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CAP ÉCO LE TRIMESTRIEL DE L ÉCONOMIE DANS LA VIENNE SPÉCIAL COUP DE POUCE POUR L EMPLOI CES SECTEURS QUI EMBAUCHENT

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CES SECTEURS

QUI EMBAUCHENT

CAHIER DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE - Mardi 23 mars 2021 - N° 23.267 - Ne peut être vendu séparément - 86

SPÉCIAL COUP DE POUCE POUR L’EMPLOI

CAP’ÉCO

LE TRIMESTRIEL

DE L’ÉCONOMIE DANS LA VIENNE

(2)

4 ENQUÊTE

LES SECTEURS EN TENSION

6 DES SERVICES TRÈS DEMANDEURS 8 BÂTIMENT :

POUR TOUS LES ÂGES 10 SANTÉ, CENTRE D’APPELS

ET MUTUELLES

TOUJOURS RECRUTEURS

13 LE TRANSPORT EN BONNE VOIE 14 AGRICULTURE :

MAINTIEN REMARQUABLE

sommaire

« Je ne suis pas Madame Irma »

Les chiffres du chômage sont mauvais sans être catastrophiques. Le cataclysme est-il pour demain ?

Je ne suis pas Madame Irma mais, franchement, je ne crois pas qu’il y aura un afflux de deman- deurs d’emplois. Il y a peu de temps que je suis arrivée à Poitiers, mais j’ai pu constater que la Vienne et les Deux-Sèvres sont très dynamiques et de grands créateurs d’emplois. Ce dont ont besoin les entreprises, c’est d’être accompa- gnées. Nous devons travailler aussi bien avec les chercheurs d’emplois qu’avec les employeurs autour des compétences recherchées, numé- riques notamment.

Même sans afflux de chômeurs supplémen- taires, ces douze derniers mois n’ont pas dû être de tous repos pour vos collaborateurs ? C’est vrai qu’avec le premier confinement, on a pas mal sué. Mais on a fait un bond en avant en termes de qualité du service. On a su organiser des rencontres, des forums virtuels. Mais il y a encore en la matière un « gap » à franchir.

Parmi votre public le plus précaire, il existe

encore de nombreuses personnes pas du tout à l’aise avec l’informatique. Le passage de Pôle emploi au télétravail n’a pas dû améliorer leur situation…

C’est pour cela qu’on continue de recevoir en agence, et tout particulièrement ceux et celles qu’on ne veut pas perdre. La difficulté à se servir des outils modernes de communication n’est pas la seule à laquelle nous sommes confrontés, chez les chômeurs de longue durée notamment.

Il y a aussi la question de la mobilité mais là, le télétravail peut peut-être apporter des solutions.

Propos recueillis par Vincent Buche

CÉLIA RODRIGUES MINAU

DIRECTRICE TERRITORIALE DE PÔLE EMPLOI VIENNE ET DEUX-SÈVRES

« Nous n’avons jamais eu autant de projets »

A

près la crise sanitaire, la crise économique.

Elle n’épargne pas la Nouvelle-Aquitaine.

« Notre région s’en sort toutefois moins mal que les autres », observe Alain Rousset, le président du conseil régional. « Notre appareil productif est diversifié. Nous sommes la troisième région de France à avoir perdu le moins d’emplois. » Pas de quoi se réjouir pour autant. Alain Rousset pense en particulier aux secteurs du tourisme et de l’hôtellerie qui souffrent beaucoup chez nous.

Des signes encourageants apparaissent néan- moins : « Nous n’avons jamais eu autant de pro- jets endogènes de développement. Dans le cadre du plan de relance avec la Région, l’État avait retenu deux projets sur dix environ, sur les 230 projets déposés pour six cents millions d’euros.

Une rallonge de cent cinquante millions d’euros va finalement être accordée pour des PME. » Alain Rousset se félicite aussi du niveau des investissements étrangers, prévus à 60 % dans les départements du Poitou et des Charentes. Il

note que l’industrie navale et nautique se porte bien.

Globalement, le président de la Région fait por- ter l’effort de la stratégie industrielle de la Nou- velle-Aquitaine sur la recherche et le développe- ment : « On ne va pas fermer des usines en Chine pour les rouvrir en France, la relocalisation ne se fera pas, mais on peut développer de nouvelles activités sur notre territoire grâce à l’innovation. »

Baptiste Bize

ALAIN ROUSSET

PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL DE NOUVELLE-AQUITAINE

(Photo archives Patrick Lavaud)

Textes : Agnès Aurousseau, Baptiste Bize, Pierre Bonnet, Vincent Buche, Jean-François Rullier.

Photo de une : Adobe Stock

Photos : Patrick Lavaud, NR-CP, Pierre Bonnet, Adobe Stock.

Réalisation : Service des thématiques NR Secrétariat de rédaction : Agnès Aurousseau

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La Nouvelle République du Centre-Ouest 1 ter rue du Moulin-à-Vent BP 10119 - 86003 Poitiers Cedex Tél. 05.49.60.36.36

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Centre-Presse

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(3)

baromètre

DES TUILES

PHOTOVOLTAÏQUES POUR L’EMPLOI La fabrication des tuiles photovoltaïques Sunstyle, commercialisées par l’entreprise Akuo Energy, a officiellement été lancée sur le site de VMH Énergies à Châtellerault, en octobre. Selon le directeur de VMH, Hugues Vendrand, qui annonce des

« perspectives de production très importantes », elles vont générer pas moins de 180 emplois d’ici 2025 ! La production est assurée par l’ensemble des 42 salariés (tous en CDI, c’est à souligner), qui continuent aussi parallèlement de fabriquer les autres produits.

POITIERS MUSCLE SON AIDE AUX COMMERÇANTS

La Ville de Poitiers a décidé de recruter une deuxième personne pour épauler Florie Cesard auprès du commerce de centre-ville. Il s’agit de venir en aide aux six cent soixante commerçants, quartiers compris – dont le renouvellement urbain des Couronneries –, en ces temps difficiles pour eux. La personne recrutée devrait être en poste pour juin.

COULOT DÉCOLLETAGE SOUTENU PAR L’ÉTAT Dans le cadre du soutien gouvernemental aux entreprises qui relocalisent, Coulot

Décolletage, établi à Châtellerault, va bénéficier d’une aide (jusqu’à 50 % des investissements). Pour cet établissement industriel spécialisé dans la santé, il s’agit de

recruter cinq personnes sur trois ans. Il développe la fabrication additive de matières plastiques pour des instruments médicaux jetables et du titane pour des embouts de respirateurs. Le tout avec des machines 3 D.

LE RECRUTEMENT REPART Après une chute en décembre et janvier, les recrutements sont repartis à la hausse depuis le début de l’année en Nouvelle-Aquitaine, indique le dernier baromètre emploi publié par Synergie, groupe spécialisé dans la gestion des ressources humaines. Sur les métiers qui recrutent le plus en CDI, on trouve la vente (agent immobilier, technico-commercial) et les services à la personne (garde d’enfant, aide-soignant, infirmier).

