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Les saboteurs de tableaux

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Academic year: 2021

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§ublô très couf. appart» ô p., a n m id i, 8 balo.,

gag, éle c ., Bd P o nt-d'A rve, 6, 2mo. 13007

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N DEMANDE à louer, q u a rt. T ran ch é es, p e tit a p p a rte m e n t m euble, q u a tre pièce». — Miss Im oas. C halet des Roses, BeU erive. HT70J2

A R EM ETTRE, p o u r cause d ô p a rt, bel a p p a rt.

A de » ou 11 pièces, avec ou saaB m eubles, jo lis lits . Belle vue. — P rix m odéré.

E o rire sous tt'il, T rib u n e , F ro n te n e x . 1307*2

A

R E M ETTRE de suito, JO L I COMMERCE, bien situ é , peu de frais, bas p rix . 12905 K cr .A ,J0 pnstn r«sfnnt*». Mon fc-B ln.no

TROUVÉS ET PERDUS

veuuroui huit', ouitpuuu uitiuu. uiuu uia- rin.- R app. ruo Môle, 4.0, Mme P ro b st. 1H0S4

1 P T T ? MIGRAINE, INFLUENZA, £ l 1 A ü l i u l j u Maux de TSIo i / r r n j S«nlREMEDE SOUVERAIN.

BolteClOpondres) 1.50. Ch.l!onaccio,pli'",GoneT» 1 Toutes P h a rm a c ie s. E x itje r le „KEFGL”.

B U L L E T IN

LE PROBLÈM E IRLAN DAIS

G enève, 24 septem bre. Voilà le cab in et libéral anglais de plus m plus em barrassé : d eu x m anifestations hostiles au p ro jet de l ’autonom ie irlan- landaise ont. d éjà eu lieu dans l’U lste r; la deuxième: à L isburn o ù v in g t mille personnes éta ie n t rassem blées m ercredi dernier. C’es t n atu re lle m en t le p a rti unio­ niste qui a pris )'in itia tiv e de cette levée de boucliers de l ’élém ent p ro te sta n t, qui a été il tr a d u it naguère en conqué­ r a n t en Irla n d e e t qui form e le q u a rt, to u t a u plus, de la p opulation to ta le . Confinés su rto u t à l ’est de l ’île, ces Anglais d ’ori­ gine a p p a rte n a n t à l ’ancienne Eglise étab lie ne p o u rra ien t se résoudre à vivre sous la dom ination d ’un P arlem en t en grande m ajo rité catholique, com me le se ra it certain em en t celui qui présiderait a u x destinées de l ’Irla n d e, une fois son indépendance proclam ée.

Les unionistes o n t donc fa it u n pacte d ’après lequel ils s’engagent « comme bons e t lo y a u x sujets d u roi » à em ployer to u s les m oyens po u r c o m b attre ce q u ’ils a p p e lle n t une conspiration qui cherche à faire trio m p h er la sécession de l ’Irlan d e.

Le gouvernem ent e s t obligé, d ’après fies engagem ents avec le p a r ti irlandais, d ’aller de l’a v a n t d an s la cam pagne q u ’il a com m encée en vue d ’ém anciper l ’île sœ u r e t de m ener à chef le p ro jet q u ’il a d éjà p résen té à la Cham bre des C om m unes; il p e u t d ’a u ta n t m oins r e ­ cu ler q u ’il se ra it m is en m inorité le jo u r o ù il lâ ch e ra it ceux qui lui o n t perm is de p a rfaire sa m a jo rité e t qui ne lu i p ard o n ­ n e ra ie n t p as c e tte défaillance au m om ent o ù ils esp èren t to u c h er a u p o rt. Ce serait u n re to u r a u x tris te s révolutions qui o n t en sanglanté l’Irla n d e à diverses périodes de son histoire, a u siècle dernier.

D ’a u tre p a r t, si le c a b in e t persiste, com m e il e s t probable, à m a in te n ir son p ro je t de loi en délibération a u P arlem en t de L ondres e t q u ’il réussisse à le faire trio m p h e r, m êm e de l ’o b stru ctio n d e la C ham bre H a u te , il éprouvera u n e résis­ ta n c e acharnée de la p a r t des p ro tes­ ta n ts unionistes, qui p e u t a b o u tir a u x pires désordres.

M. A sq u ith n ’auTait qu ’u n m oyen d ’échapper à c e tte éventualité, ce serait d e proposer u n double home rule ém anci­ p a n t la région de l’U lster e t cré an t d eux P arlem en ts po u r l ’Irlande. Mais il est p eu p robable que ce rem ède em pirique so it de n a tu re à réconcilier les adversaires. Car, ce que v eu len t les uns, c ’est reste r A nglais e t les a u tre s d evenir des I r ­ landais autonom es. •

te m p s re te n u le b ras de la justice dans ce pays. T o u t de m êm e, l’opinion app ren d sans joie que B onnot e t sa bande o n t fait des p e tits e t que ces p e tits-là ne se laissent pas apprivoiser. H élas ! que n ’avait-elle mis à p ro fit la fable d u bon L a F ontaine: Le p aysan e t le se rp e n t ? E lle se fu t ép a r­ gné de cruelles désillusions d o n t elle est au jo u rd ’hui la victim e, a u sens le plus san g lan t d u mot.

Henri C ISSE .

Flâneries dans le Valais

St-Gingolph, Le Bouveret

Port-Valais

« A m esure q u ’on approche de S aint- Gingolph, d isa it Toepffer, qui a rriv a it de Genève p a r Meillerie, les m ontagnes s’é c a rte n t de nou v eau de la côte e t alors rep araissen t les co teau x en gradins, les châtaigniers, les noyers e t les bouquets de cerisiers en fleurs. »

La position de ce g rand village franco- suisse n ’a p o in t changé, m ais alors même q u ’on a rriv e d u Chablais, on n ’a tte in t plus guère S aint-G ingolph q u ’en grim ­ p a n t si on y accède p a r le lac, ou en plon­ gean t si on y p a rv ie n t p a r la voie d ’A nne­ m asse a u B ouveret. Ainsi le v e u t notre im patience actuelle. N ous délaissons les routes les plus intim es, les plus om bragées, les plus reposantes e t les plus p itto re s­ ques p o u r u n bénéfice de quelques h eu ­ res... so u v en t de quelques heures d ’en-

nüi ! .

