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Les déterminants des petites et moyennes entreprises exportatrices en Algérie : Cas de l'Ouest algérien

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Université d’Oran 2 – Mohamed Ben Ahmed

Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion

Thèse

Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences

En Sciences Commerciales

Spécialité : Management

Thème :

Présentée et soutenue publiquement par :

Melle RAHMANI Yamina

Devant le jury composé de :

Président : Mme AIT HABOUCHE MIHOUB Ouahiba, Professeur, Université d’Oran 2

Rapporteur : Mme BENYAHIA-TAIBI Ghalia, Maître de conférences (A), Université d’Oran 2

Examinateur : Mr BOURAHLA Allal, Professeur, Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbès

Examinateur : Mr BELGOUM Farid, Maître de conférences (A), Université d’Oran 2

Examinateur : Mme BOUZADI Soltana, Professeur, Université des Sciences et des Technologies

d’Oran Mohamed Boudiaf (USTO)

Examinateur : Mme BOUTIFOUR Zohra, Maître de conférences (A), Ecole Nationale

Polytechnique d’Oran

Année universitaire

(2)

I

S’il est vrai qu’une thèse de doctorat constitue avant tout un travail solitaire, la présente recherche n’aurait pu aboutir sans la collaboration de nombreuses personnes autres que son auteur. La liste de ceux et celles qui ont apporté leur pierre à cet édifice est bien trop longue.

À cet effet, et par une chaleureuse envie que je consacre, ici, quelques lignes pour présenter mes vifs remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de ce modeste travail sous la bienveillance du Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui m’a donné la force et la patience d’accomplir ce mémoire.

Mes remerciements les plus sincères ainsi que mes profonds respects vont en priorité à ma directrice de recherche Mme BENYAHIA-TAIBI Ghalia pour la confiance qu’elle m’a accordée en acceptant de diriger ce travail, elle m’a appris non seulement la rigueur du chercheur, mais aussi imprégné de son esprit humaniste. Chose ô combien absente chez bon nombre de ceux que nous côtoyons.

Mes remerciements s’adressent plus particulièrement à mesdames et

messieurs les membres du jury pour m’avoir honoré d’avoir accepté d’abord la lecture du travail et ensuite d’être présent pour l’examiner le jour de la soutenance. Leurs critiques vont certainement contribuer à son amélioration.

J’adresse également mes remerciements les plus sincères à tous les praticiens qui ont participé à la partie empirique de la thèse. Plus particulièrement Mr DERRAR, Mr BEY NASERI, Mr OULED ALI, Mr YADI, Mr ASSOUS et Mr GHRAB. Ils ont su me convaincre, par le temps et l’intérêt qu’ils ont bien voulu consacrer à ma recherche, qu’il ne fallait pas désespérer des relations entre le monde de l’entreprise et le monde de la recherche en Algérie.

Ces remerciements seraient incomplets si je n’en adressais pas à l’ensemble des dirigeants des PME qui ont accepté de répondre au questionnaire de recherche avec gentillesse.

(3)

II

A mon père qui nous a quittés pour un monde meilleur avant de voir sa vision se réaliser. Le désir de sentir sa fierté même a titre posthume, m’a toujours poussé à me surpasser. Puisse Dieu le tout puissant ait son âme et l’accueille en son vaste paradis.

A celle qui s’est toujours dévouée et sacrifiée pour que je puisse réaliser son rêve d’aller loin et de faire ce qu’elle n’a pas eu l’occasion de faire ma très chère mère.

A mes frères et mes sœurs qui m’ont toujours soutenu.

A ceux qui sont les plus chers à mon cœur mes nièces et mes neveux.

A mon oncle, sa femme qui est pour moi une deuxième mère et mes cousines.

A mes chères amies RAZIKA, SARAH et KARIMA

A tous je dis merci et je dédie humblement le fruit de toutes ces années recherche.

(4)

III

ALGEX Agence Nationale de Promotion du Commerce Extérieur

ANEXAL Association Nationale des Exportateurs Algériens

BTPH Bâtiment, Travaux Publics et Hydraulique

CACI Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie

CAGEX Compagnie d’Assurance et de Garantie des Exportations

CCIO Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Oranie

CGPME Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises

CNES Conseil National Economique et Social

CNIS Centre National d’Informatique et des Statistiques

CNRC Centre National du Registre du Commerce

EURL Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée

FNRDA Fonds National de Régulation et Développement Agricole

FSPE Fonds Spécial pour la Promotion des Exportations

IBS Impôt sur les Bénéfices des Sociétés

MIPMEPI Ministère de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’Investissement

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economiques

OIT Organisation Internationale du Travail

OLI Ownership, Location et Internalization advantage

PE Petites Entreprises

(5)

IV

PME Petites et Moyennes Entreprises

R&D Recherche et Développement

SAFEX Société Algérienne des Foires et Exportations

SARL Société A Responsabilité Limitée

SPA Société Par Action

SPSS Statistical Package for Social Science

TAP Taxe sur l’Activité Professionnelle

TIC Technologies de l’Information et de la Communication

TPE Très Petites Entreprises

TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée

US United States (États-Unis)

USA États-Unis d’Amérique

(6)

V

Figure Page

1.1 Contrôle, risque et niveaux d’internationalisation 30

1.2 Typologie des PME exportatrices selon JOYAL 36

2.1 Mécanismes de l’internationalisation selon JOHANSON et VAHLNE

1977 51

2.2 Mécanismes de l’internationalisation selon JOHANSON et VAHLNE

2009 55

2.3 Influence des facteurs sur la décision d’exporter 63

4.1 Les facteurs influencent la décision d’exporter chez les PME

exportatrices de l’Ouest algérien 157

Liste des graphiques

Graphique Page

3.1 Evolution de la population des PME et la création des PME privées en

Algérie de 2005 à 2017 82

3.2 La répartition des PME privées par tranches d’effectifs entre 2015 et

2017 84

3.3 Evolution de la répartition sectorielle des PME privées en Algérie entre

2007 et 2017 86

3.4 Evolution des emplois déclarés par type de PME (2008 - 2017) 89

3.5 Evolution de la valeur ajoutée par secteur juridique hors hydrocarbures

(2005-2016) 92

3.6 Evolution du commerce extérieur algérien entre 2005-2017 95

(7)

VI

4.2 L’utilisation des TIC dans les entreprises interrogées 136

4.3 L’appartenance des entreprises enquêtées a des réseaux d’entreprise 137

4.4 Le type des réseaux d’entreprise 138

4.5 La notoriété des organismes dédiés à l’accompagnement des entreprises

dans leur démarche à l’export 140

4.6 La nature de l’aide à l’export dont ont bénéficié les entreprises

exportatrices interrogées 141

4.7 L’appréciation de l’accompagnement à l’export par les entreprises

interrogées 142

4.8 Les principales destinations à l’export des entreprises interrogées 142

4.9 Les raisons pour lesquelles les PME ont choisi leur premier marché

d’exportation 143

4.10 Répartition de l’échantillon selon le genre et le statut du répondant 144

4.11 Répartition de l’échantillon selon l’âge du dirigeant 145

(8)

