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Sur la double intensité du contact entre électrons de
nombre quantique orbital double dans les éléments de
transition
Robert Forrer
To cite this version:
SUR LA DOUBLE
INTENSITÉ
DU CONTACT ENTREÉLECTRONS
DE NOMBREQUANTIQUE
ORBITAL DOUBLE DANS LESÉLÉMENTS
DE TRANSITIONPar ROBERT FORRER.
Laboratoire de
Magnétisme, Strasbourg.
Sommaire. 2014 Le réseau électronique orbital, constitué par des électrons à l’état p avec une intensité F de
contact électronique de l’ordre de 300°, ne peut rendre compte de la cohésion des corps solides que
jusqu’à 1 500°C environ (Fe, Co, Ni, Pd), puisque 36 contacts, obtenus par 6 électrons p à 6 contacts, est le maximum. Des considérations sur les réseaux électroniques des supraconducteurs suggèrent l’hypothèse que l’intensité d’interaction est proportionnelle au nombre quantique de rotation l = 0, 1, 2 des
électrons
s, p, d. En admettant que les points de fusion des éléments de transition, caractérisés par le sous-étage d incomplet,doivent être calculés avec un facteur Fd de l’ordre de grandeur de 2 Fp, on trouve des nombres N de contacts aisément réalisables avec les réseaux cristallins de ces éléments. On en déduit la valence réticulaire nd.
Cette théorie est confirmée par le fait que dans la plupart des éléments de transition nd ainsi déterminé
est égal à 03B5, le nombre des électrons solitaires, c’est-à-dire de spin non compensé.
Suivent quelques remarques sur le saut de quanta dans les deux états allotropiques de Ti et Zr.
Précédemment,
j’ai
démontré l’existence d’unréseau
électronique
orbital dans unegrande
série d’éléments. Leurspoints
de fusion où le réseauélec-tronique
est rompu se trouvent dans unerégion
moyenne et s’échelonnent entre la
température
ordi-naire et 1 OOOOC environ. Cette série
comprend
à peuprès
tous les élémentsmétalliques,
excepté
les éléments de transition dont lespoints
de fusion sont notable-mentplus
élevés. Il se pose donc laquestion
du réseauélectronique
de ces éléments de transztion : comments’expliquent
leurspoints
de fusionélevés, quels
sont les électrons de valence réticulaire et dansquel
état setrouvent-ils.
1. Sur le réseau
électronique
orbital deséléments à
point
de fusion moyens. - 10 Le réseauélectronique
orbital est caractérisé par cequi
suit :dans un élément
cristallisé, chaque
atome considéré est entouré d’un ouplusieurs
électrons en état d’orbite(leur
nombre n est la valenceréticulaire).
J’appelle
contact le
phénomène
parlequel
ces électrons exté-rieurs entrent en interaction. Sichaque
électronfait q
contacts,
le nombre total lV des contacts d’un atome est n x q(1).
On
peut
déterminer q
quand
on connaît la structure cristalline(q
estégal
au nombre des voisins dans leplan
del’orbite)
et .N par la loi des contacts :où N est mis en
rapport
avec lepoint
de fusionT,
température
àlaquelle
l’agitation thermique
est suffi-sante pour rompre ces contacts orbitaux. Le facteur Freprésente
l’intensité de contact ; il est de la dimen-sion d’unetempérature
et de l’ordre de 3000 pour les(l) Le nombre N ainsi défini est égal à deux fois le nombre des liaisons dans l’ensemble.
éléments de
poids atomique
moyen et lourd. Une étudespéciale (2)
de ce facteur m’apermis
de montrerde
quelle
façon
ildépend
du nombrequantique
prin-cipal
del’étage
extérieur et du nombre c d’électrons solitaires(de
spin
noncompensé).
Le réseau
électronique
de cetteespèce
a été déter-miné pour les élémentssuivants
(3) :
Li, Be ;
Na,
Mg,
Al, P ;
K, Ca ;
Cu,
Zn, Ga, As, Se ;
Rb,
Sr ;
Ag,
Cd, In,
Sn, Sb,
Te, I ;
Cs, Ba, La, Ce ;
Au,
Hg,
Tl, Pb, Bi ;
Ra.