Mais patience ! L ’autom obilism e va se charger de re stitu e r à la ro u te ce q u ’on lui a rav i e t m êm e hélas, bien d av an tag e. Ici, à Saint-G ingolph, ciont les m aisons proccssionnent au loin su r les d eu x côLés de la chaussée, ce n ’est d éjà p as u n m ince souci que ces teuf-teuf. E n d é p it que le pandore français, en c u lo tte blanche, ép a u le tté de trèfle, cause fréquem m ent sur le p o n t de la Morge avec son collègue valaisan p la stro n n é de bleu, ép a u le tté à franges écarlate e t to u t parem enté de rouge, les autom obiles p assen t et rep a ssen t à g rand ren fo rt de cornettes. P a r bonheur, le douanier suisse est là, ju ste à côté de la prem ière borne kilo­ m é triq u e qui en c o n tra in t le bon nom bre à refrén er leur élan.

Les Genevois, lesquels connaissent tous Moillesulaz, tro u v e ro n t p eut-être que je me donne une peine bien inutile en e n tre p re n a n t de leur décrire u n village

tr e n e u f heures e t q u a rt, d ’après le fu ­ seau de l ’E u ro p e centrale, l ’a u tre , to u rn é vers les m aisons de F rance, qui, de ses pieds sem blent dégringoler vers le lac à côté de la v o û te élevée d u p o n t d u ch e­ m in de fer e n ja m b a n t le to rre n t, ne m a r­ que que h u it heures e t q u a rt. Mais la cloche qui tin te ces heures différentes n ’a pas encore donné le signal sim u ltan é de la messe. Aussi le p a u v re tem p le est u n p eu tr is te e t som bre a u to u r duquel to u s les S aint-G ingolphiens v ie n n en t d o rm ir le dern ier som m eil en te rre fran

çaise, sous l’ab so u te d ’u n p rê tre d u dio­ cèse d ’A nnecy. Car A nnecy a pris la sue cession de l’évéchê de Genève e t avec elle les d ro its de celui-ci su r la bourgade franco-suisse. L ’évêque de Sion, alors q u ’il lui a d v e n a it de se ren d re à S aint- G ingolph, recev ait au m ilieu d u p o n t des m ains d u curé sav o y ard , u n calice d ’arg e n t rem pli de vin. Il em p o rtait co n ten a n t e t co n ten u com m e u n tr ib u t C’é ta it sans d o u te en reconnaissance de la ju rid ic tio n cédée p a r l ’évêque de Sion à celui cie Genève sur la p a rtie valaisanne de la localité. Il fa u t dire que ce fa it ne s’est pas rep ro d u it depuis 1606 e t que les V alaisans se g a rd e n t de p ren d re un S aint-G ingolphien po u r évêque p a r c ra in ­ te évidente q u ’a y a n t à y v en ir tro p sou­ ven t, il n ’épuise, en plus d u co n ten u du calice q u ’on lui serv irait, to u te s les ri­ chesse de la sacristie.

Mais n ’oublions pas que nous avons l’in te n tio n de p arle r u n p eu de choses pral iques. •

Vous savez que c’est S aint-G ingolph qui est le g rand pourvoyeur de la flotte com m erciale e t à voile de n o tre superbe lac. Cette in d u strie d o n t le V alais nous sem ble oublier un peu tro p de l’hnnorer est concentrée, depuis la m ort de B en ja­ m in D erivaz,entre les m ains de M .M einrad C hristin,député au G rand Conseil d u Valais e t vice-président de la Société de dév e­ loppem ent. Le gendarm e français d a i­ gne m ’inform er q u ’il dem eure « sur Suisse» et, de l’a u tre côté du pon t, le douanier v a me préciser c e tte indication.

Le c h a n tie r de construction est m alheu­ reusem ent au repos p a r ce dim anche et p a r ce Je û n e fédéral. Mais je n ’adm ire pas m oins le superbe chaland qui sera prochainem ent chargé de d raguer et tra n sp o rte r les alluvions sablonneuses de la D ranse savoyarde. C ette grande carcasse de fer de tre n te -tro is m ètres de long sur sept m ètres c in q u an te de large, pourvue d ’un m oteur à benzine e t au x d eu x extrém ités de cloisons étanches, a été forgée pièce à pièce à A rbon (Thurgovie), et c ’est M. C hristin qui se charge de le.s assem bler. Comme je m ’en déclare to u t

Lettre de Paris

La résurrection de Bonnot

P aris, 22 septem bre « I l e s t des m o rts q u ’il fa u t q u ’on tu e ». Tel est le cas de B onnot, G arnier e t de leur ban d e trag iq u e qui, pareils à l ’h y ­ dre de l’an tiq u ité , ren aissen t au jo u rd ’hui de leurs cendres. O n se cro y ait délivré à jam ais des sinistres b an d its qui je tè re n t l ’effroi, p e n d a n t plusieurs mois, dans to u te la F rance, a lim e n ta n t la chroni­ que in te rn atio n a le du réc it de leurs triste s exploits. On se tro m p a it g ran d e­ m ent.

Le crim e qui p o rte ra désorm ais le nom de crim e des A ubrais v ie n t de ré ­ véler à l ’opinion p u blique la survivance de la bande trag iq u e. Vous vous souve­ nez de ce crim e rapide qui coûta, la se­ m aine dernière, la vie d ’u n m alheureux contrôleur d u chem in de fer d ’Orléans. Q u atre voyageurs so n t découverts v o y a­ g e a n t sans billet; ils se connaissent et l ’un d ’eux, mis plus élégam m ent que les tro is au tres, est l’o b je t d ’une sorte de déférence de la p a r t de ses com pagnons. U n co n trô leu r s ’approche, dem ande les b illets; les étranges voyageurs jo u e n t la comédie, sim u len t l’ignorance e t l’oubli, rép o n d e n t avec des airs innocents à l ’in terro g ato ire q u ’on leur fa it subir. L ’irn d ’eux, le chef, rem p lit si bien son rôle q u ’on lui laisse un peu de lib e rté ; il en p rofite po u r tu e r le Contrôleur, froi­ dem ent, dans le dos, e t il s’e n fu it à t r a ­ vers la cam pagne. I l co u rt d ’ailleurs encore...