DES PARRAINS POUR LES PAYSANS Un tremplin existe à la chambre d’agriculture pour aider les installations de ceux qui ne sont pas issus du monde agricole.

« On peut aller plus loin quand ça matche bien entre le cédant et le jeune, en mettant en place un système de parrainage financé par Pôle emploi, dans lequel le jeune peut passer un an sur l’exploitation, explique Julien Meilhac, conseiller transmission installation à la chambre d’agriculture de la Vienne. Cela permet à l’agriculteur de former le jeune, et à ce dernier d’affiner son projet d’installation. » Le parrainage se développe dans la Vienne et vis-à-vis des banques.

en bref

UN « SUMMER JOB » POUR LES ÉTUDIANTS Le Crous organise en partenariat avec Grand Poitiers, Pôle emploi, le Crij Nouvelle-Aquitaine, la Mission locale du Poitou et l’association NQT, le Summer Job 2021. Entièrement numérique, cet événement consacré aux jobs saisonniers sera diffusé sur YouTube. Une quarantaine de recruteurs du Poitou-Charentes (dont 86 et 79) proposeront plus de mille offres d’emploi de secteurs d’activités variés : animation, services à la personne, restauration, vente... Ce sera aussi l’opportunité pour les étudiants d’apprendre à rédiger un CV attractif, à se présenter efficacement lors d’un entretien et à développer son réseau.

> Offres d’emploi jusqu’au 29 mars, se connecter sur la plateforme Pôle emploi et sur www.jobaviz.fr/culture du Crous de Poitiers.

TRAVAILLER DANS LES SERVICES À LA PERSONNE Dans le cadre du Rallye des services à la personne de la Vienne, jusqu’au 26 mars, Scopadom propose de découvrir le statut d’entrepreneur- salarié dans les services à la personne.

Les inscriptions sont obligatoires.

> Tél. 05.49.61.64.65 et rallye-metiers- aide-a-domicile.fr

NE PAS DISTENDRE LES LIENS AU TRAVAIL

Avec l’ensemble des mesures sanitaires, le confinement, la distanciation sociale, il n’est pas toujours évident d’œuvrer pour maintenir une bonne cohésion au sein de ses équipes. Et pourtant, des réalités perdurent. Il ne faudrait pas

oublier que 42 % des collaborateurs pensent que les relations avec leurs collègues sont importantes ; 90 % des collaborateurs estiment le bien- être, le moral et l’ambiance de travail comme des éléments prioritaires ; 72 % des collaborateurs considèrent leurs collègues comme des amis ; 55 % des collaborateurs posent « la vie sociale avec les collègues » comme la première raison de venir au bureau.

(Source, blog Parlons RH)

TRAVAILLER SANS ALOURDIR LE CLIMAT

Shift your job est une plateforme pour avoir un emploi sans impact carbone.

Elle recense les métiers les moins gourmands en énergie, les façons d’exercer à titre individuel sa transition.

Voire à changer de métier, vers un secteur sobre, pour préserver les ressources.

> shiftyourjob.org PÔLE EMPLOI

À SAINT-MARTIN-LA-PALLU L’espace France Services de Saint- Martin-la-Pallu a été inauguré mi-mars.

Il a pour mission de renforcer la présence des services publics dans les zones rurales. Il facilite et simplifie ainsi la relation avec les services publics pour leurs démarches administratives auprès de Pôle emploi, la Carsat (retraite), la Caisse d’allocations familiales (Caf), la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM), la Mutualité sociale agricole (MSA), La Poste, etc.

> Contact : saintmartinlapallu.fr

dans l’actu

en chiffres 6,20 %

Le taux de chômage pour le département de la Vienne à la fin 2020. Soit un taux très bas et à la

baisse sur un an.

2.707

2.707 jeunes ont été aidés et 1.562 entreprises ont bénéficié des aides de l’État dans la Vienne, dans le

cadre du plan 1 jeune 1 solution, en 2020.

En millions d’euros, la somme que les pouvoirs

680

publics ont injectée sous forme d’aides dans les entreprises du département depuis mars 2020.

C’est le nombre de stagiaires actuellement en

110

formation au centre Afpa du Vigeant, notamment en réseaux et BTP. Le centre avait failli fermer.

la phrase

Jean-Pierre Abelin, président de Grand Châtellerault

« On veut être une ville et une agglomération attractives et attirer de nouveaux habitants,

de nouveaux emplois, de

nouvelles entreprises. »

(4)

D

’un naturel optimiste, Célia Rodrigues Minau, directrice de Pôle emploi pour la Vienne et les Deux-Sèvres depuis l’automne, veut croire que la catastrophe annoncée en matière d’emplois n’arrive- ra pas. Il n’empêche que la voilà confrontée à une situation inimaginable il y a un an – avec des secteurs jusqu’alors porteurs qui, s’ils n’ont pas commencé à licencier, ne recrutent plus du tout : le commerce, l’indus- trie aéronautique, l’hôtellerie-restauration... Plus que jamais, il s’agit d’exploiter au mieux ce qui reste de la ressource. Ainsi, des emplois à domicile, toujours aussi boudés en raison d’une image de marque dégradée et de salaires peu motivants. « On travaille avec les associations d’employeurs sur les conditions de travail. On propose des formations flash, pour que les candidats à ces métiers soient rapidement opérationnels… » Au cours de ces derniers mois, un mot a repris du sens à Pôle emploi : anticipation. « Nous devons intervenir en amont des futurs licenciements.

Mais c’est difficile. Dans la tête des gens concernés, ce n’est pas toujours concret. » En témoigne l’action menée par la fédération du bâtiment pour tenter de faire venir à ses métiers des salariés de l’industrie dont

les emplois sont plus que menacés. Le porte-à-porte dans les entreprises concernées n’a pas donné grand-chose, soit que les ouvriers rechignent à partir sur les chantiers, soit que les exigences des employeurs soient trop élevées.

Même chose en direction du public étudiant : « Les jeunes vont devoir accepter, par étape, de ne pas toujours faire le travail pour lequel ils ont été formés. Je me demande si nous ne devrions pas aller directement sur les campus pour informer les étudiants sur la réalité du marché du travail », s’interroge Célia Rodrigues Minau. Autre population dont la crise pour- rait aggraver la situation : les chômeurs de longue durée et les travailleurs handicapés. Mais la directrice de Pôle emploi veut voir dans la montée en puissance du télétravail une opportunité de débloquer des situations jusqu’alors ingérables.

