PCSI 1 - Stanislas DM de PHYSIQUE N◦5 - 20/01/14 A. MARTIN
MÉCANIQUE
I. Interception d’une fusée balistique
1. Modélisation sans frottement de l’air
1. (cf Cours...) Le Principe Fondamental de la Dynamique (PFD) appliqué dans Rgaliléen donne pour le systèmeM :~a = ~g. En intégrant deux fois et en introduisant les conditions initiales, on obtient
~
r=12~g t2+~v0t. Après projection cela donne : x=v0cosα t, y= 0 et z=−1
2g t2+v0sinα t. 2. On élimine la variable temps :t=x/(v0cosα), ce qui mène à z=− g
2v02cos2αx2+ tanα x. 3. La portée vérifie−2v2g
0cos2αP2+ tanα P= 0 d’où P=2v20
g sinαcosα. On cherche la hauteur maximale en dérivant la trajectoire :−v2 g
0cos2αxmax+ tanα= 0 d’oùxmax=P/2 et hmax=v20
2gsin2α. Ce résultat aurait pu être obtenu avec le théorème de l’énergie cinétique.
4. La fonctionf(α) = sinαcosα=12sin(2α) est maximale enα=π/4 et vaut alors12. D’où Pmax=v20 g . 5. De même que pour la fusée, le PFD appliqué àN conduit à~a0 =~g. Une première intégration donne
~
v0=~g(t−t1). Puis une seconde donne~r0=12~g(t−t1)2+−−→
ON0. On en déduit après projection x=x0, y= 0 et z=−1
2g(t−t1)2+z0.
6. L’interception impose~r(T) =~r0(T), donc en projettant :
v0cosα T=x0 (1)
−1
2g T2+v0sinα T=−1
2g(T−t1)2+z0 ⇐⇒ (v0sinα−gt1)T=z0−1
2g t21 (2) L’Eq. (1) impose la date de l’interception : T= x0
v0cosα.
7. L’Eq. (2) contraint la datet1viat21−2T t1+ 2 (v0sinαT−z0)/g= 0, c’est-à-dire en remplaçantT: t21− 2x0
v0cosαt1+ 2x0tanα−z0
g = 0 .
8. On cherche une solution réelle, donc le discriminent réduit doit être positif ∆0= x20
v02cos2α−2x0tanα−zg 0>0.
Ceci implique z0≥ − g x20
2v20cos2α+x0tanα =p(x0), c’est-à-dire que le pointN0se situe au dessus de la parabole d’équationz=p(x), qui n’est autre que la trajectoire de la fusée ! On aurait pu le deviner sans calcul...
9. On at1 = v x0
0cosα
1± r
1−2v02cos2α(x0tanα−z0)
g x20
. On cherche une racine à la fois positive (logique- ment l’obus est émis après le lancement de la fusée...), mais aussi inférieure àT (l’obus est émis avant l’interception...). Ceci impose t1=T 1−
s 1− 2
gT2(x0tanα−z0)
!
et x0tanα−z0≥0 . La dernière condition impose donc que l’obus soit lâché suffisamment près de la trajectoire, précisément en dessous de la droite d’équationz0= tanα x0.
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O x
z
α
~ v
0ZONE LARGAGE
10. D’après la question 6., on aT=x0/v0x. On calcule la différentielle logarithmiquedTT =dxx0
0 −dvv0x
0x pour connaître la propagation des erreurs : δTT = δxx0
0 −δvv0x
0x. En admettant que ces erreurs (relatives) sont indépendantes, on obtient l’incertitude relative en sommant les variances :
∆T T =
s ∆x0
x0 2
+ ∆v0x
v0x 2
=p10−8+ 10−6≈0,1 %
2. Prise en compte des frottements de l’air
11. Il y a une seule dimension mais plusieurs unités possibles. [λ] = M.T−1doncλest par exemple en kg.s−1. [k] = M.L−1donckest par exemple en kg.m−1.
12. (cf Cours...) Le PFD pour M dans Rs’écrit maintenant~a+1τ~v = ~g, avec τ = mλ. La solution de cette équation est la somme d’une solution générale exponentielle et d’une solution particulière constante.
Après introduction des conditions initiales on obtient :~v = (~v0−τ~g)e−τt +τ~g. En intégrant de nou- veau on obtient ~r = τ(~v0−τ~g) (1−e−τt) +τ~g t. D’où en projettant : x=τ v0cosα(1−e−τt) , et
z=τ(v0sinα+τ g) (1−e−τt)−τ g t.
13. Le mouvement selonxpermet de nouveau de conclure :x(T0) =x0car l’obus évolue toujours àx0=x0= constante. D’où T0=−τln
1− x0
τ v0cosα
.
14. Le mouvement de l’obus est monodimensionnel selonz. Le PFD projetté s’écrit pour la norme de la vitesse v0: dv0
dt =g− k
m0v02. On retrouve bien que la force de frottement tend à réduire la vitesse.