D ans le prem ier m om ent, on d it : Crime b an al ! On en voit chaque jo u r de sem blable ! Mais non ; une rap id e en ­ qu ête é ta b lit que l’assassin e t ses com ­ pagnons p o rta ie n t une m arque spéciale; le u r vie rappelle étra n g em e n t celle de B onnot, de G arnier e t des au tre s qui so n t sous les v errous; ces gens-là o n t des accointances co m p ro m ettan tes un peu p a rto u t; il ne so n t p o in t des isolés; ils fo n t p artie d ’une association e t cette association est celle de la bande tragique.

A ucun d o u te là-dessus. A u surplus, ce qui su ffira it à le prouver, ce sont les lettres de m enaces que la police et le p a rq u e t reç o iv en t de gens anonym es, affiliés à la bande. L a nouvelle « m ain noire » tie n t à l’existence de ses m em ­ bres e t gare à ceux qui y p o rte n t a tte in te . Ainsi, la bande n ’est pas, m êm e après le crime des A ubrais, to u t entière sous les verrous. O utre l’assassin qui dem eure introuvable, il y a, de ci de là, des com pa­ gnons p rêta à l’ouvrage, qui se nourrissent Uu récit des crim es des « copains » illus­ tres, qid e n tre tie n n e n t une sorte de culte pour les m a rty rs de l’anarchie e t qui pro m etten t de les venger.

D oux pays 1 D ouces m œ urs ! Voilà le fru it d ’u n hum an itarism e imbécile, 4 ’une sensiblerie déplacée qui a trop

loug-Le port de Saint-Gingolph Ph ot. J u llien mi-suisse, mi-savoyard.. J e voudrais néan

m oins les engager à m ’écouter. Car S aint- G ingolph est q uand même quelque chose de plus que Moillesulaz. Il ne se contente pas, com me n o tre bourgade chênoise d ’av o ir d eu x sortes de gendarm es e t une seule de douaniers, de posséder an « E s ­ ta m in e t franco-suisse », une « C harcuterie de la Frontière», il a en plus des trad itio n s A utrefois p arta g é e n tre les évéchés de Genève e t de Sion, il fu t pris p a r les V a­ laisans, lorsqu’on 1536 ils s’ad ju g èren t to u t le M andem ent d ’E v ian , ju sq u ’à la D ranse de T honon e t que leur conquête rejo ig n it les conquêtes bernoises d u sud du lac. H élas, les querelles religeuses de ce tem ps, qui d e v a ie n t coûter si cher à n o tre Suisse alors en lam beaux, ne p erm ire n t pas a u x fu tu rs confédérés de s’en ten d re po u r faire d u L ém an mie M éditerranée suisse. Dès 1564, les Ber nois, p a r le tr a ité de L ausanne e t dès 1569, les V alaisans, p a r le tr a ité de T ho­ non, re stitu a ie n t a u duc P hilibert-E m m a- nuel ces te rrito ire s qui, avec u n peu d ’en­ te n te , eussent fa it d u grand lac une chose bien à nous.

D epuis 1569, la Morge, ce to rre n t im ­ p étu eu x qui dégringole e n tre le pic de B lanchard e t le G ram m ont po u r se p ré ­ cipiter dans le lac en face de Vevey, continue de séparer p o litiquem ent Saint- G ingolph en d eux parties, la plus grande valaisanne, la plus p e tite savoyarde. J e dis p o litiquem ent, je n ’ose presque pas dire ad m in istrativ em en t, car la p opulation de Saint-G ingolph n ’a jam ais p a r a s’apercevoir de c e tte division. A u­ cune d istin ctio n d ’ordre social n ’est faite e n tre h a b ita n ts des d eu x rives. On po u r­ ra it presque dire q u ’ils sont, les uns et les au tres, des d eu x n atio n alités à la fois. P o u r l ’heure encore, quoique hélas no ­ tre besoin actuel de préciser la m oindre des choses se soit avisé récem m ent d ’a t ­ te n te r a u x coutum es les plus vénérables e t les plus tou ch an tes, les biens de bo u r­ geoisie y so n t indivis. Bien qu ’en F rance to u t le te rrito ire soit nationalisé, il a v a it été fa it ici une sorte d ’exception que nulle a u tre com m une française ne sem ­ b le ra it soupçonner e t que, d u reste, il ne lui serv irait à lie n d ’envier. Les forêts, certains alpages so n t encore en pro p riété collective e t les to u riste s français, venus de loin pour pérégriner a u x alentours du G ram m ont o u p o u r faire l’ascension de ce belvédère d u vaste L ém an seraient bien surpris d ’apprendre que les b estia u x s’ab re u v a n t dans n o tre lac de L ovenex so n t leurs com patriotes e t que, m êm e là, en Suisse, ils so n t « bourgeois ».

T andis que me voici su r la rive fra n ­ çaise, je me décide à aller je te r un coup d ’œil su r l ’église,- ce m odeste tem ple qui e u t quelque célébrité il y a peu d ’années, lors de l’in v e n taire des biens d ’église ordonné p a r le gouvernem ent, français. L a tour carrée p résente d eu x cadrans, l’un orienté v « n nos com patriote

won-fier pour l ’industrie suisse, le construc­ te u r me fa it déch an ter : «V oici, dit-il, des pièces de mélèze qui a rriv e n t des forêts de Styrie. Vous ne croirez peu t-être pas que nous n ’avons plus en Suisse de bois convenables po u r la m â tu re de nos grandes barques?... P eu t-être en est- il encore dans le Valais, m ais nous ne disposons pas de voies de dégagem ent et ces rares belles pièces qui nous reste n t a u ro n t le choix de p o u rrir su r plac e ou de se laisser d étailler p a rle s ravageurs de nos forêts, lesquels, to u t ravageurs q u ’ils sont, o n t aussi besoin de se chauffer le long de l’hiver. Tenez, le wagon de dix pièces comme celles-ci, de v in g t m ètres de longueur, m e rev ien t à mille francs en gare d u B ouveret. E nfin, nous avons l’espoir d ’en tro u v e r de pareilles dans le Tyrol. Cela nous réd u ira u n peu les frais de tra n sp o rt. »

Vous voyez que c’est une bonne for­ tu n e d ’être piloté dans S aint-G ingolph p a r le vice-président de la Société de développem ent, u n e société com m une a u x d eux peuples, de m êm e que to u te chose à Saint-G ingolph.

« Mais retournons en F rance, me dit-il, il fa u t que je vous présente au président de no tre société de développem ent. »

(A suivre).