Le paradoxe des emplois de cadres

L’encadrement est soumis à deux tendances totalement divergentes, comme le révèle la dernière étude de l’Association pour l’emploi des

Aller au devant

des difficultés à venir

Même si l’incertitude prévaut en ce début 2021, le département de la Vienne a des atouts à faire valoir pour l’emploi. Les filières recruteuses

ne manquent pas.

conjoncture

t

« On a besoin d’agents d’élevage, de responsables

d’exploitation, de conducteurs d’engins agricoles… »

(5)

cadres (Apec). Sans surprise, les recrutements de cadres subissent la même tendance à la baisse que les autres emplois, les entreprises confrontées à une baisse plus ou moins importante de leur chiffre d’affaires et sans perspectives claires pour les mois à venir, retardant bien souvent leur politique de recrutement. Mais, en même temps, les entreprises qui souhaitent accompagner leur nécessaire mutation en recrutant des cadres expérimen- tés, tant dans le domaine de la production (informatique, industrie, chantiers) que dans la recherche et le déve- loppement, peinent à le faire. Explication de l’Apec : en période de crise, les cadres, inquiets, hésitent à quitter leurs entreprises pour tenter l’aventure ailleurs. Seuls les secteurs non directement productifs, comme le marketing, la communication et les relations humaines échappent à cette tension.

L’agriculture, relativement peu touchée, voire, pour cer- tains secteurs (maraîchage notamment, avec le développe- ment de la vente directe), favorisée par la crise sanitaire, est l’un des rares secteurs à continuer de proposer des emplois.

L’Anefa Poitou Maritime, qui s’occupe de l’emploi et la formation en agriculture, a géré en 2020, pour le seul département de la Vienne, trois cents offres d’emplois saisonniers ou pérennes, portant sur un millier de postes à pourvoir. En février dernier, l’association avait en por- tefeuille quarante offres d’emploi, dont une petite moitié dans l’élevage, notamment l’élevage caprin, très présent dans le Poitou.

Ces emplois sont très éloignés de l’image traditionnelle du valet de ferme d’autrefois : « On a besoin d’agents d’élevage, de responsables d’exploitation, de conducteurs d’engins agricoles… », commente Khadija Zeghloul, directrice adjointe de l’Anefa. Les emplois saisonniers sont difficiles à pourvoir, surtout depuis le début de la crise sanitaire qui limite les migrations de travailleurs. Pour les emplois pérennes en CDD longs ou en CDI, c’est encore bien pire :

« Ce sont des emplois ouverts aux non-agriculteurs, plaide Khadija Zeghloul. On peut facilement se former à la ferme. » Soucieuse de répondre à la demande pressante des agri- culteurs, l’Anefa fait feu de tout bois pour faire venir de nouveaux bras à la terre. Elle s’appuie notamment sur le creuset que constituent les emplois saisonniers et sur ses

« rings de l’emploi agricole », véritables job dating entre agriculteurs et demandeurs d’emplois. Annulés in extre- mis en 2020 pour cause de Covid, les rings auront lieu à nouveau cette année, mais en virtuel. l

Vincent Buche

conjoncture

t

« Les jeunes vont devoir accepter, par étape, de ne pas

toujours faire le travail pour lequel ils ont été formés. »

- 22%

La chute des offres d’emploi en 2020 par rapport à 2019. Les secteurs les plus concernés par cet effondrement de l’offre d’emplois : le commerce, une

partie de l’industrie et, naturellement, l’hôtellerie-restauration, sinistrée.

5.120

Le nombre de chômeurs de moins de 25 ans : ils représentent 16 % du total des demandeurs d’emploi de la Vienne et même 17,5 % en catégorie A (aucune activité). C’est la plus forte proportion

de jeunes demandeurs d’emplois de toute la Nouvelle-Aquitaine.

43,55 %

Plus de deux emplois sur cinq proposés via Pôle emploi sont des CDI. S’y ajoutent 13 % de CDD de plus de six mois. Les secteurs qui recrutent encore :

les services à la personne, le téléconseil et le personnel de cuisines collectives.

Les emplois agricoles sont nombreux à pourvoir dans la Vienne.

(Photo archives NR)

La restauration fait évidemment partie des secteurs sinistrés.

(Photo archives NR, Patrick Lavaud)

(6)

SERVICES À LA PERSONNE

D

ans le public comme dans le privé, les établissements d’héberge- ments pour les personnes âgées dépendantes (Ehpad) recherchent acti- vement des aides-soignants. Une forma- tion est possible en un an, à Châteauroux, Issoudun, Le Blanc, Chambray-lès-Tours, Amboise, Blois, Romorantin et Montoire- sur-le-Loir – sachant que la Région prend en charge son financement dans la très grande majorité des cas.

Petits-Fils est une enseigne atypique, ins- tallée en 2014, donc relativement récente dans notre région. Des agences existent à Tours et Blois ; Châteauroux est en projet. Les embauches y portent sur des auxiliaires de vie diplômé(e)s et déjà expé- rimenté(e)s. « C’est dommage pour ceux qui débutent, mais nous avons fait ce choix pour revaloriser ce métier et fidéliser notre personnel, expose Philippe Remy, gérant des agences de Tours et Saint-Avertin.

Nous versons un salaire supérieur de 23 % à la moyenne, soit bien au dessus du Smic – de 1.800 à 2.200 € bruts mensuels. » Le recru- tement se fait après vérifications des références professionnelles, notamment.

« Les salariés choisissent leurs missions, qui ne sont pas inférieures à deux heures.

Cela va avec le respect du métier, comme

de la personne âgée bénéficiaire de la mis- sion. » Signe de la demande en hausse et de la bonne réputation de Petits-Fils, les agences tourangelles recrutent six à sept personnes chaque mois en CDI. Les postes de recrutement et d’encadrement sont aussi à pourvoir.

Dans les cinq prochaines années, Petits- Fils va ouvrir cent cinquante agences et créer quinze mille emplois supplémen- taires en France. « Nous serons leader pour l’aide à domicile en 2021 », prévoit l’enseigne éligible à l’APA et au CESU.

Principal acteur dans le service à domi- cile (ménage, jardin, bricolage), la société O2 a mis en place un recrutement digita- lisé, avec des entretiens en visioconfé- rence depuis le printemps 2020. O2 se lance aussi dans le soutien scolaire. « Pro- poser du soutien scolaire est une évolu- tion naturelle pour O2. Nos clients nous le demandaient depuis longtemps. Nous ambitionnons en effet de devenir le numé- ro 1 du soutien scolaire en France, et cela ne pourra se faire qu’avec l’offre la plus qua- litative du secteur », explique Guillaume Richard, président-fondateur du groupe Oui Care. l

Agnès Aurousseau

De l’attention pour tous

Déjà en tension avant la pandémie de Covid-19, le secteur des services à la personne recrute davantage. Depuis l’auxiliaire de vie, jusqu’à l’aide aux devoirs…

Aide-soignant, un métier exigeant qui recrute partout. (Photo © Adobe Stock)

(7)

SERVICES À LA PERSONNE

C

eux qui ont des compétences en cui- sine centrale, qu’ils n’hésitent pas à nous envoyer déjà leur CV ! En 2022, Stéphane Omer, président de Clémence et Antonin, envisage la création d’une ving- taine d’emplois. Sa société de livraison et de portage de repas à domicile va pour- suivre son développement, avec un projet de cuisine centrale et de légumerie dans un nouveau bâtiment, sur un terrain jouxtant le siège social, à Neuville-de-Poitou. « On aura une équipe pour produire 2.500 repas par jour et traiter quatre tonnes de fruits et légumes avec un matériel innovant et moderne », promet cet inconditionnel du local et des circuits courts.

