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Revêtements pour surfaces de maçonnerie

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Revêtements pour surfaces de maçonnerie

Ashton, H. E.

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Digeste de la Construction au Canada

Division des recherches en construction, Conseil national de

recherches Canada

CBD 131F

Revêtements pour surface de maçonnerie

Publié à l'origine en novembre 1973 H.E. Ashton

Veuillez noter

Cette publication fait partie d'une série qui a cessé de paraître et qui est archivée en tant que référence historique. Pour savoir si l'information contenue est toujours applicable aux pratiques de construction actuelles, les lecteurs doivent prendre conseil auprès d'experts techniques et juridiques.

Le terme "maçonnerie" désignait à l'origine un élément de construction bâti par un maçon à l'aide de pierres, de briques ou de tuiles. On a, par la suite, étendu le sens du terme qui a servi a désigner également des éléments monolithes, en béton coulé par exemple, utilisés au lieu des éléments traditionnels. L'expression "surface de maçonnerie" s'applique aujourd'hui non seulement aux matériaux précédents, mais aussi au béton préfabriqué, aux blocs de béton, aux panneaux en amiante-ciment, aux crépis tels que stuc et plâtre, et aux placoplâtres. Certains de ces matériaux ne sont utilisés que pour les intérieurs; d'autres, par contre, ne sont généralement employés qu'à l'extérieur des bâtiments. Le présent Digest étudie, d'après leurs destinations, les revêtements utilisables sur les diverses surfaces de maçonnerie. C'est à dessein qu'on a employé le mot "revêtement" au lieu de "finition". Ce dernier terme est, en effet, également utilisé pour décrire le type de traitement superficiel appliqué au béton coulé avant qu'il n'ait durci; tel est le cas, par exemple, pour la finition à la truelle.

Caractéristiques des matériaux de maçonnerie

Les propriétés de l'ensemble comme de la surface d'une maçonnerie influent sur le comportement des revêtements. Ainsi qu'on l'a exposé dans le CBD 127F, les matériaux de maçonnerie contiennent des pores, c'est-à-dire des vides à l'intérieur du matériau plutôt que des petits trous à la surface. Il est même nécessaire que le béton bien compact contienne de petites bulles d'air en l'absence desquelles il ne résisterait pas au gel. Dans la plupart des cas la porosité est engendrée par l'eau qu'on utilise à un stade quelconque de la production de manière à pouvoir conférer au matériau sa forme finale. L'eau est enlevé au cours du séchage ou de la cuite laissant les pores. Dans certains matériaux les pores ont des dimensions si réduites que seule l'eau ou d'autres petites molécules peuvent y pénétrer. Les molécules des revêtements, qui sont beaucoup plus grandes, ne peuvent s'y introduire; aussi ces matériaux, dont la plupart des pierres fournissent un exemple, peuvent-ils être considérés comme imperméables aux revêtements. Néanmoins, un matériau perméable à l'eau absorbera de l'eau lorsque les circonstances l'y contraindront. En vue d'éviter, dans le cas des matériaux poreux, la pénétration de l'eau et les difficultés qu'elle engendre dans les revêtements et les constructions, il importe donc d'apporter un soin particulier à la conception et à la réalisation des constructions. Le degré de porosité de certains matériaux couramment utilisés dans la construction est indiqué dans le CBD 127F.

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Le fait qu'une surface soit plus ou moins unie influe sur le comportement des revêtements de maçonnerie. Vue que la composition chimique des subjectiles et des revêtements présentent des différences très marquées, une grande partie de l'adhérence qui lie les uns aux autres résulte d'une prise mécanique. Les surfaces du béton très soigneusement lissé à la truelle, des pierres polies et des briques ou tuiles vitrifiées, sont trop unies pour permettre une bonne adhérence. Nul n'ignore, par exemple, que les revêtements organiques adhèrent mal au verre non traité. Le béton coulé qui n'a pas été bien tassé contre les coffrages représente le cas extrême dans le sens opposé. La surface en est rugueuse et peut contenir des trous de grandes dimensions. Les revêtements organiques minces ne peuvent, sur un subjectile de ce type, constituer un film continu.

