et de r éduire considé- rablement la s urface d es ailes.
~faisles appar eils ne peuvent a lors décoller qu'à grande vitesse, ce qui exige un très long terrain.
Est-il possible de fa ire décoller un avion moderne à ailes rela- tivement petites sur un terrain ordinaire?
Oui , si l'on emploie un dispositif hyper-sustentateur, c'est-à-
dire un di spositif assurant une sustentation m eilleure a u d écollage
comme à l'atterrissage.
COJ\llllENT VOLENT LES AVIONS
En haut :
A oion Mal{honine en ool : ks ailes exlrêmea sont rentrées dans leur logement, En bas :
Le même à /'atterrissage : les ailes extrêmes sont allongées.
Dispositif hyper-sustentateur
{suite)
17
De nombreux dispositifs ont été imaginés, depuis l'aile à sur- face variable de l'ingé nie ur russe l\lalchonine, qui l'inventa (ailes télescopiques), jusqu'aux ailes à fentes multiples de Handley- Page.
Seuls quelques procédés sont employés couramment. Nous ne
citerons que les volets d 'intrados ou volets de courbure, en tant
que système hypersustentateur.
1 8
COMMENT VOLENT LES AVIONSv <'let,\
"~Lverr~
. t.
1) Avion • Marouder • déco/font ; remarquer les volets ouverts sous les ailes, entre les moteurs el le /use/oge.-2) Le même en col : les volets sont refermés.
Dispositif hyper-sustentateur
(s uite)
Les volets hypersustentate urs (ou vo le ts d'intrados).
Dim ensio ns : L = 1 / 3 longueur de l'aile ; 1
=1 / 5 e nviron largeur de l'aile.
Ces volets sont fixé s au x ailes près du fuselage. Leur inclinai- son provoqu e un e forte résistance de l'ai1· qui soutient l'appareil.
Re pliés, ils se confonde nt avec les ailes.
COi\rnENT VOLENT LES AVIONS
.,
A Vion en piqué (vu par dessous)
Freinage aérodynamique
La vitesse de ce rtains avions est devenue si considérable qu'elle doit être réduite assez rapidement i1 l'atterrissage.
Les volets hyper-sustcntateurs servent à ce moment de fr ein aérodynamique. Dès qu'ils sont ouverts, ils opposent à l'air une résistance appréciable.
Il exist e un cas cependant
Ottle ur action est insuffisante : pour la descente d' un bombardier en piqué. Ils ne pourraient empêch er l'appareil d'atteindre une vitesse dangereuse pour le pilote. De plus, ils provoqueraient une dévi ation de la route dans le sens horizontal.
Un autre système de fr einage aérodynam ique d oit être utilisé.
Pour fre iner la chute des bombardie r en piqué, on fi xe ;, l'ar- rière de le urs ailes, au -dessus (extrados) et au-dessous (intrados), d es volets de fre inage.
Le poids de ces volets est consid érablem e nt réduit grâce au percement d'un gra nd nombre de trous.
Chose curieuse : Ja présence de ces trous cause tellem ent do re mo us qu'un volet troué freine beaucoup mieux qu'un volet plein .
Ces freins aérodynamiques existent aussi sur les phmeurs.
20
COMMENT VOLENT LES AVIONSLe premier train d'atterrissage (les jambes)
Trains d'atterrissage
Aux temps héroïques de l'aviation, les appareils volants ne pos- sédaient pas de roues. Les premiers pilotes de planeurs atterris- saient tant bien que mal en se servant de leurs jambes, comme
·l'indique la figure 1.
Les frères Wright, ingénieurs américains, imaginèrent d'ins- taller sous les appareils une paire de skis d'un genre spécial. Cela donna de bons résultats, et jusqu'en 1914 on s'en contenta.
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COMMENT VOLENT LES AVIONS
Avion Ade:
Trains d'atterrissage
(suite)
21
Parallèlement, cependant, des ingénieurs r echerchaie nt le moyen d e fixer des r oues à l'appareil. Cléme nt Ader, avec sa chauve-souris, y avait déjà pensé.
Ainsi, vers 1916, on vit apparaître les premie rs trains d'atter- Tissage à deux roues. Pour amortir les cho cs de la piste d'envol,
on avait imaginé le système d es roues indépendantes appliqué
·en 1934 dans l'automobile par Citroën. L'élasticité éta it assurée par
des élastiques d'extenseur (appareil d e culture physique servant à d évelopper les muscles des bras) appelés
ccsandows
».La figure monb·e le fonctionnement de ces trains d'atterrissage .