VII

Tableau Page

1.1 Une synthèse des formes d’exportation 42

2.1 Synthèse des théories et des études d’internationalisation des entreprises 60

3.1 Evolution de la population des PME en Algérie de 2005 -2017 81

3.2 Mouvements annuels des PME privées par tranche d’effectifs entre 2007 et

2014 83

3.3 Evolution de la répartition sectorielle des PME privées en Algérie entre

2007 et 2017 85

3.4 Evolution de la répartition spatiale des PME privées en Algérie de 2008

-2017

87

3.5 Evolution de la valeur ajoutée par secteur juridique hors hydrocarbures

(2005-2016) 90

3.6 Evolution du commerce extérieur algérien entre 2005-2017 94

3.7 Evolution de la structure des exportations hors-hydrocarbures algériennes

(2007-2017) 97

3.8 Evolution de la structure des exportations par régions économiques

(2007-2017) 99

3.9 Principaux clients de l’Algérie en 2017 100

3.10 Synthèse de différentes mesures d’incitation 109

4.1 Les déplacements effectués vers les différents organismes dans le cadre de

l’étude de terrain 117

4.2 Les variables ayant fait l’objet de notre étude théorique et empirique 123

4.3 Les deux phases de l’enquête 128

(9)

VIII

4.5 La répartition des entreprises enquêtées selon la taille 133

4.6 La répartition des entreprises enquêtées selon le secteur d’activité 134

4.7 La répartition des entreprises enquêtées selon le caractère familial 134

4.8 Les résultats relatifs à l’âge des entreprises interrogées et le démarrage à

l’export

135

4.9 Les changements opérés dans la fabrication des produits et le processus

productif chez les entreprises enquêtées 136

4.10 L’existence d’un service export au sein des entreprises enquêtées 138

4.11 L’appel a des prestataires de services export dans le cas des entreprises

enquêtées qui ne disposent pas d’un service export 139

4.12 Participation a des foires et salons durant les cinq dernières années 139

4.13 L’ancienneté dans la fonction dirigeant de l’entreprise 145

4.14 Le suivi des formations par les dirigeants 146

4.15 La maitrise des langues étrangères par les dirigeants 147

4.16 Pourcentage des dirigeants qui partent en voyage à l’étranger 147

4.17 Le nombre des voyages à l’étranger 148

4.18 La valeur d’alpha de Cronbach 149

4.19 Moyennes d’influence des caractéristiques internes de l’entreprise 149

4.20 Moyennes d’influence des réseaux d’entreprise 150

4.21 Moyennes d’influence des caractéristiques des dirigeants des PME 151

4.22 Moyennes d’influence des facteurs environnementaux 151

(10)
(11)

X

Introduction générale --- 01

Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation Introduction --- 12

Section 01 : Éléments de définition et caractéristiques des PME --- 13

Section 02 : L’exportation : premier pas vers l’internationalisation des PME --- 28

Conclusion --- 43

Chapitre II : Revue de littérature sur les déterminants des PME exportatrices Introduction --- 45

Section 01 : Les théories d’internationalisations des PME --- 46

Section 02 :Les facteurs qui affectent la décision d’exportation chez les PME --- 62

Conclusion --- 76

Chapitre III : État des lieux des PME et des exportations en Algérie Introduction --- 78

Section 01 : État des lieux des PME en Algérie --- 79

Section 02 : Le commerce extérieur algérien et le dispositif d’appui --- 93

Conclusion --- 110

Chapitre IV : Enquête sur les déterminants des PME exportatrices algériennes Introduction --- 112

Section 01 : Méthodologie de recherche --- 113

Section 02 : Présentation et interprétation des résultats --- 132

Conclusion --- 156

Conclusion générale --- 158

Bibliographie --- 164

Annexes --- 175

(12)
(13)

Introduction générale

2

Introduction générale :

Durant ces dernières décennies, le marché mondial a connu de véritables mutations. Il s’agit notamment de la mondialisation des marchés et de la concurrence, des avancées considérables dans les technologies de l’information et de la communication, les mutations des techniques et des besoins, le ralentissement et les incertitudes de la croissance. A cet effet, il est devenu nécessaire pour les entreprises désirant croître et augmenter leurs gains de productivité d’envisager la possibilité de s’internationaliser. Aujourd’hui, ce phénomène est devenu une réalité dominante de l’économie contemporaine non seulement dans les pays développés mais de plus en plus dans les pays en voie de développement.

Ce phénomène d’internationalisation peut être défini comme le développement des produits et services des entreprises en dehors de son marché domestique. Il convient d’envisager l’internationalisation comme le processus d’engagement croissant des entreprises dans des opérations internationales.

Toutefois, si l’internationalisation peut être perçue comme une stratégie d’extension ou de croissance des marchés, cette orientation peut prendre différentes formes de s’engager sur les marchés étrangers depuis l’exportation jusqu’à la détention de filiales à l’étranger. L’exportation est souvent la première activité choisie par les entreprises.

En ce qui concerne la question de l’exportation, la littérature, notamment empirique, démontre que les exportateurs sont en général des entreprises de taille assez grande ; plus l’entreprise a une taille importante et plus sa probabilité d’exporter est élevée. Cette littérature a bien identifié les avantages que peut conférer la taille pour faciliter l’exportation : accès à l’information, bonnes conditions de financement, respect des normes mondiales et aussi l’obtention d’une efficacité supérieure grâce à l’effet d’échelle et l’effet d’expérience. Or, « l’intensification de la mondialisation dans ces dernières années a modifié de façon radicale les marchés économiques et les conditions d’opération dans les milieux d’affaires, imposant ou facilitant un engagement international à un grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) » (ST-PIERRE J et al, 2011), que ce soit dans des économies industrialisées ou dans celles des pays en développement.

(14)

3 Les PME sont des entreprises dont la taille, définie à partir du nombre de salariés, du bilan et du chiffre d’affaires, ne dépasse pas certains seuils qui sont différents d’un pays à un autre. Ces entreprises se caractérisent par leur petite taille infrastructurelle, la centralisation de la décision et personnalisation de la gestion (propriétaire dirigeant), une stratégie intuitive peu formalisée, une structure plate (très peu de niveaux hiérarchiques) … Mais incontestablement, il est reconnu à l’unanimité que les PME occupent une place primordiale dans le paysage économique. Le tissu de ces entités, créatrice de richesse, sources de résorption de chômage, peu demandeuses de capitaux et facilement adaptables à l’environnement, dans certains pays développés dépassent les 98% du total des entreprises et emploient pour plus de 60% de main-d’œuvre.

Les pays dont les petites et moyennes entreprises sont activement impliquées dans les échanges internationaux bénéficient d’une forte position concurrentielle en raison de l’impact reconnu des exportations sur la croissance économique, le développement de la production et la création d’emploi.

Depuis trois décennies, l’intérêt porté aux petites et moyennes entreprises est devenu un phénomène mondial. Il se traduit par la reconnaissance de la légitimité des PME en tant qu’objet de recherche en lui-même. Les PME ne sont plus considérées comme des miniatures des grandes entreprises et leur étude constitue un champ distinct de l’économie. Ce sont des acteurs majeurs de la mondialisation et leur développement international représente des enjeux économiques en termes d’innovation, d’emplois et de dynamisme international d’un pays.