L'alcalinité est une propriété chimique de la maçonnerie qui influence grandement sa compatibilité pour les revêtements. La plupart des maçonneries sont fortement alcalines. Les pierres et les briques sont normalement neutres, mais les mortiers avec lesquels on les lie sont fortement basiques. Le béton frais est très alcalin à cause des éléments dont il est formé et parce qu'il se produit, au cours du processus de durcissement, un dégagement d'hydroxyde de calcium (chaux hydratée). Il se peut que cette réactivité chimique diminue avec le temps du fait de la carbonatation causée par le gaz carbonique de l'air. Cette action ne s'exerce toutefois que rarement au-delà d'une mince couche superficielle. Le passage de l'humidité à travers la masse du béton peut ainsi amener rapidement à la surface des composés alcalins frais. Le béton préfabriqué et les blocs de béton ne sont pas aussi fortement basiques lorsqu'ils ont été durcis à la vapeur. Les blocs ont en outre une tendance à être plus poreux de sorte que la carbonatation peut exercer ses effets à une plus grande profondeur. Les blocs sont, d'un autre côté, mis en place à l'aide de mortiers alcalins, de sorte que l'un des effets contrebalance l'autre. L'alcalinité des panneaux en amiante-ciment présente de fortes variations à cause de l'existence de deux procédés différents de cure du béton tous deux largement utilisés. Les produits durcis en autoclave avec addition de silice ont une faible teneur en éléments alcalins; ceux qui sont durcis à température normale en atmosphère humide sont plus alcalins que le béton coulé sur place(1). À cause de la chaux et du ciment dont il est constitué, le stuc est

fortement basique. Étant fabriqué à partir du gypse, le placoplâtre est neutre; le plâtre, par contre, au moins sur ce continent, contient de la chaux dans la couche blanche de finition qui est, de ce fait, alcaline.

Une autre caractéristique chimique de la maçonnerie réside dans la présence de sels solubles. Ils peuvent résulter de réactions chimiques se produisant pendant la fabrication ou le durcissement; ils peuvent aussi provenir d'impuretés solubles présentes dans quelques-uns des ingrédients, ou des matériaux utilisés dans les mortiers destinés à l'installation des éléments de maçonnerie. A mesure que l'eau utilisé durant la construction se dissipe, elle transporte les sels solubles jusqu'à la surface; ils s'y déposent sous forme d'efflorescences lorsque l'eau s'évapore. Si, par la suite, la construction absorbe de l'eau qui, à son tour, remonte à la surface, de nouvelles efflorescences prennent naissance. Le béton monolithe ne souffre généralement pas de cet inconvénient, à moins que les détails de construction ne permettent la pénétration de la pluie, ou que le béton ne soit extrêmement poreux. Les blocs de béton peuvent présenter des efflorescences parce qu'ils sont plus poreux et parce qu'ils sont placés à l'aide de mortier. Ainsi que l'a exposé le CBD 2F, la probabilité pour qu'une construction de briques présente de l'efflorescence dépend des propriétés et de la composition de la brique et du mortier. Lorsque la teneur en sels de sodium et de potassium présents dans le mortier est basse, la production de sels blancs est réduite. Les produits du ciment traités à l'autoclave sont relativement exempts de dépôts; il n'en est pas ainsi dans le cas des matériaux séchés normalement en raison de leur forte teneur en ciment. Du fait de sa composition, le stuc peut aussi présenter de l'efflorescence, mais son aspect est moins déplaisant que dans d'autres cas parce que le contraste de couleur n'est pas aussi frappant que sur les briques rouges.

Problèmes se présentant dans les revêtements de maçonnerie

Ces problèmes sont naturellement liés aux caractéristiques de la maçonnerie. Les difficultés principales résultent des hautes teneurs en produits alcalins. Il en était particulièrement ainsi dans le cas des anciens types de revêtements dont la composition était basée sur l'huile ou sur

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des milieux de suspension contenant de l'huile. L'huile réagit facilement sur les produits alcalins suivant un processus chimique appelé saponification qui n'est autre que la réaction de base utilisée dans la fabrication des savons. Ce type de réaction n'est pas souhaitable, lorsqu'il se produit sur une couche de peinture car le film sec devient mou et collant; si la réaction se prolonge, le film redevient liquide. Cette réaction étant toujours possible, il est nécessaire de s'assurer qu'au moins pour la couche de fond on utilise des revêtements non saponifiables, ou que le subjectile reste tellement sec que la réaction ne peut se produire. La plupart des surfaces extérieures ne peuvent satisfaire à cette dernière condition. Une troisième méthode consiste à tenter de neutraliser chimiquement les produits alcalins. On recommande souvent de traiter le béton à l'acide chlorhydrique pour le "neutraliser". Cette opération est, en fait, impossible, sauf sur une mince couche superficielle. Si on appliquait assez d'acide pour neutraliser complètement tous les produits alcalins, le béton serait détruit. L'introduction ultérieure d'eau dans le matériau peut, en conséquence, amener à la surface des produits alcalins frais.