On reconnaît que ce sont des éléments
qui
pré-cèdent ou suivent immédiatement les gaz rares et pour la
plupart desquels
lesous-étage
qui
contient les élec-trons à l’état p(avec
le nombrequantique
secon-daire
1 = 1)
estincomplet. Aussi, ai-je
admis que lesalcalins et les
alcalinoterreux,
qui d’après
la théoriequantique
ont des électrons extérieurs à l’état s,sont,
à l’étatsolide,
activés de sortequ’ils possèdent,
commeles autres éléments
cités,
un réseauélectronique
orbitalavec des électrons extérieurs à l’état p.
Le fait que le réseau
électronique
de ces éléments est constitué par des électrons p est de laplus
grande
importance
pour ledéveloppement
qui
suit. Il ad’abord
permis
de reconnaître(4 )
que les électrons à(~) J. Physique, 8, 1937, p. 241.
(~) R. FORRER. Ann. de Phys., 4, 1935, p. 202 et 7, 1937,
p. 436.
(4) R. FORRER. J. Physique, 8, 1937, p. 69.
388
l’état s
peuvent,
sous certaines conditionsrestrictives,
devenir les électrons de la
supraconduction,
maisqu’ils
ne
jouent qu’un
rôle subordonné dans la cohésion desmétaux.
20 On
peut
se demanderquel
est lepoint
de fusion leplus
élevéqui
peut
être créé par les électrons p. Le maximum du nombre des électrons dans cet état est 6 dans un mêmeétage
etchaque
orbite circulaire nepeut
faire que 6 contacts au maximum. Nous trouve-rons donc comme maximum N = 36. Avec lesfac-teurs
287,
301 et315,
souventrencontrés,
on trouve commepoints
de fusioncorrespondants
1 449,
1 533 et 1 6170C. Dans cetterégion
sont situés effective-ment lespoints
de fusion des éléments Fe8,
Co, Ni,
Pd et des
alliages
AlCo, CoMo,
parexemple.
TABLEAU 1.Le réseau
électronique
orbitalprincipal
de ces corpsest donc constitué par le dernier
sous-étage
complet
àl’état p.
3°
Or,
ungrand
nombred’éléments,
ceux que l’onappelle
réfractaires,
ont unpoint
de fusionplus
élevé. Et on remarque que ce sont des éléments de transition dont lesous-étage
extérieur à l’état d estincomplet.
Dans lasuite,
je
vais mettre cettepropriété
enrapport
avec le
point
de fusion élevé. °2. Le rôle du nombre des quanta orbitaux dans l’intensité des contacts orbitaux. - Dans
le
système
périodique,
les électrons d’un atome sont d’abordrépartis
dans différentsétages
avec les nombresquantiques
principaux
n=1, 2,
3...Mais,
dans
chaque
étage,
les électrons sont distribués sui-vant les nombresquantiques
orbitaux l =0, 1,
2.Ces électrons sont communément
appelés
électronss, p, d.
Puisque
le réseauélectronique,
dans les cas étudiésjusqu’à
présent,
a été construit avec des élec-trons p, onpeut
admettre que l’intensité du contactorbital,
le facteurF,
de l’ordre de300°,
estcaractéris-tique
des électrons p avec 1 =1.D’autre
part,
j’ai
attribué(4)
lasupraconduction
àun réseau constitué par des électrons s
(avec 1
==0)
dont la
rupture
se fait à latempérature
de la transi-tion 7gqui
est de l’ordre dequelques degrés.
Cettetempérature
estpratiquement négligeable
vis-à-visdes
températures
de fusion de ces mêmes corps. ’Nous allons donc faire
l’hypothèse,
que noussou-mettrons à
l’épreuve
dans cet article: que l’intensitéde contact
électronique
estproportionnelle
au nombre l des quanta orbitaux. DoncF =
l.Fp
(2)
c’est-à-dire les facteurs de
n’importe
quel
réseau électronique
sont desmultiples
entiers des facteursF~,
de l’ordre de
300°,
que nous avons rencontrés dans le réseauélectronique (que
nous allonsappeler
doréna-vant un réseauélectronique p)
des éléments fusibles.Dans un réseau
électronique d,
le facteur doit êtredouble de celui d’un
réseau p :
Fd
=2.Fp.