. fig. 1
22
COMMENT VOLENT LES AVIONSTrains d'atterrissage
(suite)
1 \l ai s les avions devenanl de plus en plus lo urds, les sandows se ré vélèrent t rop faibl es pour eux. Il fa llut trouver autre chose.
C e fut l'amortisseur .Mess ier (du no m de l' inve nte ur, un ingénieur).
Cet amortisseur co mprend ci eux cylindres, l'un porta nt ln roue, l'a utre rattaché à l'avi on ; le premier ·esl à de mi enfoncé dans le second qui se compose d e d eux c ha mbres communiqua nt enh·e e lles par u n petit trou. La chambre inféri eure est r empl ie d'un liquide huileux.
Quand l'avio n a tterrit, le cylindre portant la roue s'enfonce da ns l'a utre cylindre, poussan t le liquide dans la cha mbre s upérie ure.
Le liquide passe difficilem ent : 1 cause de l'étroitesse du passage, c e qui réalise l'am ortissage.
c.ho,.... b ri' su~è~l-C.M4 oY•{icc. ~tvotr
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COMMENT VOLENT LES AVIONS
23
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En plein ool, le lrain d'atterrissage est rentré
(PHOTO C, BOJSCOtfTIER)
Le train d'atterrissage rentrant
· Avez-vous remarqué que les mues des avions modernes reste nt Ïnvisibles pendant le vol ? Les trains d'atterrisage actue ls peuvent,
e n e ffe t, re ntrer dans l'épaisse ur des a iles.
Ce dispositif n'est pas sans inconvéni ent : au mom ent d'atterrir, des pilotes ne ré ussissent pas à cJéclencher le méca nis me permet- tant la sortie du train d'atterrisage, ce qui, généra lem ent, n e cause que des d égâts matériels, l'avion se posant s ur le ventre. (Lors- qu'un avion à train re ntrant do it faire un atterrissage forcé, il est r ecommandé de ne pas sortir le train mais, au contraire, de se poser sur le ventre, ce qui évite cJe capoter.)
Pourquoi cont inue-t-on cepend ant i1 e mployer des trains d'at- te rrisage r entrants ?
Parce que l'a ir oppose une grande résista nce
~1l'avanceme nt
des objets qui s'y déplacent : un train d'atte rrissage est un frein
bien nuis ible pour un avion m oderne.
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COMMENT VOLENT LES AVIONS
• •• J#
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.-· ...' -.·- . . .. : ,,
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- . . .
: :."' .:·· .Délai/ du lrain d'atterrissage rentrant
Le train d'atterrissage rentrant
(s uite)
Différents systèmes sont utilisés :
- système à vérin par vis e t tiges filetées ,
- système à vérin à huil e avec moteur électrique.
Nous ne donnerons ici que le système à huile.
Comme nt peut-on rentrer le train d 'atterrissage?
On utilise un. liquide sous pression qu'on envoie dans un cylin- dre muni d 'un piston : le m ouvement de ce dernier relè ve le train articulé dans l'aile.
Quand le h·ain est i·entré, l'a ile recouvre son aspect normal par la fermeture de deux petites portes qui masquent le logem ent des roues.
Ces portes sont ouve rtes avant l'atterrissage, et le train r epre nd
alors sa position primitive.
COMMENT VOLENT LES AVIONS
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Déco/loge ao~c lient arrière
Le décollage de l'avion
cc Décoller », pour un avion, c'es t quitter le sol. C ette opératio n.
le décollage, ne peut s'opérer sa ns une vitesse suffisante pour per- m ettre aux ailes de soutenir l'appare il. Cette vitesse dépend d'ail- lem s du poids d e l'avion e t de la forme d es ailes : pour. ch aque t ype existe un e cc vitesse de d écollage » dé terminée, connue du pilote .
Si celui-ci essaie de s 'enlever à une vitesse inférieure, son a ppa-
r eil risque for t de r etomber lourde me nt s ur le sol, n 'éta nt pas assez
porté. S 'il l'enlève tro p tard, c'est-à-dire presque a u bout du ter-
rain, il n'a pas le temps de s'é leve r au-dessus des obstacles qui
bor de nt s ouvent ce ter ra in.