Avant l'apparition des peintures au latex, on traitait fréquemment avec une solution de sulfate de zinc les surfaces revêtues de plâtre. Il en résultait, sous forme de sulfate de calcium, une précipitation de chaux libre qui rendait neutre la surface. Lorsqu'on doit utiliser des couches de fond au latex, aucun traitement n'est nécessaire dans le cas des revêtements sensibles aux produits alcalins et à base de solvants. Lorsqu'on applique le traitement, on ne peut utiliser des peintures au latex parce que le sulfate de zinc peut en provoquer la coagulation.

En détruisant mécaniquement les films, l'efflorescence ruine les revêtements. La force exercée pendant la cristallisation des sels est, en effet, assez importante pour briser l'adhérence des films au subjectile ou la force de cohésion du film. Aussi ne saurait-on se borner à éliminer l'efflorescence d'un mur de maçonnerie avant de la peindre. On doit, après disparition des sels blancs, observer la surface pendant quelque temps en vue de déterminer s'il se produit une récurrence. Une nouvelle production d'efflorescence indique soit qu'une fraction trop importante de l'humidité d'origine est encore présente, soit que l'eau pénètre dans la construction grâce à un défaut de celle-ci. Il est nécessaire, dans ce dernier cas, de découvrir la source d'infiltration d'eau et, si possible, de porter remède à la situation. Au début de l'introduction des peintures au latex quelques-unes d'entre elles ont donné lieu à la production d'efflorescence provenant de l'intérieur du film de peinture. Elle résultait de la présence de certains produits surfactants solubles dans l'eau. Cette difficulté ne se produit plus avec les peintures au latex fabriquées aujourd'hui.

La présence de l'eau étant nécessaire pour que la saponification ou la production d'efflorescence puissent entrer en jeu, on peut considérer que l'eau constitue l'agent dont l'influence sur le comportement des revêtements est la plus sensible. De grandes quantités d'eau entrent dans la construction de structures en maçonnerie. L'on doit permettre à ces matériaux de se dessécher ou l'évaporation éventuelle de cette eau pourrait engendrer des difficultés. Les revêtements à base de solvants ne peuvent être appliqués sur une surface humide car on ne peut y obtenir une adhérence satisfaisante. Les surfaces humides ne causent aucun dommage aux peintures à base d'eau mais un excès d'eau peut empêcher la formation d'un film convenable. La surface d'une structure peut paraître sèche alors qu'elle renferme encore de l'eau utilisé durant la construction. La pose d'un revêtement peut emprisonner cette eau qui, si elle tend vers la surface traitée, peut transporter de l'alcali qui détruira chimiquement les peintures saponifiables ou des sels qui détruiront mécaniquement les films par l'efflorescence. L'emploi de systèmes de construction à sec, élimine ces problèmes en autant qu'une conception soignée assure que les matériaux n'absorbent de l'eau par la suite. Ainsi, dans les régions froides, une fuite d'air peut transporter de grandes quantités d'eau dans les murs extérieurs.

Les traitements chimiques superficiels appliqués à divers matériaux de maçonnerie peuvent engendrer des difficultés lorsqu'on doit ensuite poser des revêtements; tel est le cas pour les produits de décoffrage du béton. Comme un grand nombre de ces produits contiennent des cires d'hydrocarbones ou du petrolatum, les revêtements à base d'eau ne mouillent pas convenablement les surfaces et l'adhérence ou la durée de séchage des revêtements à base de

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solvants en sont défavorablement affectées. Les procédés internes d'imperméabilisation des bétons et les traitements hydrofuges de surface appliqués sur l'amiante-ciment en feuille ou sur la brique peuvent, de même, empêcher les peintures à l'eau de mouiller la surface d'une manière satisfaisante. Avant d'entreprendre la peinture de maçonneries contenant ces adjuvants, on devra ordinairement prévoir un vieillissement de six mois à un an ou leur élimination au moyen d'abrasifs. Ceci s'applique en particulier aux traitements par produits hydrofuges. On peut également enlever les produits de décoffrage au moyen de nettoyeurs chimiques.