3. Le rôle des électrons d solitaires. - 1. La
série
Re, Os, Ir,
Pt. - Pour déterminer le réseauélec-tronique
des élémentsréfractaires,
nous allons leurappliquer
le traitement dupoint
de fusion avec lefacteur double. A cet
effet,
nous nous adressons d’abord à une série très instructive d’élémentsqui
nous donnera des
renseignements
nouveaux.Dans les réseaux
électroniques p,
lefacteur
Fp
oscille autour de la valeur 300. Sans savoir à
priori
quelles
seront les valeurs exactes du facteur doubledes
réseaux d,
nous choisirons de nouveau des entierssimples
pour les nombres des contactsN,
enadoptant
le facteur
Fa
voisin de 2 x 300°qui
donnent cesvaleurs de N.
TABLEAU II.
Le
rhénium, l’osmium,
l’iridium et leplatine
donnent ainsi les nombres des contacts
30, 24, 18
et12,
en
progression arithmétique
etmultiples
de 6. Enadmettant q
=6,
c’est-à-dire 6 contacts par orbite(et
nous verronsplus
tard que les réseaux cristallinss’y
prêtent)
nous trouvons par nd =N ~q
comme valences réticulaires les nombres5, 4,
3 et 2.Le nombre total des électrons extérieurs de
Re, Os,
Ir et Pt sont
7, 8,
9 et 10(valence totale).
En cherchantà mettre la valence réticulaire en
rapport
avec la valence totale nous admettons d’abord que deuxélec-trons se trouvent à l’état
6s,
hypothèse
qui
est d’ail-leursrégulièrement
faite pour ces éléments dans lathéorie des termes
spectraux.
Dansl’étage
5 d reste-ront doncrespectivement
5,
6,
7 et 8 électrons.Or,
d’après
leprincipe
dePauli,
ces électrons sontrépartis
dans 5 cases seulement.Jusqu’à
5 ils sontrépartis
dans des casesdistinctes,
puis
l’excédent estplacé
dansles mêmes cases que les
premiers,
formant despaires.
Le nonabre c des électrons d solitaires de ces éléments est donc
5, 4,
3 et2,
c’est-à-dire exactementégal
à lavalence réticulaire que nous avons déterminée par le
point
de fusion. Nousénonçons
donc ceprincipe :
Le nombre nd des électrons de valence réticulaire est
égal
au nombre c des électrons solitaires :ou autrement dit : ce sont les électrons solitaires
qui
forment
le réseauélectronique.
Comme pour les éléments avec un réseau
électro-nique
p, nous résumerons cet état de choses dans desformules
électroniques,
mais où les électrons d du réseau sont entre doubles crochets pourindiquer
queles contacts se font avec une intensité double :
- 1
Dans le
rhénium,
parexemple,
lescinq
cases del’étage
5d sontremplies
chacune par un électronsoli-taire. Tous ces 5 électrons font des contacts avec leurs
voisins et construisent ainsi le réseau
électronique,
orbital. Dans
l’osmium,
parcontre,
qui
a un électronde
plus,
il y a formation d’unepaire
et il ne reste que 4 électrons solitaires pour le réseau. Et ainsi de suite dans l’iridium et leplatine.
Nous observons donc lephénomène
suivant : dans lapartie
droite dusystème
périodique,
là où les 5 cases sontremplies,
la formationde
paires
d’électronsaugmente
avecl’augmentation
du nombre d’électrons. Le nombre E d’électronssoli-taires décroît dans la même
proportion.
Si le nombre descontacts q
par orbite resteconstant,
le nombre total .N des contacts décroît donc dans la même mesure.La réalisation des contacts est
simple
dans le casdu
platine
et de l’iridium. Ces métaux cristallisent dans le cube à facescentrées,
oùchaque
atome a6 voisins dans les 4
plans
(1
11).
Dans leplatine
2,
dans l’iridium 3 de ces
plans
sontoccupés
par des orbites d’électrons solitaires(5).
Dans le réseau
hexagonal
compact
de Os etRe,
chaque
atome a 6 voisins dans leplan
de la base et dans 3plans
duprisme
onpeut
loger
desplans
moyens(indiqués
par lepointillé
dans lafigure
1) occupés
par des orbiteslégèrement elliptiques
à 6 contacts(voir
fig.
2)
de tellefaçon
que les centres d’atomes soientFig, i.. ~
Fig. 2.
(5) Les nombres N des contacts de Pt et Ir, indiqués dans R. FORRER, Ann. de Phys., 7, 1937, p. 436, sont inexacts. Il faut les diviser par 4 et multiplier les facteurs indiqués par 2, puisqu’il s’agit, comme nous l’avons maintenant reconnu, d’électrons d.
situés à
petite
distance de cesplans
moyens(~).