On comprend alors pourquoi un peu partout dans le monde, les centres de recherche, les associations, les gouvernements et les organisations internationales unissent leurs efforts pour trouver des moyens de soutenir plus efficacement l’exportation par les PME. C’est du moins ce qui est observé en Algérie où les autorités publiques ont annoncé la mise sur pied d’un vaste programme visant l’accroissement des exportations hors hydrocarbures par les PME.

(15)

Introduction générale

4

Le contexte algérien :

Cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie n’a pas pu sortir de la sphère de financement de son économie par la rente pétrolière. L’économie algérienne est une économie rentière par excellence, basée sur l’exportation des hydrocarbures. Selon le Conseil National Economique et Social (CNES) les recettes d’exportation des hydrocarbures dépassent 60% du PIB et représentent plus de 90% des exportations globales (Rapport de Conjoncture Economique et Sociale 1er Semestre 2015). Cette dépendance vis-à-vis des ressources pétrolières constitue un handicap majeur pour l’économie algérienne. En effet, l’évolution des recettes d’exportations des hydrocarbures sont en stricte corrélation avec l’évolution de la production ainsi que le prix du baril qui est fixé par le marché international, ce qui pose sérieusement le problème de viabilité et de vulnérabilité de la politique budgétaire sur le moyen et long terme.

La chute du prix des hydrocarbures en juillet 2014 a brutalement mis à jour la fragilité de notre économie nationale. En une année seulement, le cadre macroéconomique algérien qui a été considéré pendant longtemps comme un atout d’attractivité de l’économie et un symbole de la solidité de l’économie nationale, s’est révélé en dernière instance bien fragile. L’impact direct majeur de ce contre-choc pétrolier1 sur les termes de l’échange est la réduction des exportations d’hydrocarbures et la diffusion des conséquences négatives de cet effet, par différents canaux et notamment le budget de l’Etat, au reste de l’économie.

En effet, les recettes des exportations d’hydrocarbures, la principale ressource de l’Algérie, ont désormais reculé à 37787 milliards de dollars en 2015 contre 62886 milliards de dollars en 2014, soit une chute de 40%. (Rapport de Conjoncture Economique et Sociale 1er Semestre 2015)

À cet effet, une économie rentière qui se base largement sur l’utilisation des recettes des exportations pétrolières comme vecteur de développement économique pose la question de la pérennité des choix effectués. Une diversification de l’économie nationale demeure la

1 On désigne par contre-choc pétrolier une chute brutale des prix du pétrole sur le marché mondial du pétrole. Il

s’agit d’une combinaison soit d’une baisse des prix et d’une contraction de la demande soit d’une baisse des prix et d’une offre abondante.

(16)

5 principale préoccupation de toute politique publique de soutien aux exportations impliquant de profondes réformes structurelles. Il s’agit d’un impératif sur le moyen et long terme.

Dans ces conditions, la question du développement des exportations par les PME algériennes apparaît comme l’une des solutions à ces difficultés. En effet, dans le monde entier, on s’accorde sur le fait que « l’une des conditions de réussite de l’industrialisation d’un pays semble être l’érection d’un tissu économique composé, entre autres, de petites et

moyennes entreprises », (SYLLA K, 2013)

La problématique de recherche :

Comme toute recherche doctorale, l’objectif de ce travail n’est pas de faire une analyse exhaustive de la situation des PME à vocation exportatrices en Algérie mais de se concentrer sur les facteurs qui conditionnent les exportations des PME dans le contexte d’un pays en développement qu’est l’Algérie.

Les PME algériennes, malgré leur poids considérable dans le tissu économique, occupent une place relativement peu importante dans les échanges internationaux, même si leur rôle dans l’emploi et la production est plus prépondérant.

Les déterminants de l’internationalisation des entreprises sont divers et diffèrent selon les objectifs qu’elles préconisent par leur stratégie. Toutefois, le déterminant le plus évoqué est la taille. Si pendant longtemps la taille de la firme est apparue comme le déterminant majeur de l’internationalisation des entreprises, pour autant et comme souvent lorsqu’il s’agit de la PME, ce facteur demeure incapable d’expliquer le processus d’internationalisation de ce type d’entreprise. Des approches théoriques et des analyses empiriques ont révélé que d’autres facteurs peuvent être à l’origine de la décision d’internationalisation des PME.

Sachant que l’exportation est la forme la plus commune, rapide et facile de s’internationaliser pour la majorité des petites et moyennes entreprises, quels sont les

facteurs qui influencent la décision d’exportation chez les petites et moyennes entreprises algériennes ?

(17)

Introduction générale

6

Les hypothèses :

A partir de l’objectif de la recherche et pour répondre à notre questionnement de recherche, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : Les caractéristiques du propriétaire dirigeant influent sur la décision

d’exportation des PME algériennes.

Hypothèse 2 : Les caractéristiques internes des petites moyennes entreprises

algériennes influent sur la décision d’exportation des PME algériennes.

Hypothèse 3 : Les facteurs environnementaux influent sur la décision d’exportation

des PME algériennes.

Intérêt du sujet :

Ce travail revêt un double intérêt : un intérêt scientifique et un intérêt socioéconomique.

Intérêt scientifique :

Parmi les raisons qui ont motivé le choix de notre thème c’est le nombre limité des recherches dédiées aux PME internationales dans le contexte des pays en voie de développement, notamment l’Algérie. La question de l’internationalisation des PME a donné naissance à de nombreuses approches théoriques et empiriques dont la majorité d’origine anglo-saxonnes et scandinaves mais peu sur les pays en développement. L’une de nos principales préoccupations sera de combler ce manque. Ainsi, cette recherche contribue à l’avancement des connaissances sur les déterminants des PME exportatrices.

Intérêt socioéconomique :

Ce sujet a été choisi aussi pour sa pertinence socioéconomique. D’une part, en Algérie, comme dans tous les pays du monde, les PME occupent une place importante dans le paysage économique. La participation à la richesse nationale par le paiement des impôts, l’absorption

(18)

7 d’une bonne partie de la main-d’œuvre, ainsi que la formation d’un tissu industriel sont autant de raisons marquantes cette importance.

D’autre part, il rejoint la préoccupation des pouvoirs publics à promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Les PME peuvent contribuer à l’amélioration de la balance commerciale du pays par la diversification des exportations hors hydrocarbures. Cette recherche peut être un outil d’aide aux pouvoirs publics dans leurs orientations politiques et économiques ; elle s’adresse aux décideurs, pouvoir publics ou dirigeants des PME qui pourront l’utiliser comme moyen de compréhension des raisons qui poussent une PME à développer des stratégies d’internationalisation.

Méthodologie de recherche :

Tout travail scientifique, pour être mené dans l’objectivité pour des résultats satisfaisants, doit être entouré de méthodes et techniques appropriées. C’est ainsi que dans le cadre de cette recherche, nous avons choisi la voie de l’exploration hybride de type quantitatif, qui consiste à mobiliser des connaissances théoriques et une littérature existante correspondant à l’objet de recherche pour donner du sens à des observations empiriques en procédant par aller-retour entre ces observations empiriques et la théorie. (JOLIBERT A et al, 2012).