CONFEDERATION

— Un Panthéon suisse.

Un Suisso actuellement à l’étranger, ani­ mé sans doute des intentions les plus patrio­ tiques, lanco l’idée d’élever un Panthéon suis­ se à la mémoire dos héros tombés sur les ehamps de batailles. A vrai dire il remet en question un vœu exprimé par lo colonel Hcll- muller ot ayant pour but l’érection d’un monument aux « Suisses rouges » tombés on 1812 en Russie, à la Bérésina et devant Po- lozk. Mais notre brave Suisse agrandit et gé­ néralise l’idée primitive. U voudrait voir s’élever dans la ville fédérale un temple à la gloire nationale, qui retracerait sur ses pa­ rois les exploits guerriers do nos aïeux. 11 aurait une forme semi-circulaire ot des co­ lonnades grecques et serait fait «do pierre et d’airain ». Sous.forme de bas-reliefs, les géné­ rations actuelles et futures y pourraient lire l'histoire suisso, de Morgarten à Sempach et à la Bérésina, sans oublier les guerres d’Italie ni la défense des T uileries,,

— Assurances.

La séance constitutive du conseil d’ad­ ministration de la Caisse nationale suisse d’assurances en cas d’accidents aura lieu la mercredi 2 octobre, à 5 h., salle du Grand Conseil, à Lucerne. L e . lendemain, jeudi, aura lieu l’élection du bureau. .

— L ’état-m ajor des assurances fédérales.

La liste complète des membres du Conseil d’administration de la caisse d’assurance-ac- cidents do Lucerne Féiablit sorome suit : g j Représentants des assurés oôiigato«>.w : MM. Albisser, Lucerne; Dr J. Beck, Fribourg; H . Eugatw Z tis t, Hérisau; H. Greulich, j

Zurich; Suzanne Jeanrenaud, G enève; F. Koch, Berne; F. Meier, Schaffhouse; E. Ry- ser, Bienne; H. Scherrer, Saint-Gall; J. Schlumpf, Berne; O. Schneeberger, Berne; Mina Schriber, Kriens.

Représentants des patrons qui emploient des assurés obligatoires : MM. F. Baud, Lau­ sanne; J. Blattner, Lucerne; M. Bœniger, Bâle; M. Colomb, Genève; Alf. Frei, Zurich; P. Giugni, Loearno; E. Lang, Zofingue; R. Meier, Gerlafingen; A. Mosimann, La Chaux- de-Fonds; J. Perrenoud, La Chaux-de-Fonds; J. Scheidogger, Berne; E. Schmid-Heini, Heerbruck; G. Siber, Zurich; C. Sigrist, Ber­ ne; E. Zurcher, Winterthour; C. Vetter, Saint-Gall.

Représentants des assurés volontaires. : G. Amiguet, Gryon; conseiller national Jennv, Worblaufen; c. n. Kuntchen, Sion; c. n. Ming, Sarnen.

Représentants de la Confédération : MM. F. Calonder, Coire; R. Habb, Berne; H. Ha- borlin, Zurich; G. Heer, Hattingen; c. n. Hirter, Berne; A. Lecointe, Genève; D. Po- metta, Brigue; cons. aux Etats Usteri, Zu­

rich. . ' ,

— Le congrès des femm es catholiques.

Au premier congrès des femmes catholiques suisses qui a eu lieu samedi et dimanche à Einsiecleln, de nombreux travaux ont été présentés, notamment par M le Dr Haet- tenschwyller ot lo professeur Jung. -r

Dimanche après-midi ont pris la parole, Mlle Haenggi, le curé Weiss, le père Roessler, le père Joos.

L’abbé Thomas Bossart a prononcé l’al­ locution do clôture. . t.,

Le congrès a posé les bases des statuts d’une organisation des femmes catholiques.

Ce congrès marque la première étape dans lo mouvement contemporain des fem­ mes catholiques.

L’assembloe dos délégués du congrès des femmes a réuni plus do quatre cents dames. Le nombre des participants au congrès a dépassé quatre mille. L’arohevêque R ay­ mond, de Bucarest, assistait au congrès comme membre d ’honneur.

— I a Suisse à Paris.

La Société suisse de gymnastique de Paris aura l’année prochaine cinquante années d’existence. A 1 occasion de cc jubilé, elle organisera un grand champion­ nat franco-suisse comportant un concour.-jx individulo artistique ot un concours aux jeux nationaux.

Des invitations officicllos vont être adres­ sées aux comités de3 associations canto­ nales avec prière de vouloir bien s’occuper de former des délégations de quelques-uns de leurs meilleurs gymnastes, auxquels uno indemnité de route serait allouée.

La fête aura lieu vers Pâques 1913.

— Un philanthrope.

M. Charles Guillet, domicilié à Mon­ treux, qui- a, comme nous l’avons dit, légué 75.000 fr.. a des institutions de bien­ faisance de Montreux, de- Louèche et do Marly, était originaire du village fribour- ceois de Treyvaux. Ses parents tinrent ja­ dis l’auberge du Soleil-d’Or, à Fribourg. Parti fort jeune pour les Etats-Unis, M. C-h. Guillet exerça là-ba3 le métier do confi­ seur. 11 habita longtemps San-Francisco, d’où il revint en Europe, il y a six ans. Après un séjour à Fribourg, M. Guillet alla se fixer à Montreux. Il fut emporté assez brusquement pendant une'-curc aux bains do Louèche.

— Les pangermanistes suisses.

Des Bnsitr Nachrichlen :

«V ois 1970, au pius tard l’on 2000, la Suiss sera incorporée à l’empire germani­ que, telle est la théorie qui- le Dr C. A. Schmidt exposait dans les Feuilles smss.s d'utilité ‘publique.

Voici qu’à la séance de vendredi dernier du grou]>e zurichois de l’« AHdeutscher Verband », le président du groupe a picin- ment approuvé cette théorie. Il a exposé, dans 1ü conféience, quo le' but premier de l’association était de donner à l’influence allemande la place do premier ordre qu elle devait avoir et qu’elle ne possède pas jus­ qu’ici dans la Suisse de langue allemande, ainsi qu’en témoignent les menus en fran­ çais, la langue française usitée dans les opérations des bourses de Z irieh et de Bâle eu bien d’auires choses envoie.