En cherchant une solution constante on trouve v0`= s
m0g k .
15. On sépare les variables en faisant apparaître une différentielle env0 à gauche, et une différentielle ent à droite : dv0
g−mkv02 = dt. On change de variable en posant u= s k
m0gv0=v0
v0` pour faire apparaître la fonction proposée :
du
1−u2 = du
2(1 +u)+ du 2(1−u)=dt
τ0 avec τ0= sm0
kg=v0` g 16. On intègre entret1ettle membre de droite, et entreu0=vv000
`
etucelui de gauche, ce qui fait appraître des fonctions ln :
1 2ln
1 +u 1 +u0
−1 2ln
1−u 1−u0
= ln
s(1 +u)(1−u0) (1−u)(1 +u0)
!
=t−t1
τ0
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On inverse alors cette relation :(1+u)(1−u(1−u)(1+u0)
0)=e2tτ0 ⇐⇒1+u1−u=f(t) avec f(t) =1+u1−u0
0e
2(t−t1) τ0 . On en déduit
v0(t) =v`0f(t)−1
f(t) + 1 avec f(t) =v0`+v0
v0`−v0
e2(t−tτ01)
17. L’équation s’écritz(T0) =z0(T0). OrT0et doncz(T0) sont connus explicitement en fonction des données du problème, qui se résument à~v0etN0,~g,τ, etτ0. Donc en posantX=eT−tτ01, elle s’écrit
z(T0)−z0=τ0v`0ln
X+q/X 1 +q
.
Après inversion cette équation devient un trinôme du second degré enX. Donc on peut écrire de nouveau au maximum 2 solutions littérales pourt1, à la condition queXsoit réel et positif. Comme pour le cas sans frottement, cela contraint le lieu géographique des positionsN0.
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II. Descente d’une bille sur une hélice
1. a) Le vecteur~ut est le vecteur directeur du vecteur vitesse~v= Rθ ~˙uθ+ ˙z ~uz = ˙z(~uθ+ ~uz). Donc
~
ut= (~uθ+~uz)/||~uθ+~uz||, d’où ~ut= (~uθ+~uz)/√
2 . De plus cosα=~uθ.~ut=√12, donc α=π/4 . b) On obtient :~un=√12~ur∧(~uθ+~uz), donc ~un= (−~uθ+~uz)/√
2 . 2. On obtient ~a=−z˙2/R ~ur+ ¨z ~uθ+ ¨z ~uz.
3. Le PFD dansRs’écrit~a=m1−→ N+m1−→
T+~g. On note−→
N=Nr~ur+Nn~un, et−→
T =T ~utavecT >0 car le mobile descend. En utilisant que~ut.~ur=~un.~ur= 0,~ut.~uθ=~ut.~uz= 1/√
2 et~un.~uθ=−~un.~uz=−1/√ 2, on obtient
~ur : −z˙2/R =Nr/m (3)
~ut : √
2¨z =T /m−g/√
2 (4)
~
un : 0 =Nn/m−g/√
2 (5)
L’Eq. (5) rappelle que le mouvement est tangent à l’hélice, qui n’est pas courbée selon la direction de~un. 4. En l’absence de frottements,T= 0 et donc l’Eq. (4) mène à ¨z=−g/2 . Les conditions initiales conduisent
à z=−1 4gt2.
Remarque : Tout se passe comme si le champ de pesanteur était divisé par 2, à cause de la pente verticale de l’hélice. La loi horaire est la même que si l’hélice était dépliée sur un plan vertical (on obtiendrait un mouvement rectiligne incliné deπ/4par rapport à l’horizontale.
5. En exploitant les Eqs. (3) et (5), on obtient Nr=−mg2
4Rt2 et Nn=mg
√2.
Remarque : A la différence du mouvement rectiligne précédent, il y a nécessairement une réaction radiale Nrpour maintenir le mobile en rotation autour de l’axeOzsur l’hélice.
6. Le système étant conservatif en l’absence de frottements (N~ ne travaille jamais et le poids est conservatif), l’énergie mécanique est constante. Elle vautEm=Ec+Ep=mz˙2+mgz. On dérive cette équation par rapport au temps, puis on simplifie par ˙z, ce qui donne 2m¨z+mg= 0. On retrouve donc la même équation.
7. Lors du glissement, la loi de Coulomb s’écritT =fpNr2+Nn2. En injectant les Eqs. (3) et (5) dans l’Eq. (4), on obtient ¨z=fp(Nr2+Nn2)/(2m2)−g/2, d’où l’équation du mouvement
¨ z=f g
2 s
1 + 2 g2R2z˙4−g
2
8. La condition de mise en mouvement à l’instant initial correspond à ˙z= 0 et ¨z <0, doncf g/2−g/2<0, donc f <1 .
9. Si elle existe, la vitesse limite vérifie ¨z= 0, donc
˙
zlim=pgR1−f2
2f2 14
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