Les produits de nettoyage et les décapants pour peinture peuvent aussi créer des difficultés lorsqu'on applique un nouveau revêtement. Si le produit de nettoyage contient des produits chimiques alcalins qui ne sont pas complètement éliminés par le lavage, la réaction décrite précédemment se produira avec les peintures saponifiables. Quelques décapants pour peintures solubles à l'eau contiennent également de l'alcali et un grand nombre de ceux à base de solvant contiennent aussi de la cire destin à réduire l'évaporation de ce dernier. Si on la laisse subsister à la surface, la cire engendre pour la peinture les mêmes inconvénients que les produits de décoffrage. Il est donc nécessaire d'éliminer complètement toute trace de produits de nettoyage et décapants avant d'entreprendre la peinture de la surface.

En commun avec les autres subjectiles extérieurs, les conditions atmosphériques régnant au moment de l'application de la peinture peuvent influer sur le comportement de la maçonnerie peinte. À cause de leurs structures poreuses, les maçonneries et les matériaux de bois peuvent absorber de l'eau lorsqu'il pleut ou lorsque l'humidité relative est très élevée. Lorsque les conditions atmosphériques s'améliorent, il faut alors, pour que ces matériaux puissent sécher, plus de temps que dans le cas de subjectiles métalliques non poreux. Il importe, si l'on désire obtenir une durabilité satisfaisante du revêtement, de suivre de près les instructions des fabricants concernant les conditions d'application. Cette recommandation s'applique principalement aux finitions dont le durcissement est obtenu chimiquement. Il se peut qu'en présence de conditions défavorables, aucun séchage ne se produise.

Recommandations générales

Les revêtements utilisés pour murs de béton, de stuc et de briques sont ordinairement composés des mêmes matériaux. On donne la préférence aux peintures au latex depuis qu'elles ont été introduites; grâce à elles, il est moins difficile de peindre le béton et le stuc que les autres surfaces extérieures telles les surfaces métalliques, qui se corrodent, et les surfaces de bois, dont les dimensions sont peu stables. Les peintures au latex ont donnée de bons résultats sur les blocs de béton ainsi que sur le béton et le stuc. Il est important de repeindre les peintures au latex sans attendre que les couches précédentes présentent un farinage excessif. Ainsi qu'on l'a exposé dans le CBD 91F les peintures au latex ne peuvent pénétrer dans le poudrage; il importe donc d'enlever celui-ci par brossage ou de le sceller au moyen d'un isolant pénétrant. Concernant le stuc, on a effectué en Allemagne des essais sur des crépis à haute teneur en chauf posés à de la maçonnerie extérieure. Il en ressort que si l'on n'empêche pas l'entrée de l'eau dans le mur, l'application de peintures au latex peut engendrer sur un crépi frais, des dommages dûs aux alternances de gel-dégel(2). Les crépis contenant du ciment n'ont

pas présenté ce type de défaillance; le stuc, qui est un enduit de ciment, peut donc être peinturé au latex. Ainsi qu'on l'a mentionné précédemment, les considérations relatives à la conception des bâtiments s'appliquent aussi à d'autres types de maçonneries. Les défauts de construction peuvent, en effet, donner naissance à de l'efflorescence dont un mince revêtement ne saurait évidemment empêcher la formation.

Convient-il de peindre les briques? L'accord ne règne pas à ce sujet. On a incontestablement observé des échecs dans des constructions où les briques avaient été peintes. Plusieurs facteurs semblent responsables: (1) les revêtements plus anciens, tels les peintures à l'huile n'ont pas donné de bons résultats sur la brique et généralement se sont écaillés ou décollés après quelques années; (2) quelques types de traitements hydrofuges appliqués à la brique peuvent interférer avec les applications de peinture au latex; (3) si le revêtement présente une certaine imperméabilité, il peut empêcher la sortie, en quantité suffisante, de l'eau qui a

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pénétré dans le mur et causer l'effritement de la surface de la brique dû aux alternances du gel et du dégel. Les peintures au latex sont ordinairement très perméables à la vapeur d'eau. Aussi se sont-elles bien comportées sur des subjectiles de briques qui avaient été convenablement préparés avant de recevoir la couche de peinture. On doit débarrasser les surfaces des poussières et des saletés et rejointoyer les joints de mortier défectueux. Un arrosage à l'eau révélera la présence d'un hydrofuge. Si l'eau se rassemble en gouttelettes au lieu d'être absorbée par la brique, on devra exécuter un essai local de peinture au latex avant d'entreprendre le revêtement du mur tout entier. L'absence d'affaissement de la peinture humide et une bonne adhérence du film sec indiquent que la brique peut être peinte d'une manière satisfaisante. On ne doit pas, d'autre part, perdre de vue le fait que les revêtements organiques souffrent de vieillissement avec le temps. Aussi est-il indispensable de les renouveler après un certain délai.