Nous nous servons des études déjà réalisées dans les pays développés pour déterminer les facteurs qui poussent les PME à exporter dans le contexte d’un pays en développement comme l’Algérie.

Le choix de la recherche exploratoire hybride engendre une filtration parmi une panoplie des méthodes (observation, entretien, questionnaire…). Parmi ces dernières, nous avons choisi l’enquête par questionnaire, qui s’avère être le meilleur choix dans la mesure où nous souhaitons une collecte d’informations à large échelle dans le but d’étudier la totalité de PME exportatrices de l’Ouest algérien.

Pour les fins du traitement des données, nous avons procédé au traitement informatisé de celles-ci. Les données recueillies pour chaque questionnaire ont été codées et insérées sur le tableur Excel. Par la suite, ces informations ont été transférées sur le logiciel statistique SPSS version 22.0 (Statistical Package for Social Science).

(19)

Introduction générale

8

Étendue de la recherche :

L’étude des facteurs déterminants des PME exportatrices paraît être une tâche extrêmement ardue et matériellement impossible à cerner à moins d’être strictement délimitée quant à ses contours et échelle (délimitation théorique, spatiale et temporelle).

Délimitation théorique :

Les théories d’internationalisation des entreprises constituent la toile de fond pour répondre à notre objectif de recherche dans la mesure où l’exportation est considérée comme une première forme d’internationalisation des entreprises. Ces théories ont été développées assez prématurément, dès que le processus d’internationalisation des entreprises s’est réellement propagé. Ces travaux essaient de mettre en valeur les déterminants de l’internationalisation d’une part, et les processus d’internationalisation d’autre part. Notre propos dans cette recherche se limitera uniquement aux déterminants de l’internationalisation des entreprises en général et les PME en particulier.

L’analyse de la littérature sur les théories de l’internationalisation spécifiques aux PME, nous va permettre d’identifier, selon l’approche théorique dominante, trois grandes approches : l’approche économique, l’approche par étapes et enfin l’approche par les connaissances et les réseaux.

Délimitation spatiale :

Il est évident que cette recherche comme toute autre, doit s’inscrire dans un cadre géographique déterminé. Aussi, nous avons choisi d’étudier la question spécifique dans un pays en voie de développement qu’est l’Algérie plus précisément dans la région de l’Ouest algérien. Notons qu’en Algérie, les produits exportés sont principalement des hydrocarbures, c’est une économie pétrolière et doit subir les problèmes induits par cette dépendance. La question du développement des exportations par les PME algériennes est essentielle pour cette économie rentière.

(20)

9

Délimitation temporelle :

Sur le plan temporel, nous nous limitons à l’étude de la situation actuelle des PME exportatrices retenues dans l’échantillon. Nous nous efforcerons certes d’étudier la situation actuelle des PME exportatrices et nous serons immanquablement amenés à nous pencher sur les décisions qui ont été prises par le passé afin de connaître les raisons qui ont poussé les PME à choisir l’exportation comme une stratégie de croissance.

Structure de la recherche :

Notre thèse est structurée en deux parties. La première partie se focalise sur l’étude du cadre théorique issu de la littérature (le premier et le deuxième chapitre). La seconde partie essaie de valider et d’enrichir empiriquement le modèle théorique global exposé dans la première partie d’analyse (le troisième et le quatrième chapitre).

La première partie est essentiellement consacrée à l’étude théorique des facteurs déterminants des PME exportatrices. Cette partie comprend deux chapitres. Le premier chapitre est intitulé « La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation » et regroupe deux sections. En premier lieu, il nous a paru important de commencer par la présentation de la PME, sa définition, ses caractéristiques et son rôle dans le développement économique. En deuxième lieu, nous allons faire le point sur la stratégie d’exportation ainsi que ses différentes formes. Le deuxième chapitre est intitulé « Revue de littératures sur les facteurs déterminants des PME exportatrices » et regroupe aussi deux sections. Nous présentons au début les différentes théories fournies pour appréhender l’internationalisation des entreprises en général et les PME en particulier (section 1). Sur la base de ces différentes théories, nous discuterons par la suite les principaux facteurs qui déterminent les exportations des PME (section 2).

La seconde partie de cette recherche est réservé à l’étude empirique des facteurs déterminants des PME exportatrices en Algérie. Cette deuxième partie comprend aussi deux chapitres. Le premier chapitre sera focalisé sur un état de lieux sur les PME et les exportations en Algérie, à cet égard nous présenterons dans une première section un état des lieux sur les PME algérienne et la deuxième section sera focalisée sur les exportations en Algérie. Le deuxième chapitre expose le processus, les résultats et les apports de notre enquête, pour ce

(21)

Introduction générale

10 faire, nous présentons la démarche suivie dans le cadre de notre enquête et le déroulement de celle-ci dans la première section. La seconde section sera réservée à l’analyse des résultats de notre recherche.

Enfin un bilan global est présenté au niveau de la conclusion générale de la thèse. En rappelant la problématique et la question de recherche soulevée au départ, nous soulignons les apports et les limites de cette recherche et les ouvertures possibles et les nouvelles voies de recherche sont également exposées.

(22)
(23)

Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

12

Introduction :

Le monde de l’entreprise est en complète mutation du fait de son entrée dans une deuxième phase de mondialisation. Dans la première phase les stratégies d’internationalisation étaient plutôt réservées aux grandes entreprises à vocation internationales. A la différence de ces entreprises dont les marchés dépassent souvent les frontières nationales, la plupart des PME étaient réputées à travailler sur des marchés locaux et régionaux. Mais avec les mutations économiques de la décennie 1980 et la croissance de la mondialisation et de la concurrence internationale, il est devenu difficile pour les PME de se développer tout en s’expatriant dans leurs propres marchés. A cet effet, il devient nécessaire pour les PME d’envisager la possibilité de s’internationaliser.

L’internationalisation est l’une des stratégies d’entreprise qui s’est le plus développée dans la seconde moitié du 20ème siècle. Elle a pris des formes variées dans le temps depuis l’exportation jusqu’à la détention de filiales à l’étranger.

Tous les travaux sur l’internationalisation des entreprises considèrent l’exportation comme la part la plus importante des activités internationales des entreprises. C’est la forme la plus ancienne d’internationalisation des entreprises. Étant donné sa simplicité et surtout, le faible engagement de l’entreprise faisant en sorte que la plupart des PME utilisent beaucoup plus ce mode d’internationalisation que les autres modes.

Afin de mieux comprendre de quoi consiste la stratégie d’exportation pour les PME, ce chapitre sera scindé en deux sections. En premier lieu, nous a paru important de commencer par la présentation de la PME, sa définition, ses caractéristiques et son rôle dans le développement économique. En deuxième lieu, nous allons faire le point sur la stratégie d’exportation ainsi que ses différentes formes.

(24)

13 Les PME constituent la très grande majorité des entreprises dans tous les pays du monde, selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) elles forment l’armature de toutes les économies et sont une source essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les pays industrialisés avancés que dans les économies émergentes et en développement. Mais qu’est-ce qu’une PME ? Quelles sont les principales caractéristiques de ce type d’entreprise ?

1.