26
COMMENT VOLENT LES A VIONSLe décollage de l'avion
(suite)
Ainsi, il importe qu e l'avion d écolle en roulant le moms pos- s ible.
Pour cela, le pilot e doit d'a bord se mettre face au vent : alors qu'il est encor e immobile, l'appare il possède déjà une certaine vitesse par rapport à l'air. De plus, il n 'est pas gêné pa r des coups·
de vent soufflant sur le côté ou
;'1l'arrière - coups de ve nt qui risqueraient d e m ettre l'avion (( en pylône
»;rigure p. 25).
Le pilote doit e nsuite faire donner à son mote ur toute sa puis- sa nce, afin d'atteindre rapidement la vitesse de décollage indiquée par un trait rouge sur un appareil de bord.
L'atterrissage
Une opération délicate pour l'aviateur est celle qui consiste à poser l'appareil au sol : l'atterrissage.
Il ne s'agit pas de « prendre son terrain
»trop long, ni trop court : on risquerait fort de s'écraser sur les obst acles qui borde nt Je terrain.
D'autre part, il ne faut ja mais atterrir sous le ve nt : on se mettrait
ccen pylône », à coup sûr, le vent arrière te nda nt à sou- lever la queue de l'avion .
De plus, il faut év iter tout choc brutal qui abîmerait ou clétrui- rnit le train d'atterrissage.
Le me ille ur atterrissage esl celui qui conduit l'a vion au tiers du te rrain « vent debout
»et le fait se pose r en m ême temps sur Jes roues et la que ue.
A tlerrissagc • vent debout ~
L'avion se r'>ose à la fois sur /es roues et la queue
COMMENT VOLENT LES A VIONS
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-~~ ~1 ~~ ~ fi ~ e:s
~~A 11
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COMMENT VOLENT LES AVIONSLexique
Adhérer : Tenir fortement. {Ex. : ce timbre n'adhère pas à l'en- veloppe.)
Admission : Action de recevoir. (Ex : l'admission des élèves au col- lège de X ... dépendra des résultats du concours d'entrée.) Aérodynamique : L'aérodynamique est la partie de la physique qui a rapport aux gaz. Le mot est émployé comme adjectif, dans les expressions :
a) Forme aérodynamique : forme qui permet de diminuer la résistance de l'air.
b) Freinage aérodynamique : freinage basé sur la résistance de l'air.
Alliage : Combinaison de métaux par fusion. {Ex. : le laiton est un alliage de cuivre et de zinc.)
Armature : Asse mblage de liens de métal soutenant les parties d'un ouvrage mécanique.
Centre de gravité : Le centre de gravité d'un corps est un point tel, que si on suspend le corps par ce point, il soit tou- jours en position d'équilibre.
Compression : Action de diminuer de volume. {Ex. : je comprime de l'air dans un ballon de foot-ball à l'aide d'une pompe.) Dépression : Une zone de dépression est une zone
0\1la pression
atmosphérique est moins for te qu'ailleurs.
Dispositif : Manière particulière de disposer les organes d'un appa- reil.
Duraluminium : Alliage de cuivre et d'aluminium de densité : 3,2.
Elektron : Alliage d'aluminium, de magnésium, avec un peu de cuivre. {Densité : 2,7 .)
Fluide : Se dit des corps qui prennent la forme des vases qui les contiennent. Les corps Ouides se divisent en corps liquides et en corps gazeux.
Pesanteur : Force qui semble attirer les corps vers le centre de la terre.
Piston : Cylindre mobile qui entre avec frottement dans le corps d'une pompe ou le cylindre d'une machine à vapeur.
Remous : Ordinairement : tournoiement d'eau à l'arrière d'un navire en marche (ou de l'air à l'arrière d'une avion.) Roue motrice : Roue qui reçoit le mouvement. Où se trouve la
roue motrice d'une bicyclette ?
Sustentation : Maintien d'un appareil d'aviation en équilibre.
Treuil : Cylindre horizontal mobile autour duquel s'enroule une corde. (Ex. : le treuil d'un puits.)
Tronçon : Au sens propre, morceau coupé d'un objet plus long que large.
Vitesse de rotation : Vitesse à laquelle l'hélice tourne sur elle-même.
. j
Dans la même collection
(SUITE)
109.
Le gruyère.11
O. La tréfilerie.111.
La cité lacu~!re112. Le maïs.
113.
Le kaolin.1 14.
Le tissageà
Armentières.115.