Le fait de présenter la Suisso comme une province allemande n ’est pas de nature à hâter la solution du problème des étran­ gers; cette irritation du sentiment national nuit au contraire à une discussion tranquille et impartiale de cette question capitale pour l’avenir du pays. »

B E R N E — Mort d’ un diplomate.

On signale à Stcffisburg la mort survonuo à 61 ans de M. Alfred Sulzbcrger, qui fut pendant do longues annéos chancelier de la légation suisse fi Londres. Il avait démission­ né en avril 1911 pour se retirer dans son pays d’origine, d’abord à Spicz, puis à Stef- fisburg. Vendredi dernior une attaque d’apo­ plexie l’enlevait brusquement sans que rien fit prévoir sa fin subite.

— Le roi des cochons.

Un éleveur de porcs de Luthern a vendu à un boucher de Rohrbach trois porcs pesant ensemble quinze quintaux. L’un pèse 382 li- vires, l’autre 402 et le troisième 720 livres. Ce­ lui-ci peut sans contredit être appelé le roi des cochons.

de nous donner de nouveaux et généreux témoignages de l’intérêt qu’il porte à l’œuvre de Champéry.

Veuillez agéer, etc. ' Pour la société de -l’Eglise protestante

évangélique de Champéry (Valais)

de Saint-Georges,

président, Champéry, le 22 septembre 1912,

— A u tribunal militaire.

Le tribunal militaire de la première division, dans sa séance de lundi, à Sion, a condamné à 'u n mois de prison e t aux frais le soldat A. Relise, du bataillon -11 qui a frappé d’un- coup de couteau dans l’omoplate le soldat Bruchez au dernier cours de répétition.

N EU C H A T E L — Un site idyllique.

Il est tout au fond du Val-de-Travers, dans le petit vallon travailleur et riant de Saint-Sulpice, un site enchanteur et trop peu connu et qui est un Creux-au-Van en petit, mais non moins pittoresque : c’est

« La Corbière ». - .

En une petite heure on y arrive de la gare de Saint-Sulpice par un sentier bordé de ver dure, do fleurs et de haies où nichent les oiseaux chanteurs; un ruisseau traverse gaiement ce site délicieux.

Sur le conseil et d’apiès les plans de M. Bioley, inspecteur forestier à Couvet, qui a bien voulu diriger ce travail, le Conseil communal do Saint-Sulpice vient d’y faire ériger un joli pavillon, de style et do goût parfaits, on rapport exact avec le paysage ot où les promeneurs pourront s’abriter et se reposer.

Espérons que cette cVarmante construction — qui complète fort bien les bancs îu sti ques, déjà posés en cet endroit, — sera ■ espectée par les vandales et les barbares,

— Tragique interruption.

On célébrait, très joyeusement, dimanche au Locle la lê ie c>ni.onaie aes musiques neucliâ:eloises lorsqu’en pleine fé.e M Jules Verchier, pision-solo bien connu en Suisse, sous-directeur des Aimes Réunies depuis quinze ans, a été frappé d’une attaque et a succombé peu après. La fête a été aussitôt interrompue et les musiques sont .entrées chacune dans leur localité avec les bannières voilées de crêpe.

— Les saboteurs de tableaux.

La nouvelle nous ar ive à propos des actes de vandalisme commis à l’Exposition nationale, vendredi soir, que non seulement des tableaux de Hodler et Buri ont été lacé­ rés, mais aussi un paysage du professeur A. Silvestre, de Genève, président de la com­ mission fédérale des Beaux-Arts. Les trois peintres appartenant au jury, il est probable qu’il s’agit d ’un acte de vengeance d’un ar­ tiste dont les œuvres ont été refusées. On n’a aucune trace du coupable.

V AU D — Maturité fédérale.

Comme précédemment, les candidats pré­ sentés par l’école Lémania, à Lausanne à la session d ’automne des examens de la maturité fédérale, ont tous, à l’exception d’un seul, réussi leurs examens.

— Mort foudroyan‘ e.

Un grand deuil vient de frapper la popula­ tion do Bioloy-Magnoux. Samedi soir, on pleine séance de la municipalité, l’un des membres de celle-ci, M. Louis Burnand, est tombé comme une masse au milieu de ses collègues terrifiés. Il venait d’être foudroyé

par une embolie.

Louis Burnand ôtait uu jeune homme de trente ans, travailleur, honnête et intelligent; il laissera un grand vide dans la localité.

— Elections pastorales.

La paroisse de Gryon a été appelée diman­ che, à présenter au Conseil d ’E tat deux can­ didate pour le poste de pasteur devenu v a ­ cant par suite de l’appel de M. Louis Beau sire à Aubonne.

Le scrutin a donné les résultats suivants Votants G3 (43 hommes et 30 femmes).

M. François Morel qui fut six ans pasteur à Gryon, quatre ans pasteur à Champagne et huit ans pasteur au Caire (Egypte), a été présenté par 62 voix.

— Appelée à présenter au Conseil d’Etat deux candidate, pour le poste de pasteur, en remplacement de M. Luquiens, décédé, la paroisse de Cheseaux a désigné M. Fran cis Muller, pasteur de la paroisse de Oulens. Bettens. Saint-Barthélémy et avec douze voix de moins, M. Jules Perret, pasteur à Morrens.

Pour avoir le pain à bon marché

ZURICH — Décès.

On annonce la mort, survenue à Liverpool, do M. Gaspard Schin7., zurichois. M. S. au rait, dit-on, acquis en Angleterre une for­ tune s’élevant à vingt-cinq millions de francs. M. Scliinz était surtout connu sous le nom de « roi du nitrate ».

TESSIN — Une exposition tessinoise.

Samedi et dimanche a eu lieu, à Mendrisio, la première exposition agricole du district depuis 1809. La réussite a été complète. Il y avait soixante-dix exposants. L’agri­ culture, l’apiculture et la magnanerie étaient représentées. L’exposition a été visitée par uno foule nombreuse.

Au banquet, qui a ou lieu dimanche, les orateurs ont souligné les droits du dis­ trict de Mendrisio à uu meilleur traitement do l’E tat dans la question de l’Ecole cauto nale d’agriculture.

V A L A IS — Eglise de Champéry.