Définitions de la PME :

Depuis plusieurs décennies, la PME a bénéficié de l’attention très importante des chercheurs de diverses disciplines (gestion, droit, sociologie…) et s’est constitué en un champ thématique distinct. « Année après année, de nombreuses thèses ont été soutenues, de multiples revues ont vu le jour et d’innombrables articles ont été publiés sur ce champ particulier. » (TORRES O, 2007). Mais malgré, cette abondance de recherche, les chercheurs ne sont pas tous d’accord quant à la définition à donner aux PME. Les avis divergent et il n’existe pas une définition universelle généralement acceptée ou retenue par tous. De nombreux auteurs comme MARCHESNAY, JULIEN et TORRES soulignent la difficulté de définir de manière unique la PME. L’une des raisons à cela est l’hétérogénéité de cette catégorie d’entreprise. En effet, sous l’égide de cette appellation sont regroupées des entreprises présentant des tailles et des structures extrêmement variées.

Pour définir cette catégorie d’entreprises, plusieurs critères sont utilisés par les chercheurs, les économistes et les organismes statistiques. Ces critères peuvent se subdiviser en deux approches qui se distinguent par leur emploi de critères soit qualitatifs soit quantitatifs.

(25)

Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

14

1.1. Les définitions qualitatives :

L’approche qualitative ou analytique rejoint plus la réalité socio-économique. Elle utilise des critères théoriques, sociologiques ou analytiques qui référent généralement l’indépendance de la propriété et de la gestion. WTTERWULGHE (1998) reprend les traits distinctifs dégagés par le rapport Bolton, et expose ainsi trois critères qualitatifs essentiels pour définir une PME :

Le fait que l’entreprise soit dirigée par son propriétaire d’une manière personnalisée et non par le biais d’une structure managériale formalisée.

La PME est une entreprise qui, en terme économique, ne possède qu’une part de marché relativement restreinte. En d’autres termes, ces entreprises ont faire face à de nombreux concurrents. Selon ce rapport, la plupart de ces entreprises n’ont pas une part suffisante de leur marché pour leur permettre d’influencer les prix de manière significative.

WTTERWULGHE (1998) souligne le critère de l’indépendance de la société selon lequel une entreprise dépendante d’une autre (entreprise ou groupe) ne peut pas être considérée comme une PME même si sa taille est réduite. Les filiales de grands groupes de sociétés n’entrent pas dans la catégorie des PME.

Parmi les définitions qualitatives rencontrées, nous citons les suivantes :

Aux Etats-Unis le Small Business Act1, mis en place par le gouvernement américain en 1953, retenait comme critère déterminant le fait d’être géré de façon indépendante, d’appartenir à un entrepreneur indépendant et de ne pas avoir de position dominante sur le marché. Les deux premiers critères liaient donc des PME à l’indépendance de gestion de l’entrepreneur et à sa propriété de capital de l’entreprise, seul le troisième critère se référait à une structure de marché.

Le rapport BOLTON2 de 1971 propose une définition basée sur trois critères : « un management personnalisé ; une faible part de marché et l’indépendance de la société. » (WTTERWULGHE R, 1998). Le premier critère implique que la PME est dirigée d’une

1 Le Small Business Act est une loi du Congrès des États-Unis voté le 30 juillet 1953, modifiée à de nombreuses

reprises, et visant à favoriser les petites et moyennes entreprises dans le tissu économique du pays.

2 Dans les années soixante-dix les autorités britanniques ont chargé une commission, placée sous la présidence

du professeur J-E BOLTON, d’analyser la problématique de la PME en Grande-Bretagne. Les résultats de cette analyse débouchèrent sur un rapport dénommé du nom de son président.

(26)

15 manière personnalisée par le propriétaire et non au travers d’une structure managériale formalisée comme c’est le cas pour les grandes entreprises. Le second critère du rapport implique que la PME est une entreprise qui, en termes économiques, ne possède qu’une part relativement petite du marché. Le dernier critère implique une indépendance totale de la PME. A cet effet, pour être considérée comme une PME, l’entreprise ne doit pas faire partie d’un groupe.

Selon la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME)1 la PME est « une unité de production ou de distribution, une unité de direction et de gestion, sous l’autorité d’un dirigeant entièrement responsable de l’entreprise, dont il est souvent propriétaire et qui est directement lié à la vie de l’entreprise. » (WTTERWULGHE R, 1998)

WTTERWULGHE (1998) définit la PME comme « une entreprise opérant dans le domaine économique et dont l’existence est conditionnée pour le meilleur et pour le pire par

la gestion d’un entrepreneur jouissant d’une indépendance décisionnelle. »

(WTTERWULGHE R, 1998)

C’est ainsi que JULIEN et MARCHESNAY (1988) considèrent la PME comme « une entreprise juridiquement sinon financièrement indépendante opérant dans les secteurs primaires manufacturiers ou des services et dont les responsabilités incombent le plus souvent à une personne sinon à deux ou trois personnes, en général seuls propriétaires du

capital. »(JULIEN P-A et MARCHESNAY M, 1988)

GUILHON (1998) propose une définition centrée sur le concept de contrôlabilité, celle-ci exprime le fait d’être contrôlable, c’est-à-dire le fait qu’une PME soit dotée d’un système organisationnel qui puisse être contrôlé par le dirigeant. La contrôlabilité permet d’analyser le développement de l’entreprise en décrivant la cohérence entre les buts du dirigeant et le niveau de performance atteint dans l’environnement en termes financiers et organisationnels. (GUILHON A, 1998)

Les différentes définitions qualitatives de la PME mettent toutes l’accent, à des degrés divers, sur des critères qualitatifs. Ces différentes définitions ont le mérite de dégager les caractéristiques usuelles de la PME.

1 CGPME est une organisation patronale française créée en 1944 par Léon Gingembre. Elle représente les petites

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Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

16 Etant donné qu’il est difficile de tenir compte des critères qualitatifs pour effectuer des travaux de recherche ou réaliser des études empiriques, il est beaucoup plus aisé de travailler avec des critères quantitatifs.

1.2. Les définitions quantitatives :

Suivant une approche quantitative, les PME peuvent être définies selon des critères quantitatifs qui ont trait à divers indicateurs se rapportant à la dimension de l’entreprise. Parmi ces indicateurs nous trouvons, soit à titre unique, soit combinés entre eux, le profit brut, la valeur ajoutée, le profit net unitaire, le capital, le patrimoine net, la capacité de production, le nombre de personnes employées, le chiffre d’affaires, la part de marché, les investissements, les surfaces occupées, les bénéfices…etc. (WTTERWULGHE R, 1998)

Tous ces éléments n’ont pas la même pertinence, certains d’entres eux se révèlent peu représentatifs de la réalité de la dimension de l’entreprise.

Les critères les plus utilisés sont le chiffre d’affaires et le nombre de travailleurs occupés. Le premier est considéré comme un critère crédible qui représente le niveau d’activité de l’entreprise et son avantage concurrentielle. Tandis que le deuxième critère est la grandeur la plus commune car elle est la plus facilement accessible et mesurable.

La prise en considération de ces deux critères permet de distingue entre quatre catégories des entreprises, dont trois de PME : les très petites entreprises (TPE) ou micro entreprise, les petites entreprises (PE), les moyennes entreprises (ME) et enfin les grandes entreprises (GE).

