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Principes et bilan d’une méthode de gestion de la variabilité génétique en (...)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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256 Renc. Rech. Ruminants, 2006, 13 INTRODUCTION

La gestion de la variabilité génétique dans les populations sélectionnées est un enjeu important, mais difficile à concilier avec le processus d’amélioration génétique. Dans l’espèce ovine, plusieurs schémas de sélection appliquent des méthodes basées sur la diversification des origines (pères, familles, élevages). La mise en œuvre en 2001-2002 du programme de sélection pour la résistance à la tremblante a relancé l’intérêt pour la gestion de la variabilité génétique.

Du fait de son ampleur sans précédent, une perte de variabilité était à craindre. Parmi les mesures préventives mises en place, une méthode de gestion dynamique des mâles a été appliquée à certains schémas.

1. UNE METHODE SIMPLE ET OPERATIONNELLE 1.1. PRINCIPES

La méthode repose sur la définition de groupes de mâles et sur une sélection intra-groupe (compromis entre progrès génétique et variabilité). Tout se base sur l’équilibre de la contribution de chaque groupe à chaque étape du schéma de sélection. Suivant les caractéristiques des schémas, on détermine un nombre maximum de groupes gérables. Puis on répartit les mâles élites en deux temps : 1/ sur la base de leurs apparentements, 2/ en fonction des niveaux génétiques, des effectifs, des âges moyens, de manière à obtenir des groupes les plus équilibrés possible. Le groupe du père est automatiquement attribué à ses descendants mâles. Une méthode simple, mais opérationnelle, a été privilégiée.

1.2. MISE EN ŒUVRE

Ce dispositif s’applique dans 11 schémas ovins sur les 28 principaux. Il a été bien accueilli car il répond simplement à des attentes fortes, dans des schémas n’ayant pas jusqu’alors de véritable gestion organisée à l’échelle de leur population.

2. RESPECTER L’EQUILIBRE A CHAQUE ETAPE La figure 1 illustre dans quelle mesure l’équilibre entre groupes à chaque étape du schéma de sélection est respecté : 1/

lors des accouplements (agneaux nés) ; 2/ lors du recrutement des agneaux pour les stations de contrôle individuel (SCI- CE) ; 3/ lors de la sélection des agneaux pour le testage sur descendance ; 4/

lors de l’utilisation des reproducteurs (béliers actifs).

En Vendéen (gestion en 4 groupes), le minimum de représentation d’un groupe à une étape est de 14 % et le maximum de 37 %. Le groupe le plus représenté à une étape peut être 6 fois plus important que le moins représenté. On voit que si une majorité parvient globalement à respecter l’équilibre, certaines races ont des groupes largement sous- représentés, ce qui peut avoir un impact sur l’avenir de l’équilibre entre groupes.

3. RESULTATS APRES 2 A 3 ANNEES D’APPLICATION 3.1. RESULTATS PARMI LES BELIERS ACTIFS EN 2005-2006

Figure 2: répartition par race des béliers actifs 2005-2006 en groupes, tailles moyennes des groupes et écarts types

La figure 2 illustre la rigueur avec laquelle la méthode a été mise en œuvre (ou non) dans les schémas. Après 2 à 3 campagnes d’application, on constate que les groupes sont tous représentés, mais parfois avec un déséquilibre notoire.

3.2. EVOLUTION DE LA VARIABILITE GENETIQUE

Le calcul du nombre d’ancêtres efficaces (nombre d’ancêtres conduisant à la même variabilité génétique s’ils contribuaient tous de la même façon, Boichard, 2002) semble montrer l’efficacité de la méthode en terme de variabilité génétique.

Tableau 2: évolution du nombre d’ancêtres efficaces

1994-1995 1999-2000 2004-2005

M. Vendéen 54 41 46

Préalpes 88 48 67

3.3. DIFFICULTES RENCONTREES

Certaines races ne gèrent pas l’organisation des accouplements par groupe ; d’autres ont des difficultés à planifier l’équilibre des groupes à l’entrée en SCI-CE, ce qui se répercute sur le respect de l’équilibre aux étapes suivantes.

CONCLUSION

Si la méthode est assez bien appliquée, il apparaît quelques déséquilibres non négligeables. L’effort d’accompagnement des techniciens des schémas doit être poursuivi.

Toutefois, nous ne disposons pas du recul suffisant pour évaluer son impact précis et durable sur la variabilité génétique. Son évolution est donc à suivre.

Source des données : fichier national racial, mai 2006

Boichard D., 2002.Proc. 7thWorld Cong. Genet. Appl. to Livest.

Prod., CD-Rom, comm. No. 28_13

Principes et bilan d’une méthode de gestion de la variabilité génétique en groupes de mâles appliquée depuis 2 à 3 ans dans les schémas de sélection ovins

Using males groups to manage the genetic variability in sheep breeding programmes: principles and assessments after 2 to 3 years of implementation

M. ORLIANGES (1), I. PALHIERE (2), M. BROCHARD (1)

(1) France UPRA Sélection, 149 rue de Bercy - 75 595 Paris Cedex 12 (2) INRA SAGA, BP 27 - 31 326 Castanet-Tolosan Cedex

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