L’ambition de celui qui a livré 350.000 repas en 2020 ? « Notre volonté, c’est d’être l’entre- prise de portage leader sur le Grand Ouest et autonome, de la production à la consomma- tion. » Ses camionnettes frigorifiques vont élargir leur rayon d’action. « Nous recher- chons des partenaires privés pour ouvrir des franchises Clémence et Antonin en Indre- et-Loire, Loire-Atlantique et Haute-Vienne, auxquels on fournira un outil clé en main avec

des repas prêts à être livrés, précise Stéphane Omer. La maison mère garde la Vienne et les Deux-Sèvres. »

La cuisine centrale, « dédiée aux personnes âgées », aura « trois types de clients », détaille le boss : Clémence et Antonin, les franchi- sés et les collectivités locales. Trois types de clients également pour la légumerie : la cuisine centrale d’une part, les collèges, lycées, Ehpad et restaurateurs d’autre part, et, enfin, la prestation de service pour les agriculteurs. L’ouverture est programmée au premier semestre 2022, pour un inves- tissement avoisinant les 5 M€.

Et la crise sanitaire ? Le chiffre d’affaires de la PME a bondi de… 40 % en 2020. « La première semaine du confinement, on a gagné cent vingt clients grâce au bouche-à-oreille et à une réputation de qualité. Ils sont restés après. » Stéphane Omer félicite ses vingt- cinq collaborateurs d’avoir été opération- nels d’emblée. « En juin, on leur a versé la prime de mille euros. » La belle histoire de Clémence et Antonin continue. l

Jean-François Rullier

Clémence et Antonin :

un appétit jamais rassasié

À la tête de cette entreprise de portage et de livraison de repas à domicile, Stéphane Omer porte un ambitieux projet avec une vingtaine d’emplois à la clé.

Sur la lancée d’une année 2020 marquée par une forte croissance de son activité, Stéphane Omer est enthousiaste à l’idée de lancer de nouveaux projets. (Photo NR, Patrick Lavaud)

(8)

BTP

D

ans le bâtiment, les carnets de commande des entreprises sont bien remplis. Un sondage récent de la Fédération départe- mentale du bâtiment de la Vienne (FFB 86) fait apparaître des besoins « dans tous les métiers ! ».

Il s’agit plus précisément et principalement de plombiers-chauffagistes, de maçons, plaquistes, étancheurs, couvreurs, charpentiers ou encore menuisiers bois. L’ennui pour les entreprises demandeuses, « c’est qu’il les faudrait pour tout de suite... » Or la pénurie est flagrante dans les petites entreprises artisanales, comme dans les plus grosses structures. On sait que les Français ont réfléchi à améliorer leur confort pendant les confinements, d’où une hausse des chantiers.

Cela est dû en partie à une baisse des apprentis du Centre de formation (CFA) ces dernières années. Un manque qui se retrouve dans la baisse des effectifs forcément. « Mais à la ren- trée, nous avons noté une belle hausse du nombre de jeunes de 5 % dans tous les métiers. C’est une bonne surprise, cela indique qu’on va mieux s’en sortir les années prochaines », indique encore la FFB 86.

Par ailleurs, la FFB 86 commence tout juste des sessions d’information collective auprès de per-

sonnes inscrites à Pôle emploi. « La reconver- sion est possible dans nos métiers. Nous propo- sons des formations comme des stages d’immer- sion, pour une meilleure découverte des différents domaines. » Bien sûr, cela reste des métiers physiques, « mais avec des horaires réguliers, des primes de panier en plus de salaires tout à fait cor- rects et une bonne complémentaire ». La grande part des emplois sont à faible déplacement, en majorité dans des chantiers locaux.

Les constats sont identiques du côté de la FFB 79, pour Jennifer Olivier, sa secrétaire générale.

« On recherche des ouvriers et des cadres en CDI, dans plus de 90 % des cas. Cela va du menuisier fabriqueur ou poseur, au maçon en passant par les couvreurs-zingueurs ou les plombiers-chauf- fagistes. En encadrement, on recherche en bureau d’études, mais aussi des chargés d’affaires et des conducteurs de travaux tous corps d’état. » La demande est forte pour finir les chantiers repoussés, d’une part, mais aussi pour faire face au creux dans les formations il y a quelques années. « Nous sommes un formidable ascenseur social. Nous recherchons un savoir-être et une motivation avant tout ! » l

A. A.

Construction : un secteur sûr

Tous les secteurs du bâtiment recrutent. Des métiers gratifiants, exercés dans des conditions qui devraient attirer davantage.

Le bâtiment tend les bras aux personnes motivées. (Photo Adobe Stock)

(9)

P

ascal Jouvanneau est l’archétype du créateur d’emploi discret et obstiné. À raison d’une ou deux embauches par an, celui qui a démarré tout seul comme plâtrier, en 2000, a créé une jolie petite entreprise du bâtiment, qui a habilement surfé sur le marché de l’isolation.

« La demande a commencé vraiment à aug- menter dans les années 2005-2006, se souvient le patron de Côté Plafonds, à Buxerolles. J’ai embauché un gars, puis, deux, trois, et ainsi de suite. » L’entreprise, qui travaille principa- lement avec des entreprises ou des collecti- vités, a connu des hauts et des bas, avec des clients qui ne payent pas leurs factures, des collectivités qui tirent les prix vers le bas et, tout récemment, deux mois de confinement qu’il a fallu gérer. « Il faut s’accrocher », pré- vient l’artisan buxerollois.