On
peut
admettre que les 4 orbites en contacts de Os sont situées dans ces 4plans.
Pour les 5 orbitesdu
rhénium,
4plans
seulement sontdisponibles.
Onne sait si le
plan
de la basepeut
êtreoccupé
deux fois.2. -
L’hypothèse
du facteur double pour les élec- ,trons d nous a donc conduit à la découverte de ce
prin-cipe
simple
de l’identité des électrons solitaires avecles électrons réticulaires. Nous connaissons mainte-nant les facteurs 2 X
314,
2 X303,
2 X 321 et 2 X295,4
pourRe, Os, Ir,
Pt. L’ordre degrandeur
est bien de 2 X 3000.Pour trouver le nombre N des contacts des autres éléments de
transition,
nousappliquerons
donc unfacteur de l’ordre de 2
x-3000,
mais nous avons dans leprincipe
nd = s unguide précieux
pour le choix dunombre des contacts.
Nous traiterons maintenant les éléments
qui
satis-font à ce
principe.
Nous avons deux séries continues(Sc, Ti,
V ;
etZr, Nb, Mo)
et un casparticulier (Th).
Ces
éléments,
contrairement à cequi
arrivait pour lasérie
Re,
Cs, Ir,
Pt,
sont situés dans lapremière partie
des
lignes
horizontales des éléments de transition. Leurs électrons d sont donc tous solitaires.Les
points
de fusionT,
nombres des contacts N et facteursadoptés
de la sérieSc, Ti,
V sont contenusdans le tableau III. En
admettant q
= 6 pour Sc etTi
et q
= 4pour
V,
compatibles
avec le réseau cris-tallin(voir
plus loin),
la valence réticulaire ~c~ =est 1 pour
Sc,
2 pour Ti et 3 pour V. Enadmettant,
comme pour la sérieRe,
Os,,
Ir, Pt,
que deux électrons sont à l’état s nous trouvons de nouveau que la valenceréticulaire est
identique
au nombre e des électrons dsolitaires. Les formules
électroniques
deSc, Ti,
V sont donc :Les éléments de la série
Zr,
Nb,
Mo ont desproprié-tés tout à fait
analogues.
Voir lespoints
de fusionT,
nombres N des contacts et facteursFa
dans leta-bleau III.
TABLEAU III.
/
(1) Nous avons déjà invoqué l’existence d’orbites réticulaires390
En admettant pour Zr et
Mo q
= 6 commepour
Ti ;
et q
= 4 pour Nb commepour
V,
on a pourZr,
Nbet Mo comme valence réticulaire nd =
2,
3 et4,
égale
au nombre E des électrons solitaires. Les formulesélectroniques
deZr,
Nb et Mo sont donc :Le thorium
(voir
tableauIII)
fait 12 contacts dcomme les éléments Ti et Zr de la même colonne.
Avec q
=6,
possible
dans le réseau cristallin du cubeà faces
centrées,
on a aussi nd = 2. La formuleélec-tronique
de Th est donc : -.La réalisation de ces nombres de contacts s’obtient
de la
façon
suivante. Sc cristalliseprobablement
dans le réseauhexagonal
compact
comme Y ou La. Les6 voisins dans le
plan
de la basepermettent
à uneorbite de faire les 6 contacts admis.
V et Nb où nous avons
admis q
= 4 cristallisentdans le réseau du cube
centré,
où nous avons 6plans
diagonaux
(voir
fig.
3).
Une orbite circulaire
peut
faire 4 contacts avec lesorbites voisines
(voir
fig. 4).
Ti,
Zr et Mo sont cristallisés auxtempératures
éle-vées comme V et Nb dans le cube centré. Mais ici
Fig. 3. Fig. 4.
nous avons
admis q
= 6. Onpeut,
eneffet,
réaliser6 contacts par orbite en admettant une
ellipticité
desorbites
(voir
fig.
5).
3.
Quelques
autres éléments de transition ont despoints
de fusion trèsélevés,
de sortequ’il
est indiscu-table que le réseauélectronique
est forméd’électrons d,
mais on nepeut,
comme dans les casprécédents,
rat-tacher d’une
façon
aussisimple
la valence réticulaireau nombre des électrons solitaires. Les
points
de fusionde
quelques-uns
de ces éléments sont d’ailleurs mal---- --- - 1
Fig. 5.
’
connus et ne donnent
qu’un
ordre degrandeur
dufacteur,
mais suffisant pour la détermination desnombres de contacts
(voir
tableauIV).