Construction du métro.116.
Dolmens et menhirs.1 1 7. Les auberges de la jeunesse.
1
18.
La mirabelle.119.
Dar Chaâbane, village tunisien.120.
Alpha, le petit noir de Guinée.121.
Un torrent alpestre : l'Arve.122.
Histoire des mineurs.123.
Le Cambrésis124.
La gare.125. Le petit pois de conserve.
126.
Le cidre.127.
Annie la Parisienne.128.
Sam, esclave noir.129- 130- 131.
Bel oiseau, qui es-tu?1
32.
Je serai marinier.133. Le chanvre.
134.
Mont Blanc, 4.807 mètres.135. Serpents.
136. Le Cantal.
137.
Yantot, enfant des Landes.138.
Le riz.139. A la conquête du sol.
140. L'Alsace.
141. La ferme bressane.
142.
Vive Carnaval ! 143. Colas de Kinsmuss.144.
Guétatcheou, le petit éthiopien.145. L'aluminium.
146 - 14 7.
Notre corps.148.
L'olivier.149.
La Tour Eiffel.150. Dans la mine.
1 51 . Les phares.
152. Les animaux et le froid.
1
53.
Les volcans.154. Le blaireau. 1
55.
Le port du Havre.1 56. La croisade contre les Albigeois.
157. En Champagne.
1 58. Le petit électricien. 1 59. 1. - Le portage humain.
160. La
lutherie.161 - 162.
Habitant d'eau douce.163.
Ernie, le petit australien.164.
Les dents.165. Répertoire de lectures.
166.
Donzère-Mondragon.167. La
peine des hommes à Donzère- Mondragon.168.
La scierie.169.
Les champignons.170. L'alfa.
171.
Le portage(2).
172.
Côtes bretonnes.173. Le carnaval de Nice.
174.
La
Somme.175.
Le petit arboriculteur.176.
Les chevaux de course.177.
Abdallah, enfant de l'oasis.178.
Une lettre à la poste.179.
Répertoire de lectures (tome Il).180.
Moissons d'autrefois.18
1. Vignettes CEL ( 1 ) .182.
Les24
heures du Mans..183.
Le portage(3)
(brouettes et cha- riots).184.
Les pompiers de Paris.185.
Le téléphone..186. Le petit mécanicien.
187 - 188.
Un village de l'Oise au XVI 1• siècle.189.
Le tabac en A.O.F.190.
Moissons modernes.191.
Provins, cité du moyen âge.192.
L'eaua
la maison.19~. Répertoire de lectures.
l ':14. La fabrication du drap.
195. La fabrication des allumettes.
196. Voici la Saint-Jean.
.197.
Sauterelles et criquets.193. La chasse aux papillons.
199.
Et voici quelques champignons.200. Il pétille le champagne.
201. Fulvius, enfant de Pompéi.
202.
Produits de la mer.1.
Les crustacés 203. Produits de la mer. Il. Mollusqueset coquillages.
204.
Mines de fer de Lorraine.205.
Electricité de France.206 -
207.
Beau champignon, qui es-tu?208.
La matière (1).209. L'énergie (Il).
210. Les machines atomiques (Ill).
21 1. Le petit potier.
212.
Répertoire de lectures.213.
Histoire de la lame de rasoir.214.
Quatre danses provençales.215. Le libre service.
216. Vignettes CEL
(2).
21 7. Construis un moteur électrique.
218.
Belle plante, qui es-tu?219. Histoire de la bicyclette.
220.
Le littoral belge.221. Les fossiles (1 ).
222.
Les fossiles (Il).223.
224.
225.
226.
227.
228.
229.
230.
231.
Le Tréport. 232. Vieilles Vosges.
Vignettes CEL (3). 233. Corentin, le petit breton.
Saint-Véran. 234. Le château de Versailles.
Les glaciers. 235. La forêt tropicale.
Le mur du son. 236. Quatre danses catalanes.
Au Sahara. 237. Ortho-dico CEL.
Protégeons les oiseaux (1). 238. Un château de la Loire.
Protégeons les oiseaux (Il). 239. Anciennes civilisations d'Amérique.
Le chameau. 240. Les laiteries coopératives.
La brochure : 50 fr.
La collection complète : remise 5 %
Le gérant : C FREINET
IMPRIMERIE .A:GITNA 27, rue Jean-Jaurès, 27 CANNES (Alpes-Marit.)