Mais, bon an mal an, Côté Plafonds n’a jamais cessé de grandir, de former des apprentis et, si possible, de les embaucher une fois for- més. De temps à autre, Pascal Jouvanneau a recours à l’intérim, essentiellement pour faire de la manutention, mais ce n’est pas la panacée. Rien ne vaut, à ses yeux, un salarié

formé et fidèle : « C’est sûr, dans le bâtiment, il faut être travailleur. Mais on peut construire sa vie ; surtout que, côté salaires, ça s’est bien arrangé. »

Parfois, un salarié s’en va. Si c’est pour créer sa propre boîte, comme Pascal l’a fait lui-même il y a vingt ans, le patron lui souhaite bonne chance : « Et on essaie de lui donner du boulot pour démarrer. » Sinon, on peut faire une belle carrière dans le bâtiment. Même si on a un profil atypique. C’est le cas de Christelle Gaudin, le bras droit du patron, que celui-ci a recrutée voici sept ans comme conductrice de travaux et chargée d’affaires : « Au début, ça a été un peu compliqué avec les salariés, reconnaît Pascal Jouvenneau. Et puis, ils s’y sont habitués. »

À cette heure, Christelle est la seule femme présente sur les chantiers. Pascal n’est pas opposé à l’idée d’en recruter d’autres, mais il prévient : dans son métier, il faut « des bisco- teaux ». Mais ce qui est sûr, c’est que, garçons ou filles, il ne souhaite pas s’arrêter d’embau- cher : « Là, actuellement, on n’a pas une grande visibilité. Mais si j’ai de la demande, je prendrai d’autres salariés. » l V. B.

Pas de plafond

pour les embauches

Pascal Jouvanneau a démarré tout seul, il y a vingt ans. Il est aujourd’hui à la tête de Côté Plafonds, avec une équipe de quinze salariés qui ne cesse de croître.

Pascal Jouvanneau (à gauche) et une partie de son équipe. (Photo NR)

BTP

(10)

SANTÉ

A

vec une baisse d’activité de 70 % du jour au lendemain au premier confinement, le moment a été violent à vivre pour nos collaborateurs.

Au siège social, à Saint-Benoît, Jean- Charles Suire-Duron, directeur général d’Harmonie Ambulance, n’est pas près d’oublier la secousse qui a déstabilisé son groupe de près d’un millier de sala- riés, dont quatre-vingt-dix en poste aux agences de Saint-Benoît et Châtellerault, lesquelles assurent trois cent cinquante transports journaliers dans la Vienne.

« Le transport sanitaire s’effectue unique- ment sur prescription médicale ; et là, on a assisté à une déprogrammation totale des soins quotidiens des hôpitaux et des centres de santé, raconte le dirigeant. Je me suis interrogé : qu’est-ce qu’on devient et comment on va faire face ? »

Il réagit vite, remobilise les énergies.

« On s’est concentré sur notre mission de service public, le secours à personne, indique-t-il. D’abord, on s’est fait un devoir de se mettre à la disposition du Samu Centre 15 en se recentrant sur l’ur- gence hospitalière ; ensuite, on a participé

aux transferts de malades sévèrement atteints du Covid-19 des hôpitaux de l’Est de la France vers d’autres régions moins affectées par l’épidémie. » Des patients arrivés en gare du Futuroscope et à l’aé- roport de Poitiers Biard avant d’être orientés vers le CHU de Poitiers.

L’ambulancier, avec la valorisation de son travail au quotidien, serait sorti renforcé de cette crise. « Il joue un véri- table rôle dans la chaîne du soin, valide Jean-Charles Suire-Duron. On a besoin de lui, il répond présent, dans l’accom- pagnement psychologique des patients aussi. Nous avions anticipé les achats d’équipements de protection individuelle et les ambulanciers n’ont pas eu peur. Ils se sont dit : “ C’est notre job, on assume. ” On n’était plus dans la vision rentabilité, mais sanitaire. »

Le pire est désormais derrière Harmo- nie Ambulance, qui a renoué avec une activité « quasi normale ». « La crise nous a permis de revenir à l’essentiel à tous les niveaux, apprécie le responsable. Je suis, très, très fiers de mes collaborateurs. » l

J.-F. R.

Un rôle essentiel

dans la chaîne du soin

Frappé par une importante baisse d’activité, le réseau de transport sanitaire Harmonie Ambulance s’est recentré sur sa mission de service public. Une image valorisée.

Jean-Charles Suire-Duron, directeur général du réseau Harmonie Ambulance, à Saint-Benoît : « Notre réactivité nous a permis de bien réussir à gérer la baisse d’activité. » (Photo NR-CP)

(11)

RECRUTEMENT

> Quelques règles en ligne. Pour que les réunions à plusieurs et à distance se déroulent bien, il vaut mieux respecter des règles simples. Ne pas laisser la parole à quelqu’un plus de cinq minutes, intégrer un peu d’hu- mour, surtout entre collègues – avec une petite clochette par exemple pour ponctuer un exercice – et bien cadrer l’introduction (en douceur avec un échange informel) et la conclusion (la penser positive !) de la réunion sont des conseils dispensés par Forbes mana- gement. On peut aussi recourir à des astuces professionnelles pour briser la glace avant d’aborder un sujet ardu : lien vers le groupe sur LinkedIn (https://www.linkedin.com/

groups/8993208/).

> Se former à distance. Les organismes de formations ont digitalisé massivement leurs catalogues avec les confinements et offrent des sessions en distanciel. On peut donc suivre à son rythme et sans se déplacer les formations souhaitées. Le Compte personnel de formation peut être utilisé pour les finan- cer. « Les cadres, notamment commerciaux, ont intérêt à se former à l’animation d’équipe en distanciel, car le téletravail va subsister sur la durée », prévient Anthony Fumard, délégué régional de l’Apec.

> Travailler sa recherche d’emploi. Même si les agences de Pôle emploi restent ouvertes, de plus en plus de démarches se font en ligne. Les recrutemetns ont également ten- dance à se passer via une caméra désormais.

Fondateur d’InterviewApp, le Tourangeau Julien Dargaisse a été pionnier dans cette technologie (itwapp.io/fr). David Pinto a récemment fondé, à Tours, Coach Réussite et forme à distance les demandeurs d’emploi en les aidant dans leurs recherches : monpar- coursreussite.fr

> Bien vivre son télétravail. Pour être à l’aise en travaillant de chez soi, il faut avoir de bons outils, comme la chaise, par exemple, dont des logiciels adaptés. Grands écrans ou soin de la lumière dans la pièce sont indis- pensables. Il est possible, si on n’est pas bien chez soi, d’opter pour les tiers-lieux, des espaces conçus pour le télétravail. Après une première vague dans les préfectures, il s’en ouvre de plus en plus dans des communes plus petites. Certains employeurs sont d’ac- cord pour financer le coût de la location d’un espace en tiers-lieu.

Centre-Val de Loire : tiers-lieuxcvl.gogo- carto.fr ; Nouvelle-Aquitaine : coop.

tierslieux.net

À distance mais à l’aise

Avec la généralisation du télétravail, certains outils deviennent indispensables.

Les maîtriser assure une meilleure insertion dans la vie professionnelle.

La formation à distance devient de plus en plus accessible.

(Photo © Adobe Stock)

L

e réseau n’a pas fermé ses portes bien long- temps au premier confinement. « L’ac- tivité a été considérée comme un service essentiel », souligne David Desouches, direc- teur des services clients chez Carglass. Depuis, le leader de la réparation et du remplacement de pare-brise a retrouvé sa vitesse de croisière, et son centre de relation clients (251 CDI) à Chasseneuil-du-Poitou se prépare à accueillir de nouveaux visages.