TABLEAU IV.
Pour
Cr,
Ta et Wqui
cristallisent dans le cubecentré,
j’ai admis q
=6,
commepour
Mo. q
= 6s’impose également
pourMa,
Ru et Hf(réseau
hexa-gonal
compact)
et pour Rh(réseau
cubique
à facescentrées).
La dernière colonne donne là valence réti-culairequi
en résulte et onpeut
essayer avec cesnombres de donner les formules
électroniques.
Letableau suivant ne contient que les
étages
extérieurs :D’après
cela,
il semblequ’il n’y
a que deux éléments(Cr
etMa)
où il y a des électrons solitaires sansDans les 5 éléments
Ru, Rh, Hf,
Ta et~,
la valenceréticulaire est
égale
au nombre c des électronssoli-taires si l’on admet
qu’il n’y
aqu’ un
seul électron à l’état s dansl’étage
extérieurqui
suitl’étage
incom-plet.
4. Nous avons donc constaté que les éléments de
transition font les contacts
électroniques
avec les électrons solitaires d. Nous allons maintenant voir sice même
principe
estapplicable
aux éléments fusiblesoù le réseau
électronique
est formé par des électrons à l’état p. La valence réticulaire de ces éléments adéjà
été déterminée
[voir
(3)].
Ceux de ces élémentsqui
satisfont à ceprincipe
ont étéportés
dans le tableausuivant :
Seuls,
les élémentsAs,
Sb et Bi n’utilisentqu’une
partie
desélectrons p
solitaires;
parcontre,
Teemploie
pour la construction de son réseau une
paire
d’élec-trons et deux électrons solitaires.
4. Diverses remarques. - 1.
alliage.
- Lepoint
de fusion( ~’ =
32800 K)
deRe3W2 donne N = 30 avec Fa = 2 x 300. En
admet-tant
unif ormément q
= 6(la
connaissance du réseaucristallin
pourrait
modifier cenombre)
on a nd = 5.La formule
électronique
de Re3VV2 serait donc :Comme pour les
constituants,
le maximumd’élec-trons solitaires
(5)
estemployé
à la construction duréseau.
"B
2. Sur l’intensité Fd des contacts
électroniques
d.-La
plus
grande
partie
despoints
de fusion des élé-ments de transition traités ici sont relativement maldéterminés. Je pense,
néanmoins,
que les nombres des contacts cités sont exacts. L’inexactitude d’unpoint
de fusion se fait alors sentir dans lagrandeur
du fac-teuradopté.
Il oscille entre les valeurs 2 X 287 et 2 x 337 avec une moyenne de 2 X 310. Dans les réseaux pj’ai
pu établir(2)
une relation entre lavaria-tion du facteur F d’une
part
et le nombre des électronssolitaires ou le nombre des
quanta
principaux
d’autrepart.
Ici,
une telle relationn’apparaît
pas. Celapro-vient
peut-être
de laprécision
moindre aveclaquelle
les facteurs sont connus.
3. Sauts de
quanta
dans Ti et Zr. - Ti et Zr sontstables à haute
température
dans le réseau du cube centré avec despoints
de fusion à N 1 800 et à- 1 8570C. Tous les deux donnent Nd =12 avec les
facteurs
~’d
= 2 X 299 et 2 x 307. En admettant6 contacts dans deux
plans
(1
10) (voir
fig.
5)
ducube
centré,
on obtient bien 2 comme valenceréti-culaire ;
il faut donc admettre comme dans la sérieRe,
Os, Ir, Pt,
que deux desquatre
électrons de valence sont à l’état s.(Voir
plus
loin les formulesélectro-niques.)
Mais Ti
(’)
et Zr(8)
subissent une transformationallotropique
à t = ~820 et t = 862". Onpeut
traiter censpoints
de transformation comme despoints
defusion,
étant donné que ce sont les limitesthermiques
d’états stables
(9).
Ils se trouvent dans larégion
des 12 contacts des électrons à l’état p. Ti : N = 12.Fp
=333 ;
Zr : N=12, Fp
= 328(1°).
On trouve ainsi le même nombre des contacts dans l’étathexa-gonal
à bassetempérature
et dans l’état du cubecentré à haute
température,
seulement les facteurs sont dans lerapport
de 1 à 2. En admettant aussi q = 6 dans l’étathexagonal,
nous trouvons la mêmevalence réticulaire
(np
=2).