On nous écrit :

« Vous avez bien voulu insérer un article au sujet de l’inauguration do l’église protes tante évangélique de Champéry. Nous dé sirons remercier ici bien vivem ent tous ceux qui nous ont entourés ot soutenus par leur irésence, par leur intérêt affectueux et par i’eurs dons. Nous leur ferons parvenir un peu plus tard un court rapport sur la mar­ che de l’église pendant ce premier exercice. « Permettez-moi de rectifier en passant uno erreur de chiffres dans la mention qui a été faite de notre position financière. Notre découvert s’élève au 31 juillet à la somme de fr. 20.912, ceci, sans tenir compte du prix du terrain qu’un généreux ami offre du nous donner, à la condition que dans deux ans nous arrivions à éteindre notre dette. Lo chiffre indiqué ci-dessus ne représente donc que la différence entre les sommes débour­ sées et les sommes reçues, mais il ne consti­ tue point lo solde de ce qui nous reste à payer, les comptes d éfin itif nn pouvant êiirs fcutroMs que quelques nïoiw

A Zurioh, samedi, s’est définitivement cons­ titué, par les soins de l’Union Suisse des so- oiéiés de consommation, un Moulin coopéra­ tif" des sociétés suisses ac consommation. On a racheté do M. Eu.-.-ne Maggi, président du Syndicat des mino.eries, la Stadtmühle de Zurich, l’un des p.us anciens moulins de Suisse et l'un des mieux outillés. Diverses so i-iétés de consomma.ion ont souscrit 400.000 francs. Les immeubles acquis couvrent 12.492 m. carrés de lorrain; ils comprennent- une maison d’habitation, une minoterio mo­ derne à cinq étages aveo 5905 m. c. utilisa­ bles, avec entrepôts, transormateur électri­ que, chaudière et machine à vapeur (ré­ serve), forge, ateliers, remises, mobilier, voie industrielle, etc., le tout évalué à 1.991.450 fr. La capacité productive en plein exercice est de 60 wagons do blé par semaine; le rende­ ment à raison de 40 wagons de train par se­ maine est do 70.000 fr. net par année; le prix d ’achat est de 1.700.000 fr. Avec 300.000 fr. de capital de roulement, il faut 2 millions pour marcher. Une première hypothèque de 800.000 à 900.000 fr. est maintenue. La fa­ mille Maggi possède un certain nombre d ’o ­ bligations qu’elle garde; le capital social sous­ crit couvre le reste du prix d’achat; le capital de rou’ement sera avancé en compte courant par le service de banque de l’Union. L’en­ treprise nouvelle diminuera les frais de l’an­ cienne par la suppression des voyages et des frais do réclame; elle a son débit assuré.

Cet achat a été m otivé par le trust des grandes minoteries suisses qui se sont syn­ diquées pour maintenir les prix et se ré­ partir la clientèle. Chacune des minoteries trustées ne s ’adresse qu’à la clientèle qui lui est attribuée. Les bureaux régionaux centra­ lisent et répartissent les consommateurs sui­ vant une échelle arrêtée par le trust. De leur côté, les maîtres-boulangers, réunis en asso­ ciations, clients principaux des moulins suis­ ses, ont imposé au syndicat des meuniers de fournir la farine aux seules boulangeries observant lo prix de détail imposé établi par les maîtres-boulangers.

Par ce fait, un certain nombre do coopé ratives de consommation ainsi que l’Union suisse des Sociétés de consomma:ion ont ôté boycottées par les minoteries. L’Union n’a pas souffert de cette mesure. En revanche, plusieurs sociétés de la Suisse orientale, Zu­ rich entre autres, seront atteintes. C’est ainsi qu’est née l’idée de la création d’un moulin coopératif dont les bases ont été arrêtées en 1904 à jLicstal tu qui vient d’être réali­ sée. Dès lors, les sociétés suisses de consom­ mation possèdent en commun un établisse­ ment où elles fabriqueront la farine néces­ saire à leurs boulangeries.

Lo b o y co tt. des maîtres boulangers pour s’assurer le prix élevé du pain a abouti à l’entreprise de la meunerie par les consom

ETRANGER

FRANCE — Trop vite en besogne.

O n fa it offrir en ce m om ent,, à P aris, sous le m a n te a u de la chem inée, a u x éco­ liers qui p ro fite n t de leurs derniers loi­ sirs e t aussi a u x collectionneurs passion­ nés, des tim bres à l’effigie d u prince im ­ périal.

Les vendeurs de p réte n d re que ces vig n ettes, excessivem ent rares, provien­ n e n t d ’une émission qui f u t faite, au m o m en t de la guerre de 1870, p a r N apo­ léon I I I , en prévision de revers qui a u ­ r a ie n t p o rté « le p e tit prince » su r le trô n e .

H élas ! n ’en déplaise a u x philatélistes et, m a foi, a u x b o n ap artistes, l’histoire e t les tim b res so n t égalem ent faux.

Il existe aussi, car la science des fau s­ saires est inépuisable, une série de tim bres à l’effigie d u général B oulanger, p ré p a ­ rée po u r le soir d u triom phe.

Mais là, le tru q u a g e est évid en t, et ces figurines conspiratrices o n t été g ra­ vées e t tirées après coup.

E nfin, il existe une série de tim bres a u profil classique d u duc d ’Orléans, qui n ’a tte n d e n t que le g rand jo u r e t sont déjà encartés à la page de réserve des album s bien pen san ts.

Ceux-là au ront-ils plus ta rd , beaucoup plus de valeur?

— Une torche vivante.

On m ande de S étif (Algérie) : U ne jeune bonne m auresque, en gar­ n issan t, vendredi, une lam pe, approcha l’a llu m e tte enflam m ée d ’un bidon d ’es­ sence, qui fit explosion.

M. e t Mme Giacobelli, m archands de chaussures, p ro p riétaires d u m agasin où le feu com men ça it à se propager, vo u lan t se rendre m a îtres de l ’incendie, furent grièvem ent brûlés.

M. Giacobelli, d o n t le corps é ta it to u t enflam m é, s o rtit dans la ru e e t a p p a ru t à to u s les prom eneurs stu p é fa its comme uné v éritab le to rch e v iv a n te, poussant d ’horribles cris de douleur.

L e m alheureux est m o rt le lendem ain, après quinze heures d ’atroces souffrances. S a femme p o rte de graves blessures au x bras, m ais sa vie n ’est pas en danger.

— Automobiles.

On se préoccupe dans les m ilieux offi­ ciels de la circulation to u jo u rs plus d a n ­ gereuse des autom obiles.