« Notre activité a une saisonnalité extrêmement importante, de mai à août ; pour nous accompa- gner, nous recrutons entre cinquante et soixante personnes en CDD, d’une durée de six à huit mois, avec une méthode de recrutement basée sur les soft skills (1), précise le responsable. Chaque année, en fonction de notre activité et de notre turnover, 10 à 20 % de notre effectif saisonnier peuvent être confirmés. »

Dans ce contexte, Carglass continue « de repen- ser la filière » pour fidéliser ses conseillers.

« Nous sommes capables d’offrir à un collabo- rateur des perspectives de développement de ses compétences, car nous avons une dizaine d’activités bien distinctes sur le site. » Il cite un service international réservé aux polyglottes, une équipe d’experts du vitrage, une cellule

commerciale pour relancer les clients… « L’ob- jectif est de proposer à nos collaborateurs de développer l’expertise et/ou la polyvalence pour intervenir sur la problématique du client en opti- misant nos standards de réactivité et de qualité. » Le télétravail, ouvert à l’ensemble des collabo- rateurs avec la crise sanitaire, marque une nou- velle étape dans le fonctionnement du centre de relation clients. « Tous nos collaborateurs sont équipés d’un ordinateur portable pour travail- ler à distance et l’entreprise vient de signer un accord de travail à temps partagé entre domicile et bureau pour entériner de manière durable cette organisation », précise David Desouches.

Avec cette nouvelle organisation du travail s’invite un nouvel aménagement des espaces du site de Chasseneuil-du-Poitou, réaménagé en flex office avec des espaces de convivialité.

« Il existe une vraie attente de cette organisation en télétravail à mi-temps, et on constate déjà une productivité qui a augmenté. » Autant d’évolu- tions stratégiques, avec la digitalisation, qui ne font pas oublier à David Desouches que, dans l’expérience clients, il n’y a « rien de mieux » que la relation directe par téléphone. l

J.-F. R.

(1) Compétences comportementales.

Carglass veut favoriser

la montée en compétence

À Chasseneuil-du-Poitou, le centre de relation clients du leader de la réparation et du remplacement de vitrage de véhicule mise sur l’expertise de ses collaborateurs.

Directeur des services clients, David Desouches échange avec des collaborateurs au centre de relation clients de Carglass à Chasseneuil-du-Poitou. (Photo © Carglass)

(12)

SERVICES

P

ar ces temps de flambée du chômage annoncée, quand une majorité d’étu- diants se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire de leurs diplômes, l’Associa- tion des assureurs mutualistes (AAM), qui regroupe 114 sociétés, a allumé une petite lueur d’espoir en annonçant fin janvier que 12.260 embauches allaient avoir lieu dans les mois qui viennent, dont 2.000 en apprentis- sage. Une mesure destinée principalement à soutenir « la génération qui entre sur le marché du travail aujourd’hui et souffre d’un contexte extrêmement difficile », expliquait Thierry Martel, président de l’AAM, au Jour- nal du Dimanche.

À Ligugé, la Mutuelle de Poitiers n’entend pas rester en marge de ce mouvement. « Nous allons donner un coup de pouce dans la mesure de nos capacités, parce que nous sommes un employeur responsable », rappelle son direc- teur général, Stéphane Désert. Celui-ci ne se risque pas à avancer des chiffres. Mais il assure, qu’a minima, les recrutements ne seront pas inférieurs à ceux des années pré- cédentes, alors que l’année 2020 a été dif- ficile pour la Mutuelle de Poitiers, comme pour l’ensemble des sociétés d’assurance.

« On fait partie d’un secteur qui a des difficul- tés, mais moins que beaucoup d’autres. Bien sûr, nous ne recruterons pas au-delà de nos besoins mais nous resterons au moins sur la base d’une centaine de personnes dans l’année, comme salariés du siège ou comme agents commerciaux sur le terrain. »

Pour aider les jeunes à intégrer le métier de l’assurance, l’entreprise poitevine entend développer les emplois en alternance. « Nous embauchons peu de personnes estampillées assurance. Mais, nous avons à Poitiers un bon bassin de recrutement, avec des formations diverses et d’un bon niveau. Après, c’est à nous de former nos recrues à l’assurance. Pour ça, on a notre université interne. »

Cette nécessité de soutenir l’emploi, la Mutuelle la fait passer auprès de ses agents, travailleurs indépendants et donc employeurs à leur tour. La Mutuelle de Poi- tiers a axé sa communication sur la proximité avec les assurés. Pour ce faire, « on est très attentifs à ce qu’il y ait suffisamment de per- sonnes dans les agences », assure Stéphane Désert, qui rappelle : « Le mot mutuelle ren- voie au mot solidarité. » l

V. B.

Emploi des jeunes : la Mutuelle assure

Les assureurs mutualistes promettent douze mille embauches, notamment de jeunes.

La Mutuelle de Poitiers en prendra sa part.

À son siège, à Ligugé, la Mutuelle de Poitiers s’efforce d’ouvrir chaque année des dizaines d’emplois aux jeunes diplômés. (Photo © Mutuelle de Poitiers)

(13)

TRANSPORT

N

ous sommes dans une dynamique de recrutement, même si la conjoncture brouille un peu la visibilité actuelle.

Les métiers du transport sont multiples et peuvent convenir à ceux qui veulent de la régu- larité, comme à ceux qui aiment partir seul en camion pour la semaine..., estime Caro- line Braun-Metzger, déléguée régionale de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) Poitou-Charentes. Elle insiste sur la diversité des métiers, essentiellement tour- nés vers la conduite, mais qui comprennent aussi l’organisation (on l’appelle l’exploita- tion) des chargements, des plannings et la relation clients moins bien connus. Une école à Poitiers forme à ces professions en deux ans, « une voie possible en formation initiale comme en reconversion. Car il y a plein de chemins pour venir à nous ! ». Olivier Martin, délégué régional de l’AFT (1), précise que

« les formations comprennent celles de l’Édu- cation nationale (à Thouars ou Poitiers pour la conduite et la logistique), mais aussi celles de la branche ouvertes à l’apprentissage pour les moins de 30 ans ». Les embauches se font en CDI, vue la pénurie actuelle. Pôle emploi et la branche préparent des POEC (2) pour former collectivement des demandeurs d’emploi, au premier et deuxième semestres. « Nous fai-

sons des immersions en entreprises, pour faire mieux connaître les métiers possibles. Ils sont accessibles à tout âge. » Ambulanciers ou res- ponsables logistique sont aussi recherchés.

