Lagarosiphon (Hydrocharitacées)
Lagarosiphon major
appelé aussi Lagarosiphon muscoïdes, Elodea crispa, Lagarosiphon crispus
Description générale
Le Lagarosiphon et l’Élodée sont assez proches du point de vue morphologique. Le système racinaire de cette plante peut pénétrer profondément dans les sédiments vaseux (à plus de 1 m), ce qui lui permet un ancrage solide dans le milieu.
Reproduction/propagation
Seuls des pieds femelles semblent s’être implantés en dehors de son aire originelle de répartition. L’espèce se développe donc seulement par bouturage spontané et croissance végétative du rhizome. La fragmentation s’effectue généralement au sommet des tiges où elles sont plus fragiles. Un fragment de tige est capable de reconstituer un pied viable en développant progressivement des racines adventives et des tiges “filles”.
Habitat
De par la relative fragilité de ses tiges, le lagarosiphon se développe préférentiellement dans les milieux stagnants ou à faible courant. Egalement capable de s’installer dans des milieux courants dès lors qu’il peut y trouver des habitats protégés. L’espèce peut se développer dans une gamme de température comprise entre 10 et plus de 25°C. Préfère les substrats vaseux aux substrats sableux.
Origine
Originaire d’Afrique du Sud, le lagarosiphon, apprécié en aquariophilie, a été introduit dans de nombreuses parties du monde. En France, délibérément dans le Bassin parisien vers 1935 au jardin botanique de Paris. Espèce dite naturalisée dans ce bassin en 1959, elle a été observée pour la première fois en 1965 dans le Sud-Ouest. Volontairement disséminée en raison de la régression des plantes aquatiques à cette époque, elle s’est ensuite propagée dans les autres lacs communicants, les gravières et autres milieux aquatiques de la frange océanique.
O ri gi ne
Très faible abondance,
voire nulle
Taille
jusqu’à 6 m de long Feuilles
allongées de 1 à 2 cm, 2 mm de large, marges dentées, fortement recourbées vers l’arrière
Tiges
grêles et très ramifiées, jusqu’à 5 m de long et 4 à 5 mm de diamètre Fleurs
petites, rosées, flottant à la surface de l’eau
Nuisances
Sur le milieu naturel
Ce sont des plantes compétitives formant des peuplements denses, souvent monospécifiques, qui concurrencent fortement, jusqu’à éliminer des espèces et végétations aquatiques indigènes.
Les herbiers denses modifient les conditions physico-chimiques du milieu. Ils peuvent engendrer une augmentation de la sédimentation dans les plans d’eau.
Sur l’Homme
Cette espèce est source de gênes physiques pour la plupart des loisirs nautiques, ralentissant ou empêchant les déplacements des embarcations, limitant la pratique de la pêche, et gênes pour la baignade.
Par sa capacité à s’étaler à la surface des eaux en fin de croissance, il peut être la cause de modifications esthétiques des milieux ressenties comme des gênes par les usagers.
Mesures préventives
- Ne pas faucarder sans récolter, sinon de nombreuses boutures pourraient accroître la prolifération de l’espèce,
- Nettoyer le matériel utilisé pour le faucardage avant qu’il soit réutilisé sur d’autres sites afin de limiter les risques de dissémination de boutures,
- Evitez les applications d’herbicides, les arrachages ou tout autre moyen d’éradication sur une station, sans avis et encadrement adaptés.
- Le site doit être surveillé et suivipendant plusieurs années.
Cette espèce ne pose aujourd’hui pas de problèmes en Brenne, de par sa faible présence.