C’est ainsi que M. Je a n D u p u y , m inis­ tr e des T ra v a u x publics, ém u de la fré­ quence e t de la g rav ité des accidents de ce genre qui se so n t p ro d u its depuis

en é ta t d ’ivresse e t p o rte u r d ’une a rm t prohibée, il s’est v u infliger 55 fr, d’a­

m ende.

— Un incident

On écrit de N ancy 5

V endredi, à mie heure de l ’après-m idi,- a rriv a it à N ancy une luxueuse autom o­ bile dans laquelle se tro u v a it la princesse de Colloredo-M annsfeld, d ’origine a u tri­ chienne, h a b ita n t avenue B ugeaud, à P aris.

L a princesse se tro u v a it avec plusieurs dam es de sa suite e t d eu x m essieurs. A l ’a v a n t de la vo itu re se tro u v a it u n drap eau noir, blanc, rouge. L e gardien de la p aix en service place Stanislas a p e rç u t ce d rap eau , le p r it pour un d r a ­ peau allem and e t a u ssitô t l ’arrach a. Malgré les p ro testatio n s indignées de la princesse, 1 ag en t refusa de rendre le d rap eau e t le je ta dans un caniveau de la place. L a princesse Colloredo-Manssfeld a au ssitô t avisé, p a r voie télégraphique, l’am bassade d ’A utriche à P aris de cet incident.

L a princesse Colloredo-M annsfeld (Lu* cy-Sophie-Y vonne, veuve J o h n G raham , née Jc n q u e t, originaire de Surrey, en A ngleterre), est la fem m e d u prince Joseph-Jérôm e Colloredo-M annsfeld, né à P rague, le 17 fév rier 1866, m em bre h éréditaire de la Cham bre des seigneurs d ’A utriche, lie u te n a n t a u 6me hsusardi de uhlans de la lan d w eh r autrichienne.

— En jouant au solt'at.

R e sté seul, sam edi m a tin , a u logis de ses p are n ts, cité Lem ière, 7, le p e tit Georges Capron, âgé de douze ans, s’avisa de jouer a u so ld a t avec u n de ses jeunes cam arades, G aston N eu h a rt. P re n a n t d an s une arm oire, o ù son père le te n a it caché, un vieux revolver à broche, chargé de six balles, il ap p u y a le canon de l’arm e su r sa tem pe d ro ite e t pressa la d éten te . Le coup p a r tit. Le p au v re en fa n t to m b a raid e m o rt su r le p arq u e t, la tê te fracassée, ta n d is que G aston N eu h a rt, affolé e t p le u ra n t, poussait des cris de détresse..

— Publicité pittoresque.

L u c e tte enseigne à la d ev a n tu re d ’un m agasin d u b o ulevard S aint-A ndré, à Gignac (H érau lt) :

«M arius M..., ferm ier d u dom aine de S aint-E spire, céderait de su ite sa m aîtresse (m odèle 1902), fonctionnem ent g aran ti, graissage au to m atiq u e, trè s lé­ gère (un en fa n t p e u t la traîn er) »

L à-bas, en Languedoc, u n e m aîtresse, c’est u n pressoir po u r la vigne.

ALLEMAGNE — La femme nue.

On se souvient de la polém ique qui quelques ^semaines, v ie n t d ’appeler l’a t- e u t lieu à Genève, a u su je t de la sta tu e ... "qui o rne la façade d u V ictoria-H all. Le fo n d ate u r de c e tte salle de concert, qui l ’a léguée à la ville de Genève, fu t p e n d a n t quelques jours, te n té d ’o rdonner la d é­ m olition de to u t l’édifice. Il n ’en fu t rien . U n incid en t pareil v ie n t de se produire dans la ville de B onn, su r le R h in , o ù neuf cents h a b ita n ts se se n ta n t offensés dans leur p u d eu r p a r la n u d ité d ’une sta tu e de fem m e qui orne une fo ntaine publique, se so n t adressés au Conseil m u ­ nicipal e t o n t.ré c la m é la dém olition im ­ m édiate d ’u n m onum ent aussi in d écen t, Les édiles de B onn se re n d ire n t d ev an t la fon tain e, e t après avoir exam iné avec soin le m onum ent, déclarèrent que la fem m e-nuè. co n serverait la -p la c e qu ’elle occupe. C ependant, p o u r ne pas froisser les sen tim en ts pudibonds de leurs adm i­ nistrés, ils se décidèrent à nom m er d eu x experts, l’un a rtiste , l ’a u tre d irecteur de l’A cadém ie des a rts de D usseldorf, qui sero n t priés de se prononcer su r le cas de savoir si la s ta tu e en question est a rtis­ tiq u e ou pornographique. N otons que la fontaine est l’œ uvre d ’u n sculpteur berli­ nois d o n t le ta le n t est u nanim em ent

apprécié.

-o N-ous espér-ons vivement que c-o c-ourt j diatawii et la diss-oluti-on pr-ochaine du syn- exposé perm ettra & notre publio religieux | raoat de» minotiers.

te n tio n d u m inistre de la Ju stice sur l’o p p o rtu n ité q u ’il y a u ra it à dem ander au x p arq u e ts d ’assurer une répression énergique des con trav en tio n s a u x règle­ m ents ex ista n ts su r la circulation des autom obiles.

Il fa it procéder, d ’a u tre p a rt, à une enquête sur les conditions dans lesquelles sont' subis, dans les différents arrondisse­ m e n ts mhiér.alogiques, les exam ens à la su ite desquels so n t délivrés les perm is de conduire e t il se propose.si la nécessité en p a ra ît reconnue, de rendre plus com ­ plètes les épreuves qui p e rm e tte n t l’o b te n ­ tio n de ces perm is.

- Il v ie n t égalem ent de m e ttre à l ’étude la question de savoir si, à la suite d ’acci­ d e n ts sérieux ou répétés, le perm is de conduire ne p o u rra it pas être retiré, so it à titr e tem poraire, soit à ' titre défin itif. " '

— Le mariage des jeunes soldats.