Côté salaires, « ils sont plutôt attractifs », indique Caroline Braun-Metzger. Si on fait des heures supplémentaires (au-delà des 35 h courantes en messagerie), avec des déplace- ments à la semaine et les primes, on arrive à 3.000 € nets. « Avec un niveau CAP, c’est quand même pas mal. Mais il faut pouvoir s’in- vestir, partir le dimanche et à Noël, et trouver son équilibre personnel. »

Les deux professionnels précisent aussi que l’environnement technologique est présent dans les entreprises, avec des tablettes pour communiquer en temps réel et des camions très bien équipés. « Le conducteur est la vitrine de l’entreprise. Et nous sommes avant tout des métiers de service où le relationnel joue beau- coup », conclut Caroline Braun-Metzger. l

> Contacts : delegation.fntrpc@orange.fr et olivier.martin@aft-dev.com

A. A.

(1) Association pour le développement de la formation professionnelle dans les transports et la logistique.

(2) Préparation opérationnelle à l’emploi collective, financée par la Région et Pôle emploi.

Le secteur montre la voie

Avec une vaste palette de métiers, le domaine du transport/logistique propose des formations de proximité et des évolutions. Il est, de plus, ouvert à tout âge.

Les métiers du transport recrutent des jeunes ou des salariés reconvertis.

(Photo Adobe Stock)

À

Migné-Auxances, l’entreprise de transport Perrenot Hersand (1) n’a pas chômé entre le 15 novembre et le 15 janvier. La raison ? « L’explosion des livraisons du commerce par internet », observe François Raguideau, directeur du site. C’est que Viapost, une filiale de La Poste, est son premier client et affrète des poids lourds du groupe pour ache- miner les colis. « On est monté jusqu’à vingt camions supplémentaires mais sans connaître de pénurie de chauffeurs, ajoute le jeune dirigeant, féru de sport automo- bile et titulaire d’un diplôme de pilote de ligne. Pas comme à l’été 2018 où on n’avait personne pour remplacer des conducteurs partis en congés. »

En dehors de La Poste, des enseignes de la grande distribution, mais aussi des entreprises du cru (IMS France, SA Guil- lot, Matelas Duvivier…) font confiance à Perrenot Hersand. « On a vécu les deux confinements de manière différente, raconte François Raguideau, précisant que le service administratif est en télé- travail. En mars, on a connu un arrêt bru- tal de toute l’industrie et un pic pour la grande distribution d’une semaine. Pour La Poste, après une diminution, le retour

à la normale est survenu au mois d’août.

Par contre, rien ne s’est arrêté au deuxième confinement, et dès qu’on recouvre une activité classique, le problème de recrute- ment est récurrent. »

Perrenot Hersand prend les devants pour le résoudre. « On fait énormément de formation avec des sociétés d’intérim en prenant des personnes en reconversion pour les former au métier de conducteur.

Nous avons également le projet d’ouver- ture d’une école à l’intérieur du groupe, en collaboration avec un organisme, pour avoir une promotion 100 % Perrenot. » Dans la recherche de confort pour amé- liorer les conditions de travail des chauf- feurs désormais dotés de masques, gel et lingettes, Perrenot Hersand ne lésine pas sur les moyens. « Avoir du matériel récent, c’est une condition importante pour attirer des conducteurs, mesure François Ragui- deau. Sinon, en terme de rémunération, le métier peut être attractif, à condition de faire des heures et de s’adapter à des horaires décalés. » l

J.-F. R.

(1) 200 véhicules moteur, 200 remorques, 40 tracteurs GNV, 275 chauffeurs titulaires, une vingtaine d’intérimaires à temps plein.

Perrenot Hersand prend la formation en main

Pour endiguer la pénurie de chauffeurs de poids lourds, le groupe, avec un site important à Migné-Auxances, forme des conducteurs et envisage d’ouvrir son école.

François Raguideau (au premier plan), le directeur du site Perrenot Hersand de Migné-Auxances, devant un des camions de l’entreprise en compagnie de quelques collaborateurs. (Photo NR, Patrick Lavaud)

(14)

L’armée, le champ

de tous les possibles

Les Centres d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) recrutent sans condition de diplôme, de 17 ans et demi à 32 ans, sur une cinquantaine de métiers.

A

u Cirfa de Tours, l’armée de terre accueille les candidats d’Indre-et-Loire, de 17 ans et demi à 32 ans. La marine élargit au Loir- et-Cher et à l’Indre, mais seulement jusqu’à 30 ans, tout comme l’armée de l’air et de l’espace qui se charge de la Touraine et du Loir-et-Cher. Dans le Poitou, les Cirfa de Poitiers et Niort offrent les mêmes possibilités.

Il y a une parfaite égalité salariale dans l’armée entre hommes et femmes : à poste égal, salaire égal. Tous les postes sont accessibles aux femmes.

Pour chaque corps d’armée, une cin- quantaine de métiers sont possibles, dans dix à douze domaines. De la res- tauration au nucléaire, en passant par l’informatique ou la logistique, le choix est vaste. Car il n’y a pas que les soldats pour constituer une armée.

L’armée de terre recrute annuellement, en France, 16.000 personnes, la marine 4.000 et l’air 3.000. Les diplômés béné- ficient d’un niveau initial plus élevé, mais les militaires du rang, les sous-of-

ficiers et les officiers peuvent suivre des formations et gravir les échelons.

Une fois sa spécialité choisie, après trois jours de sélection où le candidat passe une visite médicale, une série de tests (psychotechnique, anglais et sport), ainsi qu’un entretien de motiva- tion (la marine demande un entretien avec un psychologue), le recrutement débouche sur un contrat d’un an, de deux, trois, cinq ou huit ans renouve- lable.

Dans les domaines en tension, il y a une possibilité d’allocation financière, avec en contrepartie un engagement à l’issue du diplôme. L’armée prévoit quatre mois minimum de parcours avant d’être recruté. Il y a ensuite une formation militaire pour tous, même dans les métiers de bureau.

L’armée est aussi ouverte aux recon- versions. Il est possible de passer les portes d’un Cirfa toute l’année. l

Pierre Bonnet

> defense.gouv.fr Le Centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) de Tours assure

le recrutement dans les trois corps d’armée, pour une cinquantaine de métiers.

(Photo Pierre Bonnet)

À 360 DEGRÉS

S

uspendue au plafond de l’immense bergerie, une nacelle distributrice de paille file au-dessus des têtes des chèvres. Aux commandes, un homme en combinaison de travail. Ce n’est pas l’un des deux associés du GAEC de Fayolle, Didier et Olivier Gauvreau, mais un salarié. Dans cet élevage caprin, l’un des plus importants du département, ils sont six permanents à seconder les agriculteurs, plus des saison- niers, des apprentis…

L’entreprise agricole s’efforce de fonction- ner sur un modèle classique : « On a même mis en place une prime d’intéressement », se félicite Didier Gauvreau qui, avec son frère, réfléchit à la meilleure façon de prendre du recul en déléguant de plus en plus à l’équipe.