Mais bien que les critères soient les mêmes, les seuils qui s’appliquent à chaque élément varient significativement d’un pays à l’autre. Voici l’usage courant dans quelques pays.

La Belgique, l’Autriche, la Suisse et la Suède définissent une PME toute entreprise ayant mois de 50 personnes.

L’Allemagne et l’Italie considèrent comme PME les entreprises dont l’effectif est inférieur à 100 personnes.

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17 Aux Etats-Unis, la définition est donnée par une institution appelée Small Business Administration (SBA). Le SBA a choisi de codifier par spécialité. A titre d’exemples :

➢ 500 employés pour la plupart des industries manufacturières et minières ;

➢ 100 salariés pour les industries du commerce de gros ;

➢ 7 millions de dollars de recettes annuelles pour la vente au détail et les industries de services les plus répandus ;

➢ 33,5 millions de dollars de recettes annuelles pour la construction lourde et les industries les plus générales ;

➢ 14 millions de dollars de recettes pour tous les entrepreneurs spécialisés ;

➢ 0,75 million de dollars de recettes pour la plupart des industries agricoles.

Au Japon, le capital ou le montant total de l’investissement sont utilisés concurremment avec l’effectif pour définir les PME mais bien que les critères soient les mêmes, les seuils qui s’appliquent à chaque élément varient non seulement selon le secteur mais aussi selon le critère. Par exemple, si l’on prend les critères « effectif » et « capital/investissement », une PME japonaise est définie selon les plafonds suivants :

➢ Fabrication, construction et transport : 300 personnes et 300 millions de yens ;

➢ Commerce de gros : 100 personnes et 100 millions de yens ;

➢ Industrie des services : 100 personnes et 50 millions de yens ;

➢ Commerce de détail : 50 personnes et 50 millions de yens.

En Chine, la définition des PME un peu complexe. Elles sont classées en sept secteurs d’activité tels que l’industrie, la construction, le commerce de gros, le commerce de détail, le transport, la poste et l’administration, le logement et l’hôtellerie, chacun ayant ses propres critères divers. Pour le secteur de l’industrie, les PME sont définies comme étant des entreprises qui ont soit le nombre d’employés inférieur à 2000, soit le chiffre d’affaire inférieur à trois cents millions d’euro, soit le capital social inférieur à quarante millions d’euro. Pour tenter d’être plus précis, les petites entreprises sont celles ayant soit le nombre

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Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

18 d’employés inférieur à 300, soit le chiffre d’affaire inférieur à trois cents millions euros, soit le capital social inférieur à quarante millions d’euro. (LIN S, 2009)

Les définitions quantitatives ne servent pas à différentier les PME des grandes entreprises, dans la mesure où elle ne reflète pas la vraie nature de cette catégorie d’entreprise. En effet, les critères purement quantitatifs pourraient suggérer que la PME est une version miniature de la grande entreprise. (ALLOUANI S.A, 2013)

A ce jour, il n’existait pas de définition objective et universelle de la PME dans le monde, ce qui rend parfois les comparaisons difficiles. Les travaux de FILION (1990) sur cette question suggèrent qu’il n’y a pas à priori une bonne (ou une mauvaise) définition mais que la pertinence d’une définition doit être considérée en rapport avec son contexte de référence. (FILION L-J, 1990)

1.3. La définition de l’Union Européenne :

À la suite des chocs pétroliers et de la crise économique qui en a résulté, les instances européennes ont pris conscience du rôle des PME dans l’économie européenne ce qui a conduit la Commission Européenne à mettre en place en 1992 « l’observatoire européen des PME ». Dès sa création, celui-ci constate qu’il n’existe aucune définition standard fondée utilisant un critère quantitatif détaillé précis sur le nombre d’employés. Traditionnellement, on distingue les PME des autres entreprises selon un critère d’effectif, le seuil étant fixé à 500 ou, plus généralement, à 250 employés.

La définition qui tend désormais à se généraliser est celle fixée par la recommandation européenne N° 96/280/CE du 3 avril 1996 modifiée par la recommandation N° 2003/361/CE du 6 mai 2003. Cette nouvelle recommandation classe les PME en trois catégories, en associant des critères de taille à des critères financiers :

➢ Une micro entreprise est une entreprise dont l’effectif est inférieur à 10 personnes et dont le chiffre d’affaires ou le total du bilan annuel n’excède pas 2 millions d’euros ;

➢ Une petite entreprise est une entreprise dont l’effectif est inférieur à 50 personnes et dont le chiffre d’affaires ou le total du bilan annuel n’excède pas 10 millions d’euros ;

(30)

19 ➢ Une moyenne entreprise est définie comme une entreprise dont l’effectif est inférieur à 250 personnes et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions d’euros, ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros.

« Aux habituels critères de taille vient s’ajouter un élément de propriété » (LEVRATTO N, 2009), puisque, pour être considérée comme PME, l’entreprise doit être indépendante, c’est-à-dire une entreprise dont le capital ou les droits de vote ne sont pas détenu à 25% et plus par une autre entreprises ou conjointement par plusieurs autres entreprises.

1.4. Définition pratique dans un contexte algérien :

Avant l’adoption de la loi d’orientation sur la promotion de la PME en décembre 2001, il n’existait pas une définition officielle de ce type d’entreprise. (BOUYACOUB A, 2006) Ce n’est qu’en 2001, que l’Algérie a appliqué la définition de la PME retenue par l’Union Européenne dans la Charte de Bologne sur les PME.

La loi N° 17-02 du 10 janvier 2017 portant loi d’orientation sur le développement de la petite et moyenne entreprise introduit plusieurs nouveautés visant l’actualisation des seuils des chiffres d’affaires et des totaux des bilans par catégorie, en rapport avec l’évolution de la réalité économique.

La PME est définie dans l’article 5 de cette loi « comme étant une entreprise de production de biens et/ou de services :

Employant de 1 à 250 personnes ;

Dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas les 4 milliards de dinars ou dont

le total du bilan annuel n’excède pas à 1 milliard dinars ;

Qui respecte les critères d’indépendance. »

Une entreprise indépendante est celle dont le capital n’est pas détenu à 25% et plus par une ou plusieurs autres entreprises.

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Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

20 En fonction des critères énumérés, trois types de PME sont à distinguer :

La moyenne entreprise est définie « comme une entreprise employant de 50 à

250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 400 millions de dinars algériens et 4 milliards de dinars algériens ou dont le total du bilan annuel est compris entre 200 millions de dinars algériens et 1 milliard de dinars algériens ; »

La petite entreprise est définie « comme une entreprise employant de 10 à 49

personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 400 millions de dinars ou dont le total du bilan n’excède pas 200 millions de dinars ; »

La très petite entreprise est définie « comme une entreprise employant de 1 à

9 personnes et réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 40 millions dinars ou dont le total du bilan annuel n’excède pas à 20 millions dinars. »

Cette définition de la PME constitue une référence qui permet d’accroitre la cohérence et la visibilité des programmes d’appui en faveur des PME et d’assurer meilleure coordination les dispositifs d’aide.

2.