On a appliqué avec succès d'autre types de revêtements sur le béton, le stuc et les briques. Il s'agit de fortes applications de produits qui "respirent". Ces matériaux contiennent généralement de la fibre d'amiante et du sable; on les applique sous forme de film très épais ce qui a pour effet de dissimuler les imperfections mineures. Il en existe deux types-à base d'eau ou de solvant-mais leurs utilisations sont pratiquement identiques. La présence, sur la surface, de petites quantités d'humidité ne nuit pas au type à base de latex; l'application à des températures peu élevées (35 à 50°F) engendre, d'un autre côté, moins de dommages au type contenant un solvant. À cause des faibles teneurs en liants et des très hautes teneurs en pigments, l'adhérence de ces revêtements est de nature essentiellement mécanique; on doit, de ce fait, porter une attention spéciale à leur application. Dans cette catégorie, on utilise certains revêtements avec une peinture de fond spéciale destinée à assurer l'adhérence. Bien que ces matériaux à haute teneur en matière de charge permettent le passage de la vapeur d'eau, ils ne peuvent transmettre les grandes quantités d'eau qui peuvent s'infiltrer grâce a un défaut de construction. Ainsi qu'on l'a dit, la peinture ne saurait remplacer les gouttières, ni les solins, ni les pare-vapeurs. Les défaillances par exfoliation se produisent ordinairement lorsque la glace, provenant de l'eau qui s'est accumulée pendant l'hiver derrière le film, fond au printemps. Ces types de revêtements se sont bien comportés à long terme sur la maçonnerie; ils tendent cependant à donner naissance à des taches aux endroits où se produisent des écoulements d'eau. On recommande quelquefois d'appliquer un revêtement supplémentaire transparent destiné à réduire les taches. Il réduit malheureusement aussi la transmission de l'humidité, alors que cette propriété constituait précisément une des raisons ayant conduit au choix des types de matériaux en cause.

Les fabricants de résines résistant aux produits alcalins ont fortement recommandé l'emploi de revêtements d'épaisseur normale et à base de solvants. Les différents types de liants comportent le vinyltoluène acrylique, le styrène-butadiène, et le caoutchouc chloré. On décrit souvent ces revêtements comme étant "à base de caoutchouc." Ils se comportent aussi bien que les peintures au latex et, suivant les rapports, résistent mieux à l'efflorescence. À cause du coût des résines et des solvants, il leur est cependant assez difficile d'entrer en concurrence avec les revêtements dont l'eau constitue la base.

Avant l'introduction des peintures au latex, les peintures au ciment étaient largement utilisées. En général, elles n'ont pas donné satisfaction sur les maçonneries extérieures parce que leur couleur d'origine disparaît rapidement à cause du farinage du film. Il arrive, d'autre part, qu'elles ne soient pas convenablement appliquées. On a pu, en particulier, omettre d'humidifier suffisamment le subjectile, de faire pénétrer à la brosse la peinture dans la surface, ou d'arroser d'eau pour durcir le ciment. Le film tend, dans ces conditions, à être poreux et même poudreux. Une peinture au ciment farinante constitue une mauvaise surface pour recevoir une nouvelle couche du même produit ou d'autres produits de finition. Si le film est solide et ne présente qu'un farinage léger, ou moyen, on pourra, avant d'employer l'un des trois types de revêtement mentionné précédemment, appliquer un isolant à base de solvant destiné à l'agglomérer. Si, au contraire, le farinage est important, ou si le film s'effrite, la seule méthode sûre, mais évidemment coûteuse, consiste à éliminer la peinture au ciment par décapage au sable.