Sans pour autant recruter ou promouvoir un cadre : « L’argent qu’on ne mettra pas dans un chef de service, c’est autant qui ira à l’intéressement. »

S’il affirme qu’on peut très bien exercer le métier d’ouvrier agricole toute une vie, Didier Gauvreau reconnaît que plusieurs de ses précédents salariés ont décidé un jour ou l’autre de partir exercer un autre métier. En cause : l’usure d’un travail très

portés à l’investissement qu’exige une activité qui fonctionne 365 jours par an – avec des périodes de forte tension, comme celle de la mise bas des chevreaux. « Quand on crée un CDI, souligne pourtant l’éleveur, l’idée c’est qu’il reste jusqu’à la fin, s’il le sou- haite. »

La tâche est parfois rude, répétitive (la seule traite prend neuf heures par jour), mais ça n’empêche pas de se soucier du bien-être des salariés : « Il faut que l’éleveur traite bien ses salariés et que les salariés traitent bien les animaux », résume Didier Gauvreau, qui reconnaît que le travail dans un élevage important et très mécanisé comme le sien est forcément plus agréable que celui de l’unique salarié d’une toute petite exploi- tation.

Peut-on devenir salarié agricole quand on vient de la ville ? L’éleveur de Savigné se montre circonspect : « En tout cas, il faut habiter à proximité. » Quant à la possibilité de s’installer à son compte après quelques années de salariat, comme cela se fait régu- lièrement dans l’artisanat ou le commerce, c’est pratiquement impossible, eu égard au coût d’une installation. Et c’est peut-être là

L’élevage, petite entreprise

Le GAEC de Fayolle emploie une demi-douzaine de salariés.

Des métiers particuliers, mais pas si éloignés que cela de la norme.

(15)

DISPOSITIFS

N

ous avons tout fait pour éviter qu’elles soient la variable d’ajustement dans la crise. » Ce cri du cœur était lancé par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées lors d’une visite en entreprise adaptée en février dernier. Le but de la nouvelle loi, dite OETH (1), datant de 2018, est de favoriser l’inclusion dans les entreprises.

« Une personne handicapée a aujourd’hui trois fois moins de chances que la moyenne d’être en emploi et elle est deux fois plus exposée au chô- mage », rappelle la secrétaire d’État dans la présentation officielle des dispositifs. Pour les employeurs, ce sont désormais les Urssaf ou les caisses de la Mutualité sociale agricole qui sont les interlocuteurs uniques pour la déclaration, le recouvrement et le calcul de la contribution due.

Un rapport rédigé par le Défenseur des droits mentionne que « pour augmenter le nombre de candidatures de personnes handicapées, il est recommandé aux employeurs de diversifier le sourcing des candidatures, en déposant les offres d’emploi, notamment – à Pôle emploi (…), auprès d’un intermédiaire de l’emploi spécialisé dans le recrutement de personnes handicapées, notam- ment un Cap emploi, sur un site Internet d’emploi

accessible aux personnes handicapées ». Des aides financières sont apportées et peuvent être augmentées pour les adaptations matérielles à apporter au poste.

Côté demandeur, « il appartient à chacun d’ap- précier s’il lui semble opportun ou non de men- tionner son handicap dans son CV. Néanmoins, dans certaines situations, cette mention peut se justifier » continue ce même rapport. Il est tou- tefois recommandé de faire état du handicap, en cas d’aménagement nécessaire de son poste de travail. Outre le secteur privé, les institutions publiques sont elles aussi incitées à intégrer dans leur effectif des personnes handicapées.

Les personnes en situation de handicap repré- sentent 7 % de la population active (à fin 2020).

Le nombre de demandeurs d’emploi bénéfi- ciaires de l’obligation d’emploi (DEBOE) ins- crits à Pôle emploi représente 8,2 % de l’en- semble des demandeurs d’emploi. Plus de la moitié ont plus de 50 ans, contre 30 % dans le tout public. l

> Contact : agefiph.fr

C. N.

(1) Obligation d’emploi des travailleurs handicapés.

L’entreprise doit respecter un quota de 6 % de l’effectif.

Vers l’inclusion des handicaps

Alors que les personnes handicapées restent défavorisées dans l’emploi, la législation prévoit leur embauche dans les entreprises classiques.

L’emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire est désormais encouragé par la loi. (Photo Adobe Stock)

A

près une première carrière dans les ressources humaines pour des entre- prises tourangelles, David Pinto a eu envie de se lancer à son compte. « J’ai créé Coach & Road en août 2016, pour du coaching individuel ou en équipe, par exemple dans la reconversion professionnelle, et pour proposer de la formation et du recrutement. » Mais, il y a un an, tout s’arrête avec le début de l’épidémie de Covid-19. « Après avoir participé à l’élan de solidarité à ma façon, je me suis dit que je pouvais développer des ateliers en digital dans ma partie… J’ai donc eu l’idée d’une plateforme à distance », explique le dirigeant de ce qui ne porte pas encore la dénomination Mon parcours réussite.

Il met donc au point plusieurs offres : en emploi, ressources humaines et culture d’en- treprise grâce à sa bonne connaissance de la recherche d’emploi. « J’ai été tour à tour candidat, recruteur et recruteur pour d’autres, résume-t-il. L’offre de notre plateforme digitale comprend donc l’intervention de formateurs pour des ateliers spécifiques d’une heure – sur le CV ou la lettre de motivation par exemple. Nous avons aussi des animateurs qui travaillent la motivation, la confiance en soi ; les entreprises

se présentent aussi, via des webinaires. Enfin, les conseillers se chargent de trouver des annonces pour les demandeurs d’emploi. Cette formule à distance est utile pour ceux qui sont en secteur rural et n’ont donc pas à se déplacer, mais aussi pour des personnes qui ont un handicap et se sentiraient moins à l’aise dans une salle avec d’autres », souligne David Pinto. Cela permet aussi de rayonner dans toute la France.

Concrètement, le financement peut se faire via le Compte personnel de formation (CPF), un financement personnel ou des appels à pro- jets – domaines qui sont en développement.

« Nous cherchons notre premier gros client pour pouvoir créer des emplois en CDI, c’est indispen- sable pour fidéliser des formateurs », estime le chef d’entreprise. Pour l’instant, il est entou- ré d’une petite dizaine de collaborateurs et voudrait monter progressivement à quarante personnes. « Mon objectif ? Devenir un forum, un lieu d’échange et même un lieu de vie à la fois humain et digital. On a déjà fait des sessions avec des personnes ne se connaissant pas, en créant de véritables liens. Et devenir l’école de la recherche d’emploi. » l

A. A.

> monparcoursreussite.fr

Pour muscler

sa recherche d’emploi

Fondateur de Mon parcours réussite, David Pinto propose des ateliers pour trouver un emploi. Et le tout à distance, via des outils numériques.

David Pinto innove dans la recherche d’emploi. (Photo archives NR)

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