Caractéristiques des PME :

Malgré la divergence en ce qui concerne la mise d’une définition universelle de la PME, ces entités possèdent des caractéristiques communes à travers le monde, Plusieurs chercheurs qui se sont appliqués à établir les particularités des PME ont démontré que celles-ci ne constituent pas des formats à petite échelle de la grande entreprise. Un certain nombre de caractéristiques communes se dégage pour rendre compte de la réalité des PME. JULIEN (1988) a dégagé six concepts pour cerner les PME :

La petite taille

La centralisation de la gestion

La faible spécialisation

Une stratégie intuitive ou peu formalisée

Un système d’information interne peu complexe ou peu formalisé

(32)

21

2.1. La taille de la PME :

La taille reste une caractéristique de base, par laquelle se distingue une PME d’une grande entreprise, et représente la source des autres caractéristiques spécifiques à la PME. En effet, ce sont des données quantitatives d’emplois, d’actifs ou de chiffres d’affaires qui sont le plus souvent utilisées pour juger la taille de l’entreprise.

«Les principaux résultats de l’école d’Aston confortent l’idée selon laquelle la taille de l’organisation constitue un facteur prédictif majeur de sa structuration […] La taille est certainement le facteur de contingence le plus unanimement reconnu quant à ses effets sur la structure d’une organisation ; Plus une organisation est de grande taille, plus sa structure est élaborée : plus les tâches y sont spécialisées, plus ses unités sont différenciées, et plus sa composante administrative est développée. » (TORRES O, 1997)

Du fait du nombre restreint des employés des PME, cela favorise la proximité entre le patron et ses employés, et la structure d’organisation est souvent plate, avec peu de niveaux ou pas de niveaux hiérarchiques.

De la même façon, plus l’entreprise est petite, plus faible est la spécialisation de ses salariés. La division du travail n’est pas très poussée. De son coté, le propriétaire dirigeant s’occupe non seulement du management général, mais aussi joue le rôle de chef de service et les subordonnées exercent des tâches considérées polyvalentes, plus flexibles au niveau interne de l’entreprise. Les atouts des PME résidant surtout dans le dynamisme de certains responsables, l’esprit d’équipe et l’adaptabilité de l’entreprise confrontée à de nouveaux défis.

La taille est alors considérée comme la variable explicative souveraine puisqu’elle a plus d’importance que n’importe quelles autres variables.

2.2. La centralisation de la gestion :

Le mode de gestion de la PME est fortement centralisé en la personne du dirigeant-propriétaire. Ce propriétaire-dirigeant occupe dans sa PME une position centrale prépondérante et constitue l’un des principaux facteurs internes à prendre en considération. Souvent qualifié d’entrepreneur, celui-ci toujours présent est impliqué dans tous les domaines de la gestion.

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Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

22 Le propriétaire dirigeant est directement en relation avec l’ensemble des salariés de l’entreprise. Il n’existe pas d’intermédiaires entre lui et les ressources humaines. Cela est notamment le cas, lorsque le propriétaire dirigeant recrute lui-même ses employés. Également, le propriétaire dirigeant occupe le même espace de travail que ses employés. A cet effet, «il apparait très souvent comme l’acteur central et incontournable pour toutes les décisions relatives à l’organisation ou à la gestion de l’entreprise. » (GERARD A et al, 2000)

On peut même parler de personnalisation de gestion en la personne du propriétaire-dirigeant. Cette centralisation de gestion s’explique par la dimension affective qui lie le dirigeant à la PME.

Malgré les risques évidents liés à cette dépendance, cette spécificité présente aussi des avantages, comme celui d’une prise de décision rapide.

2.3. La faible spécialisation :

La PME se caractérise par une faible spécialisation fonctionnelle. Au plan fonctionnel, on observe le plus souvent une difficulté à différencier les tâches, différenciation qui ne va s’affirmer qu’avec l’accroissement de la taille. Par exemple la direction assume les aspects stratégiques, commerciaux et les rapports avec les institutions aussi bien que des tâches opérationnelles de production. Les employés doivent généralement être capables de changer de poste de travail ou de fonction. Les équipements doivent permettre la flexibilité de la production en étant capable de produire à un coût compétitif des petites séries variées. (GUILLAUME S, 2008)

2.4. La stratégie de la PME :

La PME est caractérisée par une stratégie intuitive peu formalisée, ce que CHAILLOT

appelle « une stratégie de fait ». (GERARD A et al, 2000) Le cycle de décision stratégique, ou l’horizon temporel de la PME est le plus souvent à court terme, étant axé sur la réaction plutôt que l’anticipation. De plus, ces entreprises emploient peu de méthodes et de techniques de gestion telles que la prévision, l’analyse financière et la gestion de projet. Les chefs de PME auraient, pour prendre leurs décisions, le plus souvent exclusivement recours à leurs seuls jugements, intuitions et expériences et auraient pour la plupart une propension naturelle à penser qu’ils sont capables de gérer leur affaire seule, sans autre système d’information de

(34)

23 gestion que celui constitué par quelques données comptables qu’ils jugent essentielles. (TORRES O, 2000)

Généralement, dans les PME, « le processus de décision fonctionne le plus souvent selon le schéma intuition-décision-action. Ce qui fait que la stratégie est avant tout implicite et très souple. » (JULIEN P-A et MARCHESNAY M, 1988)

Alors que les grandes entreprises doivent préparer des plans relativement précis des actions à venir pour que toute la direction puisse s’y référer. Les PME échappent à la règle de planification. Si, dans la plupart des cas une stratégie existait lors de la création, aucune remise à jour n’est réalisée pars les dirigeants.

2.5. Lesystème d’information interne de la PME :

La principale caractéristique qui définit le système d’information interne des PME est sa simplicité et sa faible structuration. L’attraction des dirigeants de PME pour les médias les plus informels, pour les informations verbales a été maintes fois mise en avant dans la littérature portant sur ce domaine précis. (TORRES O, 2000)

Selon JULIEN (1988) les petites entreprises fonctionnent par dialogue ou par contact direct. A l’inverse, les grandes entreprises doivent mettre sur pied tout un mécanisme formel et écrit permettant le transfert d’information tout en minimisant le bruit et en favorisant le contrôle.

2.6. Lesystème d’information externe de la PME :

Les systèmes d’information externes de la PME sont en général très simples. Ceci est « dû à un marché relativement proche, soit géographiquement, soit psychologiquement [...] c’est ainsi que la perception du changement sur le marché traditionnel local ou régional peut être rapidement saisie par des entrepreneurs attentifs aux moindres bruits du marché ; ce qui peut compenser jusqu’à un certain point les limites d’expertise ou le temps disponible à la réflexion. Par ailleurs, la petite entreprise n’a le plus souvent nul besoin d’études de marchés complexes, lourds et souvent dépassées au moment ou elles sont terminées. C’est ainsi, que la perception du changement sur le marché traditionnel local ou régional peut être rapidement saisie par les entrepreneurs attentifs aux moindres bruits du marché ». (JULIEN P-A et MARCHESNAY M, 1988)

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Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

24 En conclusion, « La petite entreprise ne peut plus être considérée comme un simple modèle réduit, voire infantile, d’un archétype d’entreprise : tout comme le groupe industriel, elle constitue un être qui a sa propre réalité, sa propre existence. » (JULIEN P-A et MARCHESNAY M, 1988)

3.

Rôle et place des PME dans le développement économique :

Il est difficile aujourd’hui de parler de la PME sans parler de son rôle dans le développement économique d’un pays. Les PME sont unanimement reconnues comme étant un véritable levier pour l’économie. À la fois par leur importance dans le tissu économique, par la création d’emplois, par la création de la valeur ajoutée, un rôle fortement apprécié en périodes de crise et d’aggravation des chiffres du chômage.

« La notion de développement des PME et de l’entreprenariat est apparue dans la réflexion sur la croissance et le développement dès la fin des années 40 où elle a trouvé son expression concrète dans l’adoption de mesures ciblées (aides, prêts bonifiés, régimes fiscaux préférentiels, etc.) et la création par les pouvoirs publics d’organismes de soutien aux petites entreprises ou aux PME (la mise en place d’organismes d’aide aux PME date de 1948 au Japon, 1953 aux États-Unis, 1954 en Inde, 1966 en Tanzanie et 1976 en Turquie). » (OCDE, 2004)

3.1. Le poids des PME dans le tissu économique :

La PME est de loin le type d’entreprise le plus répandu dans le monde. Dans son article intitulé « La petite entreprise : sortir de l’ignorance », MARCHESNAY met en avant l’importance des PME et même des petites entreprises dans la plupart des pays du monde et rappelle que le tissu économique mondial est constitué à plus de 95% de petites entreprises.

Elles constituent la forme dominante d’organisation de l’entreprise, et représentent entre 95 % et 99 %, selon le pays. En Europe élargie, 99,8% des entreprises. Aux Etats-Unis, les PME jouent un rôle moins prépondérant, ne constituant qu’environ 80% des entreprises manufacturières. En Asie, les PME représentent plus de 99% des entreprises au Japon, en Corée du Sud et en Chine. En Amérique latine, les PME constituent en général plus de 90% des entreprises, mais avec de fortes disparités entre les pays. (CEA, 2008) De plus ces entreprises sont fortement présentées dans tous les secteurs d’activité.

(36)

25

3.2. La création de richesses :

La contribution du secteur des PME au PIB confirme également son importance économique. Selon des observations de l’OCDE (2005), les PME génèrent plus de 55 % du PIB dans les pays à revenu élevé et de 38% du PIB dans les pays à revenu intermédiaire. Les PME jouent également un rôle non négligeable dans les pays à faible revenu, bien que le secteur informel occupe une place plus importante. Elles génèrent plus de 15 % du Produit Intérieur Brut (PIB) dans ces pays.

Cette valeur ajoutée créée par chaque PME recouvre l’ensemble des rémunérations des services qui ont été rendus au cours du processus de production et au fonctionnement des administrations. La valeur ajoutée servira à :

➢ Rémunérer les services, force de travail, capital, moyens financiers (il s’agira alors des salariés, de dividendes ou d’intérêts).

➢ Contribuer au fonctionnement des administrations en particulier en versant des impôts.

3.3. La création d’emploi :

En plus de sa contribution à la création de richesse, les PME contribuent à la création d’emploi de façon inversement proportionnelle à leur taille. Ce qui peut aider à baisser le taux de chômage. « En effet, si l’emploi est resté stable dans les grandes entreprises ces dernières années, les effectifs des PME ont crû de +35 %. » (Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise, 2011)

Dans de nombreux pays, les PME assurent la majorité des emplois. Dans les 30 pays à revenu élevé de l’OCDE, les PME (les entreprises enregistrées qui emploient moins de 250 personnes) représentent plus des deux tiers des emplois structurés.

Selon l’étude publiée en 2013 par l’organisation internationale du travail (OIT), « Is Small Still Beautiful? Literature Review of Recent Empirical Evidence on the Contribution of SMEs to Employment Creation » [Les petites entreprises sont-elles toujours les meilleures ? Revue de la littérature sur les récentes recherches empiriques relatives à la contribution des PME à la création d’emplois], les PME fournissent deux-tiers de tous les emplois formels

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Chapitre I : La stratégie d’internationalisation des PME à travers l’exportation

26 dans les pays en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et 80% dans les pays à bas revenu, surtout en Afrique subsaharienne.

3.4. La contribution des PME à la croissance par l’innovation :

L’innovation est aujourd’hui largement reconnue comme moteur de la croissance et du développement économiques. Qu’elle porte sur les procédés, sur les produits, sur l’organisation ou sur le marketing, elle conduit à l’amélioration de la productivité et de la compétitivité et permet ainsi la création de nouvelles richesses et l’amélioration des conditions de vie des populations. (MARCHESNAY M et al, 1997)

Depuis Schumpeter, l’innovation est souvent associée aux grandes entreprises, les petites étant considérées comme désavantagées par des ressources financières et humaines trop faibles au regard des coûts et risques liés à l’innovation, auxquels s’ajoutent les handicaps liés aux économies d’échelles en Recherche et Développement (R&D) et dans la production. « Cependant, des recherches tendent à montrer que les PME peuvent être plus performantes en matière d’innovations que les grandes entreprises […] Les exemples de la Silicon Valley et des pays d’Asie du Sud-est sont là pour montrer que les PME sont parfois les plus innovantes et les plus performantes. Les exemples des PME des nouvelles technologies le montrent tout autant. » (CEA, 2008)

3.5. La contribution des PME à la croissance par l’internationalisation :

Les PME jouent, par ailleurs, un rôle non négligeable dans l’investissement et dans les exportations. L’internationalisation des PME devient un des principaux vecteurs de la compétitivité des économies modernes, que ce soit à travers les échanges commerciaux ou encore à travers les alliances stratégiques, les fusions-acquisitions, les réseaux interentreprises transfrontières, l’insertion dans les chaînes de valeur globales.

Dans un autre côté, les PME sont une source majeure de recettes à l’exportation, elles contribuent davantage aux exportations de produits manufacturés. « Les PME représenteraient ainsi entre 25 et 35 % des exportations manufacturières mondiales. Au Japon, les PME (moins de 300 salariés) sont responsables de presque la moitié des exportations manufacturière durant les années 1990. Presque 20% des PME industrielles des pays de l’OCDE tirent entre 10 et 40 % de leur chiffre d’affaires d’activités transfrontières. » (CEA, 2008)

(38)

27 Quant à la place des PME dans une économie nationale quel que soit le pays, industrialisé ou sous développé, il est clair donc qu’elles remplissent un rôle essentiel dans l’activité d’un pays. Elles sont une source essentielle d’emplois et génèrent des recettes considérables tant sur le plan intérieur qu’à l’exportation. Il faut aussi préciser que ses fonctions de nature strictement économique ne sont pas les seules que l’on attribue à cette catégorie d’entreprise, de plus en plus, et du fait de son importance dans les sociétés modernes, d’autres missions lui sont attribuées : sociales, humaines et culturelles…

Figure

Figure 1.1 : Contrôle, risque et niveaux d’internationalisation
Figure 1.2 : Typologie des PME exportatrices selon JOYAL
Figure 2.1 : Mécanismes de l’internationalisation selon JOHASON et VAHLNE 1977
Figure 2.2 : Mécanismes de l’internationalisation selon JOHASON et VAHLNE 2009
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