E n raison des difficultés soulevées d an s certain es m airies à l ’occasion de la célébration d u m ariage des jeunes soldats d u co n tin g en t de 1912 touchés p a r le u r o rdre d ’appel sous les drapeaux, il est rappelé que les jeunes gens de cette catégorie re ste n t, a u point, de vue du m ariage, soum is a u x règles ordinaires ju sq u ’au jo u r o ù ils so n t à la disposition de l’a u to rité m ilitaire. Ils peu v en t donc se m arier sans au to risatio n de l’a u to ­ r ité m ilitaire, m ais ne bénéficient pas de l ’affectatio n spéciale réservée u n i­ q u em en t a u x appelés a y a n t contracté m ariage a v a n t le 15 ao û t, d a te de r i­ gueur.

C’est seulem ent à p a rtir d u 1er oc to b re que les officiers de l ’état-civil d o iv e n t exiger, a v a n t de procéder la célébration d u m ariage des appelés, u ne a u to risatio n de l’a u to rité m ilitaire. J u s q u ’a u 30 septem bre, les hommes d u co n tin g en t p eu v e n t lib rem en t con­ tra c te r m ariage.

— La lutte contre les mauvais films

On écrit d ’H yères :

L ’affaire d ite d u Cinéma est venue d e v a n t le trib u n a l de sim ple police, présidé p a r M. CriveUi F ausset, avec M. Gensollen au siège d u m inistère p u ­ blie. L a question passionnait le public. Aussi fu t-il nom b reu x a u to u r du p ré ­ to ire o ù l’on s ’en tassa it littéralem en t. L e fa it est connu : le m aire, u sa n t des mêmes prérogatives que d ’au tre s col­ lègues, p arm i lesquels le m aire de Lyon, a c ru devoir in te rd ire à H yères la re ­ production de certains fi^ms e t on verba- isa à m aintes reprises contre l’im presa­ rio po u r avoir contrevenu à l’a rrê t m u­ nicipal.

Q uatre-vingt-do aze am endes o n t été infligées, v a ria n t de u n à dix francs, po u r d élits divers.

— Un grand homme.

On annonce la m o rt du g éan t Cot, décédé à M ounet, son village n a ta l, près S aint-A ffrique (Aveyron), à l’âge de vingt-neuf ans. Ce géant, qui ne m e­ s u ra it pas m oins de 2 m . 29, é: ait fils de cultiv ateu rs,

— Dehors ou dedans.

On p u n it sévèrem ent îes voy.ageurs qui so n t surpris sans b illet à la gare d ’arrivée. Mais si le délin q u an t, im ita n t les gam ins qui se p en d e n t à l’arrière d ’u n e v o itu re, p e u t p rouver q u ’il n ’a pas voyagé en wagon, que fera-t-on de lui? Le cas est em b arrassan t e t s’est p résenté l’a u tre jo u r à Paris, où l’ouvrier cim entier Gilles Civalieri, que le parq u et po u rsu iv ait d e v a n t la lOme cham bre correctionnelle po u r in fraction à la po­ lice des chem ins de fer, é ta it venu de P ithiviers, à cheval sur les chaînes d ’a t ­ telage d ’un wagon.

Civalieri a d it à l’audience :

— P uisque je n ’étais pas d an s un wagon, je n ’avais pas besoin de billet ! Le trib u n a l s ’est tro u v é désarçonné quelque peu p a r c e t arg u m en t, m ais com me la justice ne perd jam ais ses d ro its, le coupable a été condam né à h u it jours de prison avec sursis to u te ­ fois. D e plus comme il a v a it été tro u v é

AUTRICHE HONGRIE — Républicains hongrois.

U n p a rti républicain hongrois s’est form é à B udapest. E n v iro n d eu x centa ad h éren ts so n t arrivés des contrées urem ent m agyares, ainsi que de la

ransylvanie. C’é ta it po u r la p lu p a rt des juristes, des négociants, des industriels, des journalistes, des p asteurs calvinistes e t quelques anciens d éputés. Ils o n t pris comme insigne celui de Louis K ossuth, le d ic ta te u r de la révolution de 1898, qui le leur a laissé p a r te sta m e n t : les arm oiries hongroises sans la couronne, qui est rem placée p a r d eu x épées e n tre ­ croisées. A la faveur de l’anarchie poli­ tiq u e régnante, les chefs d u nouveau m ouvem ent espèrent tro u v e r de nom ­ b reu x ad h éren ts dans les masses popu*

laires. "/ ‘ *

FINLANDE — Etranglement.

Q uand on v eu t tu e r son chien, on d it qu ’il est enragé; c ’est le principe de la Russie vis-à-vis de la F in lan d e. A u reste, l’ap plication de la loi votée p a r le P a rle ­ m en t russe, acco rd an t a u x su je ts russes en F inlande les mêmes d roits q u ’au x F in ­ landais, loi qui n ’a pas été soum ise à la D iète de F inlande, continue à donner naissance à de nom breux conflits.

U n paysan russe, d u nom de Sopetof, a fa it à la m unicipalité de W iborg la d é­ claration qu ’il allait ou v rir au m arché un com merce de viande. L a nunicipa- lité le renvoya a u préfet po u r se m u n ir d ’une autorisation, com me l’exige la loi finlandaise de 1879; ces autorisations lie so n t jam ais refusées. Mais le préfet e t le gouverneur général fire n t in te n te r à la m unicipalité des poursuites pour opposition à la loi russe de 1912. O r cette loi dessaisit en pareil cas les trib u n a u x finlandais e t rem et la cause a u x trib u ­ n au x russes.

Les m em bres de la m unicipalité de Wiborg, cités d ev a n t un juge d ’in stru c­ tion russe, M. Sereda, refusèrent de ré­ pondre, en inv o q u an t la loi finlandaise. Ils fu re n t arrêtés et l’un d ’eux, M. La- gercrantz, qui refusa de p ayer caution, fu t conduit en prison. Il en référa à la cour d ’appel de W iborg, qui, selon la ioi finlandaise, est le trib u n a l co m p éte n t; e t la cour ordonna a u s sitô t au préfet de relâcher le prisonnier. Le préfet refusa d ’obtem pérer en in v o q u a n t la loi russe. L a cour d ’appel en a référé à l’em pereur, en m êm e tem ps qu ’elle a o u v ert une ins­ tru c tio n contre le préfet.

D an s d ’au tre s villes, des sujets russe» o n t fa it des déclarations analogues, qui o n t eu le m êm e sort, e t am èneront sans d o u te de n o u v eau x procès. D ’après ce que l ’on sa it, des conférences o n t eu lieu récem m ent e n tre le gouverneur gé­

néral et les ministre» russes. Les

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