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Pour obtenir une finition équivalant à celle des carreaux de céramique ou des briques vitrifiées, tout en conservant l'avantage du bas prix des constructions en blocs de ciment, on utilise, en particulier à l'intérieur des bâtiments institutionnels tels que les écoles, des revêtements à application épaisse. Certains de ces matériaux sont basés sur des uréthanes, des polyesters, et des époxydes à deux éléments constitutifs; d'autres consistent d'une couche de fond à base d'émulsion et d'un glaçage acrylique transparent (en fait une laque acrylique). On peut, en vue d'obtenir des effets décoratifs variés, ajouter des revêtements a effet moucheté ou toile. La plupart des méthodes comprennent l'emploi d'une matière de remplissage qui égalise les trous et les creux des blocs de béton. Dans le cas du béton coulé sur place, et suivant que les surfaces sont assez lisses, il se peut que l'application de la couche de fond sans emploi de matière d'emplissage soit suffisante. Si ces revêtements, ressemblant aux carreaux de céramique, sont appliqués en usine sur les blocs, les joints de mortier seront naturellement visibles lorsqu'on aura construit les murs. On peut remédier à ce défaut en procédant à l'application sur le chantier. Seuls des professionnels expérimentés peuvent exécuter ce travail. Il en est particulièrement ainsi avec les types réactifs qui posent les problèmes du mélange sur place de la durée limitée du produit mélangé de vie: et du durcissement lent aux basses températures; il s'y ajoute, dans quelques cas, la nécessité de satisfaire à des exigences extrêmement strictes. Jusqu'à une époque récente, les époxydes et les uréthanes jaunissaient et farinaient en cas d'exposition à l'extérieur. On a introduit sur le marché, au cours des dernières années, des uréthanes conservant leur brillant et ne jaunissant pas, mais ils sont assez coûteux.

Les revêtements utilisables sur les surfaces d'amiante-ciment dépendent du mode de séchage du subjectile. Les produits durcis à l'air exigent des revêtements fortement résistants à l'alcali, tels que les peintures au latex ou les matériaux à base de solvants mentionnés précédemment. La teneur en produits alcalins des produits traités en autoclave est si faible qu'on peut les enduire d'un revêtement extérieur quelconque. Comme il est difficile de déterminer sur le chantier le type de panneau qui doit être peint, on restreint d'ordinaire la sélection aux revêtements non saponifiables. On a signalé que l'application de revêtements imperméables sur un seul côté des panneaux d'amiante-ciment entraîne le gauchissement et le gondolage des panneaux. On suppose que ceci provient d'une dilatation plus prononcée résultant de l'action de l'humidité sur le côté non couvert. Pour empêcher la production de ce défaut, il est nécessaire d'utiliser sur le côté opposé à celui enduit d'un revêtement épais, un isolant fournissant un vaporifuge équivalent. On n'a pas observé de gauchissement avec les revêtements d'épaisseur normale présentant une perméabilité supérieure à un perm. Lorsqu'on assemble des feuilles d'amiante-ciment pour former des panneaux sandwich, on doit appliquer un revêtement sur les deux faces en vue d'augmenter la stabilité dimensionnelle des éléments. On peut peindre les murs en béton, situés dans les sous-sols au-dessous du niveau du sol, en utilisant des peintures au latex ou au ciment et à condition qu'il n'existe aucune fuite. Les expériences réalisées à la DBR ont montré qu'un revêtement intérieur mince ne saurait en aucun cas interdire l'entrée de l'eau. Il est préférable d'imperméabiliser l'extérieur des fondations. On obtiendra ainsi la certitude que le pression hydrostatique renforcera, au lieu d'annihiler, l'adhérence des revêtements.

Le CBD 90F décrit l'application d'enduits opaques ou transparents sur planchers en béton. On y trouve également une étude sur les finitions destinées aux plâtrages et placoplâtres intérieurs.

Conclusion

La peinture des surfaces de maçonnerie peut donner des résultats satisfaisants si l'on utilise un type de revêtement approprié au subjectile sur des bâtiments bien conçus et construits de manière a éviter la présence de fuites et d'ouvertures. En pareil cas l'action des revêtements ne se borne pas à améliorer l'apparence: en empêchant la pénétration de la pluie. Elle confère aussi à la construction une certaine protection. Lorsqu'un mur reste sec, sa conductibilité thermique est conservée; il se peut alors qu'il soit exempt des difficultés créées par la présence

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de l'humidité. Lorsque les techniques de conception ou de construction sont défectueuses, on ne saurait s'attendre à ce que des revêtements organiques remédient à la situation.

Références

1. S. Lauren. Coating of Cementitious Materials. Official Digest, Vol. 35, No. 462, p. 654 (1963). 2. H. Künzel, Moisture Investigations in Connection With Paints on External Renderings. NRC

Références

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