Les deux états sedis-tinguent
donc par l’étatquanttque
de leurs électrons réticulaires. Voici les formulesélectroniques
oii le saut desquanta
estindiqué
par une fléche :(7) J. H. de BOER, W. G. BURGERS et J. D. FAST, Proc. Kon. Amsterdam, 39, 1936, p. 515.
(8) R. V OGEL et M. ToNN, Z. f. anorg. Chem., 202, 1931, p. 292.
(9) Les transformations allotropiques de Sn, Tl, As ont été trai-tées de la même façon (R. FORRER, Ann. de Phys., 4, 1935, p. 202).
/26-0
B
PO) D’après l’équation Fn = F -j-
26
+ e + c T (voir2
R. FORRER, ,l. Physique, 1937), le facteur normal calculé Fn pour Ti est 329, donc sensiblement égal au facteur expérimental 333. Fn calculé pour Zr est 301. Le coefficient de décalage c est donc
, égal à 2
392
4. 1 ntensité d’interaction et nombre
quantique
derotation. - Nous
avons vu que l’intensité de contact orbital
est,
ennégligeant
la faible correction due aunombre des
étages
et à ceux des électronssolitaires,
proportionnelle
au nombre dequanta
(orbitaux)
l. Donc :où
Fp
est le facteur de l’ordre de 3000 pour =1(électrons
p).
On
peut
donc se demanderquel
estl’étât
provoqué
par une interaction entre
électrons s,
où 1 = 0.Ne formant pas
d’orbites,
ces électrons nepeuvent
nonplus
faire des contacts orbitaux. Pour obtenir unrenseignement,
onpeut
s’adresser au seulcorps
qui,
sûrement,
n’a que des électrons s : c’est l’hélium. Latempérature
de fusion(1 °0 K)
est,
eneffet,
négligeable
vis-à-vis de celle des métauxfusibles,
à électrons p extérieurs(T
= 300 à1800°,
pour
1V = 1 à
36).
Nous pouvons, d’une manièregénérale,
attribuer l’état solide de He à une interaction entre les électrons s.
Or,
latempérature
de fusion de He(T =1°0K)
est tout à fait de même ordre degrandeur
que les
températures
de transition dans les métauxsupraconducteurs.
Et dans ceux-ci nous avons étéconduits à admettre un réseau s,
superposé
au réseau pformant le
solide,
et cela par un raisonnement com-plètement
diff érent(4).
Nous pouvons donc ainsi résumer : l’état solide de He et l’état
supraconducteur
sont dus à des réseauxélectroniques s
(1
--.0) ;
l’état solide des métauxfu-sibles et des
ferromagnétiques
sont dus à desréseaux p;
enfin,
l’état solide des métaux réfractaires est dû à un réseau d.. Conclusions. - 1° La
question
du réseauélectro-nique
des éléments de transition depoint
de fusion très élevé estposée.
20 On
peut
déterminer le maximum du nombre descontacts dans un réseau
électronique
p. Ce nombreN~
max. == 36 est obtenu par 6 électrons à 6contacts ;
il est réalisé dans
Fe, Co,
Ni,
Pd.30 On fait
l’hypothèse
fondamentale que dans la loi des contacts T = F~N,
l’intensité T’ estpropor-tionnelle au nombre 1 due
quanta
orbitaux. est donc deux foisplus grand
pour les électrons d que pour lesélectrons p. Avec la même
configuration
du réseauélectronique,
lepoint
de fusion T est deux foisplus
élevé.40 Le réseau
électronique d
et la valence réticulaire sont déterminés pour ungrand
nombre d’éléments detransition.
5~ Cette détermination de la valence
électronique
permet
l’énoncé d’unprincipe simple :
le réseauélec-tronique
est constitué par les électrons d solitaires.60 Ce
principe
se vérifie aussi pour laplupart
des éléments dont la cohésion est donnée par un réseauélectronique
p.70 Dans les deux états
allotropiques
de Ti et deZr,
les électrons de valenceréticulaire,
en mêmenombre,
sont dans deux états
quantiques
différents;
dans l’étatp à basse
température
et dans l’état d à haute tempé-’ rature.80 Coj2clusion
générale.
- Abstr-iction faite des
cor-rections dues aux nombres des
étages
et aux nombresdes électrons
solitaires,
l’intensité de l’interaction orbitale estproportionnelle
au nombre dequanta
orbitaux l:
où est le facteur de l’ordre de 3000 